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Pistache : bienfaits santé, cerveau, stress, huile

Pistache : bienfaits santé, cerveau, stress, huile

Quels sont les bienfaits de la pistache sur la santé ?

La pistache est un fruit sec qui présente de nombreux bienfaits pour la santé. En effet, elle participe à la gestion du poids et à la lutte contre les maladies cardiaques en raison de sa richesse en fibres, en acides gras insaturés et en phytostérols. Par ailleurs, en raison de sa richesse en vitamines B1 et B6, en minéraux (potassium, phosphore) et en oligo-éléments (cuivre et manganèse notamment), la pistache à un pouvoir antioxydant très élevé. Ce fruit à coque se révèle aussi particulièrement intéressant pour favoriser la santé des yeux. « Sur le plan des macronutriments, la pistache est riche en protéines et en acides gras insaturés, ce qui en fait un excellent en-cas pour les sportifs ainsi que pour les végétariens. Comme tous les oléagineux, elle est assez grasse mais elle contient de précieux oméga 3 et oméga 6, des acides gras polyinsaturés qui sont protecteurs pour la santé cardiovasculaire. D’un point de vue micronutritionnel, elle est riche en vitamines du groupe B, essentiel au bon fonctionnement de l’organisme, et en vitamine E qui protège du stress oxydatif. La pistache est aussi riche en magnésium, reconnu pour ses vertus anti-stress. Ce fruit à coque contient également des phytostérols, des composés végétaux qui protègent la santé cardiovasculaire et font diminuer le taux de mauvais cholestérol (LDL)« , développe Maxime Messegué. 

Quels sont les bienfaits des pistaches sur le cerveau ?

Riche en acides gras polyinsaturés et en omega 3, la pistache joue un rôle dans la prévention des troubles mentaux tels que la dépression tout en améliorant les capacités de concentration et de mémorisation. La pistache a une haute teneur en vitamine E qui a un pouvoir antioxydant : elle protège les cellules de manière générale, et plus particulièrement les cellules du cerveau.

Les pistaches agissent-elles contre le stress ?

Grâce à leur richesse en magnésium, les pistaches sont utiles pour lutter contre le stress, la fatigue, l’anxiété et la dépression. « D’ailleurs, en cas de pulsions alimentaires, une poignée de pistaches non salées permet d’amener des fibres, de la satiété et de bons nutriments qui aident à lutter contre le stress« , précise le nutritionniste.

Comment consommer les pistaches ?

Le meilleur moment pour consommer des pistaches est probablement la collation car elles fournissent beaucoup d’énergie. En moyenne, une poignée de pistaches (30g environ) apporte 200 calories. Les pistaches peuvent également être consommées au petit-déjeuner ou ajoutées dans des plats. « Il est intéressant de les associer avec un fruit ou de les mélanger avec d’autres oléagineux comme des amandes ou des noix pour optimiser ces bienfaits« , préconise le spécialiste.  

Combien en consommer par semaine ?

Il est possible de consommer des pistaches quotidiennement mais en quantités raisonnables, soit pas plus d’une petite poignée (30g). « Dans l’idéal, il est préférable de limiter sa consommation à trois fois par semaine et de varier les types d’oléagineux (amandes, noix, noisettes…)« , argue notre interlocuteur. En revanche, il faut éviter de consommer des pistaches salées car cela peut amener un excès de sel, ce qui est déconseillé pour les personnes qui souffrent d’hypertension et de rétention d’eau. 

Huile de pistache : quels bienfaits ?

L’huile de pistache a le même intérêt que la pistache en elle-même. C’est une concentration en acides gras, elle donne bon goût aux salades et doit être consommée crue plutôt que cuite.

Quels sont les dangers d’un excès de pistache ?

Dans la mesure où les pistaches possèdent une haute densité énergétique, le principal risque est d’en consommer trop et de déséquilibrer la balance énergétique. « Aussi bonnes soient-elles pour la santé, une consommation excessive de pistaches risque d’entraîner un excédent calorique qui pourrait favoriser la prise de poids« , prévient le diététicien-nutritionniste. Toutefois, si elle est consommée en quantités raisonnables, la pistache est excellente pour la santé.

Merci à Maxime Mességué, diététicien nutritionniste à Paris.


