L’émétophobie est la peur de vomir.Les patients qui en souffrent ont différentes appréhensions associées à la peur de vomir. Ces peurs annexes prennent différentes formes : la peur des épidémies de gastro-entérites, la peur de trop manger ou de manger un aliment avarié, la peur des transports, etc. « La personne souffrant d’émétophobie est prisonnière de son propre piège : quand elle a peur de vomir surviennent des nausées consécutives à son angoisse, lesquelles lui prédisent qu’elle va vomir, ce qui l’angoisse » explique le Dr Gérard Macqueron, psychiatre à Paris. Conseils.
La peur de vomir est la peur irraisonnable de vomir ou d’être en contact avec une personne susceptible de vomir. « Le vomissement est un mécanisme de défense très important pour notre organisme car il nous permet de rejeter les aliments avariés ou toxiques. C’est pourquoi il s’accompagne naturellement d’une réaction de dégoût instinctive et de sensations corporelles désagréables. Pour autant, la réaction de dégoût ne s’accompagne pas normalement d’une panique et tout symptôme digestif n’induit pas de vomissement » explique le Dr Gérard Macqueron, psychiatre à Paris.
Les causes de l’émétophobie sont multiples : terrain génétique, éducation ou événement traumatisant en lien avec un épisode de vomissement. « Néanmoins, il existe certains cas d’émétophobies consécutifs à un épisode traumatique en lien avec des vomissements comme le fait d’avoir subi une chimiothérapie anti-cancéreuse associée à des troubles digestifs très pénibles, d’avoir vécu une gastro-entérite particulièrement grave ou d’avoir été témoin d’un étouffement par inhalation de vomi » commente le psychiatre. Plus rarement, la peur de vomir témoigne d’unephobie sociale : la personne redoute le regard des autres et leur jugement si elle devait vomir.
« Le problème est que l’anxiété peut elle-même induire un état nauséeux »
Les personnes souffrant d’émétophobie ont une peur obsédante de vomir ou d’être en présence de quelqu’un qui pourrait vomir. Cette peur est déraisonnable en ce sens qu’elle envahit l’activité mentale de façon irrationnelle et s’accompagne d’une anxiété anticipatoire et de conduites d’évitement.
► La personne focalise son attention sur le moindre symptôme (nausées, gargouillis intestinaux, odeur désagréable…) qui pourrait être annonciateur d’un vomissement.
► La personne évite les lieux où elle pourrait vomir ou être en contact avec quelqu’un qui vomit (les restaurants, les pays où les critères d’hygiène sont moindres, toute personne souffrant d’une gastro-entérite, l’hôpital, la salle d’attente d’un cabinet médical, un bébé qui régurgite, le contact avec les animaux…).« L’évocation du vomissement ou l’apparition de symptômes digestifs provoquent de véritables attaques de panique qui forcent la personne à quitter l’endroit où elle se trouve. Le problème est que l’anxiété pouvant elle-même induire un état nauséeux, la personne souffrant d’émétophobie est prisonnière de son propre piège : quand elle a peur de vomir surviennent des nausées consécutives à son angoisse, lesquelles lui prédisent qu’elle va vomir, ce qui l’angoisse. Apparaît alors la peur de la peur. Ainsi, le plus souvent, ce n’est pas la peur de s’étouffer en vomissant ou de souffrir d’une maladie grave qui conditionne l’émétophobie mais plutôt la peur d’éprouver une attaque de panique et de perdre le contrôle et sur la réaction anxieuse et sur les vomissements », souligne le spécialiste.
La prise en charge est proche de celle utilisée dans les troubles paniques, à savoir une Thérapie Comportementale et Cognitive pour aider le patient à se confronter à ses peurs en suivant un programme d’exposition adapté et individualisé avec un thérapeute qui va progressivement désensibiliser le patient. « Si l’émétophobie est liée à un événement traumatique, l’EMDR est alors la technique de choix qui permet de digérer l’événement traumatique en donnant au patient la possibilité de revivre l’événement traumatique dans un état modifié de conscience afin de traiter la réaction émotionnelle et les biais cognitifs qui s’étaient installés » ajoute le Dr Gérard Macqueron. Parfois, on pourra s’appuyer sur un traitement antidépresseur qui abaissera l’anxiété et aidera le patient à affronter les situations sociales redoutées. Il est important de ne pas avoir honte de cette maladie et d’en parler à ses proches ou à des professionnels pour être aidé car elle peut rapidement devenir invalidante si elle n’est pas prise en charge correctement.
L’hypnose se révèle également très efficace pour réduire les crises de panique liées à la phobie de vomir.
