Syndrome de la personne raide : c'est quoi, quel pronostic ?

Syndrome de la personne raide : c'est quoi, quel pronostic ?

La chanteuse Céline Dion, âgée de 55 ans, a annoncé être atteinte du « stiff person syndrom » (SPS) en anglais, ou syndrome de Stiff-man en français, aussi appelé syndrome de l’homme raide (SHR), dans une vidéo postée sur son compte Instagram le 8 décembre 2022. « On sait que c’est la cause des spasmes musculaires dont je souffre. Ces spasmes affectent ma vie de tous les jours, à plusieurs niveaux. J’ai parfois beaucoup de difficultés à marcher ou utiliser mes cordes vocales pour chanter […] C’est un combat continuel« , expliquait la chanteuse. Son état ne s’est pas amélioré, à tel point qu’elle annoncé le 26 mai 2023 annuler tous ses concerts prévus jusqu’en avril 2024« Il vaut mieux tout annuler jusqu’à ce que je sois vraiment prête à remonter sur scène. Je veux que vous sachiez que je n’abandonne pas… » a-t-elle écrit dans un communiqué relayé sur Twitter. Qu’est-ce que c’est cette maladie ? Quels sont les symptômes ? La prise en charge ? A-t-il un impact sur l’espérance de vie ?

Définition : qu’est-ce que le syndrome de l’homme raide ?

Le stiff person syndrom ou syndrome de Stiff-man ou syndrome de l’homme raide (SHR) en français, est une maladie neurologique très rare, dont la prévalence est estimée à environ 1 personne sur 1 million. Environ 2/3 des patients touchés seraient des femmes, avec un pic d’incidence autour de 45 ans selon le site Orpha.net, portail des maladies rares et orphelines. Elle se manifeste principalement par une raideur des muscles du tronc avec une déformation du rachis, et des spasmes douloureux. Ce syndrome a été décrit pour la première fois en 1956, par Moersch et Woltman, deux neurologues américains. 

Quels sont les symptômes du syndrome de Stiff-man ?

Le tableau clinique est très évocateur. Cette maladie neurologique se caractérise par :

  • Une raideur musculaire progressive qui peut conduire à une immobilité du tronc et des hanches
  • Une démarche raide et atypique
  • Des spasmes musculaires spontanés ou réflexes, douloureux, pouvant provoquer des chutes et des épisodes de fracture
  • Une agoraphobie, associée à la réalisation de certaines tâches
  • Une tendance à sursauter de façon exagérée
  • Des déformations ankylosantes, telles qu’une posture lombaire figée en hyperlordose (accentuation des courbures soit au niveau cervical, soit au niveau lombaire)

Quelle est l’espérance de vie en cas de syndrome de Stiff-man ?

Généralement, les symptômes se stabilisent avec la mise en place d’un traitement par benzodiazépines. Toutefois, la plupart des patients présentent tout de même une limitation fonctionnelle franche. Le pronostic vital n’est a priori pas impacté. Lorsque le syndrome de la personne raide est associé à une encéphalomyélite progressive avec rigidité et myoclonies (appelé PERM), le pronostic est un peu plus sévère et les symptômes sont plus difficiles à contrôler.

Quelle est la cause du syndrome de Stiff-man ?

La cause de cette pathologie n’est encore pas certaine. Néanmoins, il semblerait que l’on retrouve la présence d’anticorps anti-acide glutamique décarboxylase (GAD) dans plus de 70% des cas, ce qui laisse à penser qu’il s’agit d’une pathogénie auto-immune. Ces anticorps pourraient bloquer la synthèse de l’acide gamma amino-butyrique (GABA), un neurotransmetteur inhibiteur, conduisant ainsi à une diminution de l’inhibition des motoneurones spinaux (responsable de la contraction d’un muscle). Selon une étude parue dans la Lettre du rhumatologue n°269, on trouve fréquemment une association avec des maladies auto-immunes, telles que le diabète insulinodépendant (dans 30 % des cas),  les dysthyroïdies, le vitiligo, l’anémie de Biermer. Dans 5 à 10 % des cas, on note la survenue de crises d’épilepsie. « Le lien entre ces deux pathologies n’est pas bien clair« , peut-on lire dans l’article paru dans la revue du rhumatologue. 

