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Pré-albumine : norme, basse, haute, c'est quoi ?

Pré-albumine : norme, basse, haute, c'est quoi ?

C’est quoi la pré-albumine sérique ? 

La pré-albumine sérique, également connue sous le nom de transthyrétine, est une protéine produite principalement dans le foie et dans les cellules de la glande thyroïde. Elle sert de transporteur pour certaines hormones thyroïdiennes et pour la vitamine A. « La mesure de la pré-albumine sérique est souvent utilisée comme indicateur de l’état nutritionnel d’une personne, car sa concentration diminue rapidement en cas de malnutrition ou de carence en protéines, explique le Docteur Alexis Guérin, biologiste médical. C’est pourquoi la pré-albumine sérique est souvent utilisée en complément d’autres marqueurs biologiques pour évaluer la gravité de la malnutrition et la réponse à la thérapie nutritionnelle ».

Comment se passe le dosage de la pré-albumine ? 

Le dosage de la pré-albumine sérique se fait par une simple prise de sang. Il est souvent effectué en combinaison avec d’autres marqueurs biologiques pour évaluer l’état nutritionnel d’une personne. « Le sérum prélevé est ensuite analysé en laboratoire pour déterminer la concentration de pré-albumine« , poursuit le biologiste. 

Pré-albumine dans le sang : les normes 

Les normes de la pré-albumine sérique peuvent varier légèrement d’un laboratoire à l’autre en fonction de la méthode d’analyse utilisée. « En général, la concentration normale de pré-albumine sérique se situe entre 20 et 40 mg/dL (milligrammes par décilitre) », répond le spécialiste. Cependant, les normes peuvent varier en fonction de l’âge, du sexe et de l’état de santé général d’une personne. « Par exemple, les personnes âgées peuvent avoir des concentrations de pré-albumine sérique plus faibles en raison d’une diminution de la fonction hépatique ou d’une inflammation chronique« .

Pré-albumine basse : causes 

Il existe plusieurs facteurs qui peuvent expliquer une concentration basse de pré-albumine sérique. Parmi eux : 
► « Etant donné que la pré-albumine est souvent utilisée comme marqueur biologique de l’état nutritionnel d’une personne, une concentration basse de pré-albumine sérique peut indiquer une malnutrition ou une insuffisance de l’apport en protéines« , explique le médecin.
► « Les maladies inflammatoires chroniques telles que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse peuvent également provoquer une baisse de la pré-albumine sérique en raison de l’augmentation des processus inflammatoires ».
► La pré-albumine est produite principalement dans le foie. « Une insuffisance hépatique peut entraîner une diminution de la synthèse de la pré-albumine et donc une concentration basse dans le sang ».
► Le Syndrome inflammatoire de réponse systémique (SIRS) peut être causé par des infections, des traumatismes ou des interventions chirurgicales majeures. « Il peut provoquer une baisse de la pré-albumine sérique en raison de la libération de cytokines inflammatoires et de l’inhibition de la synthèse de la protéine« .
► Enfin, « certains types de cancer, tels que le cancer du poumon, peuvent entraîner une baisse de la pré-albumine sérique en raison de la consommation accrue de protéines par les cellules cancéreuses« .

La pré-albumine est souvent utilisée comme marqueur biologique de l’état nutritionnel  

Pré-albumine haute : causes 

Une concentration élevée de pré-albumine sérique est moins fréquente qu’une concentration basse de pré-albumine. Cependant, elle peut être associée à certaines conditions. « Une hyperthyroïdie peut augmenter la synthèse de la pré-albumine par le foie, entraînant ainsi une concentration élevée de pré-albumine sérique », observe le biologiste. De même, « les corticostéroïdes peuvent stimuler la synthèse de la pré-albumine et ainsi entraîner une concentration élevée de la protéine dans le sang ».

Pré-albumine et dénutrition

La pré-albumine est souvent utilisée comme marqueur biologique de l’état nutritionnel d’une personne. En effet, une concentration basse de pré-albumine sérique est un indicateur de dénutrition aigue. « La pré-albumine est également utilisée dans le suivi de patients dénutris bénéficiant d’une thérapeutique nutritionnelle, assure le Dr Guérin. La dénutrition, est un état pathologique caractérisé par une carence en nutriments essentiels tels que les protéines, les lipides et les glucides. La dénutrition peut être causée par un défaut d’apport en nutriments essentiels ou dans des contextes de malabsorption digestive (inflammation digestive, cancers…) ».

Merci au Docteur Alexis Guérin, biologiste médical, directeur des laboratoires Cerballiance de la Manche et de Vire Normandie.


Source : JDF Santé

Moustique tigre : carte 2023, taille, photo, maladies, que faire ?

Moustique tigre : carte 2023, taille, photo, maladies, que faire ?

