Un pneumologue est le médecin spécialiste des poumons et des maladies pulmonaires. Quel est son rôle concrètement ? Pourquoi aller le voir ? Comment se déroule une consultation chez un pneumologue ? Quel est le tarif d’un pneumologue ?
Quel est le rôle d’un pneumologue ?
Le pneumologue est spécialiste en pneumologie, une spécialité médicale qui couvre les maladies des poumons, mais aussi les voies respiratoires. Les poumons font partie des organes les plus importants du corps humain. Ils peuvent donc être touchés par de nombreuses pathologies, que ça doit directement ou indirectement. « Cela va du simple asthme au cancer des poumons, en passant par les maladies infectieuses, les apnées du sommeil ou encore toute maladie engendrant des problèmes pulmonaires« , explique le Dr Jean-Baptiste Stern, pneumologue à l’Institut mutualiste Montsouris de Paris. Le pneumologue doit donc avoir de grandes connaissances dans la médecine générale. C’est pourquoi certains décident de se spécialiser, par exemple dans pneumologie interventionnelle (qui consiste par exemple à enlever un corps étranger dans une bronche) ou dans la pneumologie du sommeil (pour guérir les apnées du sommeil par exemple).
En plus des poumons, le domaine de la pneumologie englobe toutes les voies respiratoires : les bronches, la trachée, le diaphragme, mais aussi la plèvre. Il s’agit de deux feuillets qui enveloppent les poumons, appelés la plèvre viscérale et la plèvre pariétale. Les pathologies pulmonaires peuvent toucher tout le monde (certains médecins se spécialisent dans la prise en charge des jeunes enfants) mais il existe certains facteurs de risque reconnus pour engendrer des problèmes pulmonaires. Il s’agit bien évidemment du tabagisme (actif, mais aussi passif) et de l’exposition à certaines substances dans son poste de travail.
Quand aller voir un pneumologue ?
« Cette spécialité est assez large, puisqu’elle englobe de nombreuses pathologies, explique Jean-Baptiste Stern. On peut le consulter par exemple en cas de :
Maladies infectieuses (tuberculose, pneumonie, abcès du poumon…)
Maladies rhumatologiques qui s’accompagnent de problèmes pulmonaires
Mucoviscidose
Troubles respiratoires liés à des maladies systémiques (vascularites, connectivites, sarcoïdose…)
Maladies neuromusculaires avec des symptômes respiratoires.
Il est également apte à diagnostiquer et soigner les cancers des poumons, des bronches ou de la plèvre. Enfin, ce spécialiste peut également prendre en charge les troubles du sommeil, comme l’apnée ou le ronflement. Le médecin pneumologue doit donc connaître la médecine de façon très large.
Face à quels symptômes doit-on consulter un pneumologue ?
« Généralement, avant de consulter, on demande l’avis de notre médecin traitant. C’est lui qui va orienter le patient vers un pneumologue« , explique le spécialiste. Mais certains signes respiratoires doivent alerter et peuvent justifier une consultation directement chez le pneumologue, surtout dans les endroits où les médecins généralistes sont surbookés :
Une toux persistante
Des crachats de sang
Des douleurs thoraciques qui persistent.
Le pneumologue peut aussi faire passer des examens pour diagnostiquer un asthme ou une bronchite chronique. Ceux-ci s’appellent les épreuves fonctionnelles respiratoires, et consistent à prendre des mesures du souffle en mesurant le taux d’oxygène et de gaz carbonique.
Comment se déroule une consultation chez un pneumologue ?
► Au début de la consultation, le professionnel fait un interrogatoire médical au patient. « Au début de la consultation, on interroge le patient sur ses habitudes, explique le pneumologue, notamment pour savoir s’il est fumeur ou s’il est exposé à la poussière. Par exemple, il y a des gens qui travaillent le goudron sans masque, cela peut exposer à des maladies pulmonaires« , détaille le spécialiste. Ensuite, le médecin interroge le patient sur toutes les autres maladies dont le patient est atteint, « diabète, tension et cholestérol sont la triade de base, par exemple, les personnes diabétiques sont plus susceptibles de faire des infections respiratoires« , précise-t-il. Le médecin doit aussi vérifier que le patient n’a pas de problème cardiaque, ou ne prend pas un médicament (par exemple souvent ceux qui font baisser la tension) qui entraîne des toux : c’est un motif fréquent de consultation.
► Une fois que le praticien a connaissance de tous les antécédents du patient, il l’interroge sur les symptômes qui l’ont conduit à consulter : « s’il y a plusieurs symptômes, quels sont-ils exactement, quand ont-ils débutés…
► « Ensuite, on passe rapidement à l’imagerie : on fait généralement une radio et un scanner« , détaille Jean-Baptiste Stern. S’il y a une anomalie radiologique ou si le malade crache du sang, le médecin peut faire des examens complémentaires comme une fibroscopie des bronches. Pratiquée sous anesthésie locale, elle permet de visualiser l’intérieur des poumons en introduisant par le nez ou la bouche un tube flexible avec une caméra, nommé fibroscope. Certains pneumologues pratiquent aussi de nouvelles techniques d’examens, par exemple les échographies des bronches, qui permettent de diagnostiquer les petites lésions pulmonaires. Cela s’appelle une échographie endobronchique (en anglais Endobronchial ultrasonography ou EBUS). A la suite de tous ces examens, le médecin peut faire un premier diagnostic et prescrire des médicaments si besoin.
