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Massage Thaïlandais : technique, vertus, précautions

Massage Thaïlandais : technique, vertus, précautions

Définition : c’est quoi un massage thaïlandais ?

Le massage thaïlandais s’inspire des pratiques de médecines antiques ayurvédique et chinoise. Si ses origines restent énigmatiques, on sait qu’il est né il y a environ 2500 ans lors de l’arrivée en Thaïlande de médecins et de moines bouddhistes. Le temple de Wat Pho, situé à Bangkok, est considéré comme le lieu de naissance du massage thaïlandais traditionnel. La philosophie thaïe considère que la vie est animée par une énergie vitale. Celle-ci circule dans notre corps par le biais de nadis, constitués de 72 000 canaux énergétiques. Mais lorsqu’elle est bloquée ou restreinte, des troubles de santé peuvent se développer : le massage thaï, en stimulant les points de circulation du prana, a pour but de lever les blocages et de traiter les troubles subies. 

Quelle est la technique du massage thaï ?

Le massage thaïlandais est un massage complet, qui sollicite toutes les parties du corps. Le massage est pratiqué au sol, sur un tatami ou une natte, pour donner plus d’amplitude au praticien. Il débute généralement par une manipulation de la plante des pieds, pour avoir un aperçu des points forts et des points faibles du corps. Le thérapeute réalise des mouvements de pression sur les lignes et les méridiens, pour rétablir la bonne circulation des énergies dans l’organisme, le prana. « Il utilise ses paumes, ses pouces, ses bras et ses avant-bras, ses coudes mais aussi ses genoux et ses pieds pour réaliser les manipulations, explique Laurence Antonucci, thérapeute psychocorporelle et formatrice. Le massé est également actif pendant la séance : une phase d’étirements suit la phase de massage, pour libérer les tensions et régénérer le corps. Il ne s’agit pas d’exercices à proprement parler, mais de mouvements destinés à compléter le travail réalisé sur les lignes d’énergie et les points de pression« .

Quels sont les bienfaits du massage thaïlandais et quand en faire ?

Traditionnellement, le massage thaï unifie le corps et l’esprit et améliore le bien-être. Il peut être employé à but préventif ou à but thérapeutique. « Au niveau physique, le massage thaïlandais permet de soulager les douleurs dorsales, les maux de tête, la fatigue généralisée et les problèmes circulatoires« , précise notre experte. Il favorise la souplesse et permet de bénéficier d’une meilleure amplitude dans les mouvements. Les pressions, étirements et mobilisations pratiqués induisent également un état de bien-être général, soulagent les tensions nerveuses, les troubles du sommeil, vient à bout du stress et aident à lâcher-prise.

Où faire un massage Thaïlandais ?

Le massage thaïlandais est dispensé dans des centres et instituts de massage. « Il se pratique également chez des praticiens bien-être formés à la méthode et installés dans des cabinets indépendants, précise Laurence Antonucci. Pour trouver un centre ou un praticien sérieux, fiez vous au bouche à oreille, assurez-vous du sérieux de la formation de votre praticien, et n’hésitez pas à lire les avis et recommandations« . 

Combien de temps dure un massage thaï ?

Si, en Occident, un massage thaïlandais dure 1 heure, en Thaïlande, un soin complet peut durer entre 2 et 3 heures en moyenne.

Quels sont les risques du massage thaï ?

Comme le massage nécessite quelques pratiques de type étirements et mobilisations articulaires, il peut être à risque pour les personnes souffrant de faiblesse articulaire, de hernie discale et d’ostéoporose. 

Quelles sont les contre-indications d’un massage thaï ?

Il est contre-indiqué en cas de phlébite, chez les femmes enceintes, aux enfants et chez les personnes souffrant de troubles articulaires (arthrite, polyarthrite). Mieux vaut éviter d’y avoir recours en cas de maladies cardiovasculaires, de lésions cutanées et de fragilité des os (fractures récentes, luxations …). « Du fait de son action sur la circulation lymphatique, le massage est contre indiqué dans le cas de maladies graves, telles que le cancer« , ajoute la thérapeute.

Merci à Laurence Antonucci, thérapeute psychocorporelle et formatrice.


