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Méningite virale : durée, contagion, séquelles

Méningite virale : durée, contagion, séquelles

Définition : qu’appelle-t-on une méningite virale ?

Une méningite virale est une inflammation des méninges, une enveloppe qui entoure et protège le cerveau. Le plus souvent, cette maladie est bénigne. Elle se manifeste le plus fréquemment chez les enfants et le jeune adulte mais peut aussi toucher l’adulte plus tardivement. « Elle est secondaire à une infection virale, explique le Dr. Catherine Weil-Olivier, Professeur de pédiatrie. Les oreillons, la rougeole, la rubéole, la varicelle, la poliomyélite, la mononucléose infectieuse… sont les principales causes de méningite virales mais aussi les entérovirus, les adénovirus… »

Comment se transmet une méningite virale ? Est-elle contagieuse ?

C’est une maladie contagieuse, responsable d’épidémies, circonscrites le plus souvent. Elle se transmet par contact humain direct.

Quels sont les symptômes d’une méningite virale ?

La maladie se caractérise par :

Image d'une méningite virale
Image d’une méningite virale © Dr_Microbe-Adobestock
  • De la fièvre
  • Des maux de tête intenses
  • Une intolérance à la lumière et au bruit
  • Des nausées ou des vomissements
  • Un teint gris
  • Des courbatures importantes
  • Une grande fatigue
  • Parfois des symptômes neurologiques comme des épisodes de confusion, des convulsions ou des paralysies
  • A l’examen clinique, la raideur de la nuque est évocatrice

Quelle est la durée d’une méningite virale ?

« Elle guérit en l’espace de quelques jours, une semaine maximum et ceci de façon spontanée, ne justifiant d’aucun traitement« , précise le Dr. Weil-Olivier.

Est-ce grave chez l’enfant ?

La méningite virale constitue la première cause de méningite chez l’enfant. « Dans la plupart des cas, ce n’est pas une maladie grave, même si les symptômes sont très désagréables pour l’enfant et impressionnants pour l’entourage« , rassure la pédiatre.

Est-ce grave chez l’adulte ?

Non, ce n’est habituellement pas une maladie grave chez l’adulte. 

Quel traitement pour soigner une méningite virale ?

Le diagnostic est posé grâce à l’examen clinique du patient ainsi que la réalisation d’une ponction lombaire (prélèvement de liquide céphalo-rachidien, entourant le système nerveux central). « Son analyse permet de différencier si la méningite est d’origine virale ou bactérienne (dans le cas d’une méningite virale, le liquide est clair, et ne contient aucune bactérie), précise le Dr. Weil-Olivier.  Si le patient ne présente pas de déficience immunitaire, la maladie guérit seule en quelques jours. Le traitement par antibiotiques n’est d’aucune utilité en cas de méningite virale. Quelques médicaments permettent de soulager certains symptômes et sont parfois utiles : antipyrétiques contre la fièvre et des antalgiques contre la douleur principalement. Et du repos« .

Quels sont les risques de séquelles ?

« En l’absence de manifestations d’encéphalite associée, l’évolution est simple. Dans de rares cas, des séquelles peuvent survenir : il s’agit principalement d’une surdité, (uni ou bilatérale) due au virus des oreillons« , précise l’experte.

Y-a-t-il un vaccin pour prévenir le risque de méningite virale ?

Non, il n’existe pas de vaccin contre toutes les méningites virales.

« Mais la vaccination « triple (rougeole, oreillons, rubéole) » obligatoire chez les enfants âgés de moins de 2 ans a permis de limiter considérablement le risque de méningite due à ces virus. De même, la vaccination contre la varicelle, si elle était recommandée, permettrait de réduire ce risque« , précise le Dr. Weil-Olivier.

Dr. Catherine Weil-Olivier, Professeur de pédiatrie à l’Université Paris VI, et spécialiste de la question de la méningite.


Source : JDF Santé

A quoi sert le Secours Catholique ? Quelles actions ?

A quoi sert le Secours Catholique ? Quelles actions ?

Le Secours Catholique est une association humanitaire française de l’Eglise catholique créée en 1946 pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion afin de défendre la justice sociale. Elle fonde son action sur l’Évangile et la doctrine sociale de l’Église. Le Secours Catholique agit dans des domaines variés en France et à l’étranger (accès au logement, éducation, aide alimentaire, droits des femmes, guerre, catastrophes naturelles…). C’est quoi le Secours Catholique ? Quelles sont ses actions ? Qui a droit au Secours Catholique ? Comment faire un don ou s’engager auprès du Secours Catholique ? Quelles différences avec le Secours populaire ?

