Les vacances d’été approchent doucement et l’heure est à la planification et aux choix des destinations. Pour vous éviter les destinations à risque pour votre santé, le magazine Forbes Advisor Travel Bug Index a publié une liste des pays où l’on est le plus susceptible de tomber malade. Pour ce faire, ils ont collecté plus de 2,4 millions de témoignages de touristes sur des forums en relevant les mots « e coli », « diarrhée« , « gastro-entérite », « salmonelle » ou « intoxication alimentaire ». Ils ont croisé ces informations avec d’autres données provenant des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) comme les vaccins ou rappels recommandés, le risque de paludisme, les lieux où il est déconseillé de boire l’eau du robinet… Une note sur 100 a ensuite été attribuée à chaque destination. Plus le score était élevé, plus il était probable que les touristes tombent malades. Ci-dessous les résultats.
Dans le monde : prudence à Punta Cana et en Egypte !
Punta Cana, République dominicaine (90,4/100)
Charm el-Cheikh, Egypte
Sal, Cap-Vert
Playa del Carmen, Mexique
Cabo San Lucas, Mexique
Bali, Indonésie
Hurghada, Egypte
Tulum, Mexique,
Boa Vista, Cap-Vert
Cancun, Mexique (52,5/100)
La France arrive en 24e position du classement mondial avec une note de 19,4/100.
Les 10 destinations où on tombe le plus malade en Europe
Le risque de problèmes intestinaux est bien plus réduit en voyageant dans des pays européens :
Benidorm, Espagne (26,4/100)
Londres, Royaume-Uni
Sunny Beach, Bulgarie
Paris, France (19,4/100)
Ténérife, Espagne
Minorque, Espagne
Majorque, Espagne
Rome, Italie (12,1/100)
Zante, Grèce
Mykonos, Grèce (11,2/100)
Plus d’infos et d’astuces inédites
Quelles sont les maladies les plus courantes attrapées dans ces pays ?
► Salmonelle : infection bactérienne des intestins causée par la contamination d’eau ou d’aliments contaminés
► Gastro-entérite : elle se transmet par contact avec des personnes infectées, de l’eau et des alimentations contaminés
► Escherichia coli : une bactérie présente dans les intestins qui se transmet généralement à partir des selles via des aliments, de l’eau ou des animaux contaminés
► Intoxication alimentaire : elle s’attrape lors de la consommation d’aliments contaminés par des germes
► Diarrhée du voyageur : elle se transmet principalement par l’eau et la nourriture
Source : Holiday Sickness Index 2023: Destinations Where Tourists Are Most Likely To Fall Ill, Forbes, 21 avril 2023
Des lésions qui évoluent en croûtes jaunâtres ? Et si c’était de l’impétigo ? Il s’agit de l’infection bactérienne cutanée la plus fréquente chez les enfants de moins de 10 ans. Elle est due à une bactérie de la famille des staphylocoques et/ou des streptocoques. Comment savoir si c’est de l’impétigo ? Est-ce que l’impétigo est dangereux ? Contagieux ? Comment soigner l’impétigo sur un bébé ? Durée, photo, symptômes, traitement…
C’est quoi l’impétigo chez le bébé ?
L’impétigo est une maladie infectieuse cutanée très contagieuse. Le plus souvent, ce sont les enfants qui sont touchés. Elle se propage par grattage.
Quelle est la cause de l’impétigo chez le bébé ?
« L’impétigo est lié à une infection par streptocoque ou staphylocoque doré« , explique le Dr Paul Dupont, dermatologue, auteur de Soigner sa peau au naturel aux éditions Eyrolles.
Quels sont les symptômes de l’impétigo chez le bébé ?
Les lésions sont caractéristiques par leur topographie et leur aspect. « En général il s’agit d’une petite bulle isolée sous la forme d’une ampouleou de petites vésicules confluentes regroupées en une lésion parfois plus importante. Peu à peu, elles se couvrent de croûtes jaunâtres qui lorsqu’on les gratte, laissent sourdre un liquide purulent. Les lésions sont souvent au visage, autour du nez ou autour des lèvres mais elles peuvent se généraliser sur tout le corps« , précise le dermatologue.
