La communication et l’écoute sont très importantes dans l’accompagnement du patient.
Le sujet de la fin de vie est souvent difficile à aborder, aussi bien pour les patients que pour leurs proches. « On est tellement muets à ce sujet », déplore le Dr Kathryn Mannix, experte en soins palliatifs. Pourtant, les personnes en fin de vie ont beaucoup à partager. Elles cherchent souvent une oreille attentive pour exprimer ce qu’elles ressentent, être accompagnées et rassurées. Selon les recommandations françaises de la Haute Autorité de Santé (HAS), l’écoute attentive, la communication sincère et la création d’un climat de transparence entre le patient, ses proches et l’équipe soignante sont des piliers du soin palliatif, car ils offrent un cadre sécurisé au patient.
Pour la plupart des patients, le premier besoin est de dire à leurs proches tout l’amour qu’ils ressentent pour eux. « [Les patients] veulent être reconnaissants pour ce que les autres ont représenté pour eux tout au long de leur vie. Ils veulent dire aux gens qu’ils les aiment », explique le Dr Mannix, interrogée par le Dr Alex George dans une vidéo TikTok. Je pense que les appels téléphoniques des Tours Jumelles, laissés sur les répondeurs, en sont une parfaite illustration. Tous ces messages parlaient d’amour : « Je t’aime. Ne l’oublie pas. » Et on entend sans cesse en soins palliatifs ces 3 mots : « Je suis désolé / Je te pardonne / Je t’aime. » Ces paroles simples, mais parfois difficiles à prononcer, sont au cœur de la relation d’accompagnement : elles renforcent les liens familiaux et favorisent un climat harmonieux pour le patient comme pour son entourage.
Aussi, « ils veulent réparer des relations brisées ». Retrouver un dialogue, lever un malentendu ou exprimer un pardon permet de soulager les tensions et d’améliorer la qualité des relations. Cette démarche, en cohérence avec les principes de la HAS, repose sur l’écoute, la reconnaissance et la bienveillance mutuelle, et contribue à maintenir un climat familial apaisé pour les derniers instants du patient.
Le Dr Alex George rappelle qu’il n’est pas nécessaire d’attendre la fin de vie pour exprimer ses sentiments. Il invite chacun à prendre l’initiative dès aujourd’hui : « Appelez les gens et dites-leur que vous les aimez. » Même de petits gestes, comme un appel, un message ou un mot simple, peuvent renforcer les liens et clarifier les relations. Exprimer sa gratitude et rester en contact aide à maintenir une bonne communication et favorise des relations plus solides et sereines, bien avant la maladie ou la vieillesse.
La perte de l’odorat ou l’anosmie est l’un des symptômes les plus caractéristiques d’un Covid. Mais aussi d’un rhume.
L’anosmie, plus communément appelée une perte d’odorat, est un des symptômes fréquemment rencontrés chez les patients atteints de l’infection Covid. Et comme ce sens est indispensable pour bien discerner la saveur de nos aliments, elle est souvent accompagnée d’une perte du goût que les scientifiques appellent une agueusie.
Définition : c’est quoi l’anosmie ?
Une anosmie est caractérisée par une forte diminution (voire une perte totale) de l’odorat, l’un des 5 sens que l’homme possède. « L’anosmie, c’est quand on perd totalement l’odorat. Après, entre un odorat normal et une anosmie, il y a différents troubles, différentes perturbations (appelées dysosmies) dont la cacosmie, la parosmie, ou l’hyposmie », liste le Dr Georges Dib, médecin ORL à l’hôpital privé d’Eure-et-Loir. L’anosmie est une pathologie souvent liée à une altération des cellules de la muqueuse olfactive, du nerf olfactif ou du centre nerveux olfactif (où sont traités les messages olfactifs, autrement dit les odeurs). Concrètement, la personne souffrant d’anosmie éprouve de grandes difficultés à reconnaître un arôme, un parfum ou un aliment. L’anosmie peut être congénitale (apparue in utero) ou apparaître lors d’une maladie virale (sinusite, rhume, Covid…) et dans ce cas-là, elle est généralement transitoire. L’anosmie est à distinguer d’autres troubles de l’odorat comme :
► La cacosmie qui correspond à une perception d’une mauvaise odeur en permanence, qu’elle soit réelle ou non.
