Sécheresse vaginale : 8 causes du manque de lubrification

Sécheresse vaginale : 8 causes du manque de lubrification

Plus d’une femme sur 5 souffrirait de sécheresse vaginale.


22% des femmes et 58% des femmes ménopausées vues en consultation de gynécologie seraient concernées par la sécheresse vaginale, rapporte une enquête d’Opinion Way. La sécheresse vaginale se définit par un manque de lubrification du vagin ressentie lors d’une activité sexuelle (préliminaires, pénétration). Tour des causes possible avec le Dr Carl Saunier, chirurgien gynécologique à l’Hôpital-Clinique Claude Bernard à Metz.

1. La ménopause

« La cause la plus « physiologique » d’un manque de lubrification vaginale est celle liée à l’âge, avec la ménopause. Pendant la ménopause, les cellules vont s’affaisser et moins sécréter, de fait les tissus vont être moins souples et la lubrification nettement moins bonne qu’elle n’était pendant le cycle naturel« , décrit notre interlocuteur. « A la ménopause confirmée, on remarque que dans la première phase (d’excitation), le temps de réponse à une stimulation efficace s’allonge. La lubrification vaginale est moins abondante et plus longue à obtenir. En effet, alors que la femme, à 20 ans, a besoin de moins de 30 secondes pour avoir une lubrification complète, ce même résultat peut nécessiter plus de 2 minutes après la ménopause », indique le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF). Aussi, l’atrophie et la sécheresse vulvovaginale peuvent se manifester lors du post-partum (après l’accouchement) et de l’allaitement. 

2. La contraception hormonale : pilule, stérilet hormonal, implant…

« Parmi les effets secondaires des contraceptifs hormonaux, il y a les troubles de la libido. La lubrification étant liée au désir sexuel, si ce dernier baisse, la sécheresse vulvo-vaginale sera plus importante », indique le Dr Saunier. Par ailleurs, la baisse d’œstrogènes peut favoriser la sécheresse intime : les femmes sous pilules faiblement dosées en œstrogènes peuvent ainsi avoir les muqueuses plus sèches.

Manque de lubrification vaginale © PATTARAWIT – stock.adobe.com / Journal des Femmes

3. La prise de médicaments

« Certains médicaments peuvent altérer la qualité de la flore vaginale et de la sécrétion, notamment les médicaments qui agissent sur le système nerveux (traitements des maladies neurologiques ou psychiatriques) comme les antidépresseurs par exemple« . 

4. L’ablation des glandes de Bartholin

« La lubrification vaginale se fait à la fois par le vagin mais aussi par les glandes de Bartholin qui se situent de part et d’autre de l’entrée du vagin et qui sécrètent une substance appelée cyprine. Les femmes qui font des bartholinites à répétition (une inflammation des glandes de Bartholin), peuvent avoir recours à une ablation de ces glandes et souffrir de sécheresse vaginale. » 

5. Les douches vaginales

« Laver la partie intérieure de la zone intime ou faire des douches vaginales peut altérer la muqueuse et la sécrétion vaginale se fait moins bien« , indique le Dr Saunier. On conseille plutôt de nettoyer la vulve, autrement dit la partie extérieure de la zone intime « une fois par jour avec un savon à pH alcalin (supérieur à 7)« . 

Avoir des rapports sexuels réguliers participe à la souplesse des tissus et améliore la lubrification.

6. Le stress

« Ce ne sont pas des choses prouvées, mais on estime que le stress ou l’anxiété sont des facteurs qui altèrent le désir sexuel et donc cela aurait un impact sur la lubrification vaginale. Et c’est un cercle vicieux : moins vous avez de lubrification, moins vous avez envie d’avoir des rapports. Or, on sait que le fait d’avoir des rapports sexuels réguliers participe à la souplesse des tissus et améliore la lubrification« , tient à préciser notre expert. 

7. Le tabac

« Le tabac altère toutes les cellules, que ce soit celles de la peau ou celles à l’intérieur des muqueuses, donc forcément, si les cellules des muqueuses vaginales sont abîmées, elles sécrètent moins« , argue-t-il. 

