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À la minute près : un médecin révèle le temps à passer au soleil pour recharger sa vitamine D

À la minute près : un médecin révèle le temps à passer au soleil pour recharger sa vitamine D

C’est l’idéal pour prévenir les carences de la rentrée prochaine.


S’il y a bien une vitamine à ne pas négliger l’été, c’est la vitamine D. Elle joue un rôle essentiel dans l’organisme : elle booste l’immunité, protège les os et contribue même à un bon moral. Pourtant, « 2 Français sur 3 sont concernés par un déficit en vitamine D », nous expliquait le Dr Charley Cohen dans un précédent article. Et ce manque peut se traduire par une fatigue persistante, des douleurs, des troubles de l’humeur… Masi avant de penser « supplémentation », une chose bien plus simple est accessible à tous : s’exposer au soleil. Combien de temps ? A quelle heure ? Et surtout, comment le faire sans risque ?

La vitamine D est synthétisée par la peau sous l’effet des rayons UVB (ultraviolets B) du soleil. Elle est ensuite transformée en hormone active par le foie et les reins. Elle intervient dans le fonctionnement du système immunitaire et la prévention de certaines maladies chroniques. On trouve la vitamine D dans certains aliments (poissons gras, œufs, foie de morue…) et en pharmacie dans les compléments alimentaires, mais la lumière du soleil reste la principale source naturelle de vitamine D pour ne pas en manquer. 

Et bonne nouvelle : inutile de s’exposer pendant des heures. Selon le Dr Karan Rajan, médecin au sein du NHS britannique, « 25 minutes d’exposition au soleil plusieurs fois par semaine suffisent à maximiser la production naturelle de vitamine D par la peau ». L’idéal est de découvrir les bras, les jambes ou le visage en fin de matinée ou en fin d’après-midi, quand les rayons sont suffisamment puissants pour activer la synthèse de la vitamine sans être trop agressifs. « Les crèmes solaires bloquent les UVB, donc il est conseillé de rester sans protection les 10 à 20 premières minutes d’exposition », explique le Dr Rajan. Ensuite, il faut se protéger.

S’exposer au soleil trop longtemps est dangereux. Les UVB deviennent nocifs : coups de soleil, vieillissement prématuré, allergies, cancers… Pour limiter ces risques, mieux vaut s’hydrater, porter un chapeau, et appliquer une crème solaire indice 50, quel que soit son type de peau. « Pensez à vérifier l’indice UV sur l’application météo de votre téléphone : au-delà de 3, la crème solaire est indispensable », rappelle le médecin.


Source : JDF Santé

Douleurs de croissance : comment les soulager ?

Douleurs de croissance : comment les soulager ?

Les douleurs de croissance apparaissent de façon irrégulière la nuit chez les enfants âgés de 3 à 5 ans. Mais sont-elles vraiment dues au fait de grandir ? Et comment les soulager ? Le point avec le Dr Sylvie Hubinois, pédiatre.


Votre enfant se réveille de temps en temps la nuit et pleure car « il a mal aux jambes » ? Il souffre probablement de ce qu’on appelle des « douleurs de croissance ». Elles correspondent à des douleurs des membres inférieurs – souvent au niveau des genoux, des mollets ou devant les tibias, plus que dans les cuisses – qui surviennent pendant quelques semaine, de façon intermittente et « par crise ». Comme pour les courbatures, elles se font ressentir la nuit, lorsque le corps de l’enfant se relâche. A partir de quel âge peuvent-elles apparaître ? A quoi sont-ce dues ? Comment les soulager et quand faut-il s’inquiéter ? Le Dr Sylvie Hubinois, pédiatre et présidente de l’AFPA (Association Française de Pédiatrie Ambulatoire).

A quoi est-ce dû ?