Merci au Dr Gérard Macqueron, psychiatre et co-auteur du livre « La timidité comment la surmonter » et de l’ouvrage collectif « Le guide de psychologie de la vie quotidienne » écrit sous la direction de Christophe André aux éditions Odile Jacob.
Quand la grippe circule, il est bon de mettre toutes les chances de son côté pour échapper à ce virus qui met chaos ! L’alimentation est un excellent moyen de booster son immunité en prévention et en curatif. Quels sont les aliments anti grippe ? Existent-ils vraiment ? Quels aliments manger si on a la grippe ? Au contraire lesquels éviter ? Conseils avec le Dr Corinne Chicheportiche-Ayache, médecin nutritionniste.
Quels aliments manger quand on a la grippe ?
« Une fois que vous êtes fatigué et que vous avez la grippe, généralement vous mangez ce dont vous avez envie » souligne le Dr Ayache-Chicheportiche. Une bonne chose puisque « si vous écoutez votre organisme, il vous dit ce dont vous avez besoin et vous amène naturellement vers des aliments légers, frais et facilement digestes qui vont donner un peu d’énergie sans être trop lourds« . Sont à privilégier :
les aliments qui hydratent« surtout quand on a de la fièvre pour lutter contre les mécanismes de déshydratation » : légumes et fruits riches en eau (concombre, courgette, carambole, pamplemousse, citron…).
les produits laitiers
les fruits et légumes crus ou cuits (compotes, jus, soupes….)
Quels aliments éviter en cas de grippe ?
Quand on a la grippe « il faut éviter les plats trop gras, trop riches et trop sucrés qui ne sont jamais agréables au niveau de la digestion » répond le médecin. Les symptômes de la grippe comme ceux d’autres virus peuvent donner des symptômes digestifs très désagréables (des nausées par exemple). Enfin, il est recommandé d’éviter l’alcool. Oubliez le fameux grog au rhum et remplacez-le par une version sans alcool et 100% naturelle avec de la cannelle, du citron…
Quels aliments manger en prévention de la grippe ?
Soyons clairs : il n’y a pas d’aliments miracle. Autrement dit, aucun ne vous protègera magiquement du virus de la grippe (ou des autres virus hivernaux). « Il ne faut pas résumer la prévention à l’assiette, mais à un mode de vie au sens large » explique notre interlocutrice. Il est important d’avoir une activité physique régulière« car elle aurait tendance à augmenter un peu notre immunité » ; de réduire le stress chronique « qui parasite notre vie et produit beaucoup de cortisol qui pourrait réduire et limiter les réactions des cellules impliquées dans notre immunité » et de dormir suffisamment et dans de bonnes conditions « pour limiter le risque d’infection ». Côté alimentation, le Dr Chicheportiche-Ayache conseille de privilégier :
les aliments riches en tryptophane : amande, banane, lait, chocolat (surtout le noir). Le tryptophane est le précurseur métabolique de la mélatonine, qui renforce le système immunitaire.
les aliments naturellement riches en probiotiques : yaourt, cornichon, kombucha, miso, choucroute, kéfir, tempeh. « Ils vont nourrir le microbiote intestinal qui joue un rôle important dans l’immunité. »
les aliments aux effets prébiotiques : céréales complètes, graines de lin, graine de chia, chou, brocoli, artichaut, oignon. « Ils vont donner des fibres qui vont nourrir les micro-organismes du microbiote intestinal . »
les aliments riches en micronutriments qui favorisent l’immunité (vitamine C, D, zinc, vitamine A et E).
des produits alimentaires bruts et biologiques : « Il n’y pas de lien direct avec l’immunité mais le corps serait dans de meilleures conditions » pour affronter les virus hivernaux.