8. Des mycoses à répétition

« Les infections vaginales (mycose, vaginose) ou urinaires (cystite) à répétition altèrent la flore. De même, leurs traitements (antibiotiques par exemple) altèrent la flore vaginale, assèchent la paroi vaginale et impactent donc la lubrification« . Des visites régulières chez le gynécologue permettent de détecter des éventuelles infections, afin de pouvoir rapidement les soigner. 

Quelles solutions pour soigner un manque de lubrification vaginale ?

► L’utilisation d’un lubrifiant, idéalement à base d’eau, sans colorant et sans odeur. 

► L’utilisation d’un gel hydratant vaginal à base d’acide hyaluronique (AINARA®) à insérer grâce à une pipette, 2 à 3 fois par semaine le soir. « Ce gel (sans ordonnance) a une action locale, avec une efficacité qui reste modérée« , indique notre interlocuteur. 

► L’utilisation d’hormones locales à base d’œstrogènes (sur ordonnance). Ce sont des crèmes à appliquer sur la vulve ou des ovules à insérer dans le vagin (Colpotrophine®…) 

► Le traitement au laser et aux ultrasons pour améliorer l’élasticité des tissus. « Leur efficacité reste selon moi limitée, mais ce sont des traitements qui existent sur le marché et qui sont proposés par certains gynécologues« . 

► Le respect des bons gestes de prévention de la sécheresse vaginale comme : éviter de porter des pantalons trop serrés au niveau de la vulve, éviter de porter des sous-vêtements en matière synthétique, éviter de faire des toilettes intimes à l’intérieur du vagin ou des toilettes intimes trop fréquentes, en revanche avoir des rapports sexuels réguliers, ne pas négliger les préliminaires, indispensables pour favoriser la lubrification vaginale…

► Si la sécheresse vaginale est liée à des causes psychologiques, il est conseillé d’aller consulter un sexologue ou un psychologue. 

► Si la sécheresse vaginale est liée à la ménopause, un traitement hormonal substitutif peut être proposé, quand il est possible et accepté. Ce traitement hormonal améliore la lubrification et la sensibilité clitoridienne.

Merci au Dr Carl Saunier, chirurgien gynécologique à l’Hôpital-Clinique Claude Bernard à Metz – ELSAN 


Source : JDF Santé

Au-delà de ce nombre de verres, l'alcool fait grimper la tension (ça va très vite)

Au-delà de ce nombre de verres, l'alcool fait grimper la tension (ça va très vite)

Surtout chez les hommes…


Peu de gens le savent mais l’alcool est un facteur de risque important d’hypertension artérielle. En France, « nous estimons que 655 000 personnes âgées de 18 à 74 ans seraient hypertendues du fait d’une consommation d’alcool [trop élevée] dont 624 000 hommes et 31 000 femmes« , rapporte Santé publique France. L’hypertension élève le risque d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), d’insuffisance rénale chronique ou encore d’insuffisance cardiaque. Or très souvent, on ne sait pas à partir de combien de verres d’alcool, les effets sur la tension se manifestent.

Pour y voir clair, des repères de consommation d’alcool ont été définis des experts de Santé publique France et de l’Institut national du cancer (INCa). Et un quart des personnes dépassent un de ces repères de consommation, plus encore chez les hommes (33%) que chez les femmes (15%). Cette différence entre les sexes résulte principalement des consommations d’alcool plus importantes des hommes par rapport aux femmes, mais aussi des épisodes de « binge-drinking » (pratique qui consiste à s’alcooliser fortement en un laps de temps très court, par exemple au moins 4 verres en 2 heures) et d’alcoolisation massive, plus souvent observés dans la population masculine. 

Il suffit en fait de dépasser 2 verres d’alcool par jour ou de ne pas respecter les 2 jours sans alcool par semaine pour voir sa tension augmenter. Pour rappel, un verre standard d’alcool en France équivaut à un demi de bière à 5° (25 cl), un verre d’apéritif à 18° (7 cl), une coupe de vin mousseux ou de champagne à 12° (10 cl), un verre de whisky à 40° (2.5 cl), un verre de pastis à 45° (2.5 cl) ou un ballon de vin à 12° (10 cl).

