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Voici la liste des médicaments dangereux à écarter en 2023

Voici la liste des médicaments dangereux à écarter en 2023

[Mise à jour le 12 décembre 2022 à 14h13] Pour la onzième année, la revue médicale Prescrire publie sa liste noire des médicaments à écarter pour se soigner. Dans l’édition 2023, 107 médicaments « plus dangereux qu’utiles » sont pointés du doigt dont 88 commercialisés en France car leur balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques dans lesquelles ils sont autorisés. « Ce bilan porte sur les médicaments dont l’analyse détaillée a été publiée dans Prescrire de 2010 à 2022. Il s’agit d‘analyses de nouvelles spécialités pharmaceutiques, de nouvelles indications, de suivis d’évaluation, tant sur les effets indésirables que sur les données d’efficacité, et parfois de réactualisations de données concernant certains effets indésirables d’un médicament », précise la revue. « Un des principaux objectifs de Prescrire est d’apporter aux soignants, et ainsi aux patients, des informations claires, synthétiques, fiables et actualisées, indépendantes des conflits d’intérêts commerciaux ou corporatistes, dont ils ont besoin pour leur pratique. » Suite à ce bilan, certains médicaments sont ajoutés, d’autres sont retirés, soit parce que leur commercialisation a été arrêtée sur décision de la firme ou d’une autorité de santé, soit le temps d’un réexamen de leur balance bénéfices-risques. La revue précise qu’il peut s’agir de :

  • Médicaments actifs, mais qui, compte tenu de la situation clinique, exposent à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent
  • Médicaments anciens dont l’utilisation est dépassée, car d’autres médicaments plus récents ont une balance bénéfices-risques plus favorable
  • Médicaments récents, dont la balance bénéfices risques s’avère moins favorable que celle de médicaments plus anciens
  • Médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà de celle d’un placebo, et qui exposent à des effets indésirables particulièrement graves. 

Quels sont les médicaments à écarter ?

Dans l’édition 2023, ce sont 107 médicaments pointés dont 88 commercialisés en France pour lesquels Prescrire estime que la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques dans lesquelles ils sont autorisés. La liste complète 2023 est disponible sur le site de la revue. Parmi ces médicaments, on trouve par exemple ; 

  • En cancérologie : le défibrotide (Defitelio®), le mifamurtide (Mepact® non commercialisé en France), le nintédanib (Vargatef® non commercialisé en France), le panobinostat (Farydak®), le roxadustat (Evrenzo® non commercialisé en France), la trabectédine (Yondelis® ou autre),  le vandétanib (Caprelsa®), la vinflunine (Javlor®)
  • En cardiologie : l’aliskirène (Rasilez® non commercialisé en France), le bézafibrate (Befizal®), le ciprofibrate (Lipanor® ou autre) et le fénofibrate (Lipanthyl® ou autre), la dronédarone (Multaq®), l’ivabradine (Procoralan®), le nicorandil (Ikorel® ou autre), l’olmésartan (Alteis®, Olmetec®), la ranolazine (Ranexa® – non commercialisé en France), la trimétazidine (Vastarel® ou autre).
  • En dermatologie et allergologie : le finastéride 1 mg (Propecia® ou autre), la méquitazine (Primalan®)
  • En diabétologie et nutrition : l’alogliptine (Vipidia®), la vildagliptine (Galvus®), la sitagliptine (Januvia®, Xelevia® ; et associée avec la metformine dans Janumet®, Velmetia®), l’orlistat (Xenical® ou autre).
  • En rhumatologie/ Anti douleur : l’acéclofénac (Cartrex®), le diclofénac (Voltarène® ou autre) par voie orale, les coxibs : le célécoxib (Celebrex® ou autre), le kétoprofène en gel (Ketum® gel ou autre), le piroxicam (Feldène®), la glucosamine (Flexea®), le méthocarbamol (Lumirelax®), la capsaïcine en patchs (Qutenza®), la quinine (Hexaquine®)
  • En gastro-entérologie : l’acide obéticholique (Ocaliva®), la diosmectite (Smecta® ou autre), la dompéridone (Motilium® ou autre), la métopimazine (Vogalène®, Vogalib®), la montmorillonite beidellitique alias monmectite (Bedelix®)
  • En gynécologie-endocrinologie : la tibolone (Livial® ou autre), l’ulipristal à 5 mg (Esmya® non commercialisé en France)
  • En neurologie : dans le traitement de la sclérose en plaques le natalizumab (Tysabri®),  la flunarizine (Sibelium®) et l’oxétorone (Nocertone®), des neuroleptiques utilisés en prévention des crises de migraine.
  • En cas de maux de gorge ou de toux : l’alpha-amylase (Maxilase® ou autre) expose à des troubles cutanés ou allergiques parfois graves ; l’oxomémazine (Toplexil® ou autre) , expose à « des effets indésirables disproportionnés » ; le tixocortol en pulvérisation buccale (un corticoïde associé avec la chlorhexidine (Rhinadvil maux de gorge®)) expose à des réactions allergiques de type angiœdèmes de la face, glossites, voire angiœdèmes de Quincke.
  • En cas de rhume : les décongestionnants par voie orale ou nasale (l’éphédrine, la naphazoline, l’oxymétazoline, la phényléphrine, la pseudoéphédrine, le tuaminoheptane et la xylométazoline (non commercialisée en France)).
  • Dépression, psychotrope :  le citalopram (Seropram® ou autre) et l’escitalopram (Seroplex® ou autre) ; la duloxétine (Cymbalta® ou autre) ; l’étifoxine (Stresam®).

