Selon les spécialistes du sommeil, l’adaptation est d’autant plus lente que l’organisme est fragile.
Le passage à l’heure d’hiver a lieu dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2025 en France. A 3 heures du matin, il sera 2 heures. Nous allons donc « gagner » une heure de sommeil. Si ce rituel vise initialement à économiser l’énergie, il n’est pas sans conséquence pour notre horloge biologique, le fameux rythme circadien qui régit nos cycles de sommeil, d’éveil et d’appétit sur 24 heures.
Bien que la majorité des adultes s’adapte en seulement quelques jours, certaines populations sont beaucoup plus sensibles à ce décalage d’une heure. Selon les observations des spécialistes du sommeil, l’adaptation est d’autant plus lente que l’organisme est fragile. Si la première nuit peut être reposante, le retour au rythme normal est progressif. « Pour absorber une heure de décalage, il faut en général 3 ou 4 jours, mais certaines personnes ont besoin de 8 à 10 jours pour retrouver leur équilibre« , souligne le Dr Catherine Lamblin, médecin spécialiste des troubles du sommeil.
Parmi les personnes pour qui le changement d’heure est le plus difficile à supporter, on retrouve les « seniors ». C’est généralement à partir de 60-65 ans que l’horloge interne devient moins flexible. « Le sommeil devient plus léger, plus facilement fragmenté et interrompu par des réveils fréquents, ce qui rend la réinitialisation de leur rythme plus laborieuse« , confirment des chercheurs néerlandais dans une étude parue dans la revue Nature. Cette période d’ajustement peut se manifester par de la fatigue, des troubles de l’humeur ou de l’appétit. Les nourrissons et les jeunes enfants représentent aussi un groupe délicat, car leur routine de sommeil, si fragilement établie, est très sensible au décalage horaire.
Le passage à l’heure d’hiver est souvent plus facile à absorber que celui à l’heure d’été. Le rythme circadien s’appuie notamment sur la production de mélatonine (l’hormone du sommeil), laquelle est fortement influencée par la lumière. Pour s’adapter en douceur, exposez-vous à la lumière naturelle en sortant, surtout en milieu de journée, et dînez léger et tôt pour faciliter l’endormissement à la nouvelle heure. Vous pouvez aussi décaler progressivement vos heures de coucher et de lever de 10-15 minutes quelques jours avant.
C’est l’automne, la saison des marrons et châtaignes ! Mais attention à ne pas les confondre car l’un se mange alors que l’autre est considéré comme toxique.
Plus d’1 confusion de plantes sur 10 concerne les marrons et les châtaignes, selon le résultat d’une étude sur les confusions des plantes publiée par l’Anses. Par exemple ceux que l’on appelle « marrons glacés », « marrons chauds », « crème de marron », « dinde aux marrons »… sont des faux amis et des abus de langage ! Ces « marrons » que l’on trouve sur les étals des marchés en automne ou en hiver sont en fait de grosses châtaignes de culture qui sont issues du châtaignier et qui sont comestibles (on peut donc les manger).
Qui du marron ou de la châtaigne est comestible et se mange ?
► La châtaigne, qu’elle soit cultivée ou sauvage, est comestible et se mange. La châtaigne vient à maturité en septembre et tombe des arbres jusqu’à la mi-novembre. Pour savoir si le fruit est mûr, la bogue doit être marron et déjà entrouverte.
► Le marron d’Inde qui pousse et tombe du marronnier est toxique, il n’est pas comestible et ne se mange pas. Le manger peut entraîner des troubles digestifs tels que des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, ou des irritations de la gorge…
Quelles sont les différences pour distinguer le marron et la châtaigne ?
Châtaigne
Marron (d’Inde)
Arbre
Fruit du châtaignier (Castanea sativa)
Fruit du marronnier (Aesculus hippocastanum)
Comestible ou pas ?
OUI car comestible
NON car toxique
Aspect de la bogue
Bogue brune, hérissée de nombreux et longs piquants
Bogue épaisse, verte, pourvue de petits pics espacés et courts
Comment reconnaître un châtaignier et un marronnier ?
Vous venez de ramasser des fruits lors d’une balade ? Pour éviter la confusion entre le marron et la châtaigne et ainsi l’intoxication, observez l’arbre dont provient le fruit :
Si l’arbre se trouve dans un bois, une forêt ou un verger : il s’agit très souvent d’un châtaignier.
Si l’arbre est implanté dans la ville, dans un parc, dans une allée ou dans la cour d’une école : il s’agit très souvent d’un marronnier.
Si les feuilles de l’arbre sont simples, sans folioles, allongées à dents pointues : il s’agit d’un châtaignier.
Si les feuilles de l’arbre sont palmées à 5 (ou 7) folioles (petites feuilles qui forment une feuille composée, d’un aspect « palmé ») : il s’agit d’un marronnier.
C’est un antioxydant naturel selon les chercheurs.
C’est un antioxydant naturel selon les chercheurs.
