Des fourmillements ou des engourdissements du visage font partie des paresthésies. Il y a une perte de sensation, généralement de façon unilatérale (qu’un seul côté du visage). Quelle maladie provoque des fourmillements ? Quand s’inquiéter ? Qui consulter ? Comment soigner un engourdissement du visage ?
Qu’appelle-t-on un fourmillement du visage ?
Les sensations de fourmillement, d’engourdissement, de brûlure et de diminution des sensations (anesthésie plus ou moins marquée) dans une partie du corps font partie de ce que l’on appelle les « paresthésies ». Cette modification de sensibilité est le plus souvent désagréable et peut parfois s’accompagner de douleurs. Quand elles touchent le visage, c’est généralement que sur un seul côté.
Quelles sont les causes d’un fourmillement du visage ?
Le plus souvent, il s’agit d’une pathologie bénigne, liée à une extraction dentaire avec anesthésie, un traumatisme (fracture du nez), une infection ou une allergie. Elle peut aussi accompagner une atteinte neurologique dans le cas d’une sclérose en plaques, d’une tumeur cérébrale ou d’un AVC par exemple. « Les paresthésies peuvent se rencontrer aussi dans la migraine, la névralgie du trijumeau (du nom du nerf qui assure la sensibilité de la face). Elles peuvent être essentielles, sans cause identifiées, ou secondaires à une autre pathologie », décrit le Dr Jacques Amselem, médecin généraliste en Seine-et-Marne.
Quels sont les symptômes d’un fourmillement du visage ?
Toute sensation inhabituelle au niveau de la face est un signe d’alerte. Parfois la cause est évidente et liée à un traumatisme, une infection ou un problème dentaire. Dans d’autres cas, il s’agit d’une pathologie qui associe la plupart du temps plusieurs symptômes.
► Si c’est unenévralgie du trijumeau, on peut observer :
Une douleur de la face, spontanée ou déclenchée par la mastication. Cette douleur ne touche qu’un seul côté de la face
Une douleur très intense concerne également un seul côté qui évolue par crise
Une sensation de brûlure ou une impression de déchirement.
La douleur peut se déclarer plusieurs fois par jour pendant plusieurs mois. D’autre part, elle est très mal supportée car très douloureuse.
Les patients rapportent également une certaine fatigue et des vertiges.
► Si c’est uneparalysie faciale « a frigore », appelée également « paralysie de Bell » qui touche l’ensemble des muscles du visage (bénigne dans la plupart des cas), on peut observer :
Des difficultés à ouvrir et fermer la bouche
Des difficultés à fermer l’œil
Des difficultés à avaler (dysphagie)
Qui et quand consulter ?
De nombreuses personnes ressentent à certains moments cette sensation de fourmillement. Cependant, il convient de consulter son médecin généraliste si ce symptôme persiste, s’intensifie ou s’il s’ajoute à d’autres manifestations.
Quels examens pour poser un diagnostic ?
En cas de paresthésie faciale, généralement relativement bien décrite par le patient, il est essentiel de trouver l’origine de ces troubles de la perception. En dehors des traumatismes ou d’interventions dentaires, les paresthésies faciales peuvent être liées à une origine neurologique. Pour identifier la cause, une imagerie cérébrale est fréquemment réalisée, le plus souvent une IRM.
Comment soigner un fourmillement du visage ?
Pour traiter une paresthésie faciale, il est essentiel d’en connaître la cause. Si celle-ci est identifiée, son traitement permet la diminution ou la disparition de la paresthésie dans la mesure où celle-ci est curable.
► Dans la névralgie essentielle du trijumeau, des médicaments anti-épileptiques sont souvent efficaces, ou un traitement chirurgical est possible.
► Pour l’algie vasculaire de la face, une molécule, le sumatriptan, a souvent une bonne efficacité dans les crises. Durant la période d’évolution de ces crises, un traitement de fond est également souvent utilisé.
► En dehors de ces causes curables, un traitement des symptômes peut être entrepris. Il s’agira par exemple de cortisone dans les poussées de sclérose en plaques.
Merci au Dr Jacques Amselem, médecin généraliste en Seine-et-Marne.
L’hypothyroïdie est l’affection thyroïdienne la plus fréquente. Elle touche 1 à 2% de la population française, principalement les femmes, avec une incidence qui augmente entre 35 et 60 ans. Au cours d’une hypothyroïdie, le fonctionnement de laglande thyroïde est ralenti. La production d’hormones thyroïdiennes, T3 ou T4, est diminuée ou absente et insuffisante pour assurer un bon fonctionnement de l’organisme. Il s’ensuit un ralentissement de nombreuses fonctions. Une augmentation de volume de la thyroïde accompagnée d’ungoitrepeut survenir de même qu’une prise de poids. Le diagnostic est confirmé par le dosage sanguin des hormones thyroïdiennes, T3 et T4, ainsi que de la TSH.
Qu’est-ce que l’hypothyroïdie ?