► La parosmie qui correspond à une déformation de certaines odeurs.
► L’hyposmie qui correspond à l’atteinte de la détection d’une odeur (je ne sens pas)
Quelle est la durée d’une anosmie ?
Selon Marc Lecuit, responsable de l’unité Biologie de l’Infection (Institut Pasteur, Inserm, Université de Paris, AP-HP) et co-auteur d’une étude publiée en mai 2021, « la perte de l’odorat dans la Covid-19 peut persister plusieurs mois chez certains patients, et cette persistance des signes cliniques est attribuable à la persistance du virus et de l’inflammation dans la muqueuse olfactive« . Une étude multicentrique Européenne coordonnée par l’Hôpital Foch (Suresnes) et l’Université de Mons en Belgique et menée sur plus de 1300 patients avait montré que 75 à 85% des patients anosmiques semblaient récupérer leur odorat deux mois après la fin de la maladie. Dans la même étude, il avait été démontré que la présence d’un trouble de l’odorat était un facteur de bon pronostic de la maladie à coronavirus.
L’anosmie est-elle un symptôme du Covid ?
L’anosmie, ou perte d’odorat, est un des symptômes fréquemment rencontrés chez les patients atteints du Covid, généralement sans qu’il y ait de nez bouché ou que le nez coule. « Avec l’épidémie de Covid, on a observé une flambée de cas d’anosmie. Hors Covid, l’anosmie est une pathologie connue, mais qui était, avant la pandémie, presque méprisée car cette maladie parait bénigne. C’est un symptôme que les patients ont tendance à laisser traîner car il ne représente pas une gravité. Avant Covid, on avait deux ou trois patients par semaine, désormais c’est devenu presque le symptôme principal du Covid, avec le variant Omicron. En mai 2021, deschercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS, de l’Inserm, d’Université de Paris et de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, ont élucidé les mécanismes impliqués dans la perte d’odorat chez les patients infectés par le SARS-CoV-2 aux différents stades de la maladie. Ils ont découvert que le SARS-CoV-2 infecte les neurones sensoriels et provoque une inflammation persistante de l’épithélium et du système nerveux olfactif. Par ailleurs, chez certains patients porteurs de manifestations cliniques persistantes, l’anosmie est associée à une inflammation prolongée de l’épithélium et du système nerveux olfactif et à la présence durable du virus dans l’épithélium olfactif. Ces résultats ont été publiés dans la revue Science Translational Medicine. L’épithélium est organisé en lamelles régulières qui se trouvent être déstructurées par l’infection au coronavirus : l’invasion du virus dans le premier relai cérébral du système olfactif, le bulbe olfactif et la présence d’une neuroinflammation et d’ARN viral dans plusieurs régions du cerveau.
Notre nez est tapissé d’une muqueuse olfactive où sont situés plus de plus de 400 récepteurs olfactifs. Lorsqu’une substance odorante est portée à notre nez, elle est détectée par ces récepteurs. Ils sont alors activés et acheminent, via le nerf olfactif, l’information sensorielle jusqu’à notre cerveau qui va pouvoir analyser notre environnement. Par exemple, certaines odeurs vont nous ouvrir l’appétit, d’autres vont nous rappeler des souvenirs, nous dégoûter, nous prévenir d’un danger (odeur de fumée par exemple)… Lorsque ces récepteurs olfactifs, les cellules du nerf olfactif ou du centre nerveux olfactif sont altérés, le message olfactif ne peut plus être transmis.
Une anosmie est souvent liée à des anomalies dans la perception des odeurs ou à des troubles de la transmission des odeurs.
>> Lorsque le dysfonctionnement se situe au niveau de la perception des odeurs, l’anosmie peut être due à :
la prise d’un traitement médicamenteux (traitements anti-cancéreux, morphine…),
un traumatisme ou une intervention chirurgicale,
une intoxication (polluants industriels ou substances nocives en milieu professionnel par exemple),
une pathologie neurologique comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou l’épilepsie,
une tumeur localisée à la base du crâne.
