30 Avr 2023 | JDF Santé
Les 5 blessures de l’âme sont le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice. Ces blessures nous empêchent d’être apaisé et serein dans notre vie. Au contraire, entamer un processus pour les guérir permet d’être plus sincère envers soi même et les autres, d‘améliorer ses relations avec autrui, de retrouver son énergie mentale et physique, de diminuer les peurs associées aux blessures, de réduire sa culpabilité, d’améliorer sa santé mentale et physique. Conseils de Lise Bourbeau, spécialisée en développement personnel et auteure des best-sellers « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » et « La Guérison des 5 blessures« , pour guérir ses blessures de l’âme.
1. Accepter son ego, l’origine des blessures de l’âme
« La première étape vers la guérison des blessures est d’accepter que l’ego est présent, qu’il peut diriger ton comportement et tes perceptions » soutient notre interlocutrice. Toutes les blessures de l’âme sont liées à l’ego. « L’ego reflète notre perception ou notre interprétation des faits et non ce que quelqu’un est ou fait. L’ego est une excroissance du corps mental : l’ego est fait d’énergie mentale » poursuit Lise Bourbeau. L’ego se nourrit de tout ce que l’on a appris depuis notre enfance, dans notre passé. Par exemple, toute situation qu’il considère comme un danger parce qu’elle a été vécue ainsi dans le passé continue de l’être. « Nos croyances sont pour l’ego une vérité absolue » ajoute notre interlocutrice. Lorsque tu vis des peurs et des émotions, qui sont des manifestations de l’ego pour éviter de souffrir d’une blessure, ton énergie mentale s’épuise. « L’ego est la totalité de ces croyances qui t’empêchent d’être toi-même« . Ainsi, l’ego nourrit la peur de l’image que l’on renvoie, la peur de ne pas être aimé, de ne pas être reconnu, de se tromper » précise l’experte.
2. Savoir repérer l’ego quand il se manifeste
Pour guérir de ses blessures de l’âme, il faut identifier les situations où l’égo prend le dessus. Quelques conseils pour identifier l’ego :
► L’ego utilise le superlatif : chaque fois que nous exagérons. « Tu es toujours occupé au travail, même à la maison tu n’es jamais là quand j’ai besoin de toi » ou « tu ne comprends jamais rien, je dois toujours répéter » sont des exemples de phrases qui manifestent l’activation de l’ego.
► L’ego utilise le « il faut » ou le mode conditionnel. « Il faut que j’arrête d’être aussi gourmand, il faut que j’arrête de fumer » ou encore « Comme j’aimerais être capable de répondre sur le même ton que lui ».
► L’ego s’identifie au « avoir » (des biens, de l’argent, du talent) et au « faire » (je suis médecin, chef d’entreprise, je suis l’épouse du Docteur X)
► L’ego recherche les compliments et la reconnaissance. « Dire à tes proches tout ce que tu as fait dans la journée sans qu’ils ne le demandent« , « Dire le prix de ce que tu achètes quand c’est quelque chose de cher », « Offrir de payer le restaurant alors que tu n’en as pas les moyens » sont des situations dans lesquelles l’ego est en recherche de compliments et reconnaissance.
► L’ego ne sait pas écouter : il saute aux conclusions, prend la parole à la place d’une personne ou interrompt.
« Lorsqu’on en veut à quelqu’un, que l’on veut changer cette personne en réalité c’est nous que l’on veut changer »
► L’ego se justifie et se défend parce qu’il considère que c’est toujours la faute des autres, il recherche sans cesse un coupable. « Je ne peux plus faire confiance aux hommes. J’ai eu 3 conjoints et ils m’ont tous trompée. C’est à cause d’eux que je me retrouve seule » ou « si j’avais eu des parents qui s’occupaient mieux de moi, je ne vivrais pas tous ces problèmes aujourd’hui ».
► L’ego n’est pas dans le moment présent, il ressasse le passé et rêve d’un futur meilleur. « Si je n’avais pas fait ça…alors… ».
► L’ego se manifeste dans la culpabilité : dès lors qu’une petite voix intérieure chuchote « Je n’aurais pas du manger cette deuxième part de gâteau », « je n’aurais pas du dire ça« . On se situe alors dans un comportement de jugement sur le bien et le mal.
► L’ego est dans la comparaison « Pourquoi je ne suis pas aussi jolie que ma soeur ? ».
► L’ego se révèle par les malaises physiques. « Lorsque ton corps souffre par exemple de raideurs, de durcissement des articulations, des artères, de constipation…c’est l’ego qui veut avoir raison » souligne Lise Bourbeau.
« Finalement, dès lors qu’il y a un malaise, que je me sens coupable, que j’ai une pensée négative et accusatrice, je suis dans l’ego. Lorsqu’on en veut à quelqu’un, que l’on veut changer cette personne en réalité c’est nous que l’on veut changer. Les autres nous montrent ce que l’on n’accepte pas de nous-même. Dans ces cas, l’ego nous dit « moi je ne suis pas comme ça » » développe notre interlocutrice.