« Les douleurs de croissance concernent surtout certains enfants de 3 à 8 ans, qui bougent beaucoup« , pose d’emblée Sylvie Hubinois. « Après avoir joué, couru ou fait de l’exercice physique toute la journée, l’enfant peut ressentir des douleurs, plus ou moins intenses, pendant la nuit et pleurer« . Mais alors, est-ce vraiment car l’enfant grandit ? « Grandir ne peut pas faire mal », rassure la pédiatre. S’il n’y a à ce jour aucune donnée scientifique aux sujets des « douleurs de croissance », une hypothèse pourrait expliquer l’apparition de ces douleurs. « Chez certains enfants qui bougent beaucoup, l’os grandirait un petit peu plus vite que les muscles et les tendons qui sont alors sous tension« , explique l’experte. Les « douleurs de croissance » seraient donc dus à « un différentiel de croissance entre l’os, les muscles et les tendons« , mais ne seraient donc pas directement liées à la croissance. Sinon, elles surviendraient pendant la croissance rapide, à savoir avant l’âge de 3 ans et à l’adolescence. Et alors qu’elles s’observent souvent la nuit après une journée active ou chez des enfants dynamiques, « les douleurs de croissance sont probablement en rapport avec une fatigue musculaire« , précise le Dr. Hubinois.

Homéopathie, massage… Comment les soulager ?

Le fait de masser les genoux ou les mollets de l’enfant à l’aide d’une crème antalgique ou chauffante par exemple peut suffire à calmer la douleur et à ce que l’enfant puisse se rendormir. « Si les douleurs ne passent pas, vous pouvez lui donner un antalgique de type paracétamol« , conseille la pédiatre. L’homéopathie peut également atténuer les douleurs : dans ce cas, demandez toujours l’avis d’un médecin ou d’un homéopathe qui pourra vous renseigner sur la formule et le dosage à prendre.

Quand s’inquiéter ?

« Surveillez les symptômes de votre enfant. Parfois, des examens complémentaires sont nécessaires »

Il faut savoir que les « douleurs de croissance » ne sont pas des douleurs chroniques : elles surviennent quelques temps par « crise » et disparaissent. Ainsi, « si les douleurs ne sont pas isolées, ne surviennent pas uniquement la nuit, sont répétées ou accompagnées d’autres symptômes comme le fait de boiter, d’être fatigué ou d’avoir de la fièvre, il faut absolument consulter« , recommande le Dr Hubinois. « Le médecin ou le pédiatre va alors procéder à un examen clinique complet pour éliminer d’autres diagnostics nécesssitant un traitement et une prise en charge médicale spécifique. C’est-à-dire qu’il va vérifier tous les muscles et toutes les articulations afin d’écarter ou non la piste d’une pathologie organique sous-jacente« . En effet, certaines maladies peuvent provoquer des douleurs aux jambes de manière répétée. Une douleur à la hanche peut par exemple se répercuter sur les genoux : l’enfant exprime alors une douleur au niveau des genoux, alors que l’examen clinique lui révèle une douleur à la hanche.

Par exemple, des douleurs au niveau des membres inférieurs pourraient être les signes d’une maladie plus sérieuse : dans ce cas, ces douleurs sont en règle différentes et continues (y compris la journée). Par ailleurs, si l’enfant éprouve une douleur qui l’empêche de marcher ou qui le fait boiter, il peut s’agir par exemple, d’un rhumatisme inflammatoire ou encore, d’une infection ostéo-articulaire, voire d’une pathologie plus sévère (il y aura alors d’autres signes de type fatigue, pâleur…). Et dans ces cas, des examens approfondis radiologiques, biologiques voire IRM ou scintigraphie, peuvent être nécessaires. Enfin, cela peut être la manifestation d’un traumatisme (responsable d’un fracture ou d’une entorse…) qui est jusque là passé inaperçu : « dans ce cas, les douleurs sont plus continues et surviennent en marchant par exemple, pendant la journée« , précise l’experte. En somme, les « douleurs de croissance » ne sont pas inquiétantes, mais il faut se méfier si elles persistent et surviennent de manière répétée, en journée aussi et pas seulement la nuit et si elles deviennent chroniques. Il est donc important d’en parler à son médecin. De même, « si des douleurs au niveau des membres inférieurs apparaissent avant l’âge de 3 ans et après 8 ans, mieux vaut consulter« , conclut la spécialiste.


