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10 villes à éviter en vacances pour ne pas tomber malade (Europe et monde)

Les vacances d’été approchent doucement et l’heure est à la planification et aux choix des destinations. Pour vous éviter les destinations à risque pour votre santé, le magazine Forbes Advisor Travel Bug Index a publié une liste des pays où l’on est le plus susceptible de tomber malade. Pour ce faire, ils ont collecté plus de 2,4 millions de témoignages de touristes sur des forums en relevant les mots « e coli », « diarrhée« , « gastro-entérite », « salmonelle » ou « intoxication alimentaire ». Ils ont croisé ces informations avec d’autres données provenant des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) comme les vaccins ou rappels recommandés, le risque de paludisme, les lieux où il est déconseillé de boire l’eau du robinet… Une note sur 100 a ensuite été attribuée à chaque destination. Plus le score était élevé, plus il était probable que les touristes tombent malades. Ci-dessous les résultats.

Dans le monde : prudence à Punta Cana et en Egypte !

  1. Punta Cana, République dominicaine (90,4/100)
  2. Charm el-Cheikh, Egypte
  3. Sal, Cap-Vert
  4. Playa del Carmen, Mexique
  5. Cabo San Lucas, Mexique
  6. Bali, Indonésie
  7. Hurghada, Egypte
  8. Tulum, Mexique,
  9. Boa Vista, Cap-Vert
  10. Cancun, Mexique (52,5/100)

La France arrive en 24e position du classement mondial avec une note de 19,4/100.

Les 10 destinations où on tombe le plus malade en Europe

Le risque de problèmes intestinaux est bien plus réduit en voyageant dans des pays européens :

  1. Benidorm, Espagne (26,4/100)
  2. Londres, Royaume-Uni
  3. Sunny Beach, Bulgarie
  4. Paris, France (19,4/100)
  5. Ténérife, Espagne
  6. Minorque, Espagne
  7. Majorque, Espagne
  8. Rome, Italie (12,1/100)
  9. Zante, Grèce
  10. Mykonos, Grèce (11,2/100)

Quelles sont les maladies les plus courantes attrapées dans ces pays ?

Salmonelle : infection bactérienne des intestins causée par la contamination d’eau ou d’aliments contaminés

Gastro-entérite : elle se transmet par contact avec des personnes infectées, de l’eau et des alimentations contaminés

Escherichia coli : une bactérie présente dans les intestins qui se transmet généralement à partir des selles via des aliments, de l’eau ou des animaux contaminés

Intoxication alimentaire : elle s’attrape lors de la consommation d’aliments contaminés par des germes

Diarrhée du voyageur : elle se transmet principalement par l’eau et la nourriture

Source : Holiday Sickness Index 2023: Destinations Where Tourists Are Most Likely To Fall Ill, Forbes, 21 avril 2023


Source : JDF Santé

7 questions sur les métastases osseuses (c'est quoi, où ?)

7 questions sur les métastases osseuses (c'est quoi, où ?)

Lorsqu’un cancer se détache de son tissu d’origine pour se propager et coloniser les os, on parle de métastases osseuses. Ces métastases surviennent généralement dans l’évolution d’un cancer du sein ou de la prostate. Peut-on prévoir la formation de métastases osseuses ? Y a-t-il des symptômes d’alerte ? Des douleurs évocatrices ? Quel traitement pour s’en débarrasser ? Quelles sont les complications possibles ? Réponses avec le Dr Mahasti Saghatchian, oncologue et praticienne spécialiste du cancer du sein à l’hôpital américain de Paris et Gustave Roussy.

Quelle est la définition d’une métastase osseuse ?

Un cancer est une tumeur causée par la prolifération de cellules cancéreuses. Si elles ne sont pas détruites, ces cellules cancéreuses peuvent se détacher de leur tissu d’origine et via les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, coloniser des organes voisins ou d’autres parties de l’organisme pour y former des « cancers secondaires ». On parle alors de métastases. « Et quand les cellules cancéreuses viennent se nicher dans un ou plusieurs os, il s’agit de métastases osseuses« , explique d’emblée notre experte. 

Quels sont les symptômes des métastases aux os ?

« En cas de métastases osseuses, les cellules cancéreuses grignotent l’os, ce qui le fragilise », indique notre experte. On peut alors ressentir :

  • Des vives douleurs aux os (intermittentes ou continues), qui s‘intensifient pendant la nuit.
  • Un tassement vertébral
  • Des fractures
  • Des douleurs au dos, parfois une névralgie (sciatique ou douleur au niveau du thorax), lorsque des métastases se forment dans la colonne vertébrale, les cellules tumorales peuvent exercer une pression sur la moelle épinière et la comprimer : c’est ce qu’on appelle la compression médullaire.
  • Des difficultés à marcher pouvant même aller jusqu’à la paralysie. 