« L’autre n’est pas là pour répondre à tes attentes »
3. Prendre ses responsabilités
Une fois que l’on sait repérer son ego et se rendre compte que l’on a réagi à cause de lui, il faut assumer et ne pas rejeter la faute sur l’autre. « Prendre ses responsabilités permet d’admettre que personne au monde n’est dans ta vie pour répondre à tes attentes et que celles-ci viennent du manque d’amour de toi-même » ajoute Lise Bourbeau. Pour aller plus loin, se demander :
► Qu’est-ce que je ressens dans cette situation ?
► De quoi ai-je peur ?
► Qui est-ce que je juge ou j’accuse dans cette situation ?
Ensuite être bienveillant. Par exemple, quand on fait une erreur, au lieu de culpabiliser, prendre le temps d’assumer les conséquences et se réconcilier avec l’autre via la technique du miroir, autrement dit se mettre à la place de l’autre.
► En se focalisant sur ses attentes une mère pourra faire des reproches à sa fille sur son manque d’écoute. En se positionnant à la place de sa fille, elle pourra observer que ses reproches sont basés sur ses attentes et peurs à elle, et que les reproches de sa fille sont également nourris par ses attentes et peurs respectives. Enfin, se pardonner soi-même en se donnant le droit de faire des erreurs et en éprouvant de la compassion envers soi. « T’aimer signifie le droit d’être tel que tu es pour le moment » note l’experte qui défend une posture de bienveillance.
« L’objectif est d’apprendre à vivre avec ses blessures pour qu’elles nous impactent le moins possible »
4. S’aider de l’entourage proche
L’entourage proche peut nous aider à identifier les moments où l’égo prend le dessus sans que l’on en soit conscient : par des phrases et expressions, par notre langage corporel (expressions sur le visage, regard)… Trouvez quelqu’un qui vous connaît bien et qui est capable de vous dire la vérité. Demandez lui de vous faire remarquer lorsque vous utilisez des expressions comme :
- Moi je
- Je le sais, je le savais
- J’en suis sûr, j’en étais sûr
- Je te l’avais dit
- Oui, mais ou Non, mais indiquant une justification
- Ecoute (signifiant j’ai raison)
- Comprends-tu ce que je viens de dire ? (signifiant j’ai raison)
- Moi, j’ai réussi ça, Moi j’ai dépassé ça
« La personne peut demander à son entourage de lui rapporter ce qu’elle dégage physiquement dans certaines situations à travers les gestes, le regard. Certaines personnes se ferment dès lors qu’elles ressentent un malaise, d’autres font semblant d’aller bien avec un visage passif, regarder aussi la façon de parler, un langage passif agressif par exemple revêt de l’égo » souligne notre experte.
Est-ce possible de guérir totalement des blessures de l’âme ?
C’est un travail de tous les instants qui ne comporte pas véritablement de « fin ». « L’ego sera toujours présent, les blessures aussi, on vivra toujours des situations de rejet, d’humiliation, d’abandon... poursuit Lise Bourbeau. Il n’est pas question de les supprimer mais d’apprendre à vivre avec pour qu’elles nous impactent le moins possible dans notre relation personnelle et dans nos relations avec les autres ».
Chaque cas est différent mais ces quelques conseils pourront vous aider à limiter l’impact de l’ego lors d’une situation qui active une blessure :
► Apprendre à réagir de moins en moins impulsivement à une situation.
► Accepter ses erreurs et les erreurs des autres.
► Se faire aider par des professionnels de santé mentale.
► Persévérer chaque jour un petit peu pour voir les bénéfices sur le long terme.
► Prendre le temps d’être reconnaissant.
Merci à Lise Bourbeau, spécialisée dans le développement personnel et autrice de l’ouvrage « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » et de « La guérison des 5 blessures ».
Source : JDF Santé
29 Avr 2023 | JDF Santé
Les vacances d’été approchent doucement et l’heure est à la planification et aux choix des destinations. Pour vous éviter les destinations à risque pour votre santé, le magazine Forbes Advisor Travel Bug Index a publié une liste des pays où l’on est le plus susceptible de tomber malade. Pour ce faire, ils ont collecté plus de 2,4 millions de témoignages de touristes sur des forums en relevant les mots « e coli », « diarrhée« , « gastro-entérite », « salmonelle » ou « intoxication alimentaire ». Ils ont croisé ces informations avec d’autres données provenant des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) comme les vaccins ou rappels recommandés, le risque de paludisme, les lieux où il est déconseillé de boire l’eau du robinet… Une note sur 100 a ensuite été attribuée à chaque destination. Plus le score était élevé, plus il était probable que les touristes tombent malades. Ci-dessous les résultats.
Dans le monde : prudence à Punta Cana et en Egypte !
