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Un risque de cancer avec les lampes UV pour les ongles ?

Un risque de cancer avec les lampes UV pour les ongles ?

Les lampes UV utilisées lors d’une manucure pour sécher et fixer le vernis à ongles semi-permanent ou pour consolider la pose d’ongles en gel auraient des effets potentiellement cancérigènes, révèlent des chercheurs de l’Université de Californie de San Diego dans une étude parue dans la revue Nature le 17 janvier 2023. Plus précisément, l’utilisation de la lumière ultraviolette (UV) sur le long terme pourrait augmenter le risque de développer un cancer de la peau. A noter que ces lampes se trouvent dans les instituts de beauté ou sont vendues pour un usage à la maison. 

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Viabilité des cellules en fonction du temps d’exposition aux UV © Revue Nature

Quel est le risque de cancer de la peau avec les lampes UV ?

Pour évaluer l’effet toxique de l’irradiation par une lampe UV, trois types de cellules ont été nécessaires. Des fibroblastes embryonnaires de souris (cellules du tissu conjonctif : MEF sur le graphique à droite), des fibroblastes de prépuce humain (HFF sur le graphique à droite) et des kératinocytes épidermiques humains adultes (cellules de la peau : HEKa sur le graphique à droite) ont été exposés dans plusieurs conditions distinctes. Chaque lignée cellulaire a été irradiée une, deux ou trois fois, avec une durée de chaque exposition variant entre 0 et 20 minutes (dans la plupart des manucures, les ongles sont irradiés jusqu’à 10 minutes au total avec une lampe UV). Au terme des irradiations, les chercheurs ont démontré que le rayonnement émis par les séchoirs à vernis à ongles UV avait à la fois endommagé l’ADN et gravé de façon permanente des mutations sur les génomes des cellules du tissu conjonctif et de la peau (kératinocytes épidermiques, autrement dit de la couche superficielle de la peau). Le même mécanisme que celui observé dans le cancer de la peau chez l’Homme.

Une seule irradiation de 20 minutes a entraîné la mort cellulaire de 20 à 30 %

Trois expositions consécutives de 20 minutes (une session de 20 minutes par jour pendant 3 jours) ont causé entre 65 % et 70 % de mort cellulaire

« Quand nous avons commencé à étudier la question, nous avons remarqué un certain nombre de rapports dans des revues médicales disant que les personnes qui se font très fréquemment des manucures au gel – comme les candidats à des concours de beauté et les esthéticiennes – avaient signalé des cas de cancers dans les doigts, suggérant que cela pouvait être quelque chose qui cause ce type de cancer« , raconte Ludmil Alexandrov, professeur de bio-ingénierie et de médecine cellulaire et moléculaire à l’Université de San Diego, qui a participé à l’étude.

Si ces résultats préliminaires peuvent être inquiétants, une étude épidémiologique à long terme est nécessaire avant d’affirmer que l’utilisation de ces machines entraîne un risque accru de cancers de la peau. En effet, à date, aucune évaluation expérimentale n’a été menée pour révéler l’effet du rayonnement émis par les séchoirs à vernis à ongles UV sur les cellules de mammifères tels que les humains. Il faudrait par ailleurs évaluer la fréquence d’exposition à partir de laquelle les effets cancérigènes sont observés. 

Source : Dommages à l’ADN et mutations somatiques dans les cellules de mammifères après irradiation avec un sèche-vernis à ongles, Revue Nature, 17 janvier 2023. 


Source : JDF Santé

TSH : taux normal, élevé, bas, test, prise de sang

TSH : taux normal, élevé, bas, test, prise de sang

La thyréostimuline (ou TSH) est une hormone qui sert à contrôler l’activité de la thyroïde. Lorsque l’on suspecte un trouble de la thyroïde (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie), il est important de réaliser un dosage sanguin de la TSH. A savoir que les pathologies thyroïdiennes sont plus fréquentes chez la femme. L’incidence des hyperthyroïdies chez les femmes est de l’ordre de 0,4 à 0,8/1000 par an alors qu’elle est chez les hommes, de l’ordre de moins de 0,1/1000 par an. Qu’est-ce qu’une TSH basse, élevée ou normale ? Comment interpréter facilement ses résultats de prise de sang ? Notre guide.

Définition : c’est quoi la TSH ?

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Sécrétion des hormones thyroïdiennes dont la TSH © designua – 123RF

La thyréostimuline ou TSH (thyroid-stimulating hormone), est une hormone sécrétée par l’hypophyse, petite glande située en arrière des fosses nasales, et qui a pour effet de stimuler la thyroïde pour qu’elle sécrète les hormones thyroïdienne, T3 et T4, indispensables à de nombreuses fonctions de l’organisme. La thyroïde est une glande située à la base du cou, en avant de la trachée. La TSH représente le principal régulateur de la glande thyroïde. Ainsi, le dosage de la TSH demeure l’examen de référence du bilan d’une anomalie de la thyroïde. Le dosage de la TSH suffit le plus souvent au dépistage d’une anomalie de fonctionnement de la thyroïde. D’autres examens sont souvent nécessaires secondairement :

  • une échographie de la thyroïde
  • dosage sanguin des hormones thyroïdiennes, T3 et T4.