L’hypothyroïdie correspond à un dysfonctionnement de la thyroïde, glande qui sécrète les hormones thyroïdiennes. La thyroïde est située dans le cou en avant de la partie initiale de la trachée. L’hypothyroïdie, à l’inverse de l’hyperthyroïdie, est la conséquence d’une faible production d’hormones par la glande thyroïde. Cette pathologie concerne surtout les femmes à partir de 50 ans.
Hypothyroïdie fruste
Alors que l’hypothyroïdie « franche » se définit par des symptômes d’hypothyroïdie, une baisse de l’hormone T4 et une augmentation de la TSH, l’hypothyroïdie « fruste », plus fréquente, est une forme pauci ou asymptomatique d’hypothyroïdie. Le traitement par lévothyroxine n’est pas systématique en cas d’hypothyroïdie fruste.
Qu’est-ce que l’hypothyroïdie congénitale ?
L’hypothyroïdie congénitale est une maladie génétique rare qui concerne 1 nouveau-nés sur 3 500 en France. Présente dès la naissance, l’hypothyroïdie congénitale se caractérise par une faible activité de la thyroïde. Ce déséquilibre hormonal peut entraîner de sérieuses complications, notamment un retard mental et un retard de croissance. Le dépistage est effectué systématiquement quelques jours après la naissance d’un bébé (mesure du taux de TSH). En cas d’hypothyroïdie, un traitement à base de lévothyroxine devra être rapidement instauré pour substituer la thyroxine défaillante et permettre à l’enfant de développer tout son potentiel intellectuel.
Quels sont les symptômes de l’hypothyroïdie ?
Les manifestations de l’hypothyroïdie sont la conséquence d’un ralentissement de nombreuses fonctions de l’organisme. Les symptômes caractéristiques de l’hypothyroïdie sont notamment :
une fatigue importante, une envie de dormir, un manque de tonus,
une frilosité excessive et des crampes,
des symptômes dépressifs,
une chute de cheveux,
des ongles cassants
des troubles du cycle menstruel
des pertes de mémoire, des difficultés à se concentrer,
un ralentissement du rythme cardiaque,
une constipation, des ballonnements,
une peau sèche, froide et épaisse,
une prise de poids est possible malgré une alimentation normale,
une baisse de la libido (désir diminué) peut être constatée.
D’intensité variable, les symptômes de l’hypothyroïdie ne sont pas spécifiques. Aussi, un symptôme isolé ne peut seul prédire une hypothyroïdie.
L’hypothyroïdie est dû soit à une défaillance de la thyroïde elle-même, on parle alors d’hypothyroïdie primaire, soit à une défaillance de l’hypophyse ou de l’hypothalamus, on parle alors d’hypothyroïdies secondaire et tertiaire. La thyroïde peut mal fonctionner à cause d’un déficit en iode (très rare), d’une maladie auto-immune dite thyroïdite de Hashimoto qui entraîne la destruction progressive de la glande, dans les suites d’un traitement à l’iode radioactif, ou de la prise de certains médicaments comme l’amiodarone. Une ablation de la thyroïde ou une consommation excessive d’aliments dits « goitrigènes » (crucifères, patates douces, arachides, millets…) peuvent aussi être en cause.
Diagnostic : dosage de la TSH
Afin de détecter une hypothyroïdie, le médecin procédera à des examens qui évalueront le fonctionnement de la glande thyroïde. Le premier examen à pratiquer en cas de suspicion est un dosage de la TSH (thyréostimuline), hormone thyréotrope qui est l’hormone stimulant la sécrétion des hormones thyroïdiennes. Toutefois, il n’est pas recommandé de réaliser un dosage de la TSH s’il n’y a pas de signes cliniques évocateurs d’un dysfonctionnement de la thyroïde. A savoir que l’on ne dose pas directement les hormones thyroïdiennes car la variation de la TSH est plus rapide et plus révélatrice de l’état thyroïdien. En cas de doute, seront alors contrôlées et mesurées les hormones thyroïdiennes : la triiodothyronine (dite T3) et la thyroxine (T4) avant la mise en place du traitement.
► Hypothyroïdie avérée : TSH > 10 mUI/L et T4L < à l’intervalle de référence du laboratoire.
► Hypothyroïdie fruste (forme pauci ou asymptomatique) : TSH > l’intervalle de référence du laboratoire sur au moins 2 prélèvements à 6 semaines d’intervalle minimum et une T4L dans l’intervalle de référence.
Une fois le diagnostic fait, un bilan est nécessaire pour rechercher des complications, notamment cardiaques, mais aussi la cause du problème hormonal. A noter que le dosage des anticorps anti-TPO n’est pas indiqué pour poser le diagnostic d’une hypothyroïdie. En revanche, il est nécessaire pour détecter une origine auto-immune de la maladie (par exemple, une maladie de Hashimoto). Si la personne est bien équilibrée sous traitement par lévothyroxine, la surveillance s’effectue annuellement par un interrogatoire, un examen clinique et un dosage de la TSH.
