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Angine blanche : symptômes, durée, comment la soigner

Angine blanche : symptômes, durée, comment la soigner

L’angine dite « blanche » parce qu’elle est associée à la présence de petits points blancs au fond de la gorge sur les amygdales peut être virale ou bactérienne. Si une bactérie en est responsable, seul un traitement antibiotique pourra la guérir.

Définition : qu’est-ce qu’une angine blanche ?

L’angine blanche est également connue sous le nom d’angine érythémato-pultacée, une expression médicale qui signifie qu’en plus d’être rouge, elle s’accompagne de petits points blancs sur la surface de l’amygdale. Il s’agit d’une inflammation de la gorge, généralement bénigne. L’angine blanche est plus fréquente chez l’enfant entre 5 et 15 ans que chez l’adulte. 

Quels sont les symptômes de l’angine blanche ?

Les symptômes principaux de l’angine blanche sont :

  • gorge rouge et douloureuse
  • enduit blanchâtre sur les amygdales, formant des tâches (sans incidence sur la gravité de l’angine)
  • difficultés pour déglutir,
  • fatigue et fièvre

Ils peuvent être associés à des troubles digestifs, des écoulements nasaux, de la toux, et des douleurs au niveau des oreilles

Photo de la gorge avec angine blanche
Photo de la gorge avec angine blanche © rumruay – stock.adobe.com

Quelle est la durée d’une angine blanche ?

La durée d’incubation d’une angine blanche est de 1 à 4 jours environ. La fièvre peut durer 2 à 3 jours et le mal de gorge jusqu’à 7 jours.

Quelles sont les causes de l’angine blanche ?

Dans 80 % des cas, les angines blanches sont d’origine virale, comme les angines rouges. L’affection est causée par un virus pouvant être transmis par l’air (toux ou éternuements), par contact physique, ou par contact avec un objet contaminé. Autre cause possible : une bactérie, le plus souvent un streptocoque du groupe A. L’angine blanche peut également être la conséquence d’une mononucléose. 

L’angine blanche est-elle contagieuse ?

L’angine blanche est très contagieuse. Il est donc indispensable de respecter des règles d’hygiène :

  • Lavez-vous régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, à défaut une solution hydroalcoolique.
  • Si vous toussez ou éternuez, faites-le dans un mouchoir en papier que vous jetterez ensuite. Si vous n’en n’avez pas, couvez vous la bouche ou le nez de votre coude. Evitez d’approcher des personnes fragiles (personnes âgées, enfants, bébé) ou portez un masque pour les protéger.
  • Evitez le contact direct durant le temps de l’angine : évitez de serrer la main, d’embrasser vos proches…
  • Ne partagez pas les objets de la vie quotidienne (verres, couverts…) et nettoyez les objets que vous utilisez (jouets, téléphone…).
  • Aérez votre intérieur deux fois par jour pendant 20 min.

Comment soigner une angine blanche ?

Le traitement dépend de la cause de l’angine blanche. Dans le cas d’une angine blanche d’origine virale, le médecin prescrit du paracétamol en première intention, ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Un traitement antibiotique est préconisé en cas d’angine blanche due à une bactérie : amoxicilline en général, ou céphalosporine voire un macrolide en cas d’allergie. « La phytothérapie peut aussi être utile (en complément) : plantes à tanins, feuille de ronce ou cyprès par exemple, en boisson et gargarismes peuvent vous aider », indique le Dr. Morel.

Quel test pour confirmer le diagnostic d’une angine blanche ?

L’angine blanche est diagnostiquée en examinant la gorge (elle est blanchâtre et gonflée) et en observant les principaux symptômes. « Un test de diagnostic rapide (TDR), réalisé au moyen d’un prélèvement au niveau des amygdales et d’une bandelette, peut s’avérer nécessaire pour déterminer si la cause de l’angine est le streptocoque bêta-hémolytique du groupe A, qui nécessite un traitement antibiotique », précise le Dr Jean-Michel Morel, médecin généraliste, expert phyto-aromatique. Ce test ne peut être réalisé qu’à partir de l’âge de 3 ans.

