Rappel d'un médicament pour le coeur : "Contactez les patients par tous les moyens"

Rappel d'un médicament pour le coeur : "Contactez les patients par tous les moyens"

Il y a un risque de surdosage.


Dans un communiqué publié le 6 mai, l’Agence du médicament annonce le rappel de plusieurs lots d’un médicament prescrit contre l’hypertension artérielle. « Nous avons été informés par le laboratoire Viatris d’un défaut d’impression sur les plaquettes de plusieurs lots pouvant induire un risque de surdosage » explique l’autorité. L’inscription présente sur l’aluminium de la plaquette laisse penser qu’il faut prendre plusieurs comprimés certains jours ce qui favorise le risque d’une prise en surnombre.

Les pharmaciens doivent « joindre les patients ayant reçu une ou des boites de ces lots, par tous les moyens dont ils disposent ». Il faut rapporter les boites à la pharmacie pour procéder à un échange d’une spécialité équivalente afin de ne pas arrêter le traitement. Les lots rappelés ont été distribués à partir de mars 2024. Il s’agit précisément de quatre lots de Lisinopril 5 mg Viatris :

  • Boîte de 28 comprimés sécables : lot 8172295, péremption 01/2026 et lot 8189879, péremption  03/2027 ;
  • Boîte de 84 comprimés sécables : lot 8172296, péremption 01/2026 et lot 8192737, péremption 03/2027.

Le dosage 20 mg n’est pas concerné par ce défaut. En cas de doute, rapportez la boîte en pharmacie où un pharmacien vérifiera le numéro de lot. En cas de surdosage, le patient peut ressentir de la fatigue, des troubles de l’équilibre, une hypotension. Une altération de la fonction rénale peut aussi survenir. Ces effets indésirables peuvent être plus forts si vous souffrez d’insuffisance rénale. « Si vous ressentez des effets indésirables, contactez un médecin » recommande l’ANSM. A date, l’agence a eu connaissance d’un seul cas de surdosage accompagné d’un état confusionnel « non grave ».

Le lisinopril appartient à la classe des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC). Il agit en dilatant les vaisseaux sanguins, ce qui contribue à faire baisser la pression artérielle et facilite le travail du cœur pour envoyer le sang dans toutes les parties de l’organisme. Il est indiqué en cas de pression artérielle trop élevée (hypertension artérielle), d’insuffisance cardiaque, de crise cardiaque récente et de problèmes rénaux en cas de diabète de type II et d’hypertension artérielle.


Source : JDF Santé

Voici le vrai âge à partir duquel on devient "senior" selon ce médecin gérontologue

Voici le vrai âge à partir duquel on devient "senior" selon ce médecin gérontologue

Enfin le moment de penser à soi et de prendre son temps.


On connait tous le terme de « senior » mais sans toujours savoir exactement à quel âge il fait référence. Déjà, connaissez-vous l’origine de ce mot ? Le mot français « senior » vient du latin éponyme « senior » qui signifie « plus âgé », « plus vieux » ou « plus ancien ». Les seniors désignent ainsi des personnes d’un âge plutôt avancé mais pas non plus des « personnes âgées ». « C’est au-delà de 75 ans qu’on parle de « personne âgée » » nous rappelle le Dr Christophe de Jaeger, médecin gérontologue et chercheur spécialiste du vieillissement.

Le senior est ainsi plus jeune que la « personne âgée ». Et son âge précis varie selon les domaines. En marketing, le terme « senior » est employé pour qualifier une personne de plus de 50 ans. C’est aussi l’âge repris dans la définition du dictionnaire Larousse. Dans le monde professionnel, le salarié est considéré comme « senior » dès l’âge de 45 ans, raison pour laquelle il est essentiel de se maintenir au fait des évolutions de son métier. Mais ce terme ne doit pas être vu comme négatif puisqu’il implique que la personne a de l’expérience. Ses aptitudes et ses qualifications ne sont plus à démontrer. C’est une bonne chose pour elle.

Sur le plan médical, le médecin gérontologue explique que « la notion de senior correspond globalement à l’âge de la retraite » soit 60 ans. C’est d’ailleurs l’âge retenu par les entreprises de transports pour voyager à tarifs réduits ou les établissements culturels pour faire des visites moins chères (musées, cinémas…). « Souvent mal perçu, le terme « senior » fait davantage écho à une notion de transition, qui sous-entend que la personne a de l’expérience. Ce n’est pas insultant, corrige notre interlocuteur. Le sénior n’est plus actif professionnellement mais il peut être actif dans d’autres domaines tels que se mettre au service d’associations, participer à des voyages pour séniors, c’est-à-dire pour des retraités en bonne santé ». C’est finalement l’âge où on peut penser à soi et prendre le temps de vivre à son rythme.

