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URGO Filmogel® Ongles abîmés, la solution pour retrouver des ongles sains et beaux en toute simplicité

Chocs, transpiration, champignons… Les ongles font preuve d’une sensibilité particulière aux éléments extérieurs et peuvent s’abîmer rapidement, causant des désagréments peu esthétiques et sources d’inconfort. Pour ne pas les voir blanchir, jaunir, s’incarner ou se décoller, il est donc important de les protéger avec un pansement dès le moindre cas de traumatisme ou d’infection. Mais entre les pansements hydrogels, hydrocolloïdes, hydrofibres ou encore hydrocellulaires, il peut être difficile de s’y retrouver en pharmacie. La solution sur laquelle miser ? Le pansement liquide URGO Filmogel® pour ongles abîmés.

Pourquoi privilégier les pansements liquides pour soigner les ongles abîmés ?

Difficiles à appliquer sur les ongles, les pansements traditionnels laissent volontiers leur place au pansement liquide qui offre une alternative intuitive et efficace en cas de blessure. Également appelé pansement Filmogel, il s’agit d’une solution fluide appliquée sur une plaie qui se solidifie en séchant pour former une couche protectrice. 

Fabriqué en France, le pansement liquide URGO Filmogel® Ongles Abîmés par mycoses et traumatismes légers forme un film discret qui va pouvoir soulager, apaiser, protéger et réparer les ongles abîmés par des traumatismes légers ou des infections fongiques (mycoses) des mains et des pieds. Cette solution peut être utilisée après le traitement d’une mycose pour favoriser la régénération de l’ongle.

Ce traitement simple d’utilisation prend moins d’une minute par jour, sans limage ni dissolvant, et convient aux adultes et aux enfants (dès 3 ans). La solution URGO Filmogel® Ongles Abîmés par mycoses et traumatismes légers étant hydrosoluble, nous vous conseillons de l’appliquer le matin ou le soir après la douche. La présence d’hydroxypropylchitosan permet d’obtenir des résultats visibles dès la repousse de l’ongle grâce à son action de réparation en profondeur.

URGO Filmogel® Ongles Abîmés par mycoses et traumatismes est disponible en pharmacie ou sur le site de la marque URGO.

La technologie Filmogel®, une génération de pansements innovants

Créée par les Laboratoires URGO en 2003, la technologie Filmogel® est une technologie française unique. Lorsqu’il sèche, le pansement liquide forme un film discret et résistant à l’eau qui va pouvoir soulager et apaiser, protéger et réparer. 

Au fil des années, URGO a continué de développer cette gamme et propose aujourd’hui 12 solutions avec cette technologie Filmogel®. Ces solutions sont spécialement développées et formulées pour répondre à des problématiques qui concernent les premiers soins, le visage, les pieds et les mains.

URGO Ongles Abîmés, filmogel®. Ce dispositif médical est un produit de santé réglementé qui porte, au titre de cette réglementation, le marquage CE. Indication : Traitement des ongles abîmés par mycoses et traumatismes légers. Dès 3 ans. Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien et consultez la notice avant utilisation. Laboratoires URGO Healthcare – 21300 CHENÔVE- RCS DIJON 798 251 559 – Capital social 56 280 458 €. 05/2023
 


Source : JDF Santé

Lipofilling mammaire : technique, prix, des dangers ?

Lipofilling mammaire : technique, prix, des dangers ?

Le lipofilling mammaire est un acte de chirurgie esthétique visant à augmenter sa poitrine en prélevant de la graisse à un autre endroit du corps (fesses, ventres, cuisses) pour la réinjecter au niveau des seins. Elle peut résulter d’une envie esthétique ou d’une indication réparatrice. Qui peut faire un lipofilling mammaire ? Quels sont les dangers ? Quel est le prix d’un lipofilling mammaire ?

Définition : qu’est-ce qu’un lipofilling mammaire ? 

Le lipofilling mammaire est un acte de chirurgie esthétique qui consiste transférer de la graisse autologue (c’est-à-dire appartenant à la patiente) au niveau de la poitrine. La technique permet à la fois d’affiner la silhouette à certains endroits et de gagner en tour de poitrine. La graisse est prélevée par lipoaspiration dans une ou plusieurs zones du corps présentant un surplus d’amas graisseux pour être ensuite réinjectée dans les seins. « Généralement, la graisse est prélevée au niveau du ventre, des poignées d’amour, de la face interne des cuisses » explique le Dr Plot, chirurgien plasticien. Mais on peut être amené à prélever de la graisse dans plusieurs zones afin d’avoir une graisse de bonne qualité. » Les indications sont esthétiques ou réparatrices.

Quels résultats peut-on espérer d’un lipofilling mammaire ?

  • Donner du volume aux seins
  • Corriger une asymétrie
  • Corriger un manque de développement du sein
  • Corriger une malformation
  • Combler un vide graisseux

Il faut que l’on ait une certaine réserve de graisse à prélever et de bonne qualité.

Qui peut faire un lipofilling mammaire ?

