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Troubles de la personnalité : définition, liste, diagnostic

Troubles de la personnalité : définition, liste, diagnostic

Définition : qu’est-ce qu’un trouble de la personnalité ? 

Selon la classification du DSM-5, la cinquième version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et des troubles psychiatriques, un trouble de la personnalité « est un mode durable des conduites et de l’expérience vécue qui dévie notablement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu, qui est envahissant et rigide, qui apparaît à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, qui est stable dans le temps et qui est source d’une souffrance ou d’une altération du fonctionnement« . Il faut distinguer les troubles de la personnalité des traits de personnalité qui eux décrivent les façons de se comporter, de percevoir et penser son environnement et soi-même. Ils ne constituent des troubles que lorsqu’ils sont rigides, inadaptés et qu’ils causent une souffrance subjective ou une altération significative du fonctionnement.

Quelle est la liste des 10 troubles de la personnalité ? 

Les 10 troubles de la personnalité sont répartis en trois groupes. Ces derniers peuvent avoir des caractéristiques communes. 

► On retrouve dans le cluster A (groupe 1) :

1. Le trouble de la personnalité paranoïaque, caractérisé par une méfiance soupçonneuse envers les autres dont les intentions sont interprétées comme malveillantes.

2. Le trouble de la personnalité schizoïde, caractérisé par un détachement des relations sociales et une restriction de la variété des expressions émotionnelles.

3. Le trouble de la personnalité schizotypique, caractérisé par une gêne aiguë dans les relations proches, par des distorsions cognitives et perceptuelles et des conduites excentriques.

► On retrouve dans le cluster B (groupe 2) : 

4. Le trouble antisocial, caractérisé par un mépris et une transgression des droits d’autrui.

5. Le trouble borderline, caractérisé par une impulsivité marquée et une instabilité des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects

6. Le trouble narcissique, caractérisé par des fantaisies ou des comportements grandioses, un besoin d’être admiré et un manque d’empathie

7. Le trouble histrionique, caractérisé par des réponses émotionnelles excessives et une quête d’attention.

► On retrouve dans le cluster C (groupe 3) : 

8. Le trouble obsessionnel-compulsif, caractérisé par une préoccupation par l’ordre, la perfection et le contrôle.

9. La personnalité évitante, caractérisée par une inhibition sociale, par des sentiments de ne pas être à la hauteur et une hypersensibilité au jugement négatif
d’autrui.

10. La personnalité dépendante, caractérisée par un comportement soumis et  » collant  » lié à un besoin excessif d’être pris en charge.

Selon le DSM-5, il arrive souvent que des sujets souffrent de plusieurs troubles de la personnalité appartenant à différents groupes. Selon les estimations de prévalence données par le DSM-5, « le groupe A concernerait 5,7 % de la population, le groupe B 1,5 %, le groupe C 6 %« . Au total 9,1 % de la population serait concerné par l’un des troubles de la personnalité. 

Quelle est la cause d’un trouble de la personnalité ? 

« On ne connaît pas la cause, rapporte le psychiatre Emanuel Loeb, il y a d’ailleurs peu de troubles psychiatriques dont on connaît la cause« . Il existe en revanche des combinaisons de facteurs, « comme une prédisposition héréditaire, des événements traumatisants notamment pendant l’enfance et l‘influence de l’environnement« .

Quels sont les symptômes typiques des troubles de la personnalité ? 

« Il n’y a pas caractéristiques communes car chacune se définit justement par des symptômes qui lui sont propres, si ce n’est qu’elles s’évaluent à l’âge adulte« , rapporte le docteur en psychiatrie Emanuel Loeb. D’après le DSM-5, les déviations de personnalité doivent être manifeste dans au moins deux des domaines suivants : 

  • La cognition, c’est-à-dire la perception et la vision de soi-même, autrui et des événements
  • L’affectivité, c’est-à-dire la diversité, l’intensité, la labilité et l’adéquation de la réponse émotionnelle
  • Le fonctionnement interpersonnel
  • Le contrôle des impulsions

Comment pose-t-on le diagnostic d’un trouble de la personnalité ? 

