Jusqu'à quel âge vit-on en bonne santé en France ?

Jusqu'à quel âge vit-on en bonne santé en France ?

L’espérance de vie en bonne santé augmente à nouveau.


En France, l’espérance de vie à la naissance s’allonge régulièrement. Mais ce n’est pas le seul paramètre important, il y a aussi (et surtout) l’espérance de vie en bonne santé. Jusqu’à quel âge on peut espérer vivre sans incapacité quand on nait en France ? Par rapport à un autre pays européen ? Quand on est retraité ? Ces chiffres ont été dévoilés fin décembre 2024 par l’Institut national de la Statistique et des études économiques (INSEE) et la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) qui dépend du ministère de la Santé. 

C’est quoi l’espérance de vie en bonne santé ?

Depuis les années 1960, l' »espérance de vie » en bonne santé (« l’espérance de vie sans incapacité » ou « espérance de santé ») est un indicateur social qui concerne le bien-être de la nation. Il correspond au nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne, définit la DRESS. Cet indicateur est notamment pris en compte dans l’évaluation des politiques publiques. Il fait partie des indicateurs retenus pour suivre la mise en œuvre et l’atteinte des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU. Le Directeur général de l’OMS en 1997 (lorsque l’espérance de vie « sans incapacité » a été intégrée aux travaux de la Commission européenne et de l’OCDE), le Dr Hiroshi Nakajima, indiquait que « l’espérance de vie en bonne santé est plus importante que l’espérance de vie [car] sans qualité de la vie, une longévité accrue ne présente guère d’intérêt« , peut-on lire sur le site de l’INSEE.

Quel est l’âge d’espérance de vie en bonne santé de l’homme en France ?

A la naissance, en France, les hommes peuvent espérer vivre 63,6 ans sans incapacité c’est-à-dire en bonne santé.  L’espérance de vie sans incapacité à la naissance a augmenté depuis 2008, de 1 an et 10 mois pour les hommes.

Quel est l’âge d’espérance de vie en bonne santé de la femme en France ?

A la naissance, en France, les femmes peuvent espérer vivre 64.2 ans sans incapacité c’est-à-dire en bonne santé.  L’espérance de vie sans incapacité à la naissance a augmenté depuis 2008, de 1 an et 11 mois pour les femmes.

Espérance de vie de 2008 à 2023 en France © DRESS

Quelle est l’espérance de vie en bonne santé à 65 ans ?

Selon les dernières données calculées sur 2023, à 65 ans, les femmes peuvent espérer vivre 12 ans sans incapacité (donc jusqu’à 77 ans) et les hommes, 10,5 ans (75 ans et demi). Aussi, parmi les années restant à vivre à 65 ans, la part de celles qui seront vécues sans incapacité croît depuis 2008 : elle est passée entre 2008 et 2023, de 44,7 % à 50,8 % pour les femmes, et de 47,7 % à 52,9 % pour les hommes.

Quelle est l’espérance de vie en bonne santé en Europe ?

En 2022 (année la plus récente pour laquelle les données sont disponibles), la France était le 5ème pays de l’Union européenne pour l’espérance de vie sans incapacité des femmes à 65 ans, supérieure de 2 ans et 6 mois à la moyenne européenne. Pour les hommes, la France se situe au 7eme rang de l’UE, au-dessus de la moyenne européenne mais avec un écart moindre (+1 an et 4 mois). La France se situe également au-dessus de la moyenne européenne pour les espérances de vie sans incapacité à la naissance des femmes (+2 ans et 5 mois) et des hommes (+1 an et 4 mois). Elle se situe respectivement au 9e et 10e rang dans l’UE.

Comment calcule-t-on l’espérance de vie en bonne santé ?

L’espérance de vie en bonne santé est calculée à partir des données exhaustives de mortalité d’un pays, par sexe et par âge. Ces données sont ensuite croisées avec un autre paramètre, celui de l’existence ou pas d’une pathologie perçue comme handicapante dans la durée par la personne atteinte, via une enquête déclarative qui consiste à répondre « Non », « Un peu » ou « Fortement » à la question « Etes-vous limité(e), depuis au moins six mois, à cause d’un problème de santé, dans les activités que les gens font habituellement ? ». De ce fait, l’espérance de vie en bonne santé présente des limites puisqu’elle est liée à une appréciation en partie subjective. 


Source : JDF Santé

Variole du singe (Mpox) : photo, bouton, symptômes, c'est quoi ?