Quels cancers donnent des métastases aux os ?

Il est fréquent de retrouver des métastases au niveau des vertèbres, des côtes, des os longs des bras ou des jambes

« On ne peut pas prévoir si une personne risque de développer des métastases ou non. Toutefois, l’apparition de métastases osseuses est plus fréquente chez les patients souffrant d’un cancer homono-sensible, c’est-à-dire lorsque des hormones jouent un rôle dans la prolifération des cellules cancéreuses, souligne le Dr Saghatchian. C’est notamment le cas du cancer du sein et de la prostate« . « Dans le cas du cancer du sein hormono-sensible (75% des cancers du sein), il a été estimé que les métastases osseuses apparaissent en moyenne entre 5 et 6 ans après le début de la maladie« ,  Les cancers hormono-sensibles sont de meilleurs pronostics avec moins de risque de rechute que les cancers non hormono-sensibles. « Tous les os peuvent être le siège de métastases, mais il est plus fréquent de retrouver des métastases au niveau des os de la colonne vertébrale (vertèbres), des côtes, des os longs des bras ou des jambes (fémur ou radius par exemple) », explique le Dr Mahasti Saghatchian. Les métastases sur les os des extrémités des membres (phalanges, métatarses…) sont quant à elles plutôt rares. Enfin, il se peut que des métastases osseuses se manifestent dans plusieurs os en même temps. 

Pourquoi des métastases osseuses se forment-elles ?

L’os n’est pas un tissu figé et est donc en perpétuel renouvellement. Ainsi, il est constamment détruit par les ostéoclastes (cellules qui détruisent le tissu osseux vieillissant), puis reformé par les ostéoblastes (cellules qui synthétisent/construisent l’os). En situation normale, l’os se remodèle, reste fort et en bonne santé grâce à l’activité de ces deux types de cellules. En revanche, lorsqu’un cancer d’une autre partie du corps se propage aux os, les métastases osseuses viennent perturber ce processus en détruisant l’équilibre maintenu par les ostéoblastes et les ostéoclastes. On distingue deux types de métastases osseuses :

Les métastases ostéolytiques qui se développent lorsque l’activité des ostéoclastes (cellules responsables de la destruction osseuse) domine. Ainsi, les os sont très fragilisés et peuvent même être troués. Ce sont ces métastases qui se forment lorsque les cellules cancéreuses d’un cancer du sein se propagent aux os. A savoir que les métastases ostéolytiques sont plus fréquentes que les métastases ostéoblastiques.

Les métastases ostéoblastiques qui se développent lorsque l’activité des ostéoblastes (cellules responsables de la formation osseuse) domine.  Ainsi, les os sont très denses ou sclérosés. Ce sont ces métastases qui se forment souvent lorsque les cellules cancéreuses d’un cancer de la prostate se propagent aux os. 

Quelle différence entre une métastase osseuse et un cancer de l’os ? 

Peu importe où il est situé, le cancer est toujours défini par son tissu d’origine (autrement dit, son point de départ). Ainsi, un cancer du sein qui a envoyé des métastases dans les os n’évolue pas en cancer de l’os. Un cancer osseux (ou cancer de l’os primitif) est une tumeur qui se développe directement dans les os, à partir du tissu osseux, cartilagineux ou fibreux. D’ailleurs, les métastases osseuses sont beaucoup plus fréquentes que le cancer des os primitif.

Quels examens pour diagnostiquer des métastases osseuses ?

Le médecin va d’abord faire un bilan des symptômes, des antécédents médicaux du patient et de ses facteurs de risques ainsi qu’un examen physique lors duquel il va rechercher la présence de métastases dans les régions où une douleur est ressentie. « Des examens radiologiques complémentaires vont être ensuite réalisés comme une scintigraphie osseuse, qui sert à rechercher des métastases au niveau des os, ou un PET Scan qui permet de traquer les métastases ou les toutes petites tumeurs, pas toujours visibles lors des examens radiologiques classiques« , explique le Dr Saghatchian. Des examens plus ciblés tels que l’IRM ou le scanner peuvent permettre de mieux décrire la lésion, le risque de fracture ou de compression.

Quel traitement pour soigner des métastases aux os ?