Histoire : qu’est-ce que le Secours Catholique ?

Le Secours Catholique France est une association de l’Eglise catholique luttant contre la pauvreté, les inégalités et l’exclusion. Il est fondé le 8 septembre 1946 par l’Assemblée des cardinaux et archevêques (ACA) lors du pèlerinage du retour des prisonniers de la Seconde Guerre Mondiale à Lourdes. La responsabilité en est confiée au père Jean Rodhain (décédé le 1er février 1977). Le Secours Catholique est reconnu d’utilité publique en 1962 et déclarée Grande cause nationale en 1988 (label officiel attribué chaque année par le Premier ministre à un organisme à but non lucratif). Le Secours Catholique France dispose de trois antennes à Paris, Jérusalem et Lourdes. Depuis juin 2021, Véronique Devise préside le Secours Catholique.

► En 1951, le Secours Catholique participe à la création de la confédération Caritas Internationalis qui réunit aujourd’hui 165 organisations sur tous les continents.

► Le Secours Catholique a créé, le 30 avril 2009, la Fondation Caritas France.

Quelles sont les actions du Secours Catholique ?

Le Secours Catholique a pour objectif de lutter contre la pauvreté, les inégalités sociales et l’exclusion. L’association se mobilise pour des actions en France (logement, aide alimentaire, santé, droits des femmes, éducation etc) et à l’étranger (guerres, conflits et catastrophes naturelles). En parallèle, le Secours Catholique interpelle les élus et les institutions à travers des groupes d’action citoyenne, des manifestations, des campagnes de mobilisation pour améliorer l’accès aux droits fondamentaux de toutes les personnes en situation de précarité. Les domaines d’action du Secours Catholique en France englobent :

  • le logement et la précarité énergétique
  • l’isolement et la mobilité
  • la scolarité et les loisirs des enfants
  • la réinsertion des anciens prisonniers
  • le lien social
  • les migrants et leurs droits
  • les droits sociaux des ménages précaires
  • l’accès à l’emploi et aux formations
  • l’aide alimentaire

Quelques exemples de missions et d’interventions du Secours Catholique depuis sa création :

► En mars 1947, le Secours Catholique collecte des vêtements, des aliments, des jeux etc pour les rescapés des camps de concentration, les prisonniers et les enfants.

► En décembre 1947, Jean Rodhain se rend en Egypte pour apporter son aide dans la lutte contre le choléra. C’est la première mission du Secours Catholique à l’international.

► En novembre 1948, les placements familiaux (aujourd’hui Accueil Familial de Vacances AFV) permettent à des enfants de familles pauvres de partir en vacances.

► En mars 1948, le Secours Catholique lance la « Campagne des berceaux » : dons de biberons, lait, berceaux etc aux familles les plus pauvres.

► En avril 1952, le Secours Catholique lance la « Campagne du logis » : rénovations de logements pour sans-abri et création de fonds de construction.

► En décembre 1954, le Secours Catholique créé la première Cité-Secours pour accueillir les sans-abri dans le 7e arrondissement de Paris.

► En 1969, le Secours Catholique participe au pont aérien mis en place au Biafra (Nigéria) en pleine guerre afin d’envoyer des vivres aux populations en situation de famine.

► En 1989, le Secours Catholique milite pour la mise en place du Revenu minimum d’insertion (RMI).

► De 1992 à 1995, le Secours Catholique accueille en France les réfugiés de la ville de Sarajevo, victimes de la guerre de Bosnie-Herzégovine. Les bénévoles de l’association apportent également leur aide sur place.

► En septembre 2001, l’usine AZF de Toulouse explose. Le Secours Catholique met en place une cellule d’urgence pour les victimes (soutien psychologique et aide au relogement).

► Le 26 décembre 2004, un tsunami frappe l’Indonésie, le Sri Lanka, l’Inde et la Thaïlande. Le Secours Catholique organise un chantier de reconstruction et des projets d’urgence. 38 millions d’euros sont collectés.

► En 2009, le Secours Catholique participe à la Nuit solidaire pour le logement place de la République.

► Le 12 janvier 2010, un séisme frappe Haïti. Le Secours Catholique est mobilisé sur place. 

Une bénévole dans une épicerie sociale du Secours Catholique pendant le Covid
Une bénévole dans une épicerie sociale du Secours Catholique pendant le Covid © Maxime Le Pihif/SIPA

► Le Secours Catholique se mobilise dans la « Jungle de Calais » pour venir en aide aux migrants en France.

