« La personne finira par oublier la discussion. Par contre, ce qui risque de lui rester, c’est ce sentiment de « je n’y arrive pas ». »
Avec 1.2 million de personnes atteintes, la maladie d’Alzheimer est la pathologie neuro-évolutive la plus fréquente en France. Elle se traduit par une atteinte progressive et irréversible du cerveau, dont les signes apparaissent le plus souvent après 65 ans, impactant la communication, le quotidien et la relation que la personne entretient avec le monde qui l’entoure.
Des troubles de la mémoire, des difficultés dans la gestion des tâches, une altération du jugement, des troubles du langage, une désorientation temporo-spatiale font partie des premiers symptômes qu’il faut repérer. « Quand on identifie ces signes et qu’ils durent dans le temps, on doit consulter son médecin généraliste qui pourra orienter vers un spécialiste pour des examens complémentaires », nous explique Anne Baccouche, psychologue-clinicienne et Chargée de projets auprès de l’association France Alzheimer et maladies apparentées. « On peut observer chez la personne une perte de motivation, un changement d’humeur, des modifications de caractères, des mouvements d’anxiété et de dépression, d’irritabilité, sans que la personne malade ou ses proches ne comprennent pourquoi. » Ces changements ne sont pas toujours faciles à appréhender pour la famille, alors qu’ils sont bien souvent les premiers aidants du proche malade.
« Si on compte les aidants, ce sont jusqu’à 3 millions de personnes qui sont directement concernées par la maladie d’Alzheimer » souligne Anne Baccouche. « La maladie retentit sur toute la cellule familiale et peut impacter une relation de couple et une relation parent/enfant. » Il est important de savoir comment accompagner un proche atteint d’Alzheimer et cela commence dès le diagnostic. « L’annonce au patient et à sa famille de la maladie d’Alzheimer est vraiment un moment clé. Il peut être vécu comme brutal mais c’est un moment essentiel qui peut conditionner la façon dont les choses vont évoluer par la suite au sein de la famille et dans la manière dont le proche va se positionner comme aidant » poursuit la psychologue-clinicienne.
Elle préconise à la personne malade et à son proche de prendre le temps de communiquer, de partager leurs questionnements, doutes, craintes et envies « même s’il est parfois difficile de mettre des mots sur la situation. » Lorsque la maladie est installée, Anne Baccouche relève 4 comportements à éviter pour éviter de désorienter le patient :
d’abord une phrase que l’on prononce pour essayer de raisonner la personne à tout prix : « Mais tu te rappelles, on en a déjà parlé, je te l’ai dit. » Le mieux est d’essayer de comprendre l’inquiétude possible derrière le comportement répété.
lui renvoyer le fait qu’elle a oublié avec des gestes d’agacement (soufflement, haussement de ton) ou tenter de la raisonner à tout prix : « La personne finira par oublier la discussion. Par contre, ce qui risque de lui rester, c’est ce sentiment de « je n’y arrive pas, ça ne va pas » » prévient la spécialiste.
parler à sa place : il est plutôt recommandé de l’encourager à partager ce qu’elle vit.
lui mentir : « Cela l’empêchera de mettre du sens à ce qu’il se passe et en tant qu’aidant, on peut culpabiliser de mentir à son proche. » Il faudrait plutôt expliquer les choses avec douceur, en s’adaptant à son degré de compréhension.
Pour Anne Baccouche, la bonne attitude est d’assurer la personne de son soutien et de sa présence, de l’écouter avec attention et de lui témoigner que l’on comprend ce qu’elle ressent « car la personne malade peut avoir conscience de ses difficultés ». La qualité de la relation et de la communication entre la personne malade et son environnement a un impact significatif sur le vécu de la maladie. « Il faut pouvoir cheminer ensemble face à la maladie », conclut la psychologue-clinicienne. Pour toutes questions et/ou besoin d’accompagnement, ne pas hésiter à contacter des associations comme France Alzheimer et maladies apparentées. L’isolement peut vite arriver, il faut l’anticiper.
Vous vous sentez fatigué à l’idée de devoir faire des choix ? Vous souffrez peut-être de fatigue décisionnelle.
Dans quel ordre répondre à ses mails ? Quel dossier traiter en priorité ? Est-ce une bonne idée de déménager ? De changer de travail ? Que préparer à dîner ? Où partir pour les prochaines vacances ? Tout au long de la journée, des décisions plus ou moins importantes et complexes s’imposent à nous. Au travail d’abord, et ensuite à la maison avec les sollicitations de notre conjoint et de nos enfants. Face à un trop plein de décisions prises et à prendre, il est possible de développer ce que l’on appelle une fatigue « décisionnelle ».
