Un bébé qui a mal au ventre se remarque par des pleurs, des tortillements et l’émission de flatulences. En cas de doute, il est toujours préférable de consulter un médecin. Déterminer la cause permettra de mettre en place les traitements adaptés pour soulager le ventre de votre bébé. Pourquoi mon bébé a mal au ventre la nuit ? Et après le biberon ? Que faire ?
Comment savoir si bébé a mal au ventre ?
Votre bébé pleure de manière soudaine ? Il devient tout rouge ? Il se tortille ? Il replie ses jambes ? Il émet de nombreux gaz ? Si vous reconnaissez votre bébé dans cette description, il a très certainement mal au ventre. En fonction de l’âge de l’enfant, la cause n’est évidemment pas la même.
Pourquoi mon bébé a mal au ventre la nuit ?
Si votre enfant a mal au ventre la nuit, que la douleur le réveille et qu’il perd du poids, c’est peut-être le signe qu’il souffre d’une infection. Il est alors recommandé de consulter un médecin.
Pourquoi mon bébé a mal au ventre après le biberon ?
De nombreux bébés souffrent de coliques. Ces crises sont fréquentes jusqu’à trois mois. Elles sont le signe que l’intestin de bébé est encore immature, il est en pleine construction. Son abdomen peut être ballonné et les coliques peuvent s’accompagner de gaz. Les coliques peuvent également provoquer une constipation, des ballonnements, des selles consistantes. Certains bébés ont également des difficultés à digérer le lactose ou les protéines de lait de vache. N’hésitez pas à en parler à votre médecin. Il pourra vous indiquer le lait adéquat à adopter en évitant la valse des laits.
Quelles sont les autres causes du mal de ventre chez le bébé ?
« La cause la plus fréquente de mal de ventre chez les enfants reste la constipation« précise le Dr Béatrice Di Mascio, pédiatre. Si les coliques sont fréquentes chez les nourrissons, des maux de ventre chez les enfants plus grands peuvent être le signe d’une urgence. « Chez les enfants d’un an et demi à trois ans environ, le mal de ventre peut être la manifestation d’unegastro-entérite, d’une hernie étranglée ou d’une infection urinaire », détaille le Dr Béatrice Di Mascio. Ces maladies sont des urgences qui nécessitent une prise en charge rapide. De plus, en cas d’apparition de sang dans les selles, il est recommandé de consulter rapidement un médecin. Certains bébés ont également mal au ventre à cause d’une intolérance au lait de vache ou d’une maladie cœliaque.
Que faire quand bébé a mal au ventre ?
Si l’alimentation s’avère être la cause du mal de ventre, il faut alors évincer l’aliment responsable des douleurs. « Pour soulager un bébé qui souffre du ventre, le moyen le plus efficace reste le massage léger dans le sens des aiguilles d’une montre pour l’aider à évacuer les gaz », recommande la pédiatre. Si nos grands-mères recommandaient de placer une bouillotte tiède sur le ventre, c’est maintenant une pratique interdite en raison du trop grand risque d’accident. Les probiotiques sont aussi d’une aide efficace. Attention aussi à ne pas suralimenter son enfant. En fonction des bébés, ils peuvent également être soulagés quand ils ont le ventre reposant sur l’avant-bras ou les jambes repliées allongé sur les genoux. L’emmaillotage, à réaliser dans une position physiologique, peut également le soulager. Essayez aussi de marcher avec bébé porté en écharpe. Vous pouvez également parler avec votre médecin de la mise en place d’un traitement homéopathique ou de tisanes adaptées.
Comment éviter le mal de ventre chez le bébé ?
Des astuces peuvent, chez certains enfants, prévenir l’apparition de maux de ventre chez les enfants. Par exemple, il peut être utile d’opter pour une tétine anti-colique afin de limiter l’absorption d’air par l’enfant quand il boit. Veillez également à ce qu’il boive la quantité adaptée à son âge, ne dépassez pas la dose journalière recommandée. Vous pouvez aussi lui faire des petits massages avant de dormir.
Diane 35 est un médicament anti-acnéique commercialisé par le laboratoire Bayer depuis juillet 1987 en France. Ce médicament est indiqué dans le traitement de l’acné chez la femme. Mais sa composition fait qu’il possède aussi des propriétés contraceptives et permet de bloquer l’ovulation. Si bien que même si ce médicament n’a jamais bénéficié d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) en tant que pilule contraceptive, son usage a longtemps été détourné comme contraceptif pour des milliers de femmes. Problème : un risque thromboembolique veineux (formation d’un caillot, risque d’embolie, de phlébite…) multiplié par 4 a été mis en évidence chez des patientes traitées sous Diane 35 (ou ses génériques). En 25 ans, ce sont près de 400 femmes qui ont eu un accident thromboembolique sous Diane 35 et 10 d’entre elles sont décédées par embolie pulmonaire ou par thrombose cérébrale.Suspension, retour sur le marché, restriction d’utilisation… Retour sur le scandale autour de Diane 35.