- Punta Cana, République dominicaine (90,4/100)
- Charm el-Cheikh, Egypte
- Sal, Cap-Vert
- Playa del Carmen, Mexique
- Cabo San Lucas, Mexique
- Bali, Indonésie
- Hurghada, Egypte
- Tulum, Mexique,
- Boa Vista, Cap-Vert
- Cancun, Mexique (52,5/100)
La France arrive en 24e position du classement mondial avec une note de 19,4/100.
Les 10 destinations où on tombe le plus malade en Europe
Le risque de problèmes intestinaux est bien plus réduit en voyageant dans des pays européens :
- Benidorm, Espagne (26,4/100)
- Londres, Royaume-Uni
- Sunny Beach, Bulgarie
- Paris, France (19,4/100)
- Ténérife, Espagne
- Minorque, Espagne
- Majorque, Espagne
- Rome, Italie (12,1/100)
- Zante, Grèce
- Mykonos, Grèce (11,2/100)
Quelles sont les maladies les plus courantes attrapées dans ces pays ?
► Salmonelle : infection bactérienne des intestins causée par la contamination d’eau ou d’aliments contaminés
► Gastro-entérite : elle se transmet par contact avec des personnes infectées, de l’eau et des alimentations contaminés
► Escherichia coli : une bactérie présente dans les intestins qui se transmet généralement à partir des selles via des aliments, de l’eau ou des animaux contaminés
► Intoxication alimentaire : elle s’attrape lors de la consommation d’aliments contaminés par des germes
► Diarrhée du voyageur : elle se transmet principalement par l’eau et la nourriture
Source : Holiday Sickness Index 2023: Destinations Where Tourists Are Most Likely To Fall Ill, Forbes, 21 avril 2023
Source : JDF Santé
28 Avr 2023 | JDF Santé
Lorsqu’un cancer se détache de son tissu d’origine pour se propager et coloniser les os, on parle de métastases osseuses. Ces métastases surviennent généralement dans l’évolution d’un cancer du sein ou de la prostate. Peut-on prévoir la formation de métastases osseuses ? Y a-t-il des symptômes d’alerte ? Des douleurs évocatrices ? Quel traitement pour s’en débarrasser ? Quelles sont les complications possibles ? Réponses avec le Dr Mahasti Saghatchian, oncologue et praticienne spécialiste du cancer du sein à l’hôpital américain de Paris et Gustave Roussy.
Un cancer est une tumeur causée par la prolifération de cellules cancéreuses. Si elles ne sont pas détruites, ces cellules cancéreuses peuvent se détacher de leur tissu d’origine et via les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, coloniser des organes voisins ou d’autres parties de l’organisme pour y former des « cancers secondaires ». On parle alors de métastases. « Et quand les cellules cancéreuses viennent se nicher dans un ou plusieurs os, il s’agit de métastases osseuses« , explique d’emblée notre experte.
« En cas de métastases osseuses, les cellules cancéreuses grignotent l’os, ce qui le fragilise », indique notre experte. On peut alors ressentir :
- Des vives douleurs aux os (intermittentes ou continues), qui s‘intensifient pendant la nuit.
- Un tassement vertébral
- Des fractures
- Des douleurs au dos, parfois une névralgie (sciatique ou douleur au niveau du thorax), lorsque des métastases se forment dans la colonne vertébrale, les cellules tumorales peuvent exercer une pression sur la moelle épinière et la comprimer : c’est ce qu’on appelle la compression médullaire.
- Des difficultés à marcher pouvant même aller jusqu’à la paralysie.
Il est fréquent de retrouver des métastases au niveau des vertèbres, des côtes, des os longs des bras ou des jambes
« On ne peut pas prévoir si une personne risque de développer des métastases ou non. Toutefois, l’apparition de métastases osseuses est plus fréquente chez les patients souffrant d’un cancer homono-sensible, c’est-à-dire lorsque des hormones jouent un rôle dans la prolifération des cellules cancéreuses, souligne le Dr Saghatchian. C’est notamment le cas du cancer du sein et de la prostate« . « Dans le cas du cancer du sein hormono-sensible (75% des cancers du sein), il a été estimé que les métastases osseuses apparaissent en moyenne entre 5 et 6 ans après le début de la maladie« , Les cancers hormono-sensibles sont de meilleurs pronostics avec moins de risque de rechute que les cancers non hormono-sensibles. « Tous les os peuvent être le siège de métastases, mais il est plus fréquent de retrouver des métastases au niveau des os de la colonne vertébrale (vertèbres), des côtes, des os longs des bras ou des jambes (fémur ou radius par exemple) », explique le Dr Mahasti Saghatchian. Les métastases sur les os des extrémités des membres (phalanges, métatarses…) sont quant à elles plutôt rares. Enfin, il se peut que des métastases osseuses se manifestent dans plusieurs os en même temps.
