Fourmillements du visage : causes et traitements

Des fourmillements ou des engourdissements du visage font partie des paresthésies. Il y a une perte de sensation, généralement de façon unilatérale (qu’un seul côté du visage). Quelle maladie provoque des fourmillements ? Quand s’inquiéter ? Qui consulter ? Comment soigner un engourdissement du visage ?

Qu’appelle-t-on un fourmillement du visage ?

Les sensations de fourmillement, d’engourdissement, de brûlure et de diminution des sensations (anesthésie plus ou moins marquée) dans une partie du corps font partie de ce que l’on appelle les « paresthésies ». Cette modification de sensibilité est le plus souvent désagréable et peut parfois s’accompagner de douleurs. Quand elles touchent le visage, c’est généralement que sur un seul côté.

Quelles sont les causes d’un fourmillement du visage ?

Le plus souvent, il s’agit d’une pathologie bénigne, liée à une extraction dentaire avec anesthésie, un traumatisme (fracture du nez), une infection ou une allergie. Elle peut aussi accompagner une atteinte neurologique dans le cas d’une sclérose en plaques, d’une tumeur cérébrale ou d’un AVC par exemple. « Les paresthésies peuvent se rencontrer aussi dans la migraine, la névralgie du trijumeau (du nom du nerf qui assure la sensibilité de la face). Elles peuvent être essentielles, sans cause identifiées, ou secondaires à une autre pathologie », décrit le Dr Jacques Amselem, médecin généraliste en Seine-et-Marne.

Quels sont les symptômes d’un fourmillement du visage ?

Toute sensation inhabituelle au niveau de la face est un signe d’alerte. Parfois la cause est évidente et liée à un traumatisme, une infection ou un problème dentaire. Dans d’autres cas, il s’agit d’une pathologie qui associe la plupart du temps plusieurs symptômes.

Si c’est une névralgie du trijumeau, on peut observer :

  • Une douleur de la face, spontanée ou déclenchée par la mastication. Cette douleur ne touche qu’un seul côté de la face
  • Une sensation de décharges électriques brutales.

​​​​​​​Si c’est une algie vasculaire de la face, on peut observer :

  • Une douleur très intense concerne également un seul côté qui évolue par crise
  • Une sensation de brûlure ou une impression de déchirement.
  • La douleur peut se déclarer plusieurs fois par jour pendant plusieurs mois. D’autre part, elle est très mal supportée car très douloureuse.
  • Les patients rapportent également une certaine fatigue et des vertiges.

Si c’est une paralysie faciale « a frigore », appelée également « paralysie de Bell » qui touche l’ensemble des muscles du visage (bénigne dans la plupart des cas), on peut observer :

  • Des difficultés à ouvrir et fermer la bouche
  • Des difficultés à fermer l’œil
  • Des difficultés à avaler (dysphagie)

​​​​​​​Qui et quand consulter ?

De nombreuses personnes ressentent à certains moments cette sensation de fourmillement. Cependant, il convient de consulter son médecin généraliste si ce symptôme persiste, s’intensifie ou s’il s’ajoute à d’autres manifestations.

Quels examens pour poser un diagnostic ?

En cas de paresthésie faciale, généralement relativement bien décrite par le patient, il est essentiel de trouver l’origine de ces troubles de la perception. En dehors des traumatismes ou d’interventions dentaires, les paresthésies faciales peuvent être liées à une origine neurologique. Pour identifier la cause, une imagerie cérébrale est fréquemment réalisée, le plus souvent une IRM

Comment soigner un fourmillement du visage ?

Pour traiter une paresthésie faciale, il est essentiel d’en connaître la cause. Si celle-ci est identifiée, son traitement permet la diminution ou la disparition de la paresthésie dans la mesure où celle-ci est curable.

► Dans la névralgie essentielle du trijumeau, des médicaments anti-épileptiques sont souvent efficaces, ou un traitement chirurgical est possible.

► Pour l’algie vasculaire de la face, une molécule, le sumatriptan, a souvent une bonne efficacité dans les crises. Durant la période d’évolution de ces crises, un traitement de fond est également souvent utilisé.

► En dehors de ces causes curables, un traitement des symptômes peut être entrepris. Il s’agira par exemple de cortisone dans les poussées de sclérose en plaques.

Merci au Dr Jacques Amselem, médecin généraliste en Seine-et-Marne.


Source : JDF Santé