Le diagnostic d’un trouble de la personnalité se pose lors d’un examen clinique. Il peut être posé lors d’une ou plusieurs consultations avec un psychiatre ou un psychologue. « On fait une lecture clinique au regard des classifications, explique Emanuel Loeb. Le diagnostic se fait à l’âge adulte. Mais dans le cadre de la construction de sa personnalité, un adolescent peut se livrer à des conduites qui ressemblent à certaines troubles mais qui vont se résoudre spontanément« .

« Ce sont les comorbidités des troubles qu’il faut traiter »

Quel est le traitement des troubles de la personnalité ? 

« Il n’existe à ce jour pas de traitements qui guérissent les troubles de la personnalité« , explique le psychiatre Emanuel Loeb. Néanmoins, « ce sont les comorbidités des troubles qu’il faut traiter, comme le trouble de l’humeur, les troubles alimentaires ou les addictions« . Les médicaments peuvent donc avoir un effet sur certains symptômes, le professionnel de santé « évitera tous les traitements qui induisent une dépendance« .  Le patient peut être dirigé vers des différents types de psychothérapies comme les thérapies cognitives comportementales (TCC) et autres. En fonction de leur degré d’intensité, les troubles de la personnalité peuvent être considérés comme une maladie mentale et donner lieu à une démarche​​ MDPH lorsque ce dernier est handicapant. 

Merci au docteur Emanuel Loeb, psychiatre à Paris


Source : JDF Santé

Les 6 meilleurs remèdes au miel contre la toux

Les 6 meilleurs remèdes au miel contre la toux

1. Du miel de thym contre la toux grasse

La toux grasse est une toux productive que l’on reconnaît aux expectorations qui permettent d’expulser les mucosités présentes dans les bronches et ainsi libérer les voies respiratoires. Pour soulager ce type de toux, Shana Sarfati, naturopathe-nutritionniste conseille : 
Le miel de thym pour ses propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires, antioxydantes. « Il peut être associé à des épices telles que le clou de girofle ou le gingembre » ; 
Le miel d’eucalyptus car celui-ci est un antiviral, un antiseptique pulmonaire, un anti-inflammatoire et un antispasmodique. « Il peut être consommé pur, à la cuillère, ou mélangé à une boisson chaude » ; 
Le miel de sapin pour ses effets énergisants, antiseptiques, anti-inflammatoires des voies respiratoires. « Riche en oligoéléments, il s’associe très bien avec tous les fruits et légumes. » 

« Il est possible d’effectuer une recette en mélangeant une cuillère à café de miel avec deux gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus dans une tisane. Attention cependant, l’huile essentielle d’eucalyptus est contre indiquée pour les enfants de moins de 6 ans et les femmes enceintes et allaitantes. »  

2. Du miel de lavande contre la toux sèche

La toux sèche, au contraire de la toux grasse, est une inflammation de la trachée. On la reconnaît au fait qu’il n’y a pas d’expectorations et qu’elle est donc très irritante. La naturopathe conseille donc d’utiliser principalement du miel de lavande. « Celui-ci est antiseptique, anti-inflammatoire, il calme la toux, soigne les brûlures et est cicatrisant. Il recouvre les parois irritées de la gorge et a donc des effets antitussifs. Deux cuillères de miel de lavande avec 2 gouttes d’huile essentielle de cyprès est un mélange idéal pour soulager la toux sèche. L’huile essentielle de cyprès est contre indiquée aux enfants de moins de 6 ans, aux femmes enceintes et allaitantes et aux personnes atteintes d’une maladie hormono-dépendante. »

3. Une infusion au miel contre la toux nocturne

Il n’y a pas de miel spécifique à ingérer pour calmer une toux nocturne. Il est surtout important de prendre un miel adapté au type de toux qu’elle soit grasse ou sèche (voir ci-dessus). « Avant de dormir, une infusion avec du miel peut cependant être efficace pour apaiser les mucosités, les voies respiratoires et soulager l’irritation de la gorge car le miel diminue l’intensité de la toux et limite les quintes nocturnes. Surélever la tête et vérifier que la pièce soit à une bonne température sont des réflexes qui peuvent aussi aider« , explique Shana Sarfati. 

4. Du miel de lavande contre la bronchite

Le miel de lavande est idéal en cas de bronchite, d’angine ou pour soigner des plaies infectées. 