Quels changements par rapport à la liste Prescrire 2022 ?

3 médicaments de plus à écarter : Protéines d’arachide (Palforzia®) car il « augmente la fréquence des réactions allergiques dans la vie quotidienne des patients », Roxadustat (Evrenzo®) « une « soupe » de divers constituants du pavot (Papaver somniferum L.) autorisée dans les diarrhées sévères, n’apporte pas d’avantage clinique par rapport au lopéramide (Imodium° ou autre) » ,et Teinture d’opium (Dropizal®).

► Retour du nintédanib parmi les médicaments à écarter : ce médicament autorisé dans certains cancers bronchiques non à petites cellules (sous le nom de Vargatef®) et dans certaines affections pulmonaires chroniques (sous le nom de Ofev®), avait été retiré du bilan des médicaments à écarter en 2020, afin de réévaluer sa balance bénéfices-risques dans de nouvelles indications : certaines fibroses pulmonaires, et la pneumopathie interstitielle diffuse liée à une sclérodermie systémique. L’analyse des données d’évaluation clinique a montré que, dans ces situations aussi, la balance bénéfices-risques du nintédanib est défavorable. Il figure donc à nouveau parmi les médicaments à écarter.

Deux médicaments retirés du bilan pour réévaluation : l’idébénone et le tériflunomide. L’idébénone (Raxone®) a été retirée du bilan des médicaments à écarter car Prescrire réévalue sa balance bénéfices-risques dans la neuropathie optique de Leber. Le tériflunomide (Aubagio®), un immunodépresseur autorisé dans la sclérose en plaques, a aussi été retiré du bilan car Prescrire évalue sa balance bénéfices-risques dans une extension d’indication chez les enfants à partir de l’âge de 10 ans. 

    Source : « Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2023 » Revue Prescrire 2022 (pdf, accès libre)


    Source : JDF Santé

Urticaire au froid : causes, test du glaçon, que faire ?

[Mise à jour le 12 décembre 2022 à 12h27] Dès qu’il fait froid, votre peau se pare de plaques rouges ? Vous êtes peut-être sujet(te) à un type d’urticaire très particulier induit par l’exposition au froid appelé « urticaire au froid ».  Cet urticaire fait partie des urticaires « physiques » car il est déclenché par une circonstance extérieure.

Définition : qu’est-ce que l’urticaire au froid ?

L’urticaire au froid est une pathologie rare qui concerne environ 2 à 3% des cas d’urticaire chronique. Elle est provoquée par le refroidissement de la peau ou des muqueuses au contact de l’air froid, de pluie froide, de neige, de vente froid, d’objets froids ou d’aliments glacés. Ce type d’urticaire touche plutôt les jeunes (20-30 ans) et un peu plus souvent des femmes. Les enfants peuvent aussi en être atteints.

Quelles sont les causes de l’urticaire au froid ?

La physiopathologie de l’urticaire au froid est mal connue, mais l’histamine semble en être le principal médiateur. Dans 90% des cas, aucune cause n’est décelée : on dit qu’elle est idiopathique. Le traitement associe la protection contre le froid et les médicaments antiallergiques. Dans les 10 % restant, elle peut être provoquée par :

  • Une infection, comme par exemple le VIH, l’hépatite B ou la mononucléose infectieuse. Des examens sérologiques concernant l’Hépatite B et C, la mononucléose infectieuse, l’hépatite et le HIV peuvent être pratiqués
  • Certains médicaments comme la pénicilline, les antifongiques, les inhibiteurs du récepteur de l’angiotensine II, les contraceptifs oraux et la griséofuline.
  • Quelques cas très rares cas d’urticaires au froid sont d’origine héréditaire. Les manifestations peuvent persister plusieurs jours. Il existe des formes retardées qui apparaissent jusqu’à près de 20 heures après l’exposition au froid.