L’os n’est pas un tissu figé et est donc en perpétuel renouvellement. Ainsi, il est constamment détruit par les ostéoclastes (cellules qui détruisent le tissu osseux vieillissant), puis reformé par les ostéoblastes (cellules qui synthétisent/construisent l’os). En situation normale, l’os se remodèle, reste fort et en bonne santé grâce à l’activité de ces deux types de cellules. En revanche, lorsqu’un cancer d’une autre partie du corps se propage aux os, les métastases osseuses viennent perturber ce processus en détruisant l’équilibre maintenu par les ostéoblastes et les ostéoclastes. On distingue deux types de métastases osseuses :
► Les métastases ostéolytiques qui se développent lorsque l’activité des ostéoclastes (cellules responsables de la destruction osseuse) domine. Ainsi, les os sont très fragilisés et peuvent même être troués. Ce sont ces métastases qui se forment lorsque les cellules cancéreuses d’un cancer du sein se propagent aux os. A savoir que les métastases ostéolytiques sont plus fréquentes que les métastases ostéoblastiques.
► Les métastases ostéoblastiques qui se développent lorsque l’activité des ostéoblastes (cellules responsables de la formation osseuse) domine. Ainsi, les os sont très denses ou sclérosés. Ce sont ces métastases qui se forment souvent lorsque les cellules cancéreuses d’un cancer de la prostate se propagent aux os.
Peu importe où il est situé, le cancer est toujours défini par son tissu d’origine (autrement dit, son point de départ). Ainsi, un cancer du sein qui a envoyé des métastases dans les os n’évolue pas en cancer de l’os. Un cancer osseux (ou cancer de l’os primitif) est une tumeur qui se développe directement dans les os, à partir du tissu osseux, cartilagineux ou fibreux. D’ailleurs, les métastases osseuses sont beaucoup plus fréquentes que le cancer des os primitif.
Le médecin va d’abord faire un bilan des symptômes, des antécédents médicaux du patient et de ses facteurs de risques ainsi qu’un examen physique lors duquel il va rechercher la présence de métastases dans les régions où une douleur est ressentie. « Des examens radiologiques complémentaires vont être ensuite réalisés comme une scintigraphie osseuse, qui sert à rechercher des métastases au niveau des os, ou un PET Scan qui permet de traquer les métastases ou les toutes petites tumeurs, pas toujours visibles lors des examens radiologiques classiques« , explique le Dr Saghatchian. Des examens plus ciblés tels que l’IRM ou le scanner peuvent permettre de mieux décrire la lésion, le risque de fracture ou de compression.
« A l’heure actuelle, il est très difficile d’éliminer complètement les métastases osseuses de l’organisme. Toutefois, des traitements efficaces peuvent ralentir leur croissance et éviter leur prolifération. Aussi, les traitements permettent de soigner ou de prévenir les complications liées aux métastases osseuses« , rassure le Dr Saghatchian. « Les traitements anti-hormonaux contiennent des molécules qui empêchent les cellules cancéreuses de propager. Prescrits pour les cancers hormono-sensibles, ces inhibiteurs administrés par voie orale sont très efficaces et sont généralement combinés à de nouvelles molécules orales qui agissent de façon ciblée sur les cellules tumorales. Une radiothérapie ciblée peut également être associée en particulier sur les lésions osseuses douloureuses ou à risque de compression. »
Merci au Dr Mahasti Saghatchian, oncologue et praticienne spécialiste du cancer du sein à l’hôpital américain de Paris et Gustave Roussy.
Source : JDF Santé
28 Avr 2023 | JDF Santé
[Mis à jour le 28 avril 2023 à 17h19] La Direction générale de la santé (DGS) a annoncé le 25 avril 2023, le lancement d’une campagne de vaccination contre le Covid du 27 avril au 16 juin dans toute la France. L’objectif est d’inciter les Français à faire un nouveau rappel vaccinal pour certaines personnes : celles vivant dans l’entourage d’une personne fragile, celles immunodéprimées ou à risque, âgées de 80 ans et plus ou résidents d’un Ehpad. L’épidémie de Covid circule toujours en avril 2023, mais les taux d’incidence et de positivité des tests diminuent en France, tout comme les passages aux urgences pour cause de Covid et les nouvelles hospitalisations, rapporte le dernier bulletin de Santé publique France du 26 avril 2023. En revanche, le nombre de décès augmente légèrement pour la troisième semaine consécutive. L’épidémie reste donc relativement faible par rapport à ce qu’on a déjà connu depuis Omicron. « La période Covid est actuellement sur une phase endémo-épidémique et après de grandes vagues « destructrices » nous constatons aujourd’hui des rebonds d’amplitude plus faible à impact sanitaire moins violent« , indiquait le Comité de Veille et d’Anticipation des Risques Sanitaires (COVARS) le 31 mars 2023. Il faut néanmoins continuer à respecter les gestes barrières, même si certaines règles sanitaires ont pris fin le premier trimestre de l’année 2023, notamment l’isolement systématique pour les personnes testées positives au Covid-19 et la réalisation d’un test de dépistage pour les personnes contact asymptomatiques.
