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Reiki : définition, bienfaits, des dangers ?

Reiki : définition, bienfaits, des dangers ?

Le Reiki est un art énergétique d’origine japonaise développé par Mikao Usui à la fin du 19e siècle. « Rei » signifie « l’universel », le « tout » : la matière, l’âme et l’esprit. Et ki (ou Qi) renvoie à l’énergie vitale qui circule en chaque individu, comme par exemple dans la médecine chinoise. Le reiki est la méthode de mise ou remise en contact de l’énergie universelle avec la force vitale propre à chacun de nous. Cet art énergétique est introduit en Occident en 1937, à Hawaï par Hawayo Takata et s’est répandu au monde occidental. C’est quoi le Reiki ? Que soigne le Reiki ? Quels bienfaits ? Y’a-t-il des dangers à la pratique du Reiki ? Quel est le prix de la séance ? Quelle formation faire pour le pratiquer ?

Définition : c’est quoi le Reiki ?

Le Reiki est une approche holistique d’origine japonaise appartenant aux approches dites « énergétiques« . Il consiste à éveiller en chacun de nous un processus dynamique de guérison en intervenant sur le champ vibratoire de la personne. Le praticien appose ses mains sur différentes parties du corps et laisse la transmission d’énergie se faire. « Ce procédé millénaire est d’ailleurs présent chez tout être humain sous forme de réflexe en posant spontanément les mains à l’endroit où se fait sentir la douleur » explique Sophie Rusniok, énergéticienne et maître enseignante Reiki Usui. Dans ce processus, le praticien joue le rôle de canal de l’énergie universelle pour le transmettre au patient afin de rétablir sa force vitale, sans toutefois engager son énergie personnelle. « Cette énergie se dirige vers les zones du corps qui en ont le plus besoin, précise l’énergéticienne. Le Reiki reconnait qu’un taux d’énergie faible dans le corps entraîne un état général de vulnérabilité. Et lorsque l’énergie circule uniformément et harmonieusement, la personne se sent plus relié, plus consciente et plus ancrée dans l’instant présent. Ce terrain est propice à un bon équilibre à tous les niveaux de l’être, sur le plan spirituel, psychologique et physique. » Le Reiki est aussi philosophique. Inspiré du Bouddhisme, du Shintoïsme et de techniques de méditation, dans une dimension holistique, c’est-à-dire globale. Le but étant de trouver la paix en soi. Il s’agit d’un véritable « art de vivre dont les principes aident chacun à s’épanouir, à se sentir en harmonie avec le monde qui l’entoure ».

Que soigne le Reiki ?

A Paris et dans les grandes villes en général, le consultant vient au Reiki « pour cause de dépression, de burn-out, d’un excès de stress au travail. D’autres sont juste fatigués par la vie en ville et surexposés aux bruits et aux ondes électromagnétiques. Certains ne dorment plus. D’autres encore viennent par curiosité. La cible n’est pas nécessairement le corps, mais aussi l’esprit, les blocages émotionnels, les problèmes de sommeil » explique l’énergéticienne. Le consultant y a recours pour apprendre à lâcher prise, à se relaxer, à faire taire le monologue intérieur. Il souhaite se rééquilibrer pour vivre serein au quotidien. Parfois il cherche à apaiser ses troubles plus profonds. La pratique du Reiki est complémentaire à d’autres techniques et à la médecine allopathique. L’énergéticienne conseille « une série de quatre séances tous les six mois pour une personne citadine et en bonne santé. Pour une personne en souffrance ou malade, c’est un autre type de travail qui lui est proposé, plus soutenu. Les consultations peuvent aboutir à une formation personnelle pour effectuer le travail en autonomie, sans dépendre d’un praticien ».

Quels sont les bienfaits du Reiki ?