► En octobre 2015, les régions autour de Nice sont frappées par des inondations. Le Secours Catholique intervient en urgence et poursuit sa mobilisation pendant 3 mois.

► En 2020 : dès le début de l’épidémie de Covid-19, le Secours Catholique se mobilise pour venir en aide aux plus démunis (collecte d’aliments, distribution de colis, permanence téléphonique etc).

► 24 février 2022, début de la guerre en Ukraine. Le Secours Catholique distribue des couverture, de l’eau potable, de la nourriture, des soins et rénove des logements.

► En février 2023, plusieurs séismes ravagent des villes de Syrie et de Turquie. Le Secours Catholique est mobilisé (dons de nourriture et d’eau, médicaments, rénovation des logements) pour apporter une aide d’urgence aux populations victimes de ces tremblements de terre.

Qui a droit au Secours Catholique ?

Toute personne en situation de précarité et/ou d’exclusion, toute victime d’une catastrophe naturelle, tous les réfugiés (climatiques ou de guerre) peuvent bénéficier de l’aide du Secours Catholique qui vient en aide aux plus démunis « sans distinction de race, de religion ou de nationalité« .

Comment intégrer le Secours Catholique ?

Il existe différentes manières d’apporter son aide au Secours Catholique :

  • Devenir bénévole en remplissant le formulaire en ligne (missions souhaitées, disponibilités etc)
  • Diffuser les engagements du Secours Catholique (rassemblements et manifestations, réseaux sociaux etc)
  • Acheter des produits sur la boutique solidaire du Secours Catholique, Bonjour.

Comment faire un don au Secours Catholique ?

Il existe plusieurs façon d’aider financièrement le Secours Catholique.

► En faisant un don

  • un don ponctuel par carte bancaire, Paypal ou chèque
  • un don régulier par prélèvement automatique
  • un don en ligne

► En transmettant une partie de votre patrimoine

  • legs
  • assurance-vie
  • donations

► En devenant mécène via une entreprise

  • par un soutien financier
  • par la mise à disposition de personnel pour des missions ponctuelles

Quel est le logo du Secours Catholique ?

En 2013, le Secours Catholique adopte son nouveau logo. Le format carré et le blanc sur bleu se veut plus lisible afin de mettre en évidence le réseau « Caritas Internationalis » et la Fondation Caritas.

Logo du Secours Catholique
Logo du Secours Catholique © OceanProd-Adobestock

Quelle est la différence entre le Secours populaire et le Secours Catholique ?

Le Secours populaire est une Association française à but non lucratif créée en 1945 dont l’objectif est de lutter contre la pauvreté et l’exclusion et de promouvoir la solidarité. Les missions concernent les mêmes domaines que celles du Secours Catholique, la différence résidant dans le fait que le Secours Catholique dépend de l’Eglise (le Secours populaire non).

Sources :

– site du Secours Catholique

– site du Secours populaire


Source : JDF Santé

Exophorie : cause, symptômes, c'est quoi ?

Définition : c’est quoi l’exophorie ?

L’exophorie est une pathologie oculaire. Techniquement, les globes oculaires présentent une déviation divergente (ex : alors que l’œil droit fixe un point, le gauche se tourne vers l’extérieur). Il s’agit d’un trouble très répandu, se manifestant principalement en cas de fatigue visuelle. Diverses atteintes musculaires et nerveuses, souvent bénignes, peuvent la causer. L’exophorie ne provoque pas forcément de symptômes mais peut parfois déclencher des migraines, des douleurs oculaires ou une vision double. Des exercices de rééducation orthoptique peuvent corriger l’exophorie. Ce type de trouble est relativement fréquent chez les enfants en bas âge.

Exophorie de loin ou de près : quelles différences ?

L’exophorie correspond à une déviation vers l’extérieur en vision de loin et à un défaut de convergence en présence d’une exophorie en vision de près.

« L’exophorie est parfois associée à une sensation de brûlure oculaire »

Quelle est la cause d’une exophorie ?

L’exophorie peut être provoquée par un excès de divergence, un déficit de convergence ou encore une erreur de réfraction. Des atteintes d’origine nerveuse, congénitale ou musculaire peuvent provoquer ces différents facteurs. Cette déviation divergente n’apparaît généralement pas lorsque l’individu est au repos mais uniquement dans des conditions particulières. « L’exophorie est essentiellement due à une fatigue des six muscles de l’œil qui servent à la mobilité de l’œil et permettent une déviation intermittente d’un ou des deux yeux. L’exophorie peut également être décompensée par un trouble de réfraction non corrigé ou mal corrigé de chaque œil« , précise le Dr Pierre Quéromès.

