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Le cancer du rein est-il mortel ?

Le cancer du rein est-il mortel ?

Le cancer du rein est très rare, il concerne seulement 3% des cancers diagnostiqués. Il a progressé de +1,7% par an chez l’homme et +1,4% chez la femme entre 1990 et 2018 selon l’Institut national du cancer. Parmi les symptômes d’alerte, on note des douleurs lombaires et la présence de sang dans les urines. Quels sont les signes d’un cancer du rein ? Quelle est l’espérance de vie et les chances de guérison ? Est-il mortel ?

Définition : qu’est-ce qu’un cancer du rein ?

Le rein est un organe intégré à l’appareil urinaire. Il a pour rôle principal d’éliminer les toxines de l’organisme par l’émission d’urines. Il agit comme un appareil de filtrage du sang chez l’individu. Le cancer du rein provoque l’apparition de tumeurs malignes (grosseurs dues à la prolifération anarchique des tissus). C’est un des cancers les plus rares (2 à 3% des cas de cancers diagnostiqués). Le diagnostic est posé grâce à un examen médical et à la pratique d’un scanner abdominal.

Le cancer du rein est-il mortel ?

Il est possible de décéder d’un cancer du rein. Selon les chiffres publiés par l’Institut national du cancer en 2019, portant sur les observations 2018 :

  • 10 254 cas de cancers du rein ont été recensés chez l’homme et 3818 décès
  • Le taux de mortalité du cancer du rein chez l’homme est estimé à 5%
  • 5069 cas de cancers du rein ont été recensés chez la femme et 1771 décès
  • Le taux de mortalité du cancer du rein chez la femme est estimé à 1,5%

Quels sont les symptômes d’un cancer du rein ?

Le cancer du rein se développe en général très lentement. Les symptômes arrivent tardivement et sont très variés. Par exemple, une dépression ou une fatigue sans cause évidente peuvent être un signe de cancer du rein. Les signes qui alertent le plus sont :

  • une hématurie macroscopique (présence de sang dans les urines),
  • une douleur lombaire
  • et une sensation de grosseur au niveau de l’abdomen.
schéma cancer du rein
Schéma cancer du rein © 123rf/JournaldesFemmes

Quelles sont les causes d’un cancer du rein ?

« Les facteurs de risque reconnus du cancer du rein sont la consommation de tabac, le surpoids ou l’obésité et le fait d’être traité par dialyse depuis plus de trois ans. D’autres facteurs sont suspectés : c’est le cas de l’hypertension artérielle et de l’exposition au cadmium ou à l’amiante. Dans de rares cas, le cancer du rein est dû à une prédisposition génétique ; on parle alors de forme héréditaire ou de forme familiale de cancer du rein », indique le Dr Jean-Philippe Wagner, oncologue. 

Quel est l’âge moyen du cancer du rein ?

Selon l’Institut National du Cancer (INCa), l’âge médian au diagnostic du cancer du rein est de 68 ans chez l’homme et de 67 ans chez la femme. Il touche deux fois plus les hommes que les femmes. 

Comment savoir si on a un cancer du rein ?

Le cancer du rein est souvent découvert de manière fortuite, à l’occasion d’un examen réalisé dans le cadre de la surveillance d’une autre pathologie. Le médecin va procéder à un interrogatoire du patient pour déterminer ses antécédents, évaluer les facteurs de risque et les symptômes associés. En cas de symptômes évoquant un cancer du rein, un scanner de l’abdomen va être prescrit pour confirmer le diagnostic, évaluer la taille du cancer et son extension dans l’abdomen. Si une tumeur est détectée, une biopsie sera effectuée (prélèvement de la tumeur au cours d’un scanner ou d’une échographie) afin de l’analyser au microscope. Cet examen permet également de préciser le type de tumeur et sa capacité d’évolution. 

Quels sont les stades d’un cancer du rein ?

La stadification permet de mesurer l’étendue du cancer et son évolution. « Comme pour tous les cancers, cela va du stade I, strictement localisé à l’intérieur du rein, au stade IV (présence de métastases à l’extérieur du rein, autrement dit cancer généralisé) », explique l’oncologue. 

Quels sont les traitements d’un cancer du rein ?  

Jusqu’au stade III de la maladie, le cancer du rein se traite par la chirurgie. Après l’opération, le traitement adjuvant, c’est-à-dire un traitement destiné à prévenir la rechute, n’est pas indiqué. « Le carcinome à cellules claires, qui est le cancer du rein le plus fréquent, est l’un des cancers les plus sensibles à l’immunothérapie qui devient la référence en première ligne », remarque le spécialiste. Le principe ? « ‘Booster’ les lymphocytes (globules blancs) grâce à des anticorps qui vont à nouveau tuer les cellules cancéreuses. Mais c’est également le cancer le plus sensible à la biothérapie (thérapie ciblée) et de nombreux médicaments par voie orale de cette catégorie sont efficaces contre ce cancer : ils ‘affament’ le cancer en empêchant de nouveaux vaisseaux de venir nourrir le cancer (antiangiogenèse). »

Quelle est l’espérance de vie avec un cancer du rein ?