Plus que l’âge à partir duquel on est considéré comme « senior », ce qui compte surtout c’est l’âge ressenti c’est-à-dire celui qu’on a l’impression d’avoir. Certaines personnes ont 60 ans ou plus et sont dans une forme olympique. Elles font du sport, elles voyagent, elles rencontrent de nouvelles personnes, elles apprennent de nouvelles choses… L’âge est d’abord une question d’état d’esprit et de santé physique plus qu’une norme prédéfinie. Sans compter que l’espérance de vie progresse, donc l’âge des seniors pourrait bien reculer.

Merci au Dr Christophe de Jaeger, médecin gérontologue et chercheur spécialisé dans le vieillissement, auteur de Bien vieillir sans médicaments dès 40 ans (éd. Cherche midi).


Source : JDF Santé

Fin de vie : que dit la loi en France en 2025 ?

Fin de vie : que dit la loi en France en 2025 ?

Cinq nouveaux critères pourraient définir les conditions pour recourir à l’aide à mourir en 2025.


Mieux accompagner les personnes en fin de vie et leurs proches : c’est l’objectif des évolutions prévues par la loi en France en 2025. Le 21 janvier 2025, le Premier ministre a annoncé que le projet de loi serait scindé en deux pour distinguer la loi sur les soins palliatifs et l’autre sur la fin de vie. Elles ont été déposées à l’Assemblée nationale le 6 mars et seront examinées par le Parlement à partir du 12 mai. Le texte sur la fin de vie introduit un nouveau cadre pour l’aide à mourir, avec des conditions très encadrées. Il faudrait cumuler 5 critères pour pouvoir recourir à l’aide à mourir :

  1. être majeur,
  2. Français ou résidant en France,
  3. être atteint d’une « affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, qui engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale », 
  4. présenter « une souffrance physique ou psychologique liée à cette affection, soit réfractaire aux traitements, soit insupportable selon la personne lorsque celle‑ci a choisi de ne pas recevoir ou d’arrêter de recevoir un traitement » 
  5. manifester sa volonté de façon libre et éclairée.

Le ministère chargé de la Santé a saisi la Haute Autorité de santé (HAS) afin d’éclairer les notions de « pronostic vital engagé à moyen terme » et d' »affection en phase avancée ou terminale ». Le 6 mai, la HAS a estimé qu’il est « impossible, quel que soit le critère retenu, de définir avec une certitude suffisante un pronostic temporel individuel ». Le projet prévoit aussi une clause de conscience pour les professionnels de santé qui souhaiteraient s’y opposer. Dans ce cas, le patient devra être orienté vers un autre médecin. Enfin, l’aide à mourir, si elle est adoptée, serait prise en charge par l’Assurance maladie.

La loi Claeys-Leonetti de 2016 est en vigueur aujourd’hui

Aujourd’hui, en France, la fin de vie est encadrée par la loi Claeys-Leonetti (2016). Elle fixe un cadre précis pour accompagner les patients et respecter leurs volontés. La loi actuelle prévoit plusieurs dispositifs pour accompagner au mieux cette période sensible. Elle autorise :

  • La sédation profonde et continue jusqu’au décès, dans certaines situations bien définies, lorsque les traitements ne parviennent plus à soulager la souffrance.
  • Le droit de refuser un traitement, même s’il est vital.
  • La rédaction de directives anticipées, qui permettent à chacun d’exprimer ses souhaits pour sa fin de vie.
  • La désignation d’une personne de confiance, chargée de relayer les souhaits du patient si celui-ci ne peut plus les exprimer.
  • L’accès aux soins palliatifs, proposés à domicile ou en établissement spécialisé, pour soulager les douleurs et accompagner les patients dans le respect de leur dignité.

Plusieurs pays occidentaux, dont certains voisins, ont déjà légiféré sur la question de la fin de vie (Belgique, Espagne, Autriche, Suisse, Pays-Bas, Luxembourg, Canada, certains États américains…). Ils autorisent l’euthanasie et/ou le suicide assisté. 


Source : JDF Santé

Aucun doute pour les psychologues : ce comportement trahit un gros manque d'intelligence

Aucun doute pour les psychologues : ce comportement trahit un gros manque d'intelligence

L’intelligence n’est pas figée, elle se construit et s’entraîne – un peu comme un muscle.


L’intelligence n’est pas figée, elle se construit et s’entraîne – un peu comme un muscle.

