La dernière version du calendrier vaccinal date de juin 2022, il est toujours en vigueur en 2023. Mais ce calendrier des vaccinations est susceptible d’être mis à jour en fonction des actualités liées à la vaccination. En France, le calendrier vaccinal en vigueur est mis au point par le ministère chargé de la Santé, après avis de la Haute autorité de santé (HAS). Il rassemble l’ensemble des recommandations à destination des personnes résidant en France en fonction de leur âge et émet les recommandations vaccinales « générales » et des recommandations vaccinales « particulières » propres à des situations spécifiques (risques accrus de complications, d’exposition ou de transmission) ou à des expositions professionnelles.
Quelles sont les recommandations 2023 pour le vaccin Bexsero ?
Toujours en 2023, la vaccination contre les infections invasives à méningocoques (méningite) de sérogroupe B par Bexsero® est recommandée chez l’ensemble des nourrissons dès l’âge de 2 mois et avant l’âge de 2 ans avec le schéma suivant : première dose à l’âge de 3 mois, deuxième dose à 5 mois et dose de rappel à 12 mois (M3, M5, M12). La vaccination contre le méningocoque B est également recommandée pour l’entourage familial des personnes à risque élevé d’infections invasives à méningocoques. Un rappel de vaccination contre le méningocoque B tous les 5 ans est recommandé chez les personnes présentant un risque continu d’exposition aux infections invasives à méningocoque.
Quel est le calendrier vaccinal 2023 pour les bébés et enfants ?
Termes utilisés : Nouveau-né : Période de la vie de de 0 à 28 jours • Nourrisson : Période de 29 jours à 23 mois • Enfant : Période de 2 ans à 18 ans • DTCaP : vaccin combiné diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche contenant des doses complètes d’anatoxine diphtérique (D) et d’antigènes coquelucheux (Ca). • dTcaP : vaccin combiné diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche contenant des doses réduites d’anatoxine diphtérique (d) et d’antigènes coquelucheux (ca).
En février 2023 : la HAS recommande que la vaccination contre la grippe saisonnière, préférentiellement avec le vaccin administré par voie intranasale (Fluenz Tetra), puisse être proposée chaque année aux enfants sans comorbidité âgés de 2 à 17 ans révolus, sans qu’elle soit rendue obligatoire.
Quel est le calendrier vaccinal 2023 pour les adultes ?
La vaccination contre la coqueluche est recommandée chez la femme enceinte à partir du deuxième trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée (absence de règles), afin d’augmenter le transfert des anticorps maternels et d’assurer une protection optimale du nouveau-né.
Quel calendrier vaccinal 2023 pour les plus de 65 ans ?
Après le Labello Challenge, le Blackout Challenge, ou le BrightEye Challenge, un nouveau challenge dangereux a fait son apparition sur TikTok entre fin janvier et début février 2023 : le Tranquilizer Challenge. Un défi (stupide) qui consiste à prendre du clonazépam (un anxiolytique/antiépileptique qui induit le sommeil) et à essayer de résister le plus longtemps possible à ses effets. Il s’agit d’un jeu dont le principe est « le dernier qui s’endort gagne ». Cela va sans dire mais prendre ce genre de médicaments, hors prescription médicale, est extrêmement dangereux.
Rassemblant plus de 294 millions de vues sur TikTok (application mobile de partage de vidéo et de réseautage social) avec le hashtag #TranquilizerChallenge, le défi a pris des proportions inédites et a entraîné l’hospitalisation d’une quinzaine d’adolescents âgés de 10 à 12 ans issusde plusieurs collèges de Mexico et de Guanajuato (Mexique) qui se sont filmés et qui se sont mis en scène sur le réseau social, rapporte le Gouvernement de Mexico (Commission fédérale pour la protection contre les risques sanitaires) dans un communiqué de presse du 25 janvier 2023. L’état de santé des victimes ainsi que la dose de clonazépam prise ne sont pas encore connues. Dans ce contexte, les autorités sanitaires mexicaines ont publié un avertissement national concernant ce défi et le ministère de la Santé mexicain a demandé au grand public de l’informer s’il connaissait ou entendait parler de pharmacies qui vendaient des tranquillisants sans ordonnance (ce qui n’est normalement pas possible). « L’appel est également lancé aux enfants et aux adolescents afin qu’ils ne participent pas à ce challenge ou ne fassent pas la promotion de défis qui mettent leur vie en danger« , peut-on lire sur le communiqué. En France, aucun signalement lié à ce challenge ne semble avoir été enregistré pour le moment.