Comme pour tous les cancers, l’espérance de vie dépend du stade de la maladie au moment de sa découverte. « Le cancer du rein fait partie de la catégorie des cancers « à pronostic intermédiaire » et même au stade IV généralisé, la maladie est souvent à évolution lente, indolente. Les taux de survie à 5 ans varient donc de 90% au stade I  à 50% pour les stades III et 10% pour les stades IV avec une probable amélioration pour ces derniers en raison de la généralisation de l’usage de l’immunothérapie », détaille le cancérologue.

On peut guérir du cancer du rein à partir du moment où il est « pris à temps. »

Est-ce que le cancer du rein se guérit ?

Quel que soit le cancer, on peut en guérir à partir du moment où il est « pris à temps. » Au stade IV, le taux de guérison est quasiment à 0% ; mais grâce à l’immunothérapie, on voit de plus en plus en plus de longs surviveurs, c’est-à-dire par définition des patients qui vivent 2,5 plus longtemps au moins que la médiane de survie (durée de survie de 50% des patients à ce stade). « Toutes les équipes ont maintenant des patients de plus en plus nombreux qui vivent plus de 5 ans sous traitement et on peut commencer à penser que, certains sont peut-être guéris, poursuit le Dr Jean-Philippe Wagner. Outre le traitement général pour les stades IV dits oligométastatiques (avec peu de métastases), il est maintenant prouvé que c’est l’association entre le traitement général et le traitement physique de chaque métastase, notamment par la radiothérapie stéréotaxique, qui contribue à l’augmentation du nombre de longs surviveurs. Enfin, il est vrai que le cancer du rein au stade métastatique est l’un des très rares cancers pour lesquels il existe des guérisons spontanées. L’estimation de ces guérisons spontanées est de 1% à 1/1000 cas. »

Merci au Dr Jean-Philippe Wagner, oncologue.

Sources : Cancer du rein, quelques chiffres, Institut National du cancer


Source : JDF Santé

Covid France : quelles mesures sanitaires en 2023 ?

Covid France : quelles mesures sanitaires en 2023 ?

[Mis à jour le 24 ​​​​​​​février 2023 à 9h56] L’épidémie de Covid n’a pas disparu en France : les indicateurs virologiques sont à un niveau faible, mais augmentent légèrement en cette fin février 2023. Les chiffres des urgences sont en hausse, mais les nouvelles hospitalisations et les décès poursuivent leur diminution, rapporte Santé publique France dans son bulletin du 23 février 2023. Il est donc plus prudent de continuer à respecter les gestes barrières, même si certaines règles sanitaires ont pris fin en ce premier trimestre de l’année 2023, notamment l’isolement systématique pour les personnes testées positives au Covid-19 et la réalisation d’un test de dépistage pour les personnes contact asymptomatiques.

Quel est le variant dominant en France en février 2023 ?

Au 23 février 2023, c’est le sous-variant d’Omicron BA.5 qui reste majoritaire en France, rapporte Santé publique France. Mais sa circulation diminue (64% des séquences lors de l’enquête Flash S05) ; avec une stabilisation du sous-lignage BQ.1.1 (59% pour Flash S05 vs 60% pour S04). Par ailleurs, le recombinant XBB a augmenté à 26% (vs 14% pour Flash S04), avec 20% de XBB.1.5 (vs 11%).Quelles sont les mesures Covid qui ont pris fin en 2023 ?

Face à la baisse de la circulation de Covid en France, le gouvernement a levé certaines restrictions sanitaires. Depuis le 1er février 2023 :

► Fin de l’isolement systématique pour les personnes testées positives au Covid-19

► Fin de la réalisation d’un test de dépistage au deuxième jour de la notification du statut de contact pour les personnes contact asymptomatiques 

► Fin du téléservice « Contact Covid » de l’Assurance maladie, qui permettait l’identification et la prise en charge des personnes malades du Covid-19 et des cas contacts. Un décret officiel publié sur Legifrance met un terme à la délivrance d’arrêts de travail dérogatoires aux assurés se trouvant dans l’impossibilité de continuer à travailler, y compris à distance, en cas de contamination par la covid-19 établie par un examen inscrit à la nomenclature des actes de biologie médicale afin de limiter la propagation de l’épidémie de Covid. Cela implique également la suspension des possibilités de contact tracing par l’Assurance maladie visant à rechercher les cas contacts dans l’entourage des personnes positives au Covid-19.

► L’usage du système d’information « SI-DEP », permettant la délivrance des résultats des tests pratiqués par l’ensemble des laboratoires et structures autorisés à réaliser le diagnostic de Covid-19, sera conditionné au recueil préalable du consentement des personnes concernées, au partage de leurs données personnelles à cette fin. Conformément à la volonté du législateur, le système d’information « SI-DEP » sera maintenu en activité jusqu’au 30 juin 2023.

Quelles sont les mesures Covid qui persistent en 2023 ?