Quel est le traitement de l’impétigo chez le bébé ?
Le traitement de l’impétigo repose sur la désinfection des plaques avec de l’eau Dalibour puis sur l’application d’une crème antibiotique. « Mais avant cela, il faut toujours faire un prélèvement bactérien pour réaliser un antibiogramme qui permettra de choisir l’antibiotique le plus efficace« , précise le Dr Dupont. En cas d’impétigo chez l’enfant, il y a des règles d’hygiène strictes à adopter :
Bien se laver les mains
Couper les ongles courts
Eviter la piscine tant que l’enfant est contagieux
Ne pas baigner les enfants ensemble
Quelles sont les solutions naturelles ?
Dans les soins complémentaires qui étaient préconisés autrefois, il y a l’application de fécule de pomme de terre cuite sur les croûtes. Ceci permet en effet de ramollir les croûtes et d’éviter que les lésions ne laissent des cicatrices. « L’utilisation des huiles essentielles peut être préconisée en cas de résistance aux antibiotiques, mais dans ce cas, celles-ci doivent être diluées à 0,5 ou à 1% dans de l’huile d’olive. Elles ne peuvent pas par contre être utilisées chez enfant de moins de cinq ans sans avis médical préalable « , avertit le dermatologue. Les plus efficaces sont les huiles essentielles d’origan compact, de citronnelle et d’eucalyptus radié. L’huile essentielle de lavande peut également être utile pour favoriser la cicatrisation. » Ensuite, pour cicatriser les plaques, on peut utiliser une crème multivitaminée biologique contenant à la fois des vitamines A , E et C. Et une cure d’huile de foie de moruesous forme de capsules huileuses peut être préconisée pour renforcer l’immunité. Même si cela a une mauvaise odeur, on peut en mettre aussi sur les boutons« , souligne le spécialiste.
Merci au Dr Paul Dupont, dermatologue, auteur de Soigner sa peau au naturel aux éditions Eyrolles.
La schizophrénie est un trouble mental généralement chronique qui se caractérise par une perception erronée de la réalité, des idées délirantes, des hallucinations, un isolement social et relationnel, une désorganisation de la pensée et du comportement. On parle de schizophrénie paranoïde lorsque les idées délirantes sont dominées par de la « paranoïa » qui se traduit essentiellement par un sentiment de persécution et de méfiance permanent vis-à-vis de son entourage et des personnes inconnues.
Quels sont les symptômes de la schizophrénie paranoïde ?
La schizophrénie paranoïde se manifeste par des symptômes psychotiques comprenant :
Des idées délirantes qui ne reflètent pas la réalité ;
Des phénomènes hallucinatoires (fait d’entendre des choses ou de voir des choses que les autres n’entendent pas ou ne voient pas, des voix qui me persécutent, disent du mal de moi), les perceptions n’existent pas, elles sont fabriquées par le cerveau ;
Une désorganisation de la pensée et du comportement (réactions inadaptées, colère soudaine) ;
Une perte de contact avec la réalité ;
Des difficultés cognitives : troubles de la concentration et de la mémoire, baisse de motivation.
► Ces symptômes sont associés à une paranoïa qui se manifeste par un sentiment de persécution permanent. « Le sujet est plus ou moins convaincu que les autres (proches ou non) lui veulent du mal, qu’ils le jugent, il interprète tous les gestes et paroles de manière négative. Il se sent également persécuté par des éléments (eau, lumière, extra-terrestres), des choses qui, a priori, ne font pas de mal. Tout peut donner lieu à interprétation, notamment les informations entendues à la télévision, le patient construit son propre délire et peut avoir l’intuition qu’une catastrophe va survenir.