Angines à répétition : que faire ?

Les angines à répétition (angines chroniques) se traduisent par une douleur lorsqu’on avale, des amygdales qui restent anormalement gonflées et un mal-être général persistant. Les angines à répétition sont plus marquées chez les enfants que chez les adultes, les symptômes étant chez ces derniers moins importants et les manifestations infectieuses quasiment inexistantes. Chez l’adulte les angines à répétition sont généralement peu dangereuses excepté s’il s’agit d’angines bactériennes mal soignées. Elles peuvent nécessiter une amygdalectomie.

Quelles sont les complications d’une angine blanche ?

Une angine blanche d’origine virale est en général sans gravité, et guérit en moins d’une semaine. Elle peut néanmoins s’accompagner de bronchite ou de sinusite. En revanche, une angine bactérienne peut faire l’objet de complications en l’absence de traitement : rhumatismes, abcès, ou affection des reins. 

Merci au Dr Jean-Michel Morel, médecin généraliste, expert phyto-aromatique

Sources : 

Rôle du pharmacien d’officine dans le dépistage de l’angine, thèse de Camille Anna Lahaye, 2020

Épidémie de scarlatine et d’angine streptococcique Hautes-Alpes et Bouches-du-Rhône, 2007, INVS, 2007


Source : JDF Santé

Cryothérapie périnéale : douleur, règles, quels bienfaits ?

Quelle est la définition de la cryothérapie périnéale ?

Peu d’informations médicales existent au sujet de la cryothérapie périnéale. Mais comme toutes les autres formes de cryothérapies, cela consiste à appliquer de la fraicheur au niveau de la zone douloureuse. « Grâce à une poche de froid, une compresse de froid, de l’eau fraiche, une bouteille d’eau congelée ou des poches de gel que l’on trouve en pharmacie…« , suggère Juliette Delcourt, fondatrice de Sister Feel, start-up spécialisée dans la cryothérapie périnéale. Le froid entraîne alors des réactions positives à la fois localement et sur l’ensemble du corps. Il est en effet connu que le froid est souvent proposé en médecine comme antidouleur pour soulager les rhumatismes ou les poussées de la sclérose en plaques par exemples. Le froid a également des bienfaits anti-inflammatoire et vasoconstricteurs, c’est-à-dire qu’il réduit le calibre du vaisseau sanguin.

Pour qui la cryothérapie périnéale est-elle indiquée ?

La cryothérapie périnéale peut être indiquée pour tout le monde. Cette pratique peut soulager :

  • Les femmes qui souffrent d’endométriose
  • Les femmes qui ont des règles douloureuses
  • Les femmes qui connaissent de gros changements hormonaux, entraînant des inconforts (troubles du sommeil, transit ralenti, mauvaise circulation sanguine, névralgies pudendales)
  • En cas de douleurs postpartum, d’après le mémoire « Cryothérapie et douleur périnéale en post-partum« , citant différentes études. « Les résultats principaux montrent une diminution des douleurs chez les participantes ayant bénéficié du traitement, ainsi qu’une meilleure gestion de celle-ci dans certaines activités de la vie quotidienne. On constate aussi une diminution de la température périnéale et un très fort taux de satisfaction des participantes en regard du traitement« , peut-on lire. 

Quels sont les bienfaits de la cryothérapie périnéale ?

Grâce au froid, certaines douleurs ou gênes peuvent être soulagées. Dans la zone périnéale, « la peau est très fine et chargée de vaisseaux sanguins, le froid crée alors un léger choc thermique et envoie un message au cerveau pour prévenir que la température du corps baisse et qu’il faut donc mettre en place un mécanisme pour le réchauffer. La chaleur se concentre sur les organes vitaux et entraîne alors un effet coup de boost, aide les organes à se détoxifier, améliore la circulation sanguine… », décrit notre experte. De plus, le cerveau sécrète des hormones telles que les endorphines, la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline qui ont des bienfaits sur l’appétit, le sommeil, la contraction des fibres intestinales permettant de favoriser le transit. « La cryothérapie périnéale ne guérit pas les pathologies mais donne un coup de pouce pour soulager la personne« , précise-t-elle. 