En France, environ 1 adulte sur 5 a un taux de cholestérol trop élevé, selon les chiffres de la Fédération Française de Cardiologie. L’excès de cholestérol, en particulier le LDL-cholestérol (le « mauvais » cholestérol), est un facteur de risque majeur de maladies cardiovasculaires (athérosclérose, infarctus, AVC…). Heureusement, certains aliments aident à éliminer le cholestérol. Parmi eux, un fruit d’automne interpelle…
Des chercheurs portugais ont voulu savoir si ce fruit, déjà connu pour être riche en antioxydants et en composés bons pour la santé (phytostérols), avait des effets sur la santé cardiovasculaire. Pour cela, ils ont mené une petite expérience pendant 35 jours sur des souris divisées en trois groupes : un groupe témoin nourri normalement, un deuxième groupe nourri avec un peu de ce fruit dans leur alimentation (0,55 %) et un troisième groupe nourri avec une dose plus importante de ce fruit (1,1 %). Au bout de l’expérience, les souris du troisième groupe ont montré une réduction de la graisse abdominale (graisse autour des organes, aussi appelée graisse viscérale) ainsi qu’une baisse du cholestérol dans le sang. L’étude a aussi montré que consommer quotidiennement ce fruit ne causait pas de dommage aux organes (pas de lésions au foie) et n’augmentait pas le stress oxydatif, peut-on lire dans la revue Biomedicines.
Le fruit étudié par les chercheurs était la châtaigne. Elle contient des fibres solubles qui agissent comme une éponge dans l’intestin : ces fibres se lient aux acides biliaires (qui sont fabriqués à partir du cholestérol) et empêchent leur réabsorption. Le corps doit alors puiser dans le cholestérol circulant pour fabriquer de nouveaux acides biliaires, ce qui a pour effet de réduire le taux de « mauvais » cholestérol. Généralement, les nutritionnistes considèrent qu’une portion de châtaignes est d’environ 100 grammes de châtaignes cuites (ou grillées), soit une dizaine de fruits.
Les châtaignes se consomment particulièrement en automne. Pour choisir de bonnes châtaignes fraîches, assurez-vous que la coque est brillante, brune et sans défauts. Si vous avez un doute sur un lot, vous pouvez les immerger. Les châtaignes saines et pleines coulent, tandis que celles qui sont véreuses, creuses ou pourries flottent à la surface et doivent être écartées.
Avec le passage à l’heure d’hiver, on peut dormir une heure de plus ! Quelles conséquences sur la fatigue ? La prise de pilule ? Conseils du le Dr Catherine Lamblin, médecin du sommeil à Lille.
Journées plus courtes, diminution de la luminosité, sommeil perturbé… Le passage à l’heure d’hiver qui a lieu cette année du 25 au 26 octobre chamboule un peu l’organisme. Si on gagne une heure de sommeil (à 3 heures du matin, il est 2 heures du matin.), on perd par contre une heure de soleil et de lumière naturelle les soirs. Outre le bonheur de cocooner une heure supplémentaire sous la couette, il faut donc penser à vite se recaler pour bien affronter le blues du lundi car à 17h30, il fait désormais nuit ! Nos conseils.
Quelles conséquences sur l’organisme ?
L’organisme est régulé sur un rythme dit « nycthéméral » qui renvoie à un cycle de 24 heures, composé d’une période de jour et d’une période de nuit. Pendant ces 24 heures, différentes hormones sont sécrétées dans l’organisme. « Et notamment la mélatonine(hormone du sommeil) dont la sécrétion est maximale au moment de s’endormir, généralement entre 22 et 23 heures, et qui va s’épuiser au cours de la nuit afin que l’organisme puisse se réveiller progressivement. Ensuite, une autre hormone prend le relais, il s’agit du cortisol, qui à l’inverse, est sécrété lorsqu’on se réveille, explique le Dr Catherine Lamblin, médecin du sommeil à l’Hôpital privé La Louvière de Lille. Mais lorsqu’on change arbitrairement d’heure, comme c’est le cas lorsque nous passons à l’heure d’hiver, les hormones vont mettre quelques jours à se caler sur ce nouveau rythme. »
En 2-3 jours, l’organisme commence normalement à s’habituer à la nouvelle heure.
« La mélatonine est généralement sécrétée dans l’obscurité, lorsque nous percevons de moins en moins la lumière du jour. Lorsque nous passons à l’heure d’hiver, nous percevons la nuit plus tôt, notre mélatonine va être sécrétée plus tôt et nous aurons envie de dormir plus tôt le soir. En revanche, nous aurons normalement un peu plus de facilité à nous lever le matin, précise notre interlocutrice. En 2-3 jours, l’organisme commence normalement à s’habituer à la nouvelle heure« . Le passage à l’heure d’hiver est d’ailleurs bien plus facile à absorber que le passage à l’heure d’été, puisqu’il permet de dormir une heure de plus et qu’il correspond mieux à notre rythme veille/sommeil naturel.
Comment se préparer au changement d’heure ?