>> Lorsque l’anosmie est liée à un trouble de la transmission des odeurs, les molécules odorantes n’atteignent pas les cellules sensorielles du système nerveux. Cela peut être du à :
une anomalie anatomique : mauvaise qualité du mucus ou de la muqueuse olfactive ou présence d’un corps étranger dans le nez qui bloque la transmission comme un polype ou une tumeur.
une maladie sous-jacente comme un rhume, une rhinite, une sinusite ou une polypose naso-sinusienne (sinusite chronique) caractérisée par la présence d’un œdème, bouchant ainsi le nez et altérant l’odorat.
une cause idiopathique : dans ce cas, la perte d’odorat survient sans explication.
► L’anosmie, un symptôme du rhume ? Attention, « une personne qui a un rhume a le nez qui coule et le nez bouché. Cela peut alors entraîner une légère perte d’odorat et de goût, mais cela est simplement dû à l’obstruction nasale, tandis qu’une personne atteinte du Covid-19 n’a pas le nez bouché, mais peut avoir une perte subite de l’odorat et/ou du goût« , nous explique Pr Charles Cazanave, médecin infectiologue et responsable d’une unité du service des Maladies infectieuses et tropicales au CHU de Bordeaux. En somme, la perte d’odorat est possible et typique d’une infection au Covid-19 en l’absence d’un nez bouché.
Quels sont les symptômes d’une anosmie ?
Les individus atteints d’anosmie souffrent d’une perte ou d’une forte diminution de l’odorat. Ils ne parviennent plus à distinguer les odeurs de ce qu’ils portent à leur nez, mais aussi des aliments qu’ils mangent. L’anosmie est généralement associée à une perte du goût, partielle ou totale (appelée agueusie). Au stade précoce de la maladie, la perte de l’odorat décrite par les patients est souvent d’apparition brutale, complète et associée à une altération du goût et de la perception des saveurs. Certains patients peuvent présenter des symptômes persistants au-delà de 1 mois :
Une atteinte de la détection (je ne sens pas) : l’hyposmie.
Une atteinte de l’identification (je ne reconnais pas).
Une distorsion de la perception des saveurs et des odeurs : parosmies. Elles sont fréquentes lors de la récupération neurosensorielle et plutôt de bon pronostic.
Des fluctuations de l’odorat, soit au cours d’une même journée ou sur plusieurs semaines, des rechutes de la perte à distance de l’infection aiguë.
Une gêne nasale ou une sensation d’obstruction nasale
Quelles sont les conséquences d’une perte d’odorat ?
La perte de l’odorat en elle-même n’est pas grave, mais peut devenir (très) gênante au quotidien. Elle peut avoir des répercussions sur le mode de vie, la santé et la sécurité en entraînant une incapacité à déceler une odeur de gaz ou de brûlé, ou une mauvaise appréciation de la qualité de l’alimentation par exemple.
Comment pose-t-on le diagnostic d’une anosmie ?
Si vous constatez une perte progressive ou brutale de l’odorat, consultez votre médecin traitant. Pour établir le diagnostic et déterminer les causes de l’anosmie, le médecin généraliste doit évaluer plusieurs critères : si la perte d’odorat est partielle ou totale, si elle est soudaine ou progressive, limitée à certaines odeurs en particulier ou non… Il procède également à un interrogatoire sur les antécédents médicaux et familiaux du patient, ses éventuels traitements, son éventuelle consommation de tabac, son mode et son hygiène de vie… Il peut également faire un « test d’anosmie » au moyen d’un tampon imbibé d’alcool qui permet de déterminer la gravité de la perte d’odorat. Le patient souffre d’anosmie s’il ne peut pas le sentir à moins de dix centimètres de son nez. En fonction des constatations, le médecin généraliste peut orienter son patient vers un spécialiste ORL qui va se servir de plusieurs appareils pour affiner le diagnostic (olfactométrie, mesure des réflexes…) et réaliser des examens d’imagerie pour observer l’intérieur du nez : rhinoscopie, radiographie, scanner ou IRM.
Que faire en cas de perte d’odorat ?