Où faire de la cryothérapie périnéale ?

A notre connaissance, il n’existe pas de centres pratiquants la cryothérapie périnéale bien qu’il existe de nombreux centres de cryothérapie en France. « L’idée c’est plutôt de pouvoir le faire de manière nomade en reproduisant les même effets des centres chez soi« , souligne Juliette Delcourt. 

Comment se déroule une séance de cryothérapie périnéale ?

Il suffit de mettre la poche de froid dans un tissu puis placer celle-ci dans le sous vêtement. « Profiter de 2h30 de froid serait l’idéal pour soulager les douleurs« , indique notre interlocutrice. 

Quels sont les risques et contre-indications de la cryothérapie périnéale ?

Il est déconseillé d’avoir recours à la cryothérapie périnéale en cas :

→ D’extrême fatigue car la cryothérapie demande une mobilisation des ressources énergétiques.

→ De parcours de PMA car il s’agit d’une période durant laquelle l’équilibre du corps est fragile.

→ Du premier trimestre de grossesse, bien qu’a priori il n’y ait pas de risques majeurs.

Dans tous le cas, il convient d’en parler avec un professionnel de santé avant de commencer. 

Quel est le prix d’une séance et est-ce remboursé ?

Comme précisé ci-dessus, il ne semble pas exister de séances spécialisées dans la cryothérapie périnéale (à date).

Merci à Juliette Delcourt, fondatrice de Sister Feel, startup spécialisée dans la cryothérapie périnéale.


Source : JDF Santé

Ganglion dans le cou (douloureux, gonflé) : que faire ?

Ganglion dans le cou (douloureux, gonflé) : que faire ?

Les ganglions sont présents de manière naturelle dans le corps. Parfois, ils gonflent et deviennent douloureux. Ces symptômes sont parfois le signes de maladies sous-jacentes. Etablir la cause permettra de mettre en place un traitement adapté. Quand s’inquiéter d’un ganglion gonflé ? Comment réaliser le diagnostic ? Comment faire diminuer les ganglions ?

Définition : c’est quoi un ganglion gonflé dans le cou ?

« On en a environ 300 ganglions dans le cou ! Ce sont des organes de l’immunité : ils produisent des anticorps afin de défendre l’organisme. C’est à ce moment là qu’ils peuvent gonfler » explique le docteur Nils Morel, oto-rhino-laryngologiste et Président du Syndicat national des médecins spécialisés en ORL et chirurgie cervico-faciale. Quand on observe une grosseur dans le cou, on parle de tuméfaction cervicale. « Même s’il s’agit souvent d’un ganglion gonflé, aussi appelé adénopathie, on peut se tromper. Il peut s’agir d’un problème de thyroïde, d’une tumeur sur un nerf ou un muscle. C’est pourquoi on utilise le terme de tuméfaction cervicale », précise l’ORL.

Quels sont les symptômes d’un ganglion gonflé ?

L’inflammation d’un ganglion peut se faire ressentir par des signes locaux : un gonflement, et une plus grande sensibilité. « Lorsqu’il est fortement inflammé, le ganglion va aussi causer des douleurs« , note le docteur Nils Morel. Ces douleurs pourront se faire ressentir comme un torticolis. Et si l’inflammation s’aggrave encore, elle peut mener à l’infection : « Le ganglion, infecté par une bactérie, peut se mortifier de l’intérieur, et aboutir à un abcès« , détaille l’ORL.

« Un ganglion gonflé c’est une réaction naturelle »

Qu’est-ce qui provoque le gonflement des ganglions ?