Comme toute pratique holistique, le Reiki permettrait :

  • d’apaiser le corps et l’esprit
  • de procurer un sentiment de bien-être
  • d’harmoniser la circulation de l’énergie
  • de favoriser un état de relaxation
  • de soutenir le potentiel de guérison
  • de retrouver un sommeil réparateur
  • retrouver une meilleure circulation sanguine
  • réduire les douleurs physiques
  • réduire le stress

C’est le principe de l’auto-guérison. « Une fois que le corps et l’âme sont prêts à déclencher ce processus de guérison, elle peut avoir lieu naturellement à sa cause. On ne sait juste jamais quand. Il y a des personnes qui au bout d’une dizaine de séances, n’ont toujours pas résolu leur problème, tout comme on a des résultats en un seul rendez-vous. Sachant que le Reiki se dirige naturellement à la cible la plus urgente, le problème résolu ne sera pas forcément celui pour lequel la personne est venue consulter initialement », souligne l’énergéticienne.

Quelle est l’efficacité du Reiki ?

« Nous encourageons toujours les personnes à consulter leur médecin traitant et à suivre ses conseils. Nous rencontrons des échecs mais ils sont rares, confie l’énergéticienne, et ils concernent soit des personnes qui n’ont pas encore décidé de prendre soin d’elles, soit qui attendent tout de l’extérieur y compris la confiance qu’ils pourraient avoir dans leurs propres sensations » Et de poursuivre :  » Les études scientifiques existent à l’étranger. Elles ont mis en évidence les bienfaits du Reiki sur la qualité du sommeil, sur une diminution des douleurs et du rythme cardiaque. Le système de santé en France est frileux des pratiques qui ne reposent sur aucun fondement de la science en place », déplore l’énergéticienne. Les études actuelles restent donc encore insuffisantes pour confirmer que le Reiki est une approche thérapeutique efficace, et ce malgré les bienfaits observés empiriquement.

A qui s’adresse le Reiki ?

Le Reiki s’adresse à tout le monde, enfants, adultes, et femmes enceintes.

Où pratiquer le Reiki ?

Le Reiki se pratique au cabinet d’un praticien ayant reçu une initiation en direct de la part d’un maître de la lignée de Mikao Usui (voir le paragraphe sur la formation, plus bas). Ou « pour les personnes qui se font initier en stage, elles peuvent pratiquer « l’auto-traitement » – c’est-à-dire l’apposition des mains sur soi –, à leur domicile. Elle est compatible avec d’autres disciplines comme le Yoga, la méditation pleine conscience » précise l’énergéticienne. Le Reiki a distance est « très efficace et complémentaire aux séances en direct. Mais il n’agit pas au même niveau et ne remplace pas ces dernières » précise l’énergéticienne.

« Je préfère ne pas faire de séance à une personne suivie en psychiatrie »

Comment se passe une séance de Reiki ?

« La séance démarre par un rituel d’appel à l’énergie (intérieur), puis le praticien appose ses mains avec des positions précises sur l’ensemble du corps de la personne vêtue et allongée sur la table de massage. Parfois en contact du corps, parfois à quelques centimètres au-dessus, explique l’énergéticienne. Je laisse l’énergie couler par mes mains. Les ressentis généralement perçus sont une chaleur douce ou intense, des picotements, des flux d’énergie, une sensation d’eau chaude qui coule dans le corps. D’autres effets sont communs à beaucoup comme l’impression palpable que les mains sont toujours posées à tel ou tel endroit alors qu’elles sont déjà ailleurs. Le Reiki atteint sa cible par lui-même en respectant le rythme de la personne. »

Quels sont les dangers du Reiki ?

« Il n’existe aucun danger à la pratique du Reiki, indique l’énergéticienne. Le pire qui puisse arriver lors d’une séance, c’est « rien ». D’où l’importance de vérifier si le praticien a bien été initié en direct par un maître de la lignée Usui, information souvent vérifiable sur son site internet. Il n’existe aucune contre-indication, même si je préfère ne pas faire de séance à une personne suivie en psychiatrie, sans travailler en étroite collaboration avec son médecin » indique l’énergéticienne.

« Le Reiki ne s’apprend pas dans les livres ni de manière totalement théorique. »

Quelle est la formation au Reiki ?