► Sur le plan émotionnel, le sujet est dominé par l’angoisse et la peur, il est tout le temps sur ses gardes, tendu physiquement et psychologiquement, a tendance à se replier sur soi, adopte un comportement d’évitement, et peut faire preuve d’hostilité voire d’agressivité« , développe le Pr Anne Sauvaget.
Quelles sont les causes de la schizophrénie paranoïde ?
Si les causes exactes de la schizophrénie restent méconnues, certains facteurs seraient favorisants : une prédisposition génétique, une perturbation des neurotransmetteurs du cerveau (dopamine), une infection précoce ayant touché le cerveau (toxoplasmose, grippe), la consommation régulière de cannabis, un manque d’oxygène (anoxie) pendant la grossesse ou l’accouchement ou encore un stress psychosocial subi dans l’enfance.
Quelles différences avec la paranoïa ?
Le trouble paranoïaque est un trouble délirant persistant qui se traduit par un délire systématisé de méfiance et de suspicion à l’égard des autres, mais sans syndrome de désorganisation comme dans la schizophrénie. Si le délire de persécution est plus ou moins présent dans toutes les formes de schizophrénie, il est beaucoup plus intense dans la schizophrénie paranoïde.
Que faire en cas de crise de schizophrénie paranoïde ?
L’entourage joue un rôle primordial en cas de crise de schizophrénie paranoïde. La priorité est d’installer le malade dans un environnement calme et de lui parler doucement pour éviter de l’effrayer. Il est primordial de rester à l’écoute de ses besoins sans pour autant s’imposer car il est en proie à des idées délirantes et à des hallucinations.
Quels sont les traitements de la schizophrénie paranoïde ?
Le traitement est celui de la schizophrénie. Il repose sur l’association d’un traitement médicamenteux avec des antipsychotiques atypiques visant à diminuer l’intensité des symptômes (persécution et hallucinations) et une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour apprendre à analyser la situation, comprendre que personne ne m’en veut en réalité, prendre de la distance, gérer l’anxiété avec des techniques de gestion du stress et des émotions. Dans certains cas, la neuromodulation transcrâniennne, une technique de stimulation cérébrale, peut être préconisée.
Est-elle reconnue dans la CIM10 ? Dans le DMS-5 ?
« Le terme de schizophrénie paranoïde était utilisé dans les anciennes classifications. Il est désormais désuet et n’est plus vraiment employé par les professionnels de la santé mentale », indique la psychiatre.
Est-ce que c’est dangereux ?
« Si le trouble est très intense et que la personne se sent constamment persécutée, elle se retrouve plongée dans un état d’hypertension permanent, ce qui est invivable pour elle, mais aussi pour son entourage. La schizophrénie paranoïde peut entraîner des réactions d’auto-agressivité et d’agressivité sur l’entourage mais il faut retenir en priorité que la plupart du temps, les personnes souffrant de schizophrénie ne sont pas dangereuses et sont avant tout victimes de leur trouble et de stigmatisation« , explique la spécialiste.
Merci au Pr Anne Sauvaget, psychiatre au CHU de Nantes.
Définition : qu’est-ce que le syndrome du Képone ?
Le syndrome du Képone désigne un ensemble de troubles qu’ont manifesté les travailleurs de l’usine de fabrication du chlordécone de Hopewell en Virginie aux États-Unis au milieu des années 70. Ce syndrome a été observé lorsque la charge corporelle en chlordécone dépassait 1 mg par L de sang. « Par contre, ce syndrome n’a jamais été observé, décrit ou rapporté aux Antilles, ce qui laisse à penser que les niveaux d’exposition, y compris des travailleurs agricoles de la banane, n’ont jamais atteint ce seuil », commente le Dr Luc Multigner, chercheur épidémiologiste à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), spécialiste de la question du chlordécone. .
Pourquoi est-il associé au chlordécone ?