Miel de lavande
Miel de lavande © almaje-123RF

5. Est-ce qu’un lait chaud au miel calme vraiment la toux ?

« La chaleur apaise les bronches et les voies respiratoires. Assemblé avec du miel, cela cicatrise et apaise, peu importe le type de toux. Pour limiter les désagréments intestinaux, mieux vaut opter pour du lait végétal ou de brebis plutôt que du lait de vache. »

6. Citron et miel : ça marche contre la toux ?

« Le citron est aussi un cicatrisant et antiseptique naturel. Le mélange citron et miel est davantage recommandé pour la toux sèche. L’idéal est d’assembler du citron, du thym, du gingembre et du miel et d’en boire en infusion 3 à 4 fois par jour pour apaiser globalement les voies respiratoires. Mais lorsqu’on souffre de reflux mieux vaut éviter le citron. »

Contre-indications

Le miel est contre indiqué pour les personnes diabétiques et les enfants de moins d’un an. 

Merci à Shana Sarfati, naturopathe-nutritionniste dans le 9eme arrondissent de Paris et à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). 


Source : JDF Santé

C'est quoi le Kamagra ?

C'est quoi le Kamagra ?

Qu’est-ce que le Kamagra ? 

Le Kamagra est le nom commercial utilisé par le laboratoire indien Ajanta Pharma pour vendre du sildénafil, l’ingrédient actif principal utilisé comme traitement contre les troubles de l’érection. « Il est généralement vendu sous forme de comprimés oraux et est utilisé pour améliorer la capacité d’un homme à obtenir et maintenir une érection lors de la stimulation sexuelle, explique le Dr Charlotte Methorst, urologue. Mais, le Kamagra n’est pas autorisé par les autorités sanitaires françaises contrairement au principe actif. Il ne peut donc pas être prescrit par votre médecin ». Toutefois, il est vendu illégalement sur des sites en ligne, sans ordonnance.

Est-ce pareil que le Viagra ?

Le Kamagra est un médicament générique de la molécule de Sildénafil, qui est également la molécule active dans le Viagra. « Cela signifie que le Kamagra et le Viagra ont la même action mécanique dans le corps pour traiter la dysfonction érectile (uniquement lorsqu’il y a une stimulation sexuelle)« , précise le médecin. Cependant, il y a des différences entre les deux médicaments. « Le Viagra est un médicament de marque développé et commercialisé par Pfizer, tandis que le Kamagra est un médicament générique fabriqué par d’autres sociétés. Par ailleurs, en plus des 100 mg de sildénafil, le Kamagra contient de la dapoxétine à hauteur de 60 mg« .

Est-il disponible en France ? 

En France, la commercialisation des médicaments nécessite l’approbation des agences sanitaires françaises et européennes. « La mise sur le marché d’un médicament même s’il s’agit d’un générique dérivant d’un princeps déjà connu nécessite des études sur les effets primaires et secondaires de la ou des molécules actives ainsi que des excipients, insiste la spécialiste. Ces études permettent de connaitre les risques pour les patients, la biodisponibilité de la molécule et les durées d’efficacité« . Un médicament est donc commercialisé lorsque toutes les règles sont respectées, afin de permettre une utilisation avec le moins de risque possible et une efficacité prouvée. 

Les médicaments illicites ne contiennent pas la bonne quantité de substance active

« Le kamagra n’est pas un médicament ayant reçu l’approbation des autorités de santé compétentes. Il est donc illégal de le vendre ou de le distribuer en France. Il est important de noter que les médicaments achetés sur des sites web illégaux peuvent être contrefaits et potentiellement dangereux pour la santé« . D’autre part, la composition reste floue. « Il y aurait 100mg de citrate de sildénafil et 60 mg de paroxétine. On sait que sur le marché du médicament hors autorisation par les instances, c’est-à-dire celui des médicaments non contrôlés et contrefaits, les médicaments illicites ne contiennent pas la bonne quantité de substance active – c’est-à-dire trop, trop peu ou pas du tout. Il a également été établi que certains faux médicaments renfermaient du mercure, de l’arsenic, du raticide ou du ciment« . Pfizer a mené une étude sur le problème de la contrefaçon du Viagra en 2011. « L’entreprise a acheté sur internet des centaines de comprimés vendus sous l’appellation Viagra. Après analyse, 81% des comprimés testés sont des contrefaçons. Dans les comprimés, les chimistes ont trouvé des ingrédients comme de l’encre, des amphétamines et des antibiotiques. Il existe donc un risque majeur à s’automédiquer avec des traitements tels que le Kamagra« .