Variole du singe (Mpox) : photo, bouton, symptômes, c'est quoi ?

La variole du singe est une maladie très contagieuse présente en France, qui entraîne des symptômes cutanés caractéristiques.


Le virus de la variole du singe ou Mpox circule en France depuis 2022. Plus de 200 cas ont été enregistrés en 2024, selon les dernières données de Santé Publique France. En janvier 2025, un premier cas de variole du singe de clade 1 a été confirmé dans l’Hexagone tandis qu’auparavant seul le clade 2 y circulait.

C’est quoi la variole du singe ou Mpox ?

La variole du singe renommée « Monkeypox » puis « Mpox » par l’OMS est une zoonose (maladie transmise à l’être humain par les animaux) causée par un virus à ADN du genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridés. « C’est un virus stable qui ne mute pas facilement comme un virus à ARN (type le Sars-Cov-2 du Covid-19, ndlr) » nous précise le Pr Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaireLe premier cas humain de variole du singe a été détecté en 1970, en République démocratique du Congo chez un enfant vivant dans une région où la variole avait été éliminée depuis 1968. On connaît deux souches de variole du singe :

  • la souche Congo ou souche d’Afrique centrale (la plus virulente) renommée « Clade 1 » par l’OMS en août 2022.
  • la souche d’Afrique occidentale (moins virulente) renommée « Clade 2 ».

On parle de variole du « singe » car le virus a été découvert en 1958 chez des singes de laboratoire à Copenhague mais « c’est une erreur de dire cela car c’est plutôt un virus variolique hébergé par des rongeurs comme les écureuils et les gros rats d’Afrique comme le rat de Gambie » nous explique le Pr Jeanne Brugère-Picoux. « Ce virus ressemble à celui de la variole sur le plan clinique mais le monkeypox est dû à un poxvirus différent du virus de la variole«  précise l’OMS. La variole du singe est plus bénigne, associée à des ganglions (il n’y a pas de ganglions dans la variole), les cicatrices sont moins graves.

Quelle est la durée d’incubation ?

Les premiers symptômes surviennent après une période d’incubation comprise entre 5 et 21 jours (le plus souvent 6 à 13 jours).

Quels sont les symptômes de la variole du singe ?

La variole du singe est une maladie « à tropisme cutané » nous explique le Pr Brugère-Picoux c’est-à-dire qu’elle est visible sur la peau. Les symptômes sont douloureux et inconfortables. Dans les 5 premiers jours, le malade présente des signes généraux d’infections :

  • fièvre (supérieure à 38°)
  • maux de tête
  • gonflement des ganglions dans le cou
  • mal de dos
  • douleurs musculaires
  • asthénie (épuisement)
  • Maux de gorge 

Dans les 1 à 3 jours suivant l’apparition de la fièvre : éruptions cutanées (rash) sur le visage, paumes des mains, plantes des pieds et muqueuses (bouche et région génitale (sexe, anus)). L’atteinte cutanée survient en une seule poussée. Des démangeaisons sont fréquentes. Les boutons passent par différents stades successifs :

  • macules
  • papules
  • vésicules
  • pustules
  • croûtes

Lorsque les croûtes tombent, les personnes ne sont plus contagieuses. Il est recommandé de vous isoler en attendant un avis médical et d’éviter les contacts avec d’autres personnes.

Combien de temps durent les symptômes ?

« La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie, généralement bénigne, guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines » informe Santé Publique France. 

Photo : à quoi ressemblent les boutons de la variole du singe ?

La variole du singe entraîne des boutons qui peuvent faire penser à la varicelle : d’abord des vésicules (boutons avec liquide à l’intérieur) puis des pustules et enfin des croûtes. A la différence de la varicelle, les boutons surviennent en une seule poussée. Lorsque les croûtes tombent, les personnes ne sont plus contagieuses.

Photo bouton variole du singe © OMS
Boutons typiques en cas d’infection à la variole du singe © UKHSA
Boutons de la variole du singe © CHU de Nice/Bordeaux/La Pitié-Salpêtrière

Quel test pour diagnostiquer le Mpox ?