« A l’heure actuelle, il est très difficile d’éliminer complètement les métastases osseuses de l’organisme. Toutefois, des traitements efficaces peuvent ralentir leur croissance et éviter leur prolifération. Aussi, les traitements permettent de soigner ou de prévenir les complications liées aux métastases osseuses« , rassure le Dr Saghatchian. « Les traitements anti-hormonaux contiennent des molécules qui empêchent les cellules cancéreuses de propager. Prescrits pour les cancers hormono-sensibles, ces inhibiteurs administrés par voie orale sont très efficaces et sont généralement combinés à de nouvelles molécules orales qui agissent de façon ciblée sur les cellules tumorales. Une radiothérapie ciblée peut également être associée en particulier sur les lésions osseuses douloureuses ou à risque de compression. »

Merci au Dr Mahasti Saghatchian, oncologue et praticienne spécialiste du cancer du sein à l’hôpital américain de Paris et Gustave Roussy.


Source : JDF Santé

Covid France avril 2023 : vaccin, règles, toutes les nouveautés à savoir !

Covid France avril 2023 : vaccin, règles, toutes les nouveautés à savoir !

[Mis à jour le 28 avril 2023 à 17h19] La Direction générale de la santé (DGS) a annoncé le 25 avril 2023, le lancement d’une campagne de vaccination contre le Covid du 27 avril au 16 juin dans toute la France. L’objectif est d’inciter les Français à faire un nouveau rappel vaccinal pour certaines personnes : celles vivant dans l’entourage d’une personne fragile, celles immunodéprimées ou à risque, âgées de 80 ans et plus ou résidents d’un Ehpad. ​​​​​​​L’épidémie de Covid circule toujours en avril 2023, mais les taux d’incidence et de positivité des tests diminuent en France, tout comme les passages aux urgences pour cause de Covid et les nouvelles hospitalisations, rapporte le dernier bulletin de Santé publique France du 26 avril 2023. En revanche, le nombre de décès augmente légèrement pour la troisième semaine consécutive. L’épidémie reste donc relativement faible par rapport à ce qu’on a déjà connu depuis Omicron. « La période Covid est actuellement sur une phase endémo-épidémique et après de grandes vagues « destructrices » nous constatons aujourd’hui des rebonds d’amplitude plus faible à impact sanitaire moins violent« , indiquait le Comité de Veille et d’Anticipation des Risques Sanitaires (COVARS) le 31 mars 2023. Il faut néanmoins continuer à respecter les gestes barrières, même si certaines règles sanitaires ont pris fin le premier trimestre de l’année 2023, notamment l’isolement systématique pour les personnes testées positives au Covid-19 et la réalisation d’un test de dépistage pour les personnes contact asymptomatiques.

​​​​​​​Les nouvelles recommandations anti Covid en avril 2023

Pour limiter l’ampleur des vagues épidémiques, le Covars a émis 5 recommandations : 

► Les personnes à risque de forme grave et leur entourage doivent continuer à porter le masque, en particulier dans les lieux clos ou à forte densité de population et qu’elles se fassent tester rapidement en cas de symptômes

Un nouveau rappel vaccinal pour certaines personnes : la Direction générale de la santé a annoncé le 25 avril 2023, le lancement d’une campagne de vaccination contre le Covid du 27 avril au 16 juin 2023 dans toute la France. L’objectif est d’inciter les Français à faire un nouveau rappel vaccinal. Sont concernées : les personnes âgées de plus de 80 ans, les personnes immunodéprimées et les personnes à très haut risque de maladie grave (en respectant un délai d’au moins six mois depuis la dernière dose ou infection), les personnes vivant dans un Ehpad, les personnes vivant dans l’entourage d’une personne fragile. 

► Même en l’absence de critère de fragilité et de confirmation diagnostique par un test (globalement, toute infection virale respiratoire est transmissible par les mêmes voies), la présence de symptômes respiratoires doit faire porter un masque à l’intérieur en présence d’autrui, surtout quand les locaux sont mal ventilés.

► La qualité de l’air intérieur peut être améliorée significativement par l’ouverture des fenêtres au moins 5 à 10 minutes par heure dans les logements de particuliers, dans les bureaux, les lieux de restauration collective…

Comment va évoluer l’épidémie de Covid en France en 2023 ?