L’hormone thyroxine, encore appelée T4 représente environ 80% de la production des hormones thyroïdiennes Cette hormone passe dans le sang où elle se lie en grande partie à des protéines. L’hormone tri-iodothyronine ou T3 représente 20% de la production hormonale de la thyroïde.

Faut-il faire un dosage de la TSH à jeun ?

L’analyse de la TSH ne se fait forcément pas à jeun, mais il est préférable de la faire le matin pour obtenir le résultat le plus significatif.

Quelle est la valeur normale de la TSH ?

Les valeurs normales de TSH sont comprises entre environ 0,15 et 5 mUI/l, mais elles peuvent varier selon la technique utilisée par le laboratoire d’analyses médicales. Il existe des modifications physiologiques du taux sanguin de TSH : par exemple, elle est plus élevée chez le nouveau-né et s’abaisse au cours des 3 premiers mois de grossesse.

Que signifie un taux de TSH élevé ?

Un taux élevé de TSH est un signe que la thyroïde ne fonctionne pas assez et ne produit pas assez d’hormones thyroïdiennes puisqu’il existe un rétro-contrôle de la thyroïde sur l’hypophyse. Un taux élevé de TSH représente le signe précoce d’une hypothyroïdie. Elle est fréquente en cas de thyroïdite d’Hashimoto.

Quels sont les symptômes d’un taux de TSH élevé ?

Les symptômes de l’hypothyroïdie sont variables et peu spécifiques pris isolément. Les symptômes de l’hypothyroïdie sont notamment :

  • une grande fatigue,
  • une pâleur,
  • une prise de poids,
  • une frilosité,
  • l’apparition de crampes,
  • des douleurs musculaire,
  • une constipation
  • un visage boursouflé.

Que signifie un taux de TSH bas ?

Un taux bas de TSH signifie que la thyroïde fabrique trop d’hormones thyroïdiennes. Une diminution du taux sanguin de la TSH témoigne le plus fréquemment d’une hyperthyroïdie.

Quels sont les symptômes d’un taux de TSH bas ?

Les premiers symptômes d’une hyperthyroïdie sont :

  • une perte de poids parfois rapide et importante,
  • une nervosité importante,
  • des bouffées de chaleur
  • des palpitations cardiaques.

En l’absence de traitement, l’hyperthyroïdie peut provoquer de graves troubles cardiaques. La maladie de Basedow est une maladie auto-immune qui provoque une hyperthyroïdie.

Quels examens faire après un dosage de la TSH ?

Les résultats d’une analyse de sang ne sont jamais suffisantes pour faire un diagnostic de pathologie thyroïdienne. Une consultation médicale est nécessaire pour l’interprétation des résultats en fonction de l’examen clinique, des symptômes retrouvés et de l’interrogatoire. Des examens complémentaires pourront alors être prescrits, notamment une échographie et parfois une scintigraphie thyroïdienne ainsi qu’un contrôle de la TSH. Le dosage sanguin de la TSH est également utilisé pour la surveillance des traitements des maladies de la thyroïde. « Face à une situation de stress inhabituelle, avant d’en arriver à l’utilisation d’anxiolytiques, la recherche d’une hyperthyroïdie est essentielle. Les variations de poids inhabituelles doivent aussi encourager au dosage d’une THS pour éviter des régimes alimentaires drastiques et inefficaces« , précise le Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste. 

Quel traitement en cas de taux de TSH anormal ?

L’hypothyroïdie est traitée par des hormones thyroïdiennes dont le dosage est adapté au taux de TSH ainsi qu’à l’intensité des symptômes perçus par le sujet. En cas d’ablation chirurgicale complète de la thyroïde, ces traitements seront poursuivis à vie. Dans le cas d’une maladie de Basedow, ils peuvent être interrompus au bout de quelques mois ou années. En cas d’hyperthyroïdie, des médicaments anti-thyroïdiens de synthèse sont utilisés, parfois associés à des hormones thyroïdiennes pour assurer un équilibre plus fin.

Merci au Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Coliques du nourrisson : symptôme, durée, qu'est-ce qui marche ?

Coliques du nourrisson : symptôme, durée, qu'est-ce qui marche ?

