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Diabète de type 2 : taux, symptômes, cause, que faire ?

Diabète de type 2 : taux, symptômes, cause, que faire ?

Le diabète de type 2 – autrefois appelé non insulinodépendant (DNID) – touche généralement les personnes de plus de 40 ans, même s’il peut également concerner les adolescents et les jeunes adultes. Le surpoids, l’obésité, le manque de sport sont révélatrices d’un diabète chez des personnes qui ont une prédisposition génétique. Il évolue longtemps silencieusement. « Cette forme de diabète est la plus fréquente : 90 à 92% des diabétiques en sont atteints », explique le professeur Fabrice Bonnet, diabétologue et endocrinologue à Paris. Quelle est la cause d’un diabète de type 2 ? Donne-t-il des symptômes ? Est-ce qu’on peut en guérir ? Quels traitements et médicaments prendre ? 

Quelle est la définition d’un diabète de type 2 ? A partir de quel taux ?

Une hyperglycémie à plus de 1,20g/l peut évoquer un diabète (la mesure doit être prise au moins deux fois). Le diabète de type 2 se caractérise par une résistance à l’insuline, qui entraîne alors une augmentation importante de la glycémie, c’est-à-dire du taux de sucre dans le sang. Il s’agit à l’origine du diabète de la maturité et du vieillissement, car il est favorisé par le surpoids, l’obésité ou la sédentarité. « Mais cela augmente, car il y a beaucoup plus de sédentarité et d’obésité dans le monde entier », indique notre interlocuteur. Si le diabète de type 2 peut être silencieux pendant des années, des complications peuvent survenir d’un coup, provoquant des lésions de différents organes parfois irréversibles.

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Schéma du mécanisme d’un diabète de type 2 © bilderriese – 123RF/ Journal des Femmes Santé

Quels sont les symptômes d’un diabète de type 2 ?

Le diabète de type 2 est une maladie sournoise : elle peut évoluer pendant des années silencieusement, sans provoquer aucune gêne chez les patients. C’est pourquoi les premières manifestations de la maladie proviennent souvent de l’apparition des complications. En effet, 50% des diabétiques de type 2 sont diagnostiqués au stade des complications. Il y a néanmoins quelques signes qui peuvent être annonciateurs, même s’ils sont très subtils :

  • Une fatigue
  • Une sensation de bouche sèche
  • Une polyurie (besoin d’uriner trop souvent)
  • La présence d’infections urinaires à répétition
  • Une faim et une soif plus importante
  • Des troubles de la vision
  • Des picotements dans les pieds
  • Des troubles de l’érection
  • Des essoufflements…

Tous ces signes peuvent malheureusement être les symptômes associés à d’autres maladies, donc il est difficile de les reconnaître.

Quels sont les risques de complications ?

« Quand le diabète se complique, il peut y avoir des altérations des vaisseaux des yeux, de la rétine, du rein (avec une néphropathie, pouvant entraîner une insuffisance rénale) puis de l’hypertension et des risques d’AVC », liste le spécialiste. Parmi les complications : la rétinopathie diabétique (pouvant causer une cécité), la néphropathie diabétique (pouvant aboutir à une insuffisance rénale), la neuropathie diabétique, des ulcères de pied et de jambe, et divers problèmes cardio-vasculaires. Heureusement, certaines peuvent être évitées, réduites ou retardées si le diabète est dépisté tôt, et pris en charge correctement.

A quel âge le diabète de type 2 est-il découvert ?

Généralement, le diabète de type 2 est découvert après l’âge de 40 ans. « On observe une entrée dans le diabète de type 2 de plus en plus jeune. Au début, c’était surtout en Angleterre ou aux États-Unis, maintenant, on le voit aussi en France. Certains jeunes sont touchés par le diabète de type 2 dès 17 ans, alors qu’auparavant, c’était uniquement le type 1″, explique le diabétologue. « On voit cela principalement dans des milieux défavorisés, où il y a plus d’obésité », précise-t-il.

Quelles sont les causes d’apparition d’un diabète de type 2 ?

Dans le diabète de type 2, il n’y a pas de carences majeures ou de déficit à l’insuline : « Le patient sécrète de l’insuline, mais celle-ci est moins efficace : on parle de résistance à l’insuline« , explique le médecin. Le diabète de type 2 n’est donc pas d’une pathologie auto-immune, au contraire, il est dû à plusieurs facteurs :

  • Des facteurs environnementaux
  • Des facteurs alimentaires (alimentation peu équilibrée)
  • Des facteurs héréditaires et génétiques (des antécédents de diabète du même type sont souvent présents dans la famille)
  • Les personnes sédentaires, obèses ou en surpoids sont ainsi les plus exposées : « la résistance à l’insuline est favorisée par l’excès de graisse, particulièrement la graisse abdominale, c’est-à-dire du ventre », précise le médecin.
  • L’hypertension artérielle
  • Une alimentation trop riche en graisses et en sucres
  • Le tabagisme
  • Les maladies cardio-vasculaires.