Quels sont les symptômes d’une exophorie ? 

L’exophorie se manifeste essentiellement par une fatigue visuelle, des picotements des yeux et des rougeurs, notamment en fin de journée. La sensation d’avoir une vision double et pas nette est également présente. « Elle est parfois associée à une sensation de brûlure oculaire et des sensations de vertiges ou maux de tête, notamment avec l’accumulation de la fatigue en fin de journée« , ajoute le spécialiste.

Quel est le traitement pour soigner une exophorie ? 

En premier lieu, il convient d’effectuer un bilan chez l’ophtalmologiste afin de vérifier les yeux, notamment la réfraction. « Des examens complémentaires dont un fond d’œil peuvent être pratiqués à l’aide de gouttes spécifiques pour bloquer l’accommodation. S’ensuit la prescription de lunettes pour corriger un trouble de la réfraction si nécessaire puis, si les symptômes sont encore présents, des exercices de rééducation orthoptique peuvent être indiqués« , détaille le chirurgien ophtalmologiste. 

Merci au Dr Pierre Quéromès, chirurgien ophtalmologiste spécialisé dans les maladies de la rétine. Il exerce au Centre Hospitalier National d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts et à l’OPH78.


Source : JDF Santé

Blépharoplastie : c'est quoi cette chirurgie des paupières ?

Blépharoplastie : c'est quoi cette chirurgie des paupières ?

La blépharoplastie désigne la chirurgie esthétique des paupières tombantes (blépharoplastie supérieure) et des poches sous les yeux (blépharoplastie inférieure). Elle vise à corriger les petits défauts du contour de l’oeil, généralement liés à l’âge. Quels sont les risques d’une blépharoplastie ? Est-elle douloureuse ? Quel est le prix et peut-on être remboursé ? On fait le point. 

Définition : qu’est-ce que la blépharoplastie ?

La blépharoplastie est un acte de chirurgie esthétique des paupières qui vise à corriger certains petits défauts du regard liés à l’âge ou à l’hérédité. « La blépharoplastie est une intervention sur les paupières inférieures et supérieures » précise le Dr Jérôme Monnier, chirurgien plasticien. L’opération peut concerner uniquement les deux paupières supérieures ou les deux paupières inférieures ou les quatre à la fois.

Comment se passe une blépharoplastie supérieure ?

La blépharoplastie corrige les paupières lourdes et tombantes (les paupières supérieures ont perdu de leur tonicité et s’affaissent), permet d’ouvrir le regard, de lisser les plis au creux de la paupière mobile. L’intervention se déroule sous anesthésie locale, en ambulatoire. Comme pour l’opération des paupières inférieures, l’intervention dure entre 30 à 60 min, en fonction de l’importance du relâchement, si des gestes complémentaires sont associés comme le travail d’une queue de sourcil tombante par exemple. « La technique consiste à enlever l’excédent de peau et de muscle qui retombent » explique le Dr Monnier. L’incision est faite dans le sillon palpébral supérieur, c’est-à-dire dans le pli de la paupière supérieure. Après cicatrisation, la cicatrice est pratiquement invisible au bout de 6 mois.

En quoi consiste la blépharoplastie inférieure ?

La zone inférieure du contour de l’œil peut être marquée par les poches, les cernes, les plis. Si la zone supérieure du regard subit un relâchement des tissus, les paupières inférieures subissent elles un déplacement des tissus graisseux et/ou à un excès de stockage d’eau causé notamment par une mauvaise micro-vascularisation qui contribuent à la formation d’une hernie graisseuse, la fameuse poche. « L’opération se fait sous anesthésie générale ou sous sédation car contrairement à l’opération sur la paupière supérieure où l’on ne voit pas trop ce qui se passe autour de nous, là, on a plus de visibilité » prévient le chirurgien plasticien. Dans le cas d’une poche avec excédent de peau et de graisse, l’incision est faite sous la ligne des cils à 1 ou 2 mm, en suivant le sillon naturel. Quand il n’est pas nécessaire de retirer de la peau mais uniquement des amas de graisse (hernies graisseuses), le praticien opère par voie  dite trans-conjonctivale, à l’intérieur de la paupière. L’incision ne se voit donc pas sur la peau. Les fils de suture sont retirés au bout de 4 jours.

Résultats de la blépharoplastie : avant/après 

Photo avant/après une blépharoplastie
Photo avant/après une blépharoplastie © Alessandro Grandini-adobestock

Est-ce que la blépharoplastie est douloureuse ?

