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Stéatose hépatique : quels symptômes, est-ce grave ?

Stéatose hépatique : quels symptômes, est-ce grave ?

Une stéatose hépatique est un trouble du foie : il s’agit d’une accumulation anormale de graisse dans les cellules du foie. Elle est généralement asymptomatique ou provoque des symptômes peu spécifiques comme une fatigue ou une gêne abdominale. Selon la Société nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE), un Français adulte sur 5 a une stéatose hépatique. A quoi est-ce dû ? Quels sont les symptômes d’une stéatose hépatique ? Est-ce que c’est grave ? Réversible ? Comment la soigner ?

Définition : qu’appelle-t-on une stéatose hépatique ? 

Une stéatose hépatique correspond à une accumulation de graisse dans le foie. Précisément, la stéatose est une infiltration de triglycérides dans les cellules. « Des gouttelettes de graisse atteignent les cellules hépatiques et s’y accumulent ; elles ne sont pas toxiques en tant que telles« , explique le Pr Victor de Lédinghen, hépatologue au CHU de Bordeaux.

► La stéatose hépatique peut être due à une consommation problématique d’alcool : c’est la stéatose hépatique alcoolique

► La stéatose hépatique peut avoir une autre cause et ne pas être associée à une consommation excessive d’alcool : on parle alors de stéatose hépatique non alcoolique ou NASH

Quels sont les symptômes d’une stéatose hépatique ?

Dans la grande majorité des cas, la stéatose hépatique n’est responsable d’aucun symptôme : on parle de maladie asymptomatique. « La maladie est silencieuse, d’où la nécessité de se dépister si l’on cumule des facteurs de risque« , alerte Victor de Lédinghen. A moindre échelle, on peut rencontrer :

  • Un foie augmenté de volume (hépatomégalie)
  • Une gêne dans l’abdomen
  • Une importante fatigue

La maladie peut ainsi évoluer jusqu’au stade de cirrhose débutante sans aucun symptôme ni signe clinique. « En revanche, la « crise de foie » ou la « crise de stéatose hépatique » est un mythe : cela fait référence à un dysfonctionnement de l’estomac, le foie n’est pas en cause. Il n’existe pas de symptômes aigus liés à la stéatose hépatique. » tient à rétablir notre expert. 

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Schéma d’une stéatose hépatique © deeday333123 – 123RF

C’est quoi une stéatose hépatique simple ?

On parle de stéatose simple quand les cellules hépatiques ne sont pas endommagées : il s’agit d’un stade bénin caractérisé par une accumulation de graisse dans le foie.

C’est quoi une stéatose hépatique diffuse ?

On parle de stéatose diffuse, ou sévère, lorsqu’on atteint un stade avancé de la pathologie, où l’ensemble du tissu hépatique est touché.

C’est quoi une stéatose hépatique homogène ?

C’est à l’échographie que l’on verra si la stéatose est homogène ou hétérogène. Elle est homogène quand les graisses sont stockées uniformément dans les cellules du foie. 

Conséquences de l'alcool sur le foie
Conséquences de l’alcool sur le foie © Natalia Chaykovskaya – 123RF

La stéatose hépatique est-elle causée par l’alcool ?

La stéatose hépatique peut être liée à un usage excessif et régulier d’alcool (stéatose hépatique alcoolique) ou survenir en dehors de toute consommation d’alcool. Cette forme, la stéatose hépatique non alcoolique (NASH), est de plus en plus fréquente en France. « Elle concernerait 15 à 20 % de la population et est liée à l’augmentation du nombre de personnes atteintes de syndrome métabolique« , précise le Pr de Lédinghen

La stéatose hépatique est-elle causée par un surpoids ?

Un syndrome métabolique (diabète, surpoids ou obésité, hypertension artérielle, hypercholéstérolémie), ainsi qu’une mauvaise alimentation, trop riche en apports sucrés, peuvent être à l’origine d’une stéatose hépatique non alcoolique. « Plus on cumule ces facteurs, plus on a de risque d’avoir une stéatose« , ajoute Victor de Lédinghen. En France, 90 % des personnes obèses et diabétiques de type 2 ont une stéatose hépatique.

Quels médicaments peuvent entraîner une stéatose hépatique ?

La prise de certains médicaments (les corticoïdes, l’amiodarone, le méthotrexate) peut également être en cause dans une stéatose hépatique non alcoolique. « Mais les cas restent rares et les molécules sont très spécifiques« , précise le Pr de Lédinghen. Enfin, la grossesse constitue un facteur de risque de stéatose gravidique, cas potentiellement fatal pour la mère et l’enfant mais lui aussi très rare.