Le lipofilling mammaire s’adresse aux femmes, avec des amas graisseux localisés, désirant augmenter leur tour de poitrine d’un bonnet sans avoir recours aux implants mammaires. Cette technique ne convient toutefois pas aux femmes qui souhaitent une prise de volume importante. Par ailleurs, les patientes trop minces ne peuvent parfois pas avoir recours à cette intervention. « Il faut que l’on ait une certaine réserve de graisse à prélever et de bonne qualité, explique le Dr Plot. Et chez les femmes trop minces, on ne pourra pas prélever suffisamment de tissus graisseux.  Par ailleurs, la liposculpture est très intéressante pour les femmes qui ont perdu un peu de volume au niveau des seins après l’allaitement. On pourra alors leur redonner du galbe, combler un sein un peu vidé au pôle supérieur. Cela permet aux femmes de retrouver leurs seins d’avant grossesse.« 

On peut gagner jusqu’à 1 bonnet. 

Quel est le volume obtenu par lipofilling mammaire ?

Le lipofilling mammaire n’est pas destiné aux femmes qui souhaitent un volume important car il offre un résultat plus modéré qu’avec une augmentation mammaire avec prothèses. « C’est une très belle technique qui présente toutefois une limite : elle ne permet pas de réaliser gros volumes. La patiente peut gagner jusqu’à un bonnet maximum. Mais il est tout à fait possible de faire des sessions complémentaires à 6 mois d’intervalle environ, pour ré-augmenter le volume. » Par ailleurs, il faut savoir que toute la graisse injectée ne prendra pas. Une partie va se résorber systématiquement. « Il s’agit d’une greffe de cellules et donc tout ne va pas prendre. L’idée est sur-corriger un peu pour obtenir le résultat souhaité après la résorption. Mais il faut faire attention à ne pas trop saturer le sein au risque de provoquer une nécrose. En effet une partie de la graisse ne sera pas vascularisée. Il faut donc trouver le juste équilibre entre sur-correction et saturation. » D’après le Dr Plot, estimer le niveau de résorption est difficile, « plusieurs facteurs entrent en jeu comme la qualité de la graisse injectée et la réceptivité de la patiente. C’est pourquoi cette technique doit être parfaitement expliquée pour ne pas créer de faux espoirs. De manière générale, on estime qu’environ 60 % du volume injecté prendra. Une prise variable d’une patiente à l’autre bien sûr. »

Lipofilling et prothèses. Pour les femmes qui veulent un volume plus important, il est possible d’associer le lipofilling à une prothèse mammaire. « L’intérêt est d’utiliser une prothèse plus petite. On effectue alors un nappage de la prothèse avec le lipofilling pour un peu plus de volume. Cela donne un résultat très naturel, on peut cibler où l’on injecte la graisse pour quelque chose d’hyper précis. C’est une technique composite qui a plus d’un avantages ! »

Peut-on faire une lipofilling mammaire après une mammectomie ?

Le lipofilling peut être proposé, selon des critères très précis, aux femmes ayant subi une mammectomie après un cancer du sein. « Dans la grande majorité des cas, le lipofilling se fera lors de la reconstruction secondaire. Elle ne se fait pas vraiment en reconstruction immédiate car on évite d’associer le lipofilling et la radiothérapie, les rayons peuvent en effet impacter la graisse. C’est toutefois une excellente technique pour corriger les séquelles liées à la radiothérapie car cette dernière abîme la peau, la rend plus fine, provoque des réactions inflammatoires. Le lipofilling permet non seulement d’améliorer la forme et le volume des seins mais également la qualité de la peau. » Et faut-il craindre une hausse du risque de récidive du cancer du sein en cas de lipofilling mammaire ? Pour le Dr Plot la réponse est non : « on réinjecte de la graisse et non pas des tissus mammaires. Cela n’a donc pas d’incidence sur le risque de récidive. Par ailleurs, ce type d’augmentation mammaire n’a pas non plus de conséquence sur le suivi de la patiente car les médecins savent parfaitement faire la différence entre un nodule graisseux et un nodule cancéreux.« 

Quels sont les dangers d’un lipofilling mammaire ?

La technique est sans risque : « on a déjà plusieurs années de recul sur le lipofilling. C’est une méthode naturelle qui ne présente pas de risques particuliers à part bien sûr ceux liés classiquement à une opération et à une anesthésie« , souligne le Dr Plot. 

Comment se déroule l’intervention d’un lipofilling mammaire ?

L’opération se déroule en trois temps :

► Un premier temps de liposuccion.

► Un deuxième temps de préparation de la graisse : cette étape est un peu plus longue car il s’agit de purifier la graisse par centrifugation notamment.

► Un troisième temps est consacré à la réinjection de la graisse. « On ne réinjecte pas la graisse comme ça, il y a toujours un travail de purification c’est pourquoi, le lipofilling a un temps opératoire long, plus long que pour une pose de prothèse mammaire ce qui explique aussi qu’il soit plus cher », explique notre interlocuteur. 

Les trois étapes se déroulent sous anesthésie générale et la patiente peut rentrer chez elle le soir sauf contre-indications et « sauf en cas de liposuccion importante. Si la patiente profite de l’opération pour se faire retirer un volume conséquent de graisse, alors on la gardera une nuit en observation« , prévient le spécialiste. 

Comment entretenir un lipofilling mammaire ?