La Société nationale des ORL (SNORL) recommande aux personnes constatant l’apparition d’une anosmie brutale de demander l’avis de leur médecin et de ne pas s’auto-médiquer. Elle demande aux médecins de ne pas prescrire « de corticoïdes par voie générale ou locale (à noter que la corticothérapie est normalement envisagée pour soulager une anosmie, mais dans le cas d’une éventuelle contamination au coronavirus, elle doit être évitée) devant tout tableau clinique comportant une anosmie ou une agueusie » car ils pourraient baisser les défenses immunitaires, ni de lavages de nez qui seraient susceptibles d’envoyer le virus de la muqueuse nasale dans les poumons.
Le traitement prescrit pour retrouver l’odorat dépend de la cause de l’anosmie. Il est néanmoins important de savoir que la récupération n’est pas toujours possible à 100%.
La perte d’odorat liée à une maladie comme le rhume ou la sinusite n’est que temporaire, et guérit en quelques jours en même temps que l’affection. L’odorat est retrouvé peu à peu.
En cas de persistance d’une perte de l’odorat à 15 jours du début des symptômes, des lavages de nez au sérum physiologique pourront être proposés au patient, associés à une rééducation olfactive
En cas de troubles de l’odorat fluctuants ou de rhinite et/ou nez sec, mettre en route des lavages de nez au sérum physiologique et adresser en consultation chez le spécialiste ORL.
En cas de persistance >2 mois, adresser le patient à L’ORL.
En cas de polypose naso-sinusienne ou de rhinite non allergique, un traitement à base de cortisone inhalée (notamment en cas de polypose naso-sinusienne) peut être prescrit.
En cas d’infections bactériennes, des antibiotiques peuvent être prescrits et permettent d’observer une récupération rapide de l’odorat.
En cas de maladie virale chronique, la perte d’odorat peut persister plusieurs mois voire plusieurs années et peuvent être traitées à l’aide de cures thermales.
En cas d’anosmie survenant après un traumatisme crânien, les séquelles sont le plus souvent permanentes et la récupération de l’odorat est très rare.
Y a-t-il une appli pour guérir l’anosmie ?
Le Pr Denis, médecin au Mans et la société spécialisée en e-santé Kelindi ont lancé, le 12 janvier, une application gratuite baptisée Covidanosmie qui aide à retrouver l’odorat après une contamination au Covid-19. Le protocole prévoit d’inhaler des huiles essentielles hautement concentrées (clou de girofle, eucalyptus, citron et géranium rosae) deux fois par jour, à l’aveugle pour stimuler les capteurs olfactifs abîmés par le coronavirus et retrouver ainsi des sensations. L’appli a été conçue à partir des travaux du Centre national de la Recherche Scientifiques à Paris, du CHU de Tours et de l’Association européenne des anosmiques.
Merci au Dr Georges Dib, médecin ORL à l’hôpital privé d’Eure-et-Loir et au Pr Charles Cazanave, médecin infectiologue et responsable d’une unité du service des Maladies infectieuses et tropicales au CHU de Bordeaux
Sources :
• COVID-19-associated olfactory dysfunction reveals SARS-CoV-2 neuroinvasion and persistence in the olfactory system, Science Translational Medicine, 3 mai 2021
• Lechien JR, Chiesa-Estomba CM et al. I Prevalence and Recovery of Olfactory Dysfunction in a Cohort of 1,363 COVID-19 Patients: A Multicenter Longitudinal Study. 2020
• Anosmie, Marvin P. Fried, MD, Montefiore Medical Center, The University Hospital of Albert Einstein College of Medicine, août 2018
• Anosmie et agueusie à propos d’un cas, Charbel Rahban, Revue médicale suisse 2015 / Association SOS Anosmie.
Selon les spécialistes du sommeil, l’adaptation est d’autant plus lente que l’organisme est fragile.
Le passage à l’heure d’hiver a lieu dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2025 en France. A 3 heures du matin, il sera 2 heures. Nous allons donc « gagner » une heure de sommeil. Si ce rituel vise initialement à économiser l’énergie, il n’est pas sans conséquence pour notre horloge biologique, le fameux rythme circadien qui régit nos cycles de sommeil, d’éveil et d’appétit sur 24 heures.