Quand consulter ?
« Même si les causes de l’hypothyroïdies sont nombreuses, dans la plupart des cas on ne traite une hypothyroïdie qu’en cas de symptômes gênants au quotidien. Une fatigue anormale et prolongée, une frilosité, une prise de poids ou un essoufflement doivent faire consulter sans tarder pour doser la TSH« , insiste le Dr Claire Lewandowski, médecin spécialisé en médecine générale, addictologie et psychiatrie. Fatigue, prise de poids, constipation… Nombre de maux d’apparence banale peuvent être les signes d’un dysfonctionnement de la thyroïde. Une consultation auprès de son médecin généraliste et une prise de sang suffisent pour orienter le diagnostic en cas de symptôme. Une consultation avec un endocrinologue est recommandée dans certains cas :
patient non équilibré,
antécédent de cardiopathie ischémique,
présence d’un nodule, d’un goitre,
grossesse ou désir de grossesse.
Quel est le traitement d’une hypothyroïdie ?
L’hypothyroïdie est une maladie que l’on ne guérit pas, mais que l’on peut contrôler grâce à la prise d’hormones de substitution afin de rétablir un métabolisme normal. En cas d’hypothyroïdie avérée, le traitement de référence est médicamenteux, avec la lévothyroxine (hormone de synthèse thyroxine (T4)), qui est aujourd’hui prescrite à environ 3 millions de personnes en France. La lévothyroxine est un médicament à marge thérapeutique étroite. Le traitement de l’hypothyroïdie est individualisé. Le choix de la dose initiale dépend des caractéristiques du patient, à savoir de son âge, de son poids, de l’état cardiaque et de la sévérité ainsi que de la durée de l’hypothyroïdie. Un suivi médical régulier est nécessaire pour dépister un surdosage ou un sous-dosage du traitement d’hormones thyroïdiennes qui peut provoquer des symptômes d’hyperthyroïdie. Généralement, un dosage de la TSH est prescrit entre 6 et 8 semaines après le début du traitement, ou après tout changement de dose ou de spécialité. Ensuite, la surveillance s’effectue une fois par an, par un interrogatoire, un examen clinique et un dosage de la TSH.
L’activité de la thyroïde augmente pendant la grossesse d’environ 50 %.
Existe-t-il des traitements naturels de l’hypothyroïdie ?
Même si la prise quotidienne d’hormones thyroïdiennes tout au long de sa vie reste le seul remède contre une hypothyroïdie, dans certains cas, toujours après l’avis de son endocrinologue, il est possible de se traiter avec des remèdes naturels. Un apport alimentaire en iode peut être complété par de la L-tyrosine et du zinc par exemple qui interviennent dans la synthèse des hormones thyroïdiennes. Une alimentation équilibrée permet aussi de limiter les carences en fer par exemple, parfois responsables d’un ralentissement de la thyroïde. Coté plantes, l’ashwaghanda et le guggul sont réputées pour leur effet stimulant sur la thyroïde.
Hypothyroïdie et grossesse : que faire ?
L’activité de la thyroïde augmente pendant la grossesse d’environ 50 % pour maintenir l’équilibre thyroïdien et compenser les besoins. En cas d’hypothyroïdie maternelle avérée, il peut y avoir des conséquences pour la femme enceinte et le bébé à naître : fausse couche, naissance prématurée, faible poids de naissance, troubles d’apprentissage… Les femmes qui veulent avoir un enfant et ont une hypothyroïdie doivent consulter leur médecin pour en parler. Rapidement, dès qu’elles apprennent leur grossesse. Les doses de lévothyroxine doivent être majorées dès le début de la grossesse. Chez les femmes ayant des risques accrus de développer une hypothyroïdie (antécédents familiaux de dysthyroïdies, maladies auto-immune…), ou rencontrant des difficultés de procréation (infertilité, fausses couches…) ou encore en parcours PMA, la Haute Autorité de Santé recommande de doser la TSH en période préconceptionnelle ou en début de grossesse.
► Traitements : En cas d’hypothyroïdie diagnostiquée en début de grossesse, la monothérapie par la lévothyroxine est le traitement de référence. La monothérapie par liothyronine est contre-indiquée.
Comment perdre du poids ?
La prise de poids causée par l’hypothyroïdie est en partie liée à la survenue d’œdèmes. Grace à un traitement équilibré avec des valeurs hormonales revenues dans les normes (en particulier une TSH inférieure à 2,5 mUI/l), il n’y a aucune raison pour que cette prise de poids demeure ou se poursuive. N’hésitez pas à consulter un médecin nutritionniste pour être accompagné dans votre perte de poids.
Votre prise de sang révèle une hépatite A ? Pas de panique. L’hépatite A est la plus fréquente des maladies virales du foie, et la forme la moins sévère des hépatites. C’est notamment la seule à ne jamais devenir chronique.
Définition : qu’est-ce que l’hépatite A ?