Que doit-on apporter chez son pneumologue ?
Le plus important est de ne pas oublier d’apporter son dossier médical, pour que le pneumologue ait le plus de renseignements possibles sur les antécédents et la santé actuelle du patient. Même des anciennes radios du thorax peuvent lui fournir des informations utiles.
Quel est le prix d’une consultation ? Est-ce remboursé ?
Le prix d’une consultation dépend tout d’abord des examens pratiqués par le spécialiste. S’il y a une EFR (épreuve fonctionnelle respiratoire) ou une fibroscopie à faire, cela coûtera plus cher qu’une simple radio. Néanmoins, tous ces actes sont remboursés par la Sécurité sociale à 70% si vous avez suivi le parcours de soins coordonné (si vous êtes passé par votre généraliste avant). Sinon, vous ne serez remboursé qu’à hauteur de 30%. Attention, si votre professionnel est conventionné secteur 2, il peut pratiquer le dépassement d’honoraires, mais vous ne serez remboursé que sur la base d’une consultation normale, toujours à 70% si vous avez suivi le parcours de soins coordonné et 30% dans le cas contraire. Si vous avez une mutuelle, elle se chargera de rembourser le reste en fonction des taux dans votre contrat. Avant de choisir son médecin, il vaut donc mieux vérifier son secteur et ses prix.
Quelles études pour devenir pneumologue ?
Pour devenir pneumologue, il faut commencer par suivre des études de médecine après avoir obtenu son baccalauréat (scientifique de préférence). Après les 6 années de tronc commun, l’étudiant en médecine doit passer les épreuves classantes nationales. Le classement de ces épreuves permet de choisir la spécialité désiré et le lieu d’exercice : mieux on est placé, plus on a de chances d’avoir la spécialité que l’on désire. Pour être pneumologue, il faut choisir l’internat en pneumologie. Celui-ci dure 4 ans. A la fin de ces quatre années, l’étudiant obtiendra un diplôme d’études spécialisées (DES) en pneumologie, mais ce n’est pas encore terminé : la dernière étape à franchir pour porter le titre de docteur est la thèse doctorale. Après avoir soutenu sa thèse de recherche, l’étudiant est officiellement docteur pneumologue.
Merci au Dr Jean-Baptiste Stern, pneumologue à l’Institut mutualiste Montsouris de Paris.
La brucellose est une maladie infectieuse due à la bactérie Brucella. Elle peut être transmise à l’homme par la consommation de produits laitiers non pasteurisés ou par contact avec des animaux infectés. Toutefois, les cas sont extrêmement rares en France et ne sont pas contractés dans l’Hexagone la plupart du temps. La surveillance des animaux est contrôlée et la brucellose répond bien au traitement antibiotique.
Qu’est-ce que la brucellose ?
« La brucellose est une maladie infectieuse liée à une bactérie de genre Brucella, indique le Docteur Armelle Pasquet-Cadre, infectiologue et responsable du pôle Dispositif de crise et animation scientifique au sein de l’ANRS (Inserm). Cette bactérie, d’origine animale, est transmissible à l’homme. Lorsqu’une maladie est transmise de l’animal à l’homme, nous parlons de zoonose. La brucellose est très peu répandue en France : c’est une maladie qui affecte essentiellement l’Europe, les pays méditerranéens et les Balkans. Au niveau mondial, environ 500 000 cas sont signalés par an. En France, selon le dernier rapport de Santé Publique France datant de 2020, 19 cas de brucellose ont été répertoriés dont 13 importés (maladie non contractée en France). Officiellement, la France est indemne de la brucellose bovine depuis 2005« , précise l’infectiologie.
Est-elle possible chez l’homme ?
La brucellose est en effet transmissible à l’être humain. L’homme la contracte aux contacts d’animaux infectés (sujets professionnellement exposés comme les éleveurs) ou en consommant des produits laitiers crus non pasteurisés. Le réservoir de la maladie est principalement animal : « les animaux réservoirs sont principalement les bovins, les ovins, les caprins et les porcins« , cite le Docteur Pasquet-Cadre. Et de préciser que la bactérie Brucella « peut survivre plusieurs mois dans le milieu extérieur« .
Comment se transmet la brucellose ?
Au contact d’un animal infecté, la brucellose se transmet de plusieurs manières :
par pénétration cutanée (contact direct cutané)
de façon indirecte, par la sphère digestive.
« en consommant des produits non pasteurisés, des produits à base de lait cru ou des crudités non lavées ayant poussé au contact du fumier humide contaminé par des déjections d’animaux infectés« .
Quels symptômes entraînent une brucellose ?
« Lorsque l’on contracte une infection, le patient présente une première phase d’incubation de 15 jours en moyenne. Dans 90 % des cas, cette phase est asymptomatique« . Le Docteur Pasquet-Cadre explique ensuite que la brucellose se développe en trois phases.