Des aliments riches en vitamine C contre la grippe
En prévention ou pendant la grippe, maximiser la consommation d’alimentation riche en vitamine C : « Elle booste l’immunité et réduit le terrain de fatiguepropice aux infections » argue la médecin nutritionniste avant de rappeler que les fruits sont la première source de vitamine C naturelle. On la trouve aussi dans :
Cassis
Agrumes
Kiwi
Fraises
Ananas
Poivron
Persil
Chou kale
Brocolis
« On peut aussi faire des cures d’acérola dont la teneur en vitamine C est bien largement supérieure à tous nos agrumes. »
Des aliments riches en vitamine D contre la grippe
« La vitamine D agit pratiquement comme une hormone et va avoir un impact sur l’immunité. Il faut s’assurer qu’on ne démarre pas la saison hivernale avec une insuffisance ou une carence » explique notre interlocutrice. Parmi les aliments riches en vitamine D à mettre au menu si on a la grippe (ou en prévention) :
Jaune d’œuf
Beurre
Poissons gras (saumon, sardine…)
Produits laitiers riches en matières grasses
Des aliments riches en zinc contre la grippe
Le zinc est un micronutriment au rôle important pour l’immunité. Or « nous n’arrivons pas à le stocker donc il faut des apports réguliers » explique le Dr Chicheportiche-Ayache. On le trouve principalement dans les protéines animales :
Viande
Volaille
Œuf
Produit de la mer
Huîtres
Des aliments riches en vitamine E et A, antioxydantes
Les vitamines E et A ont des propriétés antioxydantes intéressantes en prévention des infections dont la grippe : « L’effet antioxydant va limiter l’impact de substances nocives pour l’organisme. Ce n’est pas relié directement à l’immunité mais cela va créer un terrain moins affaibli » détaille le médecin. La vitamine E est présente dans les huiles végétales et dans les oléagineux comme les noix, amandes, noisettes ainsi que dans l’avocat. La vitamine A est disponible sous forme de rétinol dans les foies de poissons et d’animaux d’élevage ; et sous forme de bêta-carotène dans les patates douces, carottes, potirons, pissenlits, macédoines de légumes, persil, laitues,épinards.
Merci au Dr Corinne Chicheportiche-Ayache, médecin nutritionniste.
Le mardi 10 janvier 2023, Elisabeth Borne a présenté les nouvelles mesures de la réforme des retraites. « L’âge légal de la retraite sera relevé progressivement pour atteindre 64 ans en 2030. Nous n’irons pas plus loin que les 43 ans de cotisations. Notre système sera alors à l’équilibre » a indiqué la Première ministre. Et pour les personnes en situation de handicap, quels sont les changements ? « Un système juste c’est également prendre en compte les situations de chacun et en particulier les plus fragiles. Un départ à 62 ans à taux plein sera maintenu pour les personnes en invalidité, incapacité ou inaptitude » a défendu Elisabeth Borne. Les travailleurs handicapés pourront partir en retraite anticipée à compter de 55 ans, comme c’est déjà le cas. Environ 100 000 personnes par an sont concernées en France. « Par ailleurs les années passées comme aidants auprès d’un parent âgé ou d’un enfant en situation de handicap seront désormais comptabilisées » a ajouté la Première ministre. Ce projet de loi sera présenté en Conseil des ministres le 23 janvier 2023 puis discuté au Parlement au 1er trimestre 2023, avec une entrée en vigueur prévue le 1er septembre 2023.
Actuellement, si vous avez travaillé en étant handicapé, vous pouvez partir en retraite anticipée avant 62 ans, au plus tôt à partir de 55 ans, si vous remplissez certaines conditions. Le salarié doit être atteint d’un taux d’incapacité permanente à hauteur minimum de 50% et posséder un document attestant la qualité de travailleur handicapé (RQTH), pour les périodes antérieures à 2016. A noter que cette qualité n’est pas viable pour les périodes postérieures au 31 décembre 2015 indique le site du Service-Public. De plus, selon la situation de la personne concernée, il est également possible de demander une « retraite anticipée » en s’adressant à sa caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) pour l’obtention d’une attestation.
Source : Retraite anticipée pour handicap du salarié, 4 mars 2022, Service-Public
Au niveau du genou, dans l’espace situé entre le fémur et le tibia, se trouvent des coussinets de cartilage en forme de croissant appelés « les ménisques ». Ils sont deux : le ménisque interne et le ménisque externe. Ils ont pour rôle de stabiliser l’articulation. Les lésions des ménisques peuvent être d’origine traumatique, survenant dans ce cas plus souvent chez les personnes jeunes ou chez les sportifs, mais elles peuvent également être liées à l’usure et provoquer une dégénérescence. Le ménisque interne est le plus touché des deux.
Ils varient d’une personne à l’autre car ils dépendent de l’âge, de l’intensité, de la cause et du type de la lésion méniscale.
Douleur. Le premier d’entre eux est la douleur. Elle est violente, en coup de couteau, et perturbe grandement la vie quotidienne. « Elle apparaît sur le côté du genou ou au niveau de la fosse poplitée située à l’arrière de l’articulation, et peut s’étendre jusqu’au niveau de la cuisse, précise le Dr. Marc Pérez, médecin du sport, de médecine physique et de réadaptation à l’hôpital de l’Hôtel Dieu à Paris. Elle est aggravée lors de la montée des escaliers, la position accroupie et à la palpation du genou. »
Œdème. Les lésions méniscales peuvent provoquer des épisodes d’œdème (gonflements dus à un épanchement de liquide synovial dans l’articulation).
