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Tendinite de la hanche : quels symptômes ?

Tendinite de la hanche : quels symptômes ?

La tendinite de la hanche (ou tendinopathie de la hanche ou du moyen fessier) est fréquente, surtout chez les femmes entre 40 et 60 ans, rapporte l’Institut de Kinésithérapie de Paris. Elle est favorisée par des mouvements répétitifs ou une position inadéquate mais à l’avantage de bien se soigner grâce à au repos et à la kinésithérapie. Quels sont les symptômes d’une tendinite à la hanche ? Est-ce qu’il faut marcher quand on a une tendinite ? Comment soigner une tendinite à la hanche ? Est-ce qu’elle peut se soigner toute seule ? Combien de temps dure-t-elle ?

C’est quoi une tendinite de la hanche ?

« La tendinopathie de la hanche est une usure des tendons fessiers : le petit fessier, le moyen fessier, la lame latérale du moyen fessier (voir schéma ci-dessous). Ces trois structures tendineuses s’attachent sur un os du fémur, le grand trochanter » informe le Dr Eric Noël, rhumatologue à Lyon. Les tendinopathies de hanche sont moins fréquentes que les tendinopathies des membres supérieurs mais ne sont pas rares. « Elles sont mésestimées, voire peu connues«  souligne le rhumatologue.

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Schéma du moyen fessier © Journal des Femmes Santé

Quels sont les symptômes typiques d’une tendinite de la hanche ?

La tendinopathie de la hanche au niveau des tendons fessiers se caractérise par une douleur sur la face latérale du haut de la cuisse. La douleur, plus ou moins vive en fonction des individus, se manifeste surtout pendant la marche. « Un des signes caractéristiques d’une tendinopathie est une difficulté ou une impossibilité pour monter des escaliers alors que la descente ne pose pas de problème. »

Combien de temps dure une tendinite de la hanche ?

Les tendinites peu sévères peuvent durer 2 à 3 semaines. En revanche, les formes plus graves peuvent persister 6 à 8 mois.  

Comment pose-t-on le diagnostic d’une tendinite de la hanche ?

Pour poser le diagnostic d’une tendinite de la hanche, le médecin va s’intéresser à la localisation de la douleur, aux signes associés (douleurs lors des manœuvres contre résistance), mais aussi aux antécédents (est-ce que la patient a eu un choc, un traumatisme, une chute, a-t-il pratiqué un sport de façon excessive, effectue-t-il des gestes mécaniques pendant son travail ?). « Une échographie ou une IRM peuvent être réalisées pour voir les tendons » informe le Dr Eric Noël. Les douleurs de la tendinite sont parfois confondues avec celles d’une arthrose de la hanche. Cependant, l’articulation delà hanche reste souple et indolore lors de la mobilisation en cas de tendinopathie.

Quelles sont les causes d’une tendinite de la hanche ?

« L’usure du tendon peut être lié à une marche excessive (randonnée par exemple), à des exercices de renforcement musculaire pas adaptés à l’âge ou au niveau sportif, mais surtout à un problème d’équilibre et de posture du bassin. Un mauvais appui sur les pieds peut ainsi solliciter ces tendons de façon asymétrique. Une scoliose peut également entraîner des tractions asymétriques du bassin donc des tendons autour de la hanche » explique le Dr Eric Noël. Un début d’arthrose de la hanche est aussi un facteur favorisant de tendinopathie de la hanche.

Comment soigner une tendinite de la hanche ?

Pour soulager une douleur due à une tendinite de la hanche, la mise au repos et l’application de glace ou de gel anti-inflammatoires sont indiquées.

► « Les anti-inflammatoires par voie orale ne sont pas très efficaces en cas de tendinopathie » précise le Dr Eric Noël.

