Sélectionner une page
Peur des gens : c'est quoi l'anthropophobie ?

Peur des gens : c'est quoi l'anthropophobie ?

Définition : que veut dire anthropophobie ?

Couramment appelée « phobie sociale« , l’anthropophobie désigne, en psychologie, une peur des relations humaines. Il s’agit d’un terme peu utilisé, tiré du grec « anthropo » signifiant « homme » et « phobie » qui signifie « la peur ». Dans le cadre d’activités sociales ou de performance, la personne phobique peut alors craindre d’être observée, humiliée, jugée, rejetée par les autres. Cette peur peut engendrer un comportement d’évitement voire d’isolement.

Symptômes : comment savoir si on est anthropophobe ?

Selon la psychiatre Irène Kaganski, les personnes atteintes de phobie sociale peuvent avoir peur de parler en public, d’exprimer leur avis, de parler à une personne autoritaire, de manger en public etc… La présence d’autrui peut ainsi engendrer différents symptômes tels que :

  • Des rougissements,
  • Une anxiété importante,
  • Une difficulté à parler,
  • Des tremblements,
  • Des sueurs,
  • Une sensation de gorge nouée,
  • Des maux de ventre,
  • Des vomissements,
  • Des malaises.

« Cette phobie sociale survient de façon très forte généralement à l’adolescence. Les personnes souffrant de phobie sociale ont très peur d’être regardé par les autres. Cela peut conduire à la phobie scolaire qui peut être très grave puisque la personne ne supporte plus d’être avec les autres au point de s’isoler complètement », alerte le Dr Kaganski. Une agoraphobie, c’est-à-dire la crainte de la foule dans les lieux publics, peut également être développée à la suite d’une phobie sociale.

Causes : d’où peut venir l’anthropophobie ?

De nombreuses causes peuvent être à l’origine de l’anthropophobie. Cette phobie d’autrui peut être la résultante de la puberté, lorsque les sentiments de honte et d’humiliation peuvent être largement ressentis. Elle peut également être déclenchée à la suite d‘un événement traumatisant, d’un échec, de difficultés professionnelles, amoureuses… « On finit alors par se dire qu’on est mieux tout seul et on réduit les relations parce qu’elles sont décevantes », poursuit le Dr Kaganski. Les personnes atteintes de phobie sociale peuvent alors avoir tendance à se réfugier dans les jeux vidéo car, malgré le nombre de personnages, les relations ne sont pas incarnées. Mais attention, « s’enfermer dans le virtuel favorise l’idée que l’on a des relations réelles : dans le virtuel, les relations ne sont pas effrayantes car on ne se montre par et on ne voit pas les autres ».

Y a-t-il un test pour savoir si on est anthropophobe ?

Selon la Haute Autorité de Santé, l’évaluation de la phobie sociale repose sur le test de Liebowitz et l’échelle des peurs FSS III validée en français pour l’ensemble des phobies. Le test, élaboré par le psychologue Michael Liebowitz en 1987, permet d’évaluer l’anxiété et l’évitement dans des situations sociales et de performance.

Traitement : comment soigner l’anthropophobie ?

La thérapie cognitivo-comportementale individuelle (TCC) est le moyen le plus adapté de soigner les symptômes de la phobie sociale. « Les psychothérapies d’inspiration psychanalytique ont pour but de chercher les origines traumatiques de ces phobies dans l’histoire de la personne. » Pour calmer l’anxiété, un des principaux symptômes de la phobie, des anxiolytiques peuvent également être proposés.

Merci au Dr Irène Kaganski, psychiatre psychanalyste.


Source : JDF Santé

Hypertrophie musculaire : comment prendre de la masse ?

Définition : c’est quoi l’hypertrophie musculaire ?

« L’hypertrophie est un terme général qui désigne une augmentation du volume d’un organe ou d’un tissu par l’agrandissement des cellules qui le composent, précise Alexandre Saidani, kinésithérapeute. Dans le cadre d’une hypertrophie musculaire, il s’agit de l‘épaississement des fibres musculaires de Type II (connues aussi sous le nom de fibres à contraction rapide) qui va permettre de créer des muscles plus gros et plus forts« . Cette augmentation est induite par un entrainement intensif contre une résistance.

Quelles sont les principales causes de l’hypertrophie musculaire ?

« On distingue trois principaux facteurs qui sont susceptibles d’initier l’hypertrophie musculaire, assure Thomas Geraci, kinésithérapeute : les lésions musculaires, la tension mécanique et le stress métabolique ».

Dans le cadre d’un entrainement, l’hypertrophie musculaire est la conséquence de la sollicitation d’un ou de plusieurs muscles face à une résistance suffisante, pour créer volontairement des lésions aux fibres musculaires. Ces lésions seront réparées dans les jours suivant l’entraînement par les protéines. Ces dernières vont permettre d’augmenter la résistance des fibres musculaires et de s’adapter aux prochains stress musculaires.