Quelques jours avant le changement d’heure, il est conseillé de se coucher légèrement plus tard que d’habitude -environ une vingtaine de minutes- afin de se décaler progressivement et de s’adapter au nouveau cycle jour/nuit. « Le message clé, c’est de ne pas arriver au changement d’heure avec un déficit de sommeil ou des heures de sommeil trop irrégulières. Pour bien s’adapter à la nouvelle heure, le corps ne doit pas être en manque de sommeil« , préconise la spécialiste.
Comment éviter la fatigue liée au changement d’heure ?
► Ecoutez-vous. Dès le lendemain du changement d’heure, « il vaut mieux écouter notre corps et se coucher lorsque nous ressentons la fatigue, même si ce n’est pas toujours facile avec les contraintes professionnelles ou familiales« , reconnaît le Dr Lamblin.
► Le passage à l’heure d’hiver a lieu au mois d’octobRE, on REcule donc d’une heure.
►Le passage à l’heure d’été a lieu vers le mois d’AVril, on AVance donc d’une heure.
► Évitez de vous exposer aux écrans avant le coucher : « La lumière bleue émise par les écrans empêche la sécrétion de mélatonine« , explique-t-elle. Surtout, un œil qui absorbe de la lumière bleue juste avant de dormir envoie de fausses informations au cerveau qui pense alors qu’il est encore en « plein jour ». Résultat : l’endormissement est retardé, le temps de sommeil est plus court et la qualité du sommeil est altérée.
► Évitez de manger lourd ou trop riche le midi car cela rend d’une part la digestion plus difficile et d’autre part « cela peut avoir un effet soporifique pendant l’après-midi et perturber le cycle éveil/sommeil« .
► Faites un petit tour à l’extérieur le temps de midi pour profiter de la lumière du jour et emmagasiner de l’ensoleillement : « Cela permet de rester éveillé l’après-midi, de se stimuler et d’être globalement plus en forme jusqu’à la fin de la journée« , indique l’experte.
► Faites une cure de luminothérapie (lampe reproduisant la lumière naturelle du soleil) car « en hiver, les jours raccourcissent : on est plus faiblement exposé à la lumière naturelle et on peut facilement être en déficit de vitamine D », alerte la spécialiste. Vous pouvez vous renseigner dans un centre médical, un centre de bien-être ou dans certains hôpitaux qui proposent de faire des séances de luminothérapie. Il existe également des appareils de luminothérapie à installer chez soi (lampe, panneaux, lunettes…). Avant de se lancer dans une séance de luminothérapie, il est vivement recommandé d’avoir l’avis d’un médecin généraliste, voire d’un ophtalmologiste.
Y a-t-il un risque pour la prise de la pilule ?
La plupart des pilules contraceptives (pilules combinées classiques et pilules progestatives au désogestrel) permettent un délai de prise de 12 heures (pour savoir quel est le délai de prise, référez-vous à la notice de votre pilule). En effet, « si l’oubli du comprimé remonte à moins de 12 heures, l’efficacité contraceptive n’est pas réduite« , peut-on lire sur les notices des pilules (hors pilules microdosées au lévonogestrel), consultables sur le site Base de données publiques des Médicaments.
Merci au Dr Catherine Lamblin, médecin du sommeil à l’Hôpital privé La Louvière de Lille.
Réalisée hors cadre médical, l’intervention peut provoquer une maladie neurologique grave et nécessiter une hospitalisation.
Cette alerte fait suite à de nouvelles déclarations de cas graves liés à certaines interventions de médecine esthétique, recueillies par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament). Ces pratiques, sous forme d’injections, « sont réalisées par des personnes non habilitées et mettent en danger la santé de leurs clients », prévient l’Agence. Les injections réalisées hors milieu médical exposent à de sérieux risques : infection, nécrose cutanée, réaction allergique, voire décès.
Ces interventions peuvent provoquer le botulisme, une maladie neurologique rare mais grave, car une intoxication à la toxine utilisée lors des injections peut entraîner des difficultés respiratoires nécessitant une hospitalisation. « Depuis notre dernière alerte (le 27 février 2025, ndlr), trois nouveaux cas graves de pharmacovigilance liés à des injections illégales […] faites en France ont été signalés », indique l’ANSM. Les formes les plus graves de botulisme peuvent nécessiter une admission en réanimation et conduire au décès. Les symptômes à surveiller : vision floue ou double, paupières tombantes, faiblesse musculaire, difficultés à marcher, à parler ou à avaler, et problèmes respiratoires.
Pour se protéger, l’ANSM recommande de rester extrêmement vigilant. Évitez les personnes sans qualification médicale, comme des particuliers, et les lieux non médicaux : domicile privé, institut de beauté ou salon d’esthétique. Méfiez-vous des promesses trop belles pour être vraies : « aucun effet secondaire » ou « injections indolores », et ignorez la publicité sur les réseaux sociaux. « La publicité pour un médicament soumis à prescription médicale obligatoire auprès du grand public est interdite en France », rappelle l’Agence. Suivre ces conseils permet d’éviter les risques graves liés à ces pratiques.