Comment diagnostique-t-on le syndrome de Stiff-man ?

Le diagnostic de cette pathologie repose essentiellement sur l’examen clinique. Il est ensuite confirmé par la mise en évidence d’anticorps circulants anti-GAD et d’anomalies électromyographiques caractéristiques visibles lors d’une électromyographie (EMG). Afin d’exclure d’autres pathologies – mécaniques – comme la hernie discale ou la présence d’un kyste au niveau de la moelle épinière, il peut être nécessaire de réaliser un scanner de la moelle épinière. Egalement pour exclure des maladies de la moelle épinière comme une sclérose en plaques ou des tumeurs. Un examen du liquide céphalo-rachidien permet également d’éliminer un processus inflammatoire. 

Quel est le traitement du syndrome de Stiff-man ?

Pour traiter les symptômes de la maladie, le médecin peut prescrire des benzodiazépines (particulièrement le Diazépam®) qui ralentissent l’activité cérébrale et du baclofène. Le Diazépam est généralement admis par voie veineuse ou par voie orale à la posologie de 10 à 100 mg par jour, une posologie bien sûr à adapter en fonction de l’efficacité et des effets secondaires. Les thérapies immuno-modulatrices (corticoïdes, immunoglobulines intraveineuses, plasmaphérèse) peuvent être proposées, mais avec des résultats variables. Une rééducation chez le kinésithérapeute doit souvent être entreprise afin de lutter contre les spasmes.


Source : JDF Santé

Infection nosocomiale : définition, comment se protéger ?

Selon les chiffres publiés en mai 2023 par Santé Publique France, en France, un patient hospitalisé sur 18 présente au moins une infection nosocomiale soit 5,7% des patients. Cette prévalence des patients infectés a augmenté de près de 15% entre 2017 et 2022, à cause des infections à SARS-CoV-2 (COVID-19) transmises dans les établissements de santé. Les quatre principales localisations d’infections nosocomiales sont : les infections urinaires, les pneumonies, les infections du site opératoire et les bactériémies. Et les quatre principaux micro-organismes responsables de ces infections sont : Escherichia coliStaphylococcus aureusEnterococcus faecalis, Pseudomonas aeruginosa.

Définition : qu’est-ce qu’une infection nosocomiale ?

Les infections nosocomiales sont des infections contractées lors d’un séjour dans un établissement de santé (hôpital, clinique…), et qui n’étaient ni présentes, ni en incubation au début de la prise en charge médicale. « Il ne s’agit pas d’une définition médicale, mais d’une définition juridique, explique le Dr Jean Tafazzoli, médecin généraliste, quasiment toutes les maladies infectieuses peuvent être nosocomiales si elles ont été contractées dans un établissement de santé. Il y a donc autant de symptômes, de diagnostics et de traitements que de maladies nosocomiales différentes ».

Prévention : comment éviter l’infection nosocomiale ?

Une partie des infections nosocomiales peuvent évitées par des mesures simples. Comme l’explique le Dr Tafazzoli, Il y a plusieurs messages à faire passer pour limiter ces infections nosocomiales :

  • Il y a aujourd’hui trop d’affluence dans les services d’urgences : « il faut absolument arrêter d’aller aux urgences pour une entorse, un renouvellement d’ordonnance ou une gastro-entérite. » insiste le médecin.
  • Il faut également limiter les visiteurs dans les chambres : « on voit parfois des patients visités par 5 personnes en même temps, c’est tout à fait déconseillé ».
  • Attention à l’abus et au mauvais suivi des traitement antibiotiques qui rendent les bactéries de plus en plus résistantes. « Les traitements antibiotiques ne doivent être pris qu’en cas d’infection bactérienne, rappelle le médecin. Par ailleurs, un traitement antibiotique ne doit jamais être interrompu prématurément au risque de créer des résistances. »

Quelles sont les causes des infections nosocomiales ?