► La première phase est la brucellose aiguë, dont le principal symptôme est la fièvre intermittente, associée à des sueurs nocturnes. Pour autant, cette première phase peut aussi passer inaperçue.
► La seconde phase est la phase subaiguë : dans 20 à 40 % des cas, la brucellose entraîne des symptômes de type inflammatoire. Il peut s’agir d’inflammation articulaire, d’une inflammation des disques vertébraux ou d’inflammation plus sévère au niveau des articulations.
► Enfin, dans de très rares cas, la troisième phase a lieu. Les symptômes se développent sur le long terme et la brucellose prend une forme chronique. Elle se caractérise par des troubles articulaires, des problèmes neuro-méningés, un état de grande fatigue physique et psychique ainsi que des douleurs musculaires. Le terme médical regroupant ces symptômes est nommé « état de patraquerie« .
Comment pose-t-on le diagnostic d’une brucellose ?
La première étape consiste à rechercher la présence de la bactérie dans le sang ou dans le liquide articulaire. « Dans la première phase aiguë ou dans la seconde phase subaiguë, nous recherchons la bactérie dans le sang via l‘hémoculture, ou dans des sites cibles de l’infection chez les patients ayant des arthrites par exemple, poursuit l’infectiologue. Après 15 jours, nous procédons à des tests sérologiques. Ici, nous recherchons la trace de l’infection, notamment les anticorps (mémoire du corps), qui témoignent que l’organisme s’est défendu contre cet agent pathogène. Ces tests sont une manière indirecte de trouver la brucellose« . Il existe le test d’amplification génique, de typetest PCR, pouvant réaliser une séquence génique spécifique d’un virus ou d’une bactérie.
Quel traitement pour soigner une brucellose ?
Selon le Docteur Pasquet, au début, pour traiter la brucellose, deux antibiotiques sont associés. L’antibiotique de référence est la cycline, efficace sur différents germes dont Brucella, en bloquant la synthèse des protéines de la bactérie. Le traitement est long : dans les formes les plus aiguës, le traitement peut durer jusqu’à 6 semaines et lorsque l’infection touche les articulations, le traitement dure au moins trois mois. Les anti-inflammatoires ne sont pas indiqués dans le cas de la brucellose, car les inflammations sont causées par l’infection bactérienne.
La brucellose est-elle mortelle ?
Dans de très rares cas, si la brucellose n’est pas soignée, la maladie peut être mortelle. Comme nous le précise l’infectiologue, « la bactérie passe dans le sang, la rendant potentiellement responsable d’une septicémie ou d’une infection cardiaque pouvant être grave. Toutefois, si elle est soignée à l’aide d’antibiotiques, la brucellose n’est pas mortelle, car les patients répondent bien au traitement. »
Des conseils de prévention pour s’en protéger ?
Le Docteur Pasquet tient à rappeler que des règles d’hygiène et de sécurité existent
Porter des gants ou bien se laver les mains en cas de contacts avec les animaux (vétérinaires ou éleveurs) :
Dépister rapidement les cas suspects
Consommer des produits laitiers ayant subi une stérilisation ou une pasteurisation
En voyage en zone endémique, il convient d’éviter le contact avec le bétail, les produits à base de lait cru et les crudités mal lavées
Existe-t-il un vaccin contre la brucellose ?
Pour l’heure, il n’existe pas de vaccin contre la brucellose pour l’homme. Quant à la vaccination des animaux, elle n’est pas recommandée en France pour le moment, car le vaccin peut empêcher la bonne détection de la maladie. « Les élevages de bovins, ovins et caprins sont régulièrement contrôlés par des dépistages sérologiques et le sont annuellement pour les élevages fabriquant des produits au lait crus« , rassure notre interlocutrice.
Merci au Docteur Armelle Pasquet-Cadre, médecin infectiologue et responsable du pôle Dispositif de crise et animation scientifique au sein de l’ANRS (Inserm)
Après une exposition au soleil, vous avez des démangeaisons sur une zone de peau exposée ? Des boutons ? Des rougeurs ? C’est peut-être voire même très certainement une allergie au soleil. Cette allergie est la conséquence d’une réaction de la peau aux UV. Si la majorité des écrans totaux permettent à la peau d’être protégée contre les UVB, ils ne protègent que partiellement contre les UVA. Il faut reposer la peau donc se mettre à l’ombre et y rester tant que le « feu » de la peau est perceptible. Des médicaments peuvent être recommandés de manière préventive comme les caroténoïdes, les acide para amino-benzoïque, la vitamine PP, les antipaludéens de synthèse et les antihistaminiques. La puvathérapie est un traitement qui peut également être proposé. Des pommades corticoïdes sont parfois également conseillées lors de l’apparition des éruptions.
Cette manifestation cutanée est une réaction du système immunitaire à l’exposition aux rayons ultraviolets. Ce terme regroupe différents types de réaction au soleil (lucite, urticaire solaire…).
La lucite se manifeste par une éruption qui gratte, au niveau des régions les plus exposées au soleil comme le décolleté bien souvent. Elle apparait moins de 12 heures après une exposition solaire intense.