Source : JDF Santé

Rhumatisme articulaire aigu : symptômes, complications

Rhumatisme articulaire aigu : symptômes, complications

Définition : qu’est-ce qu’un rhumatisme articulaire aigu ?

Le rhumatisme articulaire aigu (RAA) est une maladie inflammatoire qui affecte surtout les enfants ayant entre 4 et 15 ans. Il apparait dans les deux à trois semaines qui suivent une angine à streptocoque qui n’a pas été correctement soignée. Devenu assez rare en Occident, le rhumatisme articulaire aigu est encore fréquemment observé dans certains pays en voie de développement. Le rhumatisme articulaire aigu se traduit par une polyarthrite des grosses articulations (genoux, coudes) et une importante fièvre. Dans 75% des cas, on observe une atteinte cardiaque au cours de la première semaine. Le traitement du rhumatisme articulaire aigu est essentiellement antibiotique.

Quels sont les symptômes d’un rhumatisme articulaire aigu ?

Les symptômes du rhumatisme articulaire aigu surviennent généralement 15 jours à trois semaines après la fin de l’angine bactérienne sévère non traitée. « Ils comprennent de la fièvre, des douleurs articulaires, des palpitations, des éruptions cutanées, d’albumine dans les urines ainsi que des complications cardiaques. Le sujet peut présenter un seul ou plusieurs de ces symptômes », détaille le Pr Aleth Perdriger. 

Quelle est la cause d’un rhumatisme articulaire aigu ?

Le rhumatisme articulaire aigu est exclusivement provoqué par une angine streptococcique non traitée. 

Quelles sont les complications possibles d’un rhumatisme articulaire aigu ?

« Outre la fièvre et les douleurs articulaires, le rhumatisme articulaire aigu est susceptible d’entraîner des complications rénales (albumine dans les urines, défaillance de la fonction rénale), des complications cardiaques (accélération du rythme cardiaque, péricardite, insuffisance cardiaque, fibrillation auriculaire), des éruptions cutanées, une atteinte du système nerveux (déficit dans le contrôle de la motricité)« , indique la rhumatologue. 

Comment pose-t-on le diagnostic d’un rhumatisme articulaire aigu ?

Le diagnostic du rhumatisme articulaire aigu est clinique. La présence de symptômes évocateurs chez des enfants ayant eu une angine streptococcique justifie des analyses de sang à la recherche de taux élevés d’anticorps contre les streptocoques. Un prélèvement dans la gorge peut également être effectué pour rechercher la présence de streptocoques. 

Quel traitement pour soigner un rhumatisme articulaire aigu ?

Le traitement du rhumatisme articulaire aigu repose sur l’administration d’antibiotiques visant à éliminer l’infection streptococcique résiduelle. Des anti-inflammatoires ou des corticoïdes peuvent également être prescrits pour réduire l’inflammation et les douleurs. 

Merci au Pr Aleth Perdriger, Rhumatologue au CHU de Rennes.


Source : JDF Santé

Pulsion scopique : Freud, cause, c'est quoi ?

Pulsion scopique : Freud, cause, c'est quoi ?

Définition : qu’est-ce qu’une pulsion scopique ? 

La scopophilie, scoptophilie ou pulsion scopique fait partie des pulsions sexuelles courantes selon Freud. La scopophilie désigne plus exactement la prise de plaisir en regardant quelqu’un d’autre. La personne observée ne serait perçue que comme un simple objet, que le scopophile aurait l’impression de contrôler en le regardant. À noter que cette pulsion est indépendante des zones érogènes. « Longtemps attribuée à Jacques Lacan, la pulsion scopique est en réalité une notion freudienne qui date de 1905 et qui figure dans les trois essais sur la théorie sexuelle. C’est un texte qui traite du développement psychosexuel de l’enfant jusqu’à la puberté. La pulsion scopique est l’un des éléments fondamentaux pour que l’enfant développe sa curiosité autour de la sexualité. Mais c’est aussi une notion beaucoup plus élargie qui renvoie à l’observation des choses, comme par exemple le fétichisme des pieds« , commente Véronica-Olivieri Daniel. 

Quelles sont les causes d’une pulsion scopique ?