Elles sont dues à la présence de germes ou bactéries dans l’établissement, et sont transmises de diverses façons : défenses immunitaires fragilisées, propagation par contact cutané ou transmission croisée entre malades ou via le personnel, contamination de l’environnement hospitalier (eau, air, matériel, aliments)… Parmi les raisons qui favorisent le développement de ces infections, plusieurs choses sont à prendre en compte :

• L’hôpital, tout comme notre domicile ou tout autre endroit, possède sa vie bactériologique propre. Si les règles d’hygiènes de base (gants, masques, désinfections du matériel, des surfaces …) permettent de créer une barrière aux infections, elles ne sont pas toujours suffisantes. « Or, lorsqu’un patient se rend dans un hôpital, c’est souvent qu’il est lui-même malade, donc plus fragile qu’en temps normal, avec une immunité probablement affaiblie. Il est mis en contact avec une flore bactérienne différente de la sienne à laquelle il est donc plus sensible, explique le médecin. Statistiquement, il y a plus de chance d’attraper quelque chose à l’hôpital lorsque l’on est malade que chez soi lorsqu’on est en bonne santé.« 

Les bactéries que l’on trouve à l’hôpital sont en général plus résistantes que celles que nous avons à notre domicile.

• « A l’hôpital, les patients sont généralement sous traitement (chimiothérapie, antibiothérapie, hormonothérapie …). Ces traitements ont tendance à déséquilibrer profondément le microbiote intestinal du patient, ce qui le rend plus vulnérable à une bactérie étrangère possiblement agressive. Il se peut aussi que cette bactérie ait été déjà présente dans le microbiote du patient avant son ‘hospitalisation mais ne s’exprimait pas, ajoute le Dr Tafazzoli. Le problème c’est qu’on ne saura jamais si la bactérie a été attrapée à l’hôpital ou avant, mais légalement, l’infection sera classée maladie nosocomiale.« 

• Avec l’augmentation de l’espérance de vie, il y a de plus en plus de personnes très âgées qui sont porteuses saines de très nombreuses bactéries résistantes avec lesquelles elles ont été en contact durant leur vie. « Lors d’hospitalisation, ces personnes sont susceptibles de transmettre une de ces bactéries à une personne plus jeune, qui ne sera pas immunisée contre elles. »

Comment se transmet une infection nosocomiale ?

La propagation des infections bactériennes peut se faire par contact cutané, aéroportée, par gouttelettes (postillons), transmission orofécale (aux toilettes), transmission croisée entre malades ou via le personnel, ou encore par contamination de l’environnement hospitalier (eau, air, matériel, aliments)…

Quels sont les symptômes d’une infection nosocomiale ?

« L’infection nosocomiale n’est pas une maladie, mais c’est une infection bactérienne ou virale parmi tant d’autres, rappelle le Dr Tafazzoli. Il y a par conséquent autant de symptômes que d’infections nosocomiales possibles. » Parmi les infections redoutées, il y a les bacilles multi-résistants, dont par exemple le Clostridium difficile, responsable de diarrhées inflammatoires qui durent plus de 10 jours avec fièvre. « Cette bactérie est compliquée à traiter, elle est résistante et peut créer des lésions importantes dans l’intestin. Elle peut même être létale ». Les infections contractées le plus fréquemment par les patients sont souvent des infections urinaires « souvent chez les personnes âgées, à l’hygiène difficilement contrôlable et poly-médiquée ». Viennent ensuite les septicémies et les infections de plaies chirurgicales.

Délai d’apparition d’une infection nosocomiale

Une infection identifiée est considérée comme nosocomiale si elle apparaît au moins 48 heures après l’entrée dans l’établissement. Ce délai est étendu à 30 jours lorsque l’infection a lieu à l’endroit où une opération chirurgicale a été réalisée, et est porté à 1 an en cas de
pose de matériel étranger : prothèse, valve cardiaque, stimulateur cardiaque…

    Merci au Dr Jean Tafazzoli, médecin généraliste à Lyon, président chez MaQuestionMédicale.fr.