Les nouvelles recommandations anti Covid en avril 2023
Pour limiter l’ampleur des vagues épidémiques, le Covars a émis 5 recommandations :
► Les personnes à risque de forme grave et leur entourage doivent continuer à porter le masque, en particulier dans les lieux clos ou à forte densité de population et qu’elles se fassent tester rapidement en cas de symptômes
► Un nouveau rappel vaccinal pour certaines personnes : la Direction générale de la santé a annoncé le 25 avril 2023, le lancement d’une campagne de vaccination contre le Covid du 27 avril au 16 juin 2023 dans toute la France. L’objectif est d’inciter les Français à faire un nouveau rappel vaccinal. Sont concernées : les personnes âgées de plus de 80 ans, les personnes immunodéprimées et les personnes à très haut risque de maladie grave (en respectant un délai d’au moins six mois depuis la dernière dose ou infection), les personnes vivant dans un Ehpad, les personnes vivant dans l’entourage d’une personne fragile.
► Même en l’absence de critère de fragilité et de confirmation diagnostique par un test (globalement, toute infection virale respiratoire est transmissible par les mêmes voies), la présence de symptômes respiratoires doit faire porter un masque à l’intérieur en présence d’autrui, surtout quand les locaux sont mal ventilés.
► La qualité de l’air intérieur peut être améliorée significativement par l’ouverture des fenêtres au moins 5 à 10 minutes par heure dans les logements de particuliers, dans les bureaux, les lieux de restauration collective…
Comment va évoluer l’épidémie de Covid en France en 2023 ?
En avril 2023, le virus du Covid circule toujours à un rythme et à une fréquence qui montrent qu’il n’est pas devenu un « virus respiratoire saisonnier » comme un autre (virus grippaux, virus de la bronchiolite, etc…), souligne le Covars. Des vagues régulières se succèdent : notamment en ce printemps 2023 où une 10e vague était observée. Pour autant, « ce rebond épidémique n’est pas corrélé à l’émergence d’un nouveau variant, nous sommes toujours sous l’ère d’Omicron avec un remplacement de sous-variant (BQ.1 par XBB) non significatif sur le plan transmissibilité ou échappement immunitaire« . Autrement dit, la baisse de l’immunité de la population (à cause d’un rappel de vaccin « trop » ancien) entraine des rebonds environ tous les 3 mois relativement indépendamment des conditions environnementales influençant la transmission saisonnière des virus respiratoires (qui globalement diminue de 40% de taux de reproduction).
Quel est le variant dominant en France en avril 2023 ?
Au 26 avril 2023, en France métropolitaine, le recombinant XBB.1.5 restait majoritaire à un niveau stable avec 58% des séquences lors de l’enquête Flash S14 (vs 56% pour Flash S13) et le sous-lignage BQ.1 continuait de diminuer (4% pour Flash S14 vs 6% pour Flash S13).
Quelles sont les mesures Covid qui persistent en 2023 ?
► Vaccination à jour contre la COVID-19, notamment par une dose de rappel avec un vaccin bivalent (contre la souche initiale et le variant Omicron du SARS-CoV-2) pour les éligibles primo-vaccinés, ainsi que contre les virus grippaux. Une campagne de vaccination est lancée du 27 avril au 16 juin 2023, notamment pour les personnes à risque et de plus de 80 ans.
► Le port du masque recommandé en présence de personnes vulnérables, en cas de promiscuité dans les espaces fermés comme les transports en commun
► Le maintien des gestes barrières : lavage des mains réguliers, aération des lieux clos
Quelles sont les mesures actuelles concernant l’isolement Covid ?
Depuis le 1er février 2023, les personnes testées positives au Covid ne sont plus obligées de s’isoler, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué du 28 janvier 2023. Néanmoins, « comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement recommandé aux personnes testées positives au Covid-19, ainsi qu’aux personnes ayant été exposées à une personne contagieuse et susceptibles de développer la maladie, de respecter les gestes barrières, de se faire tester et d’éviter le contact avec les personnes fragiles« , pouvait-on lire sur le communiqué.
Quelles sont les mesures actuelles concernant les cas contacts ?
Depuis le 1er février 2023, la réalisation d’un test de dépistage au deuxième jour de la notification du statut de contact pour les personnes contact asymptomatiques n’est plus requis. En revanche, les personnes symptomatiques continuent de devoir se faire tester.
Quelles sont les mesures actuelles concernant le port du masque ?
Le port du masque n’est plus obligatoire nulle part. Mais compte tenu de la circulation de plusieurs virus respiratoires (Covid-19, virus de la bronchite, grippe), l’adhésion aux gestes barrières, dont le port du masque, est toujours fortement recommandé en avril 2023. Surtout :
- dans les lieux clos et de promiscuité et les transports collectifs (métro, train, autobus, avion..) ;
- dans les grands rassemblements, y compris à l’extérieur, pour les personnes fragiles en raison de leur âge ou de leurs pathologies ;
- en présence de personnes âgées, immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques ;
- pour les personnes fragiles (personnes âgées ou immunodéprimées…).