Dates-clés : quand Diane 35 a-t-elle été interdite en France ?
► En octobre 1997, les premières mises en garde concernant le risque thromboembolique veineux et artériel des spécialités contenant l’association à doses fixes éthinylestradiol + cyprotérone (ce qui est le cas de Diane 35) sont rapportées aux autorités sanitaires françaises.
► En juillet 2011, suite aux risques rapportés et dans le cadre d’une réévaluation systématique du bénéfice/risque des médicaments autorisés avant 2005, l’Agence du médicament (ANSM) demande au laboratoire Bayer de clarifier le positionnement de Diane 35 au vu de son utilisation réelle et de soumettre des données concernant son efficacité contraceptive, afin de régulariser un usage hors-AMM identifié.
► En décembre 2011, les laboratoires Bayer fournissent à l’ANSM, un dossier reprenant les données d’efficacité anti-acnéique et anti-ovulatoire de Diane 35, ainsi que des données de sécurité d’emploi du produit. Mais selon l’ANSM, Diane 35 n’a pas pour vocation d’être prescrite en tant qu’anti-ovulatoire.
► En février 2013, l’Agence du médicament (ANSM) lance une procédure européenne concernant la spécialité Diane 35 et ses génériques. Au terme de cette réévaluation, l’ANSM estime que le rapport bénéfice/risque de Diane 35 et de ses génériques est défavorable dans le traitement de l’acné et suspend l’AMM française par mesure de précaution. Diane 35 ne peut plus être prescrite.
► Mais quelques mois plus tard, le 25 juillet 2013, la Commission européenne conclut finalement à un rapport bénéfice/risque favorable de Diane 35 et de ses génériques et l’ANSM lève les suspensions d’AMM en janvier 2014. Toutefois, en raison du risque thromboembolique connu, la Commission européenne restreint l’utilisation de Diane 35 et de ses génériques : ces médicaments ne peuvent être prescrits que dans le traitement de seconde intention de l’acné modérée à sévère eten cas d’échec des traitements habituels (traitement local ou traitement oral antibiotique). Désormais, Diane 35 ne doit plus être utilisée en tant que pilule contraceptive et ne doit pas non plus être prescrite en même temps qu’un autre contraceptif hormonal, en raison de son action contraceptive.
► En 2020 : les ventes de Diane 35 (et ses génériques) chutent considérablement et représentent moins de 900 000 plaquettes alors qu’elles représentaient près de 5 millions en 2010 (voir graphique ci-dessous)
Quels sont les dangers de Diane 35 ? Combien de décès ?
Le risque thromboembolique veineux lié à l’utilisation de Diane 35 a été clairement identifié, indique l’ANSM dans son document sur les données sur le risque thromboembolique veineux lié à l’utilisation de Diane 35. Entre 1987 (date de l’AMM de Diane 35 en France) et le 7 août 2015, 347 cas d’événements thromboemboliques associés à la prise de Diane 35 et ses génériques ont été enregistrés dans la Base Nationale de Pharmacovigilance. Sur ces 347 cas, il y avait :
175 cas d’embolie pulmonaire avec ou sans thrombose veineuse profonde rapportée
146 cas de thrombose veineuse profonde (cérébrale, rétinienne, cave, mésentérique, iliaque, poplitée)
17 cas de thrombose superficielle (phlébite) ou non renseignés
9 cas de thrombose artérielle ou mixte
55% de ces femmes ont guéri sans séquelles, 21% des femmes ont guéri avec des séquelles et 10 d’entres elles sont décédées par embolie pulmonaire ou par thrombose cérébrale. Ces femmes avaient en moyenne 23 ans. Au 26 février 2013, il est estimé que Diane 35 (et ses génériques) représentait 6% des ventes de l’ensemble des contraceptifs oraux combinés en France. Diane 35 (et ses génériques) est prescrite par les médecins généralistes, les gynécologues et les dermatologues avec pour motif de prescription l’acné ou la contraception réparti comme dans le tableau suivant :
Motif de prescription
Acné
Contraception
Dermatologues
94%
–
Généralistes
7%
89%
Gynécologues
5%
77%
La majorité des prescriptions de Diane 35 (et ses génériques) en tant que pilule est issue des médecins généralistes et des gynécologues.
Pourquoi Diane 35, un anti-acnéique, a-t-elle été prescrite en tant que pilule ?