Le retour des beaux jours marque aussi le retour des moustiques… et plus en plus du moustique tigre. D’après les observations du site Vigilance-Moustiques, il serait désormais présent sur 71% du territoire français (chiffres 2023) contre 68% l’année dernière. Le moustique tigre aime les lieux habités par l’homme. Il pique comme le moustique « classique » mais plutôt le jour et peut véhiculer des maladies dont le Zika, le chikungunya ou la dengue. Les cas de dengue ont augmenté dans le sud de la France en 2022. « 2022 est une année charnière où on a franchi une étape de plus dans le risque » a expliqué Marie-Claire Paty, coordinatrice de surveillance des maladies vectorielles chez Santé publique France, au Parisien. Selon son équipe, il y a « un risque sanitaire important » pour l’été 2023. Quelle est la taille du moustique tigre ? Quels sont les départements en rouge ? Comment empêcher sa prolifération ? Que faire en cas de piqûre ? Conseils.

Carte 2023 du moustique tigre en France

En métropole, ce moustique s’est développé rapidement depuis 2004. Chaque année, le moustique tigre sort de son hibernation au printemps, période à laquelle on retrouve la conjonction humidité et chaleur. L’humidité, pour que les œufs pondus puissent se développer et passer de l’état de larve à nymphe, et la chaleur, pour que la larve pousse son développement jusqu’au stade adulte du moustique. Les cartes officielles de présence du moustique tigre (Aedes albopictus) en France métropolitaine sont destinées à l’information des décideurs et du grand public. Selon les actualisations 2023 du site Vigilance Moustiques, le moustique tigre est implanté et actif dans 71% du territoire français :

Carte de France 2023 de la présence du moustique tigre
Carte de France 2023 de la présence du moustique tigre © Vigilance-Moustiques

► 68 départements en vigilance rouge où le moustique tigre est implanté et actif :

01- Ain – 02- Aisne- 04- Alpes hautes Provence – 05- Hautes Alpes – 06- Alpes Maritimes – 07- Ardèche – 09- Ariège – 11- Aude – 12- Aveyron – 13- Bouches du Rhône – 15-Cantal – 17- Charente-Maritime – 18- Cher – 19- Corrèze – 2A- Corse du Sud – 2B- Haute Corse – 21- Côte d’Or – 24- Dordogne – 25- Doubs – 26- Drôme – 30- Gard – 31- Haute Garonne – 32- Gers – 33- Gironde – 34- Hérault – 36- Indre – 37- Indre-et-Loire – 38- Isère – 39- Jura – 40- Landes – 41- Loir et Cher – 42- Loire – 45-Loiret – 46- Lot – 47- Lot-et-Garonne – 48- Lozère – 49- Maine et Loire – 53- Mayenne – 54- Meurthe et Moselle – 58- Nièvre – 63- Puy de Dôme – 64- Pyrénées Atlantiques – 65- Hautes Pyrénées – 66- Pyrénées Orientales – 67- Bas-Rhin – 68- Haut-Rhin- 69- Rhône – 71- Saône-et-Loire – 73- Savoie – 74- Haute-Savoie – 75- Paris – 77- Seine et marne – 79- Deux-Sèvres – 81- Tarn – 82- Tarn-et-Garonne – 83- Var – 84- Vaucluse – 85- Vendée- 87- Haute-Vienne – 91- Essonne – 92- Hauts de seine -94- Val-de-Marne – 95-Val d’Oise  

► 7 départements en vigilance orange, où le moustique tigre a été intercepté ponctuellement dans les 5 dernières années (méthodologie retenue par l’ECDC dans sa mission de suivi des espèces vectorielles invasives en Europe) : 03- Allier – 29-Finistère – 35-Ile et Vilaine – 43- Haute-Loire  – 56-Morbihan – 60- Oise  – 89- Yonne 

Il est possible de signaler la présence du moustique tigre sur le portail officiel des autorités sanitaires : signalement-moustique.anses.fr.

Quelle est la taille du moustique tigre ?

Le moustique tigre est plus petit que le moustique autochtone que l’on a chez nous : aedes albopictus mesure environ 5 millimètres. A titre de comparaison, il est plus petit qu’une pièce de 1 centime. Le moustique autochtone, lui, mesure généralement entre un 1 centimètre.

Taille du moustique tigre comparée à une pièce de 1 centime d'euro
Taille du moustique tigre comparée à une pièce de 1 centime d’euro © ARS Auvergne-Rhône-Alpes

Quelles maladies peut-on attraper à cause du moustique tigre ?

« Le moustique tigre est un vecteur potentiel de certaines maladies virales, mais il ne les porte pas systématiquement, explique Stéphane Gayet, infectiologue au CHU de Strasbourg. Les plus connues sont la Dengue, le virus du Chikungunya et le virus Zika. Il est capable de les transmettre d’une personne à une autre ». Concrètement, le moustique contracte la maladie en piquant un individu contaminé, puis le transmet en piquant une autre personne. S’il est piqué, le malade reste contagieux quelques heures avant l’apparition des manifestations et pendant la phase aiguë, généralement 5 jours suivant le début des manifestations.