Quels sont les dangers du clonazépam ?
Le clonazépam est un médicament qui fait partie de la famille des benzodiazépines. Il est commercialisé sous le nom de Rivotril® depuis 1998, en France et dans d’autres pays. Il a une activité pharmacodynamique associée à des effets myorelaxants, anxiolytiques, sédatifs, hypnotiques, anticonvulsivants et amnésiants. Son usage doit faire l’objet d’une prescription médicale (donc non disponible sans ordonnance) dans des indications bien précises selon l’Agence du médicament (ANSM) : épilepsies ou syndromes de Lennox-Gastaut (une forme sévère d’épilepsie qui touche surtout les enfants). Sa prise prolongée est associée à un phénomène de dépendance très puissant, un risque de tachycardie, de problèmes respiratoires, de convulsions et de troubles cognitifs, neuropsychiques ou psychomoteurs. Parmi les risques les plus extrêmes : le coma voire l’arrêt cardiaque lorsqu’il est pris à haute dose ou lorsqu’il est combiné à d’autres médicaments ou substances.
→ Voir la Fiche Clonazépam sur l’annuaire des médicaments du Journal des Femmes Santé.
Sources :
– La Commission fédérale pour la protection contre les risques sanitaires alerte sur la consommation de médicaments contrôlés associée au jeu viral, Gouvernement de Mexico, 25 janvier 2023,
– Rivotril® (clonazépam) : Modification des conditions de prescription et de délivrance – Point d’information de l’ANSM, 18 octobre 2011
Le fructose est un sucre d’origine naturelle qui se distingue du glucose. Les fruits et le miel en contiennent en grande quantité. Sa consommation excessive présente des dangers pour le foie et les personnes souffrant de diabète. Le fructose fait par ailleurs partie des Fodmap, des glucides de petite taille difficiles à digérer pour les personnes atteintes d’un syndrome du côlon irritable (SCI). Quels aliments contiennent du fructose ? Quels dangers pour la santé ?
Définition : c’est quoi le fructose ?
Le fructose est un sucre simple (ou ose) d’origine naturelle présent principalement dans les fruits et le miel. Son index glycémique (capacité à élever le taux de sucre dans le sang) est moins élevé que le glucose et il serait un peu moins cariogène (formation de caries).
Quels sont les aliments qui contiennent du fructose ?
Le fructose est présent sous sa forme simple et naturelle dans le miel et les fruits. Mais on le retrouve aussi dans de nombreux autres aliments sous forme de saccharose (diose composé de glucose-fructose) qui est le « sucre de table » ou d’additifs alimentaires (boissons et produits sucrés industriels). En effet, son coût relativement bas en fait un des sucres préférés de l’industrie agro-alimentaire et il apparaît ainsi dans un très grand nombre de produits transformés de consommation courante sous forme de sirop de glucose-fructose. L’aliment le plus riche en fructose est le miel avec 40% de fructose suivi par les fruits comme les fruits secs (raisins, figues, dattes) qui en contiennent 30%, les dattes et figues fraîches (25%), les abricots et pruneaux secs (12%), la poire (6%), les cerises et la banane mûre (5%) et le kiwi (4%).
Est-ce que le fructose est dangereux pour la santé ?