► Vaccination à jour contre la COVID-19, notamment par une dose de rappel avec un vaccin bivalent (contre la souche initiale et le variant Omicron du SARS-CoV-2) pour les éligibles primo-vaccinés, ainsi que contre les virus grippaux

► Le port du masque recommandé en présence de personnes vulnérables, en cas de promiscuité dans les espaces fermés comme les transports en commun

► Le maintien des gestes barrières : lavage des mains réguliers, aération des lieux clos

► Le gouvernement peut demander un test de dépistage négatif à l’embarquement en direction du territoire français et pour les voyages outre-mer. Ce test aux frontières pourra être exigé jusqu’au 31 mars 2023 aux personnes de plus de 12 ans avant l’embarquement à destination du territoire français en cas d’apparition d’un variant dangereux dans un pays, ou dans l’hypothèse d’un variant dangereux, il pourra s’appliquer pour les voyageurs en provenance des territoires ultramarins, ou à destination de ces régions en cas de risque de saturation du système hospitalier local. 

Quelles sont les mesures actuelles concernant l’isolement Covid ?

Depuis le 1er février 2023, les personnes testées positives au Covid-19 ne sont plus obligées de s’isoler, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué du 28 janvier 2023. Néanmoins, « comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement recommandé aux personnes testées positives au Covid-19, ainsi qu’aux personnes ayant été exposées à une personne contagieuse et susceptibles de développer la maladie, de respecter les gestes barrières, de se faire tester et d’éviter le contact avec les personnes fragiles« , pouvait-on lire sur le communiqué.

​​​​​​Quelles sont les mesures actuelles concernant les cas contacts ?

Depuis le 1er février 2023, la réalisation d’un test de dépistage au deuxième jour de la notification du statut de contact pour les personnes contact asymptomatiques n’est plus requis. En revanche, les personnes symptomatiques continuent de devoir se faire tester. 

    Quelles sont les mesures actuelles concernant le port du masque ?

    Le port du masque n’est plus obligatoire nulle part. Mais compte tenu de la circulation de plusieurs virus respiratoires (Covid-19, virus de la bronchite, grippe), l’adhésion aux gestes barrières, dont le port du masque, est toujours fortement recommandé en février 2023. Surtout : 

    • dans les lieux clos et de promiscuité et les transports collectifs (métro, train, autobus, avion..) ;
    • dans les grands rassemblements, y compris à l’extérieur, pour les personnes fragiles en raison de leur âge ou de leurs pathologies ;
    • en présence de personnes âgées, immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques ;
    • pour les personnes fragiles (personnes âgées ou immunodéprimées…).
    • en cas de symptômes évocateurs d’un Covid

    Quelles sont les mesures Covid à l’hôpital en 2023 ?

    Avec la fin de l’état d’urgence sanitaire en France le 31 juillet 2022, le pass sanitaire n’est plus exigé à l’entrée des hôpitaux. Le port du masque non plus, en théorie, sauf pour les hôpitaux qui le souhaitent et dans tous les établissements AP-HP (Hôpitaux de Paris). Ainsi, en 2023 :

    ► Le port du masque reste obligatoire à l’intérieur des bâtiments pour les patients à la sortie de leur chambre en hospitalisation, en hôpital de jour, en consultation ainsi que pour les visiteurs, les accompagnants et les intervenants auprès des patients (ex-ambulanciers).
    ► Le port du masque reste obligatoire pour les personnels hospitaliers dans les lieux où se trouvent les patients (hospitalisation conventionnelle, consultation, hôpital de jour, couloirs de circulation).
    Le port du masque n’est plus obligatoire dans les bureaux, les salles de réunion, de transmission, de repos, ainsi que dans les services et les lieux non ouverts aux patients (laboratoires, crèches, etc.)
    ► Le port du masque est obligatoire, quel que soit le lieu, pour les personnels hospitaliers qui présentent des symptômes évocateurs d’infection ORL ou respiratoire.

    Quelles sont les mesures pour le rappel de vaccin Covid ?

    La Haute Autorité de santé (HAS) recommande une deuxième dose de rappel  :

    • Pour les personnes de plus de 60 ans, pour les femmes enceintes, pour les adultes à risque de forme grave et leur entourage : dès 6 mois après le dernier rappel.
    • Pour les personnes de plus de 80 ans, les résidents en EHPAD et USLD et les personnes immunodéprimées : dès 3 mois après le dernier rappel ou la dernière infection.

    Cette deuxième dose de rappel est aussi ouverte à tous les Français qui le souhaitent. Les vaccins bivalents, ciblés sur le variant Omicron, sont privilégiés pour les rappels depuis le 3 octobre 2022.

    Quelles sont les mesures pour les voyages ?

    Depuis le 1er août 2022, le dispositif de contrôle sanitaire aux frontières est levé, conformément à la loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la covid-19. Les voyageurs n’ont plus aucune formalité à accomplir avant leur arrivée en France, en métropole comme outre-mer, et la présentation du passe sanitaire ne peut plus être exigée, quel que soit le pays ou la zone de provenance. De même, plus aucune justification du motif d’un voyage au départ de la France, en métropole comme outre-mer, ni aucune attestation de sortie du territoire n’est requise par les autorités françaises pour se rendre dans un autre pays. 