>> La dengue est une maladie la plupart du temps asymptomatique. Dans 25 à 60% des cas, elle se manifeste par des symptômes proches de ceux de la grippe (fièvre élevée, frissons, maux de tête, myalgies, nausées, vomissements, douleurs articulaires…) associés à des éruptions cutanées et une grande fatigue.

>> Le chikungunya est une maladie le plus souvent bénigne, qui entraîne des symptômes comme une grande fatigue et des douleurs qui peuvent persister plusieurs semaines. En cas d’apparition de fièvre et de douleurs articulaires survenant après une piqûre de moustique, il vaut mieux consulter son médecin.

>> La maladie à virus Zika est une maladie le plus souvent bénigne mais qui peut parfois entraîner des symptômes de type grippal comme des maux de tête, des courbatures, une fatigue, mais aussi des éruptions cutanées. Elle peut également se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un œdème des mains et/ou des pieds. La fièvre apparaît peu élevée et transitoire.

Quels risques en cas de piqûre de moustique-tigre ?

Stéphane Gayet tient à rassurer sur le cas du moustique tigre : « Il ne faut pas être alarmiste, ce moustique n’est pas forcément dangereux : pour qu’il transmette des maladies virales, comme la Dengue, le chikungunya ou l’infection au Zika, il faut d’abord qu’il pique quelqu’un de contaminé. Or, il y a très peu de cas en France. » Il faut donc être vigilant, mais ce n’est pas quelque-chose dont il faut avoir la hantise, car ces moustiques représentent un risque uniquement dans les pays où il y a ces maladies.

Origine : d’où vient le moustique tigre ?

Le moustique tigre, ou aedes albopictus, est un moustique originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, mais qui est désormais présent dans la plupart des pays du globe car il a su s’adapter à divers environnements et notamment en milieu urbain. « Il est arrivé en Europe dans les années 2000, par avion, ou plus probablement par bateau, puisque la vie des moustiques est liée à l’humidité », explique Stéphane Gayet, infectiologue au Chu de Strasbourg. L’espèce est aujourd’hui implantée dans plus de 100 pays sur les 5 continents de la planète. Cette expansion fulgurante, liée principalement au commerce international (de pneus notamment), lui vaut d’être classé parmi les espèces les plus invasives au monde. Il a tendance à proliférer dans toutes sortes de récipients et de réservoirs d’eau artificiels (vases, pots, bidons, gouttières…). « On l’appelle moustique tigre en référence aux lignes blanches qui strient son corps et ses pattes noires« , précise-t-il. Le moustique tigre est silencieux et diurne, autrement dit,  il pique plutôt le jour (principalement le matin et le soir) sans faire de bruit, alors que le moustique a plutôt tendance à piquer la nuit.

Cycle de la vie du Moustique Tigre
Cycle de la vie du Moustique Tigre © Alexey Protasov – stock.adobe.com / Journal des Femmes

Photo : à quoi ressemble un moustique-tigre ?

« Le moustique tigre est très foncé, presque noir, avec de fines rayures blanches. C’est de ces rayures que vient son nom : aedes albopictus, albo signifie « blanc » et pictus « rayé », donc « rayé de blanc », explique le spécialiste. Même en vol, il est aisé de voir que le moustique tigre est plus foncé que les autres. Son corps est noir et blanc : il est facilement identifiable grâce à la ligne blanche présente le long de son thorax

moustique tigre
Photo d’un moustique-tigre © 123RF-Marco Uliana
Photo d'un moustique tigre
Photo d’un moustique tigre © smuay – stock.adobe.com

Quelle est la durée de vie du moustique tigre ?

Le moustique-tigre vit en moyenne 30 jours.

Comment se protéger du moustique tigre ?

Selon les recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), pour éviter la prolifération du moustique-tigre chez soi, il faut :

  • Si possible, allumez la climatisation (les moustiques fuient les endroits frais) ou un ventilateur ;
  • Vider les vases, les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable humide.
  • Supprimer ou vider régulièrement les petits récipients pouvant contenir de l’eau dans les jardins.
  • Rendre les bidons de récupération d’eau de pluie inaccessibles aux moustiques (les couvrir d’une moustiquaire ou d’un tissu fin), retourner les arrosoirs.
  • Prévoir une pente suffisante pour que l’eau ne stagne pas dans les gouttières.
  • Veiller à la bonne évacuation des eaux de pluie.
  • Ranger à l’abri de la pluie tous les stockages pouvant contenir de l’eau : pneus, bâches plastique, jeux d’enfants.
  • Pour les récipients impossibles à vider (puits, collecteurs d’eau de pluie ouverts…), on peut les couvrir hermétiquement avec de la toile moustiquaire ou, à défaut, recouvrir cette eau d’une fine couche d’huile : les larves ne peuvent plus respirer et meurent.
  •  Entretenir son jardin, élaguer les arbres, débroussailler les haies et les herbes hautes, éviter le stockage de débris végétaux permettent de limiter les lieux de repos du moustique tigre.
Gestes de protection du moustique tigre
Gestes de protection du moustique tigre © ARS Ile-de-France