Certaines femmes se sont vues prescrire cet anti-acnéique comme contraception alors qu’elles avaient un acné peu sévère ou simplement la peau grasse
Selon le code de déontologie médicale, « dans les limites fixées par la loi, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu’il estime les plus appropriées en la circonstance« . Cela signifie qu’un médecin peut donc prescrire un médicament hors AMM si cela lui semble dans l’intérêt de sa patiente (et avec, bien entendu, des obligations entourant cette pratique : la loi Bertrand renforçant l’encadrement des prescriptions hors AMM, la loi Kouchner de 2002 obligeant à informer la patient des risques de la thérapeutique). Dans le cas de Diane 35, certaines femmes se sont vues prescrire cet anti-acnéique comme contraception alors qu’elles avaient un acné peu sévère ou modérée ou simplement la peau grasse. Surtout, certaines l’ont prise pendant longtemps alors que son indication n’est limitée normalement que pour 2 à 3 mois. Aussi, le bouche-à-oreille a fait que certaines femmes l’ont réclamée en consultation, voyant que cette pilule, prise par d’autres femmes dans leur entourage, améliorait considérablement l’état de la peau.« J’ai des dames qui, quand elles l’ont prises, voulaient la même chose pour leurs filles. Elles étaient demandeuses », se souvientElizabeth Paganelli, secrétaire générale du syndicat national des gynécologues-obstétriciens français, interrogée en 2013 par FranceInfo. C’est sans compter sur le monde médical et les instances gouvernementales qui ont entretenu une relation ambiguë et obscure avec Diane 35 (la posologie ressemblait à celle d’une pilule contraceptive (un comprimé par jour pendant 21 jours avec une semaine d’arrêt), elle faisait l’objet d’un remboursement par la Sécurité sociale en tant que pilule), alors même que le laboratoire Bayer n’a jamais demandé l’AMM comme contraceptif.
Quels sont les génériques de Diane 35 ?
Diane 35 est le nom du médicament princeps et ses génériques sont les suivants :
Holgyeme
Lumalia
Minerva
Cyprotérone acétate
Ethinylestradiol générique
Quelle est la composition de Diane 35 ?
Diane 35 contient de l’acétate de cyprotérone et de l’éthinylestradiol.
Sources :
– Diane 35 et ses génériques, Dossier ANSM, publié le 1er septembre 2020 et mis à jour le 10 juin 2021
– Données sur le risque thromboembolique veineux lié à l’utilisation de Diane 35, ANSM, Octobre 2015
– Revue Prescrire : Diane 35 : retour sur le marché en France, malgré les dérives, février 2013
Après avoir hiberné, la guêpe se réveille dès que les beaux jours arrivent, généralement au début du printemps. La saison des guêpes s’étend ainsi d’avril à octobreavec un pic d’observation en juillet et en août. Une piqûre de guêpe entraîne une douleur immédiate, l’apparition d’un œdème au niveau de la zone piquée, puis des démangeaisons. Vinaigre, pommades, crèmes… Comment soulager une piqûre de guêpe ? Que faire pour la soigner ? Avec du vinaigre ? Des huiles essentielles ? Que faire en cas de gonflement, d’infection ou d’allergie ? Conseils et tour des remèdes, naturels ou pas avec le Dr Jean-Marc Chavigny, dermatologue et allergologue.
Symptômes : comment reconnaître une piqûre de guêpe ?
La plupart du temps, une piqûre de guêpe entraîne une simple réaction inflammatoire locale modérée. Le premier signe de la piqûre de guêpe est une vive douleur qui apparaît immédiatement après avoir été piqué. Le plus souvent elle est suivie d’une rougeur, parfois des démangeaisons et d’un gonflement au niveau de la zone piquée. On appelle cela « un œdème local » qui « forme une petite boule de quelques centimètres, informe le Dr Jean-Marc Chavigny, dermatologue et allergologue. En fonction de la zone piquée, le gonflement peut être plus important – sur le visage (paupières, oreilles, lèvres…) ou dans le cou par exemple – et la réaction peut être beaucoup plus importante. Le gonflement peut alors s’étendre jusqu’à une articulation ». Par ailleurs, une piqûre dans la bouche ou dans la gorge peut gonfler au point d’entraîner un risque d’étouffement. En cas de piqûres multiples, les symptômes peuvent être plus intenses : vomissements, diarrhée, maux de tête, chute de tension, plus rarement convulsions voire une perte de connaissance. Si la personne a plus de 20 piqûres de guêpe, il faut l’emmener à l’hôpital immédiatement.
Comment différencier une piqûre de guêpe d’une piqûre d’abeille ?
Lorsqu’elle pique, la guêpe ne laisse pas son dard contrairement à l’abeille.
Que faire en cas de piqûre de guêpe ? Le lendemain ?