► « De plus, la tension mécanique provoquée par les contractions et les étirements face à la résistance vont augmenter la masse musculaire alors que l’absence d’exercice se traduit par l’atrophie ».

► Enfin, de nombreuses études soulignent l’importance du stress métabolique dans la prise de masse musculaire. « Le stress métabolique apparaît lorsque nous augmentons les charges de travail sur un muscle ou un certain groupe de muscles. Lorsque les muscles commencent à « brûler », cela entraîne une augmentation progressive de la croissance musculaire ».

Est-ce le signe de bonne santé ou de maladie ?

« Si l’on parle d’hypertrophie ventriculaire (épaississement du muscle de la cavité inférieure (ventricule) du cœur) par exemple, il s’agit d’une maladie qui va nécessiter un traitement, poursuit Thomas Geraci. En revanche l’hypertrophie musculaire est un signe de bonne santé et d’activité physique régulière ».

Comment maximiser l’hypertrophie musculaire ?

Il n’existe pas de formule magique pour maximiser l’hypertrophie musculaire car chaque personne est différente. « Tout repose néanmoins sur un entrainement à intensité modérée, reprend Alexandre Saidani. Il s’agit là de travailler entre 8 et 12 mouvements, en série de 4, à 60/70% environ du poids de notre répétition maximale RM (c’est-à-dire la charge maximale que l’on peut soulever en une fois) « . Cet entrainement devra inclure une amplitude de mouvement la plus grande possible pour étirer le muscle, l’aidant à prendre du volume sur toute sa longueur.

Cependant, la littérature récente montre un éventail beaucoup plus large d’options d’entraînement, rappelle le blog scientifique professionnel NeuroXtrain. Plusieurs études ont montré que l’entraînement avec de faibles charges (30-60% RM) entraîne une hypertrophie similaire à l’entraînement avec des charges modérées et élevées (> 60% RM) en cas d’échec volontaire (ou musculaire). Par ailleurs, il a été établi que le volume de RT, défini comme le nombre total de répétitions (répétitions x séries), associé aux charges utilisées pour un exercice donné, est l’élément clé de l’adaptation en termes d’hypertrophie musculaire ; de plus, il a été suggéré que des volumes d’effort plus élevés sont justifiés pour maximiser la réponse de croissance musculaire dans diverses populations.

La nutrition est également un facteur important pour que l’hypertrophie musculaire se déclenche vraiment. « Elle aide à la récupération après l’effort et permet d’enchainer les séances« . Privilégier notamment les protéines après l’entraînement et buvez beaucoup d’eau (minimum 3 litres/jour). 

Le faire seul est risqué car le patient peut mal faire ses mouvements

Quels sont les risques et précautions à prendre ?

« L’hypertrophie musculaire nécessite une prise en charge multidisciplinaire avec le médecin, le nutritionniste/diététicien, le kiné et éventuellement le coach sportif, insiste Thomas Geraci. Le faire seul est risqué car le patient peut mal faire ses mouvements, en faire trop et trop fort ce qui peut créer de nouvelles lésions (inflammations, tendinites, déchirures…). En tant que kiné, nous allons travailler sur l’hypertrophie musculaire afin de redonner à un patient, en rééducation après une chirurgie orthopédique ou une blessure, une autonomie musculaire« . Dans tout processus de renforcement musculaire, il est important d’avoir une bonne hygiène de vide, du repos et de bien s’échauffer avant tout effort.

Merci à Thomas Geraci et Alexandre Saidani, kinésithérapeutes à la Clinique du Parc à Castelnau Le Lez (34).


Source : JDF Santé

Foie malade : que manger ?

Foie malade : que manger ?

Le foie est un organe qui peut être vite engorgé ou fragilisé après des repas trop riches, gras et copieux. Il peut ainsi envoyer des signaux pour dire qu’il est en souffrance. Heureusement, il existe des solutions pour prendre soin d’un foie malade, trop gras ou surchargé. Une alimentation équilibrée et bien choisie permet de réactiver son bon fonctionnement. Quels sont les aliments à privilégier ? Que boire ? Du café ? Pas d’alcool ? Au contraire, quels sont les aliments à éviter ? Les bons gestes avec notre expert en hépatologie. 

Quel est le rôle de l’alimentation sur un foie malade et engorgé ?