    Source : JDF Santé

Les personnes de ce groupe sanguin ont deux fois plus de chances d'être dévorées par les moustiques

Contrairement aux mouches, les moustiques embêtent les humains dans un seul but : se nourrir de leur sang. Ces insectes furtifs piquent et se nourrissent avant même que vous ne vous rendiez compte de leur piqûre. Vous vous demandez peut-être pourquoi vous avez toujours des démangeaisons, des gonflements et des rougeurs sur votre corps, tandis que votre famille et vos amis semblent être insensibles à cette irritation constante.

Eh bien, la réponse pourrait être liée à votre groupe sanguin. Les scientifiques étudient les schémas et le comportement des moustiques depuis les années 1970, à la recherche d’une explication sur pourquoi les moustiques piquent certaines personnes plus que d’autres. Les études de recherche indiquent que les moustiques ont un groupe sanguin préféré qui les pousse à préférer certaines personnes : le groupe O.

Pourquoi les moustiques aiment-ils le groupe sanguin O ? Des preuves montrent que les protéines du groupe sanguin O attirent davantage les moustiques affamés que les autres groupes sanguins. Ces petits suceurs de sang s’attaqueront également aux personnes de groupe B, mais pas aussi agressivement qu’ils pourchassent celles de groupe O. Le groupe sanguin A est celui que les moustiques préfèrent le moins, ce qui signifie que si une personne de groupe A se trouve avec des amis de groupe O ou B, les moustiques affamés peuvent se diriger directement vers eux et ignorer complètement les personnes de groupe A. Vous savez maintenant avec quels amis passer une soirée d’été en terrasse…


Source : JDF Santé

Fentanyl : opioïde puissant, quels effets (secondaires) ?

Fentanyl : opioïde puissant, quels effets (secondaires) ?

Le Fentanyl est un médicament opioïde détourné de son usage d’antidouleur pour être pris sous forme de drogue. Une véritable crise sanitaire liée au mésusage des opioïdes touche les Etats-Unis depuis le début des années 2000. « La mortalité liée aux opioïdes est due de manière croissante au Fentanyl » indique un état des lieux publié en 2021 par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives. « Il n’existe pas actuellement en France de risques d’une « crise des opioïdes » comparable à celle qui a cours en Amérique du Nord (…) mais leur forte dimension létale implique néanmoins une surveillance active » ajoutent ses auteurs.

Définition : c’est quoi le Fentanyl ?

Le Fentanyl est un analgésique opioïde de synthèse (fabriqué en laboratoire) dérivé de la phénylpipéridine. Découvert à la fin des années 1950, il est utilisé comme médicament contre la douleur, son effet analgésique étant environ 80 à 100 fois plus puissant que celui de la morphine et au moins 50 fois plus puissant que celui de l’héroïne. Le Fentanyl est classé comme stupéfiant au niveau international depuis 1964, en raison de ses dangers pour la santé, des risques en cas de mauvaise utilisation et de sa complexité de manipulation. Chez l’Homme, la dose létale de fentanyl est estimée à 2 mg. 

Comment est utilisé le Fentanyl en France ?

Le Fentanyl dispose en France d’une autorisation de mise sur le marché pour son usage médical en tant qu’antalgique. Il se présente sous forme de patchs, sucettes, comprimés sublinguaux, spray nasal ou en solution injectable. En France, la prescription de Fentanyl est indiquée dans la prise en charge de douleurs chroniques, notamment d’origine cancéreuse.

Quels sont les effets du Fentanyl ?

Les opioïdes comme le Fentanyl ont des effets analgésiques et sédatifs d’où leur utilisation dans la prise en charge de la douleur. Le Fentanyl est un antidouleur fort, de palier 3, comme la morphine. Il vise à soulager les douleurs « très intenses »

Pourquoi le Fentanyl est-il pris en drogue ?

Parmi les raisons qui peuvent pousser à prendre du Fentanyl en dehors du cadre médical, le fait qu’il procure une sensation de détente, un sentiment de bien-être et d’apaisement, qu’il atténue l’anxiété, la tristesse et provoque une euphorie. L’usage répété de Fentanyl pousse à augmenter les doses pour ressentir ces effets. C’est là que la dépendance peut se développer.