« Une fois la résorption passée, les résultats en dehors de toute variation de poids importante sont définitifs. La poitrine peut prendre ou perdre en volume si jamais il y a une prise ou une perte de poids conséquente mais comme pour un sein qui n’aurait subi aucune augmentation mammaire. En cas d’asymétrie due à un défaut de prise de la greffe, il est possible de faire une retouche et de réinjecter de la graisse. Dans ce cas, on peut opérer sous anesthésie locale, les volumes à prélever étant moins importants« , explique l’expert. 

Les cicatrices sont très peu visibles

Avantages et inconvénients du lipofilling mammaire

« L’avantage premier est qu’avec le transfert de graisse, il n’y a pas de corps étranger, donc il n’y a pas de risque de rejet. C’est une technique naturelle qui donne un résultat tout aussi naturel aussi bien à l’œil qu’au toucher« , commente le spécialiste. Autres avantages, il s’agit d’un acte plutôt bien toléré par la patiente et les cicatrices sont très peu visibles, »à part les points de ponction dans les zones de prélèvement, il n’y a pas de cicatrices avec le lipofilling. » Par ailleurs, les cellules graisseuses injectées contiennent des cellules souches qui jouent un rôle important dans la cicatrisation. Les suites sont simples, les douleurs post-opératoires, l’œdème et les ecchymoses sont moins importantes que lors de la pose d’implants. Par ailleurs, le lipofilling mammaire n’empêche pas l’allaitement. La méthode présente tout de même un inconvénient : « On ne peut pas proposer les mêmes volumes d’augmentation qu’avec des prothèses. » 

Quel est le prix d’un lipofilling mammaire ?

En cas de reconstruction post cancer, le lipofilling est une méthode d’augmentation mammaire prise en charge par l’Assurance Maladie. Dans le cadre d’une opération esthétique, aucun remboursement n’est effectué. L’opération compte entre « 6 000 € et 10 000 € » estime le Dr Plot. Un chiffre évoluant selon la renommée du médecin, l’établissement où se déroule l’acte, la région d’opération…

Merci au Dr Eric Plot chirurgien plasticien, membre de la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens (SOFCEP).


Source : JDF Santé

Oncologue ou cancérologue : tout savoir sur le spécialiste du cancer

Oncologue ou cancérologue : tout savoir sur le spécialiste du cancer

Quelle est la définition d’un oncologue ?

L’oncologie, aussi appelée « cancérologie » ou « carcinologie », est la spécialité médicale chargée de l’étude, du diagnostic et du traitement des cancers, conséquences d’une multiplication anarchique de certaines cellules du corps humain. Elle s’intéresse à tous les types de tumeurs cancéreuses, qu’elles soient solides ou non, localisées ou étendues. Le principal but de l’oncologie est de comprendre au mieux les causes possibles des cancers et leur processus de développement afin de pouvoir les prévenir et les guérir avec plus d’efficacité.

Où travaille l’oncologue ,

L’oncologie est pratiquée par les oncologues, plus couramment appelés « cancérologues » en France. Ces médecins spécialistes prennent des décisions sur la meilleure thérapie à adopter pour un patient particulier en fonction de ses caractéristiques personnelles, de son état général et du type de tumeur cancéreuse dont il est atteint : sa localisation, son avancement et son pronostic. Cette spécialité est hospitalière et très fréquemment pluridisciplinaire, faisant appel aux spécialistes de l’organe touché, aux anatomopathologistes, aux cytologistes, aux chirurgiens, aux radiologues, aux radiothérapeutes, etc.

Quel est le rôle d’un oncologue

« La spécialité enseignée pendant l’internat, et qui nous donne notre qualification ordinale, c’est l’oncologie mais c’est un synonyme de cancérologie », explique le Dr Jean-Philippe Wagner oncologue à Dunkerque. Il y a trois types d’oncologues :

  • L’oncologue médical : il va prescrire des médicaments contre le cancer.
  • L’oncologue-hématologue qui va s’occuper de tumeurs du sang.
  • L’oncologue-radiothérapeute qui va pouvoir élaborer des traitements par des rayons ainsi que par des médicaments.

« Au départ, nous avons tous une formation généraliste en oncologie et ensuite, en fonction des opportunités professionnelles, nous allons pouvoir nous spécialiser dans un cancer particulier si nous le souhaitons. La plupart du temps, dans les établissements privés, ce sont des oncologues généralistes. C’est davantage dans les centres spécialisés contre le cancer ou les CHU que les oncologues se spécialisent dans un type de cancer précis », précise le spécialiste.

Pourquoi aller voir un oncologue ?

Le mieux, c’est de consulter un oncologue le plus rapidement possible dans le parcours de soin. En général, c’est souvent le médecin généraliste qui détecte les premiers signes liés au cancer. S’il y a suspicion de cancer, le patient va d’abord passer divers examens comme radio, échographie, scanner. Puis, il va voir un spécialiste d’organe et très souvent, un chirurgien car beaucoup de cancers au stade initial sont opérés. « L’oncologue intervient généralement après que le diagnostic ait été posé voire après une intervention chirurgicale. On préférerait que ce soit l’inverse, que l’oncologue soit consulté dès lors qu’il y a suspicion de cancer », déplore l’oncologue.