Comment pose-t-on le diagnostic d’une stéatose hépatique ?

« Etant asymptomatique, la maladie est souvent diagnostiquée par hasard, lors d’une échographie de routine ou d’une prise de sang. Le médecin détecte alors une anomalie hépatique« , explique le Pr de Lédinghen. Le diagnostic de la stéatose hépatique se fait par le biais d’une palpation, lors de laquelle on peut découvrir une hépatomégalie (augmentation du volume du foie) et d’une imagerie du foie. L’échographie permet d’identifier la stéatose par un aspect « brillant » du foie. « Le taux normal de graisse dans les cellules est inférieur à 5 %. L’échographie permet de dépister la stéatose lorsqu’elle est supérieure à 30 %« , précise l’hépatologue.  Une analyse de sang sera régulièrement réalisée pour contrôler les transaminases et les gamma GT, et vérifier l’absence de dérive vers le stade de cirrhose.

Quelles sont les complications d’une stéatose hépatique ?

Lorsqu’aucune mesure n’est mise en œuvre et que la surcharge en triglycérides se maintient, le risque de complications augmente. Une inflammation peut se produire au niveau du foie. Cette inflammation, si elle n’est pas maîtrisée, peut entraîner des manifestations plus sévères comme une fibrose hépatique et une cirrhose du foie, avec un risque de cancer du foie. Chez les patients atteints de cirrhose, la réalisation d’une échographie du foie tous les six mois est systématique afin de détecter les cancers du foie lorsqu’ils sont de petite taille et ainsi proposer un traitement curatif.

Quel traitement pour soigner la stéatose hépatique ?

Le traitement de la stéatose hépatique passe avant tout par celui de sa cause.

Si l’alcool est à l’origine de la maladie, il doit être supprimé.

En cas de syndrome métabolique, « des mesures hygiéno-diététiques doivent être prises – régime alimentaire adapté, activité physique« . Par ces mesures non médicamenteuses, le foie peut retrouver un aspect normal en quelques semaines.

► « Aucun médicament, à ce jour, permettant de traiter la stéatose hépatique n’a d’autorisation de mise sur le marché (AMM), mais de nombreux essais thérapeutiques sont en cours« , commente Victor de Lédinghen.

La stéatose hépatique est-elle réversible ?

Oui, elle peut. Déjà, en perdant un peu de poids, le patient améliore les lésions hépatiques observées dans la maladie. La perte de poids permet une réversibilité de l’inflammation voire de la fibrose hépatique : perdre 10 % du poids du corps fait disparaître la stéatose hépatique dans 90 % des cas, indique la Société nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE).

Quelle est l’espérance de vie en cas de stéatose hépatique ?

La stéatose hépatique ne raccourcit pas l’espérance de vie. En revanche, lorsque des complications surviennent (cirrhose du foie, 

Merci au Pr Victor de Lédinghen, hépatologue au CHU de Bordeaux.


Source : JDF Santé

Comment drainer son foie naturellement ?

Comment drainer son foie naturellement ?

Après des excès alimentaires, des repas copieux ou trop riches en alcool, le foie peut être engorgé et il faut de temps en temps le nettoyer ou le détoxifier. Comment drainer son foie naturellement ? Quelle est la meilleure détox pour le foie ? Quand la faire ? Combien de temps faut-il pour nettoyer le foie ? Avec quelles plantes ? Les méthodes naturelles ou de grand-mère ?

Pourquoi drainer son foie ?

Pollution, alimentation industrielle, stress… Le foie est mis à rude épreuve tout au long de l’année. Myriam Zlotnik, naturopathe, conseille de procéder à un drainage du foie afin de retrouver forme et énergie. Mais attention, détoxifier son foie ne se fait pas n’importe comment. Plus on avance en âge et plus on aura des signes de fatigue hépatique. Prendre soin de son foie est capital pour la préservation de sa santé et garantit le bon équilibre de l’organisme. On pourra facilement observer les signes de fatigue du foie comme une mauvaise haleine, une langue chargée, des réveils nocturnes entre 1 h et 3 h du matin, ou encore, des maux de tête.

Il est conseillé de drainer son foie au début du printemps.

A quel moment de l’année drainer son foie ?

Le changement de saison est idéal pour procéder au drainage du foie. En médecine traditionnelle chinoise, on préconise le passage de l’hiver au printemps. En effet, durant l’hiver le corps met au repos les organes dédiés à l’élimination et c’est au printemps qu’ils seront très sollicités et auront le plus de force. Le drainage permet de booster le processus d’élimination des toxines déjà naturellement mis en route au printemps. Par ailleurs, la période hivernale est propice à la production et surtout au stockage de déchets qui s’accumuleront dans le foie et finiront par envahir le sang si l’on ne les élimine pas.