L’hépatite A est une maladie virale du foie. Elle est provoquée par un virus de la famille des picornavirus qui provoque des lésions inflammatoires au niveau du foie. L’eau et les aliments contaminés sont les principaux vecteurs de transmission du virus de l’hépatite A à l’homme, par la voie digestive. Un manque d’hygiène est très souvent l’origine du virus. L’hépatite A est une maladie immunisante, ce qui signifie qu’on ne peut la contracter qu’une seule fois dans sa vie.
L’hépatite A est-elle contagieuse ?
Le virus de l’hépatite A est très contagieux. D’autant plus que sa contagiosité commence pendant sa période d’incubation, à savoir 2 à 4 semaines avant l’apparition des premiers symptômes quand il y en a.
Quelle est la durée de l’hépatite A ?
Passée la période d’incubation qui peut durer entre 15 et 40 jours, l’hépatite A dure en moyenne 10 à 20 jours. Cependant, comme l’explique la gastroentérologue, « il a été observé chez l’adulte quelques formes prolongées avec une fatigue marquée et durable« . Dans des cas exceptionnels, l’hépatite A peut être très grave et provoquer une défaillance hépatique. On parle alors d’hépatite fulminante.
Quels sont les symptômes de l’hépatite A ?
L’hépatite est asymptomatique dans 60 à 80% des cas chez l’enfant. Elle est plus souvent symptomatique chez les adultes. S’il y a des symptômes, ce sont les suivants :
ictère ou jaunisse (yeux jaunes, urines foncées) (plus particulièrement à l’âge adulte),
fatigue,
fièvre
éventuellement des troubles digestif (nausées, vomissements).
Diagnostic sérologique de l’hépatite A
L’hépatite A étant la plupart du temps asymptomatique dans sa phase aiguë, elle est rarement diagnostiquée au cours de celle-ci. Certains symptômes ou anomalies de la fonction hépatique identifiés au cours des tests sanguins de routine peuvent conduire au dépistage de l’hépatite A, par un test sérologique. Un test sanguin peut être prescrit par le médecin à son patient en présence de manifestations cliniques évoquant le virus, afin de mettre en évidence l’infection. « Les tests montrent alors une hépatite aiguë avec élévation parfois majeure du taux des transaminases » précise le Dr Lagneau. La sérologie (étude réalisée à partir d’une analyse de sang) permet d’identifier des anticorps dirigés contre le virus de l’hépatite A et ainsi de diagnostiquer une hépatite A aiguë. L’hépatite A fait partie des maladies à déclaration obligatoire en France.
Sérologie positive à l’hépatite A
► Les anticorps IgM anti-VHA sont détectés dans le sérum dès les premiers symptômes qui persistent 1 à 3 mois. Ils sont la preuve d’une infection aiguë et d’une contamination récente. Un résultat positif confirme donc une infection récente par le VHA.
► Les anticorps IgG anti-VHA : ces anticorps apparaissent juste après les IgM, et persistent toute la vie. « L’infection par le virus A, une fois guérie, confère une immunité permanente » explique la spécialiste.
Si les IgM anti-VHA sont négatifs, et que les anticorps totaux anti-VHA sont positifs, cela témoigne d’une infection ancienne ou d’une vaccination efficace.
Quelle est la durée d’incubation de l’hépatite A ?
La période d’incubation du virus de l’hépatite A, entre la contamination et l’hépatite elle-même, dure en moyenne 30 jours. « La contagiosité commence durant la période d’incubation, environ 2 semaines avant l’hépatite, et dure jusqu’à environ 10 jours après les symptômes » détaille le Dr Marion Lagneau, gastro-entérologue.
Comment se transmet l’hépatite A ?
Le virus de l’hépatite A est très résistant en milieu extérieur, et est excrété dans les selles de personnes contaminées. La transmission se fait donc principalement par l’ingestion d’aliments ou d’eau infectés par des matières fécales. On parle de transmission oro-fécale. « Mais elle peut aussi être directement interhumaine, en cas d’hygiène défectueuse des mains« , précise le Dr Lagneau. Ce virus est plus présent dans les pays où les conditions sanitaires ne sont pas optimales : mauvaises conditions d’assainissement de l’eau, non-respect des règles d’hygiène de base. On trouve ainsi des zones à haute endémicité en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique latine. « Une contamination est également possible par la consommation de fruits de mer et de coquillages et des végétaux consommés crus et contaminés » ajoute la spécialiste.
Quels sont les traitements de l’hépatite A ?
Il n’existe pas de traitement spécifique de l’hépatite A. La guérison se fait spontanément en quelques semaines. Seules des mesures préventives, telles que la vaccination, permettent d’éviter de contracter le virus de l’hépatite A.
Des traitements naturels ?
Le Dr Lagneau est formelle : il n’en existe aucun !