« Le premier geste à faire est de désinfecter la plaie, le dard de la guêpe pouvant apporter des microbes« , explique le Dr Jean-Marc Chavigny. De petits moyens peuvent aider à prévenir les complications, à diminuer la douleur et la quantité de venin. Si la zone piquée reste très rouge, enflée et douloureuse après 24 heures (le lendemain), consultez un médecin qui vous donnera un traitement s’il y a une infection au point de piqûre ou qui vous prescrire des antihistaminiquessi les démangeaisons sont importantes.
Faut-il mettre du froid ?
« Le froid permet de calmer la douleur : vous pouvez mettre des glaçons dans un gant humide et appliquer celui-ci sur la zone douloureuse », conseille le médecin. Approcher la lésion d’une source de chaleur (de type briquet) est plutôt déconseillé à cause des risques de brûlure, notamment chez les enfants qui peuvent bouger.
Quelles sont les meilleures pommades et crèmes ?
« L’application d’une pommade faiblement dosée en cortisone calme l’inflammation« , informe le Dr Jean-Marc Chavigny. En cas de réaction allergique localisée (gonflement important) une crème antihistaminique diminue l’œdème. Demander conseil à un pharmacien. Il saura vous prescrire les pommades à appliquer sur la piqûre de guêpe.
Faut-il mettre du vinaigre de cidre et/ou des huiles essentielles ?
L’application devinaigre de cidre sur un coton peut également vous soulager. Certaines huiles essentielles comme l‘huile essentielle de lavande aspic ont des propriétés anti-inflammatoires et anesthésiantes. Attention cependant au risque d’allergies. L’huile essentielle de lavande aspic ne doit pas être utilisée chez les enfants de moins de 7 ans, les femmes enceintes ou qui allaitent.
Le bicarbonate de soude est-il efficace sur une piqûre de guêpe ?
Utilisé en cataplasme, le bicarbonate de soude – aussi appelé sel de Vichy – permet de soulager les piqûres de guêpe. La recette : trois doses de bicarbonate de soude pour une dose d’eau d’hamamélis. Appliquer cette pâte blanche sur la zone piquée pendant quelques minutes. Si la piqûre n’est pas soulagée, mieux vaut consulter un pharmacien ou un médecin qui vous prescriront un traitement adapté.
Quand consulter ?
Le choc anaphylactique, décrit ci-dessus, est une urgence médicale. Une injection d’adrénaline intra-musculaire doit être faite le plus rapidement possible. L’urticaire après une piqûre de guêpe (ou d’abeille) doit entraîner une consultation médicale. Un bilan allergologique permet d’évaluer la sévérité de l’allergie et d’envisager une désensibilisation selon les cas. « Une désensibilisation est conseillée mais elle est à discuter avec l’allergologue car cette désensibilisation, si elle donne de bons résultats, n’est pas dénuée de risque » indique l’allergologue.
Que faire en cas d’allergie aux piqûres de guêpe ?
La réaction peut être beaucoup plus violente lorsque la personne piquée est allergique au venin de la guêpe. On estime que 1 à 4% de la population est allergique aux piqûres de guêpes ou d’abeille. « Il y a moins d’allergie aux piqûres de guêpe qu’aux piqûres d’abeille et ces allergies sont moins graves« , souligne le Dr Jean-Marc Chavigny,
La réaction allergique peut être régionale. « Si deux articulations gonflent dans la zone de la piqûre, il s’agit d’une réaction allergique« , explique le dermatologue et allergologue.
La réaction peut êtregénéralisée et modérée : la personne a le plus souvent une urticaire (apparition de plaques rouges qui démangent). Elle peut être généralisée et sévère : c’est le choc anaphylactique. Les signes : malaise, vertiges dus à une chute de tension, nausées, gonflement des lèvres, de la gorge, de la langue, respiration difficile, éruption cutanée… L’obstruction des voies respiratoires et le choc cardiovasculaire peuvent entraîner la mort de la victime.
En cas de réaction allergique, appelez le 15 (Samu) ou le 112 pour un transport d’urgence à l’hôpital.
Aspivenin et risques d’allergie
L’aspivenin permet d’enlever des fractions du venin et de diminuer la quantité de venin mais il ne permet pas de prévenir la réaction allergique aiguë. « Les personnes qui ont une allergie connue aux piqûres de guêpe ou d’abeille doivent avoir sur elles une trousse d’urgence avec un protocole« , prévient le dermatologue et allergologue. Celle-ci contient notamment une seringue d’adrénaline auto-injectable.
Désensibilisation à l’allergie aux piqûres de guêpe
Cette désensibilisation qui s’effectue sous forme d’injection, nécessite 2 phases :
La première phase s’effectue en milieu hospitalier et dure une-demi à une journée : c’est la rushthérapie, phase pendant laquelle le patient reçoit des injections régulières à un rythme déterminé par un protocole précis de façon à atteindre la dose maximale tolérée et protectrice.
