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"Une probabilité proche de 100 %" : un tsunami devrait toucher la Méditerranée en…

Une prévision essentielle pour s’y préparer.


La Méditerranée est une mer fermée où l’activité tectonique est bien réelle. Le contact entre la plaque africaine et la plaque eurasienne, notamment dans sa partie orientale, peut entraîner des mouvements sismiques sous-marins susceptibles de provoquer des vagues inhabituelles. Ces événements géologiques restent très rares, mais bien documentés, comme ceux enregistrés en 1887 ou plus récemment en 2003.

Des chercheurs, dans le cadre d’un programme coordonné par l’UNESCO, ont récemment analysé le risque de tsunami dans cette région à partir d’un catalogue historique d’événements marins. Ils se sont appuyés sur une échelle d’intensité en 12 niveaux et sur des modèles mathématiques comparables à ceux utilisés pour les séismes. L’objectif : évaluer la probabilité de survenue d’un événement de ce type à l’échelle régionale, indépendamment de la hauteur des vagues.

Leurs travaux, publiés dans la revue Pure and Applied Geophysics, mettent en évidence une probabilité qu’une vague de plus d’un mètre déferle sur les côtes de la Méditerranée dans les trente prochaines années « proche de 100% ». L’exposition est plus accrue dans l’est du bassin méditerranéen, notamment autour de la Grèce, de la Turquie, de Chypre, ou encore du Liban. Une période de survenue estimée entre 2045 et 2054 est évoquée dans le cadre de simulations probabilistes, sans qu’il s’agisse d’une prédiction géologique formelle.

En France, le Centre d’alerte aux tsunamis (CENALT), rattaché au CEA, est chargé de la surveillance sismique et marine. Des outils technologiques comme les marégraphes ou les balises GNSS sont utilisés pour observer d’éventuelles anomalies. Plusieurs pays testent également des systèmes d’alerte, notamment pour transmettre rapidement des informations aux autorités locales en cas d’activité inhabituelle. La prévention repose aujourd’hui sur l’étude géophysique du bassin et sur des dispositifs d’observation en temps réel.


Source : JDF Santé