Un foie malade est un organe encrassé par les toxines. « Lorsqu’il est endommagé, le foie ne parvient plus à traiter les graisses. Ces dernières s’accumulent dans le foie et cette surcharge – appelée stéatose – peut entraîner une inflammation du tissu hépatique et des lésions cellulaires au niveau du foie, mais aussi des complications hépatiques graves, alerte le Pr Patrick Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon et président de l’APHC (Association pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie). Seul le fait de modifier son hygiène de vie (manger moins gras, moins sucré, faire plus d’activité physique, marcher plus…) permet de faire fondre la graisse du foie, d’améliorer l’état de santé d’un foie malade et de diminuer les risques de complicationsEn revanche, si on ne change pas ses habitudes alimentaires, une stéatose peut évoluer en fibrose, en cirrhose voire en cancer du foie« . L’alimentation chez les patients ayant un foie malade repose ainsi sur des repas sains, équilibrés, parfois fractionnés pour « fatiguer » le foie le moins possible. Elle doit être accompagnée d’une activité physique régulière. Les aliments trop gras ou sucrés sont difficiles à digérer et doivent être évités au maximum.

Les aliments à manger en cas de foie malade 

Du fromage de chèvre ou de brebis

« Les produits laitiers d’origine animale ont mauvaise réputation car ils sont considérés comme trop gras et difficiles à digérer. Or, ce sont majoritairement ceux qui contiennent le plus de calcium, un minéral essentiel notamment à la constitution et à la solidité des os et des dents« , assure le Pr Marcellin. Surtout, un foie qui dysfonctionne n’est plus capable de stocker la vitamine D, une vitamine liposoluble qui intervient dans l’absorption du calcium, ce qui peut entraîner une carence en calcium et donc une fragilité osseuse (ostéoporose). Les produits laitiers sont donc particulièrement intéressants chez les personnes qui ont un foie malade car les maladies hépatiques peuvent favoriser l’ostéoporose. « Néanmoins, il faut les consommer avec modération (pas plus de 2 par jour, soit un yaourt et une portion de fromage maigre par exemple) et préférer les produits pauvres en lipides (fromage de chèvre frais ou de brebis, fromage blanc à 3% de matières grasses, ricotta, cancoillotte, lait fermenté) » préconise notre interlocuteur. 

Le chocolat a un effet protecteur pour le foie.

Du chocolat noir

Pour se régénérer, le foie a besoin d’antioxydants. Et parmi les aliments qui en contiennent le plus, il y a le cacao. « Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le chocolat est bon pour le foie. Oui, à condition qu’il soit noir et avec une teneur en cacao supérieure à 70%« , précise notre interlocuteur. Les antioxydants permettent de retarder le vieillissement des cellules du foie, de les nettoyer des graisses et de limiter l’inflammation. De plus, « le chocolat noir est riche en magnésium (206 mg pour 100 g), un minéral qui a un effet protecteur sur le foie« , ajoute l’hépatologue. 

Sans phosphore, le foie serait dans l’incapacité de digérer les graisses.

Des noisettes

Pour se détoxifier, le foie a également besoin de phosphore, un sel minéral qui a de nombreux bienfaits sur le foie. « Les noix (du Brésil, de pécan, de cajou…) et les noisettes, sont très riches en phosphore, ce qui permet au foie de mieux digérer les graisses qu’il absorbe, d’éviter qu’elle ne s’accumulent trop dans ses cellules et ainsi de le détoxifier« , précise l’hépatologue. Sans phosphore, le foie serait dans l’incapacité de digérer les graisses et cela favoriserait à terme leur accumulation. Par ailleurs, les oléagineux contiennent également de nombreux antioxydants qui permettent de limiter le vieillissement des cellules hépatiques et le risque de lésions du foie, ainsi que des omégas 3 qui facilitent le métabolisme des graisses dans le foie. 

De la viande blanche

Pour bien fonctionner, les cellules du foie ont besoin de fer. « Oui, mais juste la quantité nécessaire, assure le Pr Marcellin. En cas de carence en fer, le système immunitaire est affaibli et les cellules du foie peuvent légèrement dysfonctionner. A l’inverse, un excès en fer peut gêner la fabrication de la transferrine, une protéine synthétisée par le foie qui transporte le fer et qui contribue à la fabrication de l’hémoglobine des globules rouges. Dans tous les cas, une surcharge ou une carence en fer favorisent l’inflammation, et augmentent ainsi le risque d’hépatite ou de cirrhose.« . Veillez donc à consommer suffisamment de produits riches en fer comme la viande rouge (bœuf, chevreuil, agneau, mouton…), le boudin noir ou les abats (rognons d’agneau ou de porc, foie de volaille…) sans pour autant en abuser (pas plus de 500g par semaine). L’OMS et l’Institut national du Cancer préconisent de privilégier la consommation de volaille et d’alterner avec poissons, œufs, coquillages et légumes secs, également riches en fer et en protéines.