Les dangers du fructose sont liés à sa consommation excessive. Présents comme on l’a vu dans de nombreux aliments, dont industriels, il peut vite être consommé en excès. Le fructose est métabolisé dans le foie, où il est converti en glucose, glycogène, lactate et acides gras. Une surconsommation entraîne alors une hypertriglycéridémie, un dépôt de graisses dans le foie et les muscles, et une diminution de la sensibilité hépatique à l’insuline. Les effets du fructose sur les lipides sanguins sont observés pour des quantités ingérées de 50-100 g/jour. Une réduction des apports en fructose est donc souhaitable pour les personnes en surpoids, diabétiques et à risque de maladies cardio-vasculaires. Des efforts de prévention devraient également viser en priorité les forts consommateurs de fructose, exposés à des risques métaboliques accrus (adolescents consommateurs de boissons sucrées en grandes quantités par exemple).
Est-ce que le fructose est bon pour la santé ?
Associé à la consommation de fruits et sans excès, le fructose, sous forme naturelle, a une connotation santé. Son pouvoir sucrant plus élevé que le saccharose permet aussi de limiter la quantité de sucre dans les préparations et donc de diminuer les calories.
Combien de calories pour du fructose ?
100 grammes de cet aliment représentent une valeur énergétique de 399 calories ou kilocalories (ou 1 700 kilojoules). En moyenne, les produits de la catégorie sucres, édulcorants, miel apportent une valeur énergétique équivalente à 327 kilocalories.
Que faire en cas d’intolérance au fructose ?
Comme vu précédemment le fructose se retrouve sous plusieurs formes dans les aliments. Soit seul, soit associé au glucose dans le saccharose, soit encore à d’autres molécules de fructose pour former des fructanes. En cas d’intolérance au fructose, il faudra alors limiter tous les aliments contenant ces trois catégories. Soit :
Le miel, les sirops de sucre de canne, sirop de maïs, sirop de fructose, sirop de glucose-fructose, sirop de fructose-glucose, le sucre de table (saccharose), sirop de sucre d’agave, de betterave, sucres divers…
Les oignons, l’ail et les artichauts (riches en fructanes)
Les légumineuses : lentilles, poids, poids-chiches, haricots secs….(riches en fructanes)
Les légumes riches en fructanes (artichaut, asperges, haricots, brocoli, choux, chicorée, poireau, oignon, tomate, courgettes)
Est-ce que le fructose fait monter la glycémie ?
Bien qu’ayant un effet moindre sur la glycémie que le sucre blanc, il reste néanmoins à limiter notamment chez les personnes diabétiques, surtout sous forme de produits ou boissons sucrés industriels. L’apport recommandé de fruits chez une personne diabétique est, quant à elle, de 300 g/j soit environ 2 fruits, alors qu’elle est à limiter à 400 g/jour environ 3 fruits, sans diabète.
Obsession, harcèlement… L’érotomanie est un trouble psychologique caractérisé par un délire passionnel. « Très souvent, ce sont des enfants issus d’une famille toxique au sein de laquelle ils ont juste reçu le strict minimum pour s’en sortir » explique Valérie Grumelin, psychologue. Pour les victimes d’une personnalité érotomane, il est conseillé de signaler ces faits en allant déposer une plainte.
L’érotomanie est un trouble psychologique délirant qui se caractérise par la conviction chez un individu qu’il est aimé par un autre. Elle prend une forme obsédante qui se fixe généralement sur un individu au départ inconnu, voire une personnalité publique. Cette conviction se traduit chez l’érotomane par une forme de harcèlement pour provoquer la rencontre et faire avouer l’autre sur ses prétendus sentiments. Si cet amour fictif n’est pas déclaré, la personne érotomane peut céder à la dépression, puis à la rancune et àl’agressivité. Ce trouble touche très majoritairement les femmes.
L’extrême opposé de l’érotomanie est la paranoïa, trouble mental qui se manifeste par une méfiance exagérée à l’égard des autres, l’interprétation négative de la moindre parole, le soupçon ou encore l’agressivité. La personne paranoïaque se sent persécutée en permanence, elle a l’impression qu’on lui veut du mal.