En cas de douleur persistante et intense, des injections de corticoïdes (infiltrations) et des séances de rééducation chez un kiné – avec de la physiothérapie (ondes de choc radiales) et des massages transverses – sont utilisés pour soigner une tendinopathie de la hanche. « Il existe deux sortes d’ondes de choc : les ondes de choc radiales pratiquées par les kinésithérapeutes et les ondes de choc focales, qui pénètrent de façon plus profonde et qui sont effectuées par les médecins » précise le rhumatologue. 

► Il existe un autre traitement, plus récent, toujours en cours d’évaluation : « l’injection de concentré plaquettaire (PRP) dans le tendon pour le faire cicatriser » informe le rhumatologue. « S’il y a un déséquilibre du bassin qui cause une tendinopathie, le traitement passe par le port de semelles orthopédiques. Si la cause est une scoliose, celle-ci doit être traitée pour éviter son aggravation », précise le Dr Eric Noël.

Des remèdes naturels pour soulager une tendinite de la hanche ?

« Des remèdes homéopathiques ou des plantes peuvent avoir un effet chez certaines personnes en fonction de leur susceptibilité mais il n’y a pas de preuve scientifique d’efficacité de ces produits et il y a sûrement un effet placebo » informe le rhumatologue. En prévention des tendinopathies, il est important de bien s’hydrater : « Si les tendons sont desséchés, ils sont plus fragiles. »

Faut-il marcher avec une tendinite de la hanche ?

La tendinite de la hanche peut être causée par une marche excessive. Voilà pourquoi les randonneurs sont particulièrement à risque. Néanmoins, il ne faut pas être totalement inactif quand on a une tendinite de la hanche. On conseille donc de marcher doucement à un rythme modéré ou de faire des exercices adaptés aux tendons tous les jours

Merci au Dr Eric Noël, rhumatologue à Lyon. 


Source : JDF Santé

Les édulcorants (comme la stévia) sont à éviter quand on veut maigrir, selon l'OMS

Les édulcorants (comme la stévia) sont à éviter quand on veut maigrir, selon l'OMS

Vous voulez perdre du poids et vous remplacez le sucre par du sucralose ou de la stévia dans vos aliments et boissons ? Mauvaise idée selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui s’appuie sur les résultats de 283 études. Selon ceux-ci, la prise d’édulcorants sans sucre aurait à long terme des « effets indésirables potentiels » tels qu’un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de mortalité. Il ne confèrerait (en plus) aucun avantage pour maigrir. L’OMS déconseille ainsi l’utilisation de ces édulcorants pour contrôler le poids corporel ou réduire le risque de maladies liées à l’alimentation comme les caries dentaires, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et les cancers. Tout le monde doit bannir ces édulcorants sauf les personnes qui souffrent d’un diabète pré-existant, précise l’OMS.

Liste édulcorants à éviter selon l’OMS

Les édulcorants non sucrés pointés du doigt par l’OMS incluent tous les édulcorants non nutritifs synthétiques et naturels ou modifiés, ou vendus seuls pour être ajouté aux aliments et boissons, comme :

  • l’acésulfame K
  • l’aspartame
  • l’advantame
  • les cyclamates
  • le néotame
  • la saccharine
  • le sucralose
  • la stévia et ses dérivés

« Les gens doivent envisager d’autres moyens de réduire la consommation de sucres libres, comme la consommation d’aliments contenant des sucres naturels, tels que les fruits, ou d’aliments et de boissons non sucrés » a défendu Francesco Branca, Directeur du département Nutrition et sécurité sanitaire des aliments à l’OMS. La recommandation de l’OMS d’éviter les édulcorants sans sucre ne s’applique pas aux produits de soins personnels et d’hygiène en contenant, tels que des dentifrices, crèmes pour la peau ou médicaments, ni aux sucres hypocaloriques et aux alcools de sucre (polyols).

Source : L’OMS recommande d’éviter les édulcorants non sucrés pour perdre du poids, 15 mai 2023, OMS


Source : JDF Santé

Le HHC, c'est quoi ? Quels effets, dangers, prix ?

Le HHC, c'est quoi ? Quels effets, dangers, prix ?