► Mécanisme du diabète de type 2 : « L’insulino-résistance signifie que l’insuline, même si elle est sécrétée, ne fonctionne plus comme elle le devrait », explique le professionnel. Cela signifie que tout le sucre dans le sang ne pourra pas être absorbé dans les tissus de l’organisme, et restera dans le sang, augmentant petit à petit le taux de glycémie. « Au début, malgré l’augmentation de la glycémie, la maladie est silencieuse, et on n’en voit pas les effets pendant des années. » Cela vient aussi du fait que le pancréas compense l’hyperglycémie en augmentant la synthèse d’insuline, mais au bout de 10 à 20 ans d’évolution du diabète, cela devient inefficace et le pancréas s’épuise. C’est à ce moment-là que les premiers symptômes peuvent apparaître, s’il n’y en a pas déjà.

Le diabète de type 2 est-il héréditaire ?

« Le diabète de type 2 a une hérédité plus forte que le type 1 », explique le professeur. En effet, on a plus de chance d’être atteint de diabète de type 2 si plusieurs membres de notre famille sont diabétiques. Selon le site de la Fédération des Diabétiques, lorsque l’un des deux parents est diabétique de type 2, le risque de transmission à la descendance est de l’ordre de 40 % et si les deux parents sont atteints, le risque grimpe à 70 %. « Il faut donc être plus vigilants, éviter une prise de poids importante, et éviter la sédentarité , ajoute le diabétologue. Le diabète gestationnel engendre aussi un risque plus important : « Cela augmente les chances que ces femmes aient un diabète de type 2 plus tard dans la vie. Mais ce n’est pas inéluctable, faire plus d’activité physique et manger sainement peut éviter l’apparition de la maladie », explique le spécialiste.

Comment diagnostique-t-on le diabète de type 2 ?

Le diabète de type 2 étant longtemps silencieux, un patient peut vivre de longues années sans avoir de signes d’alerte. C’est pourquoi un délai moyen de 7 ans environ s’écoule entre le moment où la glycémie devient anormalement élevée sans avoir été repérée, et le diagnostic. Une simple prise de sang pourra mettre en évidence une hyperglycémie à plus de 1,20g/l. Lorsqu’elle est constatée à au moins 2 reprises, le diabète est avéré. « Le diabète de type 2 n’est pas mortel en soi, contrairement au diabète de type 1, explique Fabrice Bonnet. Mais ce ses complications font baisser l’espérance de vie. »  Afin d’anticiper les complications du diabète de type 2, plusieurs bilans doivent être fait quand le diagnostic de diabète est posé :

  • un examen ophtalmologique,
  • un électrocardiogramme,
  • un examen des pieds,
  • une recherche d’albumine dans les urines pour dépister une néphropathie diabétique,
  • un écho-doppler des vaisseaux des membres inférieurs si le médecin constate une diminution ou une absence de pouls pédieux.

Quel traitement pour guérir un diabète de type 2 ?

« Le premier traitement pour le diabète de type 2 reste l’alimentation » assure Fabrice Bonnet. « Limiter l’apport en glucides, tout en pratiquant régulièrement des activités physiques, permet d’éviter l’hyperglycémie et donc de limiter le besoin en insuline », détaille-t-il. L’arrêt du tabac est également préconisé. En ce qui concerne le traitement, le diabète de type 2 peut être traité par des médicaments. Il en existe quatre classes :

  • Les biguanides (Glucophage®, Stagid®…)
  • Les sulfamides hypoglycémiants (Daonil®, Amarel®…)
  • Les inhibiteurs de l’alpha-glucosidase (Diastabol® et Glucor®)
  • Les glinides (Novonorm®).

Ces médicaments agissent soit directement en stimulant la sécrétion d’insuline, soit en favorisant l’action de celle-ci dans l’organisme ou encore en ralentissant l’absorption des sucres. « Néanmoins, quand le diabète évolue, ces médicaments ne sont plus suffisants pour réduire la glycémie et le passage à l’insuline peut être nécessaire », explique le diabétologue. Aujourd’hui, des insulines adaptées au diabète de type 2 permettant de limiter le nombre quotidien d’injections, parfois, une seule par semaine est nécessaires. « Aujourd’hui, avec l’explosion du diabète dans le monde entier, de nouveaux traitements encore moins contraignants, à base d’hormones, sont en phase de test », ajoute-t-il. L’arsenal thérapeutique contre le diabète de type 2 est donc en train de se renouveler.

Quelle alimentation pour un diabétique de type 2 ?

« L’objectif d’une alimentation adaptée au diabète de type 2 est de limiter les sucres rapides, pour éviter d’avoir à suivre un traitement par insuline. » Il faut donc avoir une alimentation la plus équilibrée possible :

Pas d’excès de sucre (éviter le plus possible les desserts, les sodas, mais aussi certains fruits…).

► Il faut aussi éviter de manger de trop grosses doses de féculents : « Les sucres lents sont aussi des sucres » rappelle le spécialiste. « Il faudrait donc privilégier les pains complets ou les pains aux céréales qui ont un indice glycémique plus bas que les pains blancs, et les répartir en petites portions. » Ainsi, ce type d’alimentation évite d’avoir à prendre des injections d’insuline, et peut aussi, sur le long terme, faire baisser la résistance à l’insuline.