En avril 2023, le virus du Covid circule toujours à un rythme et à une fréquence qui montrent qu’il n’est pas devenu un « virus respiratoire saisonnier » comme un autre (virus grippaux, virus de la bronchiolite, etc…), souligne le Covars. Des vagues régulières se succèdent : notamment en ce printemps 2023 où une 10e vague était observée. Pour autant, « ce rebond épidémique n’est pas corrélé à l’émergence d’un nouveau variant, nous sommes toujours sous l’ère d’Omicron avec un remplacement de sous-variant (BQ.1 par XBB) non significatif sur le plan transmissibilité ou échappement immunitaire« . Autrement dit, la baisse de l’immunité de la population (à cause d’un rappel de vaccin « trop » ancien) entraine des rebonds environ tous les 3 mois relativement indépendamment des conditions environnementales influençant la transmission saisonnière des virus respiratoires (qui globalement diminue de 40% de taux de reproduction).

Quel est le variant dominant en France en avril 2023 ?

Au 26 avril 2023, en France métropolitaine, le recombinant XBB.1.5 restait majoritaire à un niveau stable avec 58% des séquences lors de l’enquête Flash S14 (vs 56% pour Flash S13) et le sous-lignage BQ.1 continuait de diminuer (4% pour Flash S14 vs 6% pour Flash S13).

Quelles sont les mesures Covid qui persistent en 2023 ?

► Vaccination à jour contre la COVID-19, notamment par une dose de rappel avec un vaccin bivalent (contre la souche initiale et le variant Omicron du SARS-CoV-2) pour les éligibles primo-vaccinés, ainsi que contre les virus grippaux. Une campagne de vaccination est lancée du 27 avril au 16 juin 2023, notamment pour les personnes à risque et de plus de 80 ans. 

► Le port du masque recommandé en présence de personnes vulnérables, en cas de promiscuité dans les espaces fermés comme les transports en commun

► Le maintien des gestes barrières : lavage des mains réguliers, aération des lieux clos

Quelles sont les mesures actuelles concernant l’isolement Covid ?

Depuis le 1er février 2023, les personnes testées positives au Covid ne sont plus obligées de s’isoler, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué du 28 janvier 2023. Néanmoins, « comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement recommandé aux personnes testées positives au Covid-19, ainsi qu’aux personnes ayant été exposées à une personne contagieuse et susceptibles de développer la maladie, de respecter les gestes barrières, de se faire tester et d’éviter le contact avec les personnes fragiles« , pouvait-on lire sur le communiqué.

​​​​​​Quelles sont les mesures actuelles concernant les cas contacts ?

Depuis le 1er février 2023, la réalisation d’un test de dépistage au deuxième jour de la notification du statut de contact pour les personnes contact asymptomatiques n’est plus requis. En revanche, les personnes symptomatiques continuent de devoir se faire tester. 

Acouphènes : comment les faire cesser ?

Acouphènes : comment les faire cesser ?

Les acouphènes désignent les sifflements ou bourdonnements (bruits « parasites ») qu’une personne croit entendre dans ses oreilles. Ils peuvent être ressentis dans l’oreille gauche, l’oreille droite ou les deux. « Environ 20 millions de Français ressentent des acouphènes dont 6 millions en souffrent « souvent » » selon une étude publiée en février 2020 et menée par l’IFOP pour l’Association JNA (Journée Nationale de l’Audition). La multiplication des évènements musicaux (concerts, festivals) et l’omniprésence des écouteurs et casques audio dans notre quotidien favorisent l’altération de notre audition dès lors que le volume sonore est élevé. Outre les environnements sonores, plusieurs maladies peuvent être la cause d’acouphènes d’où l’importance du diagnostic pour mettre en place les traitements appropriés. Est-ce grave d’avoir des acouphènes ? Est-ce que l’acouphène se soigne ? Comment faire cesser les acouphènes ?

Définition : qu’est-ce qu’un acouphène ? 

Les acouphènes se manifestent par la perception de bruits parasites : sifflements, tintements ou bourdonnement. « un acouphène est un bruit perçu dans une oreille, dans les deux ou diffusément dans la tête alors qu’il n’y a pas de bruit en dehors« , explique le Dr Nils Morel, président du Syndicat National des Médecins spécialisés en ORL et chirurgie Cervico-Faciale (SNORL), qui ajoute : « si la plupart des acouphènes sont subjectifs (inaudibles pour un tiers), ils peuvent aussi être objectifs. C’est-à-dire en rapport avec un phénomène mécanique du corps comme une contraction musculaire involontaire ou des bruits de circulation sanguine. Dans ce dernier cas, les acouphènes sont souvent pulsatiles, rythmées par les mouvements cardiaques. » Les acouphènes pulsatiles peuvent être secondaires à de nombreux troubles, notamment une hypertension intracrânienne, une athérosclérose, une otite ou une hyperthyroïdie.