Pour les plus sensibles, le Dr Monnier se veut rassurant : « Ce n’est pas une opération douloureuse. Il peut y avoir des tiraillements et une gêne à l’occlusion complète des paupières pendant 48 à 72 heures, mais c’est transitoire. De manière générale, il ne s’agit pas d’une région très sensible. » 

Quelles sont les suites opératoires de la blépharoplastie ?

« Il y a généralement un peu plus de suites, un peu plus de risques d’ecchymoses et de gonflements pour la paupière inférieure que pour la paupière supérieure car on retire plus de peau, explique le Dr Monnier. Au sortir de l’opération, le contour de l’œil peut être gonflé, mais c’est plutôt le lendemain que des petits bleus peuvent apparaître et que les gonflements surviennent. » Des gonflements qui imposent une éviction sociale de 4 à 5 jours environ. Les fils sont quant à eux retirés au bout de 4 jours. Du collyre est toujours prescrit après l’opération pour éviter la sécheresse oculaire. Pour protéger les yeux de la poussière, du vent, il est conseillé de porter des lunettes pendant quelques jours. Le résultat se voit en général 3 à 6 mois après l’intervention.

« Il faut compter environ 3500 € pour les quatre paupières »

Quels sont les risques d’une blépharoplastie ?

« La blépharoplastie est une opération qui fait toujours un peu peur, mais il faut bien comprendre qu’on ne touche pas aux yeux, c’est la paupière qui est opérée » rappelle le chirurgien plasticien. Même si les risques de complications sont faibles, comme pour toute opération, ils sont bien réels. « Il peut y avoir notamment une insuffisance de résultat avec des paupières trop ou pas assez corrigées. Une nouvelle intervention peut être nécessaire pour corriger cette disgrâce. La blépharoplastie est une chirurgie esthétique et réparatrice, nous pouvons donc toujours corriger si besoin. »  En fonction de l’opération, les risques sont : un œil un peu trop rond si trop de peau a été retirée sur la paupière inférieure. Sur la paupière inférieure il se peut que trop de graisse ait été enlevée donnant une impression d’œil creux. D’autres complications peuvent survenir de façon exceptionnelle : infections, kystes épidermiques, kératite (ulcération de la cornée), une impossibilité transitoire de fermeture complète de la paupière supérieure, une vision double…Tous ces risques doivent être expliqués au patient au cours des visites préparatoires. Par ailleurs, il existe certaines contre-indications à la blépharoplastie mais là encore elles sont rares : « Il n’y pas vraiment de contre-indications particulières à part peut-être un glaucome, une sclérodermie ou des maladies auto-immunes. » Afin de limiter les risques, il convient de faire appel à un chirurgien plasticien bien rôdé à l’exercice. Le Dr Monnier conseille de se référer aux sites de la SOFCEP ou de la SOFCPRE pour trouver un praticien qualifié.

Sourcils qui tombent : que faire ?

Avec l’âge et le relâchement cutané, le sourcil a lui aussi tendance à tomber. Certains chirurgiens plasticiens profitent de la blépharoplastie pour relever la queue du sourcil mais il s’agit généralement plutôt d’une opération à part. « Dans 90%, les patients qui se font opérer pour une blépharoplastie ne traitent pas le sourcil. Cela se corrige plutôt avec des injections de Botox, un lifting frontal ou par suspension de sourcil chirurgical. En cas de blépharoplastie, il n’est généralement pas nécessaire de corriger le sourcil car l’opération se suffit à elle-même » assure le Dr Monnier.

Quel est le prix d’une blépharoplastie ?

Les prix sont fonction du praticien, de la région, de la structure d’intervention… Il faut compter environ de 1500 à 2500 euros pour les paupières supérieures ou inférieures et « environ 3500 euros pour les quatre paupières » conclut le Dr Monnier. « Dans de très rares cas, quand la paupière tombe tellement qu’elle gêne la vue, chez les personnes âgées généralement, la blépharoplastie peut-être prise en charge » éclaire le Dr Monnier. Dans les autres cas, il s’agit d’une opération de chirurgie esthétique qui n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie.

Merci au Dr Jérôme Monnier, chirurgien plasticien.


Source : JDF Santé

C'est quoi un scanner ? Quelle durée ? Sans injection ?

C'est quoi un scanner ? Quelle durée ? Sans injection ?

Le scanner anciennement appelé « tomodensitométrie » est une technique d’imagerie médicale qui permet d‘observer et d’étudier les organes du corps humain en les visualisant en coupes fines, de façon plus précise que les autres techniques d’imagerie que sont par exemple la radiographie et de l’échographie.