L’urticaire solaire est le résultat d’une photosensibilité. Il touche plus souvent les femmes entre 20 et 40 ans. Il reste rare (moins de 0.4% des urticaires). Il se manifeste par un gonflement local de la peau survenant dans les premières minutes suivant une exposition au soleil ainsi que de vives démangeaisons, au niveau des zones habituellement couvertes le reste de l’année comme le tronc, les bras et les pieds. La personne ressent parfois une sensation de fourmillements et/ou de brûlures avant l’apparition des symptômes. D’autres symptômes peuvent apparaître ensuite comme des maux de tête, une sensation de malaise, un rythme cardiaque élevé, une hypotension. Les traitements sont symptomatiques.
Elle est le résultat de la rencontre entre les rayons du soleil et un produit chimique comme un médicament. Les médicaments peuvent provoquer des réactions anormales de la peau lors de l’exposition de tout ou partie du corps aux rayonnements UV. Ces médicaments sont dits photosensibilisants lorsqu’ils font changer la peau de couleurs ou d’aspect.
En fonction du type d’allergie au soleil, les symptômes varient en terme d’intensité et de rapidité d’apparition. La lucite estivale apparaît se manifeste plusieurs heures après l’exposition au soleil. Elle atteint généralement le décolleté, les bras, les épaules, les pieds, les mains, les jambes, etc. sous forme de petits boutons rouges qui démangent. « La lucite polymorphe se déclenche également plusieurs heures après l’exposition sous forme de vésicules qui apparaissent sur les zones exposées. Elle peut aussi apparaître avec de petits ensoleillements« , rapporte le Dr Michael Naouri, dermatologue. L’urticaire solaire se manifeste juste après le début de l’exposition au soleil. Celui qui en souffre ressent des démangeaisons intenses, une sensation de brûlure, présente des plaques d’urticaire.
La première chose à faire si une allergie se déclare c’est de se mettre à l’ombre et de ne plus s’exposer au soleil. Pour diminuer les sensations de brûlures, il est aussi conseillé de pulvériser généreusement une eau thermale apaisante plusieurs fois par jour. Si les démangeaisons sont importantes, un médecin peut prescrire une crème à base de corticoïdes et des antihistaminiques pour apaiser la peau. Il existe aussi des crèmes à base de plantes pouvant apaiser les démangeaisons (à base de calendula par exemple ou d’aloe vera). En homéopathie (si vous êtes adepte), les remèdes conseillés sont Muriaticum Acidum 7 CH, 3 granules 3 fois par jour jusqu’à résolution des symptômes + Apis Mellifica 5 CH, 3 granules toutes les heures tant que les lésions persistent. Tous comme les adultes, les enfants peuvent souffrir d’une allergie au soleil. Avec une peau très sensible, ils doivent être protégés avec une crème solaire efficace et exposés très progressivement au soleil
Pour éviter une allergie au soleil, il faut couvrir la peau pour qu’elle ne soit pas exposée : mettre un tee-shirt qui protège les bras, le décolleté aussi, et porter un chapeau à large bord pour le visage. De même, il faut protéger les jambes, les pieds et toujours avoir une crème solaire adaptée (indice 50 minimum pour les peaux les plus claires et les enfants) « qui protège des UVA et UVB » préconise le dermatologue et renouveler l’application toutes les 2 heures.
→ Les médicaments caroténoïdes peuvent représenter une aide importante pour les personnes gênées par le soleil. Ils doivent être pris 1 à 2 semaines avant le début de l’exposition et pendant l’exposition. Ils sont vendus en pharmacie sans ordonnance : l’avis du médecin reste néanmoins conseillé.
→ L’acide para amino-benzoïque est conseillé pour la prévention de la lucite estivale bénigne. Le traitement doit débuter 15 jours avant le début de l’exposition solaire et se prolonger pendant la durée de l’exposition. La vitamine PP est également parfois conseillée pour soulager l’allergie au soleil.
→ « Les antipaludéens de synthèse représentent le traitement de référence pour la prévention des lucites. Le traitement doit être débuté 7 jours avant le début de l’exposition et poursuivi pendant la durée de l’exposition », détaille le Dr Naouri. Un bilan ophtalmologique est nécessaire avant la mise en route du médicament.
→ Les médicaments antihistaminiques sont utiles pour la prévention des symptômes de l’urticaire solaire ou des lucites bénignes mais également pour atténuer les effets des manifestations cutanées. Les médicaments antihistaminiques s’opposent aux effets de l’histamine substance inflammatoire libérée lors de la réaction allergique. Attention : les médicaments antihistaminiques peuvent provoquer des effets secondaires dont le plus connu est la somnolence. Même si les antihistaminiques de 2e génération provoquent moins d’effets secondaires, certains allergiques signalent malgré tout ces effets. Certains antihistaminiques sont contre-indiqués à certaines périodes de la grossesse. Les crèmes à la cortisone peuvent permettre de soulager les démangeaisons et de diminuer l’intensité de l’éruption.