Comment se déroule une consultation en oncologie ?

« Le spécialiste qui a fait le diagnostic va présenter le dossier en réunion de constatation pluridisciplinaire durant laquelle on va connaître le type de cancer et son stade, en sachant que les traitements sont désormais standardisés pour 90% des cancers. À l’issue de cette réunion, le patient est adressé à l’oncologue qui va vérifier la procédure, s’assurer que rien n’a été oublié et proposer un traitement au patient en lui donnant les avantages et les inconvénients, lui parler éventuellement du pronostic et organiser la prise en charge du patient si ce dernier est favorable au traitement », souligne le Dr Jean-Philippe Wagner.

Préparer sa visite chez l’oncologue

Le patient doit collecter l’ensemble des documents qui lui ont été remis durant tout son parcours de soin en s’assurant qu’il a toutes les radios, tous les examens qui ont été faits. Le but ? Faciliter la première consultation et éviter que la secrétaire médicale soit obligée de partir à la course aux documents. « De plus, il est préférable que le patient prépare des questions, parce qu’il en aura forcément, et qu’il pense à venir accompagné pour mieux affronter le choc du diagnostic », conseille le cancérologue.

Prix et remboursement d’une séance d’oncologie

Le prix de base d’une consultation d’oncologie en secteur 1 est fixé à 25€ avec un taux de remboursement à 70%. En secteur 2, les honoraires sont libres et la base du remboursement est de 23€.

Quelles études pour devenir oncologue ?

Après 6 années de médecine, on passe un concours et si on obtient une bonne place au classement, on peut choisir la spécialité d’oncologie. Il y a 5 ans d’internat à faire et au bout de 5 ans, on passe sa thèse, un mémoire et on est officiellement accepté comme oncologue par le conseil de l’ordre. « Ce n’est pas un métier facile, il faut avoir envie de soigner les cancers et de fréquenter la mort tous les jours parce qu’on ne guérit que 50% de nos patients. Cela exige d’être armé psychologiquement parce que le cancer et la mort font peur à la plupart des gens », reconnaît l’oncologue.

Merci au Dr Jean-Philippe Wagner, oncologue à Dunkerque.


Source : JDF Santé

Sel d'Epsom : c'est quoi, en bain de pied, où l'acheter ?

Sel d'Epsom : c'est quoi, en bain de pied, où l'acheter ?

Définition : c’est quoi le sel d’Epsom ? 

Le sel d’Epsom, également appelé epsomite ou sulfate de magnésium « se présente sous la forme d’une poudre blanche cristalline de saveur amère constituée à 99% de sulfate de magnésium heptahydraté » informe le Dr Christine Cieur, Docteure en pharmacie, formatrice en phyto-aromathérapie. Le sel d’Epsom a été découvert en 1694. « On le trouve en dissolution à l’état naturel dans les eaux de la fontaine d’Epsom en Angleterre et dans celles de Sedlitz et d’Egra en Bohême. Il peut aussi être obtenu de manière artificielle à partir d’autres composés comme la dolomie » indique le Dr Cieur.  

Quels sont les bienfaits du sel d’Epsom ? 

Le sel d’Epsom a plusieurs activités, dont deux principales, par voie interne et par voie externe : laxatif, purgatif en interne et décontractant musculaire en externe. « L’usage oral doit se faire seulement sous surveillance médicale car le sulfate de magnésium est très laxatif et peut irriter«  alerte la pharmacienne.

Quels effets sur la constipation ?

Par voie interne (orale), le sulfate de magnésium a un effet purgatif avec une dose de 10 à 30g. « Il sert à préparer les intestins avant une radio lorsque les intestins doivent être vidés » informe le Dr Christine Cieur. Avec une dose de 6-7g, le sulfate de magnésium a un effet laxatif seulement. « A plus faible dose, il est préconisé pour nettoyer et drainer la vésicule biliaire. Il permet d‘éliminer les calculs biliaires«  explique la pharmacienne. « Cet usage par voie orale ne doit pas se faire sans être accompagné (e)par un professionnel de santé et il ne doit pas se faire de façon fréquente. Pour traiter une constipation occasionnelle, demandez l’avis de votre pharmacien » recommande-t-elle. 

Le sel d’Epsom fait-il maigrir ? 

Le sel d’Epsom ou sulfate de magnésium n’a aucune vertu pour vous faire perdre du poids ! Certes, si vous prenez un laxatif et que vous ne mangez pas vous allez perdre du poids. « Mais vous perdez aussi des sels minéraux et vitamines » prévient le Dr Cieur. Et lorsque vous allez reprendre une alimentation normale vous reprendrez ce poids perdu. 

Cristaux de sel d'Epsom
Cristaux de sel d’Epsom © inews77 – stock.adobe.com

Comment utiliser le sel d’Epsom pour les douleurs musculaires ? 