Source : JDF Santé

Massage des pieds : bienfaits, points, contre-indications

Massage des pieds : bienfaits, points, contre-indications

Quels sont les bienfaits d’un massage des pieds ?

Ce massage apporte beaucoup de bénéfice. « D’un point de vue général, s’attarder sur les pieds ne limitera pas les bienfaits à cette seule zone : ce type de massage favorise une grande détente, aussi bien physique, que psychologique« , explique Laurence Antonucci, thérapeute psychocorporelle et formatrice. Masser les pieds permet notamment de :

  • Assouplir la peau 
  • Relâcher les tensions
  • Gérer le stress
  • Agir sur la douleur (effets antalgiques du toucher)
  • Apaiser les maux de tête
  • Améliorer le sommeil
  • Renforcer les défenses immunitaires
  • Dynamiser l’organisme
  • Stimuler la circulation sanguine et aider à soulager les symptômes d’une insuffisance veineuse
  • Lutter contre les problèmes digestifs et respiratoires
  • Stimuler la circulation lymphatique par des drainages profonds (permet d’éliminer les toxines et les déchets de l’organisme produits par le travail musculaire) : idéal après du sport ou un effort

Où faire un massage des pieds ?

Si vous souhaitez essayer la réflexologie plantaire ou un massage shiatsu, vous pouvez vous rendre directement dans le cabinet d’un Praticien en Massage Bien-être, ou dans des instituts de massages. Des spas proposent également ces prestations bien-être. Si vous ne souhaitez pas / pouvez pas vous déplacer, des praticiens en Massage Bien-être se déplacent parfois à votre domicile. « En fonction de votre choix, l’expérience de votre massage ne sera pas la même, précise Laurence Antonucci. Recevoir un massage dans un centre bien-être ou dans le cabinet d’un praticien installé à son compte, c’est très différent. Tout dépend de ce que vous recherchez. Avant de faire appel à un Praticien Bien-être, assurez-vous du sérieux de la personne que vous contactez (faites notamment confiance au bouche à oreille) et de son niveau suffisant de formation. Dans tous les cas, n’hésitez pas à communiquer clairement votre demande et vos besoins à votre praticien« .

Quels sont les différents massages des pieds ?

Différentes pratiques existent :
Réflexologie plantaire. « Elle vise à rétablir l’équilibre de l’organisme en travaillant sur des zones du pied correspondant à une cartographie spécifique, établie au début du siècle dernier par Eunice Ingham, une physiothérapeute américaine, explique notre experte. Elle permet de restaurer l’harmonie énergétique et de travailler sur les différents déséquilibres, provoqués par les stress de la vie quotidienne : émotionnels, physiologiques psychiques, énergétiques« . Elle s’occupe exclusivement des pieds.

Le shiatsu. Il s’agit d’une technique énergétique corporelle japonaise. « Le shiatsu se définit par une succession de pressions des pouces, parfois des paumes, combinant des stimulations qui suivent les points de rencontre des méridiens, ainsi que des étirements Il se pratique sur l’ensemble du corps, dont les pieds« , précise  Laurence Antonucci.

Massage Bien-être à l’huile. Différents types de massages bien-être peuvent répondre à vos attentes : massage californien, massage sensitif, ayurvédique, suédois, pierres chaudes… Chacun s’attarde un moment sur les pieds et, sans viser des points spécifiques particuliers, favorise la détente profonde, physique et psychique.

Quels sont les points de massage des pieds ?

Selon l’approche traditionnelle chinoise, le massage des pieds s’effectue sur des points d’acupuncture précis qui correspondent à des parties bien précises du corps. Il existe 10 zones du corps localisées sur les pieds. Les organes situés sur le côté gauche du corps sont représentés sur le pied gauche, et inversement. Ainsi, l’hypophyse est située sous le gros orteil du pied droit, le plexus solaire au milieu de la plante du pied droit, le foie au milieu de la voute du pied gauche, le nerf sciatique sous le talon des deux pieds, les organes reproductifs se situent au niveau de la cheville… 

Comment faire un auto-massage des pieds ?