→ Voici un exemple de semaine-type : 3 portions de viande blanche ou de volaille maigre, 1 à 2 portions de viande rouge ou d’abat, 3 ou 4 œufs, 2 portions de poissons dont un gras (saumon, thon, maquereau, sardine, hareng). 

Des agrumes

« Les agrumes comme l’orange, le citron ou le pamplemousse sont particulièrement riches en vitamine C, ce qui est très bénéfique pour améliorer la santé du foie et lutter contre l’oxydation des cellules hépatiques« , indique notre expert. Surtout, la vitamine C stimule la synthèse du glutathion, un puissant antioxydant qui protège les cellules des radicaux libres (toxines qui peuvent s’accumuler au niveau du foie et qui peuvent l’endommager) et qui renforce le système immunitaire. Consommer l’équivalent d’un à deux grammes par jour de vitamine C contribuerait ainsi à réduire l’inflammation et les lésions des cellules du foie. Par ailleurs, les fruits rouges (myrtilles, cassis, fraise…) et les légumes crucifères (chou, cresson, choux de Bruxelles, brocoli, chou-fleur…) sont également très riches en vitamine C. On n’hésite donc pas à les mettre au menu !

De l’ail

Des apports insuffisants en sélénium sont associés à un risque accru de développer une maladie du foie. « Les patients atteints d’alcoolisme chronique ou de cirrhose présentent généralement des taux sanguins de sélénium très faibles« , indique l’expert. Cet oligo-élément assure une protection des cellules hépatiques contre l’oxydation et prévient l’inflammation du foie. On le trouve dans l’ail (5.1 µg pour 100 g) et surtout les noix de Saint-Jacques (61.4 µg pour 100 g). A noter que les apports nutritionnels conseillés sont de 55 µg par jour chez les adultes,

Manger des céréales complètes tous les jours permettraient de diminuer de 37% son risque de cancer du foie. 

Du pain complet

Les céréales complètes (blé complet, riz sauvage, riz brun, boulgour, quinoa, épeautre, millet, sarrasin…) sont des céréales qui contiennent des grains entiers (son et germe de blé). Elles sont très riches en vitamine E, en sélénium, en magnésium et en fer, des nutriments aux propriétés antioxydantes très puissantes. Elles contribuent à réduire le risque d’inflammation et de lésion du foie. Par ailleurs, selon une étude publiée en février 2019 dans le Jama Oncology, et menée sur plus de 125 000 patients, consommer des céréales complètes quotidiennement permettrait de mieux contrôler son insuline et l’inflammation et donc, de diminuer de 37% son risque de développer un cancer du foie. 

→ Optez pour des pâtes complètes et du pain complet qui ont une meilleure qualité nutritionnelle – plus de fibres, de protéines et de minéraux – que les produits à base de farine blanche. 

Du curcuma

Le curcuma contient principalement de la curcumine, un puissant antioxydant et anti-inflammatoire qui a des vertus protectrices et cicatrisantes pour les lésions du foie. 

De quels vitamines et minéraux le foie a-t-il besoin ?

 

Minéraux et vitamines Dans quels aliments ?
Vitamine A Son de riz (céréales complètes), sauge, menthe, ail, paprika, sarriette, laurier…
Vitamine C Poivron, cassis, chou frisé, citron, avocat, brocoli…
Vitamine D Huile de foie de morue, hareng fumé, truite, sardine, saumon, maquereau…
VItamine E Huile de tournesol, huile d’avocat, huile de germe de blé, céréales complètes…
Oméga 3 Huile de lin, Graines de chia, noix, noix de pécan, graines de sésame…
Magnésium Algues, chocolat noir, noix du Brésil, café, clou de girofle, coriandre…
Phosphore Amandes, graines de lin, haricot mungo, cacahuètes, noisettes, noix fraîches…
Sélénium Ail, thon au naturel, rognon de porc, cèpes, pain complet, noix de Saint-Jacques…
Fer Boudin noir, rognon d’agneau, foie de volaille, coeur de poulet, boeuf…
Calcium Parmesan, fromage de chèvre, fromage de brebis, yaourt…

Que boire en cas de foie malade ?

  • Du thé vert : « Les antioxydants contenus dans le thé vert permettent d’activer les cellules du foie, diminuant ainsi l’inflammation et les lésions hépatiques » indique le spécialiste. 
  • Du café : « Deux à trois tasses de café non sucré par jour stimulent le fonctionnement des cellules hépatiques. Riche en antioxydants, la caféine a un effet protecteur chez les patients souffrant d’une maladie hépatique comme la NASH par exemple », insiste le Pr Marcellin. 
  • De l’eau riche en magnésium (Rozana, Hépar, Quézac, Courmayeur…) pour aider son foie à évacuer les toxines

Quels sont les aliments à éviter en cas de foie malade ?

