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Phlébologue : quand et pourquoi consulter ?

Phlébologue : quand et pourquoi consulter ?

Le phlébologue est le médecin spécialisé des veines et vaisseaux. Autrement dit, c’est lui que l’on va consulter en cas de sensations de jambes lourdes, de fourmillements, de varices ou autres pathologies veineuses. Quand consulter un phlébologue ? Quelle est la différence entre un angiologue et un phlébologue ? Quel est le prix d’une consultation ?

Définition : c’est quoi un phlébologue ?

Le phlébologue est le médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des maladies liées au système veineux. À l’origine, la phlébologie est donc une partie de l’angiologie (ou médecine vasculaire). Le phlébologue s’occupait donc des veines, les vaisseaux qui permettent de « ramener » le sang des organes vers le cœur, et non des artères, qui elles conduisent le sang oxygéné du cœur vers les différents organes

Quelle est la différence entre un angiologue et un phlébologue ?

La phlébologie en elle-même étudie les pathologies des veines et des vaisseaux et lymphatiques. Elle est donc apte à prendre en charge ce type de maladie, depuis la prévention jusqu’au suivi après une opération. La médecine vasculaire de manière générale et les angiologues, sont en charge tous les vaisseaux sanguins, incluant les veines et les artères. « Mais aujourd’hui, angiologue et phlébologue sont des synonymes«  explique le Dr Neetish Grunnoo, médecin vasculaire. « Un angiologue est donc aussi phlébologue, ou médecin vasculaire. Les deux spécialités peuvent prendre en charge les mêmes maladies : varices, œdèmes, ulcères » énumère-t-il.

Que soigne un phlébologue ?

Un phlébologue est un médecin spécialisé dans les problèmes veineux, qui traite les pathologies liées aux vaisseaux sanguins comme lymphatiques. De nombreuses pathologies sont associées au système sanguin : cela va des jambes lourdes à l’insuffisance veineuse, en passant par la phlébite, les lymphœdèmes et les varices. « Nous sommes particulièrement spécialisés dans la prise en charge des ulcères« , précise le médecin.

Quand consulter un phlébologue ?

Certains symptômes spécifiques, comme les varices, mais aussi sensations de jambes lourdes ou encore les fourmillements peuvent alerter les malades sur la nécessité de consulter. En effet, ces symptômes sont les signes d’une mauvaise circulation. Les ulcères (plaie qui n’arrête pas de saigner) ou les phlébites (caillot de sang se formant dans une veine) sont également des pathologies que connaît bien le phlébologue. Mais la plupart des patients passent d’abord par leur médecin traitant, qui les redirige ensuite vers un spécialiste. « Parfois, le cardiologue ou l’endocrinologue peuvent aussi rediriger un patient vers l’angiologue ou le phlébologue pour agir en complément d’un traitement », précise le médecin. Les antécédents de thrombose peuvent aussi amener à consulter un médecin vasculaire pour un suivi plus spécifique.

Comment se déroule une consultation chez le phlébologue ?

Lors d’une consultation, le phlébologue commencera toujours par un questionnaire sur les antécédents du patient, ainsi qu’une description des symptômes afin de comprendre la gêne qu’il ressent. Le phlébologue pourra aussi demander aux femmes ayant eu un enfant, si elles ont rencontré des problèmes de veines pendant leur grossesse. Puis, il procédera à l’auscultation afin de vérifier la présence de varicosités (petites lignes bleues apparaissant sous la peau suite à la dilatation d’une veinule), de varices ou d’anomalie de la voûte plantaire. Il pourra également réaliser des examens plus poussés, notamment un écho-doppler. Celui-ci permet de localiser précisément les sièges de reflux sanguins. Les problèmes de circulation étant une maladie chronique, le phlébologue ne pourra pas la guérir, mais soulager le patient. Pour cela, il lui prescrira des veinotoniques, médicaments souvent à base de plantes favorisant la circulation sanguine, et des bas ou collants de contention. Il donnera également des conseils en matière d’hygiène et d’alimentation pour améliorer la situation, ou encore la pratique d’un sport.

Comment préparer sa visite chez le phlébologue ?

Pour une consultation chez le phlébologue, n’oubliez pas d’apporter vos derniers résultats d’examens, tels qu’une IRM, un scanner, une radiographie, etc. Vos récentes ordonnances pourront aussi être utiles au médecin. Enfin, pour bien préparer votre première visite, faire une liste des antécédents familiaux de problèmes circulatoires, ainsi que des symptômes qui vous amènent à consulter, peut aider le médecin à diagnostiquer une maladie.

Si vous êtes directement allé voir le spécialiste, vous ne serez remboursé qu’à 30 %

Quel est le prix d’une consultation chez le phlébologue ? Est-ce remboursé ?