Pour se protéger des piqûres, il faut :

La citronnelle ne protège que pendant une heure environ

  • Porter des vêtements longs, amples et de couleurs claires
  • Utiliser des répulsifs cutanés en suivant les précautions d’emploi indiquées sur l’emballage. L’Organisation mondiale de la Santé recommande d’utiliser des répulsifs cutanés, principalement ceux qui renferment du DEET de l’IR3535 ou de l’Icaridine. En revanche, les appareils électriques comme les diffuseurs ou les émetteurs d’ultra-sons ont une faible efficacité. Dans tous les cas, Il faut donc prendre au préalable l’avis de son médecin ou, à défaut, de son pharmacien, car certains produits n’ont pas d’efficacité et d’autres sont déconseillés aux femmes enceintes et aux enfants.
  • Utiliser des moustiquaires pour éviter que les moustiques entrent dans les maisons,
  • La citronnelle ne protège que pendant une heure environ contre les piqûres et est déconseillée chez les enfants âgés de moins de 2 ans.
  • Utiliser des diffuseurs d’insecticides à l’intérieur (prise) et des serpentins à l’extérieur.

Quelles différences avec le moustique « normal » ?

  • Il pique la journée : « Il est plus diurne que le moustique autochtone : il a une activité plus journalière, alors que le moustique autochtone est plus crépusculaire et nocturne », ajoute le médecin infectiologue.
  • Il est rayé comme un zèbre alors que le moustique classique est de couleur unie.
  • Il est plus petit : 0,5 centimètre contre 1 à 1,5 centimètres pour le moustique classique.
  • Il est plus agressif que les autres moustiques : « En effet, piquer des mammifères ou des hommes est nécessaires aux moustiques femelles, mais il semblerait que les moustiques-tigres préfèrent l’homme. » 

Que faire en cas de piqûre de moustique tigre ?

« Visuellement, la piqûre est la même : on peut sentir une petite douleur, il y a un petit bouton rouge, ça gonfle et ça démange assez vite , décrit Stéphane Gayet. Le bouton ressemble à une cloque un peu plate, de 5 mm à 2 cm de diamètre, selon les personnes. Le bouton peut tourner au rouge et s’élargir s’il y a une mauvaise réaction de la peau. « Il est toujours important de désinfecter avec un antiseptique, tout de suite après la piqûre, pour limiter le risque de contagion de maladies , explique le médecin. Une fois que cela est fait, la piqûre disparaîtra d’elle-même.

Comment signaler la présence du moustique tigre ?

Si vous repérez des moustiques tigres, il est demandé de les signaler à l’ARS ou à la préfecture, qui pourra ainsi lancer un plan de lutte. Signaler la présence d’un moustique tigre permet de participer à sa surveillance, ce qui aide les autorités sanitaires à mettre en place des mesures de lutte adaptées à sa propagation sur le territoire. Mais avant de signaler un moustique tigre, vous devez disposer d’une photographie du moustique ou son état doit permettre une identification (par envoi d’un échantillon à l’opérateur en charge de la démoustication dans votre région). Une fois cette condition remplie, pour vérifier que vous êtes bien en présence d’un moustique tigre, il vous faudra répondre à trois questions : 

  • Le moustique est-il de petite taille ?
  • De quelle couleur est-il ?
  • Dispose-t-il d’un appareil piqueur (un long appendice en prolongement de sa tête) ?

→ Signalez la présence d’un moustique tigre sur le site signalement-moustique.anses.fr.

Merci à Stéphane Gayet, infectiologue au CHU de Strasbourg.

Sources : Ministère de la Sante / Site Vigilances Moustiques


Source : JDF Santé

C'est quoi un cancer du sein triple négatif ? Survie ?

C'est quoi un cancer du sein triple négatif ? Survie ?

15% des patientes ont un cancer du sein dit « triple négatif », le plus difficile à soigner. Un cancer du sein triple négatif signifie qu’il n’a aucun marqueur connu à la surface des cellules cancéreuses, susceptibles de répondre à une thérapie ciblée connue, indique l‘Institut Curie. Quelles sont les causes de survenue d’un cancer du sein triple négatif ? Comment pose-t-on le diagnostic ? Comment le soigner ? Quelle espérance de vie ?

Quelle est la définition d’un cancer du sein triple négatif ?

Les cancers du sein « triple négatif » sont formés de cellules qui n’ont aucun récepteur hormonal aux œstrogènes et à la progestérone. Ils se caractérisent par une absence de surexpression du facteur de croissance HER-2. Ce sous-type de cancer du sein est associé à un profil clinique plus défavorable, avec un haut risque de métastases précoce du fait du caractère agressif de ces tumeurs, de leur réponse partielle à la chimiothérapie et de l’absence de cible thérapeutique, permettant de proposer un traitement spécifique.