La formation au Reiki comporte quatre degrés :

  • de l’initiation 1er degré (suffisant pour pratiquer sur soi ou sur son entourage),
  • en passant par le 2e et le 3e degré pour évoluer dans sa pratique et son chemin personnel,
  • jusqu’au 4e degré pour devenir maître enseignant Reiki. Il n’existe pas de formation professionnelle officielle et l’organisme associatif de référence pour le reiki Usui est la Fédération de Reiki Usui (LFRU).

« Le Reiki ne s’apprend pas dans les livres ni de manière totalement théorique. Il y a la présence du maître enseignant qui transmet la vibration du Reiki à travers lui et cette expérience intime et profonde est nécessaire. Apprendre le Reiki est une démarche pour soi-même, un cheminement énergétique et philosophique avant tout. Cette démarche peut découler sur une envie de transmettre l’énergie que l’on a reçu » explique Sophie Rusniok.

Comment trouver un praticien de Reiki sérieux ?

La Fédération de Reiki Usui met à disposition sur son site internet un carnet d’adresses de praticiens Reiki dont elle reconnait le sérieux. Le bouche-à-oreille fait le reste.

Quel est le prix d’une séance de Reiki ?

Entre 50 et 90 euros selon la situation géographique et la renommée du praticien.

Merci à Sophie Rusniok, énergéticienne et maître-enseignante Reiki Usui à Paris 1er arrondissement.


Source : JDF Santé

Vitamines chez l'enfant : posologie, précautions

Vitamines chez l'enfant : posologie, précautions

Votre enfant est fatigué et vous souhaitez lui donner des vitamines ? C’est possible dans certaines indications particulières et toujours en respectant scrupuleusement les posologies. Faites attention aux formes selon l’âge de votre enfant. Qu’en est-il des vitamines D et K ? Quelles sont les contre-indications ? Quels sont les risques lorsqu’on donne des vitamines à son enfant ?

Peut-on donner des vitamines à un enfant ?

De nombreux parents se demandent s’il est possible de donner des vitamines à leurs enfants, notamment à l’approche de l’hiver. « Absolument » répond la pharmacienne Tina Gereral. Mais « attention à bien donner des vitamines conseillées par son pharmacien ou par son pédiatre. Les doses à administrer chez les enfants ne sont pas les mêmes que chez l’adulte, respectez toujours la posologie » ajoute-t-elle. Chez les petits, l’administration de vitamines doit répondre à certaines problématiques identifiées : fatigue, sommeil, immunité par exemple.

A partir de quel âge peut-on donner des vitamines à un enfant ?

Dès 3 ans pour les formes en sirop et à partir de 6 ans pour les petits comprimés et gommes à sucer.

Certains signes présentés par l’enfant peuvent encourager à donner des vitamines

Dans quels cas donner des vitamines à l’enfant ?

Certains signes présentés par l’enfant peuvent encourager à donner des vitamines. « Comme chez l’adulte ; lorsque les répercussions de la fatigue se font sentir (du mal à se lever, difficultés à mémoriser ses leçons, etc), à l’heure où les premiers virus et autre microbes sévissent pour renforcer les défenses immunitaires ou pour favoriser un sommeil continu et réparateur dans le cas des compléments alimentaires » détaille la pharmacienne. 

Peut-on donner des vitamines D et K à son enfant ?

Les vitamines D et K peuvent aussi être prescrites par le pédiatre. « Après le sevrage, une alimentation diversifiée associée à la poursuite de l’allaitement maternel ou à la consommation de lait de suite (puis lait de croissance à partir de 12 mois) permet de couvrir les besoins en nutriments, minéraux et vitamines. Cependant le lait maternel n’est pas assez riche en vitamine D. Les laits artificiels sont certes supplémentés mais pas suffisamment. Quant à la vitamine K, à la naissance le stock est faible et le lait maternel en comporte très peu, cela concorde à un déficit de vitamine K qui expose le nouveau-né à un risque hémorragique. La maladie hémorragique du nouveau-né peut être tardive et gravissime (hémorragies cérébrales) » détaille le Dr Fabienne Kochert, pédiatre à Orléans et présidente de l’Association française de pédiatrie ambulatoire. Les vitamines D et K sont indispensables à la croissance des enfants, elles jouent un rôle dans l’absorption du calcium présent dans les aliments et à la minéralisation osseuse et dentaire.