Source : JDF Santé

C'est prouvé : ces 2 vitamines freinent le vieillissement et prolongent la vie en bonne santé

C'est prouvé : ces 2 vitamines freinent le vieillissement et prolongent la vie en bonne santé

Elles sont associées à une meilleure longévité dans plusieurs études.


Elles sont associées à une meilleure longévité dans plusieurs études.

Vieillir en bonne santé, retarder les maladies chroniques, rester en forme le plus longtemps possible : c’est le rêve de beaucoup d’entre nous. Pour bien vieillir, les bases sont simples : une alimentation riche en fibres, en antioxydants et en bons gras, un sommeil de qualité, du mouvement, de la lumière naturelle, une bonne gestion du stress… et de la joie de vivre ! « Le bien-être mental est tout aussi essentiel que l’alimentation ou l’activité physique » rappelle d’emblée Stéphanie Latour, docteure en pharmacie spécialisée en micronutrition. Certaines vitamines pourraient aussi contribuer à une longévité accrue, en bonne santé. Deux d’entre elles attirent l’attention des chercheurs.

La première est peu connue mais elle est un acteur central du fonctionnement cellulaire. Elle permet la production de NAD+, une molécule indispensable à l’énergie des cellules, à la réparation de l’ADN et à la santé des mitochondries, nos « centrales énergétiques ». « Avec l’âge, la production de NAD+ diminue, ce qui favorise le vieillissement cellulaire et l’inflammation chronique » nous explique Stéphanie Latour. Cette vitamine est la vitamine B3 ou « niacine ». Chez l’animal, des dérivés de la B3 comme le nicotinamide ont montré des effets positifs sur la longévité. Chez l’humain, les résultats sont encore en cours, mais prometteurs. La vitamine B3 se trouve facilement dans l’alimentation (volaille, poisson, champignons, graines…). Une complémentation peut être envisagée en cas de fatigue chronique ou de syndrome métabolique, mais toujours avec un avis médical.

La deuxième vitamine qui pourrait nous permettre de vivre plus longtemps est la vitamine D. De nombreuses études montrent qu’un bon taux de vitamine D est lié à un risque plus faible de mortalité, notamment face aux maladies cardiovasculaires, métaboliques ou à certains cancers. Mais attention aux raccourcis : « Un bon taux de vitamine D est souvent le reflet d’un mode de vie équilibré, avec une bonne alimentation, une activité physique régulière et une exposition au soleil » précise la spécialiste. Elle n’en reste pas moins essentielle. La vitamine D joue un rôle clé dans l’immunité, la santé des os, des muscles et la régulation de l’inflammation. Une supplémentation est utile si le taux est trop bas, ce qui est fréquent en hiver ou chez les personnes âgées, peu exposées à la lumière ou souffrant de troubles inflammatoires.

Mais attention aux excès : les vitamines ne sont pas des baguettes magiques. Certaines croyances poussent à surconsommer des compléments pour être en meilleure santé. C’est dangereux. Un excès de vitamine D peut être toxique au-delà de 100 ng/mL, provoquant fatigue, nausées ou troubles rénaux. La B3, à haute dose, peut aussi entraîner rougeurs, troubles digestifs, voire atteintes hépatiques à long terme. « Le suivi médical est essentiel » conclut Stéphanie Latour.


Source : JDF Santé

Massage traditionnel chinois : quels sont les bienfaits pour la santé ?

Massage traditionnel chinois : quels sont les bienfaits pour la santé ?

Le massage traditionnel chinois constitue l’un des cinq piliers de la médecine traditionnelle chinoise, avec l’acupuncture, les plantes, la diététique et l’hygiène de vie. Dans quels cas est-il utile ?