Quelle est l’espérance de vie ?

Le taux de survie au cancer du sein triple négatif à 5 ans serait de 62 %

Quelles sont les causes d’un cancer du sein triple négatif ?

« L’apparition du cancer est souvent multifactorielle, souligne le Dr Elise Deluche, oncologue spécialisée dans le cancer du sein à Gustave Roussy. Le principal facteur de risque identifié dans le cancer du sein triple négatif est la mutation BRCA1. 80% des femmes présentant une mutation BRCA1 risquent de développer un cancer du sein triple négatif mais parmi les patientes avec un cancer du sein triple négatif seulement 10% sont porteuses d’une mutation BRCA« . Cependant d’autres facteurs de risque sont aussi à prendre en compte, ils ne définissent pas spécifiquement le risque d’avoir un cancer triple négatif mais concourent au risque de cancer en général :

  • Les lésions à risque dites lésions pré-néoplasiques comme les hyperplasies canalaires atypiques…
  • Les antécédents d’irradiation thoracique
  • Les prédispositions génétiques autres que les mutation BRCA1 ou BRCA2.
  • Des facteurs hormonaux en lien avec une hyper-oestrogénie : une puberté précoce, l’absence d’allaitement …
  • Des facteurs de risque personnels : alcool, tabac, IMC élevé en post ménopause…

Qui sont les femmes à risque ?

Le cancer du sein triple négatif est diagnostiqué le plus souvent chez des femmes jeunes et non ménopausées (moins de 40 ans) et des femmes d’origine asiatique ou africaine. Dans certains cas, il s’agit d’une forme héréditaire de cancer du sein, avec une mutation génétique (des gène BRCA1 ou BRCA2). Beaucoup de cancers du sein triple négatif sont diagnostiqués entre deux mammographies de dépistage régulièrement programmées, on parle alors de « cancer d’intervalle », ce qui requiert la plus grande vigilance.

Quelles sont les conséquences d’un cancer du sein triple négatif ?

Le cancer du sein triple négatif présente un risque plus élevé de métastases (dissémination des cellules cancéreuses vers d’autres organes) et un pronostic plus défavorable que les autres sous-types de cancer du sein. Par rapport aux autres tumeurs du sein, les métastases concernent plus fréquemment le foie et le poumon du fait de leur diffusion plus hématologique que lymphatique (via la circulation sanguine plus que via le système lymphatique).

Quels examens pour diagnostiquer un cancer du sein triple négatif ?

Comme pour tout cancer du sein, le dépistage doit se faire sur la base de plusieurs examens : examen physique, et mammographie de dépistage. Les antécédents personnels et familiaux seront également recherchés. Ces premiers examens peuvent être complétés, en cas d’anomalie, par des examens complémentaires : échographie mammaire, biopsie mammaire, bilan sanguin, IRM, etc… Mais c’est par la biopsie de la tumeur que le diagnostic de cancer du sein triple négatif sera posé. « L’analyse immunohistochimique du statut des récepteurs hormonaux des cellules permet de diagnostiquer le cancer du sein triple négatif, poursuit la spécialiste ». Cette analyse est effectuée par un laboratoire anatomopathologique sur une pièce de biopsie mammaire, qu’elle soit réalisée dans le cadre des examens complémentaires ou après analyse des tissus de la pièce opératoire« , explique notre interlocutrice. Les trois éléments recherchés afin de pouvoir poser le diagnostic du cancer du sein triple négatif sont :

  • les récepteurs d’œstrogène,
  • les récepteurs de progestérone,
  • les récepteurs de la protéine HER2. Pour la caractérisation de l’HER2, une analyse génomique peut compléter l’analyse immunohistochimique.

En l’absence de réponse de ces trois éléments (s’ils reviennent négatifs), on peut alors parler de cancer du sein triple négatif. Le cancer du sein triple négatif ne sur-exprime donc aucun des récepteurs hormonaux (œstrogène, progestérone) ni le récepteur HER2. Les cellules cancéreuses ne contiennent aucun marqueur connu en leur surface et ne sont alors pas sensibles et influencées par les traitements ciblés connus comme l’hormonothérapie ou un traitement anti-HER2 (trastuzumab…). Le cancer du sein triple négatif regroupe ainsi plusieurs sortes de tumeurs cancéreuses de type et d’évolution différents. La plupart de ces tumeurs sont des carcinomes canalaires infiltrants de haut grade.

Quel traitement pour soigner un cancer du sein triple négatif ?