C’est quoi un scanner en médecine ?

Le scanner permet de réaliser des clichés précis des organes du corps humain (cerveau, foie, poumons, pancréas, moelle épinière, os, articulations…). La technique utilisée est proche de la radiographie : l’appareil émet des rayons X qui tournent autour du patient et donc permettent d’obtenir l’image non pas en 2D mais en volume 3D de l’ensemble de la zone inspectée. Les images du scanner sont « en coupe ». Les images seront plus ou moins contrastées en fonction des tissus et organes traversés. Le scanner peut être réalisé sur une partie précise du corps, ou sur le corps entier, notamment en cas de recherche de métastases dans le bilan d’extension des cancers, ou de traumatisme important.

Combien de temps dure un scanner ?

L’examen en lui-même dure entre 5 et 20 minutes avec une moyenne de 10 minutes. Pour l’examen complet (accueil, examen, rendu des résultats), il faut compter généralement 1 heure. Le délai est plus long quand le scanner nécessite l’injection d’un produit de contraste.

A quoi sert le scanner ?

L’examen donne des informations très précises sur le ou les organes étudiés (taille, forme, structure, présence de lésions anormales …). Il permet ainsi une vision très précise de tous les organes. Mais aussi de mettre en évidence des lésions internes au sein de certains organes, dont la densité permettra de les caractériser et d’en déduire leur nature (notamment dans les diagnostics de cancers).  L’appareil définit le volume, la consistance, leur étendue aux organes proches ainsi que leurs contours. Les images peuvent être multipliées selon différents plans pour obtenir une vue virtuelle en coupe et une reconstitution d’images extrêmement détaillées. Peuvent être ainsi visualisées : le thorax, le cerveau, l’abdomen, les os… 

Est-ce que le scanner peut déceler un cancer ?

Oui, le scanner est un examen qui peut aider au diagnostic du cancer mais aussi « à l’évaluation de l’efficacité d’un traitement ou au suivi après le fin des traitements » explique La ligue contre le cancer.

Types de scanners médicaux

Quelles sont les indications du scanner ?

Le scanner permet de diagnostiquer certaines pathologies, ou de surveiller l’évolution des tumeurs au cours d’un traitement pour définir leur volume et leur étendue (recherche de métastases). Il peut être effectué pour surveiller une éventuelle rechute. Il est recommandé pour rechercher des anomalies qui ne seraient pas visibles sur une radio standard, sur une échographie ou en alternative à l’IRM. Il permet un examen plus poussé du thorax (suspicion d’infection, d’embolie pulmonaire…), de l’abdomen, des membres (fractures complexes, calcifications…). Un scanner du corps entier peut être demandé lors d’accidents provoquant un polytraumatisme. Un scanner cérébral peut être demandé en cas de céphalées violentes, brutales ou inhabituelles. Il permet de rechercher par exemple une malformation ou un anévrisme.

Scanner avec ou sans injection

Le scanner est effectué avec ou sans injection d’un produit de contraste iodé. Ce produit est nécessaire pour observer plus précisément l’organe ciblé et améliorer la qualité des images. Il est administré par voie intraveineuse le plus souvent et peut provoquer une sensation de chaleur. Il peut laisser un goût métallique dans la bouche et parfois des nausées. Quand un produit de contraste a été injecté, il est conseillé de bien boire après l’examen, tout au long de la journée (eau, thé, café, jus…) pour l’éliminer.

Toutes allergies à l’iode doit être signalée

Comment se déroule le scanner ?

Le patient est allongé sur une table d’examen et doit rester immobile pendant la durée de la procédure (il est seul dans la salle). Lorsque l’examen commence, la table s’avance dans une machine en forme de tunnel ouvert et peu profond par rapport à l’IRM où le tunnel peut apparaître plus impressionnant. Le faisceau de rayons X balaye la zone concernée. Un manipulateur reste à l’écoute pendant l’examen pour vérifier son bon déroulement et les réactions du patient.

Préparation avant un scanner

Il est recommandé d’être à jeun (ou de prendre un repas léger pour éviter les nausées voire vomissements après) si une solution de contraste est administrée par voie orale ou rectale « mais en général, il ne faut pas interrompre son traitement en cours et bien prendre ses comprimés habituels le matin de l’examen« , relève le Pr Vincent Vidal, spécialiste de radiologie interventionnelle à l’hôpital de la Timone à Marseille – AP-HM. Toutes allergies à l’iode doit être signalée aux professionnels de santé. La prise d’un médicament anti-allergique peut être envisagée. Pour un scanner : 

  • pas de vêtements avec des pressions ou boutons en métal
  • pas de bijoux
  • pas de piercings
  • pas de barrettes ou pinces métalliques

Est-ce qu’un scanner est douloureux ?