Les personnes ayant des symptômes évocateurs d’une infection à Monkeypox doivent contacter leur médecin traitant ou un Cegidd (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic). Une analyse virologique par PCR permet de confirmer l’infection. Le prélèvement de référence est cutanée (au niveau des vésicules). Il peut aussi parfois être nasopharyngé si la personne a une poussée éruptive dans la bouche ou la gorge. « Au microscope (prélèvement cutané, ndlr), on reconnaît tout de suite le virus car c’est un gros virus » précise le Pr Brugère-Picoux. En attendant de réaliser le test et de connaître les résultats, les personnes testées doivent à s’isoler. En cas de test positif, il faut s’isoler pendant 21 jours, plus si les boutons ne sont pas complètement secs. 

Durée d’isolement : 3 semaines

Une personne dont le résultat du test diagnostique (PCR) au virus du monkeypox est positif est un cas confirmé de variole du singe et doit s’isoler à domicile pour une durée de 3 semaines (21 jours) à partir de leur date de début des signes si leur état clinique ne nécessite pas une hospitalisation. Elle est contagieuse depuis les premiers signes, jusqu’à la cicatrisation complète de la peau (disparition des croûtes). Cet isolement, après avis médical, peut être levé au bout de 14 jours en cas de guérison (cicatrisation de toutes les vésicules avec chute des croûtes). Un arrêt de travail ou une autorisation de télétravail à temps plein peut être délivrée par votre médecin traitant. Pendant l’isolement à domicile (idéalement) dans une pièce séparée des autres habitants :

  • Pas de sortie ni de visite, sauf indispensable (médicale par exemple)
  • Pas de contact physique (pas d’embrassade, contact peau à peau…)
  • Porter un masque chirurgical en présence d’autres personnes
  • Couvrir au mieux les éruptions ou boutons (vêtements, pansements)
  • Ne pas partager ses effets personnels (objets, vaisselle, vêtements, linge de maison)
  • Pas de contact avec les animaux domestiques (possibilité de transmission)
  • Bien respecter le traitement donné par le médecin, car certains médicaments sont à éviter (ne pas prendre d’anti-inflammatoires)
  • Mains propres, ongles courts, ne pas se gratter, ne pas toucher les boutons.
  • Se laver les mains avant tout contact et régulièrement en utilisant de l’eau et du savon ou une solution hydro-alcoolique.
  • Eviter de prendre des bains, privilégier les douches et se sécher en tamponnant (sans frotter).
  • Laver ses affaires personnelles séparément (vaisselle, linge à 60° si possible).
  • Nettoyer/désinfecter régulièrement les surfaces touchées, surtout sanitaires (1 fois par jour), avec les produits habituels.
  •  Il est recommandé de s’abstenir de rapports sexuels pendant toute la durée de l’isolément.
  • Aération régulière de la pièce où séjourne la personne infectée.

Si des croûtes tombent, elles peuvent être contagieuses, de même que les pansements et bandages souillés : les mettre dans un sac-poubelle spécifique à fermer, puis mettre dans un autre sac poubelle à fermer avant de le jeter avec les déchets ménagers. Les proches doivent se laver les mains régulièrement, éviter tout contact direct (peau à peau) avec la personne infectée ou ses effets personnels (vaisselle, linge, …) et porter un masque chirurgical à sa proximité.

Comment se transmet la variole du singe ?

« La transmission est possible par le contact avec les fluides corporels, les lésions cutanées (dont les croûtes), l’environnement ou les objets contaminés par le malade » a expliqué le Pr Jeanne Brugère-Picoux dans un document de synthèse de mai 2022. La maladie se transmet déjà avant l’apparition ou la détection des symptômes par :

  • gouttelettes respiratoires : postillon, éternuement à moins de 2 mètres pendant au moins 3 heures
  • contact direct de la peau
  • contact avec les muqueuses (bouche, sexe, anus)
  • contact avec les boutons ou les croûtes
  • les rapports sexuels, avec ou sans pénétration
  • partage de linge (vêtements, draps, serviettes…)
  • partage d’ustensiles de toilette (brosses à dents, rasoirs…),
  • partage de vaisselle
  • partage de sextoy, seringue…

Comment éviter la transmission pendant le rapport sexuel ?

Le virus a été isolé dans le sperme de patients. « On ne sait pas combien de temps le virus persiste dans le sperme et les sécrétions génitales, ni si ces liquides biologiques peuvent transmettre la maladie » a informé l’ARS d’Ile-de-France. En conséquence et par précaution, les autorités sanitaires françaises recommandent de :

  • s’abstenir de rapports sexuels pendant toute la durée d’isolement (3 semaines environ) ;
  • ne pas partager de sex-toys;
  • d’utiliser un préservatif lors des rapports sexuels de tous types jusqu’à 8 semaines après la fin de la période de contagiosité (la période de contagiosité commence dès l’apparition des premiers symptômes et dure jusqu’à la cicatrisation des lésions).