La pulsion scopique fait partie du développement normal de l’enfant qui part à la découverte du monde : il regarde, il touche, il sent. Regarder, voir, est l’un des moyens les plus puissants que le petit enfant a pour découvrir le monde environnant. « Freud a décrit l’enfant comme étant un pervers polymorphe, animé par des pulsions diverses et variées, dont la pulsion scopique. Mais c’est seulement à l’adolescence que l‘œil devient la zone érogène la plus forte et la plus éloignée des organes sexuels« , précise la psychanalyste

Exemple de pulsion scopique ? 

La forme la plus connue de scopophilie est le voyeurisme mais des pulsions scopiques peuvent s’observer dans d’autres cadres. Aujourd’hui, les réseaux sociaux offrent cette possibilité de voir et d’être vu, de susciter l’intérêt et d’en retirer du plaisir. S’il appartient à tout un chacun de regarder des films pornographiques, de se rendre dans des lieux où les gens font des actes sexuels, la pulsion scopique prend une tonalité perverse lorsque la curiosité sexuelle devient trop intense.

La pulsion scopique n’est pas un symptôme

Comment traiter une pulsion scopique ? 

La pulsion scopique n’est pas un symptôme, il n’est donc pas question de traitement. La pulsion scopique fait partie de tout un univers psychosensoriel qui nous permet, au travers de nos yeux, de partir à la découverte du monde, dès la petite enfance. « Il convient de consulter un psychanalyste et d’entreprendre une thérapie quand la notion d’équilibre n’est plus là« , prévient la spécialiste. Par exemple, lorsqu’un adolescent passe son temps sur des sites pornographiques ou des réseaux où il est question de sexualité. Ou encore, lorsque des adultes se retrouvent dans l’incapacité de faire l’amour sans avoir recours au voyeurisme. En fin de compte, tout est une question de place et d’intensité que cela prend dans la vie du sujet.  

Merci à Véronica-Olivieri Daniel, psychologue clinicienne et psychanalyste.


Source : JDF Santé

Glaire dans la gorge : causes, traitement, normal ?

Glaire dans la gorge : causes, traitement, normal ?

Qu’appelle-t-on des glaires dans la gorge ?

Les glaires, ou jetages postérieurs, correspondent à des écoulements qui proviennent de la zone rhino-sinusienne et que le sujet ressent au niveau de sa gorge. Il s’agit de mucus, un liquide épais et visqueux, qui est sécrété par l’épithélium malpighien, c’est-à-dire la muqueuse qui recouvre l’ensemble du rhinopharynx. Le mucus constitue une barrière de première intention contre les agents pathogènes. « En temps normal, on avale du mucus sans même s’en rendre compte. Mais, lorsque la muqueuse est agressée par un microbe, un virus ou un agent allergène, elle va se défendre : elle se met à gonfler et à sécréter davantage de mucus. Ne pouvant plus s’écouler par le nez, les glaires s’écoulent par la gorge. À l’origine, les glaires sont transparentes mais si l’irritation perdure et devient chronique, elles peuvent s’infecter, s’épaissir et devenir jaunes ou verdâtres« , explique le Dr Anne-Sophie Hue, ORL spécialisée en chirurgie cervico-faciale. 

Quelles sont les causes des glaires dans la gorge ?

L’aspect des glaires permet de déterminer leur cause. Des glaires jaunâtres ou verdâtres sont généralement révélatrices d’une infection comme une rhinopharyngite ou une sinusite chronique. Les glaires transparentes indiquent quant à elles qu’il n’y a pas d’infection. Elles peuvent alors être liées à une allergie, une rhinite vasomotrice, un reflux gastro-œsophagien ou une pathologie pulmonaire. 

Sensation de glaire dans la gorge le matin : le signe de quoi ?

« La sécrétion de glaires le matin peut orienter vers une pathologie pneumologique ou une sinusite chronique qui se vidange le matin« , informe l’ORL. 

Sensation de glaire dans la gorge le soir : le signe de quoi ?

« Une sensation de glaire dans la gorge le soir oriente davantage vers une origine allergique ou une rhinosinusite« , indique la spécialiste. 

Quand et qui consulter en cas de glaire dans la gorge ?

En présence de glaires depuis plus d’un mois, il est nécessaire de consulter un ORL. Celui-ci procèdera à un examen clinique et à un examen nasofibroscopique des sinus, des fosses nasales et du pharynx afin de voir si le sujet présente des signes de reflux gastro-œsophagien (RGO) au niveau du larynx. 