Quels sont les symptômes des acouphènes ?

Tout le monde peut avoir des acouphènes, notamment des acouphènes passagers. D’ailleurs, la grande majorité des personnes en ont déjà ressenties, ou plutôt entendues, notamment en se couchant après un concert ou une sortie en boîte de nuit. « En étant attentif, il est même commun d’entendre « le bruit du silence » dans le calme, un léger sifflement comme une veille d’appareil électrique. » Ce symptôme peut aussi donner l’impression à la personne touchée d’avoir les oreilles bouchées.

Est-ce grave d’avoir des acouphènes ?

En somme, l’acouphène pose problème lorsqu’il est intense et durable. Mais aussi lorsqu’il est accompagné d’autres symptômes comme la surdité (sensation d’oreille bouchée), l’hyperacousie (hypersensibilité auditive), des vertiges, des céphalées. 

Acouphènes et vertiges : c’est quoi ?

Chez certaines personnes, les acouphènes peuvent s’accompagner de vertiges. Cette association de symptômes est souvent liée à la maladie de Ménière, une pathologie de l’oreille interne.

Quelle sont les causes des acouphènes ?

Les causes d’un acouphène peuvent être multiples. Si les acouphènes pulsatiles évoquent une maladie cardio-vasculaire, les acouphènes subjectifs « peuvent être une conséquence d’un dysfonctionnement ou d’une souffrance de l’oreille interne« , indique Nils Morel A noter que les otites peuvent parfois provoquer des acouphènes.  De même, certaines maladies de l’oreille, comme la maladie de Ménière, peuvent associer différents symptômes comme des vertiges, mais aussi des acouphènes et une baisse de l’audition. Son origine est encore aujourd’hui inconnue. Lorsque les acouphènes sont unilatéraux, il faut aussi penser au neurinome de l’acoustique. Des maladies neurologiques peuvent associer des céphalées et des acouphènes.

Comment savoir si on a des acouphènes ?

Le patient seul peut poser le diagnostic, car lui seul peut apprécier la gène ressentie. Il faut ensuite consulter un ORL pour qu’il réalise un examen clinique à la recherche d’un quelconque problème au niveau de l’oreille interne. Outre un test auditif qu’il effectuera, le médecin pourra prescrire une imagerie scanner ou IRM. Mais l’examen ne révèle pas forcément quelque chose et l’origine de l’acouphène reste souvent inconnue.

Traitement : Comment faire disparaître les acouphènes ?

Pour les acouphènes subjectifs, deux axes de traitement peuvent être proposés : « submerger l’acouphène ou l’oublier ».

► Pour submerger l’acouphène, il faut le masquer par d’autres bruits, communément appelés les bruits blancs (comparable au son d’un téléviseur déréglé). « Sur le plan thérapeutique, il s’agit de rétablir de l’audition à chaque fois que possible via un appareillage auditif. Il est possible aussi de générer un bruit masquant grâce à des dispositifs ou bien proposer au patient de mettre un fond musical quand il cherche à s’endormir« , précise Nils Morel.

► Pour oublier l’acouphène, le patient peut chercher à diminuer son stress et développer ou acquérir des outils de relaxation via le sport, l’hypnose, la sophrologie, etc. Ainsi, le patient va acquérir des outils pour diminuer son acouphène et la gêne occasionnée. « Si l’acouphène devient invalidant des prises en charges complémentaires seront proposées. Le patient ne doit pas rester seul et on peut reconnaître le travail très bénéfique des associations de patients« , conclut le Dr Nils Morel.

Comment éviter les acouphènes ?

Pour prévenir l’apparition d’acouphènes, la première solution est d’éviter de s’exposer à des bruits trop forts sur de longues périodes que ce soit :

► Lors d’évènements musicaux comme des concerts, festivals ou en discothèques : éviter de s’approcher des enceintes ou porter des bouchons d’oreilles adaptés.

► Par l’utilisation de vos écouteurs ou casques en réglant le volume à un niveau modéré.

Merci au Dr Nils Morel, président du Syndicat National des Médecins spécialisés en ORL et chirurgie Cervico-Faciale (SNORL), pour ses précisions. 


Source : JDF Santé

Ascite : comment guérir de ce liquide dans le ventre ?

Ascite : comment guérir de ce liquide dans le ventre ?