Le sel d’Epsom par voie externe est un décontractant musculaire. « Le magnésium qui est libéré au contact de l’eau a la particularité d’être bien absorbé par la peau d’où le sentiment de détente » explique le Dr Cieur. « Cette détente s’oriente sur deux axes : cela déstresse si vous êtes énervé (ée) et cela a également une action-antispasmodique et de relâchement des muscles«  informe-t-elle. Ainsi, un bain d’environ 15-20mn avec 2 ou 3 poignées de sel d’Epsom est recommandé en cas de courbatures, douleurs musculaires mais également articulaires, et après une séance intense de sport en récupération sportive. Rincez-vous la peau à l’eau claire avant de sortir du bain. 

Favorise-t-il le sommeil ? 

Le sel d’Epsom n’a pas en soi de propriété favorisant le sommeil. « Cependant, il peut favoriser l’endormissement car lorsqu’on est détendu on dort mieux » explique le Dr Cieur. Le soir, pour bien dormir, prenez un bain d’au moins 15 minutes avec du sel d’Epsom et, si vous n’avez pas de baignoire, faites un bain de pied.

A-t-il des bienfaits contre la rétention d’eau ?  

« Le sel d’Epsom n’a pas d’intérêt contre la rétention d’eau : pris par voie interne, il peut entraîner une déshydratation«  informe le Dr Cieur. Or, la lutte contre la rétention d’eau passe au contraire par une bonne hydratation.

Comment s’utilise le sel d’Epsom ? 

Le sel d’Epsom peut se prendre par voie orale, pour son action laxative ou purgative suivant la dose ingérée. Cependant, comme il est très puissant, un avis médical est fortement recommandé. Le sel d’Epsom s’utilise surtout par voie externe, dans des bains et aussi en massage comme exfoliant cutané. « On mélange une poignée de sel d’Epsom avec un peu d’eau et avec un gant on se frotte la peau pour la rendre plus douce » indique la pharmacienne.

Comment faire un bain de pied avec du sel d’Epsom ? 

Par voie externe, le sel d’Epsom est principalement employé dans des bains. « Si vous prenez un bain entier, avec 2 à 3 poignées de sel d’Epsom, vous aurez un bain détente, mais vous pouvez aussi avoir cet effet en faisant un bain de pied (dans ce cas, 2 à 3 cuillères à soupe suffisent » indique la pharmacienne. Au contact de l’eau, le sel d’Epsom libère le magnésium qui est absorbé par la peau. D’où un effet relaxant. 

Quels sont les dangers du sel d’Epsom ? 

« Le sel d’Epsom par voie externe n’est pas dangereux » informe le Dr Cieur qui précise que le sel d’Epsom contrairement à ce que son nom semble indiquer n’est pas un sel. « Vous pouvez faire prendre aux enfants énervés un bain avec du sel d’Epsom, avec une dose adaptée (1 à 3 cuillères à soupe, suivant l’âge) ». En revanche, s’il est ingéré, le sel d’Epsom peut avoir des effets secondaires (désordres gastro-intestinaux). C’est pourquoi le Dr Cieur déconseille son usage sans surveillance médicale.

Quelles sont les contre-indications ? 

« Le sel d’Epsom par voie externe n’a pas de contre-indication«  informe le Dr Catherine Cieur. « Les contre-indications sont liées au fait qu’il se met dans un bain chaud. Il faut faire attention si vous avez des troubles cardiovasculaires, respiratoires sévères ou circulatoires » précise-t-elle.

Où acheter du sel d’Epsom ? 

Vous trouverez du sel d’Epsom dans les pharmacies et les magasins bio.

Remerciements au Dr Christine Cieur, Docteure en pharmacie, formatrice en phyto-aromathérapie, auteure de Ma pharmacie naturelle idéale, Editions Terre vivante, mai 2021.


Source : JDF Santé

Leucémie chez l'enfant : types, symptômes, guérison

Leucémie chez l'enfant : types, symptômes, guérison

Près de 500 cas de leucémie sont diagnostiqués chez les enfants chaque année en France. Elles représentent 29 % des 1 780 nouveaux cas de cancers diagnostiqués chez l’enfant de moins de 15 ans. Les leucémies infantiles sont les cancers les plus fréquents chez les enfants. Quelles sont les causes ? Quels sont les symptômes de de la leucémie pédiatrique ? Et les chances de guérison ?

Définition : c’est quoi la leucémie de l’enfant ?

Les leucémies chez l’enfant résultent d’une anomalie dans le développement des cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse (cellules précurseurs de l’ensemble des cellules sanguines : globules rouges et blancs, plaquettes). Ces cellules souches peuvent évoluer en deux grands types de cellules :

► Les cellules souches lymphoïdes, qui se transforment ensuite en lymphocytes (types de globules blancs). Trois types de lymphocytes existent : les lymphocytes B, les lymphocytes T et les lymphocytes NK ;

► Les cellules souches myéloïdes, qui produisent les globules rouges, d’autres types de globules blancs (granulocytes, monocytes) et les plaquettes.

Les leucémies constituent un cancer particulier, car les cellules tumorales envahissent l’ensemble de l’organisme à partir de la moelle osseuse, grâce à la circulation sanguine.

Quelles sont les causes de la leucémie chez l’enfant ?