Quels sont les effets secondaires du fentanyl ? 

Les effets secondaires les plus fréquents sont :

  • des nausées, de la constipation, de la somnolence
  • des vertiges et des maux de tête, des difficultés respiratoires
  • de la sécheresse buccale, de la transpiration, une sensation de fatigue
  • dans la bouche : douleurs, irritations de la muqueuse buccale, ulcère de la bouche, caries, perte de dents

Plus rarement, il est possible de constater :

  • une hypersensibilité,
  • une perte d’appétit voire une anorexie,
  • des troubles psychiatriques (dont l’euphorie),
  • des pertes de mémoire, des modifications du goût,
  • des tremblements, des troubles du sommeil,
  • une vision floue, un rétrécissement de la pupille,
  • une hypotension, une hypothermie,
  • des troubles digestifs divers, des manifestations cutanées, des dysfonctions érectiles,
  • un syndrome de sevrage ou encore un surdosage accidentel.

L’usage répété de fentanyl ou de ses dérivés, même lorsqu’ils sont prescrits par un médecin, peut entraîner un risque de dépendance. En cas de consommation importante, il existe un risque de surdose. En cas de surdosage en Fentanyl (overdose), une dépression respiratoire, un état de choc, une hypotension sévère, une rigidité musculaire ou encore un coma peuvent survenir. Ces signes sont à prendre au sérieux, ils peuvent mener au décès.

Mode d’action et délai d’action du Fentanyl

Le Fentanyl agit sur les récepteurs opioïdes. Ce type de récepteur présent au niveau du cerveau, de la moelle épinière et du système digestif module notamment la réponse à la douleur, l’humeur, la dépendance physique et la motilité gastro-intestinale. L’action thérapeutique recherchée du fentanyl est avant tout une analgésie (soulagement de la douleur). Le fentanyl est une molécule lipophile (à forte affinité pour les corps gras et à faible affinité pour les substances aqueuses) et son absorption est très rapide par la muqueuse buccale, mais il peut également être administré par voie injectable ou transdermique. L’action du fentanyl sur la douleur est rapide tout comme sa durée d’action, elle dépend de la dose administrée et ainsi de sa concentration plasmatique. 

Fentanyl en patch : quand, quel délai d’action ?

Les patchs de fentanyl (dispositifs transdermiques) sont indiqués chez l’adulte dans le traitement des douleurs chroniques sévères qui nécessitent une administration continue au long cours d’opioïdes, ainsi que pour les douleurs chroniques sévères chez l’enfant (à partir de 2 ans) recevant un traitement par opioïdes. Les patchs permettent une libération continue de fentanyl dans le sang, par passage transdermique, pendant 72h soit la durée d’application du patch. Après l’application d’un premier patch, l’effet maximal est observé après 12 à 24 heures. L’effet reste ensuite stable durant les applications ultérieures (toutes les 72 heures) de patchs de même taille. Par contre en cas de changement de dosage, un délai de 12 à 24 heures est de nouveau nécessaire après la mise en place du patch.

Fentanyl en comprimé : quand, quel délai d’action ?

Le fentanyl sous forme de comprimé est un antalgique d’action rapide, il est utilisé dans le traitement des accès douloureux paroxystiques chez les patients adultes qui utilisent déjà des morphiniques en traitement de fond pour traiter les douleurs chroniques d’origine cancéreuse.  Il est absorbé par la muqueuse buccale en environ 30 minutes et son effet sur la douleur est observé entre 20 minutes et 4 heures après l’administration du médicament. L’effet maximal est parfois atteint en moins d’une heure, et jusqu’à 8 heures dans certains cas.

Quels sont les médicaments qui contiennent du fentanyl ?