Les recommandations sont claires : ne pas consommer plus de 10 verres d’alcool standard par semaine ; ne pas consommer plus de 2 verres standard par jour et avoir des jours dans la semaine sans consommation d’alcool. Attention, même en deçà de ces repères, l’alcool est dangereux pour la santé. Il s’agit de repères « à moindre risque » précise Santé Publique France. Seul le « zéro alcool » protège complètement l’organisme des méfaits de l’alcool.


Source : JDF Santé

L'aliment le plus difficile à digérer lors d'un repas de fête (à éviter absolument)

L'aliment le plus difficile à digérer lors d'un repas de fête (à éviter absolument)

Ce n’est pas le foie gras…


On est là pour se régaler et se faire plaisir mais pour protéger quand même un peu notre système digestif, il y a un agape de fêtes à éviter. Non, ce n’est pas le foie gras. Ce produit phare de la gastronomie française n’est pas si mauvais pour la santé, à condition de le choisir de grande qualité (privilégier toujours ceux avec label) et d’en manger en quantité raisonnable. Le foie gras renferme en effet de la vitamine A ou rétinol, nécessaire au bon fonctionnement des cellules nerveuses photosensibles et donc, à la vision. La vitamine A participe aussi au bon fonctionnement du système immunitaire.

En revanche, attention du côté de la charcuterie souvent servie en apéritif. « La charcuterie est un produit transformé qui allie l’ensemble des composants difficiles à digérer : le sel, le sucre et le gras, souligne Sophie Pihan, naturopathe. Les charcuteries sont des mélanges de graisses saturées, qui, en association avec du gluten ou des produits laitiers, sont extrêmement difficiles à digérer. » L’exemple parfait de la charcuterie à éviter pendant les fêtes c’est le pâté en croûte, une association de viande rouge et de gluten beaucoup trop difficile à encaisser pour les intestins.

Le gluten est un produit transformé et raffiné, principalement issu du blé. « Le gluten a subi tellement de transformations qu’il est parfois difficile à digérer, car il n’est pas correctement reconnu et assimilé par nos intestins. Si vous ajoutez des charcuteries grasses sur du pain ou si vous mangez du pâté en croûte, le bol alimentaire va rester beaucoup de temps dans l’estomac. Il va sécréter beaucoup de bile et de lipases pancréatiques, et tous les organes digestifs vont fonctionner à plein régime. » Et si vous croyez que les rillettes de poissons sont meilleures, il n’en est rien. Même chose pour le saucisson, la rosette, les rillettes de viandes, le pâté de foie ou encore le pâté de canard tartiné sur une tranche de pain à la farine de gluten…  A éviter.

A la place, choisissez des charcuteries maigres comme la viande des grisons, le speck, la terrine de volaille sans gras ou encore la terrine de lotte maison. Et si vous avez mangé trop de charcuteries, n’hésitez pas à appliquer une bouillotte chaude sur votre foie le soir. « Le principal soutien du système digestif est l’hydratation. Boire de l’eau est le conseil le plus simple et le plus efficace à appliquer pour digérer correctement », rappelle pour finir Sophie Pihan.

Merci à Sophie Pihan, naturopathe et membre de la FENA (Fédération Française de Naturopathie).


Source : JDF Santé

Pourquoi certaines personnes n'arrivent pas à dormir sans couverture ?

Pourquoi certaines personnes n'arrivent pas à dormir sans couverture ?

Qu’il fasse chaud ou froid, vous ne savez pas dormir sans couverture. Quelles sont les raisons ?


De nombreuses personnes ont besoin d’être couvertes la nuit, avec un drap en été, même en pleine canicule, et une couette en hiver. « Cette pratique est très courante, explique Madame Amélie Boukhobza, psychologue clinicienne. La couverture nous rassure et nous sécurise. C’est un cocon protecteur et rassurant rappelant parfois le réconfort que la couette nous procurait durant notre enfance. » En effet, la couverture nous renvoie à une certaine forme de conditionnement retrouvé durant la petite enfance.

Se couvrir la nuit favorise l’endormissement. « En effet, au niveau chimique, la couverture aide à réguler notre température corporelle. Elle fait office de micro-climat autour de notre corps. Elle donne des signaux de bien-être au cerveau. » Au fil de la nuit, notre température corporelle a tendance à baisser. Dormir avec une couverture permet d’éviter que le froid nous réveille, ce qui altère notre sommeil. « Nous sommes ainsi plus détendus et les conditions sont plus favorables à une bonne nuit de sommeil », décrit notre experte. Ainsi, se couvrir la nuit participe à un sommeil de meilleure qualité, que la nuit soit fraîche ou chaude.