« La cause de l’érotomanie est une non reconnaissance narcissique par les parents. C’est très compliqué parce que cela vient aussi et d’abord de la personnalité des parents. Quand on a une relation normale avec eux, ils nous font des câlins, des bisous, ils nous montrent de l’intérêt. Mais si une femme n’a jamais eu d’attention physique ou affective de la part ses parents, elle va interpréter la moindre petite attention comme du désir sexuel, rapporte Valérie Grumelin. Elle se fabrique alors une relation platonique et cela lui fait un bien fou.Très souvent, ce sont des enfants issus d’une famille toxique au sein de laquelle ils ont juste reçu le strict minimum pour s’en sortir. Par exemple, les parents étaient alcooliques, pas à la hauteur « .
La personne érotomane a la conviction délirante d’être aimé(e) par quelqu’un. Elle va s’imaginer que tous ses gestes, paroles, likes sur les réseaux sociaux, sont des preuves d’amour que l’autre lui envoie. Avec de nombreux arguments, elle va tenter de démontrer à son entourage qu’elle vit une belle histoire d’amour.
« Il n’y a pas de test spécifique à effectuer mais le diagnostic n’est pas difficile à poser. On s’en rend compte lorsque la patiente vient consulter et qu’elle nous parle. Elle s’invente un monde et la plupart du temps, la personne dont elle est amoureuse ne le sait même pas « , indique la psychologue.
« Le traitement consiste à apprendre à la patiente érotomane ce que représente l’estime de soi, ce que cela signifie d’avoir été aimée, écoutée et comprise par ses parents « , explique la spécialiste.
<p id= »definition-cest-quoi-et-comment-se-manifeste-le-stress« >Le stress est une forme de pression que nous subissons. Il s’agit d’une réponse de l’organisme face à des contraintes et pressions considérées comme éprouvantes de l’environnement. Les signes du stress sont divers. « On retrouve des signes physiologiques de l’angoisse, de la peur avec une respiration plus courte et plus accélérée ainsi qu’une augmentation du tonus musculaire qui va contribuer au blocage. On observe également une augmentation du rythme cardiaque, un sentiment d’oppression, des maux de ventre et des douleurs musculaires. Cela peut aller jusqu’à une perte de contrôle » détaille Agnès Verroust. Parmi les autres signes, il y a aussi l’irritation, l’angoisse, les maux de tête, les nausées, les troubles du sommeil ou la fatigue – pour n’en citer que quelques-uns ! Il existe différents types de stress dont l’aigu provoqué par un événement spécifique (examen, naissance, divorce…) et le stress chronique. Si les deux sont à surveiller, il faut porter une attention particulière à ce dernier : s’il perdure et qu’il n’est pas pris en charge, il peut être dangereux pour la santé et être source de pathologies telles que les maladies cardio-vasculaires.
Quelles sont les causes du stress ?
Pour la psychologue, tout est susceptible d’occasionner du stress ! « Il y a par exemple la consommation de certains produits tels que le tabac, les substances illicites, le sucre, certains médicaments et le café même si on peut se demander si le stress est la conséquence de la prise de toxiques ou si c’est la prise de toxiques qui est la conséquence du stress » explique Agnès Verroust. Les relations et l’interaction avec l’autre en fonction du contexte (divorce, conflit au travail, environnement violent, relations abusives…) et les événements traumatisants (maladie, agression…) peuvent aussi favoriser cet état. Les troubles du sommeil ne sont pas non plus à négliger. « Pour les insomniaques, l’idée de dormir est une situation de stress » souligne la psychologue.
Comment gérer le stress au quotidien ?
Gérer son stress au quotidien n’est pas impossible. Il faut pour cela reconnaître les premiers signes. « Il est important d’identifier les signes comme l’augmentation du tonus musculaire puis respirer« . Gérer son stress c’est aussi prendre soin de soi.« Il faudrait se recentrer sur ses besoins et se forcer à faire des pauses, même petites ». Mais aussi respecter les rythmes naturels et les cycles de sommeil. Échanger avec des proches, ses amis et sa famille et se relaxer avec des exercices de respiration est important.
Comment gérer le stress au travail ?