Il existe sur le marché pharmaceutique divers médicaments à base de fentanyl, et pour lesquels les formes galéniques diffèrent. Sont commercialisés : 

  • Abstral® en comprimé sublingual (100 mcg, 200 mcg, 300 mcg, 400 mcg, 600mcg et 800 mcg) ainsi que ses génériques, 
  • Actiq® comprimé avec applicateur buccal (200 mcg, 400 mcg, 600 mcg, 800 mcg, 1200 mcg et 1600 mcg), 
  • Breakyl® film orodispersible (200 mcg et 400 mcg), 
  • Durogesic® dispositif transdermique ou patch (12 mcg/h, 25 mcg/h, 50 mcg/h, 75 mcg/h et 100 mcg/h) et ses génériques fentanyl et Matrifen®, 
  • Effentora® comprimé bucco-gingival (100 mcg, 200 mcg, 400 mcg, 600 mcg, 800 mcg) et ses génériques fentanyl, 
  • Fentanyl Piramal® solution injectable en ampoule (100 mcg/2ml et 500 mcg/10 ml) et ses génériques fentanyl, 
  • Fentanyl Renaudin® solution injectable IV/péridurale en ampoule (50 mcg/ml), 
  • Instanyl® solution pour pulvérisation nasale en récipient unidose ou en récipient multidose (50 mcg, 100 mcg, 200 mcg), 
  • Pecfent® solution pour pulvérisation nasale (100 mcg/pulv, 400 mcg/pulv), 
  • Recivit® comprimé sublingual (133 mcg, 267 mcg, 400 mcg, 533 mcg et 800 mcg).

Quelles sont les contre-indications du fentanyl ? 

► Le fentanyl par voie intrabuccale est contre-indiqué en cas d’allergie au fentanyl ou à un excipient contenu dans le médicament, en cas d’absence de traitement de fond morphinique (risque accru de dépression respiratoire), en dehors des accès douloureux paroxystiques, en cas de dépression respiratoire sévère, en cas de pathologie pulmonaire obstructive sévère ainsi qu’en cas de traitement simultané par un médicament contenant de l’oxybate de sodium.

► La forme film buccogingival (Breakyl®) est contre-indiqué en cas d’administration simultanée ou dans les deux semaines suivant l’arrêt d’un IMAO.

► Les patchs de fentanyl sont également contre-indiqués dans les douleurs aigues ou post-opératoires, et de l’hypoventilation grave voire fatale qui pourrait en résulter. Ils sont contre-indiqués en cas d’association avec la buprénorphine ou la nalbuphine.

► La forme injectable est contre-indiquée aussi en cas d’association à des morphiniques agonistes-antagonistes ou à la naltrexone. Enfin, une vigilance accrue s’impose avec la prise de fentanyl en raison du risque de dépendance physique, psychique et des abus qu’il peut entraîner, ainsi que du risque de syndrome de sevrage (y compris néonatal), de syndrome sérotoninergique, et des risques liés à la prise concomitante de médicaments sédatifs et de l’alcool.

Conditions de prescription : le Fentanyl uniquement sur ordonnance

Le Fentanyl ne peut être obtenu qu’au moyen d’une prescription médicale. Pour être délivré, il doit de plus être prescrit sur une ordonnance sécurisée car il fait partie des médicaments stupéfiants, pour lesquels la réglementation est stricte et très encadrée (durée maximale de prescription de 28 jours, délivrance à l’unité correspondant au nombre exact de prises prescrites, délivrance fractionnée tous les 7 jours sauf mention expresse du médecin, chevauchement d’ordonnances impossible sauf mention expresse du médecin, ordonnance rédigée en toutes lettres).


Source : JDF Santé

Otite séreuse chez le bébé : symptômes, comment la soigner ?

Otite séreuse chez le bébé : symptômes, comment la soigner ?

L’otite séreuse chez le bébé se caractérise par une accumulation de mucosités dans la partie de l’oreille appelée l’oreille moyenne. Certains symptômes doivent vous alerter et vous conduire à consulter un médecin. Quelles sont les causes ? Quand s’inquiéter d’une otite séreuse chez le bébé ? Comment établir le diagnostic ? Quels sont les traitements (et remèdes naturels) pour la soigner ? Qu’en est-il de l’avion ?

Définition : qu’est-ce qu’une otite séreuse chez le bébé ?

L’otite séreuse est une accumulation de mucosités dans l’oreille moyenne, la partie qui renferme les osselets de l’oreille : marteau, enclume, étrier.