Quels examens faire en cas de glaire dans la gorge ?

En cas de glaires dans la gorge, une nasofibroscopie sera réalisée en première intention. Un scanner des sinus et de la face sera réalisé en cas de doute sur une sinusite chronique. Un examen cytobactériologique des crachats (ECBC) permettra quant à lui de détecter une éventuelle infection respiratoire. En cas de reflux gastro-œsophagien, une fibroscopie oeso-gastroduodénale (FOGD) pourra être réalisée par un gastro-entérologue. 

Il est important de bien humidifier sa chambre et faire des lavages de nez fréquents

Quel traitement pour soigner des glaires dans la gorge ?

Le traitement est fonction de la cause des glaires. « Dans tous les cas, un lavage de nez au sérum physiologique est nécessaire le matin et le soir afin de nettoyer la muqueuse nasale et de relancer le drainage mucociliaire« , prévient le Dr Anne-Sophie Hue. En cas de rhinite allergique, un spray nasal antiallergique ainsi que des antihistaminiques par voie orale peuvent être prescrits. Une sinusite chronique peut constituer une indication à la prescription d’un traitement antibiotiques associé à une corticothérapie par voie orale et locale. Parfois, une intervention chirurgicale est nécessaire. En cas de reflux gastro-œsophagien, un traitement par inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) peut être mis en place. En présence d’une pathologie pulmonaire, un traitement est instauré par le pneumologue. « De manière générale, il faut savoir que les glaires représentent un motif de consultation très fréquent. Avec l’âge, la muqueuse nasale fonctionne moins bien et réagit davantage à la pollution, aux microbes, aux virus, à la sécheresse de l’air. La présence de glaires devient physiologique à partir d’un certain âge. D’où l’importance de bien humidifier sa chambre et faire des lavages de nez fréquents« , argue notre interlocutrice. 

Merci au Dr Anne-Sophie Hue, ORL spécialisée en chirurgie cervico-faciale.


Source : JDF Santé

Erythroblaste : normes dans le sang, c'est quoi ?

Erythroblaste : normes dans le sang, c'est quoi ?

Définition : qu’est-ce qu’un érythroblaste ?

Les érythroblastes sont des précurseurs de la lignée érythrocytaire. Fabriqués dans la moëlle osseuse, ils perdent leur noyau pour devenir des globules rouges matures. Ils représentent entre 10 et 30% des cellules présentes dans la moëlle osseuse. On distingue plusieurs types d’érythroblaste selon leur taille : basophiles, normophiles, et acidophiles. Ces cellules immatures sont parfois retrouvés chez les patients atteints d’un cancer du sang ou d’anémie.

Comment mesurer le taux d’érythroblastes dans le sang ?

Les automates sont capables de mesurer les érythroblastes dans le sang mais assez souvent, ils ne sont pas assez précis parce qu’ils peuvent mélanger les érythroblastes avec les globules blancs car ce sont des cellules qui font quasiment la même taille. Cela déclenche des alarmes. « Ces alarmes justifient un contrôle par une lame sur laquelle le biologiste effectue une numération des érythroblastes et du reste des cellules visibles dans le sang. Si la valeur des érythoblastes est trop importante, le biologiste procède à une correction des globules blancs car le chiffre rendu par l’automate est faux, il faut donc les réajuster au nombre d’érythroblastes« , développe Gaël Saintenoy.

Quelles sont les normes ?

La norme est l’absence d’érythroblastes dans le sang. « Les érythroblastes sont des cellules immatures que l’on ne retrouve pas à l’état physiologique dans le sang ou très rarement« , rappelle le biologiste. On peut en retrouver de manière physiologique et exceptionnelle chez le nouveau-né et chez la femme enceinte, ainsi que dans le cadre d’une hémorragie aigue, d’une cytolyse importante, dans les anomalies de l’hémoglobine, ou encore dans certaines maladies du sang héréditaires comme les thalassémies et la drépanocytose.

Que signifie un taux bas d’érythroblastes ?

Un taux bas voire inexistant d’érythroblastes est normal.

Que signifie un taux élevé d’érythroblastes ?