Symptômes

« Sur les zones exposées vont apparaître en quelques minutes des plaques rouges et gonflées, accompagnées de fortes démangeaisons. Elles peuvent disparaître très rapidement ou rester plusieurs heures« , explique le Dr Monique Quillard, médecin généraliste. En parallèle, des manifestations comme des céphalées, des douleurs abdominales ou une tachycardie surviennent dans 30% des cas. D’autre part, l’apparition d’un choc anaphylactique peut survenir.

Le test au glaçon s’effectue en plaçant un glaçon enveloppé dans un sac plastique sur l’avant-bras pendant environ 5 à 20 minutes.

Localisations de l’urticaire

L’urticaire survient sur les zones exposées au froid comme le visage, le cou et les mains mais les lésions peuvent parfois s’étendre sur tout le corps. Certaines muqueuses peuvent aussi être touchées comme la bouche et l’œsophage, notamment suite à l’ingestion d’une boisson très froide.

Qui et quand consulter ?

« L’urticaire au froid n’est pas dangereuse mais il existe une forme grave, avec angio-œdème, indique le Dr. Quillard. Il y a alors un risque de malaise et de choc anaphylactique, notamment lorsque cette urticaire touche les muqueuses « . Mieux vaut consulter votre médecin traitant dès les premiers signes de la maladie pour vous assurer de son caractère bénin.

Diagnostic : le test au glaçon

Le diagnostic de l’urticaire au froid est confirmé par le test au glaçon qui permet également d’en évaluer la gravité. Ce test s’effectue en plaçant un glaçon enveloppé dans un sac plastique sur l’avant-bras pendant environ 5 à 20 minutes. Le test est considéré comme positif lorsqu’une papule apparaît dans les 15 minutes après la fin du contact. Les patients présentant une réaction survenant rapidement en moins de 3 minutes présentent un risque important de faire une réaction sévère de type choc anaphylactique.
Seulement 20% environ des personnes présentant une urticaire au froid ont un test au glaçon négatif. Des variantes du test au glaçon peuvent alors être pratiquées afin d’effectuer le diagnostic : la durée du test au glaçon peut être prolongée, l’avant-bras peut être immergé dans de l’eau froide ou le test peut être pratiqué en chambre froide. Ces tests nécessitent une surveillance étroite en raison d’un risque de choc anaphylactique. La présence d’un médecin réanimateur est conseillée lors de la pratique de ce test.

Traitements : soigner une urticaire au froid

Le plus important est la prévention, en portant des vêtements contre le froid, en particulier des gants, mais aussi en évitant les bains froids et la consommation de boissons ou d’aliments glacés. Les sports d’hiver sont à éviter. Dans d’autres cas, le traitement repose sur :

► La prise de médicament. « Cela dépend de l’intensité et de la gravité des manifestations de l’urticaire au froid : lorsque les manifestations de l’urticaire au froid sont modérées, un traitement antihistaminique prit chaque jour ou avant l’exposition est conseillé. La dose conseillée varie selon le résultat obtenu, précise notre expert. Il est parfois nécessaire d’envisager des doses plus importantes et d’associer deux antihistaminiques différents « . En cas de forme sévère, notamment avec la survenue d’un asthme, d’un choc anaphylactique ou lorsque le test au glaçon est devenu positif rapidement en moins de 3 minutes, il est vital d’avoir sur soi un stylo d’adrénaline auto injectable.

► Dans certains cas, une désensibilisation est possible, par une exposition progressive au froid. Cela se pratique en milieu hospitalier. 

► Les médecines douces : « Un traitement symptomatique au moment de la crise peut être prescrit : Histaminum 15CH, à raison de 5 granules 3 fois par jour pendant 4 ou 5 jours / Urtica urens 9CH et Dulcamara 9CH, 5 granules de chaque toutes les heures au moment de la crise, à espacer dès amélioration, 3 prises par 24h jusqu’à disparition de l’éruption « , prescrit le Dr Quillard.

L’urticaire au froid peut évoluer pendant quelques années puis régresser et disparaître.

Urticaire au froid chez le bébé : que faire ?

Chez l’enfant il y a de nombreuses pathologies virales qui peuvent donner ce genre d’éruption. « Dès les premiers symptômes, parlez-en à son pédiatre : il faudra faire un bilan médical pour poser ce diagnostic, rassurer les parents et proposer un traitement « , recommande le Dr Quillard.