Bien que la majorité des adultes s’adapte en seulement quelques jours, certaines populations sont beaucoup plus sensibles à ce décalage d’une heure. Selon les observations des spécialistes du sommeil, l’adaptation est d’autant plus lente que l’organisme est fragile. Si la première nuit peut être reposante, le retour au rythme normal est progressif. « Pour absorber une heure de décalage, il faut en général 3 ou 4 jours, mais certaines personnes ont besoin de 8 à 10 jours pour retrouver leur équilibre« , souligne le Dr Catherine Lamblin, médecin spécialiste des troubles du sommeil.
Parmi les personnes pour qui le changement d’heure est le plus difficile à supporter, on retrouve les « seniors ». C’est généralement à partir de 60-65 ans que l’horloge interne devient moins flexible. « Le sommeil devient plus léger, plus facilement fragmenté et interrompu par des réveils fréquents, ce qui rend la réinitialisation de leur rythme plus laborieuse« , confirment des chercheurs néerlandais dans une étude parue dans la revue Nature. Cette période d’ajustement peut se manifester par de la fatigue, des troubles de l’humeur ou de l’appétit. Les nourrissons et les jeunes enfants représentent aussi un groupe délicat, car leur routine de sommeil, si fragilement établie, est très sensible au décalage horaire.
Le passage à l’heure d’hiver est souvent plus facile à absorber que celui à l’heure d’été. Le rythme circadien s’appuie notamment sur la production de mélatonine (l’hormone du sommeil), laquelle est fortement influencée par la lumière. Pour s’adapter en douceur, exposez-vous à la lumière naturelle en sortant, surtout en milieu de journée, et dînez léger et tôt pour faciliter l’endormissement à la nouvelle heure. Vous pouvez aussi décaler progressivement vos heures de coucher et de lever de 10-15 minutes quelques jours avant.
C’est l’automne, la saison des marrons et châtaignes ! Mais attention à ne pas les confondre car l’un se mange alors que l’autre est considéré comme toxique.
Plus d’1 confusion de plantes sur 10 concerne les marrons et les châtaignes, selon le résultat d’une étude sur les confusions des plantes publiée par l’Anses. Par exemple ceux que l’on appelle « marrons glacés », « marrons chauds », « crème de marron », « dinde aux marrons »… sont des faux amis et des abus de langage ! Ces « marrons » que l’on trouve sur les étals des marchés en automne ou en hiver sont en fait de grosses châtaignes de culture qui sont issues du châtaignier et qui sont comestibles (on peut donc les manger).
Qui du marron ou de la châtaigne est comestible et se mange ?
► La châtaigne, qu’elle soit cultivée ou sauvage, est comestible et se mange. La châtaigne vient à maturité en septembre et tombe des arbres jusqu’à la mi-novembre. Pour savoir si le fruit est mûr, la bogue doit être marron et déjà entrouverte.
► Le marron d’Inde qui pousse et tombe du marronnier est toxique, il n’est pas comestible et ne se mange pas. Le manger peut entraîner des troubles digestifs tels que des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, ou des irritations de la gorge…
Quelles sont les différences pour distinguer le marron et la châtaigne ?
Châtaigne
Marron (d’Inde)
Arbre
Fruit du châtaignier (Castanea sativa)
Fruit du marronnier (Aesculus hippocastanum)
Comestible ou pas ?
OUI car comestible
NON car toxique
Aspect de la bogue
Bogue brune, hérissée de nombreux et longs piquants
Bogue épaisse, verte, pourvue de petits pics espacés et courts
Comment reconnaître un châtaignier et un marronnier ?
Vous venez de ramasser des fruits lors d’une balade ? Pour éviter la confusion entre le marron et la châtaigne et ainsi l’intoxication, observez l’arbre dont provient le fruit :
Si l’arbre se trouve dans un bois, une forêt ou un verger : il s’agit très souvent d’un châtaignier.
Si l’arbre est implanté dans la ville, dans un parc, dans une allée ou dans la cour d’une école : il s’agit très souvent d’un marronnier.
Si les feuilles de l’arbre sont simples, sans folioles, allongées à dents pointues : il s’agit d’un châtaignier.
Si les feuilles de l’arbre sont palmées à 5 (ou 7) folioles (petites feuilles qui forment une feuille composée, d’un aspect « palmé ») : il s’agit d’un marronnier.
C’est un antioxydant naturel selon les chercheurs.