Le HHC (abréviation pour HexaHydroCannabinol) est un cannabinoïde de synthèse apparu aux Etats-Unis en 2021 et dont l’utilisation a été observée en Europe depuis mai 2022. On peut en acheter en vente libre en France dans les e-shop qui vendent du CBD sous la forme de fleurs d’HHC, d’huile d’HHC, de bonbons ou encore de résine. Mais ce devrait être bientôt terminé. « La vente d’hexahydrocannabinol (HHC), dérivé de synthèse du cannabis, va être interdite d’ici à quelques semaines, a annoncé le ministre de la Santé François Braun lundi 15 mai sur franceinfo, avant de rappeler que ce « dérivé du cannabis entraîne une addiction forte » et « des effets psychotropes importants ». Pour prononcer cette interdiction, le HHC doit être ajouté sur la liste des stupéfiants. Le ministre attend le retour de l’Agence du médicament sur ce point. Dans l’Union européenne, seules l’Autriche et la Finlande ont interdit la vente de HHC

Qu’est-ce que le HHC ?

Le HHC (abréviation pour HexaHydroCannabinol) est un dérivé du cannabis produit en laboratoire. Il n’est pas extrait directement de la plante de chanvre. On parle ainsi d’un produit de « synthèse ». Il est disponible dans les boutiques de CBD ou les e-shops spécialisés, sous forme de fleur, de résine, d’huile à mettre sous la langue, de bonbon, de liquide parfumé à mettre dans sa cigarette électronique… 

Plante de cannabis
Plante de cannabis © MysteryShot – stock.adobe.com

« La vente d’hexahydrocannabinol (HHC), dérivé de synthèse du cannabis, va être interdite d’ici à quelques semaines, a annoncé le ministre de la Santé François Braun lundi 15 mai sur franceinfo, Il y a aujourd’hui un flou juridique autour du HHC. En France, la loi n’autorise pas mais n’interdit pas la commercialisation du HHC. Il n’est pas classé dans la liste des stupéfiants en France alors qu’il possède des effets proches du THC« Il y a un trou dans la raquette qu’il faut combler rapidement pour ne plus avoir cette vente libre qui est tout à fait anormale » a poursuivi le ministre. Les vendeurs de HHC en France jouent sur le fait que le produit ne soit pas sur la liste des stupéfiants pour le vendre librement. Ce qui devrait changer. Le ministre de la Santé attend le retour de l’Agence du médicament sur ce point. 

Un risque d’addiction forte et des effets psychotropes importants.

Quels sont les effets du HHC ?

« C’est un produit qui entraîne une addiction forte, des effets psychotropes importants » a expliqué le ministre de la Santé François Braun le 15 mai 2023.Le HHC provoque des effets psychotropes similaires à ceux du cannabis et des produits à base de THC : 

  • Sensation de relaxation, de détente
  • Perte de contrôle
  • Apport d’énergie
  • Apaisement psychologique
  • Soulagement de la douleur
  • Sensation de légèreté dans le corps et l’esprit
  • Sommeil facilité
  • Augmentation de la température du corps

Quels sont les dangers du HHC pour la santé ?

A date, aucune étude n’a analysé les risques sanitaires spécifiques du HHC. Pour autant, les cannabinoïdes de synthèse, dont fait partie le HHC ont des risques bien connus. Le Guide des Nouveaux Produits de Synthèse publié par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictive rapporte un tableau clinique sévère : tachycardie, hypertension artérielle, douleur thoracique, changements électrocardiographiques, dyspnée, agitation, vertiges, crises de convulsion… pouvant mener au décès du à un arrêt cardio-respiratoire. A terme, la consommation de cannabinoïdes de synthèse chronique peut entraîner des complications

  • Augmentation du risque de décompensation délirante, trouble schizophrénique
  • Trouble dépressif, risque suicidaire
  • Hallucinations persistantes
  • Altérations cognitives
  • Addiction

Est-ce que le HHC est addictif ?