Merci au Dr Monique Quillard, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Pourquoi le froid donne-t-il mal à la tête ?

Pourquoi le froid donne-t-il mal à la tête ?

C’est quoi le « gel du cerveau » ?

Le « gel du cerveau » ou « la céphalée de la crème glacée » intervient lorsque la tête est exposée au froid. C’est le cas par exemple durant une séance de cryothérapie ou lorsque l’on ingère une boisson froide ou une glace trop rapidement. Le contact du froid sur le palais fait ressentir à la personne une douleur voire des lancements au niveau du crâne ou encore des tempes. La douleur est de courte de durée mais peut être aigüe. 

Quelles causes médicales possibles ? 

Le Dr Daniel Caroff explique ce mal de tête par le refroidissement suivi du réchauffement très rapide des vaisseaux appelés les capillaires sanguins. Ceux-ci sont placés au niveau des sinus. « Le froid entraîne alors une vasoconstriction (la diminution du diamètre des vaisseaux sanguins) puis, quelques secondes plus tard, une vasodilatation (l’augmentation du calibre des vaisseaux)« , précise le médecin. Il ajoute cependant que certaines personnes ont une sensibilité plus développée au froid due à la surexpression de la protéine TRPM-8, synthétisée à partir du gène TRPM-8. Celle-ci est située au niveau des neurones sensoriels qui font office de récepteur, et est directement impliquée dans les sensations de froid. 

Que faire ? 

Afin de limiter cette sensation désagréable, évitez de manger trop d’aliments froids ou glacés, ou bien dégustez-les lentement. 

Quand consulter ?

« Si cette douleur est seulement liée au froid, il n’y a pas besoin de consulter car le médecin n’entreprendra pas de recherches diagnostiques et ne proposera pas de remède. » En revanche, si les maux de tête apparaissent après la prise de certains médicaments (pour soigner l’hypertension par exemple), il sera possible de songer à modifier le traitement

Merci au Dr Daniel Caroff, médecin généraliste et naturopathe.


Source : JDF Santé

Vaccin Sanofi-GSK Covid : recommandé en rappel en France

Vaccin Sanofi-GSK Covid : recommandé en rappel en France

[Mis à jour le 12 décembre 2022 à 10h00] Dans un contexte de reprise épidémique, la Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu un avis favorable quant à l’utilisation du nouveau vaccin VidPrevtyn® Beta de Sanofi/GSK chez les adultes en rappel « pour compléter l’arsenal de lutte contre le virus et offrir une alternative aux vaccins à ARNm bivalents déjà disponibles et recommandés pour le rappel, notamment pour les personnes réticentes à ce type de vaccins et les personnes pour lesquelles ils sont contre-indiqués« . Les résultats de l’étude CoviBoost ont démontré une bonne réponse immunitaire contre les variants BA4/5 avec ce vaccin. Bien qu’encore limitées, ces données permettent d’envisager l’utilisation de ce vaccin en rappel chez les personnes de plus de 18 ans, quel que soit le vaccin utilisé en primovaccination.  Le rappel est « la meilleure arme« , selon la HAS pour « protéger les personnes à risque de forme sévère de la maladie et doit être effectué sans attendre par les personnes de plus de 60 ans, celles qui ont des comorbidités, les femmes enceintes ainsi que les personnes qui les accompagnent au quotidien dont les professionnels de santé« . Le 10 novembre 2022, la Commission européenne accordait une autorisation de mise sur le marché (AMM) au vaccin adjuvanté VidPrevtyn® Beta de Sanofi/GSK, constitué à partir de la protéine Spike (S) recombinante du SARS-CoV-2, et administré par voie intramusculaire selon un schéma vaccinal d’une seule dose de rappel. Il est prévu que les commandes de ce vaccin soient possibles en France dès mi-décembre 2022. Les résultats de la phase 3 de leur essai clinique avaient montré que deux doses du vaccin Sanofi-GSK conférer une efficacité de 100% contre les formes sévères du Covid et des hospitalisations, une efficacité de 75% contre les formes modérées à sévères et une efficacité de 58% contre toutes les formes symptomatiques du Covid.

Quel est le nom du vaccin de Sanofi-GSK ?

Le vaccin développé par Sanofi-Pasteur et GSK s’appelle Vidprevtyn® ou VidPrevtyn® Beta.

Quel est le principe du vaccin Sanofi-GSK ?