La protection que confère la couverture aurait tendance à réduire le niveau de stress et d’anxiété. Une rare étude scientifique portant sur ce sujet, dont les résultats ont été publiés dans la revue « Harvard Medical School », indique que le poids conféré par une couverture lestée pourrait même avoir des bénéfices thérapeutiques. Le fait d’être cocooné renvoie à l’emmaillotage des bébés, dont la chaleur et la sécurité participent à un bon sommeil. La couverture apaise et calme le système nerveux. Même si les preuves manquent, la couverture pourrait avoir un effet bénéfique sur l’anxiété, les troubles du comportement (notamment l’autisme) et en cas d’insomnie.

Le fait d’être sous un poids rassurant, comme la couette, active notre système nerveux et entraîne une libération de sérotonine et de mélatonine. Or, la sérotonine joue un rôle important dans la régulation de l’humeur et agit sur l’alternance veille-sommeil. Quant à la mélatonine, elle est connue pour avoir une action soporifique, provoquant ainsi le sommeil. « La couette offre un espace à soi. Se couvrir dans les périodes de grand stress permet de se protéger soi-même. » La couverture pourrait ainsi être un anti-stress naturel efficace.

Merci à Madame Amélie Boukhobza, psychologue clinicienne.


Source : JDF Santé

Voilà comment savoir si un psy nous convient, ça fait gagner du temps et de l'argent

Voilà comment savoir si un psy nous convient, ça fait gagner du temps et de l'argent

Comme dans toutes relations, parfois ça ne fonctionne pas.


Il nous arrive à tous de ressentir un mal-être. La question de la santé mentale est une problématique de plus en plus prise au sérieux par les Français, avec 78% des personnes interrogées considérant qu’elle est aussi importante que la santé physique d’après l’Ipsos. Une souffrance psychologique peut aller jusqu’à entraver un individu dans son quotidien et entrainer l’apparition de divers troubles, d’anxiété et de tristesse plus ou moins envahissants. La consultation d’un psychothérapeute peut aider à surmonter un mal-être : « Souvent, les gens viennent consulter parce qu’ils se sentent dépassés, épuisés ou incapables de mobiliser leurs ressources. Ils ont du mal à poser leurs limites et se sentent envahis. La thérapie les aide à trouver un équilibre », nous confie la psychologue Laure Fillette. Mais on redoute souvent de ne pas trouver le « bon » psy pour nous comprendre…

Le but de la thérapie est de transmettre des outils au patient afin qu’il puisse comprendre des choses sur lui et déchiffrer son propre fonctionnement. La thérapie permet aussi de retrouver confiance en soi et autonomie afin d’apprendre ou de réapprendre à résoudre ses problématiques seul. Mais comme dans toutes relations humaines, parfois ça n’accroche pas. « Parfois, tous les ingrédients sont théoriquement réunis pour que la thérapie fonctionne mais, en pratique, cela ne fonctionne pas » confirme la psychologue. 

Pour savoir si un thérapeute nous correspond ou non, il faut faire confiance à son ressenti. « Il faut qu’il y ait une bonne entente avec le psy, d’après Laure Fillette. Si on ne se sent pas à l’aise avec son thérapeute, si on ne se sent pas entendu ou compris, c’est que cela ne marche pas. Dans ce cas, on peut essayer d’en parler en consultation. Et si les choses ne s’améliorent pas, il n’est pas toujours nécessaire de s’acharner : on peut trouver un autre thérapeute » D’autres paramètres peuvent confirmer ce ressenti, notamment le fait de ressentir la thérapie comme quelque chose de pénible, d’ennuyant ou de ne percevoir aucune amélioration de son état.