L’intelligence d’une personne se perçoit souvent dans sa capacité à raisonner, à s’adapter et à comprendre le monde qui l’entoure. Un manque d’intelligence, dans le langage courant, ne signifie pas forcément qu’une personne est « bête », mais plutôt qu’elle peut avoir des difficultés à comprendre certaines choses, à réfléchir de manière logique, à s’adapter à de nouvelles situations ou à prendre du recul. Cela peut aussi se manifester par un manque de curiosité, de nuance ou par des réactions simplistes face à des sujets complexes. Percevoir un manque d’intelligence chez quelqu’un peut sembler facile au premier abord, surtout si la personne s’exprime maladroitement, ne comprend pas vite, ou tient des propos simplistes. Mais en réalité, c’est bien plus complexe. Il existe « un indice subtil mais facilement repérable« , soutient Julian de Medeiros, philosophe et expert en psychologie. 

Selon lui, une personne intelligente est introspective, autocritique et aspire à grandir. A l’inverse, quelqu’un qui manque d’intelligence évite de se responsabiliser, ne fait pas preuve d’introspection, ce qui signifie qu’il ne veut pas grandir. « Pour moi, le principal signe d’un manque d’intelligence est qu’une personne rejette toujours la faute sur les autres : rien n’est jamais une faute de sa part ; c’est toujours la faute des autres« , résume-t-il dans une vidéo TikTok devenue virale. 

Un avis que partage Deborah Steward, psychanalyste, interrogée sur le Washington Post : « On évite de se prendre en main et de faire face à ses responsabilités lorsqu’on cherche un fautif, un bouc émissaire ou si on blâme quelqu’un. C’est ce que la plupart des gens ignorent vraiment : ils essaient d’expulser certains de leurs propres sentiments en les reportant sur les autres« , explique-t-elle. En pointant les autres du doigt, on s’assure également de ne jamais tirer de leçons de ses erreurs et de les répéter.

L’intelligence n’est pas figée, elle se construit et s’entraîne – un peu comme un muscle. Pour transformer ce qu’on perçoit comme un « manque d’intelligence » en force intellectuelle : cultiver sa curiosité (poser des questions, s’intéresser à ce qu’on ne connaît pas, lire, écouter, observer…), apprendre à réfléchir plutôt qu’a répéter (prendre le temps de comprendre le « pourquoi » des choses, relier les idées entre elles, développer un esprit critique…), s’entourer et échanger avec des gens différents (accepter de se tromper, confronter ses idées…). L’intelligence grandit dans l’échange, pas dans l’isolement.


Source : JDF Santé

Pris après 50 ans, ce nouveau médicament peut provoquer de graves lésions du foie

Pris après 50 ans, ce nouveau médicament peut provoquer de graves lésions du foie

L’Agence du médicament liste les symptômes qui doivent alerter.


L’Agence du médicament liste les symptômes qui doivent alerter.

L’Agence du médicament tire la sonnette d’alarme. De graves lésions au niveau du foie ont été observées chez des femmes prenant un nouveau médicament commercialisé en France. « Le risque de lésion hépatique grave pourrait affecter de manière significative son rapport bénéfice-risque« , précise l’ANSM dans son communiqué destiné aux professionnels de santé. 

Face à ces effets indésirables préoccupants, les médecins prescripteurs (généralistes, hépato-gastro-entérologues…) et les pharmaciens doivent informer les femmes des signes de lésions hépatiques : fatigue, prurit, ictère, urines foncées, nausées, vomissements, diminution de l’appétit ou douleurs abdominales. Elles doivent consulter immédiatement un médecin en cas d’apparition de ces symptômes. La notice du médicament a été mise à jour afin de refléter ces nouvelles données de sécurité.

Ce traitement est indiqué en cas de bouffées de chaleur associées à la ménopause. Produit par le laboratoire Astellas Pharma, son nom est « Veoza ». Il est présenté comme une alternative sans hormones au traitement hormonal de la ménopause (THM). Il contient du fézolinétant qui, contrairement aux traitements classiques, agit au niveau du cerveau, plus précisément sur un système impliqué dans la régulation de la température corporelle. Disponible en France depuis le 8 avril 2025, uniquement sur ordonnance, il figure sur la liste I des médicaments ce qui implique une surveillance renforcée lors de sa prescription et son usage.

Avant son instauration, un bilan hépatique (BH) doit être effectué. Durant les 3 premiers mois de traitement, il est essentiel de surveiller la fonction hépatique chaque mois. Si la patiente présente des symptômes suggérant une lésion hépatique, un BH doit être réalisé. Par ailleurs, le traitement doit être arrêté si le taux de transaminases et/ou de bilirubine totale est trop élevé. Les augmentations de paramètres du bilan hépatique et les symptômes suggérant une lésion du foie sont généralement réversibles à l’arrêt du traitement.


Source : JDF Santé