Eviter les excès mais sans pour autant trop se priver jusqu’à ressentir de la frustration. « J’ai des patients qui se mettent trop d’interdits, ils se sont privés toute leur vie et ont l’impression que le diabète a pourri leur vie, or, on peut bien vivre en ayant le diabète aujourd’hui tant qu’on ne fait pas d’excès. Il ne faut pas non plus oublier d’associer une bonne alimentation à une activité physique, particulièrement dans le diabète de type 2. Une activité physique régulière augmente l’efficacité du métabolisme, et donc de l’insuline », explique le diabétologue.

    Diabète de type 2 et grossesse

    « Lors d’une grossesse sous diabète de type 2, il faut arrêter le traitement par médicament et passer à l’insuline », explique le médecin. Par précaution, il faudrait même arrêter les médicaments oraux dès un projet de grossesse. Tout au long de la grossesse, il est important de surveiller la glycémie d’encore plus près « pour que le fœtus ne grandisse pas dans un environnement trop sucré et ne devienne pas un trop gros bébé » précise le spécialiste. Il faut savoir que si le bébé à un poids trop important en approchant du terme, un accouchement par voie basse peut être compromis et une césarienne d’urgence risque d’être nécessaire. La grossesse pendant le diabète doit donc être très surveillée.

    Merci au professeur Fabrice Bonnet, diabétologue et endocrinologue à Paris.


    Source : JDF Santé

Point G chez l'homme : prostate, comment le trouver ?

Point G chez l'homme : prostate, comment le trouver ?

Qu’est-ce que le point G de l’homme ?

Le point G de « Grafenberg », nom du gynécologue allemand qui a décrit cette zone érogène chez les femmes, existe aussi chez l’homme. Mais on l’appelle point P pour « Prostate » puisque c’est la stimulation de la glande prostatique -située sous la vessie et traversée par l’urètre– qui favorise l’excitation sexuelle et même un orgasme très puissant chez lui. La prostate a un rôle prépondérant dans la sexualité de l’homme puisque c’est elle qui fabrique le sperme et participe à l’éjaculation (après le remplissage des canaux éjaculateurs, elle se contracte et les sécrétions prostatiques se mélangent au liquide séminal, le sperme accède ensuite à l’urètre pénien grâce à l’impulsion de la prostate).

Comment trouver le point G de l’homme ? La prostate ?

Il se situe à l’intérieur du rectum, près de l’urètre et de la prostate. Le massage prostatique peut se faire de deux façons :

► par le périnée, en appuyant assez fort dans la zone située entre l’anus et les testicules,

► ou en insérant un doigt directement dans le rectum (par l’anus). Cette zone particulièrement sensible s’apprivoise avec beaucoup de délicatesse et de douceur. La position en chien de fusil, les genoux ramenés vers soi, ou la position sur le dos, les fesses relevées sur un coussin, les genoux pliés ou ramenés vers soi, facilitent en général l’accès a cette zone érogène. « En couple ou en solo, inutile de s’engager du côté de la performance ou d’essayer d’atteindre l’orgasme en 5 minutes. Détendez-vous, ne restez pas en apnée, faites circulez le plaisir dans tout le corps et profitez pleinement de vos sensations !« , conseille le Dr Claire Lewandowski, médecin spécialisé en médecine générale. 

schéma montrant la prostate
Schéma montrant la prostate © 123RF-Andrea Danti

Pourquoi la prostate est érogène ?

La zone entourant la prostate est très innervée, « raison pour laquelle un massage prostatique ou une sodomie peuvent procurer un plaisir très puissant » ,explique le Dr Patrick Papazian dans son livre « Prostate, l’organe mystérieux qui vous veut du bien » (Ed.L’Opportun). « A la différence de l’orgasme pénien, tourné vers l’extérieur, l’orgasme prostatique est profond, interne, procédant par microcontractions jusqu’au point de non retour », détaille-t-il. Avant de rappeler que « dans le plaisir masculin, tous les muscles du plancher pelvien jouent un grand rôle, plus particulièrement les muscles releveurs de l’anus (…) faisant ainsi vibrer de plaisir des organes reculés dont la prostate. C’est tout le périnée qui est sollicité pendant un rapport sexuel. » A noter que le plaisir prostatique survient souvent sans éjaculation.

Les précautions à suivre lors du massage prostatique

La stimulation du point G (ou P) masculin nécessite quelques précautions :

  • Cette zone sensible doit être massée avec douceur afin d’éviter tous risques d’infections ou de déchirures.
  • Si vous utilisez un sextoy anal, pensez à vous équiper d’un lubrifiant à base d’eau qui permettra une insertion plus facile. Les muscles sphincters vont s’assouplir sous l’effet de la lubrification.
  • Pensez aussi à vous couper les ongles et à bien les nettoyer.
  • Évitez les jouets coquins vibrants dans cette zone ou allez-y doucement, sans trop de va-et-vient.

Merci au Dr Claire Lewandowski, médecin spécialisé en médecine générale.