Un taux élevé d’érythroblastes dans le sang peut être révélateur d’une anémie, d’un cancer du sang, d’une maladie héréditaire du sang (thalassémie, drépanocytose), d’une anomalie de l’hémoglobine ou encore d’une cytolyse importante.

Merci à Gaël Saintenoy, biologiste.


Source : JDF Santé

Comment soigner un bouton de fièvre déjà sorti ?

Stress, fatigue, exposition au froid ou au soleil… Et le virus de l’herpès labial se réactive. Picotements, vésicules, croûtes : le bouton de fièvre est de retour. S’il n’existe aucun remède miracle pour l’empêcher de sortir ou le faire disparaître du jour au lendemain, il existe en revanche des solutions pour freiner son évolution et accélérer sa guérison.

Qu’est-ce qu’un bouton de fièvre ?

Le bouton de fièvre est une petite vésicule ou un petit groupe de vésicules, siégeant habituellement à la jonction entre la muqueuse des lèvres et la peau du visage. En dehors de son aspect inesthétique, il est bénin, mais la contamination est fréquente en cas de poussées. Environ 7 millions de Français sont touchés par cette maladie.

Quelles sont les causes du bouton de fièvre ?

Egalement appelé herpès labial, le bouton de fièvre correspond à une atteinte cutanée occasionnée par le virus herpès simplex virus 1 (HSV1). Souvent contractée pendant l’enfance, cette primo-infection passe inaperçue dans un premier temps car le virus s’endort. « En présence de certains facteurs comme le stress, les règles menstruelles, la fièvre, une exposition prolongée au soleil ou la fatigue, le virus se réactive, se multiplie et crée, à la surface de la peau, une lésion » explique le Dr. Nina Roos, dermatologue à Paris. L’herpès labial est plus connu sous le nom de « bouton de fièvre » car il se manifeste sous la forme de petites vésicules dans lesquelles sont contenus le virus. En général, il s’accompagne d’une augmentation modérée de la température corporelle. Extrêmement contagieux, il doit faire l’objet d’un traitement local.

Quelles crèmes mettre sur un bouton de fièvre ?

Le traitement de référence est les médicaments antiviraux. A usage local, ils agissent sur le virus herpes simplex à l’origine de l’herpès labial en bloquant sa multiplication. Leurs effets : ils diminuent le temps de contagion, raccourcissent la poussée et diminuent son intensité. Les traitements locaux ne peuvent pas éliminer le virus de l’herpès, éviter la répétition ou la fréquence des crises. Les traitements locaux doivent être utilisés le plus précocement possible dès les premiers signes avant coureurs, avant l’apparition des vésicules : sensation de brûlure, tension et picotements au niveau des lèvres. Ils sont inefficaces s’ils sont utilisés trop tard, lorsque la croûte apparaît au moment de la cicatrisation. « Ils sont à utiliser pendant environ une semaine, jusqu’à l’apparition des croûtes », précise le Dr. Roos. Il est nécessaire d’arrêter le traitement local en cas d’aggravation des lésions ou d’absence de cicatrisation après 10 jours d’évolution. Dans tous ces cas demander l’avis du pharmacien ou d’un médecin. Deux traitements principaux :

Aciclovir 5%, crème

Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 6 ans. Ne pas appliquer dans l’oeil, la bouche ou le vagin. Appliquer la crème plusieurs fois par jour et ne pas hésiter à déborder autour de la lésion. Se laver les mains avant et après chaque application afin d’éviter de transmettre l’infection. Ces crèmes ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale.

Arracher la croûte retarde la cicatrisation

Penciclovir 1%, crème

Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 15 ans. Ne pas appliquer dans l’oeil, dans la bouche ou dans le vagin. Appliquer la crème plusieurs fois par jour en débordant autour de la lésion. Se laver les mains soigneusement avant et après chaque application afin d’éviter de transmettre l’infection.

« Si les éruptions sont fréquentes, parlez-en à votre médecin »

Quels sont les traitements homéopathiques de l’herpès labial ?

Si vous êtes adepte des petites granules, l’homéopathie peut représenter une alternative ou un complément d’un traitement classique :

  • Vaccinotoxinum est nécessaire dès l’apparition des premières manifestations.
  • Rhus toxicodendron est conseillé en cas de présence de vésicules.
  • Apis est à utiliser en cas de sensation de piqûre et d’œdème des lèvres.