Vous pouvez stimuler vous-même les différents points d’acupuncture par des auto massages. Installez-vous confortablement dans une pièce calme et coupez votre téléphone portable. Assis, placez le pied à masser sur le genou de la jambe opposée. Commencez toujours par effectuer des pressions légères sur la zone à masser, puis augmentez très progressivement la puissance. Soyez toujours à l’écoute de votre corps, il vous guidera dans la force à mettre dans vos pressions. Puis procédez à des torsions, avant d’effectuer des pressions glissées du talon jusqu’aux orteils. La peau étant plus épaisse sur la voûte plantaire, n’hésitez pas à appuyer plus fortement. Enfin, étirez vos orteils un à un, avant de les masser en les pétrissant doucement de leur racine jusqu’à leur terminaison. « Prenez votre temps : apporter de la lenteur à votre massage vous apportera une détente supplémentaire« , recommande notre experte. Faites ensuite profiter votre autre pied de ces agréables automassages. « Si vous massez la peau nue, vous pouvez utiliser une huile végétale bio comme celle de sésame (désodorisée), jojoba, d’amande douce, d’argan ou d’olive : elle facilitera le glissement, potentialisera l’effet du massage et apportera une bonne hydratation à votre peau, conseille la thérapeute. Le petit plus ? faites chauffer légèrement votre huile, cela apportera du bien-être supplémentaire à votre massage ! pour se faire, différents moyens : le radiateur en hiver, un chauffe biberon, le bain marie…« .

Quelles sont les contre-indications aux massages des pieds ?

Compte tenu de son action sur l’ensemble du corps, le massage plantaire veillera à ne pas être effectué sur les femmes enceintes. « Ce massage ne se pratique pas sur une peau lésée (inflammations, eczémas, psoriasis, problèmes de peaux contagieux type mycoses …), précise Laurence Antonucci. Enfin, la prudence  est de mise en cas de diabète, de problèmes cardiaques ou circulatoires, ou en cas de maladies graves (cancer…), arthrite, polyarthrite (inflammations aigues ou chroniques des articulations), fièvre et états fébriles, ainsi qu’en cas de luxations« . Parlez en au thérapeute avant la séance.

Merci à  Laurence Antonucci, thérapeute psychocorporelle et formatrice.


Source : JDF Santé

Trouble de l'humeur : liste, diagnostic, qui consulter ?

Trouble de l'humeur : liste, diagnostic, qui consulter ?

Définition : qu’est-ce qu’un trouble de l’humeur ?

On appelle trouble de l’humeur toute manifestation anormale en lien avec l’humeur d’un individu. On parle également de trouble affectif de l’humeur. Les troubles de l’humeur sont assez nombreux. Les plus fréquents sont la dépression et le trouble bipolaire. Les troubles de l’humeur sont fréquemment associés à des problématiques de dépendance (drogues, alcool, benzodiazépines). Les femmes sont plus touchées par les troubles de l’humeur que les hommes, notamment pour la dépression. « L’humeur est une disposition affective qui colore ce que l’on vit, ce que l’on fait et ce que l’on pense de manière agréable ou désagréable. L’humeur revêt une triple dimension avec l’aspect émotionnel, l’aspect physique (douleurs, troubles du sommeil et de l’appétit), et l’aspect cognitif (difficultés à penser, à se concentrer, à réfléchir). Les troubles de l’humeur affectent ces trois champs« , commente le Dr Hélène Richard-Lepouriel, psychiatre.

Les troubles de l’humeur sont-ils reconnus par le DSM5 ?

Dans le DSM4, il y avait une grande catégorie intitulée troubles de l’humeur qui regroupait la dépression et les troubles bipolaires. Dans le DSM5, les troubles de l’humeur sont scindés en deux catégories distinctes : les troubles bipolaires et les troubles dépressifs. L’expression « troubles de l’humeur » n’apparait plus. 

Quelle est la liste des troubles de l’humeur ?