La prise en charge thérapeutique pour le cancer du sein triple négatif comporte des similitudes avec le traitement de tous les cancers du sein. « Le traitement comprend souvent une chirurgie mammaire, poursuit notre interlocutrice. Le type de chirurgie dépendra de la taille de la tumeur, de son emplacement, du type de tumeur et de sa possible propagation (chirurgie conservatrice ou tumorectomie chirurgie non conservatrice ou mastectomie totale, ganglion sentinelle (un à trois ganglions prélevés), curage ganglionnaire (plusieurs ganglions prélevés…)« . La chimiothérapie est le deuxième pilier du traitement du cancer du sein triple négatif, et les associations chimio thérapeutiques sont proches de celles proposées dans les différents types de cancer du sein hormono-dépendants. Une radiothérapie peut également être proposée à la suite de la chirurgie. En raison de l’absence de réponse aux récepteurs hormonaux et au récepteur HER2, le traitement par hormonothérapie et anti-HER2 (trastuzumab) serait inutile et n’est donc pas envisagé dans ce type de cancer. Il n’y a pour l’instant pas de place à l’immunothérapie en routine dans la prise en charge du cancer triple négatif en dehors d’un essai thérapeutique. 

Comment évolue le cancer du sein triple négatif ?

Les risques de récidives sont plus élevés avec le cancer du sein triple négatif. Un suivi rapproché est indispensable durant les 5 premières années post-diagnostic. « Le pic de récidive se situerait dans les 3 premières années, et diminuerait rapidement alors que pour les autres types de cancer du sein, le risque de récidive est moins élevé, mais plus persistant au fil des ans, conclut le Dr Deluche. Un suivi est généralement mis en place avec une alternance de consultations entre le chirurgien, l’oncologue, et le radiothérapeute. Le gynécologue a aussi toute sa place dans le suivi car la prise en charge doit être globale. Des examens complémentaires sont aussi effectués régulièrement (mammographie annuelle…) pour s’assurer de l’absence d’anomalie ou de récidive.

Merci au Dr Elise Deluche, oncologue spécialisée dans le cancer du sein à Gustave Roussy.


Source : JDF Santé

Dosage du sélénium : pourquoi, taux élevé ou bas, que faire ?

Dosage du sélénium : pourquoi, taux élevé ou bas, que faire ?

A quoi sert le sélénium ?

Le sélénium est un oligo-élément essentiel pour le corps humain. « Il est présent en petites quantités dans les aliments et les compléments nutritionnels, explique le Dr Florian Scherrer, biologiste médical. Il joue un rôle important dans plusieurs fonctions du corps ». Le sélénium aide par exemple à prévenir les dommages oxydatifs dans les cellules, qui peuvent être causés par les radicaux libres produits lors du métabolisme normal, ainsi que par des facteurs environnementaux tels que la pollution et les rayonnements. « Il est aussi nécessaire pour la synthèse des hormones thyroïdiennes et pour le fonctionnement normal du système immunitaire, en particulier en aidant à réduire l’inflammation. Le sélénium peut aider à réduire le risque de maladies cardiovasculaires en protégeant contre l’inflammation et en améliorant la fonction endothéliale« . Enfin, le sélénium peut aider à soutenir la santé reproductive chez les hommes.
« Rappelons que la quantité de sélénium dont une personne a besoin dépend de plusieurs facteurs, notamment l’âge, le sexe, le poids et l’état de santé général« . 

Quand faire un dosage du sélénium ? 

Le dosage du sélénium dans le sang peut être recommandé pour certaines personnes présentant un risque élevé de carence en sélénium ou de surdosage. « Cela peut inclure les personnes qui suivent un régime alimentaire restrictif ou qui ont une malabsorption intestinale, comme les personnes atteintes de la maladie cœliaque ou de la maladie de Crohn, précise le médecin. Tout comme les personnes qui subissent une dialyse rénale, car le sélénium est éliminé par les reins« . Un dosage du sélénium peut aussi concerner des personnes atteintes de maladies chroniques, comme le VIH, le cancer ou les maladies cardiovasculaires, qui peuvent nécessiter des niveaux élevés de sélénium. Enfin, un dosage peut être demandé pour des personnes qui prennent des suppléments de sélénium ou qui consomment régulièrement des aliments riches en sélénium, car un excès de sélénium peut causer des problèmes de santé.
« Les niveaux de sélénium dans le sang peuvent être mesurés par un test sanguin appelé « dosage de la sélénométrie »« . Il ne nécessite pas d’être à jeun.

Taux élevé de sélénium : pourquoi ? 

Il existe plusieurs facteurs qui peuvent causer un taux élevé de sélénium dans le corps. « Par exemple, une consommation excessive de compléments de sélénium ou d’aliments riches en sélénium comme les noix du Brésil, le poisson, la viande et les œufs« . L’environnement peut aussi être en cause. « Des niveaux élevés de sélénium peuvent être présents dans l’eau et le sol dans certaines régions géographiques, ce qui peut entraîner une exposition accrue au sélénium« . Les personnes travaillant dans l’industrie minière ou les usines de production d’engrais peuvent être aussi exposées à des niveaux élevés de sélénium. « Un taux élevé de sélénium peut causer des problèmes de santé tels que des troubles gastro-intestinaux, des problèmes de peau, des troubles nerveux et des anomalies des ongles et des cheveux. Il est donc important de ne pas dépasser la dose journalière recommandée de sélénium et de parler à un professionnel de la santé avant de prendre des compléments de sélénium ».