► Une supplémentation en vitamine D est ainsi recommandée pour tous les enfants jusqu’à l’âge de 5 ans. L’apport de vitamine se fait sous forme de gouttes données quotidiennement jusqu’à 18 mois – 2 ans. La posologie varie selon que l’enfant est allaité ou nourri avec un lait artificiel. Après l’âge de 18 mois – 2 ans, on conseillera de poursuivre une supplémentation en hiver sous forme d’ampoules : une à la Toussaint et l’autre en février.

► La vitamine K intervient dans l’équilibre de la coagulation. Les bébés en reçoivent une dose à la naissance. La vitamine K1 est administrée de préférence par voie orale à tous les nourrissons à la posologie de 2 mg par dose : une dose à la naissance, une dose entre 72 et 96 h de vie et une dose supplémentaire à 1 mois de vie chez les nourrissons allaités. « Chez le nouveau-né prématuré, l’administration par voie orale est privilégiée mais à défaut la vitamine K pourra être injectée par voir intra veineuse lente » précise la pédiatre.

Quand consulter ?

Il est impératif de rester attentif à l’état général de son enfant et de consulter un médecin « si la fatigue entraîne des somnolences importantes pendant la journée, si l’enfant manifeste des terreurs nocturnes ou des cauchemars à répétition, si vous constatez une perte de poids importante » informe Tina Gereral. Dans ces situations, mieux vaut consulter avant de penser résoudre le problème avec les vitamines afin de s’assurer qu’il n’y a pas un autre problème de santé.

Quelles sont les contre-indications des vitamines pour enfant ?

Il n’existe pas de contre-indications pour les vitamines. Il faut toujours respecter les posologies et en cas de doute demander conseil au pharmacien.

Y a-t-il des risques à donner des vitamines à son enfant ?

« Attention à la quantité de sucre, notamment en cas de diabète » recommande la pharmacienne, en ce qui concerne les compléments vitaminés.

► Le surdosage en vitamine D peut être dangereux (risque de calcifications rénales notamment) mais il est exceptionnel. Il est recommandé de respecter scrupuleusement les consignes d’utilisation de chaque médicament. Pour éviter les risques de surdosage, il est important de noter les apports en vitamine D dans le carnet de santé. Certains nouveau-nés peuvent avoir une hypersensibilité à la vitamine D (le plus souvent dépistée à la maternité), dans ce cas l’apport de vitamine D sera différé.

► Pour éviter les fausses routes et les risques de malaise, les vitamines sous forme de gouttes doivent être administrées à l’enfant en position semi-assise. Le bébé ne doit pas être allongé après la prise. Parlez toujours de ces cures de vitamines avec votre médecin.

Merci à la pharmacienne Tina Gereral et au Dr Fabienne Kochert, pédiatre à Orléans et présidente de l’Association française de pédiatrie ambulatoire.


Source : JDF Santé

Vaccins bivalents Covid : c'est quoi, Pfizer, pour qui ?

Vaccins bivalents Covid : c'est quoi, Pfizer, pour qui ?

Les vaccins du Covid-19 administrés en 2023 pour réaliser les rappels vaccinaux chez les plus à risque sont des vaccins bivalents. Ils ont été autorisés en septembre 2022 par la Haute Autorité de Santé après avoir été validés par l’Agence européenne du médicament (EMA). Les premières doses ont été injectées le 3 octobre 2022 en France. Il s’agit de vaccins fabriqués par Pfizer ou Moderna. A qui sont destinés les vaccins bivalents du Covid ? En primo-vaccination ? Quelle est leur efficacité ? Leurs effets secondaires ?

Qu’est-ce qu’un vaccin bivalent ?