Les troubles de l’humeur sont divisés en deux groupes :
Les troubles bipolaires : ce sont des personnes qui, à certains moments de leur vie, vont avoir des épisodes dépressifs, se sentir tristes, anxieux, parfois avoir des idées suicidaires, éprouver des difficultés pour s’endormir, perdre du poids. Puis, à d’autres moments, ils vont présenter une exaltation de l’humeur (hypomanie ou manie), à l’opposé de la phase dépressive. Ils sont en forme, très euphoriques, très confiants, ils réfléchissent et parlent vite, dorment peu et ont beaucoup d’énergie. « Contrairement à une croyance populaire, la bipolarité ne correspond pas à une oscillation permanente entre ces deux états, comme le ferait une personne dite « lunatique » ou souffrant de dérégulation émotionnelle qui changerait d’état émotionnel d’une minute à l’autre. Ces phases s’inscrivent sur de longue durée et sont entrecoupées de phases de stabilité« , nuance la psychiatre.
Le trouble unipolaire ou trouble dépressif caractérisé : le sujet va faire un ou plusieurs épisodes dépressifs au cours de sa vie, sans jamais avoir d’épisodes d’exaltation de l’humeur.

Quelle est la cause d’un trouble de l’humeur ?

« La notion de causalité ne peut pas être appliquée aux troubles de l’humeur. On parle plutôt de facteurs favorisants », rectifie d’emblée la spécialiste. Plusieurs hypothèses sont émises : des phénomènes de vulnérabilité génétique, des facteurs environnementaux (stress, traumatismes précoces de l’enfance, deuil, chômage, rupture affective) pourraient précipiter l’apparition d’un trouble de l’humeur. Au niveau neuroanatomique, on raisonne à la fois sur la structure et sur la connectivité cérébrale. « Il y aurait probablement des structures qui seraient modifiées chez les personnes présentant des troubles de l’humeur (notamment l’amygdale qui gère les aspects émotionnels) et des modifications fonctionnelles. Autre piste, les altérations monoaminergiques avec la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline, les trois grands neurotransmetteurs qui seraient impliqués. D’autres théories autour de l’inflammation ou du stress oxydatif sont avancées. Il existe un vaste champ d’exploration mais pas suffisamment de données pour définir actuellement des causes précises et avoir des marqueurs diagnostiques autre que cliniques », continue-t-elle. 

Qui consulter en cas de trouble de l’humeur ?

En première intention, le médecin généraliste. Ces derniers sont de mieux en mieux formés pour diagnostiquer un épisode dépressif et le traiter quand il n’est pas encore trop sévère. S’il le juge nécessaire, il pourra orienter son patient vers un psychiatre.

Comment diagnostiquer un trouble de l’humeur ?

Le diagnostic d’un trouble de l’humeur est essentiellement clinique. Il n’y a pas encore d’imagerie ni de biomarqueur plasmatique. Le psychiatre évalue les symptômes, leur durée, leur intensité et leur retentissement sur la vie quotidienne du patient.

Comment soigner un trouble de l’humeur ?

La prise en charge d’un épisode aigu consiste à stabiliser l’humeur et à prévenir le risque de rechute qui est très important. « En pratique, un traitement stabilisateur de l’humeur est administré pour le trouble bipolaire et un traitement antidépresseur est prescrit pour les épisodes dépressifs d’intensité modérée à sévère. La psychoéducation est également primordiale : avoir une bonne connaissance de ce qu’est la maladie, de la manière dont on peut agir est essentiel. Un travail psychothérapeutique est aussi recommandé« , détaille le Dr Hélène Richard-Lepouriel. Dans tous les cas, le traitement sera ajusté en fonction de l’évolution du trouble de l’humeur en question.  

Merci au Dr Hélène Richard-Lepouriel, psychiatre responsable de l’Unité des troubles de l’humeur des HUG.


Source : JDF Santé

Syndrome d'Eagle : symptômes, comment le soigner ?

Syndrome d'Eagle : symptômes, comment le soigner ?

Définition : c’est quoi le Syndrome d’Eagle ?

Le syndrome d’Eagle (autrement appelé syndrome stylo-carotidien, syndrome de l’américain ou syndrome du processus styloïde allongé) est un ensemble de troubles provoqués par une petite structure osseuse anormalement longue, l’apophyse styloïde de l’os temporal. Cette structure, située sous la mâchoire, provoque une douleur intense lorsque le sujet s’alimente ou bouge la tête. Le diagnostic peut être confirmé au cours d’un scanner ou d’une radiographie du crâne. Le traitement est médicamenteux (corticostéroïdes) ou chirurgical.

Quels sont les symptômes du Syndrome d’Eagle ?