Un scanner n’est pas douloureux. L’injection de la solution de contraste peut provoquer une sensation de chaleur dans le corps.

Quel est le prix d’un scanner médical ?

Le prix d’un examen au scanner varie de 30 euros à moins de 100 euros, en fonction de la zone inspectée et selon si l’examen nécessite ou non une injection de solution de contraste. Les tarifs des examens sont fixés par l’Assurance Maladie pour les professionnels qui exercent en secteur 1. Ils sont remboursés sur la base de 70% du tarif de convention dans le cadre du parcours de soins coordonné. Lorsqu’ils exercent en secteur 2, les professionnels de santé peuvent facturer l’examen avec un dépassement d’honoraires.

Peut-on passer un scanner enceinte ?

Le scanner n’est pas indiqué pour les femmes enceintes : les rayons X peuvent être dangereux pour le fœtus. Il faut également vérifier l’absence d’insuffisance rénale ainsi que les médicaments pris par le malade, notamment certains antidiabétiques oraux qui devront être arrêtés pendant une courte période après le scanner.

Merci au Pr Vincent Vidal, spécialiste de radiologie interventionnelle à l’hôpital de la Timone à Marseille – AP-HM

Source : Le scanner ou tomodensitométrie, Fiche patients, Institut national du cancer, septembre 2020.


Source : JDF Santé

Quels sont les symptômes de la dyslexie ? Ça se soigne ?

Quels sont les symptômes de la dyslexie ? Ça se soigne ?

La dyslexie fait partie des troubles dys. Il s’agit d’un trouble de la capacité à lire, ou difficulté à reconnaître et à reproduire le langage écrit (lecture et écriture). Ce trouble de l’apprentissage n’a aucun rapport avec l’intelligence. La dyslexie est généralement repérée dans l’enfance, lors de la scolarisation mais il peut persister à l’âge adulte. Comment se manifeste la dyslexie ? Quels sont les symptômes chez l’enfant ? L’adulte ? Quelles sont les causes qui peuvent expliquer une dyslexie ? Est-ce que la dyslexie se soigne ?

Définition : qu’est-ce que la dyslexie ?

« La dyslexie est un dysfonctionnement cérébral ayant des répercussions sur l’acquisition et l’automatisation de l’écriture et de la lecture. Il se traduit principalement par une lenteur en langage écrit et par des confusions de sons et lettres« , explique le Dr Aude Charollais, neuropédiatre au CHU de Rouen. Elle concerne environ 10% de la population, et elle touche plus facilement les garçons que les filles. Il y a plus de gauchers chez les dyslexiques. « Trouble du neurodéveloppement du langage écrit, la dyslexie touche les enfants dont l’activité intellectuelle est normale« , précise la neuropédiatre. Autrement dit, la dyslexie n’est pas un signe de déficit d’intelligence. On distingue trois grandes formes de dyslexie : la dyslexie phonologique, la dyslexie de surface et la dyslexie mixte. 

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Schéma d’un cerveau avec ou sans dyslexie © Normaals – 123RF

Quels sont les symptômes de la dyslexie ? 

Les caractéristiques les plus marquantes de la dyslexie sont notamment :

  • Des confusions sonores et visuelles entre les lettres dont les graphies s’avoisinent et qui sont symétriques par rapport à un axe vertical ou même horizontal et des inversions dans les syllabes telles que pestacle pour spectacle.
  • Une acquisition de la lecture difficile : la personne dyslexique ne parvient pas à segmenter correctement le langage. L’enfant se retrouve littéralement désorienté parmi une nébuleuse de sons et de signes, et perdu dans les règles de la grammaire.
  • La personne dyslexique est perdue dans l’espace et le temps, elle confond aussi bien le haut avec le bas, la gauche avec la droite.
  • La personne dyslexique a des difficultés dans la concentration et dans la mémorisation
  • La personne dyslexique fait des fautes sur des mots d’usage courant, autrement dit, il s’agit d’ajouter ou d’omettre des lettres aux mots.
  • La personne dyslexique fait preuve d’un manque de rapidité dans toutes les taches et souffre de difficultés d’organisation personnelle (cartable, trousse…)
  • La personne dyslexique peut avoir des difficultés pour compter de 2 en 2 par exemple ou des difficultés dans le système numérique. On constate aussi une incommodité à composer les nombres. 
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Lecture avec et sans dyslexie © rob3000 – 123RF

C’est quoi la dyslexie phonologique ?