    Face à la situation épidémiqu en Chine, le gouvernement français a mis en place les mesures suivantes :

    • Tous les passagers en provenance de Chine, par vol direct ou avec escale, et à destination du territoire français doivent présenter, avant l’embarquement, le résultat négatif d’un test PCR ou antigénique de moins de 48 heures.
    • Le port du masque est rendu obligatoire dans les avions en provenance de Chine.
    • À l’arrivée sur le territoire français, des tests PCR peuvent aussi être effectués de manière aléatoire

    La France recommande également aux voyageurs qui envisagent de se rendre en Chine, tout particulièrement aux personnes fragiles et immunodéprimées, de considérer un report de leur voyage, en l’absence d’un motif essentiel. Il est recommandé aux voyageurs qui ne pourraient pas reporter leur voyage de disposer d’un schéma vaccinal complet et à jour et de respecter les gestes barrières.

    DATES CLES 2022-2023

    • 14 mars 2022  : fin du pass vaccinal
    • 21 mars 2022 : fin de l’isolement pour les cas contacts
    • 7 avril 2022 : ouverture de la 4e dose de vaccin Covid aux plus de 60 ans
    • 31 juillet 2022 : fin de l’état d’urgence sanitaire en France (fin du pass sanitaire, fin du masque obligatoire)
    • 1er août 2022 : Fin de l’obligation du pass sanitaire dans les lieux où il pouvait encore être exigé (hôpital, EHPAD…)
    • 1er août 2022 : Fin de l’obligation du port du masque, mais il reste recommandé dans les transports notamment / Fin du recours possible au confinement ainsi qu’au couvre-feu / Dissolution du Conseil scientifique Covid-19 remplacé par un « Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires » (COVARS) placé auprès des ministres de la santé et de la recherche.
    • 1er février 2023 : fin de l’isolement obligatoire pour les cas positifs au Covid

    Sources :

    Covid-19 : Déplacements internationaux, ministère de l’Intérieur.

    MesConseilsCovid.Gouv

    Gouvernement.fr


    Source : JDF Santé

Hyperlaxité : genou, cheville, comment savoir ?

Hyperlaxité : genou, cheville, comment savoir ?

Définition : qu’est ce qu’une hyperlaxité articulaire ?

L’hyperlaxité désigne une élasticité excessive des tissus péri-articulaires (muscles, tendons et ligaments) et des articulations. Elle peut être localisée et n’affecter que certaines articulations comme les genoux, les hanches, les épaules, les phalanges… ou généralisée. « Si elle peut être totalement asymptomatique, elle peut aussi s’accompagner de douleurs musculaires et articulaires, et favoriser les risques d’entorse et de luxation en raison de l’instabilité articulaire qu’elle provoque« , explique le Dr. Christophe Delong. L’hyperlaxité généralisée, qui concerne surtout les enfants, est le plus souvent asymptomatique et est totalement bénigne. L’hyperlaxité touche trois fois plus souvent les femmes que les hommes. « Néanmoins souvent la laxité diminue entre 20 et 30 ans : le tissu conjonctif devient moins élastique« , ajoute le Dr. Delong.

Signes : comment savoir si l’on est hyperlaxe ?

« Un des meilleurs signes et le plus évident est l’hyperextension de tous les doigts de la main« , indique le Dr. Delong.

Quelles sont les maladies qui entrainent une hyperlaxité ?

L’hyperlaxité peut être le symptôme d’une maladie. « Elle peut être présente en cas de maladies génétiques comme le syndrome d’Ehlers-Danlos, le syndrome de Down (ou trisomie 21), le syndrome de Marfan et le syndrome de Morquio« , précise notre expert. 

Est-ce grave d’être hyperlaxe ?

Non, il n’est pas grave d’être hyperlaxe. « En revanche, cette situation est un facteur de risques de développer d’autres pathologies. Elle peut aussi être source de douleurs, et gêner la vie quotidienne« , prévient le Dr. Delong.

Quelles sont les conséquences et les complications d’une hyperlaxité ?

Selon la zone concernée, une hyperlaxité articulaire peut provoquer :

  • Des entorses à répétition
  • Des luxations ou des déboitements de l’épaule, de la rotule, de la mâchoire…
  • Des subluxations à répétition
  • Des tendinites, notamment au coude, à l’épaule et au genou
  • Des déformations articulaires au niveau des genoux et des doigts
  • Une arthrose précoce

​​​​​Qui consulter en cas d’hyperlaxité ?

Votre médecin traitant sera votre premier interlocuteur. Si elle entraine des troubles articulaires à répétition, il pourra vous orienter vers un rhumatologue. S’il estime qu’elle peut être le symptôme d’une maladie plus grave, des examens complémentaires vous seront prescrit.

Comment pose-t-on le diagnostic de l’hyperlaxité ?

Chez l’adulte, le diagnostic de l’hyperlaxité est établi grâce au score de Beighton. Il consiste en une série de 5 examens (poser la main au sol jambes tendues ; plier chaque coude vers l’arrière ; plier chaque genou vers arrière ; plier le pouce vers l’avant-bras ; plier le petit doigt vers l’arrière à plus de 90°). Un score supérieur à 4 indique une hyperlaxité. Des examens complémentaires peuvent aussi être demandés pour rechercher d’autres symptômes et la cause de l’hyperlaxité.

Quel est le traitement en cas d’hyperlaxité ?