Que faire si on est cas contact Monkeypox ?

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande de vacciner les cas contacts d’un cas confirmé de variole du singe par le vaccin contre la variole. Pas besoin de s’isoler en revanche. Pour les enfants (-de 18 ans), la vaccination doit être envisagée au cas par cas. Si votre enfant est cas contact, il est conseillé de surveiller l’apparition de symptômes (fièvre, éruption cutanée) et solliciter le 15 en cas de besoin. En l’absence de symptômes, il n’y a pas de risque connu de contagion. Aucune mesure n’est donc nécessaire pour l’enfant (ni isolement, ni adaptation des activités) ni pour les autres membres de la famille.

Moins contagieuse que la varicelle.

Combien de temps est-on contagieux si on a la variole du singe ?

« La variole du singe est une maladie contagieuse, confirme le Pr Brugère-Picoux mais pas autant que la varicelle. » La personne est contagieuse depuis les premiers signes de la maladie et jusqu’à la cicatrisation complète de la peau, rappelle la Mission nationale Coreb. Soit environ 3 semaines.

Quel est le traitement pour se soigner ?

La variole du singe est une maladie dont le patient guérit le plus souvent spontanément en deux à trois semaines. Si un médicament est nécessaire « le tecovirimat est le traitement proposé en première intention » indique le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Le Tecovirimat est un médicament antiviral sous forme de gélules qui va empêcher le virus de se propager dans l’organisme. La durée de traitement est de 14 jours. Les gélules de tecovirimat doivent être prises dans les 30 minutes suivant un repas. 

Vaccin contre la variole du singe

Supprimée depuis 1984, la vaccination antivariolique a été réinstaurée en France face à l’émergence de cas du virus Monkeypox. La vaccination est proposée en prévention aux personnes les plus exposées au virus ou en post-exposition chez les cas contacts d’une personne infectée. C’est le vaccin antivariolique Imvanex, produit par le Laboratoire danois Bavarian Nordic qui est actuellement indiqué dans la lutte contre la variole du singe. Une trentaine de lieux proposent la vaccination en Ile-de-France.

Quels risques si on attrape la variole du singe ?

La maladie est généralement spontanément résolutive. Des complications peuvent imposer une hospitalisation (entre 5 et 10% des cas) du fait de surinfections bactériennes, de douleurs intenses, d’atteintes anales, pharyngées ou digestives sévères, d’atteintes pulmonaires, cardiaques ou cérébrales. La gravité des symptômes et la durée de la maladie sont proportionnelles à la densité des lésions cutanées. La maladie est plus grave chez l’enfant, la femme enceinte et les patients immunodéprimés.

Peut-on mourir de la variole du singe ?

Aucun décès lié à la variole du singe n’a été recensé en France, selon les données publiées en janvier 2023. « Le taux de mortalité lors des flambées d’orthopoxvirose simienne s’est établi entre 1% et 10% (3.6% pour la souche d’Afrique occidentale ; 10,6% pour la souche d’Afrique centrale), la plupart des décès survenant chez les plus jeunes » indique l’OMS.

Merci au Pr Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire et membre de l’Académie nationale de médecine. Propos recueillis en mai 2022.

Sources

  • Monkeyox – Evolution de la conduite à tenir, élargissement de la vaccination et mise à disposition du Tecovirmiat. DGS, 8 juillet 2022
  • Monkeypox virus (variole du singe) Fiche d’information au patient, après le diagnostic. Mission Coreb. 3 juin 2022.
  • Variole du singe : risque d’une propagation interhumaine depuis la description de près d’une centaine de cas sporadiques autochtones. Jeanne Brugère-Picoux. Mai 2022.


Source : JDF Santé

Un nouveau virus respiratoire venu de Chine se propage, il n'est pas loin de la France

Un nouveau virus respiratoire venu de Chine se propage, il n'est pas loin de la France

Comme un air de déjà-vu.


Une augmentation inhabituelle d’infections à un virus respiratoire est actuellement observée en Chine et suscite l’inquiétude des infectiologues et autorités sanitaires faisant craindre une éventuelle épidémie mondiale. On se souvient tous des débuts du Covid il y a 5 ans… Depuis la mi-décembre, le nombre de malades est particulièrement élevé dans les hôpitaux des provinces du nord du pays, notamment chez les enfants de moins de 4 ans. Une hausse des cas a également été observée en Malaisie, au Kazakhstan, ainsi qu’en Inde où la surveillance sanitaire a été renforcée. Plus près de la France, au Royaume-Uni, l’Agence britannique de santé et de sécurité (UKHSA) rapporte aussi une augmentation des cas de HMPV.