Vous en avez peut-être déjà entendu parler sans savoir réellement de quoi il s’agissait : le Tui Na, plus connu sous le nom de massage traditionnel chinois. Cette pratique qui repose sur les principes de médecine traditionnelle chinoise offre de nombreux bienfaits tant au niveau physique que psychique. Mais quels sont-ils ? Quelles sont les spécificités de ce massage ? Julien Moreau, praticien Tui Na du réseau Médoucine nous explique tout.

Qu’est-ce que le massage traditionnel chinois ?

Le massage traditionnel chinois, appelé Tui Na (« Tui » qui signifie « pousser » et « Na » qui signifie « saisir ») est un des cinq piliers de la Médecine Traditionnelle Chinoise (les autres étant l’acupuncture, la pharmacopée, la diététique et les conseils d’hygiène de vie). Cette pratique très ancrée dans la culture chinoise actuelle n’en est qu’à ses balbutiements en occident et offre (tout comme l’ensemble des techniques de la médecine traditionnelle chinoise) de véritables bienfaits sur le corps et l’esprit.

Comment ça marche ?

Proposée par les praticiens en médecine traditionnelle chinoise, ou simplement par les praticiens de Tui Na, la séance commencera toujours par un bilan énergétique. Ce bilan propre à cette approche permettra de prodiguer des soins par le massage, mais sera également un indicateur important pour toutes les autres pratiques de la médecine traditionnelle chinoise. Il permet de dégager des caractéristiques qui serviront de guide pour la mise en pratique à savoir si la personne est en plénitude ou en déficience, chaude ou froide, s’il y a des troubles internes ou externes et si la pathologie est de type yin ou yang. Ce « diagnostic » permet de déduire les équilibres et déséquilibres afin de pouvoir réguler la circulation énergétique par la pratique. Par ailleurs, le bilan énergétique est unique et propre à chacun, il prend en compte la personne dans sa globalité en y intégrant son environnement afin de proposer par la suite une réponse personnalisée.

Le massage se pratique généralement à travers les vêtements. Il réunit plus de 300 techniques que l’on adaptera en fonction des besoins et des parties du corps que l’on travaille (charnues ou articulaires). On peut classer ces techniques dans différents groupes comme les pressions, les serrements, le pétrissage, le frottement, la vibration, le roulement ou encore les percussions. Du côté des articulations, on parlera plutôt de secouement, d’extension et de flexion, de rotation ou encore d’étirements. La technique utilisée sera choisie en fonction de la morphologie, de l’état de santé et des besoins de la personne.

Le Tui Na se pratique par des techniques manuelles, mais d’autres techniques pourront également être utilisés comme les moxas (bâtonnets d’armoise incandescent qui vont réchauffer certaines zones cutanées), les ventouses (technique d’aspiration sur des points précis) ou encore le Gua Sha (technique de frottement de la peau).

Quels sont les bienfaits ?

Le massage traditionnel chinois permet d’amener une détente et un bien-être général. On pourra le pratiquer après un traumatisme pour aider à la cicatrisation, retrouver la mobilité suite à une élongation, provoquer la réduction et la disparition de la douleur, améliorer la vascularisation des tissus, stimuler l’auto guérison, améliorer la circulation du QI, drainer les liquides organiques, améliorer le sommeil, redonner de la vitalité, calmer l’esprit… Le Tui Na offre en somme de nombreux bienfaits sans prise médicamenteuse, et/ou un bon complément à un traitement existant.

Par Julien Moreau, thérapeute certifié et validé du réseau Medoucine.


Source : JDF Santé

Cette boisson fétiche des cardiologues réduit la tension, il faut la boire avant 10h

Cette boisson fétiche des cardiologues réduit la tension, il faut la boire avant 10h

Aussi efficace que des médicaments hypotenseurs.


Aussi efficace que des médicaments hypotenseurs.

17 millions de Français seraient hypertendus, et la moitié l’ignorerait. Outre les médicaments, plusieurs plantes et boissons peuvent aider à faire baisser la tension de façon douce et naturelle. L’une d’entre elles a montré des effets hypotenseurs significatifs en quelques semaines seulement, suggèrent des chercheurs américains de l’Université de Boston dans une étude parue dans le prestigieux Journal of Nutrition.  