A la naissance, les bébés pleurent et crient. S’il s’agit de leur manière de s’exprimer, les parents se sentent souvent désemparés lorsqu’ils ne parviennent pas à les consoler. Inquiets, ces derniers ne savent pas toujours comment soulager et calmer leur nouveau-né. Pour autant, « les cris du nourrisson ne sont pas toujours synonymes de coliques« , rappelle la pédiatre Catherine Salinier. « Le plus souvent, l’enfant appelle sa maman, il a besoin d’être apaisé, rassuré, et demande à ce qu’on le prenne dans les bras, tout simplement« , précise-t-elle. Or, « on cherche toujours une raison médicale à des manifestations qui sont souvent comportementales, et dès qu’un bébé crie, on dit qu’il a mal ». Résultat : « lorsque qu’une maman donne le sein, l’allaitement est mis en cause et quand le bébé prend le biberon, c’est la valse des laits », déplore la spécialiste. « Je pense que les coliques ne sont qu’une cause rare de tous les cris du nouveau-né« . Alors quels sont les signes d’une colique ? Jusqu’à quel âge les nourrissons peuvent-ils en avoir ? Que faire et à quel moment consulter son pédiatre ? 

Quand commencent les coliques du nourrisson ?

Les premiers jours, l’enfant est sage, et se met à crier vers 15 jours. En effet, « le bébé s’éveille à la vie, il n’est absolument pas autonome. Après avoir passé neuf mois dans le ventre de sa maman à entendre les bruits de son cœur, à sentir son odeur via le liquide amniotique, ou à être bercé en permanence au rythme de ses pas, l’enfant doit alors s’adapter à son nouvel environnement », rappelle Catherine Salinier. Il ne faut donc pas hésiter à prendre son bébé dans les bras pour le rassurer, dès qu’il appelle papa ou maman. Par ailleurs, il est tout à fait normal qu’un bébé pleure les premières semaines (en moyenne deux heures par jour). Rien de sert donc de s’alarmer. « Les coliques ne sont pas une fatalité« , rassure-t-elle. Les cris du nourrisson sont avant tout un problème d’ajustement de la relation de ce bébé à son environnement. 

Age : quelle est la durée des coliques du nourrisson ?

Les coliques surviennent généralement chez des nourrissons âgés de 1 à 4 mois avec un pic souvent observé vers 4-6 semaines. « Si les cris s’estompent vers trois mois, c’est souvent parce que la maman est suffisamment rassurée pour prendre un peu de distance par rapport à ses cris, et que le bébé a la capacité d’attendre, qu’il peut regarder autour de lui, jouer avec ses mains, qu’il gazouille et fait du bruit. A ce moment là, le bébé a plus d’autonomie et donc moins besoin d’être sans arrêt pris dans les bras ou remis au sein… Et il se trouve que « miraculeusement », les coliques s’estompent », ajoute la pédiatre.

Les enfants qui souffrent de coliques sont en bonne santé.

Symptômes : comment reconnaître les coliques du nourrisson ?

Comme son nom l’indique, une colique fait référence au côlon. Le bébé tête et environ une demi-heure après, au moment où la digestion commence, il se met à pleurer. Ses cris sont prolongés et intenses. En outre, les coliques sont associées à des gaz. Le bébé se tord, son visage est rouge, il replie ses jambes sur son ventre, ses selles sont parfois un peu vertes et explosives (il s’agit de selles de fermentation). Il a souvent un érythème fessier car les selles sont érosives pour la peau. Les coliques du nourrisson représentent une source d’angoisse pour les parents en raison des pleurs incessants du bébé. Néanmoins, il est nécessaire de rappeler que les enfants qui souffrent de coliques sont en bonne santé. Ils n’ont pas de fièvre ni aucun autre signe infectieux. Par ailleurs, leur appétit n’est pas modifié. Ils continuent ainsi à bien se nourrir et ne maigrissent donc pas. 

Quelles sont les causes des coliques du nourrisson ?

Les hypothèses du corps médical considèrent que le système digestif du bébé n’est pas encore mature les premiers mois de naissance. Jusqu’alors, il se nourrissait grâce au cordon ombilical et à la circulation sanguine. Aussi, il a besoin de développer son estomac et son tube digestif. Et cette immaturité du tube digestif pourrait-être une des causes des coliques. Lorsque le bébé souffre de coliques, il s’agit en général d’une fermentation au niveau du tube du côlon. En effet, l’allaitement maternel est particulièrement riche en lactose et peut fermenter, tout comme certains laits artificiels. Le stress des parents provoqué par les pleurs incessants de leur bébé pourrait représenter un facteur aggravant, voire même parfois déclenchant, des coliques. Plus le calme règne, plus le bébé se détendra.

Que faire si un bébé allaité a des coliques ?

Un bébé allaité n’a pas systématiquement de coliques. Les mamans qui allaitent ne doivent surtout pas culpabiliser. « Lorsque qu’une maman donne le sein, l’allaitement est mis en cause et quand le bébé prend le biberon, c’est la valse des laits », rappelle la pédiatre. Si la maman allaite et que le nourrisson a des coliques, « il est préférable de donner deux ou trois fois le même sein, car lorsqu’il est plus vide, le sein a un lait plus gras, et est donc moins lactosé« , conseille la pédiatre. Par ailleurs, si le bébé est nourri au lait artificiel, il faut alors choisir un lait moins riche en lactose, en demandant conseil à son médecin.