Source : JDF Santé

Diabète de type 1 : symptômes, âge, causes, c'est quoi ?

Diabète de type 1 : symptômes, âge, causes, c'est quoi ?

Il y a deux types de diabète : le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Le diabète de type 1, avant appelé diabète insulinodépendant (ou DID), est une maladie auto-immune qui correspond à un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Selon la Fédération des Diabétiques, le diabète de type 1 qui touche environ 6% des diabétiques et le diabète de type 2 qui en touche 92 %. Normalement, ce diabète est découvert chez les personnes jeunes : enfants, adolescents ou jeunes adultes. 

C’est quoi le diabète de type 1 ?

Le diabète est une pathologie caractérisée par une élévation anormale de la glycémie, c’est-à-dire du taux de sucre dans le sang. Dans le diabète de type 1, qui touche entre 8 et 10% des diabétiques, cette augmentation est due à une maladie auto-immune. « Il s’agit du système immunitaire qui va, pour une raison inconnue, attaquer et détruire les cellules du pancréas qui sécrètent de l’insuline », explique le professeur Fabrice Bonnet, diabétologue et endocrinologue à Paris.  » Cela entraîne une carence très importante en insuline, qui contribue à une hyperglycémie forte, parfois de plus de trois grammes « , précise-t-il. Ce type de diabète se déclare donc souvent rapidement, « le plus souvent entre 13 et 20 ans, mais parfois même chez des patients de 6 mois. Mais dans certains cas rares, un diabète de type 1 peut aussi survenir chez une personne de 50 ans « , ajoute le spécialiste. Cette maladie peut rapidement entraîner des lésions de différents organes, principalement les reins, les yeux les nerfs, ou les vaisseaux sanguins.

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Schéma du diabète de type 1 © bilderriese – 123RF

Quels sont les symptômes d’un diabète de type 1 ?

« Les symptômes du diabète de type 1 surviennent en général rapidement, contrairement au diabète de type 2 qui peut rester longtemps silencieux », explique le professeur Fabrice Bonnet. Cela commence par :

  • Des envies fréquentes d’uriner
  • Une soif plus importante que d’ordinaire
  • Un amaigrissement rapide
  • Une fatigue
  • Une sensation de faim intense
  • Une acidocétose : une complication grave qui arrive plus rapidement chez les enfants, et peut entraîner une déshydratation, des vomissements, des douleurs abdominales, voir des malaises.

A quel âge découvre-t-on le diabète de type 1 ?

Contrairement au diabète de type 2 qui apparaît généralement chez la personne de plus de 40 ans, le diabète de type 1 est découvert généralement pendant l’enfance, l’adolescence ou au tout début de l’âge adulte. 

Quelles sont les causes d’un diabète de type 1 ?

Le diabète de type 1 a une origine auto-immune : cela signifie que c’est l’organisme qui va se retourner contre ses propres cellules. En effet, certains globules blancs, appelés lymphocytes T, vont s’attaquer aux cellules du pancréas endocrines produisant l’insuline, appelés les îlots de Langherans. Lorsque les îlots de Langherans sont détruits par les lymphocytes T, qui les identifient à tort comme une menace, cela entraîne une diminution très importante de sécrétion d’insuline. Or, le rôle de celle-ci est de maintenir la glycémie à des valeurs normales en faisant pénétrer le glucose dans les tissus de l’organisme, comme les graisses ou les muscles. Quand il n’y a plus d’insuline, le glucose va rester dans le sang, augmentant ainsi le taux de glycémie. Lorsque celui-ci dépasse 1,2g/l, c’est considéré comme une hyperglycémie.

    Le diabète de type 1 est-il héréditaire ?

    « On a tendance à penser que le diabète de type 1 est héréditaire, mais en réalité, avoir des parents atteints de cette pathologie n’entraîne qu’une faible prédisposition, explique le diabétologue. C’est plutôt le diabète de type 2 qui est héréditaire. » Dans le diabète de type 1, le risque se situe entre 4 et 8%, plus précisément 8 % si le père est diabétique, 4 % si c’est la mère (mais 30 % si les deux parents le sont), peut-on lire sur le site de la Fédération de Diabétiques

    Quelle espérance de vie en cas de diabète de type 1 ?

    Selon l’INSERM, les patients qui bénéficient d’une insulinothérapie ont ainsi une espérance de vie équivalente au reste de la population.

    Quel examen pour diagnostiquer un diabète de type 1 ?

    Aux premiers symptômes évocateurs d’un diabète, particulièrement chez l’enfant, il est indispensable de consulter rapidement, pour éviter les premières complications. Le médecin traitant pourra faire le diagnostic par une prise de sang montrant une hyperglycémie à plus de 1,20g/l. Celle-ci devra être constatée à au moins 2 reprises pour que le diabète soit avéré.

    Quelles sont les complications possibles d’un diabète de type 1 ?