Le phlébologue respecte les mêmes critères de remboursement que tous les spécialistes. Ainsi, le prix de la consultation varie en fonction du fait qu’il soit conventionné ou non, et de son secteur. Par exemple, un médecin en secteur 1 facturera 25 euros, et il vous sera remboursé 70 % par l’Assurance maladie. Pour cela, il faudra avoir vu votre médecin traitant qui vous aura prescrit une séance chez un phlébologue. Si vous êtes directement allé voir le spécialiste, vous ne serez remboursé qu’à 30 %. Votre mutuelle devra prendre le reste en charge. Enfin, pour les médecins spécialisés de secteur 2, ils peuvent facturer des dépassements d’honoraires qui ne seront pas pris en charge par la Sécurité sociale. Selon le contrat souscris avec votre mutuelle, vous remboursera tout ou une partie du restant due. Les phlébologues non conventionnés, eux, fixent leurs propres tarifs.

Comment devenir phlébologue ?

La première étape sera de s’orienter vers des études de médecine après le baccalauréat. Après six années de tronc commun, l’étudiant devra passer les épreuves classantes nationales (ECN). Pour la spécialisation, il faudra passer un Co-DES (Diplôme d’Étude Spécialisé) en cardiologie et médecine vasculaire. Ce diplôme est obtenu au bout de quatre ans d’internat. Pour pouvoir ensuite porter le titre de médecin spécialisé en médecine vasculaire (et devenir angiologue-phlébologue), l’étudiant doit passer ensuite sa thèse. Après toutes ces étapes, il obtiendra son diplôme d’État de Docteur en médecine.

Merci au Dr Neetish Grunnoo, médecin vasculaire.


Source : JDF Santé

Élongation musculaire : la reconnaître et la soigner efficacement

Élongation musculaire : la reconnaître et la soigner efficacement

L’élongation est une blessure du muscle (bras, cuisse, épaule…), c’est l’étape d’avant le claquage ou la déchirure musculaire. Elle est douloureuse et nécessite un temps de repos. Comment savoir si on s’est fait une élongation ? Quels sont les symptômes ? Comment soigner une élongation du muscle ? Faut-il mettre du chaud ? Plutôt du froid ? Combien de temps de guérison ?

C’est quoi une élongation du muscle ? 

L’élongation est une forme de blessure musculaire qui traduit un étirement anormal du muscle. Dans certains cas, quelques petites fibres peuvent être déchirées. Lorsqu’un groupe plus important de fibres musculaires est concerné, il ne s’agit plus d’une élongation mais d’un claquage aussi appelée « une déchirure musculaire ». L’élongation peut concerner tous les muscles du corps :

  • Le mollet
  • Le bras (biceps, triceps)
  • La cuisse
  • L’épaule
  • Le dos
  • Les ischio-jambiers…
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Schéma d’une élongation musculaire © viyada123rf – 123RF

Quels sont les symptômes d’une élongation ?

L’élongation musculaire se manifeste principalement par une douleur au moment de l’effort ou immédiatement après :

  • Une douleur vive, perçue à la palpation et lorsque le muscle atteint se contracte et qui disparaît au repos.
  • Parfois, une raideur
  • Parfois, une incapacité fonctionnelle.

Aucun signe particulier n’est visible a l’extérieur car le muscle n’est pas gonflé et il n’y a pas d’ecchymose. En général, plus la blessure est grave, plus la douleur et l’impotence sont prononcée.

Quelles sont les causes d’une élongation ?

L’élongation survient lorsque le muscle s’est étiré au-delà de ses capacités. Elle se produit au cours d’un effort physique : au début, à la fin, ou pendant l’exercice. Mouvements brusques, déséquilibre, effort prolongé, fatigue, manque d’échauffement ou d’hydratation, matériel ou entrainement inadéquats peuvent causer une élongation. Les sportifs, amateurs ou de haut niveau, sont les personnes les plus sujettes à l’élongation musculaire.

Comment pose-t-on le diagnostic d’une élongation ?

Le diagnostic est clinique, c’est à dire grâce à l’examen du médecin traitant ou de l’orthopédiste. La palpation permet de vérifier s’il n’y a pas de claquage ou de lésion associée de type entorse ou tendinite. Au besoin, une échographie peut être pratiquée afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’hématome intramusculaire.

Quand et qui consulter ?

Dès l’apparition d’une douleur musculaire brutale au cours d’une activité physique ou immédiatement après l’effort, il est nécessaire de consulter rapidement son médecin traitant ou les services des urgences traumatologiques si l’impotence fonctionnelle est importante.

Quel est le temps de guérison d’une élongation ?

Le temps de guérison est variable mais généralement, il faut compter une bonne semaine minimum pour s’en remettre. Parfois, c’est plus long et ça demande une rééducation chez le kiné. 