Combien de temps pour nettoyer son foie ?

Détoxifier son foie ne se fait pas en un jour ! La détox doit durer au moins 2 à 3 semaines pour observer les effets. Entre chaque cure détox, il convient de respecter un laps de temps d’au moins 1 mois. 

Comment faire pour drainer son foie ?

Pour éliminer les toxines et régénérer le foie en douceur, il faut :

► Éliminer les laitages, les produits raffinés trop gras et trop sucrés, les excitants (alcool, café, tabac…) ou encore les grillades.

► Privilégier les aliments riches en fibres (légumes crucifères comme le chou-fleur, le brocoli…), de préférence crus.

► Boire 2 litres d’eau par jour.

Quelles sont les meilleures plantes pour drainer son foie ?

Il convient de miser sur les plantes une fois le nettoyage entamé et la machine lancée. Le choix des plantes adaptées se fera grâce à l’accompagnement du naturopathe. Certaines plantes aident au nettoyage du foie pendant la nuit :

  • L‘artichaut (à prendre le soir en graines, en tisanes ou en gélules)
  • Le boldo (à prendre le soir en graines, en tisanes ou en gélules)
  • Le fumeterre (à prendre le soir en graines, en tisanes ou en gélules)
  • Le romarin (à prendre après les repas pour libérer la bile)
  • Le radis noir (à prendre après les repas pour libérer la bile)
  • Le Chardon-Marie (à prendre après les repas pour libérer la bile).

Comment nettoyer son foie naturellement ?

Appliquer une bouillotte chaude sur son foie chaque soir (en respectant les précautions d’usage de la bouillote).

Opter pour le sauna, la sophrologie, la méditation, le yoga ou la réflexologie faciale pour se relaxer afin d’éviter le stress et éliminer encore plus les toxines.

► Ne pas gaspiller d’énergie inutilement afin de tout concentrer sur le travail du foie. Une bonne vitalité sera donc nécessaire pour avoir les ressources nécessaires à cette détoxification. Si l’on ressent déjà de la fatigue ou encore du stress qui en consomme beaucoup, le drainage peut avoir tout l’effet inverse. Il faudra donc se revitaliser afin de retrouver l’énergie suffisante pour effectuer correctement cette detox.

S’alléger en stress en pratiquant les activités adéquates et alléger son alimentation pour ne pas consommer tout son capital énergétique au niveau de la digestion.

► Pratiquer le brossage à sec avant la douche avec une brosse douce en poils naturels : effectuer les mouvements de bas en haut, toujours en direction du cœur. Ce réflexe quotidien permettra d’évacuer plus facilement les toxines par la peau.

Quelles sont les précautions et contre-indications quand on fait une détox du foie ?

Un accompagnement dans une détox du foie est plus que conseillé. En effet, le drainage doit être fait correctement en prenant compte de son état physique du moment. Le drainage du foie est totalement contre-indiqué :

► Pour les femmes enceintes (en revanche, une détox globale pour préparer une future grossesse est idéale)

► Si l’on souffre de lésions ou de troubles spécifiques au niveau du foie.

Quels sont les risques et effets secondaires d’une détox du foie ?

Il faut être conscient que libérer les toxines du corps peut avoir des conséquences quelque peu désagréables comme des boutons, une sueur plus odorante, une urine foncée. Même si ces désagréments sont le signe du bon fonctionnement du processus, ils peuvent être inquiétants lorsque l’on affronte son drainage seul. D’où l’intérêt une nouvelle fois d’être accompagné. Par ailleurs, changer d’alimentation et adopter une nouvelle hygiène de vie n’est pas toujours facile à mettre en place et un naturopathe sera en mesure d’évaluer les risques, mais aussi le succès du drainage avant de commencer, et pourra vous proposer une détox personnalisée.

Merci à Myriam Zlotnik, thérapeute certifiée et validée du réseau Médoucine (réseau de praticiens qui propose des prises de rendez-vous en médecines douces)


Source : JDF Santé

Cirrhose du foie : symptômes, quelle espérance de vie ?

Cirrhose du foie : symptômes, quelle espérance de vie ?