« Un ganglion gonflé, c’est une réaction naturelle de défense à une infection. Il se manifeste dans ce qu’on appelle le  »territoire de drainage » « , explique le docteur Morel. Concrètement, une angine pourra provoquer un ganglion sous la mâchoire. Un bouton sur le cuir chevelu entraînera un ganglion dans la nuque. « Les enfants ont souvent des ganglions gonflés des deux côtés du cou. Durant cette période, l’immunité ne cesse de se construire. Encore une fois c’est le rôle normal du ganglion qui s’exprime », note aussi l’ORL.

Quelles maladies font gonfler les ganglions ?

Certaines maladies comme la mononucléose, ou la rhino-pharyngite, peuvent entraîner un gonflement des ganglions des deux côtés de l’axe jugulo-carotidien, car ce sont des maladies globales du nez et de la gorge. D’autres comme une angine unilatérale, ou une carie située d’un côté de la bouche, entraîneront un gonflement d’un seul côté.

Quand s’inquiéter d’un ganglion gonflé ?

« Si une grosseur dans le cou persiste pendant plus de 3 semaines, il faut aller consulter car elle peut être le signe d’une pathologie grave. La douleur aussi est un signe d’alerte », prévient le docteur Morel.

Quels examens pour les ganglions gonflés ? 

Le médecin procédera à l’examen clinique du patient, et dressera son profil. Lors de l’examen physique, il examinera les aires de drainage potentielles et palpera la grosseur pour en déterminer la taille, la consistance, et la mobilité par rapport à la peau. « Dans la majorité des cas, ces examens sont rassurants, et il faut simplement patienter pour que la grosseur dégonfle », souligne l’ORL.

Comment faire diminuer les ganglions ?

Un traitement sera parfois nécessaire pour combattre l’infection qui cause la réaction d’immunité à l’origine du gonflement. « Si les examens ne sont pas concluants, il faut procéder à des examens complémentaires pour déterminer l’origine du gonflement : radiographie des poumons, échographie ganglionnaire et prise de sang », détaille le praticien. Dans le cas où ceux-ci échouent, une ponction à aiguille fine est parfois pratiquée dans le ganglion, voire son ablation (adénectomie) pour en faire une analyse plus poussée.

Quelle est la différence entre les ganglions et les amygdales ?

« Il arrive que des patients viennent me voir pour des ganglions gonflés en me désignant leurs amygdales, ou le contraire », remarque le docteur Morel. Mais les deux n’ont rien à voir ! Cette confusion est peut être due à la proximité ressentie entre les deux organes, et aux douleurs de certaines maladies comme les angines qui semblent occuper toute la gorge.

Merci au docteur Nils Morel, oto-rhino-laryngologiste et Président du Syndicat national des médecins spécialisés en ORL et chirurgie cervico-faciale (SNORL).


Source : JDF Santé

Hypoglycémie : comment faire remonter sa glycémie ?

Hypoglycémie : comment faire remonter sa glycémie ?

L’hypoglycémie désigne la baisse anormale du taux de sucre dans le sang (taux de glucose trop bas). Elle peut être causée par une maladie (hypoglycémie organique) ou être déclenché par un facteur (hypoglycémie fonctionnelle). Le diabète et la grossesse sont souvent liés à l’hypoglycémie. Des symptômes spécifiques (malaise, pâleur notamment) et le calcul de sa glycémie permet de savoir si on souffre d’hypoglycémie. Quels sont les signes de l’hypoglycémie ? Quelles sont les causes Comment réagir en cas d’hypoglycémie ? Comment faire remonter sa glycémie

Définition : c’est quoi l’hypoglycémie ?