Il ne faut jamais rester seul lorsque les cris deviennent « insupportables »

Les probiotiques sont-ils efficaces pour calmer les coliques du nourrisson ?

Certains disent que les probiotiques permettent de diminuer les pleurs de bébé en rétablissant l’équilibre de la flore intestinale mais les recherchent se contredisent. Le Lactobacillus reuteri serait efficace selon une étude publiée en 2018 ou encore le Bifidobacterium animalis (sous-espèce lactis BB-12) selon les résultats de chercheurs italiens parus en 2019. Mais la revue de 6 analyses publiée en 2019 par Cochrane a conclu que « comparativement au placebo, les probiotiques n’avaient que peu ou pas d’effet sur l’apparition de coliques infantiles, mais qu’ils semblaient réduire le temps de pleurs ». Il n’y avait pas de différences évidentes en ce qui concerne les effets indésirables. Il est possible d’essayer sur les conseils avisés d’un pharmacien mais les résultats ne seront pas garantis (les probiotiques ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie).

L’ostéopathie réduit-elle les coliques du nourrisson ?

Consulter un ostéopathe est-il efficace pour soigner une colique ? Non, répond Catherine Salinier. « Je ne vois pas comment des manipulations abdominales pourraient diminuer quelque chose qui est considéré actuellement comme une fermentation« , déclare la pédiatre. D’ailleurs, de nombreuses mamans consultent un ostéopathe, sans pour autant que cela calme l’enfant, qui continue de pleurer, remarque-t-elle en consultation. « En revanche, s’il ne s’agit pas de coliques, mais d’un trouble comportemental, tout intervenant empathique, qui va manipuler le bébé et rassurer la maman, peut aider l’enfant« , ajoute-t-elle.

Lait chaud ou froid pour le biberon ?

La pédiatre conseille d’éviter de changer de lait sans arrêt. Si votre bébé boit son biberon un peu trop vite, ou que le lait est trop froid, il risque de se tordre pendant le repas, de la même manière, lorsqu’un adulte mange rapidement et en grande quantité. Il est donc recommandé de chauffer le lait artificiel (le lait maternel est à 37°), de le donner dans le calme et très lentement (un biberon se boit au minimum en 20 minutes), de faire des rots et des pauses. Aussi, pour éviter que l’enfant boive à toute vitesse, « positionnez le biberon à l’horizontal »

Conseils pour soulager les coliques du nourrisson

Parfois, en raison du contexte (travail, stress…), les parents ne sont pas toujours en capacité d’apporter la sérénité dont l’enfant a besoin. « Je pense qu’une maman qui se veut rassurante et apaisante, qui prend son bébé contre elle, peut diminuer les risques de voir son enfant souffrir de « coliques », souligne la spécialiste. Même si elle est anxieuse à l’idée que les coliques reviennent (particulièrement à la tombée de la nuit), elle doit essayer de se détendre le plus possible pour apaiser aussi le bébé. Il existe plusieurs astuces contre les coliques du nourrisson avec des résultats plus ou moins probants selon les bébés. Parmi ces astuces à essayer : 

  • respecter les besoins fondamentaux du bébé : rythme du bébé, proximité et contact avec sa maman
  • être au calme pour le rassurer
  • bercez doucement le bébé
  • placez une bouillotte sur son ventre (comme les peluches bouillottes disponibles en pharmacie, en veillant à ce qu’elle ne soit pas trop chaude). La bouillotte peut être placée entre la maman et le bébé lors du portage.
  • caressez doucement le ventre du bébé en le massant de façon circulaire
  • mettez le bébé en peau à peau contre maman ou papa
  • mettez le bébé dans le porte-bébé contre maman ou papa
  • lui donner des tisanes de fenouil facilitant la digestion (les mamans qui allaitent peuvent aussi en boire directement tout en sachant que ces tisanes peuvent stimuler la lactation). Les tisanes à base de verveine ou de camomille peuvent être également conseillées.
  • n’hésitez pas à en parler à votre médecin. 

Les biberons anti-coliques, ça marche vraiment ?

Si votre bébé souffre de maux de ventre, sachez qu’il existe des biberons « anti-coliques » qui évitent d’ingérer de l’air en prenant le lait. Si certaines marques développent des modèles spécifiques, d’autres permettent aux parents d’adapter les tétines. Concrètement, les biberons anti-coliques (Tommee Tippee, Philips Avent ou encore Mam, etc.) sont munis d’une valve qui évite à l’enfant d’avaler de l’air et de subir des coliques gazeuses à répétition. Ainsi, les bulles d’air ne se forment pas et le lait s’écoule correctement lorsque le nouveau-né tète. Ces biberons sont aussi utiles pour les bébés allaités au sein, qui passent à l’allaitement mixte. En effet, la plupart des biberons imitent le sein maternel, par leur forme incurvée ou leur texture en silicone.