En France, la cirrhose du foie provoque environ 15 000 décès par an et l’âge moyen du diagnostic est 55 ans, selon l’Assurance maladie. La cirrhose est une maladie du foie qui se caractérise par une inflammation des cellules du foie et donc par leur destruction. Elle est souvent découverte fortuitement, au cours d’un examen clinique alors que le patient consulte pour une autre raison. Dans un premier temps, la cirrhose du foie reste silencieuse et n’entraîne pas de symptômes. On parle de cirrhose compensée. Lorsque les lésions hépatiques s’aggravent, des symptômes peuvent survenir. On parle alors de cirrhose décompensée. Est-ce que la cirrhose du foie est un cancer ? Quels sont les premiers signes d’une cirrhose du foie ? Est-ce qu’on peut guérir d’une cirrhose du foie ? Quelle espérance de vie ?

Définition : c’est quoi une cirrhose du foie ?

La cirrhose du foie est une maladie chronique du foie caractérisée par une désorganisation de l’architecture du foie. « Le foie est dur car il est rempli de fibres qui sont la conséquence d’une inflammation chronique du foie » résume le Pr Victor de Lédinghen, hépato-gastroentérologue au CHU de Bordeaux. Cette inflammation peut être due à une hépatite, ou à une stéatose hépatique alcoolique ou non alcoolique (cirrhose hépatique sur NASH). La cirrhose hépatique chronique peut être stable ou bien évoluer. « La cirrhose est un foie qui devient cicatriciel. Autrement dit, c’est un foie qui a de la fibrose qui sont des cicatrices.  Ce qu’il se passe, c’est que les virus ont besoin des cellules du foie pour se multiplier. Ils entrent donc dans les cellules du foie et une fois à l’intérieur, ils vont la détruire (le fait de se multiplier va entraîner la destruction de la cellule du foie). Si un nombre important de cellules du foie sont détruites, le mécanisme de régénération du foie est dépassé et au lieu que le foie remplace une cellule détruite par une cellule toute neuve, il va y avoir des cicatrices« 

Schéma d'une cirrhose du foie
Schéma d’une cirrhose du foie © designua – 123RF

C’est quoi une cirrhose compensée ?

A son premier stade, elle n’a pas d’impact clinique : on parle de cirrhose compensée. La cirrhose n’entraîne pas de symptômes, elle évolue silencieusement.

C’est quoi une cirrhose décompensée ?

A son deuxième stade, lorsque les défaillances hépatiques s’aggravent ou en l’absence de prise en charge précoce, la cirrhose peut évoluer au stade suivant : on parle alors de cirrhose décompensée. Des complications peuvent survenir comme des vomissements avec du sang, du sang dans les selles, une jaunisse…

Comment savoir si une cirrhose est sévère ?

Deux scores sont utilisés pour évaluer la sévérité d’une cirrhose : le score de Child-Pugh et le score MELD. Ils associent plusieurs données médicales comme la présence d’ascite (accumulation de liquide dans le péritoine), le taux de bilirubine sérique, l’INR… 

Quelles sont les causes possibles d’une cirrhose du foie ?

  • L’alcool (consommation excessive et prolongée) est une des causes principales de la cirrhose, dans 50 à 75% des cas.
  • La stéatose non alcoolique, ou maladie du foie gras, constitue une autre cause de cirrhose, de plus en plus fréquente.
  • Les virus sont aussi à l’origine de cirrhoses : en France, l’hépatite B chronique est en cause dans environ 5% des cas et l’hépatite C chronique, dans 10 à 20% des cas. 
  • Le syndrome métabolique (diabète, surcharge pondérale, hypertension)
  • Des maladies génétiques (cirrhose biliaire primitive, maladie de Wilson, déficit héréditaire en alpha-1 antitrypsine, hémochromatose…)
  • Des maladies auto-immunes, comme la cirrhose biliaire primitive. 
  • L’insuffisance cardiaque droite.

Quels sont les (premiers) symptômes d’une cirrhose du foie ?

Une cirrhose peut passer totalement inaperçue avant que les premières manifestations apparaissent, souvent très tardivement. « Ce stade peut durer des années » précise le Pr Victor de Lédinghen. Lorsqu’elle est décompensée, la cirrhose est associée à des symptômes, tels que :

  • Des varices œsophagiennes, qui peuvent provoquer des hémorragies digestives et des vomissements de sang. 
  • Un ictère (jaunisse)
  • Une ascite (présence de liquide à l’intérieur de la cavité abdominale)
  • Un œdème aux chevilles.
  • Une fatigue
  • Une perte d’appétit et de poids
  • Des nausées et vomissements
  • Des crampes musculaires…

Comment pose-t-on le diagnostic d’une cirrhose du foie ?