  • L’alcool, « qui dépose de nombreuses toxines dans votre foie« , tient à rappeler l’hépatologue. En cas de cirrhose, la consommation d’alcool, même à faible doses, est totalement interdit.
  • Les aliments trop riches en sucres et en graisses (sodas, gâteaux, bonbons…)
  • Les pâtes blanches, le pain blanc ou les pommes de terre : leur index glycémique élevé a tendance à « fatiguer » le foie. 
  • Les produits industriels où se nichent de nombreux sucres cachés
  • Les fritures « qui doivent être consommées très exceptionnellement« 

Merci au Pr Patrick Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon et président de l’APHC (Association pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie)


Source : JDF Santé

Houx, gui, poinsettia… Ces plantes de Noël peuvent être toxiques !

Houx, gui, poinsettia… Ces plantes de Noël peuvent être toxiques !

Les plantes décoratives de Noël comme le houx, le gui ou encore le poinsettia sont fréquemment utilisées pour décorer les gâteaux, les bûches, l’intérieur de la maison ou le jardin. Mais attention, l’ingestion de baies ou de feuilles par les enfants, les adultes (ou les animaux) peut s’avérer toxique et provoquer des symptômes plus ou moins graves en fonction des quantités consommées, rappelle l’Anses dans un communiqué du 15 décembre 2022. Chaque année, les Centres antipoison reçoivent entre 60 et 80 appels pour des enfants de moins de 15 ans qui ont accidentellement mis à la bouche des baies de houx. Et près de 40% des cas surviennent au moment des fêtes de fin d’année entre décembre et janvier. Quels sont les symptômes d’alerte à ne pas négliger ? Que faire en cas d’ingestion ? Qui appeler ? Quels risques pour la santé ?

Quelles sont les plantes de Noël toxiques pour la santé ?

L’Anses a répertorié trois plantes de Noël qui présenteraient des risques pour la santé si elles sont accidentellement ingérées :

  • Le houx (Ilex aquifolium) : les feuilles, branches et baies rouges sont souvent utilisées pour fabriquer des couronnes de Noël ou décorer des gâteaux ou des bûches
  • Le gui (Viscum album) : les branches peuvent décorer la maison et le jardin au moment des fêtes, parfois les pâtisseries.
  • Le poinsettia (Euphorbia pulcherrima) ou « étoile de Noël » est une fleur décorative très appréciée au moment des fêtes.

Photos pour reconnaître les plantes de Noël

photos-plantes-decoratives-noel
Photos de gui, houx et poinsettia © natis76 – 123RF

Quels sont les symptômes d’alerte ?

Attention, les baies ou fruits du houx ou du gui ne sont pas comestibles ! Idem pour les feuilles.

► L’ingestion d’une ou deux baies de houx ne provoque pas de symptôme ou uniquement des troubles digestifs mineurs (nausées, vomissements, douleurs abdominales). En revanche, l’ingestion d’un plus grand nombre de baies peut générer des symptômes plus prononcés comme une salivation importante, des vomissements et diarrhées persistantes, voire une somnolence ou des convulsions. A noter que les feuilles et baies de houx sont également toxiques pour les animaux domestiques en cas d’ingestion (chien, chat…). Ils peuvent présenter des signes digestifs (diarrhée, vomissements…) voire neurologiques (somnolence, coma…) en cas d’ingestion d’une quantité importante de baies.

► L’ingestion d’un petit nombre de baies de gui n’entraîne pas de symptôme ou provoque des signes digestifs sans gravité (vomissements, diarrhée…). En cas d’ingestion d’un nombre élevé de baies, on peut observer des troubles cardiaques (troubles du rythme cardiaque, baisse de la pression artérielle…) ou neurologiques (somnolence…). Les feuilles et baies de gui sont également toxiques, voire mortelles, si elles sont consommées par les animaux domestiques

La mise à la bouche d’une feuille de poinsettia peut provoquer des troubles digestifs sans gravité chez l’enfant. En revanche, chez votre animal de compagnie, le mâchonnement de plusieurs feuilles ou de tiges peut avoir des conséquences plus importantes : troubles digestifs, salivation excessive…

Que faire en cas d’ingestion de plantes de Noël ?

► Si l’enfant a mis à la bouche des feuilles ou des baies de houx, de gui, ou d’autres plantes d’ornement : nettoyez-lui la bouche avec un linge mouillé, ne le faites pas boire et appelez un Centre antipoison (24h/24, 7j/7).

► En cas d’intoxication de votre animal, appelez un Centre antipoison vétérinaire.

► Dans tous les cas, conservez l’étiquette ou une photographie de la plante pour en faciliter l’identification.