Quand consulter ?

« Il ne faut jamais rester seul et toujours consulter un professionnel de santé lorsque les cris deviennent « insupportables ». Si la maman ou le papa ne supporte plus les cris de son enfant, il faut se rendre chez un médecin disponible, qui prend le temps de bien analyser à quels moments le bébé crie, et qui mesurera l’état d’exaspération du parent« , recommande Catherine Salinier. C’est ensuite au médecin de poser un diagnostic et de déterminer s’il s’agit ou non de coliques du nourrisson. En fonction, il pourra alors conseiller et orienter les parents sur l’alimentation du nouveau-né. 

Merci au Dr Catherine Salinier, pédiatre.


Source : JDF Santé

Albumine dans le sang : basse, élevée, normale, c'est quoi ?

Albumine dans le sang : basse, élevée, normale, c'est quoi ?

Le taux d’albumine dans le sang ou « albumine sérique » peut être surveillé par une prise de sang. Elle révèlera si le taux est normal ou si la quantité d’albumine dans le sang est trop basse ou trop élevée. C’est quoi l’albumine ? Quelles sont les causes et les symptômes d’un taux anormal d’albumine dans le sang ? Quel taux en cas de grossesse ?

Définition : qu’est-ce que l’albumine dans le sang ?

« L’albumine est la principale protéine qui circule dans le sang » informe Isabelle Fischer-Deguine, biologiste médicale. On l’appelle aussi « sérumalbumine » ou « albumine sérique« . « Cette protéine est synthétisée (fabriquée par le foie) à partir des acides aminés (des molécules élémentaires ». Le taux d’albumine dans le sang est appelé « albuminémie« .

A quoi sert l’albumine dans le sang ?

« L’albumine participe essentiellement au maintien de la pression oncotique vasculaire : elle permet de maintenir le liquide dans les vaisseaux pour que celui-ci n’aille pas dans les tissus interstitiels. Quand il n’y a pas assez d’albumine dans le sang, le liquide quitte les vaisseaux pour aller dans les tissus et cela se traduit par des œdèmes » explique la biologiste. « Son deuxième rôle très important est d’être une protéine de transport. Elle transporte de nombreuses substances : des hormones, des acides aminés, des acides gras, des minéraux, des vitamines, des oligo-éléments. L’albumine transporte ces substances jusqu’à la cellule cible. Lorsque ces molécules sont liées à l’albumine elles ne sont pas actives et lorsqu’elles se libèrent de l’albumine elles deviennent actives » explique la biologiste. 

Le taux normal chez l’adulte est de 35 à 50g par litre

Comment doser le taux d’albumine dans le sang ?

« Le dosage sanguin de l’albumine est très courant. Ce dosage peut être isolé, l’albumine étant un marqueur. Il peut également être associé à une électrophorèse des protéines, qui dose les autres protéines en plus de l’albumine. Souvent, on dose les protéines, dont la majeure partie sont des albumines, puis on fait ensuite une électrophorèse pour doser les différentes protéines » précise la biologiste.

Quel est le taux normal d’albumine dans le sang ?

« Le taux normal d’albumine chez l’adulte est de 35 à 50 g au minimum d’albumine par litre ; il peut y avoir jusqu’à 60 mg de protéines totales » indique la biologiste. 

Pourquoi le taux d’albumine est élevé dans le sang ?

« Ce n’est pas l’élévation du taux d’albumine qui est intéressante dans la sang, informe Isabelle Fischer. Le taux d’albumine est élevé quand il y a une hémo-concentration, notamment en cas de déshydratation. »

Quelles sont les causes d’un taux d’albumine dans le sang faible ?

« En revanche, lorsque le taux d’albumine baisse, c’est très important. On parle d’hypoalbuminémie lorsque le taux d’albumine est inférieur à 35mg/l, cela peut descendre en-dessous de 20mg/l et c’est alors un critère d’hospitalisation chez une personne faisant de l’anorexie mentale car c’est dangereux » informe Isabelle Fischer. Ce taux d’albumine peut baisser pour plusieurs raisons. « Tout d’abord il peut diminuer en cas d’insuffisance hépatique quelle qu’en soit la raison (la baisse de ce taux d’albumine étant tardive) » explique la biologiste. Le taux d’albumine diminue aussi en cas de dénutrition. « Le principal intérêt du dosage d’albumine est de dépister et de surveiller une dénutrition chronique sévère, chez la personne âgée, ou dans le cadre d’une anorexie mentale ou bien encore en cas d’alcoolisme chronique. Ce dosage est beaucoup utilisé chez la personne âgée. Il est combiné avec d’autres marqueurs. Le PINI par exemple permet de faire un diagnostic de la dénutrition et de voir s’il y a un risque morbide. Le dosage de la pré-albumine est aussi fait car c’est un marqueur plus sensible de la dénutrition, précise-t-elle. La diminution du taux d’albumine est un des marqueurs d’hospitalisation d’une anorexie mentale » ajoute la biologiste. « L’albumine est également un marqueur de l’inflammation : quand il y a une inflammation les acides aminés sont détournés pour lutter contre l’inflammation. Le taux d’albumine peut diminuer de façon moins courante en cas de fuites digestives et légèrement lors de la prise de certains médicaments comme les œstrogènes. Enfin, en micronutrition, le dosage de l’albumine est intéressant car c’est un anti-oxydant« .