Dans plus de 90 % des cas, les causes d’une leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) restent inconnues. Pour les 10 % restants, les facteurs de risque reconnus sont d’ordre génétique ou toxique et liés :

  • à une anomalie génétique telle que la trisomie 21 (mongolisme ou syndrome de Down),
  • à l’exposition à certaines substances toxiques (benzène, métaux lourds) et aux radiations ionisantes

Il y a probablement des facteurs de prédisposition génétique, qui font encore l’objet d’études : le jumeau monozygote (vrai jumeau) d’un enfant atteint d’une leucémie risque lui aussi de développer cette maladie, surtout si celle-ci survient dans la première année de vie. « Mais il ne s’agit en aucun cas d’une maladie génétique transmissible », précise le Dr Cécile Renard, pédiatre à l’institut d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique de Lyon.

Quels sont les types de leucémie chez l’enfant ?

On rencontre principalement des leucémies aiguës, d’évolution rapide, par opposition aux leucémies chroniques plus fréquentes chez l’adulte. Selon le type de globules blancs atteints, on parle de :

  • leucémie aigüe lymphoïde (lymphoblastique) si les lymphocytes (type de globule blanc) sont en cause. La Leucémie Aigüe Lymphoblastique (LAL) représente 80% des leucémies aiguës de l’enfant.
  • leucémie aigüe myéloïde (myéloblastique)(LAM) si les cellules de la lignée myéloïde sont en cause (20%).

Quels sont les symptômes de la leucémie chez l’enfant ?

La leucémie aiguë survient de manière brutale et se manifeste par une insuffisance de la moelle osseuse et la prolifération de cellules anormales, l’une étant le résultat de l’autre. L’insuffisance médullaire se répercute sur les trois types de cellules sanguines. On observe alors :

  • pâleur, fatigue, difficultés respiratoires (dyspnée), palpitations (tachycardie) et malaise général, c’est un signe de manque de globules rouges (anémie),
  • des infections récidivantes telles que angines, bronchites, infections des gencives (gingivite), c’est un signe de manque de globules blancs normaux,
  • de petits saignements dans l’épaisseur de la peau (pétéchies), des pertes de sang au niveau des gencives, du nez, etc., c’est un signe de manque de plaquettes.
  • une augmentation de volume du foie, de la rate et des ganglions lymphatiques,
  • des douleurs osseuses ou articulaires, au point que l’enfant peut se mettre à boiter (elles sont dues à la prolifération de cellules leucémiques dans la moelle des os concernés).

Il est rare qu’un enfant présente l’ensemble de ces anomalies. Elles peuvent souvent se résumer à un ou deux symptômes.

Comment diagnostiquer une leucémie chez l’enfant ?

► Prise de sang. « Un diagnostic de leucémie aiguë est souvent suspecté à la suite d’une analyse de sang, ou numération formule sanguine (NFS), lorsque celle-ci met en évidence une anémie, une thrombopénie ainsi qu’une neutropénie (chute du taux de leucocytes polynucléaires neutrophiles) », poursuit le médecin. « Cette analyse révèle souvent la présence des cellules leucémiques, globules blancs immatures et anormaux, appelés blastes. »

Myélogramme. Toutefois, une simple prise de sang ne suffit pas à poser le diagnostic, ni à déterminer le type de leucémie dont est atteint l’enfant. Un myélogramme est nécessaire. Il s’agit d’un examen au cours duquel la morphologie des cellules de la moelle osseuse est étudiée au microscope. Le prélèvement de ces cellules est effectué, par ponction dans le sternum ou dans l’os du bassin. Si ce geste ne dure que quelques minutes, il peut néanmoins se révéler douloureux.

► D’autres examens de laboratoire sont indispensables pour affiner le diagnostic et le pronostic. C’est le cas de l’étude des protéines présentes à la surface ou à l’intérieur des cellules leucémiques (immuno-phénotype). Différentes techniques permettent de repérer des anomalies chomosomiques (caryotype) ou génétiques acquises (biologie moléculaire), caractéristiques de cellules leucémiques. Ces différents éléments permettent de préciser le pronostic.

► Ponction lombaire. Enfin, une ponction lombaire (elle aussi réalisée sous anesthésie locale associée à l’inhalation de protoxyde d’azote) est indispensable pour savoir si des cellules leucémiques ont infiltré le système nerveux central.

Quels sont les facteurs de risque de leucémie chez l’enfant ?

Plusieurs facteurs de risque de leucémie ont été identifiés chez les enfants :

  • L’existence de syndromes génétiques (résultant de la mutation d’un ou plusieurs gènes), en particulier le syndrome de Down, le syndrome de Bloom, l’anémie de Fanconi, l’ataxie-télangiectasie, la neurofibromatose de type 1, le syndrome de Wiskott-Aldrich, le syndrome de Li-Fraumeni ou le syndrome de Shwachman-Diamond ;
  • Des antécédents de leucémie dans la fratrie ;
  • L’exposition à de fortes doses de radiations ;
  • Un traitement antérieur par radiothérapie ou chimiothérapie ;

Parallèlement à ces facteurs connus, d’autres aspects pourraient jouer un rôle dans la survenue d’une leucémie, même si ce lien n’a pas encore été prouvé scientifiquement : l’exposition à certains rayonnements ou à des champs électromagnétiques, les pesticides, la fumée de cigarette, l’alcool, le benzène (solvant cancérigène) ou encore l’exposition maternelle à certaines peintures.