Que faire sur le moment ? Utiliser du chaud ou du froid ?

Dans l’immédiat, il est recommandé de stopper l’activité physique et d’appliquer du froid (donc de la glace) sur la zone atteinte pendant 30 minutes. La prise d’un antalgique (de type paracétamol par exemple) est possible, pour soulager la douleur.

Quel traitement pour soulager une élongation ?

Ensuite, il est conseillé de consulter un médecin afin qu’il puisse déterminer le type de blessure et le traitement adapté. Dans le cas d’une élongation, le traitement consiste à refroidir et à comprimer le muscle pendant quelques jours. Une période de repos sans activité physique est à respecter pendant une à deux semaines. Le médecin peut également prescrire des anti-inflammatoires. La cryothérapie (froid) et le drainage lymphatique manuel par un kinésithérapeute sont proposés pendant les premiers jours, pour laisser place ensuite à la thermothérapie, à l’électrostimulation antalgique et aux exercices d’étirement et de renforcement musculaire. La reprise de l’activité ne doit pas être trop brutale, elle doit se faire de manière progressive. 

Que faire les jours qui suivent une élongation ?

Pour prévenir toute récidive, il faut privilégier une bonne prise en charge initiale de son élongation pour optimiser la cicatrisation, en particulier grâce à la kinésithérapie. La pratique régulière d’étirements et de renforcement musculaire mais aussi une bonne hydratation, une bonne hygiène de vie alimentaire, un bon sommeil et une vigilance vis à vis du surentraînement permettent d’éviter les problèmes musculaires à long terme. L’élongation n’entraîne généralement pas de complications et guérit en quelques jours. Un recours à l’ostéopathie peut être envisagé et à l’homéopathie en associant Ledum palustra 7 CH, Bellis perennis 7 CH et Arnica montana 7 CH, à raison de 5 granules de chaque, 3 fois par jour, pendant 10 jours.

Comment éviter l’élongation ?

Pour éviter l’élongation ou toute autre lésion musculaire, il est conseillé de prendre le temps de s’échauffer, surtout avant de pratiquer une activité physique intense. En revanche, mieux vaut ne pas s’étirer à froid. Pendant l’effort, il est recommandé de s’hydrater régulièrement. Des modifications de l’entrainement, des gestes techniques réalisés, de l’équipement et/ou du matériel peuvent également s’avérer nécessaires. En cas de fatigue, il est préférable de s’abstenir de pratiquer une activité sportive intense.


Source : JDF Santé

Quand consulter un pédopsychiatre ?

Quand consulter un pédopsychiatre ?

Un pédopsychiatre est un médecin psychiatre qui s’est spécialisé dans le soin des enfants et adolescents (jusqu’à environ 20 ans). Son rôle est d’accompagner ses patients en cas de troubles mentaux et émotionnels, après un traumatisme ou en cas d’hyperactivité. Quand consulter un pédopsychiatre ? Quel est le prix d’une consultation ? Est-ce remboursé ?

Définition : c’est quoi un pédopsychiatre ?

Un pédopsychiatre est un psychiatre spécialisé dans le soin des troubles mentaux ou des désordres émotionnels des enfants. « Nous pouvons prendre en charge les enfants depuis le plus jeune âge jusqu’à l’adolescence, voire dans certains cas jusqu’à la vingtaine environ », explique la docteure Violaine Gubler, pédopsychiatre. Ce spécialiste est capable de traiter tous les troubles de l’enfant, depuis les détresses psychologiques passagères jusqu’aux dépressions profondes et aux souffrances post-traumatiques, en passant par les problèmes d’hyperactivité, de troubles importants de l’attention ou encore de troubles de l’alimentation.

Quel est le rôle du pédopsychiatre ?

La pédopsychiatrie est une sur-spécialité de la psychiatrie. Elle englobe de nombreuses étapes de la vie, depuis les plus jeunes années de l’enfant jusqu’au début de la vie adulte. « En effet, l’adolescence peut se prolonger jusqu’à la vingtaine quand le jeune adulte n’arrive pas à se détacher de sa famille : on appelle cela le processus de séparation-individualisation, qui se passe parfois de manière houleuse », décrit la spécialiste. Certains pédopsychiatres s’occupent également du domaine de la femme enceinte : « Quand la future maman présente une dépression avant même la naissance, cela relève de notre spécialité. Je m’occupe aussi, personnellement, de la dépression post-natale« , précise la pédopsychiatre. En effet, 15 à 20 % des jeunes mères font, dans l’année qui suit leur accouchement, une dépression post-natale, « et c’est un phénomène qui n’est pas toujours diagnostiqué par les généralistes, les pédiatres ou les gynécologues. Plus vite on dépiste une maman qui ne va pas bien et on l’aide en post-partum, mieux l’enfant va se construire physiquement ».