Quelle est la différence avec l’albumine dans les urines ?

« Il ne doit pas y avoir d’albumine dans les urines. Une albuminurie au niveau des urines est le signe d’une atteinte rénale  » informe la biologiste. Et il ne faut pas confondre albumine et micro-albumine dans les urines. « La micro-albumine se recherche dans les urines en cas de diabète parce qu’elle permet de surveiller s’il n’y a pas de complication rénale » précise la spécialiste.

Quel impact sur le taux d’albumine pendant la grossesse ?

Le taux d’albumine dans le sang de la femme enceinte diminue de façon physiologique (normale) du fait des œstrogènes et de l’hémodilution. L’albumine est surveillée dans les urines au cours de la grossesse. « Est effectuée une protéinurie dont fait partie l’albumine car c’est un paramètre de surveillance de la toxémie gravidique. Cet examen, la protéinurie, est effectué quasiment tous les mois de la grossesse » explique Isabelle Fischer.

Quels traitements pour un taux anormal d’albumine dans le sang ?

L’albumine est le marqueur d’une pathologie. « Il faut aller explorer au-delà lorsque le taux est diminué« , informe Isabelle Fischer. Le traitement dépend donc de la cause. « On va traiter la pathologie : insuffisance hépatique, dénutrition, inflammation. En cas de dénutrition peut être décidée une alimentation parentérale. Lorsque le taux d’albumine est couplé à d’autres marqueurs de l’inflammation, la cause de l’inflammation est recherchée pour être corrigée » décrit-elle.

Merci à Isabelle Fischer-Deguine, biologiste médicale au Laboratoire d’analyses d’Eurofins Bioffice à Bordeaux et bientôt titulaire d’un DU de micro-nutrition.


Source : JDF Santé

TSH ultra-sensible : basse, élevée, normale, être à jeun ?

TSH ultra-sensible : basse, élevée, normale, être à jeun ?

La TSH, c’est une hormone qui contrôle la production d’hormones thyroïdiennes par la thyroïde. La TSH ultra-sensible est appelée ainsi pour signifier que son dosage est ultra précis (elle peut être dosée au 1/1000e de Micro-Unités internationales par millilitre). Pour la doser, on fait un prélèvement sanguin au niveau du pli du coude. Quel est le taux normal de la TSH ultra-sensible ? Quel taux doit inquiéter ? Un taux haut ? Bas ? Tout comprendre. 

Définition : ça veut dire quoi une TSH ultra-sensible ?

Le dosage ultra-sensible correspond à une technique de dosage plus efficace et plus précise que le dosage classique de la TSH. La thyréostimuline ou TSH (thyroid-stimulating hormone), est une hormone sécrétée par l’hypophyse, petite glande située en arrière des fosses nasales, et qui a pour effet de stimuler la thyroïde pour qu’elle sécrète les hormones thyroïdienne, T3 et T4, indispensables à de nombreuses fonctions de l’organisme. Les hormones thyroïdiennes règlent par exemple le niveau d’énergie et le métabolisme du corps.

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Sécrétions des hormones thyroïdiennes dont la TSH © annyart – 123RF / Journal des Femmes

Indications : quand mesurer la TSH ultra-sensible ?

« Le dosage des TSH par des méthodes ultrasensibles permet de diagnostiquer et de suivre les hyper et hypothyroïdies, explique le Dr Jean-Luc Leymarie, médecin généraliste. Cela permet de dépister des TSH très basses, et évite la réalisation de tests de stimulation« . Ce dosage permet également de suivre le traitement des dysthyroïdies (en particulier des hyperthyroïdies). Concrètement, être en hyperthyroïdie peut causer des pertes de poids, des diarrhées, des problèmes oculaires, un accroissement de la fréquence des battements du cœur et des difficultés à supporter de hautes températures. A l’inverse, être en hypothyroïdie peut entraîner une prise de poids, une constipation, une fatigue, des troubles de l’humeur, une diminution de la fréquence des battements du cœur et des difficultés à supporter des basses températures. D’où l’intérêt de contrôler sa TSH de manière très précise. 

Faut-il être à jeun pour doser la TSH ultra-sensible ?

Le dosage de la TSH ultra-sensible s’effectue par un prélèvement sanguin, qui ne doit pas nécessairement être effectué à jeun. Mais il est préférable de faire le dosage de la TSH le matin à jeun, avant 10h idéalement pour obtenir les résultats les plus significatifs 

Quel est le taux normal de la TSH ultra-sensible ?