Quels remèdes naturels pour soigner un bouton de fièvre ?

Le dentifrice. C’est un remède de grand-mère qui a parfois fait ses preuves. Il consiste à appliquer un peu de dentifrice sur l’herpès durant toute la nuit. En l’asséchant, il accélérerait sa disparition.

Les huiles essentielles. En particulier celles d’arbre à thé (tea tree) ou de ravintsara. « Appliquer une goutte pure au doigt ou à l’aide
d’un coton tige, 2-3 fois par jour,
recommande Sylvie Hampikian, pharmacologue spécialisée en phyto-aromathérapie. Bien se laver les
mains après application. » 
Il est aussi possible de mettre une goutte d’huile essentielle dans un peu de crème (l’Aciclovir par exemple) que l’on va appliquer sur le bouton. Attention à éviter que le mélange ne touche les muqueuses internes de la bouche. 

Que faire pour maximiser l’efficacité des traitements ?

Une fois les traitements en poche, il est important d’éviter le soleil, un froid intense (attention pendant les vacances à la neige) et de se reposer car le bouton de fièvre est souvent associé à un état de fatigue intense, de baisse de moral parfois aussi. Inesthétique et douloureux, il peut être difficile à vivre même si c’est l’affaire de quelques jours, voire d’une semaine.

Comment éviter que le bouton ne revienne ?

Lutter contre la fatigue et améliorer ses défenses naturelles sont les premières recommandations : veillez à avoir une alimentation équilibrée, un sommeil réparateur et à lutter contre le stress en pratiquant une activité physique ou de relaxation. « Si les éruptions sont fréquentes, parlez-en à votre médecin qui pourra vous prescrire des antiviraux par voie orale pour plusieurs mois, indique le Dr. Roos. S’ils ne guérissent pas de l’herpès, ils permettent d’espacer les récidives. »

Bouton de fièvre enceinte : comment le soigner ?

Cette manifestation est fréquente lors de la grossesse en raison de la fatigue que peut induire cet état. « L’automédication par voie orale est totalement déconseillée, prévient le Dr. Roos. En revanche, dès les premiers picotements, vous pouvez appliquer localement une crème antivirale. » Si les récidives sont très fréquentes ou que le bouton de fièvre se développe à d’autres endroits comme les organes génitaux, parlez-en à votre obstétricien.

Comment éviter la transmission d’un bouton de fièvre ?

Le virus étant très contagieux, celui ci peut être transmis à d’autres personnes. « Durant la poussée, évitez d’embrasser d’autres personnes, en particulier les enfants de moins de 6-7 ans, en particulier s’ils sont sujets à l’eczéma, insiste notre expert. Chez eux, le virus de l’herpès pourrait se propager à tout le corps. » Quelques gestes à adopter :

  • Ne pas toucher votre bouton de fièvre avec les doigts.
  • Ne pas partager la vaisselle ni la serviette de toilette.
  • Eviter les bisous et les contacts intimes.
  • Respecter la prescription de votre médecin.

Ce qu’il faut éviter de faire pendant un traitement de l’herpès labial

  • arracher la croûte retarde la cicatrisation,
  • désinfecter le bouton de fièvre avec de l’alcool ou des produits contenant de d’alcool car ceux-ci provoquent une irritation et entretiennent l’herpès,
  • mettre un fond de teint pour masquer les lésions en raison d’un risque de retard de la cicatrisation,
  • traiter les lésions avec des produits locaux contenant des corticoïdes. 

Complications : herpès ophtalmique

Le virus de l’herpès présent autour de la bouche peut se propager à d’autres parties du visage. Il peut aussi s’étendre vers d’autres zones de son corps, comme par exemple les yeux, le nez, la peau ou les voies génitales. L’herpès ophtalmique survient au niveau des yeux : il peut aboutir à la perte de la vision de l’œil atteint si un traitement adapté n’est pas prescrit très rapidement. Devant l’apparition d’un oeil douloureux, l’avis et l’examen d’un ophtalmologiste sont indispensables pour effectuer un diagnostic et mettre en route un traitement. Certains médicaments et collyres sont contre-indiqués en cas d’herpès ophtalmique.

Merci au Dr Nina Roos, dermatologue.


Source : JDF Santé