La fatigue décisionnelle correspond à un état d’épuisement mental qui se produit à une période donnée où l’individu a eu un excès de décisions à prendre. « Ce n’est pas tellement la fatigue qui rend les décisions difficiles à prendre et qui génère un état d’épuisement mais le fait qu’il y ait eu une accumulation de décisions à prendre », pose d’emblée Pierre-Antoine Gillouin, psychologue clinicien. La fatigue décisionnelle s’explique par le fait que les personnes sont constamment en train de mobiliser des ressources pour évaluer les options, poser des conséquences et faire des choix.
« Plus ces décisions s’enchaînent, plus l’effort mental s’accumule et plus les ressources diminuent. Résultat, on prend des décisions de manière plus impulsive et on a tendance à procrastiner pour éviter la surcharge cognitive dans l’instant présent. Cela provoque de l’irritabilité, du stress et une baisse de performance », détaille le psychologue clinicien. Quant aux recherches en neurosciences, les travaux de Danziger réalisés en 2011 ont montré que l’activité diminuait au niveau du cortex préfrontal après une longue période de décisions. Or initier, maintenir, et finir une action sont autant de tâches qui sont gérées par le cortex préfrontal. C’est ce qui explique les difficultés à prendre des décisions.
Plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour lutter contre la fatigue décisionnelle. En premier lieu, simplifier les décisions quotidiennes en réduisant les choix non essentiels. La priorisation et la planification des tâches est également primordiale. « En pratique, il est préférable de planifier les actions les plus importantes en début de journée quand l’énergie est à son maximum », conseille le spécialiste. La pratique de la pleine conscience peut permettre de remobiliser le cortex préfrontal, tout comme la nutrition et l’hydratation. Enfin, déléguer certaines tâches et automatiser celles qui sont répétitives représente une piste intéressante pour réduire l’activité cognitive. Si la fatigue persiste malgré tout, il est préférable de consulter un professionnel de santé.
Merci à Pierre-Antoine Gillouin, psychologue clinicien.
Vous vous sentez souvent fatigué dès le début de la journée ? Et si le problème venait de votre routine matinale ? Certaines habitudes bien ancrées peuvent littéralement saboter votre énergie pour le reste de la journée, nous rappelle la diététicienne Alice Hantz, autrice du compte Instagram @mange_ta_sante. Par exemple, sauter systématiquement le petit-déjeuner. « Certaines personnes n’ont pas faim le matin ou pratiquent le jeûne intermittent, ce qui peut leur convenir parfaitement tant que cela respecte leur ressenti individuel et leurs besoins ». En revanche, ne pas manger le matin alors qu’on en a envie n’est pas une bonne idée car on prive le corps de l’énergie qu’il réclame après une nuit de jeûne.
Le petit-déjeuner doit être bien pensé : « Un repas trop riche en sucres rapides comme des céréales sucrées ou des viennoiseries déclenche une augmentation brutale du taux de sucre dans le sang, suivie d’une chute rapide qui provoque fatigue et fringales » explique notre interlocutrice. Il ne faut pas non plus consommer uniquement des aliments pauvres en nutriments, comme des tartines avec de la confiture ou un simple café le matin. Cela ne suffit pas à fournir l’apport énergétique et les micronutriments dont le corps a besoin pour bien démarrer la journée.
Une autre mauvaise habitude consiste à rester trop longtemps sans boire. Après plusieurs heures de sommeil, votre corps est naturellement déshydraté. Si vous ne buvez pas d’eau dès le matin, cela peut affecter votre énergie, votre concentration et même votre digestion. « Commencez chaque matin par un grand verre d’eau à température ambiante pour réveiller doucement votre organisme et évitez les boissons sucrées ou trop riches en caféine qui peuvent déshydrater davantage ». L’astuce est de garder une bouteille d’eau près de votre lit pour penser à boire dès le réveil. Mais il y a surtout une autre erreur que nous sommes nombreux à commettre le matin alors qu’elle va nous fatiguer pour toute la journée : boire un café dès le réveil.