    Un diabète de type 1 non diagnostiqué ou mal contrôlé par les traitements peut rapidement entraîner des complications aiguës. La plus fréquente est l’acidocétose diabétique. Cela se produit quand le corps n’arrive pas à utiliser assez de glucose pour produire de l’énergie, et va donc puiser celle-ci dans les acides gras. Mais cette utilisation laisse des déchets de substances acides, qui provoquent alors divers symptômes plus ou moins graves : une haleine caractéristique, une déshydratation, des nausées, des vomissements, des maux de ventre, des difficultés pour respirer, pouvant ensuite aller jusqu’à la confusion et le coma. L’acidocétose diabétique nécessite une hospitalisation en urgence : en effet, le coma acidocétosique est la cause la plus fréquente de décès liés au diabète de type 1. C’est pourquoi il est nécessaire, dans le cas du diabète de type 1, de mettre rapidement en place un traitement adapté à la personne et de le suivre à la lettre.

    Quelle alimentation en cas de diabète de type 1 ?

    On a tendance à associer le diabète avec la privation.  » Mais dans le cas du diabète de type 1, la bonne alimentation à adopter est simplement une alimentation équilibrée, pour éviter une prise de poids excessive « , explique le médecin. Cette alimentation n’est pas si différente de celles que nous devrions tous suivre. Le seul point en plus est qu’il faut également contribuer au contrôle de la glycémie diversifiée et adaptée à l’activité physique du patient.  » Il faut donc éviter le plus possible les sucres rapides, mais aussi limiter les sucres lents et les étaler sur toute la journée « , explique le diabétologue. L’alimentation devant être adaptée aux particularités de chaque patient, il est conseillé de consulter un diététicien ou diabétologue. Celui-ci pourra mettre en place un dosage et un rythme de prise de l’insuline en fonction de l’alimentation, de l’activité physique, du poids et des habitudes.

    Quels sont les traitements d’un diabète de type 1 ?

    Le diabète de type 1 étant insulinodépendant, il peut se traiter uniquement par des injections d’insuline. Ce nombre d’injections doit s’adapter tout au long de la maladie, pour que le patient ait toujours assez d’insuline pour maintenir une glycémie normale ainsi qu’une hémoglobine glyquée inférieure à 7%. Si ce n’est plus le cas, des complications peuvent apparaître assez rapidement. De plus, le diabète de type 1 ne peut se guérir. « C’est donc un traitement à vie qui attend les patients. Mais de plus en plus de recherches menées sur le diabète, puisque c’est une maladie qui explose dans le monde, et des innovations ont été faites. Aujourd’hui, les « piqûres » d’insuline ont été remplacées par des stylos comportant une dose unique adaptée, ce qui facilite le traitement, et pour les plus jeunes, il existe des pompes à insuline qui diffusent en continu pendant trois jours, explique le médecin. Cela facilite la vie des plus jeunes, qui peuvent déjà être très perturbés par la maladie »

    Les traitements actuels consistent à apporter de l’insuline au corps : 

    • soit sous forme d’injections (injection d’insuline avec une seringue ou un stylo),
    • soit avec une pompe à insuline (traitement par pompe), appareil portable ou implantable destiné à administrer l’insuline en continu.
    • « On parle d’innovations à venir comme un pancréas artificiel qui évitera les injections d’insuline, ou de pompe à insuline améliorée. »

    Diabète de type 1 et grossesse

    Si être diabétique de type 1 n’empêche pas de tomber enceinte, cela reste une grossesse à risque qui doit être étroitement surveillée. En réalité, la surveillance commence même avant d’être tombée enceinte : dans les trois mois précédant les tests bébés, il est conseillé de maintenir une glycémie parfaitement stable. En effet, un bon équilibre glycémique dès la conception et un suivi spécifique adapté permet de maximiser les chances d’avoir une grossesse sans complications. De plus, le régime alimentaire doit être adapté à la grossesse pour de faciliter le contrôle de la glycémie et de réduire le risque d’acidocétose, qui devient plus fort dans les derniers mois. L’accouchement peut se faire par voie basse, mais a des chances d’être déclenché si le bébé risque d’avoir un poids trop élevé au terme. Cela peut en effet entraîner des risques pour la maman ou même une souffrance fœtale. Si le poids du bébé fait plus de 4,350 kg, il peut être décidé d’avoir recours à une césarienne.

    Merci au professeur Fabrice Bonnet, diabétologue et endocrinologue à Paris.


    Source : JDF Santé

Ablation du sein (mastectomie) : totale, partielle, déroulé

Ablation du sein (mastectomie) : totale, partielle, déroulé

La mastectomie ou ablation du sein est une chirurgie mammaire, réalisée dans le cadre de certains cancers du sein. Quelles sont les indications ? Quand l’envisager ? Comment ça se passe ? Une mastectomie partielle ? Totale ? Est-ce douloureux ? Quand faire une mastectomie préventive ? Toutes les réponses avec le Dr Françoise Rimareix, Chef de service de chirurgie oncologique du sein à Gustave Roussy.

Quelle est la définition d’une mastectomie ?

La chirurgie mammaire non conservatrice (ou mastectomie) est une intervention chirurgicale réalisée sous anesthésie générale qui consiste à enlever la glande mammaire en totalité avec plus ou moins de peau, on peut dans certains cas garder l’aréole et le mamelon. Elle est nécessaire dans environ un tiers des cancers du sein.

