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Mort subite de l'adulte : cause, âge, symptômes, que faire ?

Mort subite de l'adulte : cause, âge, symptômes, que faire ?

Tous les ans en France, 40 000 personnes décèdent subitement d’un arrêt cardiaque. Un accident qui peut survenir dès 45 ans et qui touche particulièrement les sportifs. Prévention, dépistage, symptômes, statistiques… Eclairage du Dr Patrick Assyag, cardiologue et vice-président de la Fédération française de Cardiologie.


Chaque année en France, on estime entre 40 000 et 50 000 cas de mort subite cardiaque. Il s’agit « d’une mort naturelle avec perte brutale de conscience dans l’heure qui suit le début des symptômes, chez un sujet ayant ou non une maladie cardiaque connue« , explique la Fondation Cœur & Recherche. Et parce que ce fléau représente un enjeu de santé publique, il est nécessaire d’améliorer la connaissance des causes des morts subites ainsi que la prévention. Les chances de survie sont actuellement extrêmement faibles : le taux de survie sans séquelles neurologiques majeures est inférieur à 3 % en France. Quels sont les symptômes ? Quelles sont les causes ? Que faire quand ça arrive ? Peut-on le prévenir ? Eclairage du Dr Patrick Assyag, cardiologue et vice-président de la Fédération française de Cardiologie.

Définition : qu’est-ce qu’une mort subite ?

L’expression mort subite désigne toute mort qui ne pouvait pas être prévue la journée précédente. La mort subite cardiaque se caractérise par une mort naturelle avec une perte brutale de conscience survenant dans l’heure suivant le début des symptômes. Il s’agit d’un décès inattendu et inopiné survenant chez un sujet apparemment en bonne santé. Environ la moitié des morts subites restent inexpliquées.

Quels sont les symptômes ?

La personne arrête ainsi de respirer, perd rapidement connaissance et n’a plus de pouls.

La mort subite cardiaque est une mort naturelle causée par un arrêt du cœur. Dans plus de 80 % des cas, « le mécanisme de la mort subite est un trouble du rythme ventriculaire (fibrillation ventriculaire ou tachycardie ventriculaire)« , précise la Fondation Cœur & Recherche. La fibrillation ventriculaire est « un emballement soudain, extrême et anarchique du rythme cardiaque« . Concrètement, le vaisseau qui transporte le sang oxygéné des poumons vers le cœur se bloque : le cœur ne peut donc ni pomper du sang, ni alimenter le cerveau et les poumons, et les battements du cœur peuvent devenir irréguliers et parfois, cesser. La personne arrête ainsi de respirer, perd rapidement connaissance et n’a plus de pouls.

Quelles sont les causes ?

Dans 9 cas sur 10, la cause de la mort subite est d’origine cardio-vasculaire. Chez les moins de 45 ans, la mort subite pourrait être liée à une maladie cardiaque héréditaire non-détectée, comme :

  • une cardiopathie hypertrophique,
  • des troubles du rythme cardiaque,
  • une anomalie congénitale des artères coronaires ou du muscle cardiaque.
  • hormis les maladies cardiaques héréditaires, certaines morts subites chez les personnes de moins de 45 ans peuvent être consécutive à un infarctus du myocarde (qui a lieu après l’obstruction soudaine d’une des artères coronaires qui empêche la bonne irrigation du cœur), qui lui est aggravé par le tabagisme, l’excès de cholestérol, une surconsommation d’alcool, l’absence d’activité physique, le diabète, l’hypertension artérielle ou encore l’obésité.

Mort subite chez le sportif : pourquoi ?

Les sportifs de haut niveau semblent plus susceptibles d’être frappés par une mort subite. En effet, on estime qu’un quart des morts subites ont lieu pendant ou juste après un effort intense. Par an, 2 sportifs professionnels sur 10 000 décèdent d’une mort subite par arrêt cardiaque brutal (d’après les derniers résultats du Comité international Olympique de 2004). Selon cette même étude, les trois sports qui entraîneraient le plus de cas de mort subite sont la course à pied, le football et le cyclisme. En mars 2018, trois jeunes footballeurs français sont décédés d’un arrêt cardiaque sur le terrain, bien que leurs dossiers médicaux ne suscitaient pas d’inquiétudes. Chez les athlètes de plus de 35 ans, il s’agit presque dans tous les cas d’une malformation cardiaque : soit d’une cardiomyopathie hypertrophique (un cœur trop épais), soit une dysplasie ventriculaire droite arythmogène (maladie du myocarde). Chez les sportifs plus jeunes, il s’agit dans 80 % des cas, d’une malformation d’une des trois artères coronaires. Dans ces deux cas, une échographie, un scanner ou un électrocardiogramme simple, très souvent réalisés chez les sportifs professionnels, permettent de détecter ces anomalies et donc de diminuer le nombre de décès.

Qui sont les personnes à risque ?

Impossible de prévoir le moment ni le mode de survenue d’une mort subite cardiaque. Cette dernière peut toucher les sujets sains sans problèmes de santé, ni antécédents familiaux ou ceux présentant une maladie cardiaque connue, tous sexe et âge confondus. Toutefois, la mort subite, qui fait plus de 40 000 victimes par an en France, apparaît comme plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 35 ans : « il existe un pic de fréquence entre 45 et 75 ans » et « la mort subite survient 3 à 4 fois plus souvent chez l’homme que chez la femme », indique la Fondation Cœur & Recherche. Outre une activité sportive intense, il existe deux principaux facteurs aggravants qui peuvent entraîner une mort subite.