Craquements. Elles sont aussi à l’origine s’impressions d’accrochage du genou, des craquements accompagnés d’une sensation d’instabilité, rendant la marche, la montée des escaliers et certaines positions difficiles.
Blocage.Enfin, le genou peut se bloquer de façon brutale : il devient dès lors impossible pour le malade d’étendre complètement sa jambe. Ce symptôme, aussi appelé « flexum » est caractéristique de la lésion méniscale en anse de seau. Il est lié au déplacement d’un fragment de ménisque qui s’est détaché en ne restant attaché que par ses extrémités. Dès lors, ce petit morceau peut se déplacer et bloquer le genou rendant impossible toute extension de la jambe.
Les lésions peuvent apparaître suite à un accident, d’un faux mouvement ou de traumatismes répétés. Les sportifs sont les plus touchés. « La pratique du tennis, du football et du ski sont les sports les plus à risque », précise le Dr. Pérez. Plus insidieusement, une usure progressive liée au vieillissement peut être à l’origine de ce problème de santé.
« Toute activité sportive devra être suspendue durant un à deux mois »
« Le médecin confirmera son diagnostic en présence des symptômes évocateurs et de mise en contrainte de l’articulation », indique notre expert. Cependant, lorsqu’il existe une pathologie du genou associée type arthrose ou entorse, il n’est pas toujours facile de distinguer les symptômes spécifiques à la lésion méniscale. Une radiographie du genou ainsi qu’une IRM permettront d’affiner le diagnostic. « Le traitement repose ensuite sur la prise d’anti-inflammatoires et d’antalgiques pour apaiser la douleur et d’une immobilisation avec une genouillère, indique le Dr. Pérez. Toute activité sportive devra être suspendue durant un à deux mois. » Des séances de rééducation avec un kinésithérapeute seront également prescrites. « Si la douleur persiste au-delà de 6 mois et en cas de récidive, une opération du genou sous arthroscopie, (une caméra qui permet de visualiser l’intérieur de l’articulation), sera envisagée », explique le spécialiste.
Les lésions du ménisque peuvent être dues à des maladies professionnelles nécessitant des efforts ou des ports de charges, généralement pratiqués en position accroupie. Il est possible de demander une reconnaissance de votre problème de santé en maladie professionnelle. Rendez vous sur le site de la Santé et Sécurité au Travail pour consulter le tableau 79 des maladies professionnelles.
Merci au Dr. Marc Pérez, médecin du sport, de médecine physique et de réadaptation à l’hôpital de l’Hôtel Dieu à Paris.
Le clitoris, sa taille, son développement reste un sujet délicat au sein de notre société, et fait référence à une norme qui ne serait être réellement individualisée. Dans le cadre d’une consultation médicale, le sujet de la taille du clitoris n’est donc pas facile à aborder pour les parents comme les enfants et reste pour les médecins un sujet sensible. L’hypertrophie clitoridienne peut être le symptôme d’une maladie génétique ou d’une pathologie au niveau des surrénales… Elle reste rare et nécessite une prise en charge adaptée au moment du diagnostic et en fonction de l’âge de la patiente.
Une hypertrophie clitoridienne est le terme médical qui désigne un développement excessif du clitoris.« Il existe des articles dans la littérature scientifique, dans lesquels des normes pour la taille du clitoris ont été établies.. Quand un médecin parle d’hypertrophie clitoridienne il signifie que l’aspect, le volume ou la croissance du clitoris d’une petite fille l’interpellent« , explique un des membres du service d’endocrinologie et de diabète de l’enfant de l’hôpital Bicêtre. L’examen clinique du clitoris doit être délicat et pratiqué avec l’autorisation de l’enfant ou de ses parents s’il n’est pas en âge de consentir. L’hypertrophie du clitoris doit être différenciée de l’hypertrophie du capuchon du clitoris, situation plus fréquente et banale.
Quels sont les symptômes d’une hypertrophie clitoridienne ?
Dans la majorité des cas, il n’y a pas de symptômes liés à une hypertrophie clitoridienne. Dans des situations très rares, la croissance du clitoris à la puberté, de façon exceptionnelle, peut être associée à des variations rares du développement génital. « L’adolescente peut consulter à ce moment-là en exprimant peut-être des douleurs ou de l’inconfort« .
Quelles sont les causes d’une hypertrophie clitoridienne ?