Ce virus n’est pas nouveau et est bien connu des virologues puisqu’il s’agit du métapneumovirus humain (HMPV), un virus respiratoire qui appartient à la famille des VRS et qui provoque des symptômes similaires à une grippe : fièvre, nez qui coule ou bouché, toux, respiration sifflante, mal de gorge, voix rauque, douleurs musculaires. La plupart des infections sont bénignes et guérissent spontanément, avec parfois un traitement symptomatique. En revanche, il peut entraîner des complications et évoluer en pneumonie ou bronchiolite chez les nourrissons, les personnes âgées et les personnes ayant un système immunitaire affaibli ou un trouble pulmonaire (maladie pulmonaire chronique, asthme grave). Il n’existe actuellement aucun vaccin contre ce virus.

Bien qu’il soit suivi de près et qu’il rappelle indéniablement le virus responsable de la pandémie mondiale de Covid, ce virus ne semble pas représenter une menace pour la santé mondiale. « Il est complètement différent du virus du Covid-19 qui lui, était complètement nouveau chez l’homme et est né d’une contamination par les animaux et s’est propagé à des niveaux pandémiques parce qu’il n’y avait pas d’exposition antérieure ni d’immunité protectrice dans la communauté« , a rassuré Jill Carr, virologue à la faculté de médecine et de santé publique de l’université Flinders (Australie) au média Politico. Bien qu’il s’agisse d’une priorité pour le système de santé chinois, cela ne doit pas conduire à des inquiétudes immédiates quant à une nouvelle pandémie« . Une augmentation des cas est typique des saisons hivernales, mais ce virus devrait « s’éteindre progressivement en mars« , a indiqué de son côté Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. À ce stade, il est donc probable que la Chine traverse une mauvaise saison du virus HMPV, de la même manière que certaines années, nous connaissons une saison grippale écrasante.

Comme tous les virus respiratoires, ce virus se propage dans l’air lorsqu’une personne infectée éternue ou tousse. La plupart des gens tombent malades 3 à 5 jours après être entrés en contact avec le virus. Pour s’en protéger, les virologues recommandent de porter un masque dans les lieux clos ou bondés, de se laver les mains régulièrement et de nettoyer les surfaces que l’on touche régulièrement (poignées de porte, téléphones…). Pour le moment, il n’y aucun signalement en France.


Source : JDF Santé

Les personnes souvent émues aux larmes par la musique partagent cette qualité humaine très précieuse

Les personnes souvent émues aux larmes par la musique partagent cette qualité humaine très précieuse

Soyez en fiers.


Triste, joyeuse, entraînante, nostalgique… La musique est capable de susciter en nous de puissantes émotions qu’il est difficile de contrôler. Certaines chansons peuvent même parfois faire couler quelques larmes. « Ces sanglots purs et cathartiques surviennent lorsqu’une certaine mélodie ou des paroles nous touchent en plein cœur, explique Mia Zhang, experte en développement personnel sur le site Small Business Bonfire. Ce sont généralement des musiques qui font écho en nous et nous font réfléchir sur notre vie, nos choix, nos réussites, nos échecs, nos relations et parfois même sur des questions plus existentielles. 

On retrouve souvent un trait distinctif chez les personnes fréquemment émues aux larmes par la musique. « Celles-ci ont tendance à avoir un niveau d’empathie plus élevé que la moyenne. Elles n’entendent pas seulement la musique, elles la ressentent. Chaque note, chaque parole leur semblent personnelles et profondes. C’est comme si elles avaient cette capacité intrinsèque de se connecter aux émotions exprimées dans la chanson, qu’il s’agisse de joie, de tristesse, de désir ou d’amour« , poursuit l’experte en développement personnel. Et cela ne s’arrête pas à la musique. Cette empathie accrue s’étend souvent à d’autres aspects de la vie, comme les relations sociales, le monde du travail, l’art en général, permettant de comprendre et de partager en profondeur les ressentis et sentiments des autres.