- en cas de symptômes évocateurs d’un Covid
Quelles sont les mesures Covid à l’hôpital en 2023 ?
Avec la fin de l’état d’urgence sanitaire en France le 31 juillet 2022, le pass sanitaire n’est plus exigé à l’entrée des hôpitaux. Le port du masque non plus, en théorie, sauf pour les hôpitaux qui le souhaitent et dans tous les établissements AP-HP (Hôpitaux de Paris). Ainsi, en 2023 :
► Le port du masque reste obligatoire à l’intérieur des bâtiments pour les patients à la sortie de leur chambre en hospitalisation, en hôpital de jour, en consultation ainsi que pour les visiteurs, les accompagnants et les intervenants auprès des patients (ex-ambulanciers).
► Le port du masque reste obligatoire pour les personnels hospitaliers dans les lieux où se trouvent les patients (hospitalisation conventionnelle, consultation, hôpital de jour, couloirs de circulation).
Le port du masque n’est plus obligatoire dans les bureaux, les salles de réunion, de transmission, de repos, ainsi que dans les services et les lieux non ouverts aux patients (laboratoires, crèches, etc.)
► Le port du masque est obligatoire, quel que soit le lieu, pour les personnels hospitaliers qui présentent des symptômes évocateurs d’infection ORL ou respiratoire.
Quelles sont les mesures pour le rappel de vaccin Covid ?
L a Direction générale de la santé a annoncé le 25 avril 2023, le lancement d’une campagne de vaccination contre le Covid du 27 avril au 16 juin 2023 dans toute la France. L’objectif est d’inciter les Français à faire un nouveau rappel vaccinal. Sont particulièrement concernées : les personnes âgées de plus de 80 ans, les personnes immunodéprimées et les personnes à très haut risque de maladie grave (en respectant un délai d’au moins six mois depuis la dernière dose ou infection), les personnes vivant dans un Ehpad, les personnes vivant dans l’entourage d’une personne fragile. Cette dose de rappel est aussi ouverte à tous les Français qui le souhaitent. Les vaccins bivalents, ciblés sur le variant Omicron, sont privilégiés pour les rappels depuis le 3 octobre 2022.
Quelles sont les mesures pour les voyages ?
Depuis le 1er août 2022, le dispositif de contrôle sanitaire aux frontières est levé, conformément à la loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la covid-19. Les voyageurs n’ont plus aucune formalité à accomplir avant leur arrivée en France, en métropole comme outre-mer, et la présentation du passe sanitaire ne peut plus être exigée, quel que soit le pays ou la zone de provenance. De même, plus aucune justification du motif d’un voyage au départ de la France, en métropole comme outre-mer, ni aucune attestation de sortie du territoire n’est requise par les autorités françaises pour se rendre dans un autre pays.
DATES CLES 2022-2023
- 14 mars 2022 : fin du pass vaccinal
- 21 mars 2022 : fin de l’isolement pour les cas contacts
- 7 avril 2022 : ouverture de la 4e dose de vaccin Covid aux plus de 60 ans
- 31 juillet 2022 : fin de l’état d’urgence sanitaire en France (fin du pass sanitaire, fin du masque obligatoire)
- 1er août 2022 : Fin de l’obligation du pass sanitaire dans les lieux où il pouvait encore être exigé (hôpital, EHPAD…)
- 1er août 2022 : Fin de l’obligation du port du masque, mais il reste recommandé dans les transports notamment / Fin du recours possible au confinement ainsi qu’au couvre-feu / Dissolution du Conseil scientifique Covid-19 remplacé par un « Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires » (COVARS) placé auprès des ministres de la santé et de la recherche.
- 1er février 2023 : fin de l’isolement obligatoire pour les cas positifs au Covid
- Du 27 avril au 16 juin 2023 : nouvelle campagne de vaccination (rappel) en France
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Sources :
Covid-19 : Déplacements internationaux, ministère de l’Intérieur.
MesConseilsCovid.Gouv
Gouvernement.fr
Source : JDF Santé
28 Avr 2023 | JDF Santé
Les acouphènes désignent les sifflements ou bourdonnements (bruits « parasites ») qu’une personne croit entendre dans ses oreilles. Ils peuvent être ressentis dans l’oreille gauche, l’oreille droite ou les deux. « Environ 20 millions de Français ressentent des acouphènes dont 6 millions en souffrent « souvent » » selon une étude publiée en février 2020 et menée par l’IFOP pour l’Association JNA (Journée Nationale de l’Audition). La multiplication des évènements musicaux (concerts, festivals) et l’omniprésence des écouteurs et casques audio dans notre quotidien favorisent l’altération de notre audition dès lors que le volume sonore est élevé. Outre les environnements sonores, plusieurs maladies peuvent être la cause d’acouphènes d’où l’importance du diagnostic pour mettre en place les traitements appropriés. Est-ce grave d’avoir des acouphènes ? Est-ce que l’acouphène se soigne ? Comment faire cesser les acouphènes ?