On entend de plus en plus parler de la maladie du « foie gras » encore appelée « NASH » ou « maladie du soda« . Et ce n’est pas une bonne nouvelle. Cette maladie est caractérisée par une accumulation de graisse dans les cellules du foie, associée à une inflammation de cet organe. Elle peut évoluer en cirrhose voire en cancer. Manque d’exercice, sédentarité, alimentation riche en sucres favoriserait l’apparition de la NASH. Comment la déceler ? Quels sont les symptômes de la maladie NASH ? Quels sont les facteurs de risque ? Que penser des produits light ? Comment la soigner ? Interview du Pr Patrick Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon et Président de l’APHC (Association pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie).
Définition : c’est quoi la maladie du foie NASH ?
NASH est l’acronyme de Non-Alcoholic SteatoHepatitis en anglais ce qui signifie en français « stéato-hépatite non alcoolique« . Qu’est-ce que c’est ? Le foie est un organe de stockage qui transforme les sucres absorbés en graisses : des graisses nécessaires pour avoir de l’énergie et faire fonctionner son cerveau. Quand il y a une accumulation anormale de graisses dans les cellules du foie (appelées hépatocytes), on parle de stéatose. « Cette stéatose peut devenir pathologique lorsqu’elle est excessive et évolutive, c’est-à-dire quand il y a une surcharge en graisse, qu’il y a des complications hépatiques et qu’elle est associée à une inflammation du foie : c’est là que l’on parle de NASH« , explique l’hépatologue. Longtemps localisée aux États-Unis et par conséquent méconnue et sous-estimée en France, la stéatose est de plus en plus fréquente dans notre pays et concernerait presque 1 Français sur 4. Plusieurs études ont montré que les nombres de cirrhoses, de cancers et de transplantations du foie étaient en nette augmentation au cours des dernières années, « ce qui est évidemment lié au nombre de NASH en hausse« , précise le spécialiste.
« Il n’y a pas de symptômes spécifiques liés à une stéatose excessive. Certaines personnes souffrent donc de la maladie de NASH sans présenter aucun signes alarmants ou manifestations physiques particulières« , tient à préciser le Pr Marcellin. Toute la difficulté est donc de pouvoir détecter une NASH. Statistiquement, cette maladie concerne surtout les hommes de plus de 50 ans, mais aussi les femmes après la ménopause. Mais depuis quelques années, la NASH s’observe également chez des patients de plus en plus jeunes qui ont :
un régime alimentaire « à l’américaine » (soda, beaucoup de glucides…) ou peu équilibré
ou qui présentent certains facteurs de risques comme du cholestérol, des triglycérides…
Quels sont les facteurs de risques de la NASH ?
Cette maladie peut concerner tout le monde, même s’il existe des facteurs de risques associés. « Une personne ayant une surcharge pondérale – même légère – du diabète, du cholestérol, des triglycérides, ou de l’hypertension artérielle, a plus de risques de développer une NASH et doit donc être particulièrement vigilante« , alerte l’hépatologue. Pour le moment, on ne connaît pas très bien les mécanismes responsables de l’inflammation ou de la fibrose, toutefois, la NASH pourrait être liée à un facteur génétique : « Certains patients auraient ainsi tendance à stocker plus facilement de la graisse dans leur foie et développeraient plus facilement une NASH« , explique le Pr Marcellin. La recherche doit le confirmer.
Quelles sont les causes de la NASH ?
Il est difficile de déterminer les causes précises d’une NASH. Toutefois, il semblerait que le manque d’exercice, la sédentarité, ou une alimentation riche en sucres favoriserait l’apparition de cette pathologie. En cause : « notre mode de vie alimentaire actuel (consommation de malbouffe, de fast-food, de produits industriels, de déjeuners sur-le-pouce… ainsi qu’une position assise et une sédentarité au travail) fait qu’on absorbe plus, voire trop, de sucres qui peuvent s’accumuler dans le foie« , argumente l’expert. Et il faut savoir que le sucre est lié à un phénomène d’addiction, d’autant plus avec l’effervescence des produits light ou « zéro » qui, comme ils contiennent des faux sucres et des édulcorants, n’alertent pas les centres de satiété du cerveau comme le ferait le « vrai sucre », stimulent l’appétit et nous incitent à consommer encore plus de sucre. Et comme « plus on avale de sucres, plus on a envie d’en consommer« , les stéatoses sont de plus en plus fréquentes. De plus, nombre d’aliments que nous consommons quotidiennement, ne semblent a priori pas sucrés, mais en contiennent énormément. Il s’agit des produits industriels, des jus de fruits, des sauces, des pains de mie, des produits diététiques ou encore des poêlées de légumes préparées….
Diagnostic : quels examens pour déceler la NASH ? Une échographie ?
Pour faire un diagnostic de NASH, il faut faire un diagnostic de stéatose. Puisqu’il n’existe encore pas de marqueurs spécifiques, les personnes ayant des facteurs de risques (une glycémie un peu trop élevée avec ou sans diabète, un taux élevé de graisse dans le sang (hyperlipidémie), une surcharge pondérale légère ou modérée, une hypertension artérielle…) doivent faire :
► Dansun premier tempsun bilan sanguin avec un examen du foie, ce qui permettra de déceler un taux de transaminases potentiellement anormal. En somme, « si les transaminases sont élevées, c’est le signal d’alarme d’un foie en souffrance : il faut donc le surveiller car il peut y avoir une potentielle stéatose ou une NASH« , résume l’expert. Généralement, pour une stéatose pure, les transaminases sont modérément élevées dans le sang, mais pour une NASH, les transaminases sont extrêmement élevées.