Taux bas de sélénium : pourquoi ? 

Un taux bas de sélénium dans le corps peut s’expliquer par plusieurs facteurs. « La première est une alimentation déficiente en sélénium, répond le biologiste. Si une personne ne consomme pas suffisamment d’aliments riches en sélénium (noix du Brésil, poissons/fruits de mer, viande, œufs et certains légumes), elle risque de souffrir d’une carence en sélénium. Cela peut être notamment plus fréquent chez les personnes qui suivent un régime alimentaire restrictif, végétalien ou végétarien« . Autre cause : les maladies intestinales, telles que la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse, qui peuvent entraîner une malabsorption des nutriments, y compris du sélénium. Le sélénium est éliminé par les reins, de sorte qu’une insuffisance rénale peut aussi entraîner une accumulation de sélénium dans le corps. « Enfin, les femmes enceintes et allaitantes ont besoin de niveaux élevés de sélénium, de sorte qu’une carence peut se produire si les niveaux de sélénium ne sont pas suffisants dans l’alimentation« .

Prix et remboursement d’une prise de sang pour doser le sélénium

« En général, le coût d’une prise de sang pour doser le sélénium se situe autour de 40 euros« , conclut notre expert. Le dosage du sélénium figure sur la liste des actes de biologie hors nomenclature. Il n’est donc pas pris en charge par la Sécurité Sociale. Certaines mutuelles peuvent permettre d’obtenir un remboursement. 

Merci au Dr Florian Scherrer, Directeur qualité Synlab France et biologiste médical au Laboratoire Synlab Barla à Nice.


Source : JDF Santé

Antihistaminiques : liste, sans ordonnance, effets secondaires

Antihistaminiques : liste, sans ordonnance, effets secondaires

C’est quoi un médicament antihistaminique ?

Un antihistaminique est un médicament s’opposant aux effets de l’histamine, une substance inflammatoire libérée en grande quantité par les cellules en cas de réaction allergique. Les médicaments antihistaminiques existent sous différentes formes (gélules, spray nasal, comprimé, collyres…) et sont efficaces pour atténuer de nombreux symptômes allergiques tels que les éternuements, le nez qui coule, les yeux qui pleurent ou les démangeaisons.

Antihistaminiques H1

Les antihistaminiques H1 ciblent les récepteurs H1 et permettent de lutter contre les phénomènes allergiques. Il s’agit généralement des antihistaminiques à base de cétirizine, de loratadine et de desloratadine. « Les antihistaminiques H1 sont efficaces dans différents symptômes de l’allergie et en particulier sur la rhinite, la conjonctivite (sous forme de collyre), urticaire et eczéma. Ils sont en revanche assez peu efficaces sur l’asthme » explique le Dr Madiha Ellaffi, pneumologue et allergologue. « Il peut arriver qu’après quelques temps d’utilisation, une molécule devienne moins efficace sur un patient, c’est ce qu’on appelle l’effet d’échappement. Il est alors judicieux d’essayer une autre molécule pour retrouver une efficacité. » Les antihistaminiques H1 ne permettent qu’une amélioration des symptômes mais ne traitent pas la cause. Ils peuvent être prescrits aussi bien aux adultes qu’aux enfants, et sont proposés pour ces derniers sous la forme de sirop. 

Antihistaminiques H2

Les antihistaminiques H2 agissent sur les récepteurs H2 localisés essentiellement au niveau de la muqueuse gastrique, responsables de l’acidité gastrique. Ils sont donc efficaces pour réduire la sécrétion acide de l’estomac survenant lors d’un reflux gastro-œsophagien, mais ont un effet limité sur le traitement des réactions allergiques.

Liste des antihistaminiques vendus sans ordonnance

De nombreux antihistaminiques sont vendus en pharmacie sans ordonnance. Ils ne sont pas moins efficaces mais plus onéreux et non

Liste des antihistaminiques sur ordonnance

Les plus fréquemment prescrits sont le Xysall®, la Clarityne®, le Zyrtec®, le Kestin®, l’Aerius®, le Virlix® ou encore le Bilaska®.

Contre-indications

Attention aux traitements en cours et aux pathologies associées. Toujours lire la notice qui est dans la boite contenant les médicaments.

Effets secondaires

Les médicaments antihistaminiques peuvent avoir des effets secondaires dont le plus connu est la somnolence. « Si les antihistaminiques de deuxième génération provoquent moins d’effets secondaires, certains allergiques y restent sensibles. C’est notamment le cas chez les personnes de petite corpulence, puisque le dosage des antihistaminique est le même pour tout le monde » rappelle le Dr Madiha Ellaffi.

Grossesse et allaitement

« Par principe de précaution, on fait arrêter les antihistaminiques pendant le premier trimestre même s’ils ne sont pas tératogènes, explique la spécialiste. Aux second et troisième trimestre, la desloratadine (Aérius®) peut-être autorisé pour les allergies les plus sévères. »

Merci au Dr Madiha Ellaffi, pneumologue et allergologue. 