Beaucoup pensent qu’une tasse de café est le remède à la fatigue matinale. « Pourtant, se ruer sur une forte dose de caféine peut perturber votre cortisol, l’hormone qui aide naturellement votre corps à se réveiller.Cela va également stimuler l’estomac et augmenter le taux d’acidité alors qu’il n’y a rien à digérer« . La solution ? Pour notre diététicienne, il faut attendre au moins 30 à 60 minutes après le réveil avant de consommer du café. Ou prendre un décaféiné. Et si vous adorez le café, limitez-vous à une tasse dans la matinée et évitez les excès.
Lorsque les températures chutent, une délicieuse soupe bien chaude peut nous réchauffer et nous réconforter. Butternut, châtaignes, champignons ou encore pommes de terre, il y en a pour tous les goûts. La mode en ce moment est aux légumineuses. Ainsi, lentilles corail et pois chiches ont rejoint nos recettes de soupes, avec de nombreux bienfaits pour la santé. Mais attention à ne pas abuser de la soupe star de cet hiver car son ingrédient principal peut compliquer la digestion.
C’est la soupe que l’on voit partout depuis que le froid s’est de nouveau installé et comme tous les légumes secs, son ingrédient principal est riche en fibres, excellentes pour la santé de notre microbiote. Ce légume sec possède un index glycémique bas, cela signifie qu’il ne fait pas grimper le taux de glycémie et qu’il procure de l’énergie de façon prolongée à notre corps. Très riche en vitamines du groupe B et en minéraux, nous parlons ici de la soupe de pois cassés. « Les pois cassés sont intéressants pour la santé car ils sont aussi riches en protéines végétales et ils améliorent les paramètres lipidiques », nous explique le Dr Karen Elbaz, docteure en pharmacie, nutrithérapeute et micronutritionniste.
Seulement voilà, « comme beaucoup de légumes secs, les pois cassés ont souvent un déficit en acides aminés essentiels », prévient la spécialiste. Ce sont des acides que l’Homme ne sait pas synthétiser, « il peut être pertinent d’associer les pois cassés avec des céréales, par exemple du riz, du quinoa… et là on a un plat complet ! » Par leur forte teneur en fibres, les pois cassés peuvent causer des troubles digestifs comme « des ballonnements, des gaz, de l’inconfort intestinal avec parfois un transit perturbé », précise le Dr Elbaz. C’est encore plus vrai chez les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable. Mieux vaut se limiter à une soupe de pois cassés par semaine et choisir d’autres légumes pour les suivantes.
Cet inconvénient ne concerne pas uniquement les pois cassés, « si on a une consommation de légumes secs importante, on risque d’avoir des désagréments digestifs ». Aussi, notre experte conseille d’en manger à seulement 1 repas sur 4 (3 à 4 fois par semaine), à raison de 20 à 30 grammes par repas. De plus, elle préconise de temps à autre de limiter sa consommation de légumes secs pendant 2 à 3 mois. « En fait, on met au repos l’intestin, parce que les légumes secs sont difficiles à digérer. » Il suffit ensuite de les réintroduire petit à petit une fois que l’intestin va mieux, en s’assurant de leur bonne tolérance.
Plus d’un million de Français prennent de la cocaïne.
La cocaïne est une drogue prise par plus d’un million de Français selon les chiffres publiés par l’OFDT en janvier 2025. Et plus de 3 millions l’ont déjà expérimentée. Sa consommation ne cesse d’augmenter. Elle est arrivée en France à la fin des années 1980. Son inhalation apparait au milieu des années 1990.
C’est quoi la cocaïne ?
La cocaïne est une drogue classée comme stupéfiant dont l’usage et la revente sont interdits par la loi française. La cocaïne pure est extraite de la feuille du cocaïer, une plante d’Amérique du Sud. Elle est produite en Amérique latine : en Colombie, Bolivie et au Pérou. Elle peut être diluée ou « coupée » avec d’autres substances. « Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et d’ammoniaque présenté sous forme de cristaux ou de petits cailloux » rappelle l’Office contre la drogue et le crime. La cocaïne est le plus souvent sniffée par le nez sous forme d’une poudre de blanche ou injectée (dans le sang), alors que le crack est fumé (pipe à crack).
Quels sont les effets immédiats de la prise de cocaïne ?
Les effets varient selon le consommateur, le contexte de consommation, la quantité et la qualité de la cocaïne. Dans les premières minutes, la prise de cocaïne entraîne :
l’accélération de la respiration
l’augmentation de la fréquence cardiaque
l’élévation de la température corporelle
une excitation
un sentiment de toute puissance intellectuelle et physique.
un excès de confiance
un regain d’énergie
l’impression d’être plus lucide
la cocaïne stimule aussi le désir sexuel
Quels effets en phase de descente ?