Au travail, la gestion du stress rime avec la gestion des urgences et leur hiérarchisation. « Il est important de s’organiser en fonction de la marge de manœuvre qu’on a » conseille la professionnelle. « Faire des pauses régulièrement, apprendre à prioriser, même si cela ne dépend pas toujours de soi et savoir dire non afin d’éviter la surcharge de travail permet aussi de gérer le stress ». Le lâcher prise est à considérer, sans pour autant que cela devienne une injonction source de stress ! « Dire de lâcher prise a quelqu’un qui est trop stressé peut d’ailleurs déchaîner une crise de colère » prévient Anne Verroust pour qui chaque profil a sa solution. Si le stress dans le milieu professionnel devient envahissant, lever le pied est recommandé. « Il faut prendre des vacances ou se mettre en arrêt de travail sans culpabiliser. La culpabilité est un facteur de stress » préconise la spécialiste.
Comment gérer le stress pendant un examen ?
Pour la psychologue, prévoir d’adopter une bonne hygiène de vie est essentiel. « Je recommande de boire de l’eau régulièrement car il s’agit d’un anti-anxiolytique naturel mais aussi d’éviter le sucre car cela va augmenter le stress. Bien sûr, se préparer en amont limite aussi le stress car mieux on est préparé, moins on a de risques de céder à la panique ! ». Durant cette période, il est important de prévoir des pauses, de 20 minutes par exemple, pendant les révisions et de respecter son cycle de sommeil. Une préparation physique est aussi à envisager. « Respirer avec le ventre et détendre ses muscles » détend.
Qui consulter pour apprendre à gérer son stress ?
De nombreux spécialistes peuvent être sollicités. « Les psychologues et les sophrologues peuvent aider à gérer ce stress » explique la psychologue avant de préciser. « Chacun peut trouver le praticien qui lui convient« . Pratiquer du sport, de la méditation, la relaxation, du yoga ou l’hypnose sont d’autres voies. « L’hypnose est un état de conscience modifiée qu’on obtient en se focalisant sur une phrase et des sensations. Penser à un lieu où on est tranquille et en sécurité, se poser dans ce lieu et observer peut aider » explique Agnès Verroust. Si cet état perdure, il faut se rapprocher d’un médecin. Pour les étudiants des consultations gratuites avec un psychologue en lien avec le Crous existent également.
Pourquoi ne pas se laisser submerger par ses émotions ?
S’il n’est pas recommandé de brider ses émotions, il n’est pas non plus souhaitable de se laisser submerger ! Et cela, qu’il s’agisse des émotions positives (joie, amour, curiosité, fierté…) ou des émotions négatives (peur, tristesse, jalousie, frustration…). « Cela voudrait dire que l’on aura tenté de les maîtriser en amont et que cette tentative a échouée » explique l’hypnothérapeute. Il est préférable de bien les gérer. Y compris celles perçues comme invalidantes en tentant de comprendre l’intention positive et le mécanisme. « Il est important d’intégrer le fait qu’à un moment de notre vie, pour une raison qui souvent nous échappe, un système de défense s’est mis en place dans le but de nous protéger et qu’il s’active à chaque fois qu’il est confronté au même type de menace« , explique Alice Jaget, hypnothérapeute.
Comment maîtriser ses émotions négatives ?
Un excès de contrôle peut même être néfaste
Il n’est pas possible de maîtriser ses émotions, surtout les émotions négatives dans la mesure où il s’agit d’un mécanisme de survie : il y aura forcément de la résistance. « Dans le meilleur des cas cela ne donnera aucun résultat et dans le pire, cela aggravera la manifestation de l’émotion. Si l’on compare l’émotion à une vague, tenter de la maîtriser reviendrait à vouloir la repousser à l’aide de ses mains. On comprend bien que c’est inutile et qu’il y a de fortes chances pour que l’on se retrouve même à boire la tasse » conseille Alice Jaget. Un excès de contrôle peut même être néfaste et – dans les cas extrêmes – des attaques de panique. « A l’inverse, les émotions pourront être tellement refoulées qu’elles conduiront à des problèmes psychosomatiques, des troubles obsessionnels compulsifs ou certaines addictions » prévient spécialiste.
Comment parvenir à gérer ses émotions en amour ?