Par ailleurs, ces personnes sont particulièrement sensibles à l’esthétique. « Typiquement, ce sont celles qui s’arrêtent pour admirer un beau coucher de soleil, qui se perdent dans les couleurs d’un tableau dans un musée ou encore qui trouvent la beauté dans les moments simples du quotidien« , poursuit-elle. Alors si vous êtes quelqu’un qui se retrouve souvent à essuyer des larmes en écoutant certaines chansons, soyez en fier. 

Physiologiquement, il a été prouvé que certaines chansons faisaient (objectivement) plus pleurer que d’autres. C’est notamment le cas de la chanson « Hallelujah » de Leonard Cohen dont les harmonies complexes, l’interaction délicate des notes ou encore l’émotion brute dans la voix du chanteur viennent toucher des zones spécifiques de notre système nerveux impliquées dans la régulation de nos émotions.


Source : JDF Santé

Quand prendre de la vitamine C ?

Quand prendre de la vitamine C ?

La vitamine C lutte contre la fatigue, le vieillissement, elle amélore l’immunité… Voici comment bien la prendre et laquelle choisir pour maximiser ses effets.


Un coup de fatigue, un rhume… Un des premiers réflexes est de faire appel à la vitamine C, vitamine phare de l’énergie pour le corps ! Il s’agit d’une vitamine hydrosoluble indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Aussi appelée « acide ascorbique », elle doit son nom à la maladie qu’elle prévient, le scorbut, fréquente autrefois chez les marins qui ne pouvaient consommer suffisamment de fruits et de légumes en mer.  Le scorbut est le signe d’une carence profonde en vitamine C. La carence plus fréquente en vitamine C entraîne une fatigue intense, un manque d’appétit, une perte de poids, une baisse du système immunitaire, des défauts de cicatrisation, des douleurs articulaires et une anémie.

Quels bienfaits ?

Après ingestion, la vitamine C passe rapidement dans le sang, puis diffuse de façon variable dans tous les tissus. La vitamine C permet la formation du collagène, un élément indispensable à la formation des os mais également du cartilage, du tissu conjonctif et de la peau. Parce qu’elle renforce les défenses immunitaires (elle augmente la mobilité des leucocytes), elle permet de mieux résister aux infections. Elle améliore le processus de cicatrisation, favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux et participe à la formation des globules rouges. « Elle possède également des propriétés antioxydantes qui nous aident à protéger nos cellules contre les dommages causés par les radicaux libres, à prévenir les troubles cardiovasculaires, certains cancers comme ceux du poumon, de la peau et du sein, ainsi que les maladies oculaires, comme la cataracte et la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age« , ajoute Florence Foucaut, diététicienne et nutritionniste. L’élimination de la vitamine C est principalement urinaire.

Quand prendre de la vitamine C ?

La vitamine C est indiquée pour lutter contre un état de fatigue passagère. Elle peut être prise contre cet état de fatigue seul et s’il est associé à une infection virale (rhume, grippe…) pour booster le système immunitaire. La vitamine C doit être prise aux doses maximales conseillées, indiquées sur les notices de chaque complément, généralement 500 mg à 1 gramme par jour. Plutôt le matin ou en journée mais il faut par contre éviter de la prendre en fin de journée et surtout le soir car elle peut empêcher de dormir. 

La vitamine C liposomale est-elle plus efficace ?

La vitamine C est disponible sous forme liposomale en pharmacie. Il s’agit d’un complément alimentaire : la vitamine C est encapsulée dans un liposome, une sphère composée de lipides. « La vitamine C naturelle étant hydrosoluble et sensible, il y une perte dans l’estomac, explique Florence Foucaut, Le fait de l’entourer de lipides permet à ce qu’elle subisse moins les effets de la digestion et la quantité finale absorbée par l’organisme sera plus importante« .

Où trouver de la vitamine C naturelle ?

Chez l’Homme, il n’existe ni synthèse ni stockage de la vitamine C dans l’organisme ; l’alimentation constitue donc la seule source naturelle d’apport de cette vitamine. La vitamine C est dite naturelle lorsqu’elle provient directement de l’alimentation. En France, les principales sources alimentaires de vitamine C sont à 70 % les légumes (persil, poivron rouge…) et les fruits frais (cassis, agrumes…), et en quantité moindre les pommes de terre, le pain et les céréales (20 %). On la trouve aussi dans certaines baies comme l’argousier et le cynorrhodon. La vitamine est dégradée lors de la cuisson.

Peut-on donner de la vitamine C à un enfant ?