Quelles sont les indications du Kamagra ?

Le Kamagra est indiqué pour le traitement de la dysfonction érectile chez les hommes. « La dysfonction érectile est un trouble sexuel caractérisé par l’incapacité à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour une activité sexuelle satisfaisante, rappelle l’urologue. Le Sildénafil, la molécule active dans Kamagra, agit en augmentant le flux sanguin vers le pénis, ce qui permet d’obtenir et de maintenir une érection« . Le Kamagra ne fonctionne que si un homme est sexuellement stimulé. « Il ne peut pas être utilisé pour traiter l’éjaculation précoce ou augmenter la libido. Pour cela, beaucoup d’autres molécules type Sildénafil ou d’autres inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (PDE5) sont disponibles en France ».

A-t-il des effets secondaires ?

Les effets secondaires les plus courants liés à la prise de Sildénafil (ingrédient actif du Kamagra) sont :

  • Des maux de tête
  • Des rougeurs du visage (congestion nasale)
  • Des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée)
  • Des douleurs musculaires
  • Des troubles visuels (comme des changements de couleur, une vision floue)

« Ces effets secondaires sont généralement temporaires« , rassure notre interlocutrice. Il est également important de noter que le Kamagra peut interagir avec d’autres médicaments. « Il est par exemple contre-indiqué chez les patients prenant une autre médecine pour traiter l’impuissance ou utilisant un médicament de nitrate« .

Merci au Dr Charlotte Methorst, urologue au Centre Hospitalier Intercommunal des Quatre Villes de Saint Cloud (92). 


Source : JDF Santé

Poppers : effets, sexualité, dangers, légal en France ?

Poppers : effets, sexualité, dangers, légal en France ?

Le poppers est un vasodilatateur utilisé à l’origine pour soigner les maladies cardiaques. Dans les faits, son usage est détourné à des fins récréatives et festives et il est davantage utilisé pour provoquer une sensation d’euphorie et pour améliorer ses performances sexuelles. Cet usage s’est majoritairement développé dans les milieux gays, mais aussi chez les jeunes. Quels sont les effets du poppers ? Quels sont les risques ? Est-ce légal en France ?

Définition : qu’est-ce que le poppers ?

Les « poppers » sont des préparations liquides très volatiles, contenant des nitrites d’alkyle aliphatiques ou cycliques (amyle, butyle, propyle, pentyle, cyclohexyle) conditionnés dans des flacons destinés à être inhalés (petits flacons de 10 à 15 ml, parfaitement adaptés à l’usage dans un contexte festif). A l’origine, le poppers était utilisé dans le traitement de certaines maladies cardiaques, mais son usage a été détourné (utilisation à des fins récréatives). Les ampoules contenant ces nitrites produisaient à l’ouverture un bruit (« pop ») qui a donné le nom au produit.

Comment utilise-t-on le poppers ?

La seule voie d’utilisation du poppers se fait par inhalation du produit par le nez (plus rarement par la bouche).

utilisation-poppers-inhalation
Inhalation du poppers © SIPA (publiée le 15/02/2023)

Interdits entre 2007 et 2011, les poppers sont à nouveau en vente libre depuis 2013 en France. S’il a les effets d’une drogue, le poppers n’est à ce jour pas reconnu comme tel en France puisque son usage et son commerce sont autorisés. « C’est là tout le paradoxe : malgré leurs dangers pour la santé et malgré la progression de leur consommation dans une population jeune, les poppers sont actuellement en vente-libre« , s’étonne le Dr Patrick Aubé.

Qui utilise du poppers ?

Durant les années 70, leur utilisation était limitée au milieu gay mais elle s’est rapidement étendue à un public jeune. Les poppers sont aujourd’hui un des produits psychoactifs les plus expérimentés par les jeunes à 17 ans, après l’alcool, le tabac et le cannabis« Après l’alcool, le tabac et le cannabis, les poppers représentent les produits psychoactifs les plus expérimentés par les jeunes à partir de 17 ans« , confirme le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste. Dans l’édition 2019 de son ouvrage collectif « Drogues et addictions, données essentielles », l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies note que la consommation de poppers reste élevée et est en progression. En effet, 7,3 % des 18-64 ans en avaient consommé au cours de leur vie en 2014, contre 8,7 % en 2017 (Spilka et al., 2018b). L’usage de poppers au cours de la vie concerne, à 17 ans, près de un adolescent sur dix (8,8 % en 2017, contre 5,4 % en 2014).