Quels sont les traitements de la leucémie chez l’enfant ?

Pour traiter la leucémie aiguë lymphoblastique chez l’enfant, on utilise avant tout la chimiothérapie. Ce traitement est classiquement divisé en plusieurs étapes :

► L’induction. C’est la phase initiale du traitement. Elle a pour but de réduire fortement la quantité de cellules cancéreuses. Il s’agit d’un traitement relativement intensif qui dure 3 à 4 semaines.

► La consolidation. Elle débute dès l’obtention de la rémission complète c’est à dire l’absence de symptômes et de signes cliniques (on ne détecte plus de cellules cancéreuses dans le sang ni dans la moelle osseuse). Cette phase du traitement fait appel à des médicaments différents de ceux utilisés lors de l’induction.

« Le taux de guérison des leucémies ne cesse de s’améliorer, »

► L’intensification. Elle fait suite à la consolidation et reprend habituellement les médicaments utilisés lors de l’induction.

« Ces phases de traitement constituent le traitement « lourd », qui dure entre 6 et 12 mois, avec des conséquences sur la vie familiale et la scolarité, poursuit le Dr Rénard. En effet, l’enfant est souvent à l’hôpital et ne peut pas aller à l’école. Heureusement, l’école à l’hôpital ainsi que de nombreux intervenants prennent le relais pour aider l’enfant et sa famille durant cette période difficile. »

► Le traitement d’entretien (dans les cas de leucémie aiguë lymphoblastique uniquement). Il vise à éviter une éventuelle reprise de la maladie et dure environ 2 ans. À l’arrêt du traitement, on procède pendant plusieurs années à une surveillance régulière qui consiste en un examen médical et une prise de sang.

Comment évolue la leucémie aigüe lymphoïde chez l’enfant ?

« Le taux de guérison des leucémies ne cesse de s’améliorer, grâce à une meilleure caractérisation de la maladie par des techniques de biologie moléculaire, et à la détection des formes plus résistantes par le suivi de la maladie résiduelle, rappelle la spécialiste. Les traitements eux aussi s’améliorent, et de nouvelles thérapies (immunothérapie, CAR T-cell) se développent pour les formes les plus graves. » La recherche ne cesse d’avancer et de permettre de guérir plus de patients, tout en essayant de diminuer les toxicités des traitements.

Quel est le taux de guérison d’une leucémie chez l’enfant ?

Le taux de guérison est de près de 90 % pour les enfants atteints de leucémie aiguë lymphoblastique et d’environ 60 % pour les leucémies aiguës myéloblastiques. On peut parler de guérison à partir des 5 ans du diagnostic de la leucémie aiguë, délai après lequel une rechute est exceptionnelle. « L’allogreffe de moelle osseuse est rarement nécessaire dans les leucémies aigües lymphoblastiques et réservée aux formes les plus graves et aux rechutes, conclut le Dr Renard. Ce traitement est plus souvent nécessaire dans les leucémies aiguës myéloblastiques « . Une étude de suivi à long terme est actuellement en cours en France (LEA = Leucémie Enfant Adolescent), et a permis de montrer que la plupart des adultes traités dans l’enfance pour une leucémie vont bien, mais que certains organes sont à surveiller plus particulièrement chez les patients allogreffés.

Merci au Dr Cécile Rénard, pédiatre à l’institut d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique de Lyon.


Source : JDF Santé

Helicobacter pylori : bactérie de l'estomac, symptômes, grave ?

Helicobacter pylori : bactérie de l'estomac, symptômes, grave ?

L’Hélicobacter pylori est une bactérie qui colonise exclusivement la muqueuse gastrique, le plus souvent durant l’enfance. Non traitée, elle persiste et inflamme l’estomac. « Elle a un rôle établi dans le développement des ulcères gastroduodénaux et des cancers de l’estomac » explique la Haute Autorité de Santé (HAS). La plupart du temps l’infection à Helicobacter pylori ne provoque pas de symptômes. Alors comment savoir ? Et est-ce tout le temps grave ? Réponses avec le Dr Michael Bismuth, spécialiste en hépato-gastro-entérologie au CHU de Montpellier.

Définition : c’est quoi la bactérie Helicobacter pylori ?

Helicobacter pylori est une bactérie qui infecte la paroi interne de l’estomac. L’identification de ce germe en Australie dans les années 1990 a complètement remis en question la physiopathologie de l’ulcère gastro-duodénal qui est devenue une maladie infectieuse. « 7 ulcères de l’estomac sur 10 sont directement en lien avec l’infection à Helicobacter pylori et 9 ulcères duodénaux sur 10« , indique le Dr Michael Bismuth. Les deux médecins qui ont découvert Helicobacter pylori ont reçu le prix Nobel de Médecine. Elle n’est présente que chez l’homme. Elle résiste à un environnement très acide. « L’incidence de l’infection à Helicobacter pylori est différente chez les adultes et les enfants. En France, elle est plus faible chez les moins de 30 ans (20% des personnes sont infectées à l’âge de 20 ans) et plus fréquente après l’âge de 50 ans (environ une personne sur deux) » indique spécialiste en hépato-gastro-entérologie.