Un vaccin bivalent est un vaccin qui comporte deux valences. Une valence est la partie d’un vaccin correspondant à la protection contre un germe unique. Un vaccin bivalent protège contre 2 maladies ou 2 germes occasionnant une même maladie. Les vaccins bivalents du Covid protègent ainsi contre la souche initiale du coronavirus Sars-CoV-2 et contre le variant Omicron de ce virus. Ils ont le même principe d’action que les monovalents : chacun contient des molécules d’ARNm (ARN messager) qui ont des instructions pour fabriquer les protéines de pointe du SARS-CoV-2 original et de la sous-variante Omicron BA.1 ou BA4-BA5. On peut aussi avoir des vaccins « multivalents » qui protègent contre plusieurs germes occasionnant une même maladie ou contre différentes maladies (comme le vaccin ROR qui protège contre la rougeole, les oreillons et la rubéole).

Quels sont les vaccins bivalents autorisés en France ?

  • vaccin bivalent de Moderna (Original/Omicron BA.4-5 en flacons unidoses)
  • vaccin bivalent de Moderna (Original/Omicron BA.1 en flacons de 5 doses)
  •  vaccin bivalent Comirnaty de Pfizer-BioNTech Original/Omicron BA.1 
  • vaccin bivalent Comirnaty de Pfizer-BioNTech Original/Omicron BA.4-5

C’est quoi les vaccins bivalents de Pfizer ?

Les vaccins bivalents de Pfizer-BioNTech administrés en France pour les doses de rappel reposent sur le vaccin original contre le Covid, Comirnaty de Pfizer (le plus administré en France depuis 2020). C’est un vaccin à ARN qui cible la protéine de pointe du SARS-CoV-2 et celle du sous-variant Omicron BA4/BA5 (ou du sous-variant BA1). Hormis l’ajout de la séquence d’ARNm de la protéine de pointe, tous les autres composants du vaccin sont identiques.

C’est quoi les vaccins bivalents de Moderna ?

Le laboratoire américain Moderna a aussi reçu l’autorisation des autorités françaises pour la commercialisation de deux vaccins bivalents : l’un ciblant le sous-lignage BA.1 Omicron et l’autre le sous-lignage BA4-BA5. Ces deux vaccins ne peuvent être utilisés que chez les plus de 30 ans (ils sont plus fortement dosés en ARN que celui de Pfizer).

► Le vaccin bivalent Omicron BA1 contient 25 µg du rappel actuellement autorisé et 25 µg du sous-variant BA1 d’Omicron

► Le vaccin Spikevax bivalent Original/Omicron BA.4-BA.5 contient deux ARNm (ARNm-1273 présent dans le vaccin monovalent original (souche Wuhan) et l’ARNm-1273.045 présent dans le vaccin monovalent Omicron BA.4/BA.5).

Quels sont les effets secondaires des vaccins bivalents du Covid ?

La tolérance de ces vaccins « est identique à celle des vaccins monovalents » a déclaré la HAS. Les effets secondaires observés avec les vaccins ciblant Omicron étaient « comparables à ceux observés avec les vaccins originaux et étaient généralement légers et de courte durée » a pour sa part indiqué l’EMA. Concernant le vaccin bivalent de Moderna, il « n’a pas montré d’effets secondaires préoccupants » a complété Santé Publique France le 26 octobre. Les événements indésirables locaux et systémiques les plus fréquemment retrouvés après injection du vaccin Spikevax bivalent original/BA.1 en deuxième dose de rappel rapportés par la HAS sont : la douleur au point d’injection (77,3 %), la fatigue (54,9 %), les maux de tête (43,9 %), les myalgies (39,6 %), l’arthralgie (31,1 %), ainsi que le gonflement ou la sensibilité axillaire (17,3 %).

Quel risque d’AVC avec le vaccin de Pfizer ?

En janvier 2023, le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies aux Etats-Unis a alerté le public sur un risque accru possible d’AVC ischémique dans les 21 jours suivant l’injection du vaccin bivalent de Pfizer chez les personnes de 65 ans ou plus. Des chercheurs français ont voulu évaluer si le risque de tels événements différait après la réception du rappel bivalent par rapport au rappel monovalent. Leurs conclusions ont été publiées en avril 2023 dans The New England Journal of Medicine et « rassurent sur la poursuite de leur utilisation« . « À 21 jours après la dose de rappel, nous n’avons trouvé aucune preuve d’un risque accru d’événements cardiovasculaires chez les receveurs du vaccin bivalent par rapport aux receveurs du vaccin monovalent » expliquent les scientifiques. Leur étude a été menée sur les vaccinations françaises enregistrées pendant 1 mois entre octobre et novembre 2022.