L’ascite désigne la présence d’eau dans le ventre. Si l’ascite est généralement asymptomatique, l’affection peut provoquer une augmentation de l’abdomen et une prise de poids. La cirrhose du foie et certains cancers sont les principales causes de l’ascite. Comment savoir si on a de l’ascite ? Comment guérir de l’ascite ? Quand faire une ponction ? 

Définition : qu’est-ce que l’ascite ? 

« L’ascite correspond à la présence d’eau dans le ventre« , résume d’emblée le Professeur Victor de Lédinghen, hépatologue au CHU de Bordeaux. L’ascite correspond précisément à une accumulation (épanchement en terme médical) de liquide dans le péritoine, l’espace normalement vide qui tapisse les organes abdominaux.

Quels sont les symptômes de l’ascite ?

L’ascite est souvent indolore, mais entraîne une augmentation du volume de l’abdomen, une prise de poids et une lourdeur abdominale dues à l’accumulation de liquide. On peut également retrouver un œdème des membres inférieurs et un épanchement pleural (le liquide passe entre les deux feuillets de la plèvre qui recouvre les poumons).

Quelles sont les causes d’une ascite ?

Cet épanchement liquidien est dû à une maladie du foie, la cirrhose, dans près de 80 % des cas. Plus rarement, elle peut être causée par un cancer. « Plusieurs types de cancers peuvent donner de l’ascite : celui de l’estomac, du côlon, de l’ovaire, du sein… Cela signifie que le cancer s’est propagé vers le péritoine et qu’il est donc relativement développé« , explique l’hépatologue.

Comment savoir si on a de l’ascite ? 

Le diagnostic d’ascite n’est pas simple lorsqu’elle est présente en petite quantité. Il peut être posé à la suite d’une échographie ou d’un scanner prescrit par le médecin en cas de doute. Lorsque l’ascite atteint un volume important, en revanche, elle devient visible et facilement identifiable. « C’est d’abord le malade qui va s’en rendre compte car il prend du poids très rapidement, et que son ventre gonfle« , détaille le Pr de Lédinghen.  Il suffit alors au médecin de procéder au « signe du glaçon » pour établir le diagnostic. « Lorsque le médecin examine le patient, il va appuyer sur le foie. En cas d’ascite, celui-ci repose dans l’eau, comme un glaçon dans un verre, et va donc descendre puis remonter lorsqu’il est pressé« , précise Victor de Lédinghen.  Une ponction de liquide pourra être réalisée. L’analyse du liquide apporte des informations quant à l’origine de l’ascite. La présence de cellules cancéreuses dans le liquide signe une cause tumorale, comme un cancer digestif ou de l’ovaire, qu’il faudra alors identifier précisément.

Comment guérir de l’ascite ?

« Il faudra d’abord chercher la cause, puis tenter de la traiter« , explique le Pr de Lédinghen. Pour traiter l’ascite en tant que telle, en première intention, ce sont des diurétiques qui seront prescrits au patient, afin que celui-ci puisse uriner en plus grande quantité et ainsi se débarrasser de l’excès de liquide. Et d’ajouter : « la seconde partie du traitement consiste à faire adopter au patient un régime pauvre en sel ».

Quand ponctionner l’ascite ?

La ponction d’ascite est une technique médicale qui vise à évacuer le liquide accumulé : « on met une aiguille dans le ventre, reliée à un tuyau. L’eau va traverser l’aiguille et le tuyau, puis atterrir dans un bocal. Exactement comme le siphonnage d’un réservoir d’essence. On enlève ainsi jusqu’à dix litres de liquide dans les cas les plus extrêmes« , explique l’hépatologue. Cette technique se réalise en milieu hospitalier et dure quelques heures. « Le patient va être soulagé car l’eau comprime ses organes. Mais si la cause n’est pas traitée, l’ascite va revenir« , prévient néanmoins le Dr de Lédinghen. Dans les cas de patients cirrhotiques dont l’ascite revient très régulièrement, il existe maintenant des prothèses appelées « TIPS » qui permettent d’éviter les ponctions.

Comment prévenir l’ascite ?

Pour prévenir l’ascite, il faut éviter les facteurs de risques des maladies qui sont à l’origine de cette accumulation de liquide, à commencer par l’abus d’alcool, à l’origine de bon nombre de cirrhoses.

Merci au Pr Victor de Lédinghen, hépatologue, Service d’Hépato-Gastro-entérologie et d’Oncologie digestive, au CHU de Bordeaux.


Source : JDF Santé

Insuffisance rénale : diagnostic, que faire ?

Insuffisance rénale : diagnostic, que faire ?