► Dansun second temps, il va falloir éliminer certaines causes puisqu’un taux élevé en transaminases peut être lié à la présence de virus dans l’organisme (on rappelle qu’une hépatite B ou hépatite C fait élever le taux de transaminases), à des maladies rares (hépatite médicamenteuse, hépatite auto-immune) ou à une surconsommation d’alcool. On parlera alors d’hépatite alcoolique.
► Dansun troisième temps, l’hépatologue va déterminer s’il s’agit d’une stéatose bénigne ou s’il s’agit d’une stéatose évolutive avec une inflammation, donc une NASH. Pour cela, on effectue une échographie qui va évaluer la quantité de graisse dans le foie, ou une élastométrie (réalisée au moyen d’un FibroScan®) qui va permettre de mesurer la quantité de graisse dans le foie, mais également de quantifier la fibrose dans le foie. « Cet examen permet donc, d’une part, de distinguer une stéatose bénigne d’une stéatose évolutive associée à une fibrose, puis d’autre part, de déterminer le stade de la fibrose« , précise l’expert.
Manger moins gras, moins sucré, faire plus d’activité physique, marcher plus combat la NASH
Traitement et alimentation : comment soigner la NASH ?
Prise à temps, au stade précirrhotique, la maladie est réversible : une alimentation équilibrée et suffisamment d’exercice physique permettent de stopper le processus. De plus, des médicaments sont en train d’être testés, mais ces derniers n’ont encore pas prouvé leur efficacité : « leurs résultats sont prometteurs, mais leurs effets secondaires restent indéterminés« , précise l’hépatologue. « Donc pour l’instant, il n’y a pas de traitement spécifique pour soigner une NASH« , en dehors de la greffe du foie, confirme le spécialiste, avant d’ajouter que « seul le fait de modifier son hygiène de vie (manger moins gras, moins sucré, faire plus d’activité physique, marcher plus) permet de faire fondre la graisse du foie et ainsi d’améliorer les facteurs de risques« . Toutefois, la recherche avance, avec plusieurs pistes thérapeutiques à l’étude :
Le CD44, une molécule présente à la surface des cellules immunitaires, qui participe à l’inflammation hépatique
Les cellules de Kupffer, des macrophages embryonnaires bons pour notre foie
Le microbiote
Il est conseillé d’avoir une prise en charge pluridisciplinaire et de solliciter l’aide d’un nutritionniste ou d’un diététicien, en plus de l’hépatologue et de son médecin généraliste. Souvent, une perte de poids s’accompagne d’une baisse des transaminases, donc d’une diminution de la stéatose.
La NASH est-elle réversible ?
« La stéatose est réversible : en l’absence de médicaments, une bonne hygiène de vie et une alimentation plus équilibrée permettent de réduire les risques de complications« , conclut le spécialiste.
Merci au Pr Patrick Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon et Président de l’APHC (Association pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie)
Avant d’évoquer le groupe Rhésus null, il nous faut comprendre ce qu’est un groupe sanguin. « Chez l’être humain, nous connaissons actuellement 44 groupes sanguins, nommés aussi familles ou systèmes de groupes sanguins, dont le plus connu est le système ABO« , explique Thierry Peyrard, biologiste médical et directeur du Département national de référence en immuno-hématologie et sang rare à l’Etablissement français du sang. Un autre système majeur est le système RH ou Rhésus. Au sein de ces différentes familles de groupes sanguins, on retrouve ce que l’on appelle des antigènes, molécules présentes ou absentes à la surface des globules. Pour mémoire, un antigène est une substance capable d’engendrer des anticorps en situation d’incompatibilité. « Dans le système Rhésus, nous dénombrons 56 antigènes différents, positifs ou négatifs, selon les individus. Lorsqu’une personne est Rhésus négatif, il manque un antigène dont le nom est D. Environ 15 % de la population en Europe est Rhésus négatif, autrement dit D négatif, ce qui n’est donc pas rare du tout », tient à rappeler Thierry Peyrard. En revanche, lorsqu’une personne est Rhésus null, « tous les antigènes du système Rhésus sont absents au niveau de la surface des globules rouges. Ce groupe sanguin est extrêmement rare, car nous comptons quelques dizaines d’individus Rhésus null dans le monde, pour une dizaine de donneurs de sang plus ou moins actifs au niveau mondial. En France, en 18 ans de carrière, nous avons trouvé 3 groupes Rhésus null, dont un en Belgique, confesse le biologiste. Et ces personnes faisaient partie du circuit patient : nous n’avons donc jamais trouvé de nouveaux donneurs Rhésus null ». « On appelle le groupe sanguin Rhésus null « le sang en or », car il s’agit du sang universel pour tous les groupes sanguins rares du système Rhésus. Il existe en effet de nombreux autres groupes sanguins rares affiliés à la famille Rhésus, beaucoup moins rares que le Rhésus null. A titre d’exemple, le groupe RH:-18 est rare et on le retrouve principalement dans les populations originaires d’Afrique Sub-saharienne, mais nous n’avons que très peu de donneurs. Ce groupe rare est aussi retrouvé chez certains patients souffrant de drépanocytose. Ces patients doivent, s’ils sont immunisés avec un anticorps anti-RH18, obligatoirement être transfusés avec le même sang rare que le leur, ou avec du sang Rh null dans la mesure où ce dernier peut être considéré comme universel », détaille le biologiste.