Le tableau clinique est assez variable selon les patients. Le syndrome d’Eagle se traduit essentiellement par de vives douleurs lors de la déglutition, de la mastication et de la mobilisation du cou ou de la tête, ainsi qu’une sensation de corps étranger dans la gorge. Des céphalées peuvent également se manifester, compte tenu du fait que le processus styloïde peut comprimer les vaisseaux qui passent à ses côtés, notamment l’artère carotide interne.

Quelle est la cause du Syndrome d’Eagle ?

L’étiologie du syndrome d’Eagle est mal connue. « Certains médecins pensent qu’il survient à la suite d’un traumatisme ou une intervention chirurgicale au niveau de la gorge, d’autres qu’il est lié à une métaplasie réactionnelle, ce qui signifie que le ligament a subi une ossification partielle. D’autres estiment que le syndrome d’Eagle serait favorisé par un choc externe. D’autres encore pensent qu’une variabilité anatomique, des dysfonctionnements endocriniens, des dysfonctionnements du métabolisme phosphocalcique peuvent être en cause« , explique le Dr Anne-Sophie Hue, médecin ORL spécialisée en chirurgie cervico-faciale.

Comment pose-t-on le diagnostic du Syndrome d’Eagle ? 

Le diagnostic du syndrome d’Eagle est assez difficile à poser, compte tenu du fait qu’il s’agit d’une pathologie peu fréquente et relativement méconnue. Avant de l’envisager, il convient de procéder à un diagnostic différentiel, en éliminant notamment une tumeur des voies aérodigestives supérieures, une infection chronique des amygdales, une pathologie de l’oreille, des glandes salivaires ou de l’os hyoïde. « Un examen ORL complet est donc nécessaire afin d’écarter des causes plus fréquentes statistiquement avant d’envisager ce syndrome. Le diagnostic repose sur une radiographie, notamment un panoramique dentaire, sur lequel on peut apercevoir de petites calcifications à l’arrière de la branche montante de la mandibule« , détaille l’ORL spécialisée en chirurgie cervico-faciale. L’autre examen de choix est le scanner cervical qui offre une meilleure visibilité de l’allongement du processus styloïde et de la calcification du ligament. Le syndrome d’Eagle peut aussi être découvert de manière fortuite.

Comment soigner le Syndrome d’Eagle ?

En première intention, des antalgiques ou des AINS par voie orale seront administrés. Si les douleurs ne sont pas atténuées, une infiltration avec des corticoïdes ou des anesthésiants locaux pourront être proposés. 

Quand envisager la chirurgie ?

La chirurgie pourra être envisagée si la symptomatologie ne diminue pas et que le patient reste très douloureux. L’intervention consiste en une ablation du processus styloïde. 

Merci au Dr Anne-Sophie Hue, médecin ORL spécialisée en chirurgie cervico-faciale;


Source : JDF Santé

Syndrome de Reye : cause, symptômes, c'est quoi ?

Syndrome de Reye : cause, symptômes, c'est quoi ?

Définition : c’est quoi le syndrome de Reye ?

Le syndrome de Reye désigne une maladie pédiatrique extrêmement rare et potentiellement mortelle, qui touche plusieurs organes, notamment le cerveau (sous la forme d’une encéphalite) et le foie (sous la forme d’une stéatose ou infiltration graisseuse). Son origine n’est pas connue mais un lien avec la prise d’aspirine est évoqué, c’est pourquoi l’aspirine est contre-indiquée chez les enfants dans de nombreux pays, par ex aux États-Unis et en Grande-Bretagne. 

Quelle différence entre le syndrome de Reye et la varicelle ?

Le syndrome de Reye associe une défaillance du foie avec hyperammoniémie et encéphalopathie non infectieuse. Son origine n’est pas connue mais il survient classiquement après une maladie virale guérie ou en voie de guérison. La varicelle est une maladie infectieuse virale très fréquente et extrêmement contagieuse due au virus de la varicelle, qui se manifeste par une éruption cutanée avec des boutons et de fortes démangeaisons. Elle peut très rarement se compliquer d’une méningo-encéphalite varicelleuse, le plus souvent lors de réactivation du virus ou de réinfection.

Quelle est la cause du syndrome de Reye ?