Selon le Guide des Nouveaux Produits de Synthèse, les cannabinoïdes de synthèse seraient liés à un risque d’addiction. Il y aurait par ailleurs un véritable sentiment de manque en cas de sevrage. 

Quel est le prix du HHC ?

Le prix (pour 1 gramme) dépend de la quantité de HHC présente dans le produit : 

  • Les fleurs de HHC coûtent entre 6 et 10 euros en moyenne
  • La résine de HHC coûte environ 10 euros
  • L’huile de HCC coûte entre 20 et 70 euros (selon le pourcentage de HHC)
  • Les cartouches de HHC pour cigarette électronique coûtent environ 40 euros la pièce
  • Les bonbons gélifiés de HHC coûtent environ 10 à 20 euros

Quelle est la différence entre le CBD et le HHC ?

En France, le HHC serait fabriqué à partir d’une molécule de CBD. Mais ses effets sont en réalité plus proches de ceux du THC : effet stupéfiant euphorisant qui pourrait entraîner une accoutumance. Le HHC serait consommé de manière récréative en milieu festif (comme le THC) alors que le CBD serait privilégié pour ses effets anxiolytiques, antidouleur, anti-stress… A savoir que la vente de CBD est autorisée si les produits contiennent moins de 0,3% de THC et s’ils sont fabriqués au sein de l’Union Européenne. 

Sources : 

– Hexahydrocannabinol (HHC) and related substances, EMCDDA, 2023

National Institutes of Health (.gov) 

– National Institute of Standards and Technology (NIST)

– Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictive (MILDECA) : Guide des Nouveaux Produits de Synthèse Edition 2022

– Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT)


Source : JDF Santé

Glycémie à jeun : élevée, basse, taux normal, prise de sang

Glycémie à jeun : élevée, basse, taux normal, prise de sang

C’est important de connaître le taux normal de la glycémie à jeun : il oscille entre 0.7 g/L et 1 g/L. En dessous d’un certain taux de sucre dans le sang, on parle d’hypoglycémie, tandis qu’au-dessus, il s’agit plutôt d’une hyperglycémie. Le diabète quant à lui se caractérise par une glycémie supérieure à 1.26 g/L à jeun. S’il peut être détecté par un prélèvement d’urine, il doit être confirmée par une prise de sang. Mais, c’est quoi la glycémie ? Pourquoi est-il important de la contrôler et comment peut-on la faire baisser ? Quel est le bon taux de glycémie ? Réponses du Dr Marc Popelier, médecin spécialiste en diabétologie à la Pitié-Salpêtrière à Paris. 

Quelle est la définition de la glycémie à jeun ?

La glycémie est le taux de glucose (de sucre) contenu dans le sang. Le sucre est l’un des nutriments essentiel au bon fonctionnement des cellules de l’organisme et sert à la production d’énergie. En effet, une partie du glucose qui se trouve dans le sang est transformé en glycogène qui fournit le corps en énergie. 

Pourquoi faire contrôler sa glycémie à jeun ?

Dans l’organisme, la régulation de la glycémie se fait grâce à un équilibre permanent entre différentes hormones. L’insuline par exemple – une hormone produite par le pancréas – fait baisser la glycémie, tandis que le glucagon, l’adrénaline, l’hormone de croissance ou le cortisol la font augmenter. L’alimentation, l’activité physique, le stress font également varier la glycémie. S’il fonctionne correctement, le pancréas produit de l’insuline en fonction de la glycémie. Après un repas riche en glucides, la glycémie s’élève et stimule la libération d’insuline. Cette hormone se fixe sur les membranes de certaines cellules, favorisant ainsi l’entrée du glucose dans les cellules et assurant la baisse de la glycémie. Contrôler sa glycémie permet donc de savoir s’il y a un problème dans la production d’insuline ou au niveau des récepteurs de l’insuline. « Cela permet aussi de déterminer si le patient est atteint d’un diabète ou d’un trouble de la régulation du glucose, d’autant que le diabète est une pathologie silencieuse. Il est donc utile de vérifier sa glycémie, même en l’absence de symptômes dès lors qu’il y a un risque plus élevé d’avoir un diabète (antécédents familiaux, surpoids, l’existence d’autres problèmes de santé type hypertension artérielle)« , précise le Dr Popelier. Le dosage de la glycémie est prescrit par un médecin au cours d’une consultation ou à l’hôpital lorsque le patient présente des symptômes pouvant être évocateurs d’une baisse de sécrétion d’insuline comme par exemple : 