Que soigne un pédopsychiatre ?

Un pédopsychiatre est capable de prendre en charge tous les problèmes mentaux des jeunes. Plus précisément, il y a plusieurs familles de maladies :

  • Le champ des troubles anxieux, des dépressions, des syndromes anxiodépressif réactionnels, des phobies (scolaire, sociale…), des TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs), ou des TIC (Trouble Involontaire Convulsif).
  • La famille des addictions : « Il y a bien sûr les addictions à l’alcool ou à la drogue, mais aussi aux jeux vidéo, aux smartphones… Il y a beaucoup de travail dans ces domaines. »
  • Les troubles du comportement alimentaire : « Anorexie, boulimie, orthorexie (obsession de « manger sain » à tout prix) et même la bigorexie (un besoin d’activité sportive compulsif). Ce sont des troubles que l’on voyait uniquement chez les adultes auparavant, mais qui se sont étendus aux adolescents et même aux jeunes enfants. On voit des anorexies dès 8 ou 9 ans maintenant « , explique la pédopsychiatre. Enfin, il y a également le champ des TDA/H (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité).

Quand consulter un pédopsychiatre ?

Pour la professionnelle, il est nécessaire de consulter quand il y a une souffrance qui perdure : « Quand les parents se sentent en difficulté face à un enfant qui ne dort pas bien, qui ne mange pas bien, qui est triste, qui a perdu un style de vie habituel et équilibré, commence la pédopsychiatre. Par exemple, il y a des enfants qui ont des phobies handicapantes, des TOC graves, des troubles post-traumatiques… » Un autre grand motif de consultation concerne toute la partie guidance parentale : « Cela consiste à aider les parents à poser un cadre éducatif à leurs enfants, leur apprendre à dire « non » face aux enfants intolérants à la frustration… » En effet, certains parents sont dépassés face à des enfants tout-puissants : « Ils refusent de s’endormir seuls, vont manger la nuit… On voit des choses encore plus démentielles, parfois de véritables enfants tyranniques« .

« Il ne faut pas sous-estimer le rôle des parents, surtout chez les moins de 5 ans »

Comment se déroule une consultation chez un pédopsychiatre ?

Une consultation commence toujours en plusieurs actes.

► « Pour commencer, il faut éduquer les enfants et les parents« , explique la spécialiste. Elle reçoit donc dans les premières séances, qui durent en général 45 minutes, l’enfant avec ses parents.

► Après avoir parlé du motif de consultation et des antécédents, les séances suivantes s’adaptent : si l’enfant arrive à rester seul avec un thérapeute, une partie de la thérapie sera faite individuellement. Le travail du pédopsychiatre s’adapte à l’âge de l’enfant, et différentes formes d’expression peuvent être utilisées selon le contexte : parole, jeux, dessin… D’autres ressources médicales peuvent être utilisées si besoin, comme la réalité virtuelle ou l’hypnose, selon la spécialité du thérapeute. S’il y a plutôt un besoin de guidance parentale, les parents parleront seuls avec le pédopsychiatre pendant un certain nombre de séances.

► La troisième étape est ensuite de retrouver l’enfant et les parents ensemble, pour travailler sur le projet de soin. « Il ne faut pas sous-estimer le rôle des parents : ce sont eux qui aident l’enfant à aller mieux tous les jours », insiste-t-elle. « Surtout chez les moins de 5 ans, il faut utiliser les ressources des parents : ce sont un peu des co-thérapeutes ! De plus, reprendre le contrôle, ça revalorise l’image parentale : il faut leur rendre confiance en eux pour qu’ils reprennent possession de leurs facultés de parents ».

Comment préparer sa visite chez le pédopsychiatre ?

Une visite chez le pédopsychiatre ne doit pas particulièrement être préparée, il faut simplement venir avec le carnet de santé de l’enfant. « Parfois, des parents font des listes des points à aborder ou leurs questions. C’est un moyen de s’engager dans la thérapie, mais chacun fait comme il le sent », explique la pédopsychiatre.

Quel est le prix et le remboursement d’une consultation chez le pédopsychiatre ?

La pédopsychiatrie étant une discipline médicale, elle est assez encadrée et les séances peuvent être remboursées par la Sécurité sociale et la mutuelle – contrairement à celles chez un psychologue, un psychothérapeute ou un psychanalyste, qui ne sont pas médecins. Le remboursement chez un pédopsychiatre peut se faire jusqu’aux 21 ans. Le taux de remboursement va dépendre de deux choses : si le parcours de soins coordonné a été suivi (si le médecin traitant a été vu avant) et si le pédopsychiatre est conventionné secteur 1 ou 2.