Pour qui ?

Ces nouveaux vaccins Covid visent les personnes à risque de formes graves de Covid. Ils sont autorisés chez les personnes âgées de 12 ans et plus ayant reçu au moins une primo-vaccination contre le Covid-19 (à partir de 30 ans pour le Spikevax), quels que soient les vaccins alors utilisés. Ils sont autorisés uniquement pour une utilisation en dose de rappel. Les groupes de populations à cibler pour cette dose additionnelle de vaccin selon les recommandations de la HAS sont :

  • les personnes de plus de 60 ans ainsi que les adultes de moins de 60 ans à risque de forme grave de la maladie :
  • ceux qui ont des comorbidités qui les exposent à ces formes sévères,
  • les femmes enceintes, dès le 1er trimestre de leur grossesse,
  • les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge,
  • les enfants et adolescents à haut risque souffrant de pathologies le justifiant.
  • l’entourage de ces personnes (stratégie de cocooning) ainsi que les personnes qui sont en contact régulier avec elles :
  • professionnels du secteur sanitaire et médico-social.

Concernant les personnes de moins de 30 ans, la HAS maintient sa recommandation de n’utiliser que les vaccins Comirnaty® (Pfizer BioNTech).

Les vaccins bivalents sont-ils autorisés en primo-vaccination ?

Non, en France, les vaccins bivalents sont uniquement autorisés pour les rappels de vaccins, pas en primo-vaccination.

Quelle est l’efficacité des vaccins bivalents ?

A date, l’efficacité des vaccins bivalents n’a été analysée que sur des souris (quand ils sont administrés en rappel 7 mois après la primo-vaccination), pas dans des études de population. « Dans le contexte actuel, les vaccins précédents restent efficaces contre les formes graves, les hospitalisations et les décès. Cependant, les vaccins bivalents sont mieux adaptés aux variants circulants, et peuvent contribuer à l’efficacité vaccinale contre l’infection » a estimé Santé Publique France le 26 octobre, reconaissant que « les résultats préliminaires sont encourageants » mais qu’ils « doivent être confirmés dans des études de population ». Pour le SAGE (Groupe consultatif stratégique d’experts sur la vaccination de l’OMS), « les données ne sont pas suffisantes pour les privilégier par rapport aux autres vaccins rappels ». Les vaccins monovalents utilisés jusqu’ici en rappel sont aussi efficaces que les bivalents contre les variants du Covid circulant actuellement, selon ces experts. L’important, selon eux, est de faire une dose de rappel 4 à 6 mois après la dernière pour être protégé.


Source : JDF Santé

Discopathie : définition, schéma, types, c'est grave ?

Discopathie : définition, schéma, types, c'est grave ?

Les discopathies rassemblent les maladies touchant les disques intervertébraux. On distingue deux formes principales de discopathies : les discopathies dégénératives dues à la dégénérescence des tissus et les discopathies traumatiques. C’est quand elle devient douloureuse que l’on recherche ses causes et ses traitements.

Quelle est la définition d’une discopathie ?

La discopathie est une maladie du disque intervertébral, positionné entre les vertébres de la colonne vertébrale (numérotées L1 à L5). Ce disque assure la mobilité entre deux vertèbres et joue un rôle naturel d’amortisseur. En cas de discopathie, il devient moins souple et amortit moins bien les chocs ce qui crée des petits traumatismes et entraîne des douleurs. La discopathie n’est pas « grave » dans son pronostic mais elle peut être douloureuse et impacter négativement le quotidien des malades.

Quels sont les différents types de discopathies ?

Selon le disque abîmé, on parle de :

  • discopathie lombaire (située sur les lombaires).

Quelles sont les causes de la discopathie ?