« Elle ne nécessite pas toujours une prise en charge : tout dépend si elle est le symptôme d’une maladie ou pas et si elle est douloureuse« , précise le Dr. Delong. Lorsque c’est nécessaire, le traitement repose essentiellement sur une rééducation spécifique réalisée par un kinésithérapeute, des exercices de renforcement musculaire et parfois le port d’une orthèse.

Merci au Dr. Christophe Delong, médecin spécialiste de Médecine Physique et de Réadaptation.


Source : JDF Santé

Néphrite : symptômes, diagnostic, comment la soigner ?

Néphrite : symptômes, diagnostic, comment la soigner ?

Définition : qu’est-ce qu’une néphrite ?

Il existe plusieurs types de néphrites : la plus fréquente des inflammations aiguës du rein est la pyélonéphrite, qui est d’origine bactérienne. Plus de 95 % des pyélonéphrites en France concernent les femmes du fait de leur anatomie : l’urètre des femmes étant plus court que celui des hommes et ainsi plus propice. « Chez les femmes enceintes, la pyélonéphrite du rein droit est assez courante : le fœtus dans l’utérus va dévier ce dernier vers la droite et comprimer ainsi la circulation entre la vessie et le rein : l’écoulement de l’urine en amont est alors plus difficile. Cela peut entraîner des complications de type : accouchement prématuré voire même souffrance fœtale si cela n’est pas pris en charge« , note le Dr Tostivint, néphrologue. En cas de pyélonéphrite compliquée d’inflammation rénale, des toxines, des molécules qui devraient normalement être éliminées car représentant un danger pour l’organisme, s’accumulent dans le sang ainsi que d’autres éléments comme l’urée et la créatinine. Chez l’homme, elle est plus courante chez les plus de 40 ans et souvent liée à une infection de la prostate. En effet, l’urètre traverse la prostate après la vessie. Si la prostate est infectée, l’infection peut remonter jusqu’aux reins. 

Quels sont les symptômes d’une néphrite ? 

« Une néphrite ne passe en général pas inaperçue« , précise le Dr Tostivint. Il existe en effet des symptômes d’alerte en amont de la pyélonéphrite qui sont ceux d’une cystite (inflammation de la vessie) : « on urine des lames de rasoir, on observe du sang dans les urines, on a très souvent du mal à uriner (dysurie), les urines peuvent être malodorantes, jaunes voire vertes« . Quand le germe est remonté dans l’uretère et arrivé dans le rein, l’infection se généralise et la symptomatologie de la pyélonéphrite est la suivante : fièvre, frissons « à s’en faire claquer des dents« , douleurs dans le dos, très grosse fatigue « on est complètement éreinté« , troubles digestifs possibles « avec nausées et vomissements ». En cas de symptômes laissant suspecter une néphrite d’origine bactérienne aiguë, il faut consulter un médecin sans tarder.

Quelles sont les causes d’une néphrite ?

La néphrite infectieuse ou pyélonéphrite est chez la femme généralement due à une infection urinaire, définie par la culture positive de l’urine (présence de pus et d’un seul germe dans les urines) qui va causer cette inflammation et cette infection du rein. « Sur les 4 dernières années en France, il y a eu 1,5 million d’épisodes d’infection urinaire ayant nécessité une hospitalisation recensés par les autorités et entre 50-200 femmes par an qui se sont retrouvées dialysées à cause d’infections très mal traitées« , souligne le Dr Isabelle Tostivint. D’autres facteurs peuvent aussi expliquer la survenue d’une néphrite :

  • une infection nosocomiale post-opératoire ;
  • une intoxication par des métaux lourds (plomb, par exemple) ;
  • des allergies aux médicaments (inhibiteurs de la pompe à proton [IPP], ciclosporine, lithium…) ;
  • des maladies génétiques ;
  • des maladies cristallines.

Comment pose-t-on le diagnostic d’une néphrite ?

Au vu des différents symptômes (fièvre et signes fonctionnels urinaires), un examen cytobactériologique des urines (ECBU) est envisagé pour poser le diagnostic d’infection rénale. On observe alors > 10 000 globules blancs/mL (leucocytes) et > 104 germes à la culture. La présence d’une monobactérie, qui est le plus souvent l’Escherichia coli permet de confirmer le diagnostic. Une échographie des reins, des voies urinaires et de la vessie doit être systématique pour rechercher un obstacle et/ou une anomalie anatomique favorisante. 

C’est quoi une néphrite interstitielle ?

La néphrite interstitielle ou néphropathie interstitielle est rare. Il s’agit d’une inflammation du rein et plus précisément d’une des 4 structures qui le composent à savoir l’interstitium (tissus conjonctifs qui sous-tendent les tubules), qui avec les glomérules (fonction de filtration), les tubules (fonction de réabsorption), et les vaisseaux composent le néphron. Deux causes sont envisageables : elle peut être d’origine infectieuse. Dans plus de 90% des cas, c’est une pyélonéphrite. « S’il y a un afflux de cellules inflammatoires dans l’interstitium, cette inflammation provient d’une bactérie provenant du pyélon. Il s’agit alors d’une néphrite infectieuse, d’une pyélonéphrite (germe qui provient des urines) ». Elle peut aussi être d’origine immuno-allergique. « Une inflammation des tissus conjonctifs du rein est observée du fait de la prise de médicaments (de l’oméprazole, par exemple, pris pour des remontées gastriques dues au stress). Le taux de créatinine va alors augmenter et une forme d’intolérance du rein à ce médicament se met en place. On devient ainsi malade de notre mode de vie : le moins de médicaments pris, le mieux c’est« , ajoute-t-elle. Il existe aussi des néphrites interstitielles héréditaires liées à une anomalie génétique (maladies métaboliques rares) : le circuit du calcium, de l’acide urique…, de certains composés dans les glomérules puis dans les tubules, est ainsi perturbé.

