Définition : qu’appelle-t-on une méningite virale ?
Une méningite virale est une inflammation des méninges, une enveloppe qui entoure et protège le cerveau. Le plus souvent, cette maladie est bénigne. Elle se manifeste le plus fréquemment chez les enfants et le jeune adulte mais peut aussi toucher l’adulte plus tardivement. « Elle est secondaire à une infection virale, explique le Dr. Catherine Weil-Olivier, Professeur de pédiatrie. Les oreillons, la rougeole, la rubéole, la varicelle, la poliomyélite, la mononucléose infectieuse… sont les principales causes de méningite virales mais aussi les entérovirus, les adénovirus… ».
Comment se transmet une méningite virale ? Est-elle contagieuse ?
C’est une maladie contagieuse, responsable d’épidémies, circonscrites le plus souvent. Elle se transmet par contact humain direct.
Quels sont les symptômes d’une méningite virale ?
La maladie se caractérise par :
- De la fièvre
- Des maux de tête intenses
- Une intolérance à la lumière et au bruit
- Des nausées ou des vomissements
- Un teint gris
- Des courbatures importantes
- Une grande fatigue
- Parfois des symptômes neurologiques comme des épisodes de confusion, des convulsions ou des paralysies
- A l’examen clinique, la raideur de la nuque est évocatrice
Quelle est la durée d’une méningite virale ?
« Elle guérit en l’espace de quelques jours, une semaine maximum et ceci de façon spontanée, ne justifiant d’aucun traitement« , précise le Dr. Weil-Olivier.
Est-ce grave chez l’enfant ?
La méningite virale constitue la première cause de méningite chez l’enfant. « Dans la plupart des cas, ce n’est pas une maladie grave, même si les symptômes sont très désagréables pour l’enfant et impressionnants pour l’entourage« , rassure la pédiatre.
Est-ce grave chez l’adulte ?
Non, ce n’est habituellement pas une maladie grave chez l’adulte.
Quel traitement pour soigner une méningite virale ?
Le diagnostic est posé grâce à l’examen clinique du patient ainsi que la réalisation d’une ponction lombaire (prélèvement de liquide céphalo-rachidien, entourant le système nerveux central). « Son analyse permet de différencier si la méningite est d’origine virale ou bactérienne (dans le cas d’une méningite virale, le liquide est clair, et ne contient aucune bactérie), précise le Dr. Weil-Olivier. Si le patient ne présente pas de déficience immunitaire, la maladie guérit seule en quelques jours. Le traitement par antibiotiques n’est d’aucune utilité en cas de méningite virale. Quelques médicaments permettent de soulager certains symptômes et sont parfois utiles : antipyrétiques contre la fièvre et des antalgiques contre la douleur principalement. Et du repos« .
Quels sont les risques de séquelles ?
« En l’absence de manifestations d’encéphalite associée, l’évolution est simple. Dans de rares cas, des séquelles peuvent survenir : il s’agit principalement d’une surdité, (uni ou bilatérale) due au virus des oreillons« , précise l’experte.
Y-a-t-il un vaccin pour prévenir le risque de méningite virale ?
Non, il n’existe pas de vaccin contre toutes les méningites virales.
« Mais la vaccination « triple (rougeole, oreillons, rubéole) » obligatoire chez les enfants âgés de moins de 2 ans a permis de limiter considérablement le risque de méningite due à ces virus. De même, la vaccination contre la varicelle, si elle était recommandée, permettrait de réduire ce risque« , précise le Dr. Weil-Olivier.
Dr. Catherine Weil-Olivier, Professeur de pédiatrie à l’Université Paris VI, et spécialiste de la question de la méningite.
Source : JDF Santé