La seconde phase consiste à effectuer une injection mensuelle, qui peut être pratiquée chez un médecin allergologue, et ceci durant plusieurs années.
Ne vous promenez pas pieds nus dans la nature, surtout dans l’herbe.
Ne portez pas sur vous des substances attirant les guêpes et les abeilles (parfums, laques, crème solaire parfumée,…)
Évitez bien sûr le voisinage des ruches ou des nids.
Restez à bonne distance des poubelles mal fermées.
Évitez les vêtements de couleurs trop lumineuses pouvant ressembler à celles des fleurs
Si un insecte tourne autour de vous, restez calme. Évitez les gestes brusques et les mouvements désordonnés, repoussez-le doucement.
Si vous êtes allergique, évitez de manger à l’extérieur.
A l’extérieur, évitez les boissons en canettes, vous risquez une piqûre de la gorge en avalant une guêpe tombée dans votre boisson.
Les personnes allergiques peuvent demander à leur médecin de leur prescrire une trousse d’urgence composée d’adrénaline injectable (type Epipen® 0.3mg), d’un antihistaminique (par ex du Zyrtec®) et d’un corticoïde par voie orale. Prévenir aussi l’entourage et les amis de ce risque allergique.
Vous pouvez faire appel aux pompiers pour détruire un nid de guêpe. Pour un essaim d’abeilles prenez contact avec un apiculteur.
Merci au Dr Jean-Marc Chavigny, dermatologue et allergologue.
Un taux élevé de la CDT (Carbohydrate Deficient Transferrin) révèle une consommation excessive et chronique d’alcool. Le dosage se fait par prise de sang, sans être nécessairement à jeun. Les personnes en suspension de permis de conduire doivent effectuer un dosage CDT pour récupérer leur permis. Quel est le taux normal de CDT ? Comment le calculer ? Comment le faire baisser ? Combien ca coûte et est-il remboursé ?
Définition : à quoi sert le dosage CDT ?
« La CDT (pour Carbohydrate Deficient Transferrin) est une protéine présente dans le sang, qui se modifie lorsqu’une personne consomme de l’alcool au-delà des recommandations de l’OMS« , explique d’emblée François Schellenberg, biologiste au CHU de Tours. Le dosage de la CDT augmente suivant la quantité d’alcool absorbée. « Il n’y a pas de marqueur absolu de la consommation d’alcool. La CDT est ce qu’on a de mieux en routine clinique. Néanmoins, la réponse des individus va être variable : environ 25% des individus sont non-répondeurs, leur CDT n’augmente pas avec la consommation d’alcool« , note le biologiste.
En quoi consiste la prise de sang pour le dosage CDT ?
« Le dosage se fait par une prise de sang, envoyée à un laboratoire chargé de l’analyser. On a les résultats au bout de quelques jours« , détaille François Schellenberg. Il existe environ 180 laboratoires qui font ce dosage en France. Ce n’est pas nécessaire d’être à jeun pour l’effectuer.
Quel est le taux normal de CDT ?
« Le taux dit »normal » dépend de la méthode de dosage. La Fédération Internationale de Biochimie propose un protocole de standardisation mais pour l’instant, seuls 10% des laboratoires français ont choisi la CDT normalisée« , regrette François Schellenberg. Il existe trois méthodes, en plus de la méthode standardisée, qui donnent des résultats allant du simple au double. Chacune a sa valeur de référence. Pour la méthode standardisée, la valeur de référence est 1.7%. « Un médecin qui observe une valeur supérieure doit s’interroger« , ajoute le pharmacien. Avec d’autres méthodes, le taux de CDT ne devra pas excéder 1,3% ou 2,6%.La protéine modifiée a une demie-vie de deux semaines dans l’organisme. Par exemple, une valeur à 3,0 % diminuera à environ 2,2 % après deux semaines de sevrage.
Comment faire baisser le taux de CDT ?
Les personnes consommant régulièrement de l’alcool et de façon excessive ont un taux de CDT élevé dans le sang. La seule façon de faire baisser le taux de CDT est une abstinence alcoolique d’au moins 15 jours.
Le dosage de la CDT est-il remboursé ?
Le dosage de la CDT est remboursé par la Sécurité Sociale, le tarif réglementaire est de 14,85 €.
Quel taux de CDT pour récupérer son permis de conduire ?