Sources : Plantes décoratives – leur ingestion peut être toxique pour les Hommes comme pour les animaux, Anses, 15 décembre 2022 / Centre antipoison


Source : JDF Santé

Kaftrio : c'est quoi ce traitement contre la mucoviscidose ?

Kaftrio : c'est quoi ce traitement contre la mucoviscidose ?

Bonne nouvelle pour les enfants atteints de mucoviscidose ! « Le traitement Kaftrio va être généralisé pour les enfants atteints de mucoviscidose » a annoncé François Braun, ministre de la Santé, au Journal du Dimanche (JDD) le 17 décembre 2022. « L’arrêté est prêt et devrait paraître dans les prochains jours. Les résultats [du Kaftrio] sont extraordinaires, ils permettent une vie quasiment ordinaire. C’est un espoir immense pour les 5 500 enfants malades. Il sera disponible en officine très rapidement, sur prescription hospitalière » a ajouté le ministre de la Santé. Kaftrio® avait officiellement obtenu le 11 janvier 2022 l’extension de l’Autorisation de mise sur le marché européenne pour les patients de 6-11 ans porteurs d’au moins une mutation F508del. « Sa commercialisation devrait être effective très rapidement, après la publication au Journal Officiel (JO) de l’arrêté actant son remboursement. Les patients âgés de 6 ans et plus, porteurs d’au moins une mutation F508del, quelle que soit la deuxième mutation, pourront se faire prescrire ce nouveau traitement de fond par leur médecin et le commander en pharmacie de ville » s’est réjouit l’Association Vaincre la Mucoviscidose dans un communiqué publié le 17 décembre.

Qu’est-ce que le Kaftrio ?

Le Kaftrio® est un médicament commercialisé par le laboratoire Vertex Pharmaceuticals. Il est utilisé pour traiter les patients âgés de 6 ans et plus atteints de mucoviscidose, une maladie héréditaire qui a des effets graves sur les poumons, le système digestif et d’autres organes. Kaftrio® a reçu une Autorisation de mise sur le marché valable dans toute l’Union Européenne le 21 août 2020.

Quelle est la composition du Kaftrio ?

Chaque comprimé pelliculé contient 75 mg d’ivacaftor, 50 mg de tezacaftor et 100 mg d’elexacaftor.

Quelles sont les indications du Kaftrio ?

Le Kaftrio® est indiqué dans le traitement de la mucoviscidose chez les patients  âgés de 6 ans et plus porteurs d’au moins une mutation F508del du gène CFTR. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) a établi un cadre de prescription compassionnelle (CPC) qui permet d’utiliser les médicaments Kaftrio® et Kalydeco en association pour traiter certains patients atteints de mucoviscidose qui, à ce jour, ne sont pas couverts par les autorisations de mise sur le marché (AMM) de ces médicaments et pour lesquels il existe un besoin thérapeutique urgent. Les patients concernés sont âgés de 12 ans et plus, ne sont pas porteurs de la mutation F508del et présentent une atteinte respiratoire sévère ou un risque d’évolution vers une greffe pulmonaire ou un pronostic vital engagé à plus ou moins court terme. Délivrée sous forme de comprimés à vie, cette trithérapie réduit nettement les effets de la maladie, notamment les affections pulmonaires particulièrement invalidantes.

Quel est le mode d’action du Kaftrio ?

La mucoviscidose est causée par des mutations du gène CFTR . Ce gène conduit à la production de la protéine CFTR, qui agit à la surface des cellules pour réguler la production de mucus dans les poumons et de sucs digestifs dans l’intestin. Les mutations réduisent le nombre de protéines CFTR à la surface des cellules ou affectent le fonctionnement de la protéine. Cela entraîne une trop grande épaisseur du mucus et des fluides digestifs, ce qui provoque des blocages, une inflammation, un risque accru d’infections pulmonaires, ainsi qu’une digestion et une croissance médiocres. Deux des substances actives de Kaftrio®, l’elexacaftor et le tezacaftor, augmentent le nombre de protéines CFTR à la surface des cellules, tandis que l’autre, l’ivacaftor, améliore l’activité de la protéine CFTR défectueuse. Ces actions se combinent pour rendre le mucus pulmonaire et les sucs digestifs moins épais, aidant ainsi à soulager les symptômes de la maladie.

Quelle est la posologie du Kaftrio ?

Kaftrio® doit être pris avec un autre médicament contenant de l’ivacaftor seul. La dose quotidienne recommandée est de deux comprimés de Kaftrio® au dosage approprié le matin avec des aliments contenant des graisses et d’un comprimé d’ivacaftor (150 mg chez les personnes recevant la dose la plus élevée de Kaftrio®, 75 mg chez celles recevant la dose la plus faible) le soir, environ 12 heures plus tard. Les comprimés de Kaftrio® doivent être pris avec un repas ou une collation riche en graisses. Les repas ou collations riches en graisses sont par exemple ceux qui contiennent du beurre ou de l’huile ou bien des œufs, du fromage, des fruits à coque, du lait entier ou de la viande.