C’est un antioxydant naturel selon les chercheurs.
En France, environ 1 adulte sur 5 a un taux de cholestérol trop élevé, selon les chiffres de la Fédération Française de Cardiologie. L’excès de cholestérol, en particulier le LDL-cholestérol (le « mauvais » cholestérol), est un facteur de risque majeur de maladies cardiovasculaires (athérosclérose, infarctus, AVC…). Heureusement, certains aliments aident à éliminer le cholestérol. Parmi eux, un fruit d’automne interpelle…
Des chercheurs portugais ont voulu savoir si ce fruit, déjà connu pour être riche en antioxydants et en composés bons pour la santé (phytostérols), avait des effets sur la santé cardiovasculaire. Pour cela, ils ont mené une petite expérience pendant 35 jours sur des souris divisées en trois groupes : un groupe témoin nourri normalement, un deuxième groupe nourri avec un peu de ce fruit dans leur alimentation (0,55 %) et un troisième groupe nourri avec une dose plus importante de ce fruit (1,1 %). Au bout de l’expérience, les souris du troisième groupe ont montré une réduction de la graisse abdominale (graisse autour des organes, aussi appelée graisse viscérale) ainsi qu’une baisse du cholestérol dans le sang. L’étude a aussi montré que consommer quotidiennement ce fruit ne causait pas de dommage aux organes (pas de lésions au foie) et n’augmentait pas le stress oxydatif, peut-on lire dans la revue Biomedicines.
Le fruit étudié par les chercheurs était la châtaigne. Elle contient des fibres solubles qui agissent comme une éponge dans l’intestin : ces fibres se lient aux acides biliaires (qui sont fabriqués à partir du cholestérol) et empêchent leur réabsorption. Le corps doit alors puiser dans le cholestérol circulant pour fabriquer de nouveaux acides biliaires, ce qui a pour effet de réduire le taux de « mauvais » cholestérol. Généralement, les nutritionnistes considèrent qu’une portion de châtaignes est d’environ 100 grammes de châtaignes cuites (ou grillées), soit une dizaine de fruits.
Les châtaignes se consomment particulièrement en automne. Pour choisir de bonnes châtaignes fraîches, assurez-vous que la coque est brillante, brune et sans défauts. Si vous avez un doute sur un lot, vous pouvez les immerger. Les châtaignes saines et pleines coulent, tandis que celles qui sont véreuses, creuses ou pourries flottent à la surface et doivent être écartées.
Avec le passage à l’heure d’hiver, on peut dormir une heure de plus ! Quelles conséquences sur la fatigue ? La prise de pilule ? Conseils du le Dr Catherine Lamblin, médecin du sommeil à Lille.
Journées plus courtes, diminution de la luminosité, sommeil perturbé… Le passage à l’heure d’hiver qui a lieu cette année du 25 au 26 octobre chamboule un peu l’organisme. Si on gagne une heure de sommeil (à 3 heures du matin, il est 2 heures du matin.), on perd par contre une heure de soleil et de lumière naturelle les soirs. Outre le bonheur de cocooner une heure supplémentaire sous la couette, il faut donc penser à vite se recaler pour bien affronter le blues du lundi car à 17h30, il fait désormais nuit ! Nos conseils.
Quelles conséquences sur l’organisme ?
L’organisme est régulé sur un rythme dit « nycthéméral » qui renvoie à un cycle de 24 heures, composé d’une période de jour et d’une période de nuit. Pendant ces 24 heures, différentes hormones sont sécrétées dans l’organisme. « Et notamment la mélatonine(hormone du sommeil) dont la sécrétion est maximale au moment de s’endormir, généralement entre 22 et 23 heures, et qui va s’épuiser au cours de la nuit afin que l’organisme puisse se réveiller progressivement. Ensuite, une autre hormone prend le relais, il s’agit du cortisol, qui à l’inverse, est sécrété lorsqu’on se réveille, explique le Dr Catherine Lamblin, médecin du sommeil à l’Hôpital privé La Louvière de Lille. Mais lorsqu’on change arbitrairement d’heure, comme c’est le cas lorsque nous passons à l’heure d’hiver, les hormones vont mettre quelques jours à se caler sur ce nouveau rythme. »
En 2-3 jours, l’organisme commence normalement à s’habituer à la nouvelle heure.