Le dosage de la CDT est utilisé par les commissions de permis de conduire. Après qu’un conducteur a été contrôlé avec une alcoolémie positive, il peut être soumis à une prise de sang pour attester la chronicité de la consommation d’alcool. Les commissions préfectorales départementales peuvent utiliser la normalisation du bilan biologique pour procéder à la restitution du permis de conduire. Dans ce cas, par mesure de précaution, la limite supérieure est alors portée à 1,7% en valeur standardisée. Au dosage des CDT est ajouté celui des gamma GT, un autre marqueur de consommation d’alcool ou plutôt de l’atteinte du foie. « Mais les gamma GT ne sont pas un marqueur totalement fiable. Elles sont le témoin d’une atteinte hépatique qui peut avoir d’autres origines que la consommation d’alcool.… », nuance François Schellenberg. Le VGM (Volume Globulaire Moyen) pourra aussi être analysé.
Existe-t-il des faux positifs en CDT ?
« Les faux positifs existent mais ils sont rarissimes. Ils sont dus à une anomalie de structure de la protéine« , explique François Schellenberg. Mais si on croise deux méthodes, dont celle de référence, il est possible de les éliminer. Il faut noter que la prise de médicaments ne peut aboutir à une augmentation de la CDT.
Merci à François Schellenberg, biologiste au CHU de Tours.
Une personne sur cinq souffrirait d’un mal de dos chronique (mal de dos qui persiste). Trop souvent banalisé, le mal de dos, lorsqu’il dure depuis plus de 3 mois, peut fortement retentir sur le quotidien des personnes qui en souffrent. Pourquoi mon mal de dos ne passe pas ? Quand s’inquiéter et consulter ? Comment soigner un mal de dos qui persiste ?
Quelles sont les causes d’un mal de dos persistant ?
Les douleurs de dos chroniques se manifestent souvent après 40 ans sous la forme de lumbagos à répétition. Dans la plupart des cas, les douleurs lombaires sont d’origine mécanique et peuvent résulter :
D’une mauvaise posture (au bureau, sur le canapé…)
Des gestes inadaptés quand on ramasse un objet ou quand on porte un objet
D’une mauvaise position de sommeil
D’une mauvaise démarche
Quelle maladie peut cacher un mal de dos ?
Pour environ 1 patient sur 20, le mal de dos peut aussi être d’origine inflammatoire, c’est-à-dire qu’il est lié le plus souvent à des maladies auto-immunes, comme la spondylarthrite. Les premiers symptômes du mal de dos inflammatoire apparaissent généralement chez les adolescents et les jeunes adultes vers 20 ou 30 ans. A cet âge-là, on se préoccupe peu de sa santé, et on pense souvent, à tort, que le mal de dos va disparaître aussi vite qu’il est apparu. Sauf, que c’est le contraire qui arrive : le mal de dos prend le dessus et finit par impacter la vie étudiante ou professionnelle. « Le résultat, c’est que l’on constate un retard de diagnostic fréquent, explique le Docteur Philippe Goupille, Chef de service en rhumatologie (CHRU de Tours). Certains patients attendent parfois jusqu’à 10 ans, voire plus, pour que leur mal de dos soit correctement identifié. » Des années pendant lesquelles, les patients souffrent physiquement, mais aussi psychologiquement. Sans parler des conséquences sociales : absences répétées au travail, incompréhension de l’entourage, etc. « A 30 ans, vous imaginez comme cela peut être compliqué et handicapant ! »
Comment savoir si son mal de dos est grave ?
Contrairement au mal de dos mécanique, qui s’estompe avec le repos, le mal de dos d’origine inflammatoire est aggravé par le repos. « Les personnes sont souvent réveillées par de fortes douleurs vers 5 ou 6 heure du matin, constate le Docteur Goupille. Et pour les soulager, elles ont besoin de se mettre en mouvement. Après ce déverrouillage matinal, elles vont généralement beaucoup mieux. » Face à de tels symptômes, persistant plus de trois mois, il ne faut pas hésiter à s’informer, donc, en parler à son généraliste, voire à un rhumatologue.
Quels examens faire en cas de mal de dos persistant ?
« Pour le patient, c’est rassurant de connaître l’origine de son mal-être. Et c’est aussi une forme de reconnaissance après des années de souffrance physique mais aussi psychologique, décrit Philippe Goupille. Certains patients en viennent même à prendre des antidépresseurs. Le problème, c’est que le mal de dos ne se voit pas de l’extérieur, et qu’il est trop souvent mal perçu par l’entourage, aussi bien dans la vie privée que dans le monde professionnel… Quand on a enfin le diagnostic, on peut enfin prouver que les douleurs existent et quece n’est pas dans la tête ! », poursuit le médecin. « Le mal de dos est banalisé, tant par ceux qui en souffrent, que par les médecins généralistes. Et le problème, c’est que si l’on ne cherche pas l’origine du mal du dos, on ne la trouve pas… », déplore encore Philippe Goupille. En outre, lorsqu’il s’agit d’un mal de dos d’origine inflammatoire, les radiographies sont parfois normales, ce qui peut encore retarder le diagnostic. « Sans qu’on ne sache bien pourquoi, la spondylarthrite a évolué. Il y a plusieurs années, elle avait une évolution ankylosante bien caractéristique et reconnaissable : la colonne vertébrale prenait une courbure bombée. Les hommes étaient aussi plus fréquemment touchés. En somme, les hommes voutés étaient facilement identifiés. Aujourd’hui, cette maladie touche autant les femmes que les hommes. De plus, s‘il existe toujours un terrain génétique, il semble que des facteurs environnementaux jouent également un rôle dans l’apparition de la maladie, sans qu’on ne sache quoi exactement. »
Comment traiter un mal de dos qui ne passe pas ?