La cirrhose est souvent découverte lors d’un examen clinique. « La cirrhose peut être recherchée parce qu’une personne a une maladie à risque, comme une hépatite. Sinon, on peut la diagnostiquer avec une prise de sang qui révèle un niveau de plaquettes bas et une anomalie de coagulation« , précise le Pr de Lédinghen. Dans tous les cas, le médecin interroge son patient sur ses facteurs de risque, sa consommation d’alcool, de médicaments, ses antécédents, et recherche des signes évocateurs de la cirrhose (foie gros et dur, rate volumineuse…). Lorsque le médecin traitant suspecte une cirrhose, il adresse le patient à un hépato-gastro-entérologue en ville ou à l’hôpital. Le diagnostic de cirrhose est confirmé par des analyses sanguines, des examens d’imagerie et une biopsie du foie, même si cette dernière est de moins en moins pratiquée.  L’échographie permet de révéler une anomalie du foie, de même que l’examen FibroScan, technique qui consiste à évaluer la dureté du foie de manière non invasive. 

La cirrhose du foie est-elle un cancer ?

Non. La cirrhose du foie n’est pas un cancer, mais parmi ses complications possibles, il y a en effet le cancer du foie (carcinome hépatocellulaire). Non traitée ou si elle évolue défavorablement, la cirrhose peut donc évoluer en cancer. Le plus souvent, le cancer survient dans les 15 à 20 ans suivant l’apparition de la cirrhose. On estime que 90% des cas de cancer du foie sont liés à une cirrhose. Le diagnostic est le plus souvent posé lors de la transformation d’un nodule visible à l’échographie. L’IRM montre que ce nodule est irrigué par de nombreux vaisseaux sanguins, et la biopsie du foie confirme la présence de cellules cancéreuses.

Quelles sont les complications possibles de la cirrhose du foie ?

L’insuffisance hépatique est une autre complication de la cirrhose ; elle apparaît lorsque plus de 75% du foie est détruit. La cirrhose peut également être responsable d‘encéphalopathie (altération de la conscience pouvant conduire au coma) due, en grande partie, à l’incapacité du foie à éliminer l’ammoniac produit par les bactéries du tube digestif.

Traitement : comment soigner la cirrhose du foie ?

Il n’existe pas de traitement spécifique de la cirrhose. « Le traitement de la cirrhose passe avant tout par celui de sa cause » martèle le Pr de Lédinghen.

Si l’alcool est à l’origine de la maladie, un sevrage est indispensable.

► Si une hépatite est en cause, la stratégie thérapeutique vise à la traiter.

► En cas d’origine liée à un syndrome métabolique, des traitements spécifiques associés à des mesures hygiéno-diététiques sont prescrits. « Si on traite la cause et qu’on supprime l’inflammation, alors la cirrhose peut régresser. »

En cas de cirrhose décompensée. Les médicaments disponibles visent à prévenir la décompensation. En cas de varices œsophagiennes, des bêta-bloquants sont administrés pour éviter les hémorragies digestives. Les médicaments diurétiques permettent quant à eux d’éliminer l’excès de liquide. Le surplus de liquide présent dans l’abdomen peut être retiré au cours d’une ponction.

Quand faire une greffe du foie en cas de cirrhose ?

Une greffe du foie peut être envisagée chez certaines personnes atteintes d’insuffisance hépatique sévère. La transplantation hépatique représente le traitement primitif de cancer du foie dans certains cas spécifiques. Il ne peut être proposé que pour les tumeurs de petites tailles et avant l’âge de 70 ans. Chaque année, environ 1 000 patients sont transplantés en France, avec une survie à cinq ans de plus de 80% et une durée de vie du greffon de plus de 20 ans.

Quelle espérance de vie avec une cirrhose du foie ?

Les personnes atteintes d’une cirrhose du foie à un stade avancé ont une espérance de vie moyenne de 2 ans environ.

Merci au Professeur Victor de Lédinghen, Hépato-Gastroentérologue au CHU de Bordeaux.


Source : JDF Santé

Frissons : causes, avec ou sans fièvre, que faire ?

Frissons : causes, avec ou sans fièvre, que faire ?

Définition : qu’appelle-t-on des frissons ? 

« Il s’agit avant tout d’une sensation de froid qui peut survenir avec ou sans fièvre« , explique Faïza Bossy, médecin généraliste à Paris. 
Le frisson est une « sensation de froid avec tremblements involontaires par augmentation du tonus musculaire et contractions réflexes de nombreux muscles (claquement de dents, etc.), vasoconstriction cutanée et horripilation (« chair de poule »), survenant par accès irréguliers soit lors de la lutte contre le froid qui entraîne un notable dégagement de chaleur (frisson thermique), soit comme signe d’un accès de fièvre (frisson infectieux)« , note l’Académie de médecine dans son Dictionnaire médical.  