 Si le parcours de soins coordonnés a bien été suivi, le prix de consultation du pédopsychiatre de secteur 1 est de 43,70 € (base de remboursement). Le taux de remboursement est de 70 %, soit une prise en charge par la Sécurité sociale de 30,59 €. Un pédopsychiatre exerçant en secteur 2, lui, applique ses propres tarifs et peut pratiquer des dépassements d’honoraires. Néanmoins, la base de remboursement est la même, peu importe le prix de la séance : 43,70 € et le taux de remboursement est également de 70%.

► Dans les deux cas (secteur 1 et secteur 2), si le parcours de soins n’a pas été suivi, le taux de prise en charge descend à 30%. Le remboursement du reste dépendra alors des taux fixés par la mutuelle.

La France est le premier pays consommateur en Europe de psychotropes

Quels sont les traitements prescrits par un pédopsychiatre ?

► La prescription de traitement dépend des circonstances, mais aussi des habitudes du thérapeute. « En général, je travaille avec la phytothérapie (une médecine reposant sur les extraits de plantes) car j’essaye toujours des traitements légers, comme je travaille aussi sur l’hypnose« , explique la spécialiste. Ensuite, quand il y a des troubles du sommeil très important depuis des années, des anxiolytiques types Atarax® peuvent être prescrits pour calmer les angoisses au moment du coucher.

► « Chez les enfants anxiodépressifs ou chez les adolescents dépressifs ou ayant des phobies scolaires ou sociales, là, il peut m’arriver de prescrire des antidépresseurs. Chez les hyperactifs, je peux donner du Medininet® ou du Ritaline®, ou des traitements anti-impulsif, mais uniquement quand la situation est intenable et qu’il n’y a pas d’autres solutions « . La thérapeute essaye d’alléger le plus possible les traitements, en essayant les applications de e-santé par exemple pour désamorcer des crises d’angoisses. « En France, on a tendance à trop prescrire : on est le premier pays consommateur en Europe de psychotropes, type anti-dépresseurs et anxiolytiques. Mais dans les anxiolytiques, il y a la classe des benzodiazépines, avec des risques de dépendance et d’accoutumance…J’essaye d’éviter de donner ça à des ados. »

► Du côté TDA/H, là aussi, il y a de nouvelles formes de traitements possibles : « Auparavant, on pensait que le traitement de première intention de ce trouble était obligatoirement la Rilatine®. Mais aujourd’hui, on a de nouvelles méthodes, comme la remédiation cognitive et surtout le Neurofeedback, qui est prometteur », explique la psychiatre. Le Neurofeedback est une technique thérapeutique consistant à utiliser l’électroencéphalographie pour enseigner l’autorégulation du fonctionnement du cerveau.

Comment devenir pédopsychiatre ?

Le pédopsychiatre étant un médecin, il faut donc obligatoirement passer par des études de médecine pour pouvoir exercer cette profession. Une fois le concours de première année réussi, l’étudiant doit intégrer le cursus général. Une fois arrivé à la 6e année, et après plusieurs stages, il doit passer les Épreuves Classantes Nationales. En fonction de son classement, le futur pédopsychiatre pourra ensuite candidater à une spécialité : pour la pédopsychiatrie, il faut, soit passer par un DES (diplôme d’études spécialisées) en psychiatrie, soit par un DES en pédiatrie. Les deux spécialités durent quatre ans. Une fois son diplôme réussi, l’étudiant doit encore valider tous ses stages, puis passer sa thèse pour obtenir le titre de docteur. Enfin, pour devenir pédopsychiatre, il reste à passer un DESC (diplôme d’études spécialisées complémentaires) de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, qui demandera encore une voir deux années supplémentaires d’étude.

Merci au Dr Violaine Gubler, pédopsychiatre.


Source : JDF Santé

25 antidépresseurs inutiles pour soulager les douleurs ?

25 antidépresseurs inutiles pour soulager les douleurs ?

Sauf la duloxétine (commercialisée sous le nom de Cymbalta®) qui aurait « un intérêt incontestable dans le traitement de la douleur« , la plupart des antidépresseurs prescrits pour soulager les douleurs chroniques (principalement la fibromyalgie, les douleurs neuropathiques et les troubles musculo-squelettiques (TMS)) manqueraient d’efficacité et d’innocuité, rapportent les auteurs d’une méta-analyse publiée dans la revue Cochrane le 10 mai 2023. Ils ont passé en revue 176 essais contrôlés randomisés regroupant près de 30 000 participants souffrant de douleurs chroniques. Au total, 25 molécules antidépressives ont été analysées par les chercheurs qui les ont classées en fonction de leur efficacité à l’aide de plusieurs critères dont : le soulagement de la douleur, l’intensité de la douleur, les événements indésirables, la fonction physique, le sommeil, la qualité de vie, l’impression globale du patient, le sevrage.