Chez l’enfant, on priviligie toujours l’apport alimentaire à la supplémentation. « Mais si l’enquête alimentaire révèle des apports en fruits et légumes trop insuffisants, elle pourra être envisagée pour un mois minimum, à réévaluer« , précise notre expert.

Quelles sont les contre-indications de la prise de vitamine C ?

« La cure de vitamine C est contre-indiquée en cas d’insuffisance rénale et d’hémochromatose, une maladie génétique qui se caractérise par l’augmentation anormale du taux de fer dans l’organisme« , indique Florence Foucaut. L’acide ascorbique (vitamine C) augmente l’absorption gastro-intestinale du fer.

Merci à Florence Foucaut, diététicienne et nutritionniste.


Source : JDF Santé

Maladie de Hodgkin : symptômes, stades, pronostic du lymphome

Maladie de Hodgkin : symptômes, stades, pronostic du lymphome

La maladie de Hodgkin ou « lymphome hodgkinien » est un cancer du sang plus fréquent chez le jeune adulte et après 70 ans.


Définition : c’est quoi la maladie de Hodgkin ?

Le lymphome hodgkinien (LH) ou « maladie de Hodgkin » est une forme de cancer du système lymphatique (cancer du sang). Le médecin anglais Thomas Hodgkin avait déjà décrit cette maladie en 1832 et fut le premier à identifier cette forme de lymphome. Elle est notamment caractérisée par la présence de cellules anormales particulières (les cellules de Sternberg). C’est ce qui différencie le lymphome de Hodgkin de tous les autres lymphomes auxquels on donne le nom générique de « lymphomes non hodgkiniens ». En cas de maladie de Hodgkin, la prolifération de cellules anormales entraîne une augmentation de volume des ganglions lymphatiques. Vraisemblablement, la maladie apparaît initialement en un endroit déterminé, habituellement un ganglion lymphatique. Les localisations à l’extérieurs des ganglions sont rares. Certains ganglions atteints peuvent être à l’intérieur du thorax et donc non accessibles à la palpation par le médecin. On distingue 4 stades de développement de 1 à 4 selon que la maladie est étendue d’un ou des 2 côtés du diaphragme, et qu’un organe non lymphoïde est touché ou non.

Quel sont les symptômes de la maladie de Hodgkin ?

« Le symptôme le plus courant du LH est l’augmentation du volume des ganglions lymphatiques, notamment ceux situés dans le cou, au-dessus de la clavicule, à l’aisselle, plus rarement à l’aine », explique le Dr Julien Lenglet, hématologue à l’Hôpital privé d’Antony. Les ganglions lymphatiques enflés sont toujours indolores. Les ganglions à l’intérieur du thorax peuvent donner une toux ou une compression des gros vaisseaux à l’intérieur du thorax, donnant un gonflement du visage : c’est ce qu’on appelle un syndrome cave supérieur. Très souvent, le diagnostic est effectué lors d’un examen physique habituel. « Il est important de garder en tête que la plupart des gens qui consultent leur médecin parce qu’ils ont des ganglions lymphatiques hypertrophiés ne souffrent pas du lymphome de Hodgkin », poursuit le médecin. Avoir des glandes gonflées est souvent la conséquence d’une infection, cependant, dans ce cas, les glandes du cou sont généralement douloureuses. Les ganglions du lymphome de Hodgkin sont habituellement supérieurs à 2 centimètres, durs, adhérents au plan profond.

Les symptômes peuvent aussi comprendre :

  • Des épisodes de fièvre récurrentes, surtout dans la forme touchant les personnes âgées,
  • Des sueurs excessives la nuit, trempant les draps,
  • Une perte de poids involontaire.
  • Une fatigue persistante et un manque d’énergie.
  • Des démangeaisons généralisées sur tout le corps.

Quelles sont les causes de la maladie de Hodgkin ?

Les causes de la maladie de Hodgkin restent largement inconnues. Certaines recherches ont toutefois montré que les personnes qui ont déjà contracté le virus d’Epstein-Barr (responsable de la mononucléose infectieuse) semblent avoir un risque plus élevé de développer ce type de cancer. L’hérédité n’y joue apparemment aucun rôle déterminant. La maladie de Hodgkin, comme tous les autres types de cancer, n’est pas contagieuse.

Quels sont les stades ?

On distingue 4 stades dans la maladie de Hodgkin. Le stade I correspond à la forme la plus bénigne et le stade IV à la forme la plus avancée de la maladie. Chaque stade est divisé en (A) ou (B), (A) signifiant qu’il n’existe pas de symptômes généraux et (B) selon qu’il existe des symptômes généraux.