Image de la bactérie Helicobacter Pylori
Image de la bactérie Helicobacter Pylori © Alfmaler-Adobestock

Causes : comment on attrape l’Helicobacter pylori ?

La contamination se fait dans l’enfance essentiellement pendant les cinq premières années de vie et passe inaperçue. « Théoriquement, l’homme peut être contaminant par deux moyens : la voie orale ou par ses selles. La transmission de la bactérie se fait essentiellement par une transmission directe de personne à personne oro-orale et surtout gastro-orale. C’est à dire que la contamination se fait par un contact direct avec la salive infectée par des régurgitations ou lors des vomissements. La transmission par les selles, suite à un contact par l’intermédiaire des mains ou encore à cause de l’eau et d’aliments contaminés, est plus rare et se rencontre plutôt dans les pays en voie de développement où l’hygiène est déficiente » indique le Groupe d’Etudes Français des Helicobacter (GEFH) . 

Est-ce que l’Helicobacter pylori est grave ?

Le principal danger d’une infection par l’Helicobacter pylori est le développement d’un cancer de l’estomac. Selon la Haute Autorité de Santé, « parmi les personnes infectées, 1% développent un cancer de l’estomac« . Mais « même si ce risque est faible, l’Hélicobacter pylori est la principale cause des cancers de l’estomac (80% des cas). Plus le traitement a lieu tôt, plus il est efficace pour réduire le risque d’apparition de ce cancer ».

Quels sont les symptômes de l’Helicobacter pylori ?

« La plupart du temps, l’inflammation est silencieuse ne provoquant aucun symptôme » répond le Dr Michael Bismuth. Elle peut quand même entraîner des troubles digestifs avec gêne et douleurs. Les symptômes sont ensuite ceux des complications si elles surviennent : la gastrite et l’ulcère. « L’infection à Helicobacter pylori peut se compliquer d’une gastrite chronique (inflammation chronique de l’estomac) qui persiste toute la vie si l’infection n’est pas traitée », précise le spécialiste.

Diagnostic : comment savoir si on a l’Helicobacter pylori ?

Il n’existe pas actuellement de dépistage organisé de l’infection à Helicobacter pylori en France. Quand la recherche de la bactérie est décidée par le médecin, celui-ci peut prescrire :

  • une sérologie (prise de sang) pour détecter les anticorps produits par l’organisme pour lutter contre la bactérie
  • le test respiratoire à l’urée marquée (non remboursé par l’assurance maladie)
  • la recherche d’antigènes dans les selles (non remboursée par l’assurance maladie).
  • une fibroscopie avec prélèvements d’échantillons de la paroi de l’estomac et analyse de ces échantillons

A savoir : la recherche d’H. pylori n’est pas justifiée pour les proches si on est infecté par la bactérie, sauf dans deux situations :

  • Ils présentent eux-mêmes des symptômes liés à une maladie de l’estomac (gêne, douleur).
  • Des lésions précancéreuses ou cancéreuses ont été détectées dans votre estomac. 

Quels sont les traitements de l’Helicobacter pylori ?

« Le traitement d’Helicobacter pylori et son éradication sont recommandées dans plusieurs situations comme la présence d’un ulcère gastro-duodénal, d’une gastrite chronique associée à la bactérie, d’un lymphome du MALT, d’une dyspepsie (après exploration endoscopique), d’un traitement par IPP au long cours, d’un antécédent personnel ou familial au premier degré de cancer gastrique« , indique le spécialiste. Il existe plusieurs stratégies thérapeutiques proposées par le gastro-entérologue. Le traitement repose notamment sur :

  • la prise de médicaments antisécrétoires (pour réduire l’acidité) comme les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : Oméprazole, Esoméprazole, Rabéprazole, Lansoprazole, Pantoprazole.
  • la prise de plusieurs médicaments antibiotiques comme l’amoxicilline, le Métronidazole, la Clarithromycine, la Lévofloxacine.
  • le Pylera® qui est un médicament composé d’antibiotiques et d’un médicament à base de bismuth. Il est pris en association avec un IPP.

Test : Comment savoir si on est guéri de l’Helicobacter pylori ?

Le traitement « permet d’éliminer l’infection dans 80 à 90 % des cas » indique la HAS. Dans 10 à 20% des cas, il peut échouer soit parce que la bactérie résiste aux antibiotiques utilisés, soit en raison des difficultés rencontrées par les patients à suivre le traitement. Un test de contrôle est ainsi prescrit par le médecin pour vérifier si la bactérie a bien été éliminée. L’examen recommandé est le test respiratoire à l’urée marquée (à faire à jeun au laboratoire). Il consiste à avaler une solution d’urée marquée puis à recueillir l’air expiré. Si l’air expiré contient du gaz carbonique lui aussi marqué, cela signifie que la bactérie a transformé l’urée en gaz carbonique et donc qu’elle est présente. Le test respiratoire est contre-indiqué chez la femme enceinte ou qui allaite.

Merci au Dr Michael Bismuth, spécialiste en hépato-gastro-entérologie au CHU de Montpellier.


Source : JDF Santé