Le chlordécone a été utilisé comme pesticide dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique pendant plus de vingt ans (de 1972 à 1993 exactement) afin de lutter contre le charançon du bananier, l’un des principaux insectes ravageurs des bananiers. Les secteurs environnants ont aussi été touchés, contaminant notamment l’eau, les sols, les légumes, les poissons et les œufs. Toxique pour l’homme, le chlordécone est unperturbateur endocrinien. Il affecte également le système nerveux. Publiée en 2021, l’expertise Inserm pesticides et santé a conclu que la relation causale entre l’exposition au chlordécone et le risque de survenue du cancer de la prostate est vraisemblable. L’étude Timoun, menée entre 2004 et 2007 auprès de 1068 femmes enceintes, a quant à elle établi une association entre l’exposition au chlordécone et la prématurité.
Quels sont les symptômes ?
« Le syndrome du Képone se traduisait par des troubles neurologiques (tremblements des membres, modifications de l’humeur et de la mémoire récente, mouvements anarchiques des globes oculaires), hépatiques (augmentation de la taille du foie) et testiculaires. Ces symptômes sont apparus suite à une exposition très élevée à cette molécule, conséquences des mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité au travail. Ces signes et symptômes ont disparu progressivement au cours du temps, au fur et à mesure que leur charge corporelle en chlordécone diminuait », détaille le spécialiste.
Quels sont les traitements ?
« Le traitement était symptomatique. Les personnes les plus exposées ont bénéficié d’un traitement à la cholestyramine, ce qui augmentait l’élimination du chlordécone de l’organisme« , indique le Dr Luc Multigner.
Merci au Dr Luc Multigner, chercheur épidémiologiste à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), spécialiste de la question du chlordécone.
Sources :
– Etudes destinées à identifier les dangers et risques sanitaires associés à l’exposition au chlordécone, 2 mars 2023, Institut de recherche en santé, environnement et travail (irset)
– Pesticides : Effets sur la santé, 19 septembre 2017, Inserm
Le médecin expert judiciaire est un médecin qui, habituellement en plus de pratiquer son activité médicale, réalise des expertises judiciaires en rapport avec son domaine. L’expertise ne représente généralement qu’une partie de son activité. Il peut s’agir d’un médecin généraliste, d’un psychiatre, d’un chirurgien ou d’un médecin légiste. « Le médecin expert judiciaire est inscrit sur une liste de cour d’appel, ce qui signifie qu’il est référencé par les tribunaux comme étant quelqu’un d’une technique, d’un art ou d’un domaine pouvant apporter par ses connaissances, une contribution à un contentieux judiciaire ou à une demande judiciaire pour éclairer sur un point ou sur des éléments les magistrats afin de les aider à mûrir leur décision. Le médecin expert judiciaire apporte des éléments de réflexion et de preuves sur le fond et la forme« , développe le Dr Renaud Clément.
Quand intervient-il ?
Le médecin expert judiciaire travaille pour les tribunaux. Au cours d’une mission, il devient ce que l’on appelle un auxiliaire de justice : il apporte sa compétence technique scientifique pour aider les magistrats à asseoir leur décision ou à régler le contentieux.
Quel est son rôle ?
Le médecin expert judiciaire évalue les préjudices subis par une personne après des faits accidentels et/ou traumatiques. Il peut aussi être amené à déterminer la responsabilité de l’auteur qui a commis une infraction et fait état de son discernement. Par exemple, une expertise dans le domaine de la psychiatrie vise à évaluer psychologiquement et psychiatriquement l’auteur d’un fait qui pourra être jugé par la cour d’assise ou la cour criminelle afin de pouvoir aider les juges à statuer sur sa capacité à comprendre la sanction qui va lui être appliquée. La mission du médecin expert judiciaire peut être ordonnée pendant la phase d’instruction d’une affaire. « Après avoir pris connaissance des faits, le médecin expert judiciaire devra examiner la victime, l’écouter, consulter son dossier médicalafin de rédiger un rapport d’expertise complet concernant les troubles fonctionnels subis (physiques et/ou psychologiques) et déjà envisager les préjudices subis par la victime et les conséquences sur cette dernière. À partir de ce rapport, le magistrat pourra entre autre, estimer les préjudices subis et déterminer le montant de l’indemnisation du dommage corporel« , précise le médecin expert judiciaire.
