Dans le cadre d’un sevrage d’héroïne, la méthadone est prescrite généralement à 1 mg/kg. Une prise couvre globalement 24 heures et va permettre ainsi d’avoir une vie assez « normalisée ».
→ « Le système endorphinique bouleversé par la consommation de drogues opioïdes (héroïne ou dérivés comme la morphine, codéine…) doit petit à petit se rééquilibrer et produire à nouveau des opioïdes naturels, les endorphines qui ont pour buts : l’euphorie, la baisse de la douleur physique et de la douleur psychique, à défaut persistera un sentiment de mal-être. Certaines personnes ont parfois recours à des conduites extrêmes pour sécréter des endorphines, comme à travers, l’hyper sport, la scarification, et ainsi se sentir temporairement apaisées« , détaille le Dr Philippe Azevedo, addictologue.
→ Pendant le sevrage de méthadone, il faut être accompagné par un professionnel de santé et ne pas chercher à aller trop vite pour mieux comprendre les enjeux et savoir les maîtriser. « Un arrêt total n’est pas envisageable dans un temps court, il prendra plusieurs mois et peut avoir pour risque une reprise d’opioïdes et ce sont les conséquences de la reprise qui peuvent être graves : reconsommer à des doses similaires avant l’arrêt et entraîner une overdose, qui malheureusement peut être mortelle ; se tourner vers un autre produit tout aussi addictif comme l’alcool« , ajoute-t-il.
→ Le seuil de 30 mg de méthadone est une étape à laquelle la personne en sevrage n’aura plus de craving, d’envie irrépressible.
→ Pour continuer la baisse du traitement, on va s’adapter aux ressentis de la personne et envisager des paliers de 5 mg par mois ou tous les 2 mois par exemple. « Les 5 derniers milligrammes sont parfois très difficiles à arrêter et c’est dans ce cas que le binôme patient/médecin ou soignant est fondamental », insiste le Dr Azevedo.
Quelle est la dose de méthadone en cas de sevrage ?
Le dosage moyen de départ de la méthadone est entre 60-80 mg. Le but est de diminuer ce traitement très progressivement en moyenne de 10 mg/mois pour permettre à la production interne d’endorphines d’être relancée naturellement et de pallier les effets de l’arrêt qui sont la fadeur de la vie avec baisse de l’élan vital, la tristesse, le ralentissement psycho-moteur, des douleurs physiques (hyperalgésie) et psychiques.
Quand aller à l’hôpital ?
Une hospitalisation dans le cadre d’un sevrage de méthadone n’est pas nécessaire : « le sevrage étant long, la personne ne peut pas rester un an à l’hôpital ». Une prise en charge hospitalière séquentielle en hôpital de jour ou en CSAPA (Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) peut être envisagée : « une personne à 80 mg peut être hospitalisée 2 à 3 semaines pour envisager une baisse à 60 mg, passer en ambulatoire et être réhospitalisée ensuite« . Des comorbidités psychiatriques peuvent apparaître ou être démasquées pendant le sevrage et une hospitalisation pour leur prise en charge peut être envisagée ou nécessaire.
Quels sont les symptômes d’un manque de méthadone ?
Les symptômes d’un manque de méthadone sont assez désagréables et ressemblent à un » gros syndrome grippal » qui va durer plusieurs jours avec en plus un manque d’énergie total :
une rhinorrhée (nez qui coule), accompagnée d’un larmoiement des yeux ;
une piloérection (les poils s’hérissent) ;
une dérégulation thermique : sentiment de chaud-froid ;
une irritabilité ;
des troubles du sommeil (5-6 jours après avec des cauchemars dérangeants), voire l’insomnie.
« Quand ces différents signes apparaissent, cela montre bien que la diminution, voire le sevrage en méthadone est trop rapide. Le sevrage doit se faire en fonction du patient, de sa situation et de ses ressentis« , ajoute-t-il.
Que faire lors d’une crise de manque ?
L’intensité des symptômes d’une crise de manque est dépendante de la dose en cours. Un accompagnement médicamenteux à base de mélatonine, d’antihistaminiques, de neuroleptiques peut alors être mis en place pour aider le patient à contenir ses symptômes. « Il faut éviter les benzodiazépineset prévenir la personne que sur les troubles du sommeil, il faut éviter de boire de l’alcool à ce moment-là, que cela ne va pas l’aider à dormir. Si on va à la bonne vitesse, les crises de manque ne doivent pas exister et les symptômes sont très lights et on va faire en sorte que le sevrage et ses effets soient vivables », insiste notre interlocuteur.
Combien de temps pour se sevrer complètement de la méthadone ?