Quelles sont les complications possibles d’une néphrite ? 

Si la pyélonéphrite n’est pas prise en charge rapidement, une bactériémie ou une septicémie peuvent se mettre en place : « Le germe est non seulement dans le ou les reins mais il s’est diffusé au sein de l’organisme et jusque dans les vaisseaux. La situation peut donc être très, très grave ». Les complications sont :

  • une pyonéphrose qui correspond à la fonte purulente du rein ;
  • des inflammations aiguës à répétition ;
  • et en général une insuffisance rénale chronique.​​​​​​​​​​​​​​

Quel traitement pour soigner une néphrite ?

Les antibiotiques sont le traitement de référence pour soigner une néphrite (7 à 10 jours). Dans la plupart des cas, une hospitalisation est nécessaire, afin de trouver la bactérie en cause, d’administrer l’antibiotique correspondant et d’évaluer les potentiels impacts sur la vessie et les reins. Si une malformation des reins est détectée par échographie ou scintigraphie, des examens plus poussés seront réalisés pour éviter que la néphrite ou la pyélonéphrite ne devienne chronique. Pour les personnes présentant une obstruction des voies urinaires, une opération peut être nécessaire. En cas de consommation de thérapeutiques allergisantes pour les reins, il faudra l’arrêter dans la mesure du possible.

Merci au Dr Isabelle Tostivint, néphrologue préventive à La Pitié Salpêtrière (AP-HP), Paris.


Source : JDF Santé

Métaidoïoplastie : comment créer un pénis ?

Métaidoïoplastie : comment créer un pénis ?

Définition : c’est quoi une métaidoïoplastie ? 

« Une métaidoïoplastie est une intervention chirurgicale qui a pour fonction d’allonger le clitoris ou le dicklit, nom donné par les hommes transgenre à leur clitoris hypertrophié par les hormones » informe le Dr Nicolas Morel-Journel, chirurgien en urologie au centre hospitalier de Lyon sud, spécialisé dans la chirurgie de réassignation sexuelle. Cette chirurgie consiste à allonger au maximum le dicklit afin de créer un pénis et à reconstruire un canal urinaire en allongeant et en déplaçant l’urètre. « Il est possible de créer un scrotum en utilisant les grandes lèvres et en remplissant celles-ci de graisse ou en y mettant des prothèses en silicone » précise le chirurgien. Le vagin peut être retiré et suturé lors de l’intervention à la demande de la personne opérée.

Quelles sont les indications d’une métaidoïoplastie ? 

La seule indication d’une métaidoïoplastie est une chirurgie d’affirmation du genre pour les hommes trans. L’autre chirurgie d’affirmation du genre pour les hommes trans est la phalloplastie qui consiste à créer un pénis. 

Comment se passe une métaidoïoplastie ? 

Cette intervention chirurgicale se fait sous anesthésie générale et dure 4 à 5h. elle est suivie d’une hospitalisation de 2 à 3 jours. « Des drains sont laissés en place 15 jours puis retirés. Si tout se passe bien, la cicatrisation est obtenue en 15 jours à un mois » explique le Dr Nicolas Morel-Journel.

Quels sont les risques d’une métaidoïoplastie ?

Si une vaginectomie est pratiquée lors d’une métaidoïoplastie, il existe des risques de saignements ou de lésions des organes de voisinage. Les principales complications sont liées à l’urétroplastie (reconstruction du canal urinaire). « Il peut s’agir de nécrose cutanée, de fistules, de sténose (rétrécissement de l’urètre) » décrit le Dr Nicolas Morel-Journel.

Qui peut pratiquer une métaidoïoplastie ? 

Des chirurgiens urologues spécialisés ou des chirurgiens plasticiens dans la chirurgie de réassignation sexuelle réalisent cette intervention. « En France, nous sommes aujourd’hui 5 ou 6 à pratiquer cette intervention qui n’est pas très difficile mais qui comprend de nombreuses petites étapes » nous apprend le Dr Nicolas Morel-Journel qui indique qu’en France 20 à 30 métaidoïoplasties sont pratiquées chaque année. Certaines personnes se font opérer en Belgique, en Serbie, en Angleterre.

La métaidoïoplastie est prise en charge à 100% par la Sécurité Sociale

Quelles sont les conséquences d’une métaidoïoplastie ? 

« Sur le plan pratique, la métaïdoplastie permet d’uriner debout dans 60% des cas. Sur un plan symbolique, elle supprime les éléments de la féminité » indique le Dr More-Journel. En outre, cette intervention a un troisième avantage pour les personnes opérées : la sensibilité des organes génitaux est conservée, contrairement à ce qui se passe avec une phalloplastie où la sensibilité est souvent diminuée. Le pénis ainsi créé est érogène et le plaisir sexuel est possible. En revanche, cette technique permet rarement la pénétration lors des rapports sexuels.