Quels sont les noms commerciaux du poppers ?

De nombreuses appellations commerciales sont utilisées pour désigner le poppers (liste non exhaustive) :

  • encens liquide (room odorizer),
  • Rush®
  • Jungle Juice®
  • Pig Juice®
  • Fuck Me®
  • Sex Line®
  • Gate®
  • Hot®
  • Bronx®
  • Girly Power®
  • Wesh Cousin® 

Quels sont les effets du poppers ?

La libération de monoxyde d’azote dans l’organisme entraîne une relaxation des muscles lisses, une vasodilatation importante mais aussi un état euphorique en seulement 15 secondes et dont l’effet dure entre 5 et 10 minutes. Le poppers est réputé pour améliorer les performances sexuelles, ce qui est susceptible de favoriser des comportements à risque. Les consommateurs recherchent également la sensation d’ivresse passagère.

  • Intensification de l’excitation sexuelle 
  • Sensation d’ivresse passagère
  • Amélioration des performances sexuelles (dans la mesure où l’usage par inhalation faciliterait l’érection, retarderait l’éjaculation et accroîtrait les sensations orgasmiques)

Quels sont les dangers et risques du poppers ?

« L’effet est bref mais sa consommation est à risque », prévient le Dr Patrick Aubé. La consommation de nitrites peut entraîner : 

  • Une vasodilatation cérébrale, périphérique et génitale. 
  • Une transformation de l’hémoglobine en méthémoglobine impropre au transport de l’oxygène dans le sang, provoquant une cyanose.
  • Sensations de chaleur.
  • Tachycardies.
  • Céphalées.
  • Nausées, vomissements
  • Hypotension artérielle.
  • Atteintes oculaires (anomalies rétiniennes, baisse de l’acuité visuelle…)
  • Malaises et collapsus cardiovasculaires pouvant conduire au décès. (146 cas graves dont 6 décès ont été recensés en France entre 1999 et Mars 2011 sur 940 cas d’expositions aux poppers).
  • Une dysfonction érectile : « L’association des poppers et de médicaments utilisés dans la dysfonction érectile (Viagra© et apparentés) peut entraîner une chute tensionnelle grave à l’origine de collapsus cardio-vasculaires conduisant parfois au décès.

Où acheter du poppers ?

On peut se procurer du poppers dans un sex shop, dans un bureau de tabac ou sur Internet.

Quel est le prix du poppers ?

Le prix moyen d’un tube de 13 ml est de 7,90 euros.

Quelles sont les contre-indications du poppers ?

La consommation pendant la grossesse est absolument contre-indiquée (risque de méthémoglobinémie : syndrome de « l’enfant bleu »). Sans compter leurs nombreux effets indésirables : maux de tête, tachycardie, nausées et vomissements, chute de la tension, atteinte de la rétine, glaucome, crise d’asthme, dépression respiratoire, irritation chronique des cloisons nasales.

Comment réduire les risques avec le poppers ?

Ne jamais utiliser de poppers près d’une flamme car le produit est inflammable. Aussi, en favorisant une certaine excitation sexuelle, la prise de poppers peut aussi favoriser la prise de risque Penser à utiliser des préservatifs. Il convient de ne pas multiplier les prises dans un laps de temps court (risque de surdose) et ne pas utiliser le poppers en association avec du Viagra. Il ne faut pas conduire après avoir pris du poppers. 

Merci au Dr Patrick Aubé, médecin généraliste et auteur du livre « 20 plantes médicinales pour se soigner tous les jours » aux éditions Leduc.S.


Source : JDF Santé

Quels sont les stérilets hormonaux responsables de dépression ?

Quels sont les stérilets hormonaux responsables de dépression ?