Qui dit diagnostic précoce, dit meilleure prise en charge. Dans la plupart des cas, elle consiste à prendre des anti-inflammatoires lorsque les douleurs apparaissent. Au départ, il y a une phase de test, pendant laquelle on essaie plusieurs traitements. Une fois qu’on a ciblé celui qui convient, l’idée est de le prendre au coup par coup, quand on en ressent le besoin. Et côté mode de vie, que fait-on ? « L’activité physique est conseillée, en particulier les étirements le matin, ainsi que les assouplissements, conseille Philippe Goupille. Pour autant, il ne s’agit pas de bouger pour bouger. Je n’interdis pas le sport à mes patients, ils peuvent tout faire. Mais si c’est pour le payer après, et mettre une semaine à s’en remettre, ça ne sert à rien… En fait, c’est au cas par cas. Au final, c’est à chaque patient de faire sa « petite cuisine » ! »
Merci au Docteur Philippe Goupille, Chef de service en rhumatologie (CHRU de Tours).
Un pneumologue est le médecin spécialiste des poumons et des maladies pulmonaires. Quel est son rôle concrètement ? Pourquoi aller le voir ? Comment se déroule une consultation chez un pneumologue ? Quel est le tarif d’un pneumologue ?
Quel est le rôle d’un pneumologue ?
Le pneumologue est spécialiste en pneumologie, une spécialité médicale qui couvre les maladies des poumons, mais aussi les voies respiratoires. Les poumons font partie des organes les plus importants du corps humain. Ils peuvent donc être touchés par de nombreuses pathologies, que ça doit directement ou indirectement. « Cela va du simple asthme au cancer des poumons, en passant par les maladies infectieuses, les apnées du sommeil ou encore toute maladie engendrant des problèmes pulmonaires« , explique le Dr Jean-Baptiste Stern, pneumologue à l’Institut mutualiste Montsouris de Paris. Le pneumologue doit donc avoir de grandes connaissances dans la médecine générale. C’est pourquoi certains décident de se spécialiser, par exemple dans pneumologie interventionnelle (qui consiste par exemple à enlever un corps étranger dans une bronche) ou dans la pneumologie du sommeil (pour guérir les apnées du sommeil par exemple).
En plus des poumons, le domaine de la pneumologie englobe toutes les voies respiratoires : les bronches, la trachée, le diaphragme, mais aussi la plèvre. Il s’agit de deux feuillets qui enveloppent les poumons, appelés la plèvre viscérale et la plèvre pariétale. Les pathologies pulmonaires peuvent toucher tout le monde (certains médecins se spécialisent dans la prise en charge des jeunes enfants) mais il existe certains facteurs de risque reconnus pour engendrer des problèmes pulmonaires. Il s’agit bien évidemment du tabagisme (actif, mais aussi passif) et de l’exposition à certaines substances dans son poste de travail.
Quand aller voir un pneumologue ?
« Cette spécialité est assez large, puisqu’elle englobe de nombreuses pathologies, explique Jean-Baptiste Stern. On peut le consulter par exemple en cas de :
Maladies infectieuses (tuberculose, pneumonie, abcès du poumon…)
Maladies rhumatologiques qui s’accompagnent de problèmes pulmonaires
Mucoviscidose
Troubles respiratoires liés à des maladies systémiques (vascularites, connectivites, sarcoïdose…)
Maladies neuromusculaires avec des symptômes respiratoires.
Il est également apte à diagnostiquer et soigner les cancers des poumons, des bronches ou de la plèvre. Enfin, ce spécialiste peut également prendre en charge les troubles du sommeil, comme l’apnée ou le ronflement. Le médecin pneumologue doit donc connaître la médecine de façon très large.
Face à quels symptômes doit-on consulter un pneumologue ?
« Généralement, avant de consulter, on demande l’avis de notre médecin traitant. C’est lui qui va orienter le patient vers un pneumologue« , explique le spécialiste. Mais certains signes respiratoires doivent alerter et peuvent justifier une consultation directement chez le pneumologue, surtout dans les endroits où les médecins généralistes sont surbookés :
Une toux persistante
Des crachats de sang
Des douleurs thoraciques qui persistent.