La durée du sevrage est assez longue, dépendante de la personne et de son équilibre physiologique et psychique. Il est important que celle-ci soit bien intégrée par le patient qui peut perdre confiance en elle pendant le sevrage. « Chez une personne de 80 kg, on va diminuer la méthadone par palier de 10 mg par mois. À partir de 30 mg, en général la baisse est plus lente et le sevrage sera ici autour d’un an, voire plus« , ajoute-t-il.
Quand parle-t-on d’un sevrage de méthadone réussi ?
« L’objectif final du sevrage en méthadone n’est pas forcément l’arrêt total. Il se peut que la personne reste avec 5 mg de méthadone pendant des années et des années », conclut-il.
Merci au Dr Philippe Azevedo, addictologue, Paris.
Les vacances d’été approchent doucement et l’heure est à la planification et aux choix des destinations. Pour vous éviter les destinations à risque pour votre santé, le magazine Forbes Advisor Travel Bug Index a publié une liste des pays où l’on est le plus susceptible de tomber malade. Pour ce faire, ils ont collecté plus de 2,4 millions de témoignages de touristes sur des forums en relevant les mots « e coli », « diarrhée« , « gastro-entérite », « salmonelle » ou « intoxication alimentaire ». Ils ont croisé ces informations avec d’autres données provenant des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) comme les vaccins ou rappels recommandés, le risque de paludisme, les lieux où il est déconseillé de boire l’eau du robinet… Une note sur 100 a ensuite été attribuée à chaque destination. Plus le score était élevé, plus il était probable que les touristes tombent malades. Ci-dessous les résultats.
Dans le monde : prudence à Punta Cana et en Egypte !
Punta Cana, République dominicaine (90,4/100)
Charm el-Cheikh, Egypte
Sal, Cap-Vert
Playa del Carmen, Mexique
Cabo San Lucas, Mexique
Bali, Indonésie
Hurghada, Egypte
Tulum, Mexique,
Boa Vista, Cap-Vert
Cancun, Mexique (52,5/100)
La France arrive en 24e position du classement mondial avec une note de 19,4/100.
Les 10 destinations où on tombe le plus malade en Europe
Le risque de problèmes intestinaux est bien plus réduit en voyageant dans des pays européens :
Benidorm, Espagne (26,4/100)
Londres, Royaume-Uni
Sunny Beach, Bulgarie
Paris, France (19,4/100)
Ténérife, Espagne
Minorque, Espagne
Majorque, Espagne
Rome, Italie (12,1/100)
Zante, Grèce
Mykonos, Grèce (11,2/100)
Plus d’infos et d’astuces inédites
Quelles sont les maladies les plus courantes attrapées dans ces pays ?
► Salmonelle : infection bactérienne des intestins causée par la contamination d’eau ou d’aliments contaminés
► Gastro-entérite : elle se transmet par contact avec des personnes infectées, de l’eau et des alimentations contaminés
► Escherichia coli : une bactérie présente dans les intestins qui se transmet généralement à partir des selles via des aliments, de l’eau ou des animaux contaminés
► Intoxication alimentaire : elle s’attrape lors de la consommation d’aliments contaminés par des germes
► Diarrhée du voyageur : elle se transmet principalement par l’eau et la nourriture
Source : Holiday Sickness Index 2023: Destinations Where Tourists Are Most Likely To Fall Ill, Forbes, 21 avril 2023
Des lésions qui évoluent en croûtes jaunâtres ? Et si c’était de l’impétigo ? Il s’agit de l’infection bactérienne cutanée la plus fréquente chez les enfants de moins de 10 ans. Elle est due à une bactérie de la famille des staphylocoques et/ou des streptocoques. Comment savoir si c’est de l’impétigo ? Est-ce que l’impétigo est dangereux ? Contagieux ? Comment soigner l’impétigo sur un bébé ? Durée, photo, symptômes, traitement…
C’est quoi l’impétigo chez le bébé ?
L’impétigo est une maladie infectieuse cutanée très contagieuse. Le plus souvent, ce sont les enfants qui sont touchés. Elle se propage par grattage.
Quelle est la cause de l’impétigo chez le bébé ?
« L’impétigo est lié à une infection par streptocoque ou staphylocoque doré« , explique le Dr Paul Dupont, dermatologue, auteur de Soigner sa peau au naturel aux éditions Eyrolles.
Quels sont les symptômes de l’impétigo chez le bébé ?
Les lésions sont caractéristiques par leur topographie et leur aspect. « En général il s’agit d’une petite bulle isolée sous la forme d’une ampouleou de petites vésicules confluentes regroupées en une lésion parfois plus importante. Peu à peu, elles se couvrent de croûtes jaunâtres qui lorsqu’on les gratte, laissent sourdre un liquide purulent. Les lésions sont souvent au visage, autour du nez ou autour des lèvres mais elles peuvent se généraliser sur tout le corps« , précise le dermatologue.