La dyslexie phonologique, ou dysphonétique, est la plus fréquemment observée. Elle se manifeste par une difficulté du sujet à effectuer une correspondance entre le graphème ( lettres BA ) et le phonème ( sons DA ou syllabe). On parle d’un dysfonctionnement au niveau de la voie d’assemblage.

C’est quoi la dyslexie de surface ?

La dyslexie de surface, également appelée dyslexie dyséidétique, se caractérise par une difficulté à stocker l’image d’un mot (« photo » d’un mot qui ne s’écrit pas comme il se prononce. Par exemple : famé pour femme », précise la neuropédiatre) dans le lexique interne. On parle d’un dysfonctionnement au niveau de la voie d’adressage.

C’est quoi la dyslexie mixte ?

La dyslexie mixte présente un dysfonctionnement de la voie d’assemblage et de la voie d’adressage.

La dyslexie peut-elle n’être détectée qu’à l’âge adulte ?

« La dyslexie peut n’être diagnostiquée qu’à l’âge adulte. Souvent, quand elle était peu sévère ou quand la personne a compensé ou, au contraire a quitté tôt les apprentissages écrits. La rééducation permet alors à l’adulte de compenser son handicap et, en général de s’approprier rapidement les outils informatisés pour être rapidement autonome. La dyslexie donne droit à des aménagements (1/3 temps supplémentaire…) pour tous les examens et concours nationaux« , note la spécialiste.

Quelles sont les causes de la dyslexie ?

Depuis plusieurs années, les recherches se sont multipliées en France et a l’étranger pour comprendre l’origine de la dyslexie. « De nombreuses études évoquent l’origine génétique de la dyslexie sachant que le risque d’être dyslexique est plus important si les parents le sont. Les recherches neuropsychologiques évoquent un trouble neurodevelopemental se révélant précocement par de discrets troubles du langage oral et de l’attention visuelle avant même l’apprentissage de la lecture. Les études en imagerie fonctionnelle montrent des réseaux neuronaux de lecture différents avec plusieurs particularités anatomiques. Ces constats convergent vers un trouble neurodevelopemental, au sein d’une intelligence normale, et qui peut être aggravé par une méthode de lecture inadaptée. Le diagnostic précis associé aux bonnes rééducations permet à l’enfant de compenser et d ‘voir pour objectif l’autonomie en langage écrit à l’âge adulte« , explique la neuropédiatre.  

Y a-t-il des tests de diagnostic de la dyslexie ?

La dyslexie est diagnostiquée lors de tests mettant en évidence une lenteur de la lecture, une grande difficulté d’assemblage des syllabes pour former le mot, des confusions des lettres, et ou des problèmes de prononciations. Le diagnostic de dyslexie n’est posé qu’après constat de ces troubles associés à un retard significatif de l’apprentissage. L’orthophoniste procède à différents tests pour détecter la nature de la dyslexie. 

Quel est le traitement de la dyslexie ?

« Il n’y a pas de traitement, mais une prise en charge pour diminuer l’incidence de ce trouble. Quand on est dyslexique, on le reste toute sa vie mais cela ne se verra plus que dans une tâche d’apprentissage qui révélera les erreurs compensées. La personne est à nouveau lente pour apprendre et lire et refait des fautes d’orthographes qu’elle ne faisait plus », précise le Dr Aude Charollais.

« Il est impératif de repérer le plus tôt possible l’enfant dyslexique. Parfois, au sein d’un environnement averti, on peut repérer le trouble dès la fin de maternelle. Un enfant dyslexique mal pris en charge peut altérer très sérieusement son avenir« , prévient la spécialiste. Non reconnu dans ses difficultés, celui-ci peut développer des troubles du comportement (turbulents, insupportables ou au contraire passifs). L’enfant a conscience de ses capacités intellectuelles mais il échoue dans l’assimilation. L’échec est le résultat d’un décalage. La rééducation doit se faire avec l’aide d’une orthophoniste, mais nécessite souvent une équipe pluridisciplinaire (pédagogue, psychothérapeute adapté, ergothérapeute …). L’action des parents reste primordiale dans l’accompagnement et le lien avec les différents acteurs de l’apprentissage de leur enfant dyslexique : aide à la scolarité, soutien affectif et psychologique. Il est conseillé d assister l’orthophoniste, en faisant les exercices préconisés par ce dernier.

Merci au Dr Aude Charollais, neuropédiatre au CHU de Rouen.


Source : JDF Santé