C’est quoi une mastectomie partielle ?

Une mastectomie partielle consiste à enlever la tumeur et une partie du tissu sain qui l’entoure.

C’est quoi une mastectomie totale ?

La mastectomie totale, ou simple consiste à enlever tout le sein et le tissu qui recouvre les muscles du thorax (fascia pectoral).

Quelles sont les indications d’une ablation du sein ?

Il existe plusieurs indications pour une mastectomie :

  • tumeur volumineuse par rapport au volume du sein
  • plusieurs tumeurs dans le même sein
  • cancer présentant des signes d’inflammation d’abord traités par chimiothérapie
  • récidive d’un cancer du sein ayant déjà été traité par chirurgie conservatrice et radiothérapie
  • après première chirurgie conservatrice, quand l’analyse histologique montre qu’il faut compléter le traitement chirurgical et qu’il reste encore de la tumeur à l’analyse microscopique
ablation du sein - mastectomie - cancer du sein
Cancer du sein © Roberto Biasini – 123RF

Dans quels cas retire-t-on le sein ?

D’une manière générale, l’indication de l’ablation du sein est prise lorsque l’on estime qu’un traitement conservateur du sein comporterait un risque important de récidive locale ou de traitement incomplet au niveau du sein. Ces situations correspondent précisément aux cas ou la tumeur dépasse une certaine taille ou une certaine proportion par rapport à la taille du sein :

  • Un cancer infiltrant du sein dont le volume représente plus du tiers ou de la moitié du sein. Le chirurgien juge si le volume restant du sein est suffisant ou non pour pouvoir avoir une forme satisfaisante. Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux faire une ablation du sein avec une reconstruction.
  • Un cancer infiltrant qui n’a pas diminué de volume après chimiothérapie
  • Un cancer in situ étendu dont la taille ne permet pas d’obtenir un résultat esthétique ou carcinologique satisfaisant. Dans ce cas une reconstruction immédiate est presque toujours possible.
  • Les tumeurs multifocales (plusieurs tumeurs dans des quadrants différents dans le même sein).
  • Les récidives d’un cancer du sein déjà traité par un traitement conservateur.
  • Une chirurgie prophylactique dans certaines situations, après validation en RCP.

Qui doit faire une mastectomie préventive ?

Depuis 10 ans en France, cette opération chirurgicale, appelée mastectomie préventive, peut se faire lorsqu’il y a un fort risque de développer un cancer du sein. Il s’agit des femmes porteuses d’une forte prédisposition génétique sur les gènes BRCA 1 et BRCA 2. Leur probabilité de déclarer un cancer du sein peut être de 80 %. On estime actuellement que 8% des cancers du sein sont liés à une anomalie génétique. Dans la population générale, près d’une femme sur 9 en France a eu, a, ou aura un cancer du sein avant l’âge de 70 ans. Mais en cas d’altération du gène BRCA1, 65 % des femmes auront été traitées pour un cancer du sein avant l’âge de 70 ans et 40 % avant 50 ans. Même si ces chiffres sont élevés, cela signifie cependant qu’une femme peut être génétiquement prédisposée et ne jamais avoir de cancer du sein. En prévention, deux options sont proposées aux femmes prédisposées : la surveillance régulière et la mastectomie.

Comment se préparer à une mastectomie ?

Le patient est reçu par le chirurgien qui va l’opérer, afin que lui soit expliquée l’intervention (la préparation, le déroulé et les suites opératoires) et qu’il puisse poser toutes les questions qui le préoccupent. « Une consultation est également prévue avec un médecin anesthésiste, explique le Dr Françoise Rimareix, Chef de service de chirurgie oncologique du sein à Gustave Roussy. Le patient est interrogé sur ses antécédents médico-chirurgicaux notamment allergiques, cardiaques, respiratoires, rénaux, thrombo-emboliques ainsi que les traitements suivis. Il est aussi interrogé sur sa consommation tabagique qui a une grande incidence sur les complications qui peuvent survenir après la chirurgie« . Un certain nombre d’examens peuvent être prescrits (électrocardiogramme, examens sanguins). Si le patient souffre de problèmes dentaires (notamment de dents déchaussées), il est invité à consulter un dentiste avant l’intervention, si les délais le permettent.

Comment se passe l’ablation du sein ?

► Au cours de l’intervention, les ganglions lymphatiques dans l’aisselle (région axillaire) sont prélevés puis analysés, pour voir si le cancer est resté localisé ou s’il s’est étendu. Soit on enlève juste le ganglion sentinelle qui est le premier relai ganglionnaire qui peut être atteint par le cancer soit il est fait un curage axillaire où on enlève entre 10 et 20 ganglions lymphatiques.

► Selon les cas, la mastectomie devra être suivie d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie. La mastectomie est pratiquée sous anesthésie générale, par un chirurgien sénologue. Elle nécessite quelques jours d’hospitalisation. Lors de l’opération, le chirurgien retire toute la glande mammaire. La quantité de peau a retiré dépend du type de cancer.