« L’hypoglycémie est une diminution excessive du taux de sucre dans le sang« , résume le Dr Yves Fouré, médecin généraliste. Le glucose est la principale source énergétique de l’organisme. Issu des aliments, il est stocké puis transporté par le sang vers les organes. « C’est aussi le seul élément nutritif du cerveau. » L’hypoglycémie se définit comme un taux de glucose inférieur 0,50 g par litre de sang. On parle d’hypoglycémie organique lorsque la diminution du taux de sucre dans le sang est due à une pathologie (insuffisance surrénalienne, hypothyroïdie…). On la distingue de l’hypoglycémie fonctionnelle (ou réactionnelle) qui se déclenche en dehors de tout contexte pathologique, chez le sujet sain. « Celle-ci disparaît dès que l’on apporte du sucre à l’organisme. »

Est-ce que l’hypoglycémie est signe de diabète ?

Hypoglycémie et diabète sont souvent liés. Les personnes diabétiques ont un taux excessif de sucre dans le sang ; les traitements antidiabétiques visent à faire baisser ce taux. Le risque d’épisodes d’hypoglycémie est lié à ces traitements (sulfamides, glinides, insuline), qui peuvent faire baisser la glycémie de façon trop importante.

Pourquoi la grossesse peut favoriser l’hypoglycémie ?

Pendant la grossesse, les épisodes d’hypoglycémie peuvent aussi survenir. Ce phénomène est dû à une augmentation de la sensibilité à l’insuline, hormone qui régule le taux de glucose dans le sang, pendant la grossesse. « Cela survient aussi si la femme enceinte ne se nourrit pas suffisamment », ajoute le Dr Fouré.

« Les médicaments sont la première cause d’hyperglycémie »

Quels sont les symptômes de l’hypoglycémie ?

L’hypoglycémie peut se manifester par :

  • des palpitations,
  • des bouffées de chaleur,
  • une pâleur,
  • des nausées,
  • une fatigue intense,
  • une transpiration abondante,
  • une faiblesse musculaire,
  • des tremblements,
  • un malaise… 

« Souvent, la personne n’a pas envie de manger ; c’est un peu le piège de ces symptômes. En effet, il faut absolument re-sucrer l’organisme en cas d’hypoglycémie, même si on ne ressent pas l’envie de s’alimenter », alerte le Dr Fouré.

Quelle est la cause de l’hypoglycémie ?

► « Les médicaments sont la première cause d’hypoglycémie. En effet, de nombreux médicaments ont pour effet secondaire de modifier l’action des hormones, dont l’insuline », explique le médecin généraliste. 

► Un régime alimentaire carencé ou déséquilibré peut aussi être à l’origine d’épisodes d’hypoglycémie. « Le fait de sauter un repas, par exemple, est une cause fréquente. Autre situation typique : l’hypoglycémie en fin de matinée, liée à un petit déjeuner trop léger ».

► L’alcool est une autre cause, car il peut déséquilibrer la glycémie, tout comme l’activité physique. En effet, l’exercice musculaire augmente la consommation de glucose, ce qui va accroître les risques d’hypoglycémie – au cours de l’exercice ou plusieurs heures plus tard. 

Comment savoir si on est en hypoglycémie ?

« Le diagnostic d’une hypoglycémie se fait par le biais d’un questionnement clinique », indique le médecin généraliste. Les causes possibles sont passées en revue : heure de prise du dernier repas, effort physique récent, traitement médicamenteux en cours, pathologie sous-jacente… Un lecteur de glycémie permet de doser le taux de sucre dans le sang. « Si l’état de la personne s’améliore dès lors qu’on la re-sucre, c’est qu’il s’agit bien d’une hypoglycémie. »

A quel taux parle-t-on d’hypoglycémie ?

A jeun, la valeur normale de la glycémie oscille entre 0.7 g/L et 1 g/L. Jusqu’à deux heures après le repas, la glycémie peut s’élever jusqu’à 1.4 g/L. En dessous de 0.70 g/L, on parle d’hypoglycémie

Quel traitement pour l’hypoglycémie ?