Quel est le traitement de l’impétigo chez le bébé ?
Le traitement de l’impétigo repose sur la désinfection des plaques avec de l’eau Dalibour puis sur l’application d’une crème antibiotique. « Mais avant cela, il faut toujours faire un prélèvement bactérien pour réaliser un antibiogramme qui permettra de choisir l’antibiotique le plus efficace« , précise le Dr Dupont. En cas d’impétigo chez l’enfant, il y a des règles d’hygiène strictes à adopter :
Bien se laver les mains
Couper les ongles courts
Eviter la piscine tant que l’enfant est contagieux
Ne pas baigner les enfants ensemble
Quelles sont les solutions naturelles ?
Dans les soins complémentaires qui étaient préconisés autrefois, il y a l’application de fécule de pomme de terre cuite sur les croûtes. Ceci permet en effet de ramollir les croûtes et d’éviter que les lésions ne laissent des cicatrices. « L’utilisation des huiles essentielles peut être préconisée en cas de résistance aux antibiotiques, mais dans ce cas, celles-ci doivent être diluées à 0,5 ou à 1% dans de l’huile d’olive. Elles ne peuvent pas par contre être utilisées chez enfant de moins de cinq ans sans avis médical préalable « , avertit le dermatologue. Les plus efficaces sont les huiles essentielles d’origan compact, de citronnelle et d’eucalyptus radié. L’huile essentielle de lavande peut également être utile pour favoriser la cicatrisation. » Ensuite, pour cicatriser les plaques, on peut utiliser une crème multivitaminée biologique contenant à la fois des vitamines A , E et C. Et une cure d’huile de foie de moruesous forme de capsules huileuses peut être préconisée pour renforcer l’immunité. Même si cela a une mauvaise odeur, on peut en mettre aussi sur les boutons« , souligne le spécialiste.
Merci au Dr Paul Dupont, dermatologue, auteur de Soigner sa peau au naturel aux éditions Eyrolles.
La schizophrénie est un trouble mental généralement chronique qui se caractérise par une perception erronée de la réalité, des idées délirantes, des hallucinations, un isolement social et relationnel, une désorganisation de la pensée et du comportement. On parle de schizophrénie paranoïde lorsque les idées délirantes sont dominées par de la « paranoïa » qui se traduit essentiellement par un sentiment de persécution et de méfiance permanent vis-à-vis de son entourage et des personnes inconnues.
Quels sont les symptômes de la schizophrénie paranoïde ?
La schizophrénie paranoïde se manifeste par des symptômes psychotiques comprenant :
Des idées délirantes qui ne reflètent pas la réalité ;
Des phénomènes hallucinatoires (fait d’entendre des choses ou de voir des choses que les autres n’entendent pas ou ne voient pas, des voix qui me persécutent, disent du mal de moi), les perceptions n’existent pas, elles sont fabriquées par le cerveau ;
Une désorganisation de la pensée et du comportement (réactions inadaptées, colère soudaine) ;
Une perte de contact avec la réalité ;
Des difficultés cognitives : troubles de la concentration et de la mémoire, baisse de motivation.
► Ces symptômes sont associés à une paranoïa qui se manifeste par un sentiment de persécution permanent. « Le sujet est plus ou moins convaincu que les autres (proches ou non) lui veulent du mal, qu’ils le jugent, il interprète tous les gestes et paroles de manière négative. Il se sent également persécuté par des éléments (eau, lumière, extra-terrestres), des choses qui, a priori, ne font pas de mal. Tout peut donner lieu à interprétation, notamment les informations entendues à la télévision, le patient construit son propre délire et peut avoir l’intuition qu’une catastrophe va survenir.
► Sur le plan émotionnel, le sujet est dominé par l’angoisse et la peur, il est tout le temps sur ses gardes, tendu physiquement et psychologiquement, a tendance à se replier sur soi, adopte un comportement d’évitement, et peut faire preuve d’hostilité voire d’agressivité« , développe le Pr Anne Sauvaget.
Quelles sont les causes de la schizophrénie paranoïde ?
Si les causes exactes de la schizophrénie restent méconnues, certains facteurs seraient favorisants : une prédisposition génétique, une perturbation des neurotransmetteurs du cerveau (dopamine), une infection précoce ayant touché le cerveau (toxoplasmose, grippe), la consommation régulière de cannabis, un manque d’oxygène (anoxie) pendant la grossesse ou l’accouchement ou encore un stress psychosocial subi dans l’enfance.
Quelles différences avec la paranoïa ?
Le trouble paranoïaque est un trouble délirant persistant qui se traduit par un délire systématisé de méfiance et de suspicion à l’égard des autres, mais sans syndrome de désorganisation comme dans la schizophrénie. Si le délire de persécution est plus ou moins présent dans toutes les formes de schizophrénie, il est beaucoup plus intense dans la schizophrénie paranoïde.