  • la soif 
  • la fatigue 
  • une infection type mycose récidivante 
  • un amaigrissement

Il peut également prescrire cet examen si, au contraire, il suspecte une élévation anormale de la sécrétion d’insuline (lorsque le patient fait un malaise par exemple). Cet examen est également conseillé aux personnes présentant des facteurs de risques élevés (comme le surpoids ou avec des antécédents familiaux de diabète). Enfin, un tel examen – en particulier le test HGPO – peut également être prescrit pendant la grossesse, afin de détecter un éventuel diabète gestationnel, un diabète qui disparaît généralement quelques mois après l’accouchement. 

Comment se déroule la prise de sang de la glycémie à jeun ?

La glycémie mesure le taux de sucre dans le sang. On conseille donc au patient d’effectuer le dosage de la glycémie à jeun. Pour tester la glycémie d’une personne non diagnostiquée diabétique, une prise de sang est réalisée. « En présence de symptômes, un test urinaire peut être effectué« , précise le spécialiste en diabétologie. Si l’examen consiste en une prise de sang, celle-ci est réalisée généralement au pli du coude, après avoir mis en place un garrot. Si le médecin opte pour un prélèvement d’urine, une bandelette réactive est trempée dans l’urine et permet de détecter la présence de glucose. Les résultats, qu’il vous paraissent normaux ou pas, doivent être transférés au médecin-prescripteur afin qu’il vous prescrive si besoin des examens complémentaires ou un éventuel traitement.

Une personne diabétique peut vérifier elle-même sa glycémie, grâce à un dispositif portatif qui permet de prélever une goutte de sang au niveau du doigt (on parle de glycémie capillaire ou dextro). Par capillarité, le sang monte progressivement sur une bandelette. « Les résultats peuvent être relevés et faire l’objet de discussions avec le soignant ou être utilisés immédiatement pour une action (faire une activité physique par exemple)« , ajoute-il. Enfin, il existe désormais, pour les personnes traitées par insuline (plusieurs injections par jour) des dispositifs qui permettent de mesurer le taux de glucose dans les tissus (tests de glucose dans le glucose interstitiel) sans avoir à se piquer au bout du doigt. Mais toutes les personnes diabétiques ne sont pas éligibles au remboursement. Parlez-en à votre médecin. 

Quelle est la glycémie à jeun normale ?

A jeun, une glycémie dite « normale » doit être comprise entre 0.70 et 1 gramme de glucose par litre de sang. Jusqu’à deux heures après le repas, la glycémie peut s’élever jusqu’à 1.4 g/L. Le dosage de la glycémie après un repas n’est pas suffisante pour affirmer le diagnostic de diabète. On parle de diabète lorsque cette valeur dépasse les 1.26g/L, à jeun et avec au moins deux contrôles de la glycémie.

Tableau : quel est le bon taux de glycémie à jeun ?

Hypoglycémie Inférieur à 0.7g/L de sang
Glycémie normale Entre 0.7 et 1 g/L de sang
Hyperglycémie modérée Entre 1 et 1.25g/L de sang
Diabète Supérieur à 1.26g/L de sang
taux de sucre dans le sang
Taux de sucre dans le sang © 123RF- designua

Que veut dire une glycémie à jeun basse ?