Quelles sont les causes des frissons ? 

Quatre causes sont à l’origine de frissons : 

Frissons sans fièvre : le signe de quoi ? 

Les frissons sans fièvre sont le signe d’une sensation de froid, d’un bouleversement émotionnel ou d’un syndrome de sevrage. 

Frissons avec fièvre : le signe de quoi ? 

« Toute condition qui peut être responsable de la fièvre va entraîner des frissons. Il s’agit d’un corollaire. Une fièvre entraîne toujours des frissons via l’horloge corporelle thermique. C’est une alerte envoyée par le corps« ,  note la généraliste.

« C’est une alerte envoyée par le corps »

On les ressent plus ou moins bien en fonction du sujet concerné : un bébé ou une personne âgée pourra moins ressentir ou ne pas ressentir du tout les frissons de la fièvre. Certaines pathologies entraînent des frissons liés à des accès de fièvre ; le paludisme notamment. « Parmi les caractéristiques de cette maladie, on retrouve les accès de fièvre, appelés les accès palustres. Le patient passe de 37° à 40° en très peu de temps. Les frissons sont alors de violents tremblements, très difficilement supportables. Même chose pour la dengue et toutes les pathologies à variation de température rapide« , développe notre experte. Elle ajoute : « les hypoglycémies intenses sont à l’origine de fortes sueurs, accompagnées de frissons. On les retrouve aussi dans les maladies inflammatoires sévères, les réactions allergiques violentes et les infections graves. Certains patients immuno-déprimés qui décompensent peuvent aussi être sujets à des frissons intenses« , indique la généraliste. A noter : les frissons sont le signe d’une maladie sous-jacente lorsqu’ils s’accompagnent d’autres symptômes (douleurs, fièvres…). 

Quand et qui consulter ? 

Les frissons liés à une fièvre prolongée nécessitent de consulter son médecin traitant.  

Comment soigner des frissons ?

Le frisson n’est pas une pathologie, il ne se soigne pas. « Il s’agit d’un signe clinique qui n’est pas toujours significatif« , note notre experte. En dehors du froid et de la cause psychologique, le traitement dépendra de la cause. En présence de symptômes d’une fièvre passagère et bénigne (courbatures, frissons, maux de tête), la prise de paracétamol pourra soulager le patient. 

Merci à Faïza Bossy, médecin généraliste à Paris. 


Source : JDF Santé

Vinaigre de cidre : bienfaits, utilisation, dangereux ?

Vinaigre de cidre : bienfaits, utilisation, dangereux ?

Le vinaigre de cidre séduit de plus en plus pour ses nombreux bienfaits santé et beauté. Parmi ses vertus, le vinaigre de cidre réduirait les inflammations, soulagerait les douleurs articulaires (arthrose), détoxifierait le foie, aiderait à maigrir… Ce vinaigre fabriqué à partir de jus de pomme fermenté s’utilise en application locale, en bain de pied ou à boire à jeun notamment. Quels sont les bienfaits du vinaigre de cidre ? Est-ce que le vinaigre de cidre est bon pour le foie ? Comment l’utiliser ? Peut-on boire du vinaigre de cidre tous les jours ? Quels sont les dangers ? 

Quels sont les bienfaits du vinaigre de cidre ?

Le vinaigre de cidre n’est pas un vinaigre comme les autres ! Il contient moins d’acide acétique, plus d’acides essentiels et d’enzymes, ainsi qu’une forte teneur en minéraux, comme le potassium (73mg/100g). Il fait partie des aliments aux multiples fonctions qui corrige l’équilibre acido-basique de l’organisme pour un effet protecteur des inflammations. A la différence des autres vinaigres, ce « vinaigre de pomme » a des applications cosmétiques. Ses particularités en font :

  • un anti-fatigue, tonique du système nerveux et du cœur,
  • un nettoyeur et régénérant cellulaire,
  • un reminéralisant,
  • un stimulant digestif,
  • un immunostimulant,
  • un anti-cholestérol…

« Le vinaigre de cidre trouve une application sur le rhume, les troubles circulatoires et intestinaux, l’hypertension, des problèmes de pieds ou de peau, certaines douleurs articulaires (arthrose) ou musculaires, les coups de soleils et les piqûres d’insectes« , liste Christelle Deloges, naturopathe.