Le vaccin Sanofi/GSK est un vaccin avec adjuvant à base de protéine recombinante. Sanofi fournit son antigène recombinant et GSK son adjuvant à usage pandémique. Un vaccin à protéine recombinante est un vaccin qui injecte une protéine du virus connue comme immunogène (qui déclenche le système immunitaire), dans le cas du vaccin contre la Covid la protéine présente sur la surface du SARS-CoV-2 ; la protéine Spike (c’est notamment elle qui permet au coronavirus de s’introduire dans les cellules humaines, dont celles des poumons). C’est le principe de certains vaccins contre la grippe saisonnière et du vaccin de l’hépatite B. Les adjuvants augmentent le pouvoir immunisant du vaccin. « Notre technologie recombinante est reconnue et maitrisée car nous l’utilisons dans le cadre d’un vaccin contre la grippe approuve en 2016 aux U.S. (Flublok) et en 2020 en Europe (Supemtek). L’adjuvant de GSK est également une technologie validée utilisée dans les vaccins contre la grippe pandémique » souligne le porte-parole de Sanofi.

Combien de doses pour le vaccin Sanofi-GSK ? 

Le vaccin de Sanofi est administré en dose de rappel après une primo-vaccination avec les autres vaccins du Covid (Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Janssen).

Le vaccin Sanofi-GSK est-il possible en rappel ?

Oui, justement, le vaccin VidPrevtyn® Beta de Sanofi/GSK est à utiliser en seconde intention, donc selon un schéma vaccinal d’une seule dose de rappel de l’adulte à partir de 18 ans, rapporte la HAS dans un avis du 8 décembre 2022. 

 

Quand pourra-t-on administrer le vaccin Sanofi-GSK ?

Le 10 novembre 2022, la Commission européenne accorde une autorisation de mise sur le marché (AMM) au vaccin adjuvanté VidPrevtyn® Beta de Sanofi/GSK, constitué à partir de la protéine Spike (S) recombinante du SARS-CoV-2, et administré par voie intramusculaire selon un schéma vaccinal d’une seule dose de rappel. Il est prévu que les commandes de ce vaccin soient possibles en France dès mi-décembre 2022.

► Le 8 décembre 2022, la Haute Autorité de Santé a rendu un avis favorable quant à l’utilisation du vaccin de Sanofi/GSK seulement en rappel chez les adultes. « Ce vaccin est à utiliser en seconde intention, puisque la HAS maintient sa recommandation de recourir préférentiellement aux vaccins à ARNm bivalents, quels que soient les vaccins utilisés précédemment. »

Quelles différences avec les autres vaccins ? 

► Le vaccin développé par Sanofi en partenariat avec GSK est un vaccin avec adjuvant à base de protéine recombinante, une technologie éprouvée qui permet de produire industriellement de très grandes quantités d’antigènes, les protéines injectées pour stimuler la réponse du système immunitaire contre le virus.

► Le vaccin de Pfizer/BioNTech est un vaccin à ARN messager tout comme le vaccin Moderna. C’est une technique innovante. 

► Le vaccin anti-Covid d’AstraZeneca comme celui de Johnson&Johnson est un vaccin à vecteur viral, une technique déjà éprouvée également. 

Quelle est efficacité du vaccin Sanofi-GSK ?

Dans le cadre de l’essai clinique de phase III, le vaccin contre la COVID-19 a été administré à 722 adultes pour évaluer la sécurité, la réactogénicité et l’immunogénicité de deux doses et déterminer la dose de rappel optimale. « Les résultats ont montré une forte réponse immunitaire en termes d’anticorps neutralisants, avec une séroconversion de l’ordre de 95 % à 100 % après la seconde injection, dans toutes les tranches d’âge (18 à 95 ans) et pour toutes les doses. » Le vaccin Sanofi-GSK a été bien toléré, chez les sujets jeunes comme chez les sujets plus âgés, et aucun signal de sécurité n’a été observé. L’analyse finale des données de l’étude de phase 3 a confirmé l’universalité du candidat-vaccin en dose de rappel, quel que soit le vaccin administré en primo-vaccination (à ARN comme Pfizer/Moderna ou à adénovirus comme AstraZeneca, ndlr), avec une multiplication de 18 à 30 fois des anticorps neutralisants. L’étude d’efficacité de phase 3 a démontré que deux doses du vaccin Sanofi-GSK dans la population séronégative conféraient :

  • une efficacité de 100% contre les formes sévères de la Covid-19 et les hospitalisations
  • une efficacité de 75% contre les formes modérées à sévères de la Covid-19
  • une efficacité de 57,9% contre toutes les formes symptomatiques de la Covid-19, comparable à l’efficacité des vaccins déjà disponibles, dans un environnement dominé par de nombreux variants.

Quels sont les effets secondaires du vaccin Sanofi-GSK ?