En-dessous de 0.70 g/L, on parle d’hypoglycémie. c’est-à-dire que le taux de sucre dans le sang est trop faible. « Le fait d’ingérer un morceau de sucre ou quelque chose de sucré permet de remonter le taux de glycémie : en moyenne, l’ingestion de 15 g de sucre (3 morceaux) permet de remonter la glycémie de 0.5g/L« , indique le Dr Popelier. « Une hypoglycémie se manifeste par des symptômes comme des douleurs, une faiblesse, des tremblements pouvant aller jusqu’au malaise. Ces épisodes sont favorisés par un effort physique important ou un repas trop faible en glucides« , ajoute-il. En revanche, si plusieurs tests indiquent une hypoglycémie fréquente ou associée à des symptômes comme un étourdissement, des tremblements, des troubles de la concentration, maux de tête brutaux, il faut effectuer des examens complémentaires (souvent un bilan de santé complet) afin d’en comprendre les causes, les circonstances de survenue et d’envisager un traitement adapté. A savoir, les hypoglycémies sont fréquentes chez les personnes diabétiques traitées par insuline (dont le traitement hypoglycémiant n’est pas adapté) et chez certaines personnes opérées de l’estomac, ou souffrant de maladies surrénales ou hépatiques. 

Que veut dire une glycémie à jeun élevée ?

Au-dessus de 1 g/L (à jeun ou plus de deux heures après le repas), on parle alors d’une hyperglycémie modérée, c’est-à-dire que le taux de sucre dans le sang est trop élevé. L’hyperglycémie peut se manifester par l’envie fréquente d’uriner, la soif intense, une grande sécheresse de la bouche et de la langue ou une sensation de fatigue exagérée. Mais parfois, ces symptômes passent inaperçus, d’où l’importance d’un contrôle régulier de sa glycémie en cas de facteur de risques (antécédents familiaux, surpoids…). Les causes d’une hyperglycémie sont nombreuses :

  • un dérèglement du pancréas et de la sécrétion de l’insuline,
  • la libération du glucose par le foie lorsque ce dernier n’a pas eu d’apport nutritionnel pendant plus de 8h,
  • une trop grande déshydratation,
  • un excès de fièvre,
  • la prise de certains médicaments (comme la cortisone par exemple).

Toutefois, si après un autre contrôle avec une valeur supérieur à 1 g/L, vous présentez encore une hyperglycémie, il va falloir préciser la situation via des autres tests de glycémie (généralement, on réalise un dosage de l’hémoglobine glyquée, un indice plus précis à la recherche ou à la surveillance d’un diabète) : une hyperglycémie peut révéler un diabète ou une intolérance au glucose, ce qu’on appelle un pré-diabète (une hyperglycémie non diabétique, mais qui doit être surveillée car il s’agit souvent du stade fréquent de transition vers le diabète de type 2, une modification de l’alimentation et de l’activité physique et/ou associée à une perte de poids s’avèrent souvent nécessaire pour retarder l’apparition du diabète et un suivi médical doit être proposé). En effet, un résultat supérieur à 1.26g/L (à jeun et si deux contrôles sont supérieurs à cette valeur) de sang indique un diabète, « une maladie complexe qui implique certes le pancréas, mais également d’autres organes comme le foie, les muscles et les intestins« . Une personne atteint de diabète doit être prise en charge (injections d’insuline ou traitement par des médicaments hypoglycémiants) et réfléchir à ce qu’il pourrait être mis en place au quotidien, notamment concernant l’alimentation ou l’activité physique. Enfin, chez les personnes diagnostiquées diabétiques, une hyperglycémie peut traduire un mauvais dosage ou une inefficacité du traitement (pompe à insuline en panne, dysfonctionnement du cathéter, présence de corps cétoniques dans les urines) et va aider à ajuster le traitement. « Il est alors utile que patients et soignants s’entendent sur les mesures à prendre en fonction des résultats des différents contrôles« , conclut-il. 

Comment faire baisser la glycémie à jeun ?