Enfin, « il faut se sentir accueilli et ressentir que le thérapeute est suffisamment disponible, attentif et efficace. » Ce n’est pas parce qu’un thérapeute ne nous correspond pas qu’il faut changer d’idée sur la thérapie et abandonner le projet d’entamer un travail sur soi. Il existe de nombreux thérapeutes, chacun avec leur propre approche, peuvent correspondre à vos besoins. L’essentiel est de trouver celui qui convient et cela peut nécessiter plusieurs essais. « En trouvant la bonne personne, on a déjà fait 80% du travail », conclut Laure Fillette.


Source : JDF Santé

Comme beaucoup, Colette n'aime pas Noël : "Pour moi, c'est tout sauf une fête"

Comme beaucoup, Colette n'aime pas Noël : "Pour moi, c'est tout sauf une fête"

« On vit dans une société où il y a comme une injonction à aimer Noël ».


Pour beaucoup, Noël est un moment doux et féerique, synonyme de partage et de retrouvailles en famille. Pour d’autres, on est loin de la magie et d’une fête agréable. « Pour moi, ce n’est rien qu’une période de l’année qui me serre le cœur« , nous confie Colette, 64 ans. Comme 30% des Français (sondage Taskrabbit pour les magasins Ikea), cette femme divorcée et fraîchement retraitée redoute chaque année les festivités de décembre…

« On vit dans une société où il y a comme une injonction à aimer Noël et tout le package qui va avec : les films, les chants, les cadeaux, les bûches… C’est d’ailleurs très compliqué d’échapper à tout ça. J’habite en centre-ville et la fenêtre de mon salon donne directement sur les illuminations et le grand sapin de la place du marché. Cette année, ils ont même délocalisé le marché de Noël en bas de chez moi. J’y vois-là une espièglerie de l’Univers« , ironise-t-elle. Pour la petite anecdote, sa meilleure amie s’appelle Noëlle… « Je préfère l’appeler « Nono », mais elle déteste…« .  Pourtant, le désamour de Colette pour Noël n’a pas toujours été présent. « Il y a 30 ans, quand j’étais jeune maman, j’étais emballée par l’énergie de Noël et j’adorais organiser un grand repas le soir du réveillon, avec mes deux filles. Je faisais partie de ces gens qui décorent la façade, réfléchissent à la liste des courses un mois à l’avance et font une jolie tablée de fête. On était généralement 4-5 à table mais on passait un bon moment, sans chichis« , se souvient-elle.

Mais les années ont passé et aujourd’hui, cette période de l’année lui rappelle à quel point elle et ses deux filles se sont éloignées physiquement et émotionnellement. « Ma fille ainée vit à des centaines de kilomètres et passe désormais Noël avec sa belle-famille. Ma deuxième est plus proche, mais elle est infirmière et travaille toujours le 25 décembre. D’ailleurs, j’ai cessé de leur demander ce qu’elles prévoyaient pour Noël car je sais que je vais essuyer des discussions gênantes et des refus. On se voit généralement quelques semaines après et on se donne nos cadeaux ». Colette a certes des amis, mais elle n’a aucune envie de s’imposer dans des familles qui ne sont pas la leur. Même chose pour son compagnon qu’elle préfère laisser avec ses enfants nés d’une précédente union. « Je préfère m’effacer comme une ombre et attendre que ça passe. Et généralement, dès le 26 décembre, ça va mieux« .

Le soir de Noël, son programme est simple « exactement le même qu’un 4 avril ou un 12 octobre« , plaisante-elle. « Je suis un brin maniaque alors après un repas plutôt simple devant une émission de télé, j’aime ranger et nettoyer ma maison. La cuisine doit être impeccable, c’est ma règle. J’essuie les plans de travail, je m’assure que rien ne traîne. Cela peut sembler futile, mais garder de l’ordre m’apaise et me change les idées. Dans ce chaos émotionnel qu’est Noël pour moi, c’est une façon de me raccrocher à quelque chose de concret ». Colette n’attend même pas minuit pour aller se coucher : « Je suis une couche-tôt, je ne vais pas lutter contre ma fatigue pour rentrer dans le moule. » « Cela peut sembler amer, mais je me sens en paix avec cette mélancolie. J’apprends à vivre avec. Peut-être qu’un jour, les choses changeront. Mais pour l’instant, Noël, c’est juste un moment à passer, une vague « émotionnelle » à traverser en attendant que la vie reprenne son cours« .


Source : JDF Santé