La duloxétine, le seul antidépresseur efficace

Le résultat est sans appel : dans cette revue, seule la duloxétine semble avoir « un effet modéré sur la réduction de la douleur et l’amélioration de la fonction physique. C’est l’antidépresseur en lequel nous avons le plus confiance« , détaillent les chercheurs. En effet, pour 1 000 personnes prenant de la duloxétine à dose standard, 435 ont ressenti un soulagement de la douleur de 50 % contre 287 prenant un placebo, poursuivent-ils.

Un autre antidépresseur, le milnacipran  (Milnacipran Arrow®) « peut réduire la douleur, mais nous ne sommes pas aussi confiants dans ce résultat que la duloxétine car il y a eu moins d’études avec moins de personnes impliquées« , expliquent les chercheurs. D’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces conclusions. Pour les autres antidépresseurs analysés (amitriptyline, mirtazapine (Norset®), fluoxétine (Prozac®)citalopram (Seropram®), paroxétine (Deroxat®), sertraline (Zoloft®)…), « il n’y avait pas suffisamment de preuves pour tirer des conclusions solides sur l’efficacité et l’innocuité pour la douleur chronique« .

« Nous ne connaissons pas les effets indésirables de l’utilisation d’antidépresseurs pour la douleur chronique »

De plus, les chercheurs ne savent pas si les antidépresseurs sont efficaces pour traiter la douleur à long terme car la durée moyenne des études était seulement de 10 semaines. Enfin, « nous ne connaissons pas les effets indésirables de l’utilisation d’antidépresseurs pour la douleur chronique ; il n’y a pas assez de données » préviennent-ils. La duloxétine et le milnacipran sont sur la liste des médicaments à écarter selon la revue médicale française Prescrire en raison de leurs effets indésirables (troubles cardiaques, hypertensions artérielles, tachycardies, troubles du rythme cardiaque…). « La duloxétine expose aussi à des hépatites et à des réactions d’hypersensibilité avec des atteintes cutanées graves (dont des syndromes de Stevens-Johnson). »

Ne pas arrêter son traitement sans avis médical

Les antidépresseurs sont prescrits dans le traitement de la douleur car ils diminueraient la transmission du message douloureux vers le cerveau. Ils représentent une alternative aux opioïdes, longtemps prescrits pour traiter la douleur mais associés à un réel risque de dépendance et de surdosage. Dans la population de patients atteints de douleurs chroniques, environ 1 sur 5 présenterait un trouble dépressif ou un trouble anxieux, « ce qui justifie la prise d’un antidépresseur en première intention« , estime le Pr Eric Serra, psychiatre et médecin de la douleur, vice-président de la Société française d’étude et de traitement de la douleur, interrogé par nos confrères du Quotidien du Médecin. Il rappelle toutefois la nécessité de les prescrire à une dose efficace, avec un objectif et une durée de traitement bien définis. Par ailleurs, le patient ne doit pas arrêter son traitement sans un avis médical : un sevrage brutal peut avoir des effets dangereux. Les auteurs de l’étude sont quant à eux en faveur d’alternatives non médicamenteuses dans le traitement de la douleur comme la pratique d’une activité physique adaptée, un soutien à la mobilité et des approches psychologiques contre l’isolement social.

Source : Antidepressants for pain management in adults with chronic pain: a network meta‐analysis, Cochrane Library, 10 mai 2023


Source : JDF Santé

Odontologie : qu'est-ce qu'un odontologue ?

L’odontologue est le médecin spécialiste des organes dentaires (émail, dentine, pulpe dentaire). Les chirurgiens-dentistes et les stomatologues sont des principaux praticiens de l’odontologie. Ils peuvent se spécialiser dans l’orthodontie, la parodontologie ou les prothèses dentaires. L’odontologie est l’une des plus vieilles disciplines de la médecine puisque l’on retrouve ses traces jusqu’à 7 000 ans avec J.-C. Depuis, l’odontologie a très largement progressé grâce aux innovations technologiques.

Quelle est la définition de l’odontologie ?

L’odontologie est la spécialité médicale et chirurgicale couvrant l’étude de l’organe dentaire (émail, dentine, pulpe dentaire), des maxillaires (os maxillaire, os mandibulaire) et des tissus attenants. Les termes médecine dentaire, chirurgie dentaire, art dentaire et dentisterie sont synonymes. L’odontologie couvre plusieurs domaines concernant tous la cavité buccale :

  • l’odontologie conservatrice (soins sur la couronne dentaire),
  • l’endodontie (soins à l’intérieur des racines dentaires),
  • l’endodontie chirurgicale (chirurgie de l’extrémité des racines dentaires),
  • l’occlusodontie (science de l’occlusion dentaire),
  • l’odontologie chirurgicale (chirurgie en rapport avec les dents),
  • la pose de prothèses,
  • la parodontie (traitement des maladies parodontales),
  • l’implantologie,
  • l’orthodontie ou l’odontologie médico-légale.