Quelles sont les conséquences chez une personne porteuse de ce groupe sanguin ?
Le groupe sanguin Rhésus null est facilement dépistable dans un bilan de routine ou lors d’une grossesse. « Pour les autres groupes sanguins rares, plus de 190 sont connus chez l’Homme, nous ne les recherchons pas systématiquement mais si l’anticorps correspondant au groupe rare est présent, les bilans de routine avant une hospitalisation ou lors d’un suivi de grossesse sont une manière indirecte de les mettre facilement en évidence. Chez une personne Rhésus null, il n’existe aucun risque à la première transfusion sanguine (en l’absence de grossesse préalable), car le système immunitaire n’a pas encore été stimulé. Il faut laisser le temps aux cellules du système immunitaire de s’activer. Le risque commence à apparaître à la seconde transfusion ou lors de la deuxième grossesse). Si l’individu s’est immunisé, c’est-à-dire que l’organisme à fabriquer l’anticorps correspondant à son groupe sanguin rare, alors il est impératif de donner du sang compatible. C’est à ce moment que nous faisons appel à la Banque de sang rare, indique le directeur du Département national de référence en immuno-hématologie et sang rare. Et de poursuivre : « avant toute transfusion, nous réalisons une RAI (Recherche d’Anticorps Irréguliers). Cela nous permet de savoir si le patient présente des anticorps dirigés contre les globules rouges de donneurs de sang qui serviraient à le transfuser ». Exceptionnellement, un groupe sanguin rare peut être associé à une pathologie, mais pas le groupe Rh null. Les personnes de ce groupe ne sont pas malades, bien qu’elles présentent une fragilité au niveau des globules rouges par rapport à la population générale. En effet, les protéines Rhésus ont un rôle dans la stabilisation de la membrane du globule rouge. En moyenne, un globule rouge a une durée de vie de 120 jours. Chez un sujet du groupe Rh null, elle est plus courte. Toutefois, leur moelle osseuse parvient à compenser ce léger déficit. Par conséquent, leur taux d’hémoglobine est un peu plus faible que la moyenne mais sans être pathologique.
Est-ce le groupe sanguin le plus rare du monde ?
Selon Thierry Peyrard, le « sang en or » est très rare, mais ce n’est pas forcément le plus rare du monde. Concernant le groupe Rhésus null, nous comptons environ 1 cas sur 10 millions d’individus. Néanmoins, l’Établissement Français du Sang connaît des patients ou des familles de patients ayant d’autres types de groupe sanguin parfois uniques au monde, retrouvés chez un seul individu ou uniquement dans une fratrie.
Est-il compatible avec tous les autres groupes sanguins ?
Ce qui rend ce sang particulièrement attractif est le fait qu’il soit considéré comme universel. Le groupe Rhésus null est compatible avec tous les groupes sanguins Rhésus rares. Le « sang en or » est donc très précieux : en pratique, il peut répondre à de nombreux problèmes transfusionnels rencontrés en particulier chez les patients souffrant de drépanocytose ayant un groupe sanguin rare du système Rhésus. « Un seul donneur Rhésus null actif est répertorié dans les bases de données en France, même s’il habite en Suisse. Ce donneur vient donner son sang à la frontière, puis les poches sont transférées à Paris pour être congelées à la Banque nationale de sang rare. Pour préserver l’intégralité des globules rouges, la congélation se fait à – 80 °C et est réservée au sang rare en raison du coût important d’une telle conservation au long cours« , précise Thierry Peyrard.
La France sait gérer ses stocks de sang rare de manière autonome
Quelle est la prise en charge d’un porteur de groupe sanguin Rh null ?
Le sang Rhésus null est réservé aux personnes du même groupe immunisées avec l’anticorps correspondant, qui ont déjà été transfusées ou ayant eu des grossesses. En effet, en cas d’hémorragie ou d’intervention chirurgicale, donner le même sang au patient, soit Rh null, est impératif. « Nous pouvons aussi lancer une aide internationale grâce au réseau sang rare. Nous pouvons être amenés à contacter nos collègues, mais dans la quasi-totalité des cas, (plus de 99,9 % des situations), la France sait gérer ses stocks de sang rare de manière autonome. Si un appel est lancé en provenance d’un autre pays, nous apportons bien évidemment notre aide, si nous avons un certain degré de confort, en veillant toujours à préserver nos stocks. En cas d’urgence, nous pouvons faire rapidement parvenir un don à l’international grâce à d’importants moyens logistiques« . « Lorsque l’on trouve un groupe sanguin rare chez quelqu’un, nous l’encourageons à donner son sang pour alimenter la Banque nationale de sang rare et nous proposons à sa fratrie d’être testée. D’un point de vue génétique, il existe une chance sur quatre de retrouver ce même groupe rare chez un frère ou une sœur. La communication de l’existence d’un groupe sanguin rare auprès d’un patient ou d’un donneur de sang est un processus délicat : en effet, toutes les personnes ne vont pas réagir de la même manière. Soit elles sont angoissées à l’idée d’avoir des problèmes de santé ou de voyager en cas de besoin de transfusion, soit elles voient leur rareté comme un avantage unique pour le bénéfice des patients avec le même groupe rare que le leur. Dans tous les cas, le laboratoire de référence national est là pour accompagner avec pédagogie toute personne qui souhaite obtenir des renseignements sur son groupe sanguin rare« , tient à rappeler le biologiste médical Thierry Peyrard.