Les scientifiques ont suivi 65 adultes âgés entre 30 et 70 ans préhypertendus (le stade avant l’hypertension) ou légèrement hypertendus, qui n’étaient pas encore traités par médicament. Pendant 6 semaines, la moitié des participants ont dû boire chaque jour trois tasses de cette boisson tandis que l’autre moitié avait une boisson dite « placebo ». Au terme du test, la tension artérielle systolique (le « chiffre du haut ») du premier groupe a baissé de 7 mmHg, contre 1 mmHg dans le groupe témoin. Chez ceux qui partaient avec une tension encore plus élevée (supérieure à 129), la baisse de la pression systolique atteignait jusqu’à 13 mmHg, une amélioration parfois comparable à celle obtenue avec certains traitements médicamenteux légers, peut-on lire dans l’étude. Pour information, la pression diastolique (« chiffre du bas ») n’a pas connu de baisse significative par rapport au placebo. 

La boisson mise en lumière par les chercheurs est l’infusion d’hibiscus, une plante riche en antioxydants (notamment les anthocyanines, qui lui donnent sa belle couleur rouge) aux propriétés diurétiques et vasodilatatrices. « Cette double action permet de diminuer le volume sanguin et de relaxer les vaisseaux, contribuant ainsi à une baisse de la tension artérielle », confirme le Dr Mathilde Leroux, cardiologue au CHU de Limoges. Concernant la quantité, les chercheurs ont observé des effets hypotenseurs à partir de 3 tasses de 240 ml chacune (soit 720 ml) par jour, avec une prise de préférence le matin, avant 10h. On la trouve très facilement dans le commerce (en supermarché, en magasin bio, dans les épiceries orientales ou africaines souvent sous l’appellation « bissap » ou « carcadet »). On peut sinon la préparer en comptant environ 1 à 2 cuillères à soupe de fleurs séchées pour 500 ml d’eau, à laisser infuser 10 minutes, filtrer et boire chaud ou froid. 

Cette étude s’ajoute à celles qui ont déjà démontré les effets de l’hibiscus contre l’hypertension, en particulier légère à modérée. En cas d’une prise de médicaments pour la tension, les chercheurs indiquent qu’il est préférable d’en parler à son médecin pour éviter tout risque d’interaction médicamenteuse. 


Source : JDF Santé

Mort subite de l'adulte : cause, âge, symptômes, que faire ?

Mort subite de l'adulte : cause, âge, symptômes, que faire ?

Tous les ans en France, 40 000 personnes décèdent subitement d’un arrêt cardiaque. Un accident qui peut survenir dès 45 ans et qui touche particulièrement les sportifs. Prévention, dépistage, symptômes, statistiques… Eclairage du Dr Patrick Assyag, cardiologue et vice-président de la Fédération française de Cardiologie.


Chaque année en France, on estime entre 40 000 et 50 000 cas de mort subite cardiaque. Il s’agit « d’une mort naturelle avec perte brutale de conscience dans l’heure qui suit le début des symptômes, chez un sujet ayant ou non une maladie cardiaque connue« , explique la Fondation Cœur & Recherche. Et parce que ce fléau représente un enjeu de santé publique, il est nécessaire d’améliorer la connaissance des causes des morts subites ainsi que la prévention. Les chances de survie sont actuellement extrêmement faibles : le taux de survie sans séquelles neurologiques majeures est inférieur à 3 % en France. Quels sont les symptômes ? Quelles sont les causes ? Que faire quand ça arrive ? Peut-on le prévenir ? Eclairage du Dr Patrick Assyag, cardiologue et vice-président de la Fédération française de Cardiologie.

Définition : qu’est-ce qu’une mort subite ?

L’expression mort subite désigne toute mort qui ne pouvait pas être prévue la journée précédente. La mort subite cardiaque se caractérise par une mort naturelle avec une perte brutale de conscience survenant dans l’heure suivant le début des symptômes. Il s’agit d’un décès inattendu et inopiné survenant chez un sujet apparemment en bonne santé. Environ la moitié des morts subites restent inexpliquées.