En couple, pour gérer ses émotions, il est important de savoir les identifier et d’en chercher la cause. « C’est le meilleur cadeau que l’on puisse se faire à soi même et aux autres. Il est étonnant de constater qu’à situation égale, si l’émotion est régulée, c’est à dire si elle n’intervient pas à mauvais escient, notre perception en sera totalement transformée, conseille Alice Jaget. J’ai l’exemple d’une femme qui est venue me voir car elle était toujours en colère. Elle s’énervait régulièrement contre son compagnon qu’elle l’adorait. Elle avait pris conscience que le problème venait d’elle et souhaitait changer car elle culpabilisait beaucoup, une fois le calme revenu, de ses élans de colère. Après une séance, elle était surprise de constater que ce qui l’aurait mise hors d’elle auparavant lui était indifférent aujourd’hui. Elle se sentait plus sereine et on peut supposer que son compagnon et ses collègues aussi« .
Comment parvenir à maîtriser ses émotions au travail ?
Mieux on en comprend le mécanisme et plus on est capable de se distancier par rapport à nos réactions émotionnelles.
Dans le cadre professionnel, tout comme lorsque nous sommes en couple ou dans le cercle amical et familial, pour gérer ses émotions, il est important d’être « au clair » avec elles. « Lors de mes séances je passe beaucoup de temps à expliquer « Comment ça marche » car je constate que, mieux on en comprend le mécanisme et plus on est capable de se distancier par rapport à nos réactions émotionnelles. C’est une première étape qui me semble essentielle » conseille l’hypnothérapeute. La seconde étape est d’accepter de ressentir ses émotions, c’est-à-dire les sensations qu’elles provoquent, sans chercher à les contrôler ni à éviter les situations qui les engendrent. Mais surtout faire le contraire de ce que nous faisons généralement. Dans le milieu professionnel, par exemple l’idée est de trouver le juste équilibre. Les conseils de la professionnelle sont simples. « Si, parce que j’ai peur de prendre l’ascenseur, je prends systématiquement les escaliers alors je renforce mes peurs. Si je me force à monter dans l’ascenseur en tentant de bloquer toute émotion, alors je risque fort de me sentir encore plus mal. La bonne attitude est médiane c’est à dire continuer à s’exposer tout en acceptant que l’émotion va se manifester« .
Comment gérer ses émotions en cas d’hypersensibilité ?
Les hypersensibles ressente beaucoup plus d’émotions que la moyenne des gens. Pour Alice Jaget, il s’agit même d’un atout considérable à condition de savoir les réguler. « Les émotions sont souvent d’intensité supérieure donc plus présentes. Pour les gérer la démarche est la même que pour les non hypersensibles à savoir : comprendre les mécanismes émotionnels puis intervenir sur les émotions avec les bons outils« .
Solutions : qui consulter pour apprendre à gérer ses émotions ?
L’EMDR est très bénéfique surtout si le blocage émotionnel est lié à un événement traumatique
Pour la spécialiste, les thérapies brèves dites « solutionnistes » sont les mieux adaptées pour apprendre à gérer nos émotions. « C’est le cas des thérapies comportementales (les TCC par exemple) qui vont désensibiliser les signaux d’alarme par un protocole d’exposition progressive. Les TCC sont particulièrement efficaces notamment pour les phobies. L’inconvénient est que ce sont des prises en charge assez longues » explique l’hypnothérapeute. L’hypnoseest aussi efficace en induisant de nouvelles informations par le biais de l’inconscient. Attention cependant, « nous ne sommes pas tous « hypnotisables » de la même manière donc cela peut donner des résultats assez inégaux » prévient Alice Jaget. Une autre piste pourrait être de se tourner vers l’EMDR, une technique de désensibilisation par les mouvements oculaires. « C’est très bénéfique surtout si le blocage émotionnel est lié à un événement traumatique ».La régulation émotionnelle TIPI est également à considérer. « Elle donne des résultats assez stupéfiants car le processus de désensibilisation se fait à travers les sensations corporelles éprouvées en revisitant l’émotion. C’est une thérapie accessible à tous, et qui peut se pratiquer avec un thérapeute pour des prises en charge spécifiques ou en autonomie pour améliorer son quotidien« .