Comment demander un médecin expert judiciaire ?
On adresse sa demande auprès du procureur de la République qui la transmet au service des experts de la cour d’appel. Il y a plusieurs tribunaux judiciaires qui examinent chaque année les demandes de candidature envoyées par le procureur de la République.
Où trouver la liste des médecins experts judiciaires ?
« Chaque cour d’appel établit une liste. Quand vous tapez sur Google « liste des médecins experts auprès de la cour d’appel de Rennes », la liste des experts apparaît. Les personnes sont référencées avec leur domaine de compétence« , indique le Dr Renaud Clément.
Quel est le salaire d’un médecin expert judiciaire ?
Les consignations ne permettent pas à un médecin de vivre exclusivement de l’expertise, sauf s’il exerce au sein d’une compagnie d’assurance. En moyenne, les honoraires d’un médecin expert judiciaire sont compris entre 800€ et 1500€.
Comment devenir médecin expert judiciaire ?
Tout médecin peut solliciter son inscription sur une liste de Cour d’appel. La demande doit être formulée au procureur de la République, auprès du tribunal judiciaire dont il dépend. Un diplôme en réparation juridique du dommage corporel est un plus mais n’est pas obligatoire.
Merci au Dr Renaud Clément, médecin légiste, chef du service de médecine légale du CHU de Nantes.
Le sauna vise avant tout à la détente et au bien-être. Il a également de nombreux bienfaits pour la santé, notamment la peau, l’immunité, le cœur, après le sport et contre les douleurs. Quel est le principe du sauna ? Combien de temps y rester au maximum ? Quelle est la différence avec un hammam ? Qui ne peut pas y aller ?
Qu’est-ce qu’un sauna ?
La sauna est une méthode de bien-être d’origine finlandaise qui se pratique traditionnellement dans une petite cabane en bois ou plus régulièrement dans une pièce close dans laquelle on prend un bain de chaleur sèche (Entre 3 et 20 % d’humidité) comprise entre 70 et 100°C. Le chauffage de la pièce est généralement produit par un poêle à bois ou électrique appelé kiuas, qui chauffe des pierres sur lesquelles on verse de l’eau pour créer de la vapeur et augmenter la température.
Combien de temps (maximum) rester dans un sauna ?
Le rituel type consiste à commencer par prendre une douche et se sécher méticuleusement puis à s’installer dans le sauna pour une dizaine de minutes, le temps que la transpiration perle sur la peau. Puis, on sort du sauna pour prendre une douche fraîche ou froide ou se rafraîchir avec de la glace. Après d’être séché, on recommence l’opération deux fois en terminant par une douche froide puis un temps de repos. Ce « rituel » doit évidemment être adapté aux besoins et aux envies de chacun afin qu’il reste une pratique plaisir sans danger.
C’est quoi un sauna infrarouge (japonais) ?
Depuis peu, se développent des saunas infrarouge originaires du Japon. Des éléments chauffants infrarouges se substituent au poêle traditionnel. 80 % du rayonnement pénètrent en profondeur les tissus cutanés ce qui permettrait une sudation plus importante. La température ambiante tourne autour de 50 °C. Il existe aussi des nao-saunas ou sauna faciaux qui sont des appareils visant à réaliser des soins du visage en ouvrant les pores afin de purifier la peau.
Quelle différence avec un hammam ?
À la différence du sauna, le hammam, originaire des pays orientaux, est un bain de vapeur. La température y est comprise entre 40 et 50°C et le taux d’humidité avoisine les 100%.
Le sauna fait-il maigrir ?