Le port d’un stérilet hormonal (DIU au lévonorgestrel) pourrait être associé à un risque de dépression ou d’humeur dépressive, rapporte l’Agence du médicament (ANSM) dans un communiqué du 14 février 2023, citant l’étude GIS Epi-Phare étudiant la consommation de psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques et hypnotiques) dans les 2 ans suivant la pose du stérilet. Liste des modèles concernés, symptômes d’alerte et marche à suivre pour les femmes qui en portent. 

Quels sont les stérilets concernés par ce risque ?

Tous les DIU hormonaux (ou stérilets hormonaux) contiennent du lévonorgestrel et sont donc potentiellement concernés par ce risque. Un DIU hormonal diffuse localement du lévonorgestrel, une hormone progestative de synthèse qui épaissit la glaire cervicale entre le vagin et l’utérus. C’est notamment cet épaississement qui bloque le passage des spermatozoïdes et assure la contraception. Il s’agit d’un médicament. Et comme tout médicament, il est associé à des effets secondaires. Voici les DIU hormonaux commercialisés en France :

DIU au lévonorgestrel Dosage Indication Durée maximale de pose
Mirena® 52 mg

Pour ménorragies fonctionnelles

Pour une contraception

5 ans

8 ans

Donasert® 52 mg

Pour ménorragies fonctionnelles

Pour une contraception

3 ans

6 ans

Kyleena® 19.5 mg Pour une contraception 5 ans
Jaydess® 13.5 mg Pour une contraception 3 ans

NB : le DIU à 52 mg de lévonorgestrel est le seul stérilet hormonal dont les indications ne sont pas seulement contraceptives ; il est également indiqué en cas de de règles trop abondantes comme lors d’une endométriose par exemple. 

Quel est le risque de dépression avec les stérilets aux hormones ?

Les résultats de cette étude épidémiologique montrent que les femmes porteuses d’un DIU avec un dosage plus élevé en lévonorgestrel (52 mg) ont un risque très légèrement augmenté d’utilisation d’antidépresseurs dans les 2 ans suivant la pose du DIU par rapport à un DIU moins dosé en progestatif. En revanche, l’étude n’a pas montré d’augmentation du recours aux anxiolytiques ou hypnotiques. Cette étude est la première à montrer un risque de troubles dépressifs dépendant de la dose de lévonorgestrel contenue dans le DIU. Toutefois, ce risque semble faible et reste à préciser avec d’autres études complémentaires.

Quel est le risque de dépression avec un stérilet Mirena ?

Le risque de dépression ou d’humeur dépressive existe avec les stérilets Mirena®, même si l’étude n’a pas pu quantifier ce risque. Il apparaît comme faible.

Quel est le risque de dépression avec un stérilet Jaydess ?

Tout comme avec les DIU Mirena®, le risque de dépression ou d’humeur dépressive existe avec les stérilets Jaydess®, même si l’étude n’a pas pu quantifier ce risque. Ce risque apparaît plus faible chez les femmes porteuses d’un DIU Jaydess® (DIU moins dosé en hormone : 13.5 mg) que pour les femmes porteuses d’un DIU plus dosé en progestatif comme Mirena® (52 mg).

Quel est le risque de dépression avec un stérilet Kyleena ?

Les stérilets hormonaux Kyleena® ont comme potentiel effet secondaire l’apparition de troubles dépressifs. Néanmoins, les femmes porteuses d’un DIU Kyleena® auraient un risque très légèrement diminué d’utilisation d’antidépresseurs dans les 2 ans suivant la pose du DIU par rapport à un DIU plus dosé en progestatif comme Mirena® (52 mg).

Quels sont les symptômes d’alerte ?

Les DIU avec hormones peuvent être associés à des effets indésirables, mais ce n’est pas systématique, rassure l’ANSM. Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont : 

  • Fièvre
  • Maux de tête intenses ou migraines avec troubles de la vision 
  • Modification de l’humeur ou dépression 
  • Pertes vaginales inhabituelles
  • Douleurs intenses ou persistantes dans le bas-ventre
  • Rapports sexuels douloureux 
  • Saignements persistants en dehors des règles.

Quelle est la marche à suivre pour les femmes ?

En cas de changements d’humeur et de survenue de symptômes dépressifs, y compris en début de traitement :

► Il est conseillé aux femmes de contacter leur médecin généraliste, gynécologue, sage-femme, ou pharmacien.