► Dans certains cas, l’aréole et le mamelon sont laissés en place et il est pratiqué dans le même temps une reconstruction immédiate du sein par implant. « Cette reconstruction immédiate est obligatoire lorsqu’on garde l’aréole et le mamelon. Elle peut se faire même si des traitements tels que chimiothérapie ou radiothérapie sont prévus, rappelle le médecin. Ces chirurgies s’effectuent dans des centres experts après décision en réunion de concertation pluridisciplinaire et en choix concerté avec la patiente« .

La mastectomie est-elle douloureuse ?

Depuis 3 ans, l’anesthésiste effectue une anesthésie loco-régionale par un bloc nerveux avant ou pendant l’anesthésie générale, ceci permet de diminuer considérablement les médicaments antalgiques en post opératoire qui sont systématiquement prescrits et adaptés à l’intensité de la douleur. Une douleur d’origine neurologique au niveau de la paroi du thorax et au niveau du creux de l’aisselle peut persister en cas de curage ganglionnaire associé. « Il est nécessaire de faire une rééducation du bras dès le lendemain de la chirurgie, poursuit la spécialiste. Un œdème du bras appelé lymphœdème peut apparaitre dans 10% des cas en cas de curage axillaire et nécessite alors une prise en charge au long court« .

Quelles conséquences après la mastectomie ?

Des traitements de radiothérapie ou de chimiothérapie pourront être mis en place après la mastectomie. Dans tous les cas, un suivi médical régulier permettra de s’assurer qu’il n’y a pas de récidive et que le cancer n’a pas métastasé.

Reconstruction mammaire

Toute femme, quel que soit son âge ou le degré d’avancement de son cancer du sein peut, si elle le souhaite, être candidate à une reconstruction sous réserve de son état général de santé et notamment de ses facteurs de risque de complications après la chirurgie (tabagisme, surpoids important). « Différents types de reconstruction sont possibles : mise en place de prothèses en silicone sous le muscle ou sous la peau, mise en place de lambeaux de peau avec de la graisse avec ou sans muscle pris sur le ventre (DIEP) ou dans le dos (grand dorsal) ou sur une autre partie du corps (cuisse, fesse), détaille le Dr Rimareix.  Il existe aussi la technique du lipofilling ou lipomodelage où on utilise uniquement la graisse des cuisses ou du ventre qu’on prélève par liposuccion et qui est réinjectée pour refaire tout ou partie du sein« . La technique est choisie par le chirurgien en fonction du choix de la patiente et en fonction de ses facteurs de risque de complications. Il est choisi une technique où le bénéfice de la reconstruction est toujours supérieur aux risques de complications.

Merci au Dr Françoise Rimareix, Chef de service de chirurgie oncologique du sein à Gustave Roussy


Source : JDF Santé

Indice de Quicki : haut, bas, signe de diabète ?

Indice de Quicki : haut, bas, signe de diabète ?

Qu’est-ce que l’indice de Quicki ?

Quicki signifie littéralement « Quantitative Insulin Sensitivity Check Index« , il s’agit d’un indice qui permet de mesurer indirectement la sensibilité d’un individu à l’insuline. Cette mesure est fondée essentiellement sur une analyse quantitative comparative des concentrations plasmatiques d’insuline et de glucose.

Quand mesurer son indice de Quicki ?

En pratique, on ne mesure pas l’indice de Quicki. « Chez un individu lambda, cette mesure n’a aucun intérêt. Il pourrait y avoir une utilité chez les patients diabétiques si cela entraînait une différence éventuelle de traitement mais on se réfère plus au taux de glycémie qu’à l’indice de Quicki« , souligne Jean-François Thébaut, président de la Fédération française du diabète. Dans le diabète de type 1, on observe systématiquement une diminution de la sensibilité du patient à son insuline « parce qu’il n’y en a pas assez ou parce qu’il y a des anticorps qui combattent l’insuline« . Dans le diabète de type 2, il s’agit toujours d’une résistance à l’insuline. « Les cellules ont du mal à intégrer le glucose. Or le rôle de l’insuline est de favoriser le passage du glucose dans les cellules pour être utilisé comme carburant« . Le dosage de l’hémoglobine glyquée (HbA1c), protéine transportant l’oxygène dans le sang, est un repère indirecte de l’insulinorésistance et plus précis que l’indice de Quicki pour observer le déséquilibre du diabète.

Comment le mesure-t-on ?

Cette mesure est réalisée par le biais d’une prise de sang : on va doser à jeun la glycémie et l’insulinémie. À partir de ces deux résultats, un calcul mathématique est réalisé intégrant alors différents paramètres (âge, taille, poids…) autour du profil du patient pour donner une valeur de l’indice de Quicki.

C’est quoi la valeur normale d’un indice de Quicki ?

Idéalement, la valeur de l’indice de Quicki doit être supérieur à 0,339.

Comment interpréter un indice de Quicki haut ?

Si l’indice de Quicki est entre 0,3 et 0,339, la sensibilité à l’insuline du patient est basse, vous avez un début d’insulinorésistance : « Le résultat du test de Quicki indique que vous êtes moins sensible ».