Quand les effets disparaissent, une phase de descente désagréable ou « crash » survient. Progressivement, le consommateur est fatigué, abattu, triste, anxieux, irritable. Il y a une inversion de l’humeur. Cet état peut durer 1 à 2 jours lors d’un usage occasionnel ou à faible dose, et 1 à 5 jours lors d’un usage répété ou à forte dose. Pour l’éviter, certains consommateurs n’hésitent pas à prendre des médicaments anxiolytiques ou de l’alcool, renforçant ainsi le risque de polyconsommation et de dépendance à d’autres produits.
Quels sont les effets de la cocaïne sur la peau ?
Les effets de la cocaïne sur la peau concernent les complications survenant au site d’injection. Principalement d’origine infectieuse, elles peuvent être aiguës, survenant en moyenne dans les 48 à 72 heures suivant l’injection (abcès, ulcérations), ou tardives, survenant au-delà de ce délai (hyperpigmentation locale, cicatrices).
La cocaïne est-elle laxative ?
La cocaïne est souvent coupée à l’aide de laxatifs, provoquant ainsi des diarrhées, même si elle n’est pas laxative elle-même. Elle a plutôt tendance à anesthésier l’appareil digestif et la personne ne ressent plus la faim.
Quels sont les effets de la cocaïne sur les yeux ?
La cocaïne provoque une dilatation des pupilles à cause d’un retard ou d’un manque de réaction des pupilles face à la lumière. Ces symptômes peuvent durer plus longtemps que les effets subjectifs de la substance : de plusieurs heures à deux jours. Ils peuvent également entraîner une sensibilité augmentée au niveau de la vision.
Quels sont les effets de la cocaïne sur les dents ?
La cocaïne a un effet anesthésiant. Lorsqu’elle est appliquée sur les muqueuses buccales, elle peut diminuer la sensibilité gustative dans l’ordre amer, sucré, salé et acide et augmenter le risque de caries dentaires. Appliquée sur la gencive, elle engendre une inflammation de cette dernière qui devient rouge, peut saigner, voire s’ulcérer (sorte d’aphte) et nécroser. Répétées dans le temps, ces applications peuvent conduire à une lésion de l’os sous-jacent. La cocaïne peut aussi favoriser le grincement des dents (bruxisme) ce qui génère, à terme, une usure des dents ou des fractures de dents déjà cariées. D’autre part, des usures au collet des dents peuvent découler de la consommation de cocaïne et particulièrement de crack soit par son application au contact des dents, soit par les brossages intempestifs très vigoureux décrits lors des situations de manque ou lors des hallucinations sensorielles de type fourmillement.
Quels sont les effets de la cocaïne sur le cerveau ?
La consommation prolongée de cocaïne peut induire une réduction de volume de certaines zones du cerveau, pouvant persister plusieurs semaines après le sevrage. Elles se traduisent par des troubles de l’attention et des fonctions exécutives, surtout chez les consommateurs réguliers, des troubles de l’inhibition, du jugement et des difficultés à prendre des décisions. Ces symptômes correspondent à une sorte de vieillissement prématuré du cerveau, mais sont en principe réversibles avec l’abstinence. Elle peut aussi entraîner des AVC ou de multiples micro-AVC, y compris chez des sujets jeunes sans malformations vasculaires préexistantes. Elle peut également entraîner des hémorragies cérébrales, des maux de tête et des crises convulsives dans les 90 minutes suivant la consommation.
Quels sont les effets de la cocaïne sur le coeur ?
La consommation de cocaïne fragilise le cœur et augmente le risque cardiovasculaire à chaque prise, quelle que soit la fréquence de consommation, la quantité ou la qualité. Elle augmente la pression artérielle, provoque des troubles du rythme cardiaque (battements irréguliers ou très rapides), et augmente le risque d’infarctus du myocarde (en particulier lors d’une consommation concomitante d’alcool). Les usages réguliers peuvent provoquer une atteinte durable du muscle cardiaque (cardiomyopathie) et le rétrécissement des vaisseaux sanguins (vasoconstriction) qui oblige le cœur à pomper davantage et peut entraîner une fatigue cardiaque. A long terme, il existe un risque d’insuffisance cardiaque.
Combien de temps durent les effets de la cocaïne ?
Les effets de la cocaïne ne durent pas très longtemps.
Lorsqu’elle est sniffée, la cocaïne passe dans le sang en 2 à 3 minutes. Les effets peuvent durer jusqu’à une heure.