Que faire en cas de crise de schizophrénie paranoïde ?
L’entourage joue un rôle primordial en cas de crise de schizophrénie paranoïde. La priorité est d’installer le malade dans un environnement calme et de lui parler doucement pour éviter de l’effrayer. Il est primordial de rester à l’écoute de ses besoins sans pour autant s’imposer car il est en proie à des idées délirantes et à des hallucinations.
Quels sont les traitements de la schizophrénie paranoïde ?
Le traitement est celui de la schizophrénie. Il repose sur l’association d’un traitement médicamenteux avec des antipsychotiques atypiques visant à diminuer l’intensité des symptômes (persécution et hallucinations) et une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour apprendre à analyser la situation, comprendre que personne ne m’en veut en réalité, prendre de la distance, gérer l’anxiété avec des techniques de gestion du stress et des émotions. Dans certains cas, la neuromodulation transcrâniennne, une technique de stimulation cérébrale, peut être préconisée.
Est-elle reconnue dans la CIM10 ? Dans le DMS-5 ?
« Le terme de schizophrénie paranoïde était utilisé dans les anciennes classifications. Il est désormais désuet et n’est plus vraiment employé par les professionnels de la santé mentale », indique la psychiatre.
Est-ce que c’est dangereux ?
« Si le trouble est très intense et que la personne se sent constamment persécutée, elle se retrouve plongée dans un état d’hypertension permanent, ce qui est invivable pour elle, mais aussi pour son entourage. La schizophrénie paranoïde peut entraîner des réactions d’auto-agressivité et d’agressivité sur l’entourage mais il faut retenir en priorité que la plupart du temps, les personnes souffrant de schizophrénie ne sont pas dangereuses et sont avant tout victimes de leur trouble et de stigmatisation« , explique la spécialiste.
Merci au Pr Anne Sauvaget, psychiatre au CHU de Nantes.
Définition : qu’est-ce que le syndrome du Képone ?
Le syndrome du Képone désigne un ensemble de troubles qu’ont manifesté les travailleurs de l’usine de fabrication du chlordécone de Hopewell en Virginie aux États-Unis au milieu des années 70. Ce syndrome a été observé lorsque la charge corporelle en chlordécone dépassait 1 mg par L de sang. « Par contre, ce syndrome n’a jamais été observé, décrit ou rapporté aux Antilles, ce qui laisse à penser que les niveaux d’exposition, y compris des travailleurs agricoles de la banane, n’ont jamais atteint ce seuil », commente le Dr Luc Multigner, chercheur épidémiologiste à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), spécialiste de la question du chlordécone. .
Pourquoi est-il associé au chlordécone ?
Le chlordécone a été utilisé comme pesticide dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique pendant plus de vingt ans (de 1972 à 1993 exactement) afin de lutter contre le charançon du bananier, l’un des principaux insectes ravageurs des bananiers. Les secteurs environnants ont aussi été touchés, contaminant notamment l’eau, les sols, les légumes, les poissons et les œufs. Toxique pour l’homme, le chlordécone est unperturbateur endocrinien. Il affecte également le système nerveux. Publiée en 2021, l’expertise Inserm pesticides et santé a conclu que la relation causale entre l’exposition au chlordécone et le risque de survenue du cancer de la prostate est vraisemblable. L’étude Timoun, menée entre 2004 et 2007 auprès de 1068 femmes enceintes, a quant à elle établi une association entre l’exposition au chlordécone et la prématurité.
Quels sont les symptômes ?
« Le syndrome du Képone se traduisait par des troubles neurologiques (tremblements des membres, modifications de l’humeur et de la mémoire récente, mouvements anarchiques des globes oculaires), hépatiques (augmentation de la taille du foie) et testiculaires. Ces symptômes sont apparus suite à une exposition très élevée à cette molécule, conséquences des mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité au travail. Ces signes et symptômes ont disparu progressivement au cours du temps, au fur et à mesure que leur charge corporelle en chlordécone diminuait », détaille le spécialiste.
Quels sont les traitements ?
« Le traitement était symptomatique. Les personnes les plus exposées ont bénéficié d’un traitement à la cholestyramine, ce qui augmentait l’élimination du chlordécone de l’organisme« , indique le Dr Luc Multigner.
Merci au Dr Luc Multigner, chercheur épidémiologiste à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), spécialiste de la question du chlordécone.
Sources :
– Etudes destinées à identifier les dangers et risques sanitaires associés à l’exposition au chlordécone, 2 mars 2023, Institut de recherche en santé, environnement et travail (irset)
– Pesticides : Effets sur la santé, 19 septembre 2017, Inserm