Non, le sauna ne permet pas de maigrir (le poids perdu durant une séance correspond uniquement à de l’eau), pas plus qu’il ne permet de « détoxifier » l’organisme : notre foie, nos reins; nos poumons ou encore notre peau assurent très bien seuls cette fonction.
Le sauna est-il bon pour le cœur ?
Selon des études finlandaises, le sauna a « essentiellement des bienfaits en termes de prévention des maladies cardio-vasculaires » explique le Dr. Françon. « Comparées aux personnes qui vont au sauna une fois par semaine, celles qui y vont au moins 2 fois ont moins d’hypertension, moins d’angines de poitrine, moins d’infarctus, moins d’insuffisance cardiaque, moins d’AVC. Plus précisément celles qui y vont 2 à 3 fois par semaine ont moins de 30% de risque de décéder d’une atteinte cardiovasculaire et celles qui y vont 4 à 7 fois moins de 70%. Ces résultats nécessitent toutefois d’être confirmés par d’autres études. » poursuit-il. Cela s’explique par le fait que le sauna « entraîne une vasodilatation au niveau de la peau, une augmentation du flux sanguin, un augmentation du rythme cardiaque, une diminution de la tension artérielle sur le moment, une augmentation du débit cardiaque, ainsi que l’activation de nombreux systèmes de régulation physiologique comme le système sympathique, le système rénine-angiotensine ou le contrôle de certaines sécrétions hormonales au niveau de l’hypophyse » détaille le médecin thermal.
Des bienfaits après le sport ? Sur les douleurs ?
« Le sauna pourrait également jouer un rôle sur l’immunité ainsi que sur les systèmes d’oxydo-réduction, ajoute-il. Le sauna augmente également les béta-endorphines« . Cela permet un soulagement des douleurs musculaires et une optimisation de la récupération sportive. La sauna peut également jouer un rôle dans l’amélioration des douleurs des personnes fibromyalgiques, en association avec des exercices aquatiques. Il peut aussi y avoir une amélioration des symptômes de la bronchite chronique ou de l’asthme.
Quelles sont les contre-indications du sauna ?
Maladies cardiovasculaires : cardiomyopathie, angor instable, infarctus, AVC récent. Le médecin souligne ainsi qu’il est plus que fortement conseillé de solliciter l’avis de son médecin traitant ou de son cardiologue si l’on souffre d’une pathologie cardio-vasculaire et que l’on souhaite pratiquer le sauna.
Hypotension orthostatique
Hypertension mal contrôlée
Fièvre
Claustrophobie
Certaines affections cutanées.
La grossesse n’est a priori pas une contre-indications (les femmes enceintes finlandaises le fréquentent) et les enfants peuvent y aller. La vigilance doit néanmoins rester de mise et il convient d’être à l’écoute de ses sensations et de sortir au moins ressenti désagréable. Attention, il y a un risque d’évanouissement. Il est déconseillé d’y emmener un enfant de moins de 3 ans.
Quels sont les risques d’une séance de sauna ?
En cas d’hypotension notamment, le sauna peut-être responsable de malaises. Il convient absolument d’en sortir dès les premiers signes d’étourdissement. Le sauna peut-être responsable d’affections cutanées notamment bactériennes, des folliculites bactériennes ont été ainsi été décrites après des séances. Des mycoses peuvent également survenir du fait de la douche. L’idéal est de prévoir de porter des tongs de piscine en sortant de la cabine.
Quelles précautions avant d’aller dans un sauna ?
« Tous les auteurs insistent sur le fait qu’il ne faut pas mélanger alcool et sauna, met en garde le Dr. Françon. Les décès qui surviennent dans les saunas sont en grande partie causés par une consommation d’alcool juste avant la séance« .
Il convient de s’hydrater avant, pendant et après la séance car l’on perd beaucoup d’eau (environ 1 litre).
Il est préférable de ne pas rester seul afin de ne pas risquer l’hyperthermie après un malaise.
Merci au Dr Alain Françon, rhumatologue et médecin thermal.