Quel est le rôle d’un odontologue ? Que soigne-t-il ?

Un odontologue soigne des pathologies très variées selon ses compétences et l’état clinique du patient, quel que soit son âge :

  • Traitement des caries
  • Dévitalisation
  • Exérèse de granulomes
  • Kystes
  • Amélioration des fonctions occlusales réflexes
  • Traitement des problèmes de contacts dentaires
  • Traitement des douleurs
  • Traitement des craquements de l’articulation temporo-mandibulaire et des tensions au niveau des muscles masticateurs et cervicaux
  • Avulsion de dents
  • Reconstitution des pertes de substance des dents
  • Remplacement des dents absentes (couronnes, bridges, prothèses amovibles…)
  • Traitement de l’alignement des dents et de l’engrènement des mâchoires… 

Les traitements proposés par l’odontologue dépendent de ses compétences et de la pathologie. S’il ne peut pas assurer les soins il peut vous adresser à un collègue compètent. Dans la plupart des cas, les soins peuvent être réalisés par l’odontologue, en particulier si le problème concerne les dents.

Quand voir un odontologue ?

Dès l’apparition d’un problème buccale, qu’il s’agisse d’une douleur, d’un inconfort, d’une sensibilité, d’une mauvaise haleine, de saignements ou d’une grosseur par exemple, il faut consulter un odontologue. Une visite de routine une à deux fois par an est aussi recommandée, dès le plus jeune âge, pour prévenir des problèmes éventuels et procéder à un détartrage. L’odontologue est accessible directement sans passer par le médecin traitant.

Comment se déroule une consultation chez un odontologue ?

Comme pour toute consultation médicale, la consultation chez l’odontologue commence toujours par un interrogatoire précis sur les symptômes et les antécédents médicaux (prise de traitement, problèmes antérieurs…). Vient ensuite le temps de l’examen clinique précis avec parfois l’aide de certains examens complémentaires comme une radiographie dentaire par exemple. A l’issu de la consultation le spécialiste propose une prise en charge adaptée à la pathologie.

Quels documents apporter ?

Avant toute visite chez l’odontologue, il est important de préparer tous les papiers et compte rendus médicaux (consultations, examens complémentaires…) pouvant aider le spécialiste dans son diagnostic et sa prise en charge.

Combien coûte une consultation ? Est-ce remboursé ?

La consultation chez l’odontologue est prise en charge par l’Assurance maladie. Les soins dentaires, les prothèses et les traitements d’orthodontie sont remboursés mais sont régis par des tarifs particuliers. Les consultations sont prises en charge par l’Assurance maladie et remboursées à 70 % sur la base du tarif conventionnel. Le tarif est habituellement de 23 € pour un chirurgien-dentiste et 28 € pour un stomatologiste.

  • Les soins dentaires comprenant les soins conservateurs, du type détartrage (28,92 €),
  • Le traitement d’une carie ou dévitalisation (de 16,87 € à 33,74 €),
  • Les soins chirurgicaux, type extraction (de 16,72 € à 33,44 €) sont remboursés à 70 % sur la base du tarif conventionnel (Assurance maladie).
  • Les prothèses dentaires sont remboursées à 70 % sur la base de tarifs dits de responsabilité, très souvent inférieurs à leur coût réel (tarifs libres).

Ces tarifs sont différents lorsqu’ils sont réalisés sur des adultes ou sur les dents permanentes des enfants de moins de 13 ans. Le chirurgien-dentiste ou le médecin stomatologiste est tenu de vous en informer préalablement au moyen d’un devis écrit que vous signerez, éventuellement, pour acceptation. Les traitements d’orthodontie sont pris en charge par l’Assurance Maladie sous réserve d’obtenir l’accord préalable de votre caisse d’Assurance Maladie et s’ils sont commencés avant le 16e anniversaire.

Quelles études pour devenir odontologue ?

Pour exercer le métier d’odontologue (chirurgien-dentiste), il faut être titulaire d’un diplôme d’Etat de docteur en chirurgie dentaire. Les études s’effectuent à l’université. Elles durent 6 ans dont une première année commune aux études de santé (Paces). Elles sont organisées en 3 cycles. En revanche, le médecin stomatologiste est un chirurgien qui suit des études de médecine pendant 6 ans, puis 5 ans de Chirurgie Générale et enfin 2 ans pour obtenir le diplôme de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie.