Vaccin hépatite A
« Le vaccin contre l’hépatite A permet de se protéger efficacement de l’infection au VHA pendant 10 à 20 ans » explique le Dr Lagneau. Il est composé de virus inactivé. Il en existe trois sortes, qui nécessitent une première injection suivie d’un rappel entre 6 mois et un an après la première injection. La vaccination contre l’hépatite A est particulièrement recommandée aux voyageurs se rendant dans un pays à haute endémicité. La première injection doit être faite au moins 15 jours avant le départ. La vaccination est également recommandée :
Aux personnes infectées de manière chronique par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C,
Aux personnes ayant une consommation excessive d’alcool,
Chez les jeunes vivant dans les établissements pour l’enfance et la jeunesse handicapées, et travaillant en collectivité
Chez les personnes atteintes de mucoviscidose,
Pour les enfants, à partir d’un an, nés dans une famille dont au moins un des membres est originaire d’un pays où l’hépatite A est particulièrement présente et qui sont susceptibles d’y séjourner
Chez les homosexuels masculins.
Les vaccins contre l’hépatite A coûtent 50 euros pour les adultes et 45 euros pour les enfants. Ils ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale lorsqu’ils sont dans le cadre d’une consultation de la médecine des voyages.
Ne pas reconnaitre son propre visage et celui de ses proches (famille, amis, collègue de travail…) est un symptôme que l’on nomme la prosopagnosie. Elle est liée à une lésion ou une anomalie dans le cerveau. L’acteur américain Brad Pitt en serait atteint : « Il a du mal à se souvenir de nouvelles personnes, à reconnaître leurs visages, et il craint que cela ne donne une certaine impression de lui : qu’il est distant, inaccessible, égocentrique » aexpliqué une journaliste du magazine GQ qui l’a rencontré. Thierry Lhermitte a aussi avoué en souffrir. C’est quoi ? Quelles sont les causes de la prosopagnosie ? Comment la diagnostiquer et la traiter ? Quel lien avec la maladie d’Alzheimer ?
Définition : c’est quoi la prosopagnosie, une maladie ?
La prosopagnosie n’est pas une maladie mais un symptôme lié à une pathologie. « Elle se traduit par l’incapacité sélective à reconnaitre les visages, à identifier l’identité de quelqu’un sur la base de son visage » précise le Pr Laurent Cohen, neurologue. Pour une personne atteinte de prosopagnosie, il est impossible ou extrêmement difficile de faire la différence entre des visages connus et inconnus. Il existe deux catégories de prosopagnosie :
La prosopagnosie acquise : le patient est atteint au cours de sa vie après un accident vasculaire (AVC), à cause d’une tumeur ou d’une maladie dégénérative évoluée.
La prosopagnosie de développement : la personne est atteinte depuis toujours.
La personne atteinte de prosopagnosie ne reconnait pas son propre visage
Quels sont les symptômes de la prosopagnosie ?
Le fait de ne pas reconnaitre les visages est le symptôme en soi. « Le patient ne reconnait pas le visage de ses proches, de son entourage, des gens qu’il rencontre. Et il ne reconnait pas non plus son propre visage » souligne le neurologue qui rappelle que « dans le cerveau, un système est dédié spécifiquement à la reconnaissance des visages ».
Quelles sont les causes de la prosopagnosie ?
Chacune des catégories de prosopagnosie dépend de ses causes :
► La prosopagnosie acquise : Le cerveau est endommagé au niveau d’une partie spécifique du lobe temporal droit. La lésion abîme cet endroit qui détériore la fonction du cerveau dédié à la reconnaissance des visages. Elle peut survenir à la suite d’un accident vasculaire, d’une tumeur, d’une maladie dégénérative etc.
► La prosopagnosie de développement : Comme toutes les anomalies du développement cognitif, c’est une anomalie régionale du développement du cerveau. « On peut supposer que c’est la région droite du lobe temporal qui ne se développe pas mais il est difficile de le savoir avec certitude » souligne notre interlocuteur.
Comment savoir si on est atteint de prosopagnosie ?
Dans le cas de la prosopagnosie acquise, généralement, le patient va consulter pour comprendre ce qui lui arrive puisqu’il réalise qu’il ne reconnait pas son visage et ceux de ses proches. « Alors que les gens qui ont une prosopagnosie de développement ne savent pas toujours qu’ils ont un problème. Un garçon atteint de prosopagnosie s’en est rendu compte parce qu’il est allé voir un western au cinéma avec son père et qu’il lui a demandé pourquoi les voleurs mettaient des foulards sur leur visage quand ils braquaient une banque. Il ne comprenait pas qu’on puisse reconnaitre les gens seulement à leur visage » poursuit le neurologue. Pour le diagnostic, on peut montrer des visages au patient et s’il ne les reconnait pas, il est atteint de prosopagnosie.
« On ne peut pas « réparer » la zone du cerveau atteinte »
Comment traiter la prosopagnosie ?