Le pneumologue peut aussi faire passer des examens pour diagnostiquer un asthme ou une bronchite chronique. Ceux-ci s’appellent les épreuves fonctionnelles respiratoires, et consistent à prendre des mesures du souffle en mesurant le taux d’oxygène et de gaz carbonique.
Comment se déroule une consultation chez un pneumologue ?
► Au début de la consultation, le professionnel fait un interrogatoire médical au patient. « Au début de la consultation, on interroge le patient sur ses habitudes, explique le pneumologue, notamment pour savoir s’il est fumeur ou s’il est exposé à la poussière. Par exemple, il y a des gens qui travaillent le goudron sans masque, cela peut exposer à des maladies pulmonaires« , détaille le spécialiste. Ensuite, le médecin interroge le patient sur toutes les autres maladies dont le patient est atteint, « diabète, tension et cholestérol sont la triade de base, par exemple, les personnes diabétiques sont plus susceptibles de faire des infections respiratoires« , précise-t-il. Le médecin doit aussi vérifier que le patient n’a pas de problème cardiaque, ou ne prend pas un médicament (par exemple souvent ceux qui font baisser la tension) qui entraîne des toux : c’est un motif fréquent de consultation.
► Une fois que le praticien a connaissance de tous les antécédents du patient, il l’interroge sur les symptômes qui l’ont conduit à consulter : « s’il y a plusieurs symptômes, quels sont-ils exactement, quand ont-ils débutés…
► « Ensuite, on passe rapidement à l’imagerie : on fait généralement une radio et un scanner« , détaille Jean-Baptiste Stern. S’il y a une anomalie radiologique ou si le malade crache du sang, le médecin peut faire des examens complémentaires comme une fibroscopie des bronches. Pratiquée sous anesthésie locale, elle permet de visualiser l’intérieur des poumons en introduisant par le nez ou la bouche un tube flexible avec une caméra, nommé fibroscope. Certains pneumologues pratiquent aussi de nouvelles techniques d’examens, par exemple les échographies des bronches, qui permettent de diagnostiquer les petites lésions pulmonaires. Cela s’appelle une échographie endobronchique (en anglais Endobronchial ultrasonography ou EBUS). A la suite de tous ces examens, le médecin peut faire un premier diagnostic et prescrire des médicaments si besoin.
Que doit-on apporter chez son pneumologue ?
Le plus important est de ne pas oublier d’apporter son dossier médical, pour que le pneumologue ait le plus de renseignements possibles sur les antécédents et la santé actuelle du patient. Même des anciennes radios du thorax peuvent lui fournir des informations utiles.
Quel est le prix d’une consultation ? Est-ce remboursé ?
Le prix d’une consultation dépend tout d’abord des examens pratiqués par le spécialiste. S’il y a une EFR (épreuve fonctionnelle respiratoire) ou une fibroscopie à faire, cela coûtera plus cher qu’une simple radio. Néanmoins, tous ces actes sont remboursés par la Sécurité sociale à 70% si vous avez suivi le parcours de soins coordonné (si vous êtes passé par votre généraliste avant). Sinon, vous ne serez remboursé qu’à hauteur de 30%. Attention, si votre professionnel est conventionné secteur 2, il peut pratiquer le dépassement d’honoraires, mais vous ne serez remboursé que sur la base d’une consultation normale, toujours à 70% si vous avez suivi le parcours de soins coordonné et 30% dans le cas contraire. Si vous avez une mutuelle, elle se chargera de rembourser le reste en fonction des taux dans votre contrat. Avant de choisir son médecin, il vaut donc mieux vérifier son secteur et ses prix.
Quelles études pour devenir pneumologue ?
Pour devenir pneumologue, il faut commencer par suivre des études de médecine après avoir obtenu son baccalauréat (scientifique de préférence). Après les 6 années de tronc commun, l’étudiant en médecine doit passer les épreuves classantes nationales. Le classement de ces épreuves permet de choisir la spécialité désiré et le lieu d’exercice : mieux on est placé, plus on a de chances d’avoir la spécialité que l’on désire. Pour être pneumologue, il faut choisir l’internat en pneumologie. Celui-ci dure 4 ans. A la fin de ces quatre années, l’étudiant obtiendra un diplôme d’études spécialisées (DES) en pneumologie, mais ce n’est pas encore terminé : la dernière étape à franchir pour porter le titre de docteur est la thèse doctorale. Après avoir soutenu sa thèse de recherche, l’étudiant est officiellement docteur pneumologue.
Merci au Dr Jean-Baptiste Stern, pneumologue à l’Institut mutualiste Montsouris de Paris.