Source : JDF Santé

Verrue plantaire chez l'enfant : que faire ?

Verrue plantaire chez l'enfant : que faire ?

Piscine, judo, football… Votre enfant enchaîne avec bonheur les activités sportives. Mais depuis quelques jours, une petite excroissance est apparue sur la plante de son pied… Il faut vous rendre à l’évidence, il a bel et bien une verrue plantaire comme 20 à 30 % des petits Français âgés de 5 à 15 ans. Quelles sont les causes ? Quand consulter ? Comment les reconnaître ?

Quelles sont les causes des verrues plantaires chez l’enfant ?

Très répandues, ces verrues sont dues au virus du papillome humain (HPV) mais sont toutefois bénignes. Rondes et rugueuses, les verrues plantaires apparaissent le plus souvent durant les périodes de croissance ou de stress lorsque le système immunitaire défend moins bien l’organisme.

Quand consulter en cas de verrue plantaire chez l’enfant ?

S’il n’y a pas d’urgence à la traiter (si elle ne se multiplie pas ou qu’elle n’est pas douloureuse par exemple), vous pouvez tout de même prendre rendez-vous avec votre médecin afin de confirmer le diagnostic. Celui-ci vous conseillera alors de vous rendre avec votre enfant chez un dermatologue ou d’attendre que la verrue disparaisse d’elle-même. L’organisme arrive en effet généralement à se débarrasser du virus sans aide médicale. Chez l’enfant, « environ un tiers des verrues guérit spontanément en six mois », précise la Société française de dermatologie (SFD) sur son site Internet, ajoutant que « la régression spontanée dans les 2 ans s’observe dans deux tiers des cas ». Les verrues n’ont pas d’autres conséquences que le préjudice esthétique.

Comment reconnaître une verrue plantaire chez l’enfant ?

Photo d'une verrue plantaire
Photo d’une verrue plantaire © kagenmi-123RF

Il existe deux types de verrues plantaires. La première, la myrmécie, est une lésion généralement unique qui est ponctuée de petits points noirs. Elle peut être douloureuse à l’appui. Il existe également les verrues mosaïques qui sont en fait des plaques de peau épaissie recouvertes de lésions non douloureuses.

Les verrues plantaires de l’enfant sont-elles contagieuses ?

Les verrues sont contagieuses. C’est en fait la lésion cutanée elle-même qui est la principale source de contagion. Il est donc essentiel de ne pas gratter les verrues pour éviter que le virus ne se propage. En effet, « la transmission entre les individus s’effectue le plus souvent par contact cutané direct, favorisée par des effractions épidermiques ou un dessèchement de la peau ». Si les verrues cutanées peuvent donc être contagieuses, il ne faut pas pour autant isoler le linge d’un enfant qui en a une. La société française de dermatologie rappelle en effet que « le papillomavirus est un virus présent à la surface de la peau de plus de 50% des individus ». Ce n’est pas pour autant que toutes ces personnes ont une ou plusieurs verrues…

Comment éviter les verrues plantaires à la piscine ?

Si votre enfant va à la piscine, pensez à lui faire porter des tongs et à bien lui sécher les pieds une fois qu’il a fini de se baigner. Le papillomavirus est en effet particulièrement friand des milieux chauds et humides comme les piscines, les salles de sport…

Comment soigner la verrue plantaire de l’enfant ?

Dans un premier temps, vous pouvez acheter en pharmacie un virucide contenant de l’acide salicylique qui est adapté aux enfants. Moins concentré que celui utilisé par les dermatologues, il sera un peu moins efficace mais sans douleur. Il existe aussi des alternatives naturelles non douloureuses qui peuvent être essayer chez l’enfant comme l’application du suc de chélidoine ou « herbe à verrue« .

Si aucun effet n’est visible ou que la verrue est douloureuse, prenez rendez-vous chez un dermatologue. Celui-ci peut avoir recours à différentes méthodes dont les efficacités sont similaires. La plus répandue est toutefois la cryothérapie qui consiste en l’application locale d’azote liquide. Facile d’utilisation et de faible coût, elle brûle la verrue et peut être efficace dès la première séance. Les kératolytiques, préparations à base d’acide salicylique, peuvent également être utilisés. Ils sont alors appliqués en pansement occlusif pendant une à deux semaines. Quelle que soit la méthode, il est recommandé de retourner chez le dermatologue trois à quatre semaines après le premier rendez-vous pour s’assurer de la bonne cicatrisation des lésions. Si celle-ci est incomplète, il peut alors proposer une ou plusieurs séances supplémentaires jusqu’à la disparition complète des lésions. Sachez que ces traitements sont symptomatiques c’est-à-dire qu’ils ne permettent pas d’éliminer le virus mais uniquement les lésions.


Source : JDF Santé