Est-ce qu’on peut nettoyer le côlon avec du vinaigre de cidre ?

Le vinaigre de cidre contribue au fonctionnement de tout le système digestif et nettoie le côlon : ses enzymes (potentialisées par la fermentation) aident à la digestion et à induire cette « détox ». L’acide acétique qu’il contient lui confère ses qualités bactéricides.

Est-ce que le vinaigre de cidre est bon pour le foie ?

 Le vinaigre de cidre est un produit qui améliore la digestion et équilibre l’acidité dans l’organisme. Il permet aussi de se débarrasser des toxines présentes dans le corps ce qui facilite le travail du foie et participe à son « nettoyage ».

Est-ce que boire du vinaigre de cidre fait maigrir ?

« Le vinaigre de cidre contribue à mincir grâce à son action protéolytique et émulsifiante, il digère les protéines et facilite la lyse des graisses. Pour les adultes et dans le cadre d’un régime équilibré, 1 cuillerée à soupe de vinaigre de cidre dans un verre d’eau minérale donne une boisson rafraîchissante et tonique qui facilite la digestion des aliments trop gras et l’élimination des graisses« , conseille Julien Kaibeck, aromathérapeute et auteur du livre « Bien-être au naturel » (éditions Solar). Il évite également une hausse importante de glucose dans le sang ce qui permet d’éviter un excès de sucre qui sera transformé en graisse par l’organisme. C’est ce procédé qui lui prodiguerait ses vertus amincissantes« .

Quels sont les bienfaits du vinaigre dans un bain de pied ?

Les pieds échauffés en fin de journée sont soulagés par un bain de pied de 15 minutes dans 5 litres d’eau chaude additionnée de 3 cuillères à café de sel et 2 de vinaigre de cidre. En cas de jambes lourdes, une friction au vinaigre de cidre pur, rafraichit et soulage.

Quels sont les bienfaits du vinaigre de cidre pour la peau ?

Les composants du vinaigre de cidre purifient la peau et empêchent les inflammations des boutons. Appliquer avec un coton de l’eau additionnée de vinaigre de cidre à 50/50, matin et soir, sur les zones à imperfections : sur le bouton, sur le nez, le menton, sur les points noirs. L’actrice Scarlett Johansson a rendu célèbre cet usage pour estomper le bouton et éviter son retour, mais si elle indique l’utiliser pur, il est vraiment recommandé de le diluer afin d’éviter les irritations. Par ailleurs le vinaigre cidre réduit les inflammations ce qui permettrait d’agir sur les problèmes de peau comme l’eczéma ou le psoriasis. Pour cela, il est conseillé de le boire à jeun avant les repas.

Est-ce que le vinaigre de cidre est bon pour les coups de soleil ?

Le vinaigre de cidre calme et rafraîchit la peau rougie et douloureuse après un coup de soleil. Il est conseillé de l’appliquer pur sur les zones rouges. Il est également possible de prendre un bain d’eau fraîche auquel seront ajoutées 3 cuillères à soupe de vinaigre de cidre.

Est-ce que le vinaigre de cidre est bon pour les hémorroïdes ?

En bain de siège (méthode qui consiste à s’asseoir dans de l’eau chaude pour soulager la douleur ou les gonflements au niveau de l’anus), verser dans de l’eau tiède 1 verre de vinaigre de cidre et un verre d’infusion de sauge. Le vinaigre de cidre agit sur la circulation mais aussi sur les vaisseaux sanguins pour soulager les hémorroïdes. Il ne se substitue pas à un traitement prescrit par un médecin.

Pourquoi boire du vinaigre de cidre avant d’aller dormir ?

Grâce à sa richesse en minéraux et notamment sa teneur en potassium, le vinaigre de cidre calme les spasmes musculaires et la nervosité. Il réduit ainsi les crampes nocturnes et agit comme un calmant naturel.

Comment utiliser le vinaigre de cidre pour les cheveux ?

Le vinaigre de cidre est une base de soin capillaire hors pair. Sur les cheveux gris, les cheveux gras ou en cas de pellicules ou de chute de cheveux, diluer du vinaigre de cidre dilué dans de l’eau chauffée, en proportion 1/3 de vinaigre de cidre pour 2/3 d’eau, appliquer sur les cheveux après le shampoing, sans rincer. Le vinaigre de cidre est intéressant pour tous les types de cheveux qu’il rend soyeux en les rinçant avec du vinaigre de cidre ajouté à l’eau de rinçage. Il neutralise l’effet du calcaire, adoucit la gaine du cheveu et le rend plus facile à coiffer.