Les reins permettent l’élimination du sang des déchets provenant du métabolisme des cellules de l’organisme et de la digestion des aliments. D’autre part, les reins régulent la quantité d’eau et d’électrolytes, comme le sodium (sel), le chlore ou le potassium, dans l’organisme. L’élimination des toxiques de l’organisme est une autre fonction des reins. Enfin, les reins ont un rôle endocrine avec la synthèse de vitamine D active et d’érythropoïétine. En cas de dysfonction des reins, on parle d’insuffisance rénale. Elle peut être aiguë ou chronique. Quels sont les symptômes ? Quelles sont les causes ? Comment diagnostiquer l’insuffisance rénale ? Peut-on en guérir ?

Définition : insuffisance rénale chronique ou aiguë ?

Il y a deux types d’insuffisance rénale : l’insuffisance rénale chronique qui évolue pendant de nombreux mois ou années et l’insuffisance rénale aiguë qui peut être réversible. « Mais c’est la première qui pose réellement problème en terme de santé publique : son incidence augmente et elle se complique d’une forte morbidité« , précise la Professeure Marie-Noëlle Peraldi, néphrologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris).

L’insuffisance rénale chronique se définit comme la dysfonction des reins pendant au moins trois mois, caractérisée par un DFG (débit de filtration glomérulaire) inférieur à 60 ml/min rapporté à la surface corporelle. Dans cette pathologie, le rein devient progressivement fibreux. En fonction du DFG, l’insuffisance peut être qualifiée de débutante (légère), modérée, sévère ou terminale (voir diagnostic).

L’insuffisance rénale aiguë survient quant à elle sur un rein sain. « Il s’agit d’un phénomène réversible lié à un accident, comme une déshydratation sévère, un état de choc et une prise médicamenteuse comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens« .

Le taux de de succès d’une greffe de rein à un an s’établit à 95 %

Quels sont les signes de l’insuffisance rénale ?

« L’insuffisance rénale chronique est une maladie traître qui se développe longtemps sans symptômes« , explique le Pr Peraldi. Ainsi, les premiers symptômes peuvent ne se déclarer qu’au stade terminal de la pathologie, d’où un diagnostic souvent tardif. On peut toutefois observer, dans les stades avancés mais avant le stade terminal, une fatigue liée à l’anémie qu’entraîne l’insuffisance rénale chronique. « Le rein fabrique moins d’EPO (érythropoïétine) et donc moins de globules rouges, ce qui provoque une anémie, un essoufflement, une fatigue« . D’autres symptômes apparaissent dans les stades avancés de la maladie, tels qu’une perte d’appétit, une diminution du volume des urines, des œdèmes liés à la rétention d’eau et de sel, ou encore la présence d’eau dans les poumons. « C’est un motif d’hospitalisation qui suggère que l’on est au bord de la dialyse« .

Quelles sont les causes de l’insuffisance rénale ?

L’insuffisance rénale chronique a deux principales causes : l’hypertension artérielle et le diabète. « A elles deux, ces pathologies sont responsables de près de la moitié des cas d’insuffisance rénale chronique en France« , ajoute Marie-Noëlle Peraldi. Les données épidémiologiques précises ne sont disponibles que pour les patients au stade terminal : environ 1 200 patients par million d’habitants en métropole (650 traités par dialyse et 550 avec une transplantation rénale). De fait, l’hypertension artérielle non traitée est responsable de lésions des vaisseaux du rein. Le traitement de l’hypertension artérielle est un élément fondamental pour éviter cette cause fréquente d’insuffisance rénale chronique. Le diabète, quant à lui, entraîne une accumulation de protéines anormalement sucrées. « Le rein est encrassé et ne peut plus assurer son rôle de filtre« . Les autres causes d’insuffisance rénale chronique sont plus rares : glomérulonéphrites chroniques, polykystose rénale autosomique dominante ou encore néphrites interstitielles chroniques.

Comment savoir qu’on souffre d’une insuffisance rénale ?

Pour calculer la sévérité d’une insuffisance rénale chronique, on utilise le débit de filtration glomérulaire. Ce calcul est issu d’une formule qui utilise la créatinine. « Avant, on utilisait uniquement la créatinémie pour diagnostiquer la maladie, mais cette simple mesure n’est pas assez précise« , explique le Pr Peraldi. Un DFG supérieur à 90 ml/mn correspond à une fonction rénale normale. En fonction du DFG, on distingue 5 stades de l’insuffisance rénale chronique.