S’il est impossible de lutter contre le mauvais fonctionnement du pancréas ou de l’insuline qu’il sécrète, quelques mesures hygièno-diététiques peuvent vous aider à réduire le taux de sucre dans le sang :

  • une perte de poids (même de 2 ou 3 kg peut suffire à améliorer la situation) si vous êtes en surcharge pondérale,
  • une alimentation saine et équilibrée, « il n’y a pas d’aliments à stigmatiser, mais l’ennemi est souvent dans l’excès calorique. Le gras est d’ailleurs tout autant à prendre en compte que le sucre« , précise-t-il. 
  • une consommation d’alcool occasionnelle,
  • l’arrêt du tabac,
  • une pratique sportive régulière participe à faire améliorer la glycémie.

Merci au Dr Marc Popelier, médecin spécialiste en diabétologie à la Pitié-Salpêtrière (Paris). 


Source : JDF Santé

Kinésiologue (kinésiologie) : c'est quoi, que fait-il ?

Kinésiologue (kinésiologie) : c'est quoi, que fait-il ?

Peu connue du grand public, la kinésiologie puise ses origines dans les principes de la philosophie chinoise ainsi que dans la chiropractie. La kinésiologie est une technique psycho-corporelle qui travaille sur le tonus musculaire. Elle permet d’identifier la source des raisons qui ont poussé le patient à consulter un kinésiologue (stress, troubles du sommeil, burn-out etc). Elle n’est ni une médecine ni une thérapie. C’est quoi la kinésiologie ? Quel est le rôle d’un kinésiologue ? Quels sont les bienfaits sur la santé ?

Définition : c’est quoi la kinésiologie ?

« La kinésiologie est une technique psycho-corporelle qui s’appuie sur la tonicité des muscles pour identifier stress, blocages et charges émotionnelles non évacuées, explique Thierry Waymel, kinésiologue et Président de la Fédération Française de Kinésiologie. Cette discipline permet d’interroger le corps à travers des tests musculaires précis. Ces derniers conduisent ensuite le praticien à identifier la source d’un mal-être ou de tensions (physiques, psychiques, émotionnelles, biochimiques, voire postural), de libérer la charge émotionnelle associée à l’élément stressant, puis de retrouver l’équilibre. » La kinésiologie ne soigne pas au sens médical : elle n’est donc ni une médecine ni une thérapie. Elle accompagne le client à mieux gérer son stress.

Un kinésiologue ne pose pas de diagnostic.

Quel est le rôle d’un kinésiologue ?

Lors de la première séance, le kinésiologue met en place et clarifie le cadre de ses interventions : il aide la personne à définir son objectif de travail, à discerner ses critères de succès et ce qui le freine. Enfin, il réalise le test musculaire. « Les séances nécessitent un engagement de la personne, aider en cela par le kinésiologue qui posera ses questions à voix haute, fera remarquer la réponse au test musculaire, de sorte que la personne soit bien consciente qu’il s’agit d’un dialogue avec elle-même », précise Thierry Waymel. En revanche, un kinésiologue ne pose pas de diagnostic : il ne traite pas, ne guérit pas, ne soigne pas. Il ne se substitue jamais à une autorité médicale. Il reçoit des clients et n’incite jamais à arrêter un traitement médical. Enfin, il n’est pas prescripteur.

Comment devenir kinésiologue ?

La kinésiologie n’est pas réglementée. Le kinésiologue n’est pas un médecin. Tout le monde peut devenir kinésiologue. « La Fédération Française de Kinésiologie créée en 1992, structure la profession et impose à ses adhérents d’avoir suivi une formation d’au moins 600 heures de face à face pédagogique dans l’une des écoles affiliées, et de signer un code éthique ainsi qu’un code de déontologie », indique notre expert. Les principes de la kinésiologie peuvent être utilisés par les kinésithérapeutes ainsi que par les spécialistes de la médecine sportive.

Quand aller voir un kinésiologue ?