Est-ce que le vinaigre de cidre est bon pour soigner la goutte ?

La goutte provoque des douleurs articulaires pour lesquelles le vinaigre de cidre peut apporter une réponse favorable en fluidifiant le sang épaissi par les aliments riches en protéines (comme les viandes). Le vinaigre de cidre va nettoyer les toxines qui s’accumulent dans les articulations, les tissus et les organes. En régulant l’équilibre acido-basique il va également abaisser l’acidité métabolique et donc soulager la goutte liée à l’acidification de l’organisme.  Il ne se substitue pas à un traitement prescrit par un médecin.

La cure ne doit pas durer plus d’un mois ! 

Peut-on boire du vinaigre de cidre tous les jours ?

Il est préférable de consommer le vinaigre de cidre ponctuellement pour un problème précis ou bien sous forme de cure n’excédant pas 3 semaines à 1 mois. Attention toutefois, tout le monde ne peut pas en boire : il est contre-indiqué en cas d’ulcère sévère, de gastrite ou de RGO. 

Quels sont les dangers du vinaigre de cidre ?

« Bien que très sécuritaire, la consommation de vinaigre de cidre en grande quantité ou sur une trop grande période, est nocif pour l’émail des dents, et peut provoquer des brûlures au niveau de l’œsophage ou de la peau (en application locale) » indique la naturopathe. Boire du vinaigre de cidre, même dilué, est donc contre-indiquée en cas d’ulcère sévère, de gastrite ou reflux gastro-œsophagien.

Merci à Christelle Deloges, naturopathe, à Villemoisson-sur-Orge (91). Source : Table Ciqual Anses.


Source : JDF Santé

Étiologie d'une maladie : définition, infectieuse ou virale, diagnostic

Étiologie d'une maladie : définition, infectieuse ou virale, diagnostic

Définition : qu’est-ce qu’une étiologie ? 

L’étiologie (ou étiopathogénie) désigne, dans le langage médical, à la fois l’étude des causes et des facteurs d’une maladie. Pour déterminer l’étiologie d’une pathologie, le soignant se base sur l’étude des signes et symptômes d’une pathologie (sémiologie). On utilise également ce terme dans le domaine psychiatrique pour définir les facteurs potentiels d’une maladie mentale. « Le soignant doit absolument rechercher les causes au travers des signes et/ou des ressentis exprimés par le patient. Très concrètement, cela passe par l’interrogatoire, le plus détaillé possible et l’examen clinique« , illustre Faïza Bossy, médecin généraliste à Paris. 

Qu’est-ce que l’étiologie d’une maladie ? 

L’étiologie d’une maladie s’attache donc à mettre en lumière les causes d’une maladie mais aussi, par extension, l’ensemble des facteurs qui ont mené à l’apparition de cette maladie : l’âge, le sexe, la prédisposition génétique, le régime alimentaire, l’hygiène de vie, la profession, la comorbidité…

Qu’est-ce qu’une étiologie infectieuse ? 

« Ce terme, toutefois redondant, signifie que la cause de la maladie est infectieuse« , note Faïza Bossy. 

Qu’est-ce qu’une étiologie virale ?

« Cela signifie que la cause de la maladie est virale. On peut aussi parler d’étiologie mécanique ou d’étiologie psychologique mais en réalité ces termes ne sont pas forcément utilisés par les professionnels soignants« , précise la généraliste. 

Le traitement étiologique est spécifique à la maladie

Qu’est-ce un diagnostic étiologique ? 

Une fois que le diagnostic est posé, il est parfois nécessaire de rechercher la cause de la pathologie ainsi identifiée. On parle alors de diagnostic étiologique. Si celle-ci n’est pas identifiée, on parle de trouble idiopathique c’est-à-dire que l’on ne connaît pas la cause. 
« Notez que le diagnostic simple est l’identification de la maladie d’après les symptômes« , précise Faïza Bossy. 

Qu’est-ce qu’un traitement étiologique ?

Le traitement symptomatique prend en charge les symptômes du patient, comme calmer la douleur, l’inflammation ou encore faire baisser la fièvre. Le traitement étiologique est lui spécifique à la maladie, par exemple un antibiotique est le traitement étiologique d’une angine et/ou une infection bactérienne. « On peut évidemment traiter un patient avec un traitement symptomatique et un traitement étiologique conjointement« , ajoute la généraliste. Ainsi, contre une angine bactérienne, un patient se voit administrer un antibiotique contre la bactérie et du paracétamol pour soulager les symptômes. 

Merci à Faïza Bossy, médecin généraliste à Paris. 


Source : JDF Santé