La discopathie peut être liée à une dégénerescence des tissus, c’est le plus fréquent. On parle alors de « discopathie dégénérative« . Parmi les causes de la discopathie dégénérative, le vieillissement naturel mais aussi : 

  • l’arthrose vertébrale ou « discarthrose » : une pathologie très fréquente en raison des sollicitations mécaniques quotidiennes que subit le rachis, et fortement corrélée à l’âge
  • l’ostéoporose
  • ostéophytes (excroissances osseuses qui entourent une articulation)

La discopathie peut aussi avoir une origine traumatique quand elle survient à cause d’une hernie discale (saillie d’une portion du disque intervertébral en dehors de son logement).

Quels sont les symptômes d’une discopathie ?

La discopathie est responsable de douleurs de la nuque ou du dos, suivant l’étage vertébral touché. « Dans certains cas, elle peut se transformer en hernie discale et entraîner une compression des racines nerveuses. Elle se traduit alors par des manifestations comme une sciatique (membre inférieur) ou une névralgie cervico-brachiale (membre supérieur)« , explique le Dr Jacques Amselem, médecin généraliste. « Elle provoque des douleurs et une diminution de la sensibilité ou des fourmillements dans les jambes, pouvant être associées à une diminution de la force musculaire. » Certains patients peuvent également ressentir une raideur dans la colonne vertébrale.

Schéma discopathie
Schéma de maladies du disque intervertébral (discopathie) © 123rf/JournalDesFemmes

Quels sont les examens permettant de diagnostiquer une discopathie ?

Un bilan radiographique du rachis et parfois même un scanner voire une IRM permettront généralement la mise en évidence d’une atteinte du ou des disques en cause. 

Quel est le traitement pour soigner une discopathie ?

Le but du traitement est de soulager les douleurs car les disques intervertébraux ne retrouvent jamais leur aspect originel. Le médecin peut prescrire des médicaments antalgiques ou des anti-inflammatoires. Des séances de rééducation par kinésithérapie améliorent également les douleurs. L’activité physique doit être maintenue au maximum. Le risque est un passage à la chronicité des douleurs.

Merci au Dr Jacques Amselem, médecin généraliste en Seine-et-Marne.


Source : JDF Santé

Cannabis thérapeutique : en France (2023), pour quelles maladies ?

Cannabis thérapeutique : en France (2023), pour quelles maladies ?

Autorisé depuis octobre 2020, l’usage du cannabis thérapeutique ou cannabis médical est permis jusqu’au 25 mars 2024 en France, selon le décret actualisé le 25 mars 2023. L’expérimentation était au départ prévue pour 2 ans (mars 2021-mars 2023). Quels malades peuvent être soignés légalement avec du cannabis en France aujourd’hui ? Sous quelles formes ? Quels sont les noms des médicaments contenant du cannabis ? Comment les avoir ? Le point sur la légalisation en France. 

Définition : qu’est-ce que le cannabis médical ou thérapeutique ?

« Le cannabis est un terme un peu générique qui recouvre des plantes très différentes par leur composition et contiennent de nombreuses molécules différentes, dont certaines, seules ou associées ont des vertus thérapeutiques, rappelle le Pr Nicolas Authier, médecin psychiatre, spécialisé en pharmacologie et addictologie, Chef de service de Pharmacologie médicale et du Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur du CHU de Clermont-Ferrand. Lorsque l’on parle de cannabis médical, on parle non pas d’une substance isolée mais d’une association de molécules dans une indication préciseOn fabrique des médicaments très différents les uns des autres de par leur composition. Ils ont des intérêts thérapeutiques et des profils différents. » Parmi ces molécules, le CBD : « Le CBD (cannabidiol) est une substance issue du cannabis ayant un effet thérapeutique intéressant pour différentes indications : douleurs, épilepsie« , explique le spécialiste. Avant de souligner l’importance du qualificatif « médical » pour désigner ces médicaments à base de cannabis : « Ceci permet de parler de la finalité d’usage et non d’affirmer, peut-être parfois abusivement, les capacités de ce cannabis à soigner. Ce terme permet de s’opposer à celui de « cannabis non médical » qui a d’autres finalités d’usage : usage festif ou usage auto-thérapeutique. »

Oui depuis le feu vert donné par l’Assemblée nationale en décembre 2019 suivi de la parution du décret d’octobre 2020, le cannabis thérapeutique peut être prescrit légalement à certains malades en France. Cette expérimentation lancée en mars 2021 pour une durée initiale de deux ans (mars 2023) a été prolongée par décret jusqu’au 25 mars 2024. En février 2022, un décret autorisant la culture en France de cannabis à usage médical a par ailleurs été publié. En mars 2022, le 1500ème patient ayant expérimenté le cannabis médical a été enregistré.