« La mélatonine est généralement sécrétée dans l’obscurité, lorsque nous percevons de moins en moins la lumière du jour. Lorsque nous passons à l’heure d’hiver, nous percevons la nuit plus tôt, notre mélatonine va être sécrétée plus tôt et nous aurons envie de dormir plus tôt le soir. En revanche, nous aurons normalement un peu plus de facilité à nous lever le matin, précise notre interlocutrice. En 2-3 jours, l’organisme commence normalement à s’habituer à la nouvelle heure« . Le passage à l’heure d’hiver est d’ailleurs bien plus facile à absorber que le passage à l’heure d’été, puisqu’il permet de dormir une heure de plus et qu’il correspond mieux à notre rythme veille/sommeil naturel.
Comment se préparer au changement d’heure ?
Quelques jours avant le changement d’heure, il est conseillé de se coucher légèrement plus tard que d’habitude -environ une vingtaine de minutes- afin de se décaler progressivement et de s’adapter au nouveau cycle jour/nuit. « Le message clé, c’est de ne pas arriver au changement d’heure avec un déficit de sommeil ou des heures de sommeil trop irrégulières. Pour bien s’adapter à la nouvelle heure, le corps ne doit pas être en manque de sommeil« , préconise la spécialiste.
Comment éviter la fatigue liée au changement d’heure ?
► Ecoutez-vous. Dès le lendemain du changement d’heure, « il vaut mieux écouter notre corps et se coucher lorsque nous ressentons la fatigue, même si ce n’est pas toujours facile avec les contraintes professionnelles ou familiales« , reconnaît le Dr Lamblin.
► Le passage à l’heure d’hiver a lieu au mois d’octobRE, on REcule donc d’une heure.
►Le passage à l’heure d’été a lieu vers le mois d’AVril, on AVance donc d’une heure.
► Évitez de vous exposer aux écrans avant le coucher : « La lumière bleue émise par les écrans empêche la sécrétion de mélatonine« , explique-t-elle. Surtout, un œil qui absorbe de la lumière bleue juste avant de dormir envoie de fausses informations au cerveau qui pense alors qu’il est encore en « plein jour ». Résultat : l’endormissement est retardé, le temps de sommeil est plus court et la qualité du sommeil est altérée.
► Évitez de manger lourd ou trop riche le midi car cela rend d’une part la digestion plus difficile et d’autre part « cela peut avoir un effet soporifique pendant l’après-midi et perturber le cycle éveil/sommeil« .
► Faites un petit tour à l’extérieur le temps de midi pour profiter de la lumière du jour et emmagasiner de l’ensoleillement : « Cela permet de rester éveillé l’après-midi, de se stimuler et d’être globalement plus en forme jusqu’à la fin de la journée« , indique l’experte.
► Faites une cure de luminothérapie (lampe reproduisant la lumière naturelle du soleil) car « en hiver, les jours raccourcissent : on est plus faiblement exposé à la lumière naturelle et on peut facilement être en déficit de vitamine D », alerte la spécialiste. Vous pouvez vous renseigner dans un centre médical, un centre de bien-être ou dans certains hôpitaux qui proposent de faire des séances de luminothérapie. Il existe également des appareils de luminothérapie à installer chez soi (lampe, panneaux, lunettes…). Avant de se lancer dans une séance de luminothérapie, il est vivement recommandé d’avoir l’avis d’un médecin généraliste, voire d’un ophtalmologiste.
Y a-t-il un risque pour la prise de la pilule ?
La plupart des pilules contraceptives (pilules combinées classiques et pilules progestatives au désogestrel) permettent un délai de prise de 12 heures (pour savoir quel est le délai de prise, référez-vous à la notice de votre pilule). En effet, « si l’oubli du comprimé remonte à moins de 12 heures, l’efficacité contraceptive n’est pas réduite« , peut-on lire sur les notices des pilules (hors pilules microdosées au lévonogestrel), consultables sur le site Base de données publiques des Médicaments.
Merci au Dr Catherine Lamblin, médecin du sommeil à l’Hôpital privé La Louvière de Lille.