Premièrement, il faut traiter la cause : éviter le risque de récidive de l’accident vasculaire, soigner la tumeur etc. « Concernant la prosopagnosie en elle-même, on ne peut pas la soigner médicalement. On ne peut pas « réparer » la zone du cerveau atteinte. Pour faciliter la vie du patient, on peut l’encourager à trouver des astuces, développer des alternatives pour compenser cette perte : être attentif à la démarche, la voix ou la coiffure des individus par exemple » préconise le Pr Laurent Cohen.
[Mis à jour le 22 mars 2023à 15h54] Les cas d’infections fongiques potentiellement mortelles à Candida auris ont presque doublé aux Etats-Unis, entre 2020 et 2021, ont annoncé le 20 mars 2023 les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis dans les Annales de Médecine Interne. Le Candida aurisest un micro-organisme du genre Candida faisant partie de la catégorie des levures. Ce germe est de plus en plus retrouvé comme un agent pathogène responsable de nombreuses infections fongiques (causées par des champignons donc) nosocomiales, c’est-à-dire contractées au cours d’un séjour dans un établissement de soins. Il s’attaquerait aux patients hospitalisés, ceux subissant une chirurgie ou un traitement par intraveineuse. Problème : le Candida auris résiste à la plupart des médicaments antifongiques disponibles sur le marché. Ce champignon s’attaque en particulier aux personnes dont le système immunitaire est affaibli comme les nourrissons, les personnes âgées ou les personnes atteintes de certaines maladies comme la sclérose en plaques ou le diabète. Aux Etats-Unis, les autorités sanitaires considère ce germe comme « une menace pour la santé publique très urgente« . Doit-on craindre sa prolifération en France ?
C’est quoi le champignon Candida auris ?
Le Candida auris est un champignon du genre Candida qui se développe sous la forme d’une levure. Cette espèce peut provoquer une candidose chez l’homme et notamment causer des infections :
du sang (candidémies),
biliaires,
de plaies (chirurgicales, « grands brûlés »),
de l’oreille (otites),
des voies urinaires,
de la peau (abcès associés à l’insertion de cathéters),
En France, au dernier bilan du Haut conseil de la Santé publique (mis à jour en juillet 2019), 6 cas (4 cas confirmés et 2 probables) auraient été identifiés majoritairement des colonisations. « Cette levure peut persister plusieurs mois dans l’environnement et chez les personnes colonisées ou infectées, ce qui favorise la transmission en milieu hospitalier« , peut-on lire sur l’avis. Donc, Candida auris a déjà été observé en France. Néanmoins, la France n’a pas connu de situations épidémiques à ce jour, contrairement à d’autres pays comme le Royaume Uni, l’Espagne et les Etats Unis. A noter que le Candida auris a été décrit pour la première fois en 2009 au Japon dans un prélèvement provenant du conduit auditif d’une patiente. D’où le nom de « Candidas auris » qui signifie « candidose de l’oreille » en latin. Depuis, cette levure a été identifiée dans plusieurs pays répartis sur les 5 continents, en particulier le Royaume-Uni, l’Espagne les Etats-Unis et l’Inde qui ont connu des épidémies importantes, rapporte le haut conseil de la santé publique.
Comment reconnaître le Candida auris ?
Les méthodes habituelles de laboratoire ne permettent pas toujours de reconnaître précisément le Candida auris, « si bien qu’il est souvent mal identifié« , précise l’Institut national de santé publique du Québec dans l’une de ses publications (janvier 2018). La séquence des gènes, légèrement différente des autres souches, sa résistance à différentes classes d’antifongiques et son aptitude à croître à 42°C – mais pas à 45°C comme les autres Candida – sont trois éléments qui permettent aux biologistes de reconnaître le Candida auris.
Comment se transmet le Candida auris ?
Le Candida auris se transmet dans les milieux de soins en provoquant des éclosions. La transmission se fait :
par contact direct d’une personne infectée à une autre,
par contact indirect via l’environnement et le matériel de soins contaminés.
Ce germe peut toucher n’importe quelle tranche d’âge, mais particulièrement les adultes avec des facteurs de risque (personnes ayant fait une chirurgie il y a moins de 3 mois, immunodéprimées, diabétiques, avec insuffisance rénale chronique, infectées par le VIH, porteuses d’un cathéter, d’un tube endotrachéal ou d’une sonde, prenant des stéroïdes, personnes âgées…). Les nouveaux-nés sont particulièrement touchés.
Quels sont les symptômes d’une infection au Candida auris ?
Les symptômes d’une infection au Candida auris sont :
Ces symptômes peuvent paraître ordinaires et bénins, mais sont particulièrement dangereux pour les personnes à risque comme les patients dont les défenses immunitaires sont affaiblies, les nourrissons et les personnes âgées.
Qui sont les personnes à risque ?
Les personnes très malades, qui portent des dispositifs médicaux invasifs ou qui séjournent fréquemment ou longtemps dans des établissements de santé courent un risque accru de contracter le Candida auris.
Quelles sont les causes du Candida auris ?