Selon l’Agence européenne du médicament (EMA), les effets indésirables les plus fréquemment observés avec VidPrevtyn Beta dans les études étaient :

  • des douleurs au site d’injection,
  • des maux de tête,
  • des douleurs musculaires ou articulaires,
  • une sensation de malaise général
  • des frissons.

Celles-ci étaient généralement bénignes et disparaissaient quelques jours après la vaccination.

Comment se conserve le vaccin Sanofi-GSK ? 

Contrairement au vaccin à ARN messager de Pfizer qui doit être conservé à, -70°C, le vaccin avec adjuvant à base de protéine recombinante développé en partenariat avec GSK se conserve aux conditions de température applicables aux vaccins classiques, soit entre + 2°C et + 8°C, et cela grâce à la technologie recombinante qui permet une formulation stable.

Quel est le prix du vaccin Sanofi-GSK ? 

Le laboratoire annonce un prix inférieur à 10 euros la dose. 

Propos recueillis le 25 janvier 2021.

Sources : 

VidPrevtyn® Beta, le vaccin de rappel nouvelle génération contre la COVID-19 de Sanofi et GSK, approuvé par la Commission européenne, 10 novembre 2022

Sanofi et GSK vont demander l’approbation réglementaire de leur vaccin contre la COVID-19. 23 février 2022.

EMA starts rolling review of COVID-19 vaccine Vidprevtyn. 20/07/2021

Sanofi et GSK débutent une étude internationale de phase III pour évaluer l’efficacité de leur candidat-vaccin contre la COVID-19. 27 mai 2021.

L’essai de phase II du candidat-vaccin contre la COVID-19 de Sanofi et GSK induit une forte réponse immunitaire chez les adultes, toutes tranches d’âge confondues. 17 mai 2021. Sanofi. Communiqué de presse 

Sanofi and GSK initiate new Phase 2 study of their adjuvanted recombinant protein-based COVID-19 vaccine candidate. 22 février 2021.


Source : JDF Santé

Que manger quand il fait froid ?

Que manger quand il fait froid ?

Les températures baissent. Raclette, fondue, tartiflette, pierrade, soupe avec de la crème… On a tendance à manger des plats gourmands et riches en calories quand on a froid. « Il faut que ça tienne au corps » comme on se plaît à le dire. Mais cette habitude de manger plus gras quand il fait froid est-elle vraiment bonne pour notre corps ? Que manger pour se réchauffer et supporter les basses températures ? Eclairage de Brigitte Coudray, nutritionniste et diététicienne.

Doit-on manger plus quand il fait froid ?

« Non, l’hiver il est inutile de se nourrir plus qu’à l’accoutumée, sauf si vous travaillez à l’extérieur« , prévient d’emblée Brigitte Coudray En effet, nos vies (majoritairement citadines et sédentaires) ne nous confrontent pas à des températures basses… Nos appartements, maisons et bureaux de travail sont généralement bien chauffés et les moments passés à l’extérieur sont restreints. « Rien ne justifie de manger en plus grande quantité pendant l’hiver, notre corps ne dépense pas vraiment plus d’énergie que durant les autres saisons de l’année. Nos apports caloriques doivent donc rester les mêmes ! En revanche, ce qui explique notre plus grande envie de « gras » est surtout notre désir de rester au chaud plus longtemps et de se rassurer avec des aliments cocoon pour chasser le spleen des journées sans lumière… ». Aussi, rien ne vous empêche de craquer de temps à autre pour une bonne raclette !

Que manger quand il fait froid ?

► Poissons qui réchauffent

« En période hivernale, nos corps sont beaucoup moins exposés à la lumière… et donc, à la vitamine D ! », explique notre spécialiste. En effet, le soleil nous aide à synthétiser cette vitamine dans notre corps afin de booster notre système immunitaire. Pour pallier ce manque et rester en bonne santé, il est important de consommer des poissons gras, des jaunes d’œufs ou encore des produits laitiers. « L’alimentation supplémentée en vitamine D n’est pas suffisante en cas de carences… Il ne faudra pas hésiter à se tourner vers son médecin généraliste pour une prescription d’ampoules de vitamine D« , souligne encore Brigitte Coudray.