En moyenne, le taux de TSH ultrasensible chez l’adulte est de 0,4 à 4 mUI/L.

TSH ultra-sensible basse : le signe de quoi ?

Un taux bas de TSH ultra-sensible (<0,03 mUI/L) signifie que la thyroïde fabrique trop d’hormones thyroïdiennes. Une diminution du taux sanguin de la TSH témoigne le plus fréquemment d’une hyperthyroïdie. « Les premiers symptômes d’une hyperthyroïdie sont une perte de poids parfois rapide malgré un appétit important, une nervosité importante, des bouffées de chaleur ainsi qu’une tachycardie (cœur qui bat très rapidement)« , poursuit le médecin.

De nombreuses causes sont possibles comme :

  • Maladie de Graves-Basedow
  • Nodules thyroïdiens 
  • Hypothyroïdie secondaire (l’hypophyse ne produit pas assez de TSH)
  • Excès d’iode (médicaments et produits radiologiques)
  • Grossesse
  • Prise d’hormones thyroïdiennes en excès…

En l’absence de traitement, l’hyperthyroïdie peut provoquer de graves troubles cardiaques. Le médecin peut prescrire des médicaments antithyroïdiens de synthèse, parfois associés à des hormones thyroïdiennes pour assurer un équilibre plus fin.

TSH ultra-sensible élevée : le signe de quoi ?

En cas de valeur anormalement élevée de TSH ultra-sensible (> 4 mUI/L), une hypothyroïdie sera diagnostiquée. C’est un signe que la thyroïde ne fonctionne pas assez et ne produit pas assez d’hormones thyroïdiennes puisqu’il existe un rétrocontrôle de la thyroïde sur l’hypophyse. « Les symptômes sont notamment une grande fatigue, une pâleur, une prise de poids, une frilosité, l’apparition de crampes, des douleurs musculaires, une constipation, ainsi qu’un visage boursouflé« , précise notre interlocuteur.

Les causes sont diverses :

  • thyroïdite d’Hashimoto, une maladie auto-immune en cause le plus souvent
  • tumeur hypophysaire (rare)
  • prise de médicaments (amiodarone, lithium, tamoxifène, etc.)
  • mauvais dosage des médicaments de remplacement thyroïdien…

Quel taux de TSH ultra-sensible pendant la grossesse ?

Chez la femme enceinte connue hypothyroïdienne, un dosage de la TSH doit être fait dès que possible. La dose de lévothyroxine doit être augmentée d’environ 25 à 30 % dès le diagnostic de grossesse, même si la TSH est normale. Le taux de TSH visé en grossesse est de 2,5 mU/L.

Merci au Dr Jean-Luc Leymarie, médecin généraliste à Rueil Malmaison (92).


Source : JDF Santé

Gaz hilarant : effet, danger, combien de morts en France ?

Gaz hilarant : effet, danger, combien de morts en France ?

Depuis quelques années, le protoxyde d’azote utilisé dans le champ médical, mélangé à de l’oxygène pour ses effets anesthésiants et analgésiants ou en cuisine pour les siphons à chantilly est détourné de son usage par les jeunes qui l’utilisent comme gaz hilarant. Une pratique très dangereuse pour la santé. « Les atteintes les plus graves que nous voyons aux urgences, ce sont les atteintes neurologiques, dont les paralysies persistantes induites par le gaz. On voit aussi beaucoup de brûlures, des asphyxies et des pertes de connaissance » alerte le Pr Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Bichat.

Quel est le nom du gaz hilarant ?

Ce que l’on appelle « gaz hilarant » porte en réalité le nom de protoxyde d’azote (N²O).

Qu’est-ce que le gaz hilarant ?

Plus connu sous le nom de « gaz hilarant » ou « proto », le protoxyde d’azote N²O est à l’origine un gaz utilisé dans le milieu médical comme antalgique ou anesthésique. Il est également utilisé dans le milieu agroalimentaire en tant que propulseur, par exemple dans les siphons de crème chantilly. « C’est un gaz anesthésiant que l’on utilise depuis très longtemps en médecine. Il est très bien supporté lorsqu’il est utilisé pour des anesthésies brèves mais le protoxyde d’azote est devenu une drogue récréative dont l’usage est totalement banalisé, considéré comme normal. Les étudiants n’ont pas la perception de sa dangerosité« , commente le Pr Michel Lejoyeux.