Le premier réflexe à avoir en cas d’hypoglycémie consiste à ingérer des sucres rapides : biscuits, morceaux de sucre, jus de fruits… « En moyenne, l’ingestion de 15 g de sucre (3 morceaux) permet de remonter la glycémie de 0.5g/L« , indique le Dr Marc Popelier, médecin spécialiste en diabétologie à la Pitié-Salpêtrière (Paris). En cas de troubles de conscience, on administre une injection sous-cutanée ou intra-musculaire de glucagon, dont l’action s’oppose à celle de l’insuline et augmente la glycémie.

Comment prévenir l’hyperglycémie ?

« Pour prévenir l’hypoglycémie, il est nécessaire d’avoir une alimentation régulière et bien répartie sur la journée ; éviter de manger beaucoup une seule fois par jour », conseille le Dr Fouré. Si l’on souhaite consommer de l’alcool, il convient de s’être bien nourri en amont – de même si l’on veut pratiquer une activité physique. Pour les personnes atteintes de diabète, il est recommandé de mesurer sa glycémie régulièrement, de respecter les dosages et les horaires des traitements prescrits.

Merci au Dr Yves Fouré, médecin généraliste et au Dr Marc Popelier, médecin spécialiste en diabétologie à la Pitié-Salpêtrière (Paris). 


Source : JDF Santé

Vasovasostomie : taux de réussite, principe, plaisir, prix

Vasovasostomie : taux de réussite, principe, plaisir, prix

Quelle est la définition d’une vasovasostomie ? 

La vasovasostomie est une technique chirurgicale permettant de reperméabiliser les canaux déférents qui ont été coupés lors d’une vasectomie. Bien que la vasectomie soit considérée comme une méthode de contraception permanente, il est possible pour les hommes qui le souhaitent de retrouver une capacité à concevoir. L’homme a alors deux possibilités :

  • Une biopsie testiculaire pour extraire des spermatozoïdes les congeler
  • Faire une FIV ou une vasovasostomie pour avoir une chance de concevoir naturellement à nouveau. 

Comment se déroule une vasovasostomie ? 

La micro chirurgie est réalisée sous anesthésie générale, dure environ deux heures et est suivie d’une période d’observation post-opératoire. « L’intervention est réalisée à la loupe, au microscope ou au robot chirurgical. Elle consiste à remettre en continuité les deux morceaux des canaux référents qui ont été sectionnés lors de la vasectomie« , explique Stéphane Droupy, chef du service urologie-andrologie au CHU de Nîmes. 

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Schéma d’une vasectomie © inspiring.team – stock.adobe.com

Quel est le taux de réussite d’une vasovasostomie ? 

Le taux de succès de la vasovasostomie dépend notamment du temps écoulé depuis la vasectomie, de la technique utilisée et de l’âge du patient et de sa partenaire. Ces éléments influent sur la fertilité du couple. En fonction de ces facteurs, il y a entre 50 et 70% de chance de parvenir à concevoir un bébé après une vasovasostomie. 

Quels sont les risques et les inconvénients d’une vasovasostomie ? 

« Seuls des risques liés à l’opération peuvent survenir comme un œdème ou des douleurs. Le risque d’infection est très faible. Il est cependant nécessaire de rester tranquille quelques jours après l’opération car il s’agit d’une micro chirurgie qui peut être fragile« , explique notre interlocuteur.

Est-ce qu’une vasovasostomie enlève le plaisir ? 

« Non, la vasovasostomie n’a aucune conséquence sur la sexualité du patient ni sur le plaisir ressenti », assure le Pr Droupy.

Quel est le prix en France ? 

Le coût d’une vasovasostomie en France s’élève à environ 340 euros

Est-ce remboursé ?

Oui, la vasovasostomie est prise en charge par la Sécurité sociale.  

Merci au Pr Stéphane Droupy, Chef du service urologie-andrologie au CHU de Nîmes, professeur d’urologie à l’université de Montpellier.


Source : JDF Santé

Maladie de Basedow : peut-on guérir de cette hyperthyroïdie ?

Maladie de Basedow : peut-on guérir de cette hyperthyroïdie ?