Quel est le prix d’une métaidoïoplastie et est-elle remboursée ?

« Toutes les chirurgies importantes d’affirmation du genre sont prises en charge à 100% par la Sécurité Sociale » informe le Dr Nicolas Morel-Journel. 

Merci au Dr Nicolas Morel-Journel, chirurgien en urologie au centre hospitalier de Lyon sud, spécialisé dans la chirurgie de réassignation sexuelle.


Source : JDF Santé

Comment bien vieillir après 60 ans ?

Comment bien vieillir après 60 ans ?

Qu’est-ce qui change quand on a 60 ans ? 

Le cap des 60 peut être difficile à passer pour certaines personnes. « Le passage à la retraite est en effet une étape importante de la vie qui peut avoir une incidence sur le moral« , souligne Aline Victor, conseillère en stratégie nutritionnelle. Ça peut également être un âge où l’on peut diminuer ses interactions sociales ou perdre des proches. « De plus, après 60 ans, l’organisme des femmes continue de subir des changements physiques et hormonaux. Les changements hormonaux arrivent plus tardivement chez l’homme, on parle de l’andropause. Ces changements peuvent avoir un impact sur la libido« . A 60 ans, on peut également constater une diminution de la force musculaire, de la densité osseuse, de la vision et de l’ouïe, des changements de la peau et des cheveux ou une diminution de la fonction cardiaque et pulmonaire. « A cet âge, les personnes, notamment les femmes, peuvent se plaindre de troubles digestifs : ballonnements, lourdeurs, maux de ventre…  Et s’il y a un terrain prédisposant (mauvaise alimentation, manque d’activité physique, …) des complications peuvent apparaitre, comme le diabète, le surpoids ou l’hypertension« .

Quels sont les examens à faire après 60 ans ? 

« L’examen de prévention de santé est ouvert à tous et encore plus après 60 ans, rappelle Aline Victor. En effet, au regard des risques d’apparition des maladies chroniques, on redouble de vigilances sur son état de santé« . Parmi les examens de santé recommandés, on peut citer : 

  • Le bilan de santé : Il est conseillé de faire un bilan de santé complet tous les 1 à 2 ans pour dépister les maladies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète et les maladies cardiovasculaires.
  • Dépistage du cancer : « à 60 ans, il est conseillé de réaliser les examens de dépistage du cancer du sein chez les femmes (mammographie), un dépistage du cancer colorectal (par coloscopie ou test de sang occulte dans les selles), et un dépistage du cancer de la prostate (par dosage sanguin du PSA) pour les hommes« .
  • Test de densité osseuse : Les femmes de plus de 65 ans peuvent envisager un test de densité osseuse pour dépister l’ostéoporose.
  • Tests de la fonction thyroïdienne : Les femmes de plus de 60 ans sont plus susceptibles de développer des troubles de la thyroïde.
  • Examen de la vue et de l’ouïe : Il est conseillé de contrôler sa vue et son ouïe tous les 1 à 2 ans pour surveiller les changements liés à l’âge.

Quel sport faire après 60 ans ?

Il est important de rester actif à tout âge, y compris à 60 ans. « En cas de reprise du sport, il est recommandé d’y aller en douceur et à son rythme, préconise Aline Victor : essayez le pilate, l’aquagym ou encore la marche nordique. Vous pouvez ensuite augmenter le rythme et la cadence. Profitez de vos temps libres pour augmenter la durée de votre activité (randonnée) et pour jardiner ou bricoler. Et n’oubliez pas de jouer avec vos petits-enfants, ils sont de très bons coachs ! . « Il est important de consulter votre médecin avant de commencer une nouvelle activité physique, surtout si vous avez des problèmes de santé préexistants, souligne le Dr Victoria Tchaïkovski, médecin du sport. Il vous proposera de faire un bilan complet (cardio, gynéco, densitométrie…) et de vous renforcer musculairement afin d’éviter les blessures. L’électrostimulation peut aider à prendre de la masse musculaire« . Il est également recommandé de commencer progressivement et d’augmenter l’intensité et la durée de l’activité au fil du temps. « Après 60 ans, on peut faire davantage d’entrainements croisés : c’est-à-dire faire du cardio grâce à des sports sans impact comme l’elliptique »

Quelle alimentation après 60 ans ? 

« L’apparition des premières maladies chroniques arrivent à 65 ans. L’alimentation va donc dépendre de notre état de santé général, assure Aline Victor. Là où toute notre vie, on nous a demandé d’être vigilant sur les excès. Après 65 ans, il va falloir tenir compte à la fois des enjeux liés au vieillissement (troubles digestifs, buccodentaires, …) et ceux liés aux maladies associées (diabète, surpoids…) ». Voici quelques conseils pour une alimentation saine à 60 ans :
Privilégier une alimentation variée : « Lors du déjeuner et du dîner il sera important de veiller à consommer tous les groupes d’aliments, comme au petit déjeuner : une source de féculents complets (des pâtes, du pain, du quinoa, des légumineuses, du petit épeautre, du boulgour, des pommes de terre, des patates douce…), une source de fibres, vitamines et minéraux avec des légumes (bios et de saison de préférence pour toutes les qualités que nous leur connaissons), une source de protéines animales ou végétales pour prévenir et lutter contre la sarcopénie liée à l’âge, une portion d’huile végétale et un produit laitier ou un fruit en dessert« , détaille Sarah Marin-Maire, diététicienne nutritionniste.