Définition : qu’est-ce qu’un acouphène ?
Les acouphènes se manifestent par la perception de bruits parasites : sifflements, tintements ou bourdonnement. « un acouphène est un bruit perçu dans une oreille, dans les deux ou diffusément dans la tête alors qu’il n’y a pas de bruit en dehors« , explique le Dr Nils Morel, président du Syndicat National des Médecins spécialisés en ORL et chirurgie Cervico-Faciale (SNORL), qui ajoute : « si la plupart des acouphènes sont subjectifs (inaudibles pour un tiers), ils peuvent aussi être objectifs. C’est-à-dire en rapport avec un phénomène mécanique du corps comme une contraction musculaire involontaire ou des bruits de circulation sanguine. Dans ce dernier cas, les acouphènes sont souvent pulsatiles, rythmées par les mouvements cardiaques. » Les acouphènes pulsatiles peuvent être secondaires à de nombreux troubles, notamment une hypertension intracrânienne, une athérosclérose, une otite ou une hyperthyroïdie.
Quels sont les symptômes des acouphènes ?
Tout le monde peut avoir des acouphènes, notamment des acouphènes passagers. D’ailleurs, la grande majorité des personnes en ont déjà ressenties, ou plutôt entendues, notamment en se couchant après un concert ou une sortie en boîte de nuit. « En étant attentif, il est même commun d’entendre « le bruit du silence » dans le calme, un léger sifflement comme une veille d’appareil électrique. » Ce symptôme peut aussi donner l’impression à la personne touchée d’avoir les oreilles bouchées.
Est-ce grave d’avoir des acouphènes ?
En somme, l’acouphène pose problème lorsqu’il est intense et durable. Mais aussi lorsqu’il est accompagné d’autres symptômes comme la surdité (sensation d’oreille bouchée), l’hyperacousie (hypersensibilité auditive), des vertiges, des céphalées.
Acouphènes et vertiges : c’est quoi ?
Chez certaines personnes, les acouphènes peuvent s’accompagner de vertiges. Cette association de symptômes est souvent liée à la maladie de Ménière, une pathologie de l’oreille interne.
Quelle sont les causes des acouphènes ?
Les causes d’un acouphène peuvent être multiples. Si les acouphènes pulsatiles évoquent une maladie cardio-vasculaire, les acouphènes subjectifs « peuvent être une conséquence d’un dysfonctionnement ou d’une souffrance de l’oreille interne« , indique Nils Morel A noter que les otites peuvent parfois provoquer des acouphènes. De même, certaines maladies de l’oreille, comme la maladie de Ménière, peuvent associer différents symptômes comme des vertiges, mais aussi des acouphènes et une baisse de l’audition. Son origine est encore aujourd’hui inconnue. Lorsque les acouphènes sont unilatéraux, il faut aussi penser au neurinome de l’acoustique. Des maladies neurologiques peuvent associer des céphalées et des acouphènes.
Le patient seul peut poser le diagnostic, car lui seul peut apprécier la gène ressentie. Il faut ensuite consulter un ORL pour qu’il réalise un examen clinique à la recherche d’un quelconque problème au niveau de l’oreille interne. Outre un test auditif qu’il effectuera, le médecin pourra prescrire une imagerie scanner ou IRM. Mais l’examen ne révèle pas forcément quelque chose et l’origine de l’acouphène reste souvent inconnue.
Pour les acouphènes subjectifs, deux axes de traitement peuvent être proposés : « submerger l’acouphène ou l’oublier ».
► Pour submerger l’acouphène, il faut le masquer par d’autres bruits, communément appelés les bruits blancs (comparable au son d’un téléviseur déréglé). « Sur le plan thérapeutique, il s’agit de rétablir de l’audition à chaque fois que possible via un appareillage auditif. Il est possible aussi de générer un bruit masquant grâce à des dispositifs ou bien proposer au patient de mettre un fond musical quand il cherche à s’endormir« , précise Nils Morel.
► Pour oublier l’acouphène, le patient peut chercher à diminuer son stress et développer ou acquérir des outils de relaxation via le sport, l’hypnose, la sophrologie, etc. Ainsi, le patient va acquérir des outils pour diminuer son acouphène et la gêne occasionnée. « Si l’acouphène devient invalidant des prises en charges complémentaires seront proposées. Le patient ne doit pas rester seul et on peut reconnaître le travail très bénéfique des associations de patients« , conclut le Dr Nils Morel.