La maladie de Basedow est une forme d’hyperthyroïdie dont l’origine est auto-immune c’est-à-dire que le corps fabrique des anticorps contre lui-même. Elle touche environ 5 femmes pour 1 homme. Les symptômes sont les mêmes qu’en cas de l’hyperthyroïdie avec des signes oculaires. un terrain génétique peut prédisposer à développer la maladie de Basedow. Quel examen pour la diagnostiquer ? Peut-on guérir de la maladie de Basedow ? Avec quels traitements ?

Définition : c’est quoi la maladie de Basedow ?

« La maladie de Basedow est une hyperthyroïdie d’origine auto-immune. On fabrique des anticorps contre soi-même », résume le Dr Magali Cocaul, endocrinologue à Paris. Il s’agit d’une auto-agression de l’organisme contre la glande thyroïde. La conséquence de cette pathologie est une production très importante d’hormones thyroïdiennes causant une augmentation de taille de la glande et une hyperthyroïdie (augmentation du taux d’hormones thyroïdiennes dans l’organisme). 

Quels sont les symptômes de la maladie de Basedow ?

Les symptômes sont les mêmes que ceux de l’hyperthyroïdie, associés, dans les formes typiques, à une augmentation de volume de la thyroïde (goitre) et à des manifestations oculaires. Soit, éventuellement :

  • tachycardie, perte de poids, sensation de chaleur, agitation, tremblements etc.
  • masse au niveau de la partie basse du cou, signe d’une augmentation de volume de la thyroïde
  • l’impression que les yeux sortent des orbites, du fait d’une inflammation des muscles sous-jacents : on parle d’exophtalmie.

Comment se déclenche la maladie de Basedow ?

La maladie de Basedow est due à la fabrication d’auto-anticorps, qui vont stimuler la glande thyroïde. Comme toutes les maladies auto-immunes, un terrain génétique peut prédisposer à développer la maladie. « On a ainsi des familles avec des dysfonctionnements auto-immunes », explique le Dr Cocaul André. Par ailleurs, l’environnement est suspecté de jouer un rôle important dans l’émergence des pathologies auto-immunes. « Le nombre de ces pathologies a explosé : les perturbateurs endocriniens pourraient en être en partie responsables. »  

Quel examen pour diagnostiquer la maladie de Basedow ?

La maladie de Basedow est détectée biologiquement par une prise de sang qui vise à doser les hormones thyroïdiennes et détecter la présence d’anticorps. On peut aussi  recourir à l’imagerie, par le biais d’une échographie ou parfois d’une scintigraphie, examen permettant d’observer la fixation d’iode  sur la thyroïde.

Quels sont les traitements de la maladie de Basedow ?

Plusieurs types de traitement existent :

► Le premier, médicamenteux, conserve la thyroïde en régulant son fonctionnement afin de soulager le patient et de lui éviter des troubles comme la tachycardie pouvant provoquer une insuffisance cardiaque grave. Ce traitement consiste en la prise d’un antithyroïdien de synthèse pendant une durée longue (voire à vie).

► En cas de récidive, soit le traitement conservateur est reconduit, soit il peut être envisagé de recourir à l’ablation de la thyroïde par voie chirurgicale. Cette option, radicale, demande ensuite la prise à vie d’hormones thyroïdiennes. « Il est très rare de proposer une chirurgie d’emblée », explique le Dr Cocaul.

► En cas de récidive également, on peut utiliser de l’iode radioactif qui détruit une partie de la glande (déconseillé aux femmes enceintes).

Quand consulter pour la maladie de Basedow ?

Il est nécessaire de consulter son médecin traitant dès l’apparition des premiers symptômes. « Dès que l’on ressent un état anormal, il faut consulter son généraliste, lequel réorientera au besoin son patient vers un endocrinologue, spécialité qui prend en charge la maladie de Basedow et les autres pathologies thyroïdienne. »

Merci au Dr Magali Cocaul, endocrinologue à Paris.


Source : JDF Santé