  • Stade 1 : Maladie rénale sans modification du DFG : DFG ≥ 90 ml/mn
  • Stade 2 : Insuffisance rénale débutante : DFG entre 89 et 60 ml/mn
  • Stade 3 : Insuffisance rénale chronique modérée : DFG entre 59 et 30 ml/mn
  • Stade 4 : Insuffisance rénale chronique sévère : DFG entre 29 et 15 ml/mn
  • Stade 5 : Insuffisance rénale chronique terminale : DFG < 15 ml/mn

Pour identifier des troubles potentiels liés à l’insuffisance, des examens complémentaires sont prescrits. Ainsi, la kaliémie (taux de potassium dans le sang) est dosée par le biais d’une prise de sang. « Quand le rein dysfonctionne, la kaliémie augmente ; or le potassium peut être dangereux pour le cœur« . Les concentrations normales de potassium sont comprises entre 3,5 et 5 mmol/L. Au-dessus de 5,5 mmol/L, on considère qu’il y a une atteinte potentiellement grave. On mesure également la phosphatémie (taux de phosphates dans le sang), autre facteur de risque cardiovasculaire.  Il est en fait nécessaire de faire une surveillance assez large car l’insuffisance rénale chronique a de multiples conséquences : conséquences cardio-vasculaires, anémie, troubles du métabolisme osseux, troubles de l’équilibre acide-base, dyslipidémie, conséquences endocriniennes… A noter que le dosage sanguin de l’urée, pratiqué autrefois, n’a plus lieu aujourd’hui. « C’est un mauvais marqueur, trop aléatoire, mais qui reste utile au stade terminal. »

Quand et qui consulter en cas d’insuffisance rénale ?

Le néphrologue est le spécialiste du rein. C’est ce médecin qui doit être consulté en cas de suspicion de maladie rénale et pour le suivi. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande à toute personne ayant un débit de filtration glomérulaire inférieur à 60 ml/min de consulter au moins une fois un néphrologue. Parfois, avec l’âge, on constate essentiellement un vieillissement rénal, mais le plus souvent une prise en charge néphrologique est nécessaire avec pour objectifs :

  • De contrôler parfaitement l’hypertension artérielle
  • De traiter toutes les complications de l’insuffisance rénale chronique
  • Mais surtout de ralentir la progression de la maladie afin de retarder le plus possible l’heure de la dialyse.

Quels sont les traitements de l’insuffisance rénale .

On ne peut pas guérir d’une insuffisance rénale chronique, mais il est possible de stabiliser la maladie afin d’éviter des traitements lourds et invasifs. Chaque stade de la pathologie est caractérisé par une prise en charge spécifique. Dès les premiers stades, il est nécessaire de traiter la cause de l’insuffisance rénale. Des antihypertenseurs sont utilisés pour réduire l’hypertension artérielle si fréquente chez ces patients. « On prend en charge les facteurs de risque cardiovasculaires. On équilibre aussi le calcium, le phosphore, le bicarbonate, le potassium, et on corrige l’anémie avec de l’EPO en sous-cutanée. Et surtout, on met en route des mesures néphroprotectrices pour ralentir la progression« , explique la spécialiste. Au stade terminal, trois options sont proposées aux patients.

L’hémodialyse est la technique de dialyse la plus fréquemment utilisée. Une machine épure le sang, ce qui permet d’éliminer les déchets de l’organisme. La dialyse a lieu trois fois par semaine, le plus souvent dans un centre de dialyse, ou deux heures par jour à domicile.

► La dialyse péritonéale. Un cathéter est posé dans le ventre de manière permanente. Il permet de remplir et de vider le ventre et le sang est épuré à travers la membrane naturelle qu’est le péritoine. Cette dialyse se fait à domicile de façon quotidienne. Elle ne peut pas être proposée aux personnes souffrant d’obésité, ni aux patients ayant subi plusieurs interventions chirurgicales abdominales ou encore à ceux qui n’urinent plus.

► « La greffe est le meilleur traitement contre l’insuffisance rénale chronique« . Son taux de succès à un an s’établit à 95 %. Dès lors que le patient présente un débit de filtration glomérulaire inférieur à 15 ml / min, il peut être inscrit sur la liste d’attente de transplantation rénale (liste gérée par l’Agence de la Biomédecine).  Une consultation de pré-transplantation doit être proposée à chaque patient afin de savoir si la transplantation rénale est réalisable.

Merci à la Professeure Marie-Noëlle Peraldi, néphrologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris).

Source : Diagnostic de l’insuffisance rénale chronique chez l’adulte, HAS, 1er septembre 2022


Source : JDF Santé