Quels sont les effets secondaires du Kaftrio ?

Les effets indésirables les plus fréquents présentés par les patients sont :

  • céphalées
  • diarrhée
  • infection des voies respiratoires supérieures
  • une rhinopharyngite
  • des sensations de vertige
  • des douleurs abdominales
  • des augmentations des transaminases
  • un rash

Parmi les effets indésirables fréquents, on note la rhinite, la grippe, l’hypoglycémie, l’otalgie, une sensation anormale au niveau de l’oreille, des acouphènes et une hyperhémie.

Quelles sont les contre-indications et précautions d’emploi du Kaftrio ?

L’hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients est une des contre-indications à la prise de Kaftrio®. Il doit également être utilisé avec précaution chez les patients présentant une atteinte hépatique avancée préexistante (par exemple cirrhose, hypertension portale), et uniquement si les bénéfices escomptés prédominent sur les risques. S’il est utilisé, ces patients doivent être étroitement surveillés après l’instauration du traitement. Le traitement n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée. Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation pendant la grossesse. En cas d’allaitement, une décision doit être prise soit d’interrompre l’allaitement soit d’interrompre/de s’abstenir du traitement en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme. La consommation d’aliments ou de boissons contenant du pamplemousse doit être évitée pendant le traitement par Kaftrio®.

Faut-il une ordonnance pour obtenir Kaftrio ?

Le médicament fait partie de la liste I des substances c’est-à-dire qu’il est soumis à une prescription médicale et même une prescription initiale hospitalière.

Quel est le prix de Kaftrio et quel remboursement ?

Le Kaftrio® coûte 10 158,30 euros et il est remboursé à hauteur de 65%.

Sources :

– Kaftrio : le père Noël existe bien pour les enfants, Vaincre la Mucoviscidose, 17 décembre 2022

– Mucoviscidose : de nouveaux patients vont pouvoir bénéficier de l’association des médicaments Kaftrio 75 mg/50 mg/100 mg et Kalydeco 150 mg, ANSM, 19/05/2022

– Kaftrio, Agence européenne du médicament

– Kafrio, Résumé des caractéristiques du produit,  Commission européenne

– Kaftrio (élexacaftor/ ivacaftor/ tezacaftor) – Mucoviscidose, HAS, 8 juin 2022


Source : JDF Santé

Les 8 symptômes d'alerte d'un problème au foie

Les 8 symptômes d'alerte d'un problème au foie

Peu d’entre nous savent vraiment où cet organe se trouve, pourtant le foie assure de nombreuses fonctions essentielles comme le traitement des déchets contenus dans le sang, la sécrétion de la bile et le stockage de vitamines et minéraux. Voilà pourquoi il est important d’en prendre soin ! D’autant que ses maladies sont souvent ignorées et diagnostiquées tardivement. Comment savoir si le foie est malade ? Engorgé ? Fatigue inexpliquée, yeux jaunes,  sang dans les selles… Tour d’horizon des 8 symptômes d’alerte d’un problème au foie avec le Pr Patrick Marcellin, hépatologue.  

1. Une sensation de pesanteur dans le ventre

« Le foie est un organe silencieux qui ne fait généralement pas mal. En revanche, il peut grossir en cas de problème hépatique et être lourd. Une sensation de pesanteur qui persiste sans raison n’est pas forcément liée au foie mais peut être le signe d’un problème hépatique, particulièrement révélateur d’une consommation excessive d’alcool ou d’une stéatose« , explique l’hépatologue. Consultez un médecin qui pourra déterminer s’il s’agit de problèmes intestinaux, digestifs ou hépatiques grâce à un examen clinique et à des dosages sanguins. 

2. Une fatigue malgré le repos

« Une fatigue intense qui persiste pendant les vacances ou malgré le repos peut être le signe d’une pathologie du foie plus ou moins sévère, comme un foie trop engorgé, une stéatose hépatique voire une hépatite, détaille le Pr Patrick Marcellin. Il ne s’agit pas d’une fatigue musculaire, mais plutôt d’une asthénie qui se manifeste par une perte d’intérêt, un manque d’énergie, une baisse de moral voire une dépression. » Parlez-en à votre médecin. Il pourra vous prescrire un bilan hépatique avec un dosage des transaminases et des gamma-GT. Bon à savoir : une fatigue intense peut avoir de nombreuses autres causes comme une anémie, une affection virale ou des carences. 