L’étiologie du syndrome de Reye demeure inconnue. Le syndrome débute généralement dans les 2-5 jours qui suivent la guérison d’une maladie virale (grippe, varicelle) au cours de laquelle de l’aspirine a été utilisée. L’hypothèse est qu’il s’agirait d’une réaction immunitaire altérée en réponse à une maladie virale, avec une possible prédisposition génétique de l’hôte et un rôle favorisant de l’aspirine. Le fait de savoir si l’aspirine joue ou non un rôle dans le développement de cette pathologie fait encore l’objet de nombreux débats. Une relation causale entre la prise d’aspirine et le développement du syndrome de Reye n’a jamais été établie, mais elle est fortement suggérée par plusieurs études épidémiologiques. « La très grande majorité des enfants qui ont développé cette maladie avaient pris de l’aspirine dans les jours précédents, et ce syndrome a quasiment disparu depuis les recommandations de ne plus prescrire de l’aspirine chez l’enfant. Certains réfutent la rôle de l’aspirine en arguant la faible qualité des études, la fréquente absence d’aspirine détectable dans le sang des enfants ayant présenté ce syndrome. À mon sens, la relation de causalité ne pourra probablement jamais être établie à l’avenir en raison de la rareté de la maladie« , développe le Dr Frédérique Rodieux.

Est-il possible chez l’adulte ?

Le syndrome Reye est une maladie très majoritairement pédiatrique qui touche essentiellement l’enfant entre 1 et 14 ans. Elle est quai inexistante au-delà de 18 ans, même si quelques cas sont décrits.

Quels sont les symptômes du syndrome de Reye ?

Le syndrome de Reye se manifeste par une encéphalopathie associée à une stéatose et dysfonctionnement du foie pouvant conduire à une dysfonction générale d’organes. Il apparaît le plus souvent dans les trois à cinq jours suivant une maladie virale comme la grippe ou la varicelle. « Le syndrome de Reye se manifeste initialement par des nausées, des vomissements et des troubles de l’état de conscience tels que somnolence et confusion et peut évoluer vers des convulsions, un coma et potentiellement le décès« , détaille la cheffe de clinique au Service de Pharmacologie & Toxicologie Cliniques des Hôpitaux Universitaires de Genève.

Comment pose-t-on le diagnostic du syndrome de Reye ?

Le syndrome de Reye est difficile à diagnostiquer car sa symptomatologie est peu spécifique. « Il repose essentiellement sur les signes cliniques tels que vomissements sévères et modifications de l’état mental de l’enfant évoquant un dysfonctionnement cérébral (confusion, somnolence, délire, stupeur), des analyses sanguines (notamment une recherche d’hyperammoniémie) et du liquide céphalorachidien par ponction lombaire ainsi que des examens d’imagerie. Une biopsie hépatique est parfois nécessaire« , poursuit la spécialiste. Il est important d’exclure les causes infectieuses d’atteintes hépatiques et d’encéphalites ainsi que les maladies du métabolisme. Le syndrome de Reye est ainsi souvent un diagnostic d’exclusion.

L’aspirine ne doit pas être administrée chez l’enfant

Quel est le traitement du syndrome de Reye ? 

Il n’existe pas de traitement curatif du syndrome de Reye. Le traitement est symptomatique et non spécifique. Il repose sur des soins dits de support, c’est-à-dire perfusion de sucre en cas d’hypoglycémie, correction de l’hyperammoniémie et des éventuels troubles de la coagulation par de la vitamine K et/ou des produits sanguins, ventilation artificielle en cas de troubles respiratoires sévères, contrôle et traitement d’une éventuelle hypertension intracrânienne. Le syndrome de Reye nécessite le plus souvent une hospitalisation de l’enfant en unité de soins intensifs. 

Comment prévenir le syndrome de Reye ?

« La prévention est indispensable. Sauf très rares exceptions, l’aspirine ne doit pas être administrée chez l’enfant. Il existe des altératives plus sûres pour le traitement de la fièvre et des douleurs chez l’enfant. A noter que beaucoup de médicaments qui s’obtiennent sans ordonnance contiennent de l’aspirine ou des dérivés (salicylates). Il est indispensable de consulter le médecin ou le pharmacien avant d’administrer un médicament, quel qu’il soit, à un enfant » rappelle la spécialiste.