Stade I. Le cancer est encore confiné à l’intérieur d’un seul groupe de ganglions lymphatiques d’un côté du diaphragme thoracique.

Stade II. Le cancer s’est propagé dans le système lymphatique, tout en restant d’un seul côté du diaphragme.

Stade III. Le cancer s’est propagé dans le système lymphatique, des deux côtés du diaphragme.

Stade IV. Le cancer s’est propagé au-delà du système lymphatique, dans un ou plusieurs organes (poumon, os, foie, moelle osseuse).

Une biopsie pour confirmer le diagnostic de cancer.

Comment diagnostiquer un lymphome hodgkinien ?

« Il s’agit de prélever par chirurgie un morceau de ganglion (ou bien le ganglion dans son intégralité) afin de l’étudier au microscope. La biopsie se déroule généralement sous anesthésie locale pour les ganglions superficiels (cou, aisselles, aine). Dans les cas où le ganglion est profond, la biopsie peut être guidée par imagerie grâce au scanner », détaille le spécialiste.

Réalisé par un médecin spécialiste appelé « anatomopathologiste », l’examen anatomopathologique permet notamment d’observer les cellules de Reed Sternberg caractéristiques du lymphome hodgkinien. Ce sont des cellules géantes d’apparence spécifique. Leur environnement qui présente des signes d’inflammation est également repérable au microscope. En outre, il est possible de bien caractériser les cellules de Reed Sternberg en utilisant des anticorps qui reconnaissent des molécules présentes à leur membrane (l’expression du CD30 est obligatoire pour le diagnostic). En général, il faut compter une huitaine de jours entre la biopsie et le diagnostic définitif. Certains examens simples permettent d’orienter le diagnostic comme une accélération de la vitesse de sédimentation ou une augmentation de la protéine C-réactive. Souvent réalisé en même temps que le diagnostic, le bilan d’extension repose essentiellement sur des examens d’imagerie qui permettent de déterminer le nombre de sites touchés par la maladie. Différentes techniques d’imagerie sont utilisées, notamment le scanner et la TEP (tomographie par émission de positrons) qui permettent de retrouver toutes les localisations du lymphome et d’estimer précocement la réponse aux traitements disponibles.

Les thérapies ciblées devraient améliorer le pronostic de ce cancer.

Quels sont les traitements de la maladie de Hodgkin ?

Le traitement repose sur la chimiothérapie et la radiothérapie, même pour les stades précoces. Il s’agit de faire diminuer rapidement la masse tumorale, puis de compléter par de la radiothérapie sur les masses tumorales résiduelles. La chimiothérapie est donc indispensable à tous les stades. Pour les stades précoces les cycles de chimiothérapie sont réduits (entre 3 et 4) pour les stades plus avancés ils sont plus nombreux (jusqu’à 6). Deux protocoles de chimiothérapie font référence dans la prise en charge de ce lymphome : le protocole Beacopp et l’ABVD (un peu moins lourd). De même les doses de radiothérapie varient en fonction du stade. Elle n’est parfois plus effectuée au stade précoce par certaines équipes. 

Par ailleurs, depuis déjà plusieurs années, d’autres traitements sont employés chez l’adulte, chez les patients présentant des réponses non satisfaisantes aux traitements classiques du lymphome de Hodgkin. Il s’agit principalement d’un traitement ciblé contre les cellules tumorales du lymphome de Hodgkin et d’immunothérapies permettant de stimuler les défenses immunitaires de l’organisme afin de lutter via la propre immunité du patient. Ces deux traitements ont fait la preuve de leur efficacité en hématologie adulte et sont maintenant couramment employés dans la prise en charge des lymphomes hodgkiniens de l’adulte. « Pour les patients dont la maladie n’est pas sensible aux premiers traitements ou revient après avoir été en rémission, une nouvelle chimiothérapie sera proposée, associant une chimiothérapie à haute dose, suivie d’une autogreffe de cellule souche », indique le Dr Lenglet. 

Pronostic : quelle est l’espérance de vie de la maladie de Hodgkin ?

Le pronostic de la maladie de Hodgkin est globalement très bon avec une survie globale, chez les enfants et les adultes de moins de 20 ans, de plus de 90 %.

Réalisé en collaboration avec le Dr Julien Lenglet, hématologue à l’Hôpital privé d’Antony.


Source : JDF Santé