Le cannabis thérapeutique est autorisé en Suisse, au Canada, en Allemagne, au Pays-Bas et en Norvège.

Pour quelles maladies ?

Les 5 indications thérapeutiques retenues pour expérimenter l’usage de cannabis médicale sont :

  • douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies accessibles (médicamenteuses ou non) ;
  • certaines formes d’épilepsie sévères et pharmaco-résistantes ;
  • certains symptômes rebelles en oncologie liés au cancer ou à ses traitements ;
  • situations palliatives ;
  • spasticité douloureuse de la sclérose en plaques ou des autres pathologies du système nerveux central.

« Cela vient en complément des autres traitements et non en remplacement. »

« À chaque indication, cela vient en complément des autres traitements et non en remplacement, précise le Pr Authier. Ce sont des traitements adjuvants qui visent à améliorer la prise en charge et la qualité de vie du patient« . 

Comment avoir une prescription de cannabis ?

L’initiation du traitement par cannabis médical est strictement réservée aux médecins travaillant dans les structures sélectionnées pour participer à l’expérimentation. Un malade qui ne fait pas partie de ces structures peut en parler à son médecin traitant qui peut ensuite l’envoyer vers la structure adaptée. En cas d’accord avec le médecin, une ordonnance est délivrée pour une prescription de 28 jours maximum. Le malade a au maximum 3 jours pour présenter son ordonnance et retirer son traitement :

  • dans la pharmacie de la structure de référence
  • dans la pharmacie de ville choisie par le malade, sous réserve de son accord et de la formation au préalable de plusieurs de ses pharmaciens.

Le renouvellement de l’ordonnance doit se faire au maximum tous les 28 jours.

Cannabis médical : sous quelle forme est-il vendu ?

« Il n’est en aucun cas question de commercialiser des joints pour se soigner« , répond d’emblée le Pr Authier. L’ANSM a exclu la voie d’administration fumée pour le cannabis médical. Il est autorisé :

  • Sous forme d’inhalation par vaporisation (fleurs séchées)
  • Sous forme orale (huile, comprimé)

Les médicaments contiennent du THC et du CBD.

Quels sont les effets secondaires du cannabis médical ?

Les effets secondaires du cannabis médical sont bien connus : ils sont principalement d’ordre neuro-psychiatriques et liés au THC : somnolence, crise d’angoisse, état paranoïaques mais aussi pour un usage prolongé un risque de dépendance… Il peut aussi y avoir des effets secondaires d’ordre cardiovasculaire comme des modifications de tension ou du rythme cardiaque… Ces effets secondaires dépendront bien sûr de la composition du médicament spécifique.

Quelles sont les contre-indications ?

Les contre-indications dépendent de la composition des produits et des antécédents des patients. 

► Lorsque le patient présente un terrain cardiovasculaire à risque ou des antécédents de troubles cardio ou cérébro-vasculaires sévères (insuffisance cardiaque, AVC par exemple)., il est contre-indiqué de lui prescrire des médicaments contenant du THC.

► De même, le THC ne peut être prescrit à des patients qui souffrent ou ont souffert de troubles psychotiques (schizophrénie) ou troubles anxieux sévères.

► Le cannabis médical est aussi contre-indiqué en cas d‘insuffisance hépatique sévère ou atteinte biologique prédictive et d’insuffisance rénale sévère. 

►Le cannabis à usage médical est contre-indiqué à la femme enceinte et allaitante.

Merci au Pr Nicolas Authier, Médecin psychiatre, spécialisé en pharmacologie et addictologie, Chef de service de Pharmacologie médicale et du Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur du CHU de Clermont-Ferrand.


Source : JDF Santé