Lorsqu’elle est injectée, le passage dans le sang est immédiat et l’effet maximal est atteint en 10 minutes et dure 30 minutes.
Lorsqu’elle est ingérée par voie orale, il faut 30 minutes à la cocaïne pour passer dans le sang. Les effets peuvent durer jusqu’à deux heures.
Quels sont les dangers de la cocaine ?
► Lors d’un usage occasionnel ou à faible dose, elle provoque une diminution voire une perte d’appétit, parfois recherchée par les consommateurs qui souhaitent perdre du poids. Elle peut aussi diminuer la sensation de soif et augmenter la température corporelle, risquant de provoquer une déshydratation, surtout si elle est associée à une consommation d’alcool.
► L’excitation, l’hyperactivité et l’agitation qu’elle provoque peuvent être à l’origine d’une insomnie et d’un épuisement physique. La dilatation des pupilles, la bouche sèche, un langage précipité, une mauvaise coordination des mouvements, et des sautes d’humeur permettent souvent de repérer les consommateurs.
► Les effets stimulants sur la libido initialement recherchés disparaissent à forte dose et peuvent même provoquer des troubles de l’érection.
► Une accélération importante du rythme cardiaque et une douleur thoracique doivent faire consulter en urgence un médecin à cause du risque de crise cardiaque (souvent lié à la consommation concomitante d’alcool).
► Si la consommation est répétée ou à forte dose, des idées paranoïaques avec un sentiment de persécution et de mégalomanie peuvent apparaître, ainsi que des crises d’angoisse intenses. Dans certains cas, la cocaïne provoque des illusions sensorielles pouvant aller jusqu’à des hallucinations olfactives et tactiles, à la confusion mentale et au délire. La température corporelle peut aussi augmenter au point de déclencher de la fièvre avec des tremblements. Tous ces effets secondaires nécessitent une prise en charge médicale en urgence car ils peuvent mettre en danger la vie du consommateur.
Au bout de combien de temps devient-on dépendant à la cocaïne ?
La dépendance à la cocaïne peut s’installer rapidement, seulement après quelques consommations. Elle ne dépend pas de la quantité ou de la qualité du produit, mais plutôt de l’état du consommateur, de son environnement et des effets qu’il ressent lorsqu’il consomme. Elle se traduit par une impulsion irrésistible de consommer à nouveau, appelée « craving ». Cet état est favorisé par la faible durée des effets de la cocaïne et l’état dépressif qui suit les prises. Les symptômes de sevrage à l’arrêt sont aussi un signe de dépendance. Ils apparaissent généralement 2 à 4 jours après l’arrêt de la consommation et peuvent durer jusqu’à 10 semaines. Le consommateur ressent :
une grande fatigue voire un épuisement,
de l’anxiété,
des troubles du sommeil.
une perte de contrôle
Ces méfaits le poussent à augmenter les doses ou reprendre de la cocaïne pour se sentir mieux. Le cercle vicieux s’installe. Les conséquences sur sa vie personnelle et professionnelle s’installent : problèmes financiers, de couple, absentéisme au travail, précarités, conflits ou problèmes judiciaires par exemple. Si des symptômes de dépendance apparaissent, l’aide d’un professionnel de sante devient nécessaire.
Quels sont les traitements pour ne plus être accro à la cocaïne ?
Lorsque la dépendance s’installe, une prise en charge par un addictologue est recommandée, que ce soit en libéral, à l’hôpital ou dans un CSAPA (Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie). Aucun traitement spécifique à l’addiction à la cocaïne n’est à ce jour disponible. Un anxiolytique est souvent prescrit pour limiter les symptômes de sevrage. Par la suite, plusieurs pistes sont à l’étude comme le méthylphénidate, le modafinil, le baclofène, la gabapentine, l’aripiprazole ou la N-acétylcystéine sont parfois utilisés. Un suivi psychologique est toujours conseillé.
Quel est le prix de la cocaïne ?
En 2022, le prix courant de détail de la cocaïne en France se situe entre 50 et 70 euros le gramme. Des prix qui baissent au fil des années, rendant encore plus accessible la drogue.
Sources
Drogues infos service 0800 23 13 13 (tous les jours de 8h à 2h, appel anonyme et gratuit).
Office contre la drogue et le crime Nations Unies, Cocaïne, 26 juin 2005
1999-2019 : les mutations des usages et de l’offre de drogues en France, OFDT, dispositif TREND, 2020.