3. Des selles noires

Avoir du sang noir dans les selles (méléna ou selles goudronneuses) ou vomir du sang (rouge ou noir) sont souvent des signes de maladie hépatique. « Un foie endommagé peut devenir fibreux et dur. Dans ce cas, le sang qui vient de l’intestin par la « veine porte » jusqu’au foie se trouve bloqué. Il est obligé de contourner le foie et ne peut donc plus le purifier correctement. Ce sang peut faire gonfler des veines de l’œsophage et provoquer des varices œsophagiennes. Ces varices peuvent éclater et provoquer des hémorragies. » Des vomissements noirs ou des selles « goudronneuses » représentent une urgence médicale. Il faut consulter un médecin qui pourra prescrire un bilan hépatique et un dosage du taux de prothrombine afin d’évaluer la coagulation sanguine du patient. 

4. Des yeux jaunes

Une jaunisse, caractérisée par le blanc des yeux qui devient jaune et une peau jaunâtre, peut révéler le début d’une cirrhose. « Conséquences : le foie se rétrécit et ne fonctionne plus normalement, c’est ce qu’on appelle l’insuffisance hépatique. Et lorsqu’il fonctionne à moins de 50% de sa capacité, il n’est plus capable d’éliminer toute la bilirubine (pigment jaune qui se trouve dans la bile) qui finit par s’accumuler dans le sang, d’où cette coloration des yeux et de la peau« , explique l’hépatologue. Si vous avez le blanc de l’œil écru ou jaune, ou un teint légèrement jaunâtre, il est urgent de faire un dosage sanguin de la bilirubine. Une bilirubine élevée peut traduire un dysfonctionnement du foie.

5. Des douleurs sous les côtes

Une douleur importante au niveau de l’épigastre (partie supérieure du ventre) peut révéler une colique hépatique, appelée aussi « lithiase biliaire ». « En cas de problème au foie, un calcul biliaire peut boucher le canal cholédoque (qui relie l’intestin au foie et déverse la bile dans le tube digestif après chaque repas) ou la vésicule biliaire et provoquer une douleur brutale sous les côtes au-dessus de l’ombilic. C’est trompeur car cette douleur n’est pas forcément située au niveau du foie (dans le flanc droit) et ne dure pas forcément très longtemps« , alerte le spécialiste. En cas de douleurs violentes et fréquentes, il y a une urgence à faire une échographie du foie qui pourra montrer l’éventuelle présence de calculs dans la vésicule biliaire. 

6. Une peau qui gratte

« Des démangeaisons sur la peau peuvent révéler une maladie du foie. Généralement, il s’agit d’un prurit diffus et généralisé, c’est-à-dire sans localisation précise« , rapporte notre interlocuteur. La personne n’a ni boutons sur la peau, ni lésions. « Face à ce symptôme, on pense souvent à une allergie ou à un urticaire, or on se rend compte que c’est lié à un dysfonctionnement du foie : le foie ne parvient plus à traiter la bile, ce qui entraîne un trop-plein d’acide biliaire dans le sang, des petites inflammations des vaisseaux sanguins et donc des démangeaisons cutanées« , précise-t-il. 

7. Une perte de poids brutale

Un amaigrissement rapide et inexpliqué ainsi qu’une perte d’appétit soudaine peuvent révéler un endommagement du foie. « Généralement, ces symptômes sont visibles au stade de cirrhose, pas avant, explique l’hépatologue. Et cette cirrhose, si elle n’est pas prise en charge rapidement, peut entraîner un cancer du foie. » Une perte de poids rapide et importante ainsi qu’une perte d’appétit brutale nécessitent un avis médical et des examens complémentaires (bilan hépatique…)
• Attention, ces symptômes ne sont pas typiques d’un problème au foie et peuvent être les signes de nombreuses autres pathologies. 

8. Des trous de mémoire fréquents

Quand le foie est encrassé, il n’élimine plus les toxines provenant de l’intestin. Elles peuvent monter jusqu’au cerveau et entraîner une encéphalopathie hépatique, caractérisée par des troubles des fonctions intellectuelles. « Cela peut se manifester à des degrés divers. La personne peut être confuse, ne pas savoir la date, avoir des trous de mémoire, manquer de concentration ou se montrer un peu délirante« , détaille le Pr Marcellin. Dans les cas les plus graves, cela peut aller jusqu’au coma hépatique. Un manque de concentration, une confusion mentale ou des pertes de mémoire surtout chez un sujet jeune (moins de 60-70 ans) doivent pousser à la consultation médicale. A noter que l’encéphalopathie n’est pas exclusivement liée à une maladie du foie et peut être associée à d’autres causes (problèmes au cerveau, virus, début de démence…).

Merci au Pr Patrick Marcellin, hépatologue.  


Source : JDF Santé