► Fruits qui réchauffent

Comparativement à l’été et à notre besoin accru de fraîcheur, l’hiver est moins propice à la consommation de fruits… Pour autant, il est important de doper nos défenses immunitaires pour éviter les petites (ou grosses) infections. « Côté fruits et légumes, je conseille de privilégier les fruits de saison et à forte teneur en vitamine C et les légumes riches en fibres, comme :

  • La clémentine
  • Le kiwi
  • L’orange
  • Le pamplemousse
  • Le potiron
  • Le panais
  • Les courges
  • Le navet
  • Le poireau
  • La carotte…

Exemple de menu quand il fait froid

Petit déjeuner pour se réchauffer

  • Une boisson chaude : thé ou café
  • Pain beurré
  • Un yaourt
  • Une orange pressée

Déjeuner pour se réchauffer

  • Céleri et pomme sauce rémoulade
  • Saumon et pommes vapeur
  • Fromage blanc aux noix
  • Ananas
  • Pain

Dîner pour se réchauffer

  • Velouté de châtaignes
  • Quiche aux épinards et salade
  • Fromage
  • Compote de fruits
  • Pain

Peut-on faire un régime quand il fait froid ?

« Il n’y a pas de contre-indication à continuer un régime entamé avant l’hiver » assure Brigitte Coudray. En revanche, la perte de poids est souvent associée à l’activité physique et l’hiver on n’est pas franchement disposé à mettre le nez dehors pour courir ! « Je conseille de continuer son régime alimentaire tout en maintenant un sport en intérieur, comme de la gym en salle par exemple« .

Merci à Brigitte Coudray, nutritionniste et diététicienne.


Source : JDF Santé

Dents sensibles au froid, au chaud : que faire ?

Dents sensibles au froid, au chaud : que faire ?

Au contact d’un élément trop chaud ou trop froid, les dents peuvent faire mal. C’est ce qu’on appelle une hypersensibilité dentaire. Quels sont les symptômes pour la reconnaître ? Les causes ? Les solutions pour en venir à bout ?

Définition : c’est quoi l’hypersensibilité dentaire ?

Vos dents vous font mal lorsque vous buvez votre thé ou au contraire lorsque vous dégustez un sorbet glacé ? C’est peut-être une hypersensibilité dentaire. Cette affection fréquente se manifeste par des douleurs dentaires, qui se déclenchent dans des situations très particulières : avec un aliment trop chaud ou trop froid, en se rinçant la bouche ou en se brossant les dents, en respirant un air trop frais par une journée d’hiver, etc.

Quels sont les symptômes d’une hypersensibilité dentaire ?

L’hypersensibilité dentaire ou dentinaire (liée à la dentine, l’ivoire de la dent) se manifeste par des douleurs dentaires brèves mais aiguës en présence de certains facteurs de risque. La douleur peut se manifester avec un liquide chaud (café), froid (eau glacée), des aliments sucrés, des aliments acides ou avec la brosse à dent lors du brossage.

Quelle différence avec une carie ? 

Les douleurs liées à l’hypersensibilité dentaire peuvent ressembler à celles d’une carie. Pour faire la différence, « c’est simple, nous explique le Dr Christophe Dr Lequart, chirurgien-dentiste et porte-parole national de l’UFSBDContrairement aux douleurs dentaires consécutives à des caries, les douleurs d’hypersensibilité dentaire ne sont pas localisées sur une dent précise mais sur l’ensemble de la dentition.« 

Il faut utiliser une brosse à dents manuelle ou électrique à poils ultra souples.

Quelles sont les causes des dents sensibles au chaud ou au froid ?

C’est la mise à nu de la dentine qui est à l’origine de l’hypersensibilité dentaire. Cette dentine est, avec le cément, la pulpe, et l’émail, l’un des quatre tissus qui constituent la dent. Elle est protégée par les gencives et l’émail qui enveloppe les dents. Mais « en présence de certaines pathologies, ou à la suite de certains traumatismes, la dentine n’est plus protégée, des trous microscopiques à la surface de la dent sont mis à nu, faisant communiquer l’extérieur de la dent avec la zone où se trouve le nerf par l’intermédiaire de minuscules canaux appelé tubuli dentinaires, ce qui rend la dent sensible en présence de certains facteurs », décrit le Dr Lequart, chirurgien-dentiste.

Il existe différentes causes d’exposition de la dentine : 

  • L’inflammation gingivale : cette affection peut entraîner la rétractation de la gencive, ce qui a pour effet de découvrir une partie de la racine de la dent.
  • Le détartrage, qui peut provoquer une douleur provisoire.
  • Un brossage incorrect : l’utilisation d’un dentifrice trop abrasif, ou d’une brosse trop dure, une mauvaise technique, etc…
  • Une dent fracturée ou ébréchée, usée par un bruxisme, c’est-à-dire un serrement ou un grincement involontaire des dents.
  • Une alimentation acide qui va dissoudre l’émail, peuvent également être responsable d’hypersensibilité dentaire.