La kinésiologie s’adresse à ceux qui vivent un stress qui les déséquilibre. La kinésiologie peut être pratiquée à titre préventif.

Quels sont les bienfaits de la kinésiologie ?

« La kinésiologie œuvre au travers de trois principes qui constituent l’être humain : le domaine structurel (muscles, os, organes, …), biochimique (métabolisme, nutrition, relation à l’environnement, …) et psychique (émotions, stress, croyances, …), explique le kinésiologue. L’idée est de favoriser les mouvements entre ces domaines, stimulant ainsi l’homéostasie de chacun d’eux. » Les motifs de consultation sont variés : deuil, divorce, stress, manque d’estime de soi, troubles du sommeil, déprime, projet de bébé, réussir un examen, prise de poids, burn-out, s’exprimer en public, phobies, apprentissage scolaire ou professionnel…

Est-ce que la kinésiologie est efficace ?

Différentes solutions sont proposées en cours de séance. « Ce peut être des points d’acupression, une stimulation de points réflexes, des mouvements oculaires, la libération émotionnelle, explique l’expert. Les bénéfices sont ensuite évalués par des tests musculaires puis ancrés. Ces 4 étapes sont nécessaires à l’ancrage des équilibrations. Durant toute séance, le consultant est toujours habillé et conscient ; il participe d’ailleurs à la compréhension de ses blocages. »

Quel est le prix d’une séance de kinésiologie ?

Pour une séance, comptez en moyenne 60 euros pour une heure. La kinésiologie n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale. Cependant, certaines mutuelles remboursent parfois cette technique : n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre organisme. Pour trouver un kinésiologue, adressez-vous aux fédérations nationales ou faites confiance au bouche à oreille.

Merci à Thierry Waymel, kinésiologue et Président de la Fédération Française de Kinésiologie.


Source : JDF Santé

Quel âge ont vos os ? Ce calculateur vous répond

Quel âge ont vos os ? Ce calculateur vous répond

50, 60, 65 ans… Plus ? Quel âge ont vraiment vos os ? Partant du constat qu’une fracture osseuse réduit l’espérance de vie, des chercheurs australiens de l’Université de technologie de Sydney (UTS) ont fabriqué un calculateur en ligne de l’âge du squelette, après fracture. Cet outil appelé BoneCheck est destiné aux médecins et patients afin de mieux comprendre la gravité des fractures des os et de les anticiper davantage. « Une fracture osseuse causée par l’ostéoporose chez les personnes de plus de 50 ans est liée à un déclin de la santé à long terme et, dans certains cas, même à une mort précoce » expliquent-ils dans la revue scientifique eLife. Par exemple, « 30% des patients meurent dans l’année suivant une fracture de la hanche » souligne le Pr Tuan Nguyen, à l’origine du calculateur.

Les chercheurs ont regroupé les données de plus de 1,6 millions d’adultes danois âgés de 50 ans ou plus et ont découvert qu’une fracture osseuse était associée à une réduction de la durée de vie de 1 à 7 ans selon le sexe (le risque est supérieur chez les hommes), l’âge et l’os fracturé. 

1 à 7 ans de vie en moins après une fracture osseuse.

« Par exemple, on prévoit qu’un homme de 60 ans souffrant d’une fracture de la hanche perdra environ 6 ans de vie, ce qui entraînera un âge squelettique d’environ 66 ans. Par conséquent, cet individu a la même espérance de vie qu’un homme de 66 ans qui n’a pas subi de fracture » illustrent les auteurs de l’étude. De la même manière, « au lieu de dire à une femme de 60 ans que son risque de décès suite à une fracture de la hanche est de 5%, on peut l’informer que son âge squelettique est de 65 ans ». Le calculateur s’adresse aux individus de 50 ans et plus qui veulent évaluer leur santé osseuse et adopter des mesures d’hygiène appropriées pour atténuer les risques de fractures et de mortalité. 

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Source : JDF Santé