Quels sont les symptômes ?

La personne arrête ainsi de respirer, perd rapidement connaissance et n’a plus de pouls.

La mort subite cardiaque est une mort naturelle causée par un arrêt du cœur. Dans plus de 80 % des cas, « le mécanisme de la mort subite est un trouble du rythme ventriculaire (fibrillation ventriculaire ou tachycardie ventriculaire)« , précise la Fondation Cœur & Recherche. La fibrillation ventriculaire est « un emballement soudain, extrême et anarchique du rythme cardiaque« . Concrètement, le vaisseau qui transporte le sang oxygéné des poumons vers le cœur se bloque : le cœur ne peut donc ni pomper du sang, ni alimenter le cerveau et les poumons, et les battements du cœur peuvent devenir irréguliers et parfois, cesser. La personne arrête ainsi de respirer, perd rapidement connaissance et n’a plus de pouls.

Quelles sont les causes ?

Dans 9 cas sur 10, la cause de la mort subite est d’origine cardio-vasculaire. Chez les moins de 45 ans, la mort subite pourrait être liée à une maladie cardiaque héréditaire non-détectée, comme :

  • une cardiopathie hypertrophique,
  • des troubles du rythme cardiaque,
  • une anomalie congénitale des artères coronaires ou du muscle cardiaque.
  • hormis les maladies cardiaques héréditaires, certaines morts subites chez les personnes de moins de 45 ans peuvent être consécutive à un infarctus du myocarde (qui a lieu après l’obstruction soudaine d’une des artères coronaires qui empêche la bonne irrigation du cœur), qui lui est aggravé par le tabagisme, l’excès de cholestérol, une surconsommation d’alcool, l’absence d’activité physique, le diabète, l’hypertension artérielle ou encore l’obésité.

Mort subite chez le sportif : pourquoi ?

Les sportifs de haut niveau semblent plus susceptibles d’être frappés par une mort subite. En effet, on estime qu’un quart des morts subites ont lieu pendant ou juste après un effort intense. Par an, 2 sportifs professionnels sur 10 000 décèdent d’une mort subite par arrêt cardiaque brutal (d’après les derniers résultats du Comité international Olympique de 2004). Selon cette même étude, les trois sports qui entraîneraient le plus de cas de mort subite sont la course à pied, le football et le cyclisme. En mars 2018, trois jeunes footballeurs français sont décédés d’un arrêt cardiaque sur le terrain, bien que leurs dossiers médicaux ne suscitaient pas d’inquiétudes. Chez les athlètes de plus de 35 ans, il s’agit presque dans tous les cas d’une malformation cardiaque : soit d’une cardiomyopathie hypertrophique (un cœur trop épais), soit une dysplasie ventriculaire droite arythmogène (maladie du myocarde). Chez les sportifs plus jeunes, il s’agit dans 80 % des cas, d’une malformation d’une des trois artères coronaires. Dans ces deux cas, une échographie, un scanner ou un électrocardiogramme simple, très souvent réalisés chez les sportifs professionnels, permettent de détecter ces anomalies et donc de diminuer le nombre de décès.

Qui sont les personnes à risque ?

Impossible de prévoir le moment ni le mode de survenue d’une mort subite cardiaque. Cette dernière peut toucher les sujets sains sans problèmes de santé, ni antécédents familiaux ou ceux présentant une maladie cardiaque connue, tous sexe et âge confondus. Toutefois, la mort subite, qui fait plus de 40 000 victimes par an en France, apparaît comme plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 35 ans : « il existe un pic de fréquence entre 45 et 75 ans » et « la mort subite survient 3 à 4 fois plus souvent chez l’homme que chez la femme », indique la Fondation Cœur & Recherche. Outre une activité sportive intense, il existe deux principaux facteurs aggravants qui peuvent entraîner une mort subite.