Les causes d’une hypertrophie clitoridienne sont multiples et dépendent de l’âge auquel est posé le diagnostic. L’hypertrophie du clitoris peut être le mode de révélation d’une tumeur de la surrénale. L’évolution des symptômes est en général rapide. La prise en charge médicale est urgente. La maternité et plus tard dans l’enfance, le pédiatre qui observe un enfant avec un clitoris augmenté de taille va chercher les signes d’une hyperplasie congénitale des surrénales, maladie dépistée systématiquement quelques jours après la naissance sur le buvard dans les maternités en France. « Il existe des formes peu sévères de cette maladie génétique qui peuvent échapper au dépistage« . Plus rarement, un clitoris volumineux chez un enfant peut conduire au diagnostic de variation du développement génital chez un enfant de sexe féminin ou masculin dont le développement anténatal ne s’est pas fait de façon habituelle.
Comment pose-t-on le diagnostic d’une hypertrophie clitoridienne ?
Face à une hypertrophie clitoridienne, les dosages hormonaux restent déterminants. S’ils sont anormaux, des examens d’imagerie ou des examens génétiques seront prescrits en fonction de l’orientation diagnostique.
Comment soigner une hypertrophie clitoridienne ?
Selon le diagnostic, la prise en charge est différente : face à une tumeur de la surrénale, une opération chirurgicale sera programmée ; dans une hyperplasie congénitale des surrénales, le traitement est médical et sera proposé pour éviter d’autres symptômes plus sévères. « L’hypertrophie clitoridienne ne doit jamais faire l’objet d’une intervention chirurgicale : on attend que l’enfant grandisse pour en discuter avec lui…« .
Merci au service d’endocrinologie et de diabète de l’enfant de l’hôpital Bicêtre, du Kremlin-Bicêtre.
Définition : c’est quoi la lean (ou purple drank) ?
La lean ou purple drank est un mélange à visée psychotrope qui peut prendre plusieurs formes et être composé de différentes substances. Elle est en général réalisée à partir de sirop contre la toux à base de codéine et d’un antihistaminique (prométhazine) associé à du soda parfois même à de l’alcool. Le dextrométhorphane, un médicament antitussif, peut aussi être utilisé pour remplacer l’une ou l’autre des substances de ce mélange.
Quels sont les effets de la lean ?
Les effets recherchés par le consommateur sont une sensation d’euphorie, de relaxation, un léger vertige, une désorientation et même des hallucinations : « une impression de flotter hors de son corps« , note le Dr Louise Carton, psychiatre et addictologue. La consommation de cette association de médicaments va provoquer les effets indésirables de chacun d’entre eux : effet sédatif, troubles cognitifs (altération de la conscience, éléments délirants) et/ou troubles moteurs (agitation).
Quels sont les dangers de la lean ?
En cas de surdosage, il y a un risque de toxidrome anticholinergique, c’est-à-dire une intoxication générale liée aux propriétés des molécules utilisées dans ce mélange. « On peut notamment observer de la fièvre, une augmentation ou une diminution de la pression artérielle, une augmentation de la fréquence cardiaque, des muqueuses sèches, des pupilles dilatées, une rétention urinaire, une constipation… Le tout associé à une agitation, des problèmes d’élocution, des éléments délirants et des convulsions« , décrit-elle. De plus, le mélange présente un risque de dépression respiratoire, et ce dernier peut être encore plus plus dévastateur s’il est associé à de l’alcool ou d’autres prises de drogue.
Peut-on en mourir ?
La lean, du fait de ses multiples effets et d’un surdosage, peut engendrer la mort de ses consommateurs.
Est-elle disponible et légale en France ?
Aujourd’hui, la vente libre des médicaments qui composent la lean n’est plus autorisée en France. « Plusieurs dispositions réglementaires prises par les autorités de santé ont permis de diminuer l’ampleur de ce phénomène : les médicaments à base de codéine et de dextrométhorphane sont disponibles uniquement sur ordonnance depuis 2017 ; condition identique pour les médicaments à base de prométhazine depuis 2020. La consommation de lean est encore présente avec des cas graves encore rapportés, peut-être du fait de falsification d’ordonnances…« , souligne L. Carton.
Comment arrêter d’en prendre ?
Il est important de ne pas banaliser cette consommation : il faut en parler et ne pas hésiter à se rapprocher de son médecin généraliste ou d’un addictologue pour évaluer la situation (fréquence et motif de consommation, situation de vulnérabilité, présence d’autres consommations) et se voir proposer un accompagnement individualisé.
Merci au Dr Louise Carton du Centre d’addictovigilance du CHU de Lille.