Photo d'une ampoule de protoxyde d'azote
Photo d’ampoules de protoxyde d’azote © Inkdrop – 123RF

Gaz hilarant chez les jeunes : une tendance en hausse

Les derniers chiffres publiés par l’Anses et l’ANSM démontrent une très nette augmentation des cas d’intoxication au protoxyde d’azote chez les jeunes. « 134 cas rapportés aux centres antipoison en 2020 contre 46 en 2019, 254 signalements auprès des centres d’addictovigilance en 2020 contre 47 en 2019″. Des chiffres corroborés par l’Association Française des Centres d’Addictovigilance dans un communiqué du 23 juin 2022. Selon elle, le nombre de cas de complications sanitaires graves liés à l’usage non médical du protoxyde d’azote a été multiplié par 10 depuis 2019. Le public concerné est jeune, avec des sujets âgés de 22 ans en moyenne, dont environ 1/10 sont mineurs. Dans la moitié des cas, les consommations sont quotidiennes et peuvent atteindre jusqu’à une dizaine de bouteilles par jour. Face à ce constat, une loi visant à prévenir les usages dangereux du gaz hilarant a été promulguée le 1er juin 2021. Le texte interdit la vente de protoxyde d’azote aux mineurs dans les commerces, les lieux publics et sur internet et ce, quel que soit son conditionnement. Une interdiction qui ne s’applique pas aux majeurs, sauf dans certains lieux : bureaux de tabac, bars et discothèques. 

Quelle est la composition du gaz hilarant ?

Dans le milieu médical, le protoxyde d’azote (N2O) est un gaz liquéfié contenu dans des bouteilles. Celles-ci sont composées de 90% de liquide et de 10% de gaz. Il est administré par inhalation, et mélangé avec de l’oxygène. Il vise à diminuer la douleur sans induire un état d’inconscience. 

Comment est utilisé le protoxyde d’azote ?

Le protoxyde d’azote est utilisé dans le milieu médical, où il est soumis à la réglementation du médicament. Le secteur de l’industrie y a également recours en tant que comburant. Dans l’agroalimentaire, il fait office de gaz de compression pour les siphons de cuisine (pour faire des émulsions ou des crèmes fouettées). Le gaz hilarant se trouve donc très facilement, aussi bien sur internet que dans les supermarchés

Quels sont les effets secondaires du gaz hilarant ?

Lorsqu’il est utilisé dans un cadre médical, le gaz hilarant est très bien toléré et son effet s’estompe en quelques minutes. Il est notamment proposé aux femmes enceintes en salle de travail pour soulager la douleur des contractions. Dans un contexte récréatif, l’inhalation de gaz hilarant provoque des effets indésirables immédiats et d’autres, à plus long terme. Les risques immédiats sont :

  • Asphyxie par manque d’oxygène
  • Perte de connaissance
  • Brûlure par le froid du gaz expulsé de la cartouche
  • Perte du réflexe de toux
  • Désorientation
  • Risque de chute

En cas de consommations répétées, des troubles engageant le pronostic vital peuvent survenir : un risque d’asphyxie, des complications cardiovasculaires avec notamment des troubles du rythme cardiaque, des troubles psychiques (addiction) et des atteintes neurologiques pouvant être sévères. « Les principaux dangers du gaz hilarant sont des troubles du comportement et des atteintes des nerfs qui peuvent être irréversibles. Il peut y avoir des conséquences extrêmement dommageables voire mortelles. L’inhalation de gaz hilarant est considérée comme un amusement alors que ça ne l’est pas du tout ! Les atteintes les plus graves que nous voyons aux urgences, ce sont les atteintes neurologiques, dont les paralysies persistantes induites par le gaz. On voit aussi beaucoup de brûlures parce que c’est du gaz qui sort très froid de la cartouche et qui peut brûler la bouche au moment de l’inhalation, des asphyxies et des pertes de connaissance« , indique le chef du service de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Bichat.

Quels effets sur le taux de vitamine B12 ?

Le gaz hilarant engendre un déficit en vitamine B12 (par carence et/ou inactivation) qui peut entraîner des atteintes de la moelle épinière et une anémie,

Le gaz hilarant peut-il entraîner la mort ?

Inhalé régulièrement et à fortes doses, le gaz hilarant peut provoquer la mort par asphyxie et arrêt cardio-respiratoire. Le cas d’un jeune homme de 22 ans, décédé le 6 août 2022 à Vitry-sur-Seine, a été rapporté dans les médias. Il a été victime d’un arrêt cardiorespiratoire suite à l’inhalation de protoxyde d’azote.

Où est vendu le protoxyde d’azote en France ?

En France, il est possible de se procurer très facilement du gaz hilarant sous forme de cartouches, en grande surface et sur Internet. « Rappelons que son usage n’est pas banal, que c’est tout sauf ludique et qu’il faut se montrer vigilant. On peut parfaitement faire la fête sans un appui de substance ! Il devient impératif de sortir de cette intoxication systématique avec des produits toxiques. Et lorsque des parents se demandent comment faire pour que leurs enfants arrêtent de prendre du Tramadol, eh bien qu’ils commencent eux-mêmes par arrêter de fumer !« , insiste le spécialiste.

Merci au Professeur Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Bichat, auteur de En bonne santé avec Montaigne, aux éditions Robert Laffont. Source : Usage détourné du protoxyde d’azote : une pratique à risques, 22 novembre 2022, ARS Hauts-de-France.


Source : JDF Santé