Pour prévenir l’apparition d’acouphènes, la première solution est d’éviter de s’exposer à des bruits trop forts sur de longues périodes que ce soit :
► Lors d’évènements musicaux comme des concerts, festivals ou en discothèques : éviter de s’approcher des enceintes ou porter des bouchons d’oreilles adaptés.
► Par l’utilisation de vos écouteurs ou casques en réglant le volume à un niveau modéré.
Merci au Dr Nils Morel, président du Syndicat National des Médecins spécialisés en ORL et chirurgie Cervico-Faciale (SNORL), pour ses précisions.
Source : JDF Santé
28 Avr 2023 | JDF Santé
L’ascite désigne la présence d’eau dans le ventre. Si l’ascite est généralement asymptomatique, l’affection peut provoquer une augmentation de l’abdomen et une prise de poids. La cirrhose du foie et certains cancers sont les principales causes de l’ascite. Comment savoir si on a de l’ascite ? Comment guérir de l’ascite ? Quand faire une ponction ?
Définition : qu’est-ce que l’ascite ?
« L’ascite correspond à la présence d’eau dans le ventre« , résume d’emblée le Professeur Victor de Lédinghen, hépatologue au CHU de Bordeaux. L’ascite correspond précisément à une accumulation (épanchement en terme médical) de liquide dans le péritoine, l’espace normalement vide qui tapisse les organes abdominaux.
Quels sont les symptômes de l’ascite ?
L’ascite est souvent indolore, mais entraîne une augmentation du volume de l’abdomen, une prise de poids et une lourdeur abdominale dues à l’accumulation de liquide. On peut également retrouver un œdème des membres inférieurs et un épanchement pleural (le liquide passe entre les deux feuillets de la plèvre qui recouvre les poumons).
Quelles sont les causes d’une ascite ?
Cet épanchement liquidien est dû à une maladie du foie, la cirrhose, dans près de 80 % des cas. Plus rarement, elle peut être causée par un cancer. « Plusieurs types de cancers peuvent donner de l’ascite : celui de l’estomac, du côlon, de l’ovaire, du sein… Cela signifie que le cancer s’est propagé vers le péritoine et qu’il est donc relativement développé« , explique l’hépatologue.
Le diagnostic d’ascite n’est pas simple lorsqu’elle est présente en petite quantité. Il peut être posé à la suite d’une échographie ou d’un scanner prescrit par le médecin en cas de doute. Lorsque l’ascite atteint un volume important, en revanche, elle devient visible et facilement identifiable. « C’est d’abord le malade qui va s’en rendre compte car il prend du poids très rapidement, et que son ventre gonfle« , détaille le Pr de Lédinghen. Il suffit alors au médecin de procéder au « signe du glaçon » pour établir le diagnostic. « Lorsque le médecin examine le patient, il va appuyer sur le foie. En cas d’ascite, celui-ci repose dans l’eau, comme un glaçon dans un verre, et va donc descendre puis remonter lorsqu’il est pressé« , précise Victor de Lédinghen. Une ponction de liquide pourra être réalisée. L’analyse du liquide apporte des informations quant à l’origine de l’ascite. La présence de cellules cancéreuses dans le liquide signe une cause tumorale, comme un cancer digestif ou de l’ovaire, qu’il faudra alors identifier précisément.
« Il faudra d’abord chercher la cause, puis tenter de la traiter« , explique le Pr de Lédinghen. Pour traiter l’ascite en tant que telle, en première intention, ce sont des diurétiques qui seront prescrits au patient, afin que celui-ci puisse uriner en plus grande quantité et ainsi se débarrasser de l’excès de liquide. Et d’ajouter : « la seconde partie du traitement consiste à faire adopter au patient un régime pauvre en sel ».
Quand ponctionner l’ascite ?
La ponction d’ascite est une technique médicale qui vise à évacuer le liquide accumulé : « on met une aiguille dans le ventre, reliée à un tuyau. L’eau va traverser l’aiguille et le tuyau, puis atterrir dans un bocal. Exactement comme le siphonnage d’un réservoir d’essence. On enlève ainsi jusqu’à dix litres de liquide dans les cas les plus extrêmes« , explique l’hépatologue. Cette technique se réalise en milieu hospitalier et dure quelques heures. « Le patient va être soulagé car l’eau comprime ses organes. Mais si la cause n’est pas traitée, l’ascite va revenir« , prévient néanmoins le Dr de Lédinghen. Dans les cas de patients cirrhotiques dont l’ascite revient très régulièrement, il existe maintenant des prothèses appelées « TIPS » qui permettent d’éviter les ponctions.
Pour prévenir l’ascite, il faut éviter les facteurs de risques des maladies qui sont à l’origine de cette accumulation de liquide, à commencer par l’abus d’alcool, à l’origine de bon nombre de cirrhoses.
Merci au Pr Victor de Lédinghen, hépatologue, Service d’Hépato-Gastro-entérologie et d’Oncologie digestive, au CHU de Bordeaux.
Source : JDF Santé