Consommez des aliments riches en calcium : « Les légumes verts à feuilles sont les plus riches en calcium : le poireau, le chou frisé, les épinards, la roquette, le cresson en sont de bons exemples. Les légumineuses, pour varier vos sources de féculents sont également d’excellentes sources de calcium : haricots blancs, graines de lupin, haricots mungo, fèves et pois chiches seront vos meilleurs alliés. Les oléagineux en regorgent également : les amandes, les noix du brésil, les noisettes ou les graines de sésame« .

Limitez les aliments riches en sel et en sucre : Les aliments riches en sel et en sucre peuvent augmenter le risque de maladies chroniques, y compris les maladies cardiovasculaires. Limitez la consommation d’aliments transformés et choisissez des aliments frais ou préparés à la maison.

La sensation de soif s’amoindrie avec l’âge mais les besoins restent importants

► N’oubliez pas la collation. « Elle est essentielle. Elle peut être simplement composée d’un fruit et d’une poignée d’oléagineux. Ainsi, vous serez à l’aise pour patienter jusqu’au dîner sans fringale et bénéficierez de tous les bienfaits de ces aliments. Par ailleurs la collation participe à la régulation de la glycémie, et facilite la digestion : mise en place d’un fractionnement de l’alimentation différent : de plus petits repas, mais plus nombreux« .

Restez hydraté : « Une bonne hydratation est indispensable tout au long de sa vie, mais nous devons y être d’autant plus attentifs en prenant de l’âge. La sensation de soif s’amoindrie avec l’âge mais les besoins restent importants et à ne pas négliger : 1,5 litre d’eau tout au long de la journée est un minimum. On peut également privilégier des eaux riches en calcium comme l’Hépar, la Courmayeur ou la Salvetat pour protéger le capital osseux.

► Pensez également à la vitamine D essentielle à la santé des os et des dents. « Elle permet l’utilisation du calcium et du phosphore présents dans le sang pour la croissance et le maintien de la structure osseuse. Elle stimule l’absorption intestinale du calcium et limite son élimination par les urines. Présente dans les poissons gras, les foies, le jaune d’œuf, le fromage, le beurre et le cacao elle sera indispensable quel que soit l’âge ».

Quels conseils pour prévenir les maladies après 60 ans ?

L’alimentation doit éviter les complications des maladies déjà présentes ou celles à risque. « Après 60 ans, les troubles digestifs sont fréquents et peuvent être responsables de bien des maux, reconnait Aline Victor. On parle ainsi de la qualité du microbiote.  Pour cela, il est important de chercher la cause. Un trouble digestif n’est pas forcément lié à une intolérance alimentaire. Il est inutile de chercher à supprimer certains aliments (ex : gluten ou lactose) sans avoir rencontré une diététicienne »Il est surtout important d’améliorer la qualité de sa flore intestinale en adoptant une alimentation adaptée, une hydratation suffisante et la pratique d’une activité physique.  Autre sujet, les dents. « Lorsqu’on n’a pas pris suffisamment soins de sa santé buccodentaire, il se peut que des douleurs apparaissent, voire des déchaussements dentaires. Ainsi, une adaptation de votre alimentation sera peut-être nécessaire. Il est donc important de consulter son dentiste 1 à 2 fois/an« . Par ailleurs, notre expert conseille de :

Maintenir une alimentation saine : Choisissez des aliments riches en nutriments et faibles en gras saturés, en sucre et en sel.

Consommez des fruits et légumes, des céréales complètes, des protéines maigres et des produits laitiers faibles en gras.

Rester actif : «  L’exercice régulier peut aider à prévenir les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’obésité, l’arthrose et l’ostéoporose. Essayez de marcher tous les jours« .

Éviter les comportements à risque comme fumer ou boire de l’alcool en excès. 

Maintenir une vie sociale active. Objectif : aider à prévenir la dépression et l’isolement, qui peuvent contribuer à de nombreux problèmes de santé.

Contrôler le stress, qui peut contribuer à de nombreuses maladies chroniques. Vous pouvez choisir de pratiquer des techniques de relaxation, comme la méditation, la respiration profonde, ou en faisant des activités qui vous plaisent.

► Et de réaliser des examens médicaux réguliers. « Assurez-vous de consulter régulièrement votre médecin, de faire des examens de dépistage pour le cancer, le diabète et l’hypertension artérielle, et de suivre les recommandations pour les vaccinations ».

Merci à Sarah Marin-Maire, diététicienne nutritionniste et co-fondatrice de Make Me Healthy, au Dr Victoria Tchaïkovski, médecin du sport à la Clinique Drouot (Paris 9ème) et experte Compex, et à Aline Victor, conseillère en stratégie nutritionnelle et cheffe de projet Nutrition pour Nutrisens. 


Source : JDF Santé