Le Candida auris est un germe mystérieux, encore peu connu par les biologistes. Mais d’où vient le Candida auris ? « Ce champignon, résistant aux médicaments se serait développé grâce à l’utilisation intensive de fongicides dans les cultures, que l’on peut trouver sur les pommes de terre, les haricots, le blé, les tomates, les oignons…« , a déclaré le Dr Rhodes, spécialiste des maladies infectieuses qui a travaillé sur l’épidémie à Londres. Toutefois, cette possibilité doit être vérifiée. Autre hypothèse : le Candida auris serait la conséquence directe « de l’utilisation excessive d’antibiotiques par les hôpitaux, contribuant ainsi à la recrudescence de champignons résistants aux médicaments« , ajoutent d’autres chercheurs cités dans le New-York Times. Une étude publiée en juillet 2019 dans le journal scientifique mBio s’est penchée sur les origines du Candida auris. Il semblerait que ce champignon s’est développé à cause du réchauffement climatique. En effet, la majorité des champignons se développent normalement dans un air tempéré, mais ne résistent pas à la chaleur du corps humain. Or, le Candida auris semble quant à lui très bien s’adapter à des températures plus élevées. Cet agent pathogène serait alors capable de sortir de sa « restriction thermale« , une zone trop chaude, qui empêche la plupart des champignons de se développer dans notre corps, explique le Dr Arturo Casadevall, l’auteur principal de l’étude.
Quel est le traitement d’une infection à Candida auris ?
Le Candida auris est très souvent résistant aux anti-fongiques (Fluconazole, Voriconazole, Amphotéricine B…) communément utilisés dans le traitement des infections à Candida, ce qui réduit considérablement les capacités de traitement et la survie des personnes infectées. Autrement dit, ce « super-champignon » est capable de développer des défenses pour survivre aux traitements. Pour le moment, extrêmement peu d’options médicales existent. Seules des mesures de prévention et de contrôle peuvent permettre de réduire sa prolifération : dépistage des contacts étroits en cas d’un nouveau cas, hygiène des mains renforcée, mise à l’écart (chambre seule) d’un patient infecté…
Sources :
– Increasing Threat of Spread of Antimicrobial-resistant Fungus in Healthcare Facilities, CDC, 20 mars 2023
– Mesures de prise en charge de patient infecté ou colonisé par Candida auris, Haut conseil de la santé publique, juillet 2019
Chez les personnes à risque de problèmes hépatiques ou en cas de suspicions de certaines maladies du foie ou du cœur,un dosage des transaminases (ASAT ou ALAT) peut être prescrit. En quoi consiste le prélèvement ? Comment interpréter les résultats et quelles sont les solutions pour faire baisser son taux de transaminases ? Qu’est-ce qui fait augmenter les transaminases ? Réponses et conseils du Professeur Patrick Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon (AP-HP) et Président de l’APHC (Association pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie).
Définition : c’est quoi les transaminases ?
Les transaminases sont des enzymes se trouvant dans les cellules de l’organisme, particulièrement au niveau des muscles et du foie. On distingue deux types de transaminases :
Les transaminases ALAT (ou TGP ou SGPT)
Les transaminases ASAT (ou TGO ou SGOT)
C’est quoi les transaminases ALAT ?
Les transaminases ALAT ou TGP (Alanine-Amino-Transférase ou SGPT, Sérum GlutamoPyruvate Transférase) qui se trouvent essentiellement dans les cellule du foie, des reins et en faible quantité dans les muscles striés et les globules rouges ;
C’est quoi les transaminases ASAT ?
Les transaminases ASAT ou TGO (Aspartate-Amino-Transférase ou SGOT, Sérum GlutamoOxaloacétate Transférase) qui se trouvent essentiellement dans les cellules des muscles striés (squelettique et cardiaque), les globules rouges et les cellule du foie.
Quelles sont les valeurs normales des transaminases ?
Le taux de transaminases varie en fonction du sexe, de l’âge, de la température du corps et de l’indice de masse corporelle (IMC). Par ailleurs, « sachez que les normes des transaminases peuvent légèrement varier en fonction de la technique utilisée dans le laboratoire d’analyses médicales« , précise l’hépatologue. Ces normes sont données à titre indicatif, elles ne remplacent en aucun cas l’avis d’un professionnel de santé.
ALAT (dosage à 37°C)
ASAT (dosage à 37°C)
Homme
8 à 45 UI/L
10 à 40 UI/L
Femme
6 à 35 UI/L
10 à 35 UI/L
Nouveau-né
5 à 35 UI/L
20 à 80 UI/L
Enfant (4 à 14 ans)
10 à 35 UI:L
10 à 35 UI/L
Pourquoi prescrire un dosage des transaminases ?