► Tout d’abord, « les personnes souffrant de dyskaliémie, c’est-à-dire qui ont une perturbation du taux de potassium dans le sang (en perte ou en excès), présentent plus de risques d’avoir un trouble du rythme cardiaque et donc des risques de mort subite » explique le Dr Patrick Assyag, cardiologue et vice-président de la Fédération française de Cardiologie.

► Par ailleurs, « les personnes atteintes du syndrome du QT long ou court congénital (maladie du cœur) ont un risque plus élevé de souffrir d’une arythmie cardiaque (battements anormaux du cœur) ou de fibrillation ventriculaire (trouble du rythme cardiaque)« , poursuit le cardiologue.

Que faire ?

Limiter le taux de décès par mort subite est possible. « Actuellement, le taux de survie à une mort subite est de 3 %, sans séquelles neurologiques« , rappelle le cardiologue, et « ce taux pourrait décupler si plus de gens étaient formés aux gestes de premier secours ». Toutefois, si vous êtes témoins d’un arrêt cardiaque, ayez le réflexe d’appeler le 15 (Samu). Et si vous êtes formés aux gestes de premier secours, il est nécessaire de pratiquer un massage cardiaque au plus vite. Si le malaise survient dans un lieu public, renseignez-vous sur la présence de défibrillateurs cardiaques automatiques ou semi-automatiques.

Prévention : peut-on éviter la mort subite ?

Mises à part les campagnes de sensibilisation « aux gestes qui sauvent », l’installation de défibrillateurs automatiques dans certains lieux publics et le fait d’inviter les personnes à effectuer régulièrement des examens de dépistage des maladies du cœur, « actuellement, on ne peut pas prévenir le risque de mort subite sans cause apparente (donc sans infarctus du myocarde ou sans cardiopathie sous-jacente), puisque très peu, voire aucun, symptômes ne précèdent une mort subite« , assure le cardiologue. « Grande première en France, l’étude menée par le Pr. Antoine Leenhardt et ses équipes pourrait déboucher sur une prévention de la mort subite inexpliquée, et particulièrement les risques de récidives« , ajoute le vice-président de la FFC. En effet, « si cette prédisposition génétique est vérifiée, on pourrait rechercher ce gène dans les familles (parents, enfants, frères et sœurs…) de la personne décédée par mort subite sans cause apparente et ainsi faire de la prévention, envisager une prise en charge adaptée et assurer un suivi« . Si ces personnes ont en plus des facteurs de risques associés (diabète, dyskaliémie, anomalie du tissu myocardique, QT congénital…), il serait intéressant de leur proposer un défibrillateur (appareil capable d’intervenir sur l’arythmie cardiaque via une décharge électrique ou un choc électrique) pour ainsi prévenir la mort subite par trouble du rythme cardiaque.

Quelles recommandations ?

Suite à un colloque sur la mort subite du sportif (2004), le Club des cardiologues du sport a émis des recommandations à destination des sportifs, aussi bien de haut niveau qu’occasionnels.

  • Avant de pratiquer une activité sportive régulière, et encore plus si ça fait longtemps que vous n’avez pas fait de sport, il est important de faire un bilan cardiologique avec son médecin traitant, surtout si vous avez plus de 35 ans pour les hommes, et 45 ans pour les femmes
  • Signalez à votre médecin tout signe de palpitation cardiaque, de douleur à la poitrine, d’essoufflement anormal et de malaise survenant pendant l’effort ou juste après
  • Pensez à bien vous échauffer et à vous hydrater et à récupérer pendant 10 minutes toutes les 30 minutes d’exercice
  • Ne faites pas de sport en cas de fièvre, ni dans les 8 jours qui suivent un état grippal ou une grippe
  • Ne fumez pas une heure avant de faire du sport et deux heures après une pratique sportive
  • Évitez les boissons énergisantes juste avant le sport, ne consommez pas de substance dopante et évitez l’automédication. En cas de problème, demandez plutôt l’avis de votre médecin

Merci au Dr Patrick Assyag, cardiologue et vice-président de la Fédération française de Cardiologie.


Source : JDF Santé