Merci à Thierry Peyrard, biologiste médical et directeur du Département national de référence en immuno-hématologie et sang rare à l’Etablissement français du sang.
Sources : – Tout sur la transfusion – Etablissement Français du sang
Le bilan biologique désigne un ensemble d’analyses médicales pratiquées en vue d’explorer le fonctionnement d’un organe ou d’une partie du corps si le médecin suspecte une infection ou une maladie, et ce afin de la dépister. « Ce bilan comporte généralement plusieurs analyses, comme la numération formule sanguine (NFS), les paramètres de la fonction rénale (créatinine, urée, clairance), les paramètres de la fonction hépatique (enzymes hépatiques, bilirubine), les paramètres de la fonction thyroïdienne (hormones thyroïdiennes) et le dosage de la glycémie (taux de glucose dans le sang), du cholestérol et des triglycérides (graisses présentes dans le sang)« , détaille le Dr Anne-Sophie Ong, biologiste médicale. « Il peut être complété par des examens spécifiques ou approfondis ». Le bilan biologique sanguin est réalisé en prélevant une petite quantité de sang dans une veine du patient, le plus fréquemment au niveau du pli du coude. « Les résultats sont généralement disponibles dans la journée pour les analyses les plus courantes et sont interprétés par un médecin qui en fera une analyse complète pour déterminer si des anomalies sont présentes et si un traitement est nécessaire« . Il est important de préciser que toutes les maladies ne peuvent pas être dépistées sur une analyse de sang.
Quels sont les examens d’un bilan biologique ?
Les examens inclus dans un bilan biologique peuvent varier en fonction des besoins spécifiques du patient et des recommandations du médecin. Cependant, certains des examens les plus couramment prescrits sont les suivants :
La NFS (numération formule sanguine) : « elle quantifie les différents types de cellules sanguines, notamment les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes« , poursuit la biologiste.
Le dosage de la CRP : « il s’agit de la mesure du taux de protéine C-réactive dans le sang pour évaluer l’état inflammatoire du patient« .
Les dosages de l’urée, de la créatinine et la clairance de la créatinine pour vérifier le fonctionnement des reins
Le dosage des enzymes hépatiques pour évaluer le fonctionnement du foie
Le dosage des hormones thyroïdiennes pour vérifier le fonctionnement de la thyroïde.
Le dosage de la glycémie : « il permet de mesurer le taux de glucose dans le sang pour évaluer le risque de diabète« .
L’exploration d’une anomalie lipidique : « il s’agit du dosage des graisses présentes dans le sang dont les triglycérides, le cholestérol total, le LDL-cholestérol (le « mauvais » cholestérol) et le HDL-cholestérol (le « bon » cholestérol) pour évaluer le risque de maladies cardiovasculaires« .
Les tests de la coagulation sanguine qui mesurent le temps de coagulation du sang pour évaluer le risque de saignement ou de thrombose.
Quand faire un bilan biologique ? Quel intérêt ?
Un bilan biologique peut être prescrit par un médecin pour différentes raisons. « Il permet tout d’abord d’évaluer l’état de santé général d’un patient, reprend notre interlocutrice. Un bilan biologique peut permettre de détecter des anomalies et des déséquilibres dans le corps qui pourraient indiquer une maladie ou un trouble de santé. Ça peut être le cas d’un bilan de routine, qui est un bilan de prévention« . Le bilan biologique a également vocation à diagnostiquer une maladie. « Les résultats du bilan biologique peuvent aider à confirmer ou à exclure un diagnostic, à identifier la cause d’une maladie ou à surveiller l’évolution de celle-ci« . Il présente aussi un intérêt dans l’efficacité d’un traitement : « un bilan biologique peut permettre de vérifier si un traitement médical fonctionne correctement, et si le corps le tolère bien, afin de déterminer si des ajustements sont nécessaires« . Par ailleurs, « certaines analyses du bilan biologique, comme les dosages du cholestérol et de la glycémie, permettent d’apprécier les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et de diabète« . Enfin, « un bilan biologique est prescrit de manière régulière chez les personnes atteintes de maladies chroniques nécessitant une surveillance, comme le diabète ».
Merci au Dr Anne-Sophie Ong, biologiste médicale au laboratoire Unibio à Tournon-sur-Rhône (07) et membre du réseau Les Biologistes Indépendants.