Chez une personne en bonne santé, il n’y a pas de raison de prescrire un dosage sanguin des transaminases. En revanche, « en cas de suspicion de maladies comme l’hépatite virale, l’infarctus du myocarde ou une pathologie du foie* et chez les personnes à risque de problème hépatique (risques d’hépatite B ou C, consommateurs de drogues intraveineuses, obésité, diabète ou encore, prédisposition familiale à une maladie hépatite), un dosage des transaminases est recommandé. Le taux de transaminases est proportionnel à la gravité de l’atteinte du foie, sauf dans les maladies chroniques du foie« , rappelle l’hépatologue.
Comment se déroule l’examen des transaminases ?
Il est préférable d’être à jeun.
Il est préférable d’être à jeun et de ne pas avoir fait une activité physique intense avant de faire la prise de sang, pour éviter le risque d’hémolyse, destruction des globules rouges présents dans le sang. Le jour J, pensez à vous munir de votre prescription médicale, de votre carte vitale et d’Assurance maladie et surtout, à signaler vos traitements en cours. Le dosage des transaminases consiste en un prélèvement de sang veineux, généralement au pli du coude. Le tube de prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant. Les tubes sont ensuite examinés et donnent un taux que vous devez transférer au médecin-prescripteur afin qu’il vous oriente vers des examens complémentaires ou qu’il vous prescrive un éventuel traitement.
Comment bien interpréter le résultat des transaminases ?
On considère une élévation chronique des transaminases lorsque l’augmentation des transaminases est supérieure à 1,5 fois la limite supérieure de la normale
Les résultats d’une prise de sang ne sont jamais suffisants pour pouvoir poser un diagnostic, et ce, indépendamment du dosage effectué. Seul le médecin qui vous l’aura prescrite pourra évoquer un diagnostic après avoir confronté ces résultats avec son interrogatoire, son examen clinique et les résultats d’éventuels autres examens. Rassurez-vous : une augmentation du taux des transaminases ne reflète pas forcément une anomalie. Toutefois, on considère une élévation chronique des transaminases lorsque l’augmentation des transaminases est supérieure à 1,5 fois la limite supérieure de la normale, et constatée deux fois pendant plus de 6 mois. L’idéal étant d’effectuer un autre dosage à quelques semaines d’intervalle. Il faut également le plus souvent effectuer un dosage sanguin de l’activité hépatique comprenant au minimum le dosage sanguin des gamma-GT, de l’albumine et de la bilirubine.
Transaminases élevées : qu’est-ce qui fait augmenter les transaminases ?
Un taux de transaminases élevé est le reflet d’une lésion cellulaire (appelée dans le domaine médical cytolyse).« On peut d’ailleurs observer une augmentation des transaminases lors de la destruction des cellules hépatiques, et notamment dans toutes les atteintes hépatiques (qu’elles soient virales, microbiennes, toxiques, médicamenteuses) et les cancers du foie, Elle peut également être liée à un infarctus du myocarde, à des parasitoses, à des pancréatites, à des atteintes musculaires« , explique le Professeur Marcellin. La prise de certains médicaments (anticonvulsivants, contraceptifs oraux, médicaments hépatoxiques en traitement prolongé, certains épileptiques) et une consommation d’alcool excessive peuvent faire augmenter le taux de transaminases. La surcharge pondérale est également un facteur de hausse des transaminases : on note une augmentation de 10% chez la femme en surcharge pondérale et de 50% chez l’homme. Enfin, les personnes de plus de 60 ans peuvent avoir des taux de transaminases plus élevés. Dans le détail :
► Une augmentation des transaminases de 2 à 10 fois supérieur à la valeur normale peut être le signe d’une hépatite infectieuse virale (mononucléose infectieuse, varicelle-zona ou VIH), d’autres hépatites infectieuses comme la toxoplasmose, la syphilis, une septicémie… ou d’une atteinte hépatique secondaire comme le lupus, la polyarthrite rhumatoïde…
► Une augmentation des transaminases supérieure à 10 fois la valeur normale peut être signe d’une hépatite virale aigüe, d’une hépatite médicamenteuse et toxique ou d’une ischémie hépatique aiguë liée à une atteinte cardiaque comme un infarctus ou un trouble du rythme cardiaque
► Une augmentation prolongée (supérieure à 6 mois) des transaminases peut être le signe d’une atteinte alcoolique comme une cirrhose ou une hépatite, d’une stéatose, d’hépatite virale chroniques, médicamenteuse, toxiques ou auto-immunes, d’hémochromatose, de la maladie de Wilson…
Transaminases basses : le signe de quoi ?
Une grossesse diminue en moyenne de 20 % le taux de transaminases. Une carence sévère en vitamine B6 peut également faire baisser le taux de transaminases ALAT de 20 %.
Quel traitement en cas de transaminases élevées ?
Il n’y a actuellement pas de traitement capable de faire baisser le taux de transaminases. Baisser sa consommation d’alcool, manger équilibré et faire une activité physique régulière permet cependant d’améliorer son taux de transaminases.
Merci au Professeur Patrick Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon (AP-HP) et Président de l’APHC (Association pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie).
Source : International Paris Hepatology Conference