Source : JDF Santé

Les traitements efficaces contre le psoriasis du cuir chevelu

Les traitements efficaces contre le psoriasis du cuir chevelu

Le psoriasis du cuir chevelu se caractérise par des pellicules sur un cuir chevelu très inflammatoire. Les démangeaisons peuvent être très invalidantes, d’autant plus qu’il est important de résister à l’envie de se gratter. Plus on se gratte, plus les squames persistent. « Le cuir chevelu est la localisation la plus fréquente du psoriasis, avec les coudes, les genoux et/ou la région lombaire« , souligne le dermatologue Marc Perrussel. « Le psoriasis du cuir chevelu est très souvent associé à une comorbidité nommé le rhumatisme psoriasique (atteinte du cuir chevelu dans 93 % des cas)« , ajoute-t-il.  

Quels sont les meilleurs traitements avec ordonnance ? 

Plusieurs traitement, locaux et/ou systémiques, peuvent être prescrits par un spécialiste pour soigner le psoriasis du cuir chevelu. « En présence d’un psoriasis très invalidant et résistant aux traitements locaux, on peut avoir recours à des traitements systémiques, associés ou non aux traitements locaux« , explique notre expert.  

► Les traitements locaux : Les dermocorticoïdes sous forme de lotion ou de mousse – soit une forme galénique adaptée à la région pileuse. Les dermocorticoïdes associés à des analogues de la vitamine D : « les deux agiront de manière complémentaire et donneront un meilleur résultat« , note Marc Perrussel. « Cette association, sous forme d’une pommade ou d’un gel, est très efficace dans le traitement intensif d’une poussée aiguë du psoriasis (une application quotidienne pendant 4 semaines au maximum). Elle peut être utilisée à moindre dose en traitement d’entretien (une application par semaine)« , développe Ameli.fr. 

► Les traitements systémiques : 

  • Les traitements immunorégulateurs comme le méthotrexate, un agent anti-inflammatoire et immunosuppresseur 
  • L’aprémilast : ce médicament cible directement l’enzyme qui active les cellules inflammatoires, les cytokines. 
  • Les biothérapies : il s’agit d’anticorps dirigés contre les molécules qui activent les kératinocytes, les cellules de la peau. « Ces biomédicaments sont prescrits en seconde intention en l’absence de réponse aux autres traitements ou en cas de contre-indication aux thérapeutiques habituelles. Leur utilisation est réservée aux spécialistes hospitaliers », note Ameli.fr.

La prise en charge dépendra de la sévérité du psoriasis, de la gêne voire de la souffrance ressenties par le patient. « Si on n’arrive pas à améliorer sa qualité de vie avec des traitements locaux, on dispose de plusieurs traitements systémiques qui permettent une prise en charge graduelle, en fonction de la gravité« , poursuit le spécialiste. 

Quels sont les meilleurs shampoings ? 

Il existe plusieurs shampooings qui ont fait leurs preuves en pharmacie. Il s’agit de produits keratolytiques. « Leur composition présente des propriétés anti-inflammatoires mais à des doses minimales. Cela peut toutefois suffire pour des psoriasis très légers et peu retentissants sur la qualité de vie« , explique Marc Perrussel. Sur des cheveux crépus, denses et un cuir chevelu très inflammatoire et squameux, l’action des traitements locaux sera très limitée, illustre-t-il. En dehors des shampooings traitants, il est important d’utiliser un shampooing doux, non-irritant. Il est également recommandé d’éviter de se laver à l’eau trop chaude et de sécher les cheveux au sèche-cheveux, car la chaleur est une source d’irritation. 

Quels sont les meilleurs remèdes naturels ? 

L’huile de calendula, l’huile d’amande douce sont souvent présentées comme des traitements naturels contre le psoriasis. « Les bains à base d’amidon, de blé ou d’huile, ou les produits hydratants peuvent être utiles pour nettoyer les lésions, calmer l’inflammation et stopper les démangeaisons du psoriasis« , détaille Ameli.fr. Pour notre expert, si ces produits ont des vertus kératolytiques – ils décollent et éliminent la kératine de la peau, « ils n’auront que cet effet effectivement décapant mais n’agiront pas sur le mécanisme inflammatoire de la pathologie« . Ils peuvent donc fonctionner mais uniquement sur un psoriasis léger et très peu invalidant. 

Quels sont les meilleurs produits d’homéopathie ? 

Selon notre expert, aucun traitement homéopathique n’est efficace contre le psoriasis du cuir chevelu. « Mais si un patient est sous traitement homéopathique en plus des traitements que je lui ai prescrits et que cela ne constitue en rien une contre-indication, je n’y vois aucune objection. Au contraire, l’effet placebo est souvent bénéfique« , conclut-il. 

Merci à Marc Perrussel, dermatologue.


Source : JDF Santé