Des maladies qui fragilisent la dentine : les pathologies qui provoquent des régurgitations acides fréquentes peuvent causer des hypersensibilités dentaires. C’est le cas notamment des troubles du comportement alimentaire (boulimie, anorexie), de certains cancers à cause des chimiothérapies, des reflux gastro-œsophagiens (RGO). La grossesse est également une période où l’on peut parfois souffrir de sensibilité dentaire du fait des vomissements du premier trimestre. 

Traitement : comment soigner une hypersensibilité dentaire ?

Une fois le diagnostic posé, l’hypersensibilité dentinaire se traite en utilisant une brosse à dents manuelle ou électrique à poils ultra souples (protection de la gencive), un dentifrice désensibilisant et des bains de bouches des gels fluorés, délivrés sur ordonnance. Il existe aussi des produits désensibilisants, comme des vernis, qui vont également combler les micro-trous de la dentine. Une séance chez le dentiste suffit pour le poser. L’apparition d’une sensibilité dentaire, même intermittente, est un motif de consultation chez le dentiste.

Quels dentifrices choisir en cas d’hypersensibilité dentaire ?

Il existe des dentifrices dédiés aux dents sensibles. Sont-ils efficaces ? » Oui, ils améliorent les problèmes de sensibilité dentaire lorsqu’ils sont utilisés sur le long cours. Ils contiennent en effet du chlorure de strontium qui obstrue les micro-trous formés à la surface de l’émail. Bien sûr, il convient d’adopter en parallèle les bons gestes préventifs, en particulier de ne pas consommer trop d’aliments acides », conseille le Dr Lequart. Il existe aussi des dentifrices qui permettent de constituer un émail de substitution et qui protègent les dents des attaques acides, y compris au niveau de la gencive. « A la différence des dentifrices dents sensibles dont les composants servent en quelque sorte de bouchons pour combler les trous de l’émail, ces dentifrices-là créent une pellicule microscopique intégrale à la surface de la dentine. »  Il faut par contre éviter d’utiliser régulièrement des dentifrices « blancheur » trop abrasifs. A force, ils ont un effet décapant qui contribue à abîmer l’émail.

Quelle brosse à dents choisir en cas d’hypersensibilité dentaire ?

Des gencives abîmées et rétractées peuvent elles aussi contribuer à exposer la dentine et à rendre les dents sensibles. En cause les brossages traumatiques, particulièrement appuyés. Si vous êtes du genre à vous brosser les dents énergiquement avec une brosse dure et de préférence dans le sens horizontal, toutes les conditions sont réunies pour agresser vos gencives.

Opter pour une brosse à dents à poils souples et un brossage méthodique : brosser le haut et le bas séparément, alterner mouvements verticaux et rotatifs, brosser toujours du rouge vers le blanc, c’est-à-dire des gencives vers la dent et ne pas oublier la face interne des dents, ainsi que les dents de sagesse, parfois plus difficiles à atteindre. « Des conseils d’autant plus importants si les dents sont mal positionnées et mal alignées donc plus difficiles à nettoyer. Avec l’âge par ailleurs, la gencive s’affaisse et devient plus mince, le brossage doit donc être également le plus doux possible », ajoute Christophe Lequart.

Quels aliments éviter en cas d’hypersensibilité dentaire ?

« Pour protéger l’émail, il faut éviter la consommation d’aliments acides car ils le déminéralisent progressivement et le rendent plus friable », conseille le Dr Lequart. On évitera donc les agrumes (citrons, pamplemousses, oranges) frais ou en jus, mais aussi certains légumes comme la tomate, l’oseille ou le cresson. Prudence aussi avec les sodas, les boissons énergétiques, les bonbons acidulés et les médicaments à base de vitamine C, tous très acides. 

Peut-on utiliser du bicarbonate de soude contre l’hypersensibilité dentaire ?

Le bicarbonate de sodium est surtout connu pour faire disparaître les tâches sur les dents et aider à retrouver un sourire éclatant. Il faut toutefois être prudent lorsqu’on l’utilise directement sur la brosse à dents. « Il contient en effet de gros grains de bicarbonate, dont l’effet, davantage abrasif que polissant, finit par endommager l’émail« , prévient le Dr Lequart.

Pour éviter de souffrir d’hypersensibilité dentaire mieux vaut utiliser les dentifrices « blancheur » qui contiennent aussi du bicarbonate de sodium mais totalement inoffensif pour les dents, sans en abuser car à la longue ils décapent l’émail.  

Merci au Dr Christophe Lequart, chirurgien-dentiste.


Source : JDF Santé