► Si la situation le justifie, elles peuvent envisager, avec leur médecin, une alternative à leur contraception actuelle (DIU au cuivre par exemple).

► Un DIU avec hormone nécessite un suivi médical spécifique : un examen médical de contrôle doit être réalisé 4 à 6 semaines après la pose, puis une fois par an, ou plus fréquemment si nécessaire. La carte patiente remise au moment de la pose permet de noter la date d’insertion et la date limite de retrait du DIU, indiquées par le professionnel de santé. Elle est à apporter à chaque consultation.

Sources : Les stérilets contenant le plus d’hormone présenteraient davantage de risque de troubles dépressifs, ANSM, 14 février 2023 / Etude GIS Epi-Phare menée sur les données de remboursement de l’Assurance Maladie (SNDS) et publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA)


Source : JDF Santé

Peau atopique : symptômes, cause, traitement

Peau atopique : symptômes, cause, traitement

Définition : qu’appelle-t-on une peau atopique ?

« La dermatite atopique est une maladie inflammatoire chronique de la peau qui se manifeste par des poussées aiguës d’eczéma sur fond de sécheresse cutanée« , explique la docteure Marie Jourdan, dermatologue. Il s’agit d’une maladie bénigne et non contagieuse qui évolue par poussées d’eczéma, « elle touche actuellement 3,6% de la population française« . Les bébés et les enfants sont plus touchés par la maladie qui peut persister à l’âge adulte.

Quelles sont les causes d’une peau atopique ? 

Les cellules de la peau agissent comme une barrière, elles protègent contre la déshydratation et la pénétration des micro-organismes ou allergènes de l’environnement. « En cas d’atopie, cette barrière cutanée présente une anomalie, une fragilité, notamment en lien avec une mutation codant pour une protéine utile de la barrière, appelée la filaggrine« , rapporte la dermatologue. Les patients atteints ont un terrain génétique favorable. De précédentes études ont démontré que si l’un des parents possède une peau atopique, il y a 30% de probabilité qu’un enfant possède la même caractéristique cutanée. Si les deux parents sont touchés par la maladie, la probabilité est de 70%.

Symptômes : comment reconnaître une peau atopique ?

La dermatite atopique se caractérise par des poussées d’eczéma, « parfois aiguës et parfois à minima, il est important de savoir les reconnaître« , indique Marie Jourdan. « L’eczéma se manifeste par des plaques rouges et sèches à bords irréguliers associées à des fortes démangeaisons. Ces plaques peuvent être surmontées de vésicules remplies de liquide clair. Elles peuvent aussi se surinfecter et présenter alors un aspect croûteux jaune voire purulent ». En dehors des crises, la peau reste sèche et sujette aux démangeaisons.

Femme atteinte de dermatite atopique
Femme atteinte de dermatite atopique © irinafotolita-123RF

Quand et qui consulter en cas de peau atopique ?

« La dermatite atopique est du ressort du dermatologue, explique la docteure, même si bien sûr les premiers soins et conseils peuvent être prodigués par le médecin de famille ou le pédiatre ». En s’orientant vers un dermatologue, le patient pourra être suivi, « il s’agit d’une pathologie chronique qui nécessite un suivi sur le long terme et une éducation thérapeutique« , précise Marie Jourdan.

Quel traitement pour soigner une peau atopique ? 

Le traitement de la dermatite atopique s’effectue en deux étapes. Premièrement, il faut traiter la poussée d’eczéma en cours à l’aide des crèmes corticoïdes, « en veillant à traiter la surinfection bactérienne, qu’il faudra si besoin coupler de crèmes antibiotiques« . La dermatologue précise que « la mise sous corticoïdes doit être forte et drastique pour casser l’inflammation efficacement puis l’application s’espace jusqu’à s’arrêter progressivement« . Dans un second temps, « il faut éduquer le patient à cette fragilité cutanée« . Le professionnel de santé peut ainsi conseiller des huiles de douche ou savon très doux ainsi que l’utilisation quotidienne de baumes hydratants efficaces. « En cas de formes graves induisant des crises inflammatoires permanentes, il existe des traitements plus généraux comme les biothérapies« , explique la docteure.

Merci au Dr Marie Jourdan, dermatologue à Paris.


Source : JDF Santé