Merci au Dr Frédérique Rodieux, médecin cheffe de clinique au Service de Pharmacologie & Toxicologie Cliniques des Hôpitaux Universitaires de Genève.


Source : JDF Santé

Microtie de l'oreille : cause, opération, comment soigner ?

Microtie de l'oreille : cause, opération, comment soigner ?

Définition : c’est quoi une microtie de l’oreille ?

La microtie correspond à une malformation rare de l’oreille dans laquelle la partie externe, appelée pavillon, s’est mal développée. Il existe différents stades dans la microtie, selon le degré de développement du pavillon : cela peut aller d’une petite oreille qui n’est pas très bien ourlée mais qui comprend le cartilage nécessaire (stade I) jusqu’à l’absence d’oreille et de conduit auditif externe (stade IV) appelée anotie. L’oreille s’apparente alors à un petit amas de tissu mou. 

Quelle est la cause d’une microtie de l’oreille ?

La microtie est une malformation congénitale, c’est-à-dire présente dès la naissance. La plupart du temps, il s’agit d’une malformation isolée de l’oreille externe qui a eu lieu au moment de l’embryogénèse : les tissus se sont mal accolés. Le plus souvent, la microtie ne touche qu’une seule oreille, mais il arrive que l’atteinte soit bilatérale et associée à d’autres malformations au niveau du visage. « La microtie peut être d’origine génétique lorsqu’elle s’inscrit dans le cadre de syndromes et qu’il y a d’autres anomalies. Certains facteurs pourraient également favoriser la microtie, comme l’exposition pendant la grossesse à l’isotrétinoïne, au thalidomide et à l’alcool. Le diabète gestationnel pourrait aussi constituer un facteur favorisant », précise le Dr Anne-Sophie Hue.

Quels sont les symptômes et conséquences d’une microtie ?

La microtie se traduit par la présence d’une oreille plus petite que la normale voire l’absence totale de conduit auditif. Cela entraîne une surdité de transmission au niveau de l’oreille. 

Comment pose-t-on le diagnostic d’une microtie ? 

Le diagnostic est clinique et doit être effectué par un médecin ORL. Celui-ci va observer la malformation : est-ce qu’elle touche uniquement l’oreille externe ou aussi l’oreille moyenne et l’oreille interne ? En cas de malformation associée de l’oreille moyenne, il y a souvent une malformation du tympan et des osselets. Un bilan complet doit être réalisé afin de déterminer si la microtie s’inscrit dans un syndrome malformatif plus complet. « Parfois, la microtie peut être associée à une fente labiale, à des anomalies cardiaques, à des anomalies au niveau du rein, etc. Des examens d’imagerie (scanner, IRM) permettront de préciser l’atteinte de l’oreille« , détaille l’ORL spécialisé en chirurgie cervico-faciale. 

Comment soigner une microtie de l’oreille ?

Le traitement de la microtie repose sur la chirurgie. « On attend généralement que l’enfant ait l’âge de 8-9 ans pour faire une reconstruction de l’oreille. S’agissant d’une technique chirurgicale assez compliquée, il est nécessaire de consulter un ORL spécialisé« , indique notre interlocutrice. Celle-ci s’effectue en deux temps. Lors de la première intervention, le chirurgien prélève un cartilage au niveau des côtes et va le resculpter pour lui donner une apparence d’oreille. Il le met ensuite sous la peau derrière l’oreille. Six mois plus tard a lieu la deuxième partie de l’opération qui consiste à recréer un sillon derrière l’oreille. « Pour cela, le chirurgien utilise la peau du dessus qui va venir mouler le cartilage, puis il libère l’arrière de l’oreille en faisant une sorte de petit lambeau qui va permettre de redécoller l’oreille. Il s’agit d’une chirurgie lourde qui ne peut être réalisée que dans un centre spécialisé. Lorsque la chirurgie n’est pas souhaitée, l‘installation d’une épithèse (oreille en plastique) peut être proposée« , continue-t-elle. 

Quand envisager une opération en cas de microtie ?

La chirurgie en cas de microtie peut être envisagée dès lors que l’enfant exprime un inconfort, qu’il soit esthétique ou fonctionnel en cas de surdité.

Merci au Dr Anne-Sophie Hue, ORL spécialisée en chirurgie cervico-faciale.


Source : JDF Santé