Que signifie un indice de Quicki bas ?

Si l’indice de Quicki est inférieur à 0,3, la sensibilité à l’insuline du patient est fortement diminuée et une insulinorésistance est suspectée.

Que faire en cas d’indice de Quicki anormal ?

On va dans ce cas suspecter un diabète et de ce fait réaliser des examens et notamment doser l’hémoglobine glyquée pour ainsi mieux caractériser le diabète dont souffre le patient. L’intérêt est de mieux caractériser la pathologie liée à l’insulinorésistance et ainsi personnaliser le traitement des patients.

Merci à Jean-François Thébaut, président de la Fédération française des diabétiques


Source : JDF Santé

Test gonorrhée : où, sans ordonnance, combien de temps ?

Test gonorrhée : où, sans ordonnance, combien de temps ?

La gonorrhée est une infection sexuellement transmissible causée par la bactérie gonocoque. Elle se transmet exclusivement par voie sexuelle. La majorité des IST sont silencieuses d’où l’importance du dépistage massif et régulier rappelle le Dr Stéphane Romand, médecin biologiste. Comment détecter la gonorrhée ? Par examen urinaire ? Comment s’assurer que le test gonorrhée est fiable ? Peut-on se faire dépister en pharmacie ? Sans ordonnance ? Comment interpréter ses résultats ?

Comment détecter la gonorrhée ? 

Pour réaliser un dépistage de la gonorrhée, on analyse un échantillon d’urine ou de sécrétions prélevées localement dans le vagin. Chez la femme, il faut privilégier le prélèvement local vaginal parce que le test urinaire est moins sensible. Il faut vraiment éviter les tests urinaires pour diagnostiquer la gonorrhée chez la femme » insiste le Dr Romand. Le prélèvement vaginal peut être réalisé en autoprélèvement au laboratoire ou chez soi (et on rapporte l’écouvillon au laboratoire). Chez l’homme, on effectue le diagnostic à partir du premier jet d’urines. « Aujourd’hui, nous disposons d’une méthode de diagnostic par test PCR via une méthode moléculaire très sensible qui détecte très bien la bactérie. Il permet notamment de détecter plusieurs bactéries en même temps (même écouvillon), c’est ce que l’on appelle le PCR duplex » indique le médecin biologiste. 

Quand faire un test gonorrhée ?

Le Dr Romand préconise au moins 1 dépistage par an lorsqu’on a une activité sexuelle régulière, même en l’absence de symptômes.

Combien de temps attendre (après les rapports) pour un test fiable ?

« L’incubation de l’infection à gonorrhée nécessite au moins 2 jours donc on préconise d’effectuer le test de dépistage 48 heures après les rapports sexuels » rappelle l’expert. Les tests moléculaires de la PCR étant hypersensibles, ils peuvent détecter du génome de la bactérie alors qu’elle est « morte ». « C’est pourquoi il faut respecter un délai d’au moins 15 jours après l’arrêt du traitement pour vérifier que l’infection à gonorrhée est totalement guérie » ajoute le Dr Romand.

Faut-il être à jeun ?

Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Il faut simplement une rétention de deux heures pour les tests urinaires.

Les tests pour détecter la gonorrhée ne sont pas encore disponibles en pharmacie

Où se faire dépister de la gonorrhée ? Sans ordonnance ?

Le test de détection de la gonorrhée peut être effectué avec ou sans ordonnance (la différence réside seulement dans le remboursement), dans plusieurs lieux :

  • Les laboratoires de biologie médicale
  • Les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) : centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG), centres d’information, de dépistage, de diagnostic des IST (CIDDIST)
  • Les centres de santé sexuelle
  • Les centres de PMI (protection maternelle et infantile)
  • Les associations de lutte contre le sida
  • Les PASS (permanence d’accès aux soins de santé pour personnes en situation de précarité)

Peut-on faire le test de la gonorrhée en pharmacie ?

« A date, les tests de détection de la gonorrhée sont uniquement possibles en laboratoire et pas encore en pharmacie. Ils peuvent néanmoins être réalisés à la maison en rapportant l’écouvillon en laboratoire » indique le médecin biologiste.

Quel délai pour avoir ses résultats ?

En laboratoire le délai est assez court, généralement le résultat sort le jour même ou le lendemain. Le délai est de plusieurs jours si le dépistage est réalisé dans un centre de santé. 

Résultats : Comment savoir si le test est positif à la gonorrhée ?

Dans les résultats du test, une ligne consacrée au gonocoque nommée, « neisseria gonorrhoeae » à côté de laquelle sera écrit positive ou négative. En cas de résultat négatif, cela signifie que le corps n’est pas en contact avec la bactérie et que vous n’avez pas la gonorrhée. Si il est écrit positif, vous êtes infecté par la gonorrhée. Il faut soit rappeler le laboratoire pour avoir des informations sur le traitement soit contacter votre médecin traitant.

Merci au Dr Stéphane Romand, médecin biologiste au sein d’Unilabs France.


Source : JDF Santé