Quels sont les symptômes de l’otite séreuse chez le bébé ?

Elle est souvent asymptomatique. Parfois, il peut avoir un léger élancement du fait de l’hyperpression du liquide, parfois aussi une sensation d’oreille pleine avec des bruits de bulles lors du mouchage ou de la déglutition. Le risque est donc de  passer à côté. Toutefois, des signes peuvent vous alerter : si vous avez l’impression que votre nourrisson ne babille plus et ne réagit plus aux bruits, que votre enfant parle plus fort que ses copains et qu’il a des troubles du langage, consultez au plus vite un médecin.

Quelles sont les causes de l’otite séreuse chez le bébé ?

En temps normal, les sécrétions naturelles qui se forment régulièrement dans l’oreille moyenne s’écoulent vers l’arrière-gorge par la trompe d’Eustache. Or, à cause d’un dysfonctionnement de la trompe, fréquente chez les enfants en bas âge, d’une hypertrophie des végétations ou d’une allergie, il arrive qu’elle se bouche. « Les sécrétions normalement éliminées stagnent et s’accumulent alors dans l’oreille moyenne entraînant une diminution de la mobilité du tympan et donc, une moins bonne transmission des sons« , précise le Dr Pierre Popowski, pédiatre.

Comment savoir si bébé a une otite séreuse ?

Le praticien procédera à un examen du tympan à l’aide d’un otoscope (petite loupe munie d’un éclairage) pour confirmer la présence d’une otite séreuse, qu’il pourra confirmer par la pratique d’une tympanométrie. « Au besoin, il demandera la confirmation par l’ORL qui pratiquera une épreuve auditive (audiométrie) à votre enfant afin de mesurer ses capacités d’audition« , ajoute le Dr Popowski.

Quand s’inquiéter d’une otite séreuse chez le bébé ?

Dès les premiers signes de la maladie. « En particulier s’il y a un doute sur les capacités auditives de l’enfant« , indique le Dr Popowski.

Comment soigner une otite séreuse chez le bébé ?

Dans un premier temps, un traitement à base de sérum physiologique pour désobstruer les fosses nasales ainsi que des anti-inflammatoires et de mucorégulateurs pour déboucher les trompes d’Eustaches est mis en place sur une durée d’un mois. Au terme de ce traitement, le médecin effectuera un nouvel examen, avec éventuellement une tympanométrie. Au besoin, il pourra demander confirmation à l’ORL d’un retour de l’audition à la normale. Si tel est le cas, la prescription d’un spray nasal immunostimulant suffira à prévenir toute récidive.

En cas d’otite, le voyage en avion est déconseillé aux enfants

► Dans le cas contraire, une intervention chirurgicale peut être nécessaire afin de mettre en place un ou des drains trans-tympaniques aussi appelés « yo-yo« . « Ce sont de tous petits tubes de plastique insérés, sous anesthésie générale, à travers le tympan, explique le pédiatre. Ils suppléent au dysfonctionnement de la Trompe d’Eustache en assurant un bon drainage de l’oreille moyenne afin d’éviter toutes complications ou rechutes. Ils tomberont d’eux-mêmes, trois à cinq mois après leur pose, lorsque la guérison sera effective, sans que cela ne pose le moindre problème« , explique notre interlocuteur. 

Comment soigner une otite séreuse chez le bébé naturellement ?

Tournez-vous vers l’homéopathie. Ce traitement est à prendre pendant un mois, avant un nouveau contrôle médical :

  • Kalium Muriaticum 5CH : 3 granules le matin
  • Mercurius Dulcis 5CH : 3 granules le soir

Est-ce que l’avion est contre-indiquée en cas d’otite séreuse chez le bébé ?

Oui, en cas d’otite, le voyage en avion est déconseillé aux enfants : les oreilles étant bouchées, la pression dans l’appareil risque de leur occasionner de terribles douleurs.

Quels sont les risques de l’otite séreuse chez un bébé ?

Sans traitement ou à force de récidives, cela peut entraîner une baisse d’audition pouvant aller jusqu’à la surdité.

Merci au Dr Pierre Popowski, pédiatre.


Source : JDF Santé