► Tout d’abord, « les personnes souffrant de dyskaliémie, c’est-à-dire qui ont une perturbation du taux de potassium dans le sang (en perte ou en excès), présentent plus de risques d’avoir un trouble du rythme cardiaque et donc des risques de mort subite » explique le Dr Patrick Assyag, cardiologue et vice-président de la Fédération française de Cardiologie.

► Par ailleurs, « les personnes atteintes du syndrome du QT long ou court congénital (maladie du cœur) ont un risque plus élevé de souffrir d’une arythmie cardiaque (battements anormaux du cœur) ou de fibrillation ventriculaire (trouble du rythme cardiaque)« , poursuit le cardiologue.

Que faire ?

Limiter le taux de décès par mort subite est possible. « Actuellement, le taux de survie à une mort subite est de 3 %, sans séquelles neurologiques« , rappelle le cardiologue, et « ce taux pourrait décupler si plus de gens étaient formés aux gestes de premier secours ». Toutefois, si vous êtes témoins d’un arrêt cardiaque, ayez le réflexe d’appeler le 15 (Samu). Et si vous êtes formés aux gestes de premier secours, il est nécessaire de pratiquer un massage cardiaque au plus vite. Si le malaise survient dans un lieu public, renseignez-vous sur la présence de défibrillateurs cardiaques automatiques ou semi-automatiques.

Prévention : peut-on éviter la mort subite ?

Mises à part les campagnes de sensibilisation « aux gestes qui sauvent », l’installation de défibrillateurs automatiques dans certains lieux publics et le fait d’inviter les personnes à effectuer régulièrement des examens de dépistage des maladies du cœur, « actuellement, on ne peut pas prévenir le risque de mort subite sans cause apparente (donc sans infarctus du myocarde ou sans cardiopathie sous-jacente), puisque très peu, voire aucun, symptômes ne précèdent une mort subite« , assure le cardiologue. « Grande première en France, l’étude menée par le Pr. Antoine Leenhardt et ses équipes pourrait déboucher sur une prévention de la mort subite inexpliquée, et particulièrement les risques de récidives« , ajoute le vice-président de la FFC. En effet, « si cette prédisposition génétique est vérifiée, on pourrait rechercher ce gène dans les familles (parents, enfants, frères et sœurs…) de la personne décédée par mort subite sans cause apparente et ainsi faire de la prévention, envisager une prise en charge adaptée et assurer un suivi« . Si ces personnes ont en plus des facteurs de risques associés (diabète, dyskaliémie, anomalie du tissu myocardique, QT congénital…), il serait intéressant de leur proposer un défibrillateur (appareil capable d’intervenir sur l’arythmie cardiaque via une décharge électrique ou un choc électrique) pour ainsi prévenir la mort subite par trouble du rythme cardiaque.

Quelles recommandations ?

Suite à un colloque sur la mort subite du sportif (2004), le Club des cardiologues du sport a émis des recommandations à destination des sportifs, aussi bien de haut niveau qu’occasionnels.

  • Avant de pratiquer une activité sportive régulière, et encore plus si ça fait longtemps que vous n’avez pas fait de sport, il est important de faire un bilan cardiologique avec son médecin traitant, surtout si vous avez plus de 35 ans pour les hommes, et 45 ans pour les femmes
  • Signalez à votre médecin tout signe de palpitation cardiaque, de douleur à la poitrine, d’essoufflement anormal et de malaise survenant pendant l’effort ou juste après
  • Pensez à bien vous échauffer et à vous hydrater et à récupérer pendant 10 minutes toutes les 30 minutes d’exercice
  • Ne faites pas de sport en cas de fièvre, ni dans les 8 jours qui suivent un état grippal ou une grippe
  • Ne fumez pas une heure avant de faire du sport et deux heures après une pratique sportive
  • Évitez les boissons énergisantes juste avant le sport, ne consommez pas de substance dopante et évitez l’automédication. En cas de problème, demandez plutôt l’avis de votre médecin

Merci au Dr Patrick Assyag, cardiologue et vice-président de la Fédération française de Cardiologie.


Source : JDF Santé

Testée et approuvée : cette phrase est parfaite pour remettre quelqu'un à sa place, il ne saura plus quoi dire

Testée et approuvée : cette phrase est parfaite pour remettre quelqu'un à sa place, il ne saura plus quoi dire

Vous êtes confronté à une personne impolie ou qui vous agace volontairement ? Notre psychologue a la clé pour bien lui répondre.


Parfois, il faut savoir dire stop. Quand quelqu’un dépasse les bornes, fait preuve d’insistance ou de manque de respect, trouver les bons mots peut tout changer. Remettre quelqu’un à sa place implique de poser des limites claires, avec fermeté et calme. Et si ce n’est pas toujours facile de se dresser face à quelqu’un, même si c’est pour son propre bien, Amélie Boukhobza, psychologue clinicienne, nous propose quelques exemples testés et approuvés. 

La première chose à savoir c’est que, quel soit votre caractère, il y a toujours une façon de répondre poliment à quelqu’un qui va trop loin. Et aucune raison de se laisser rabaisser plus longtemps. Remettre quelqu’un en place « ce n’est ni une attaque, ni une humiliation, explique Amélie Boukhobza. Dire à l’autre que vous n’êtes pas d’accord avec lui coupe court à la situation. Que ce soit pour un parent, un beau-parent, en couple ou au travail, vous avez le droit d’être en désaccord et de le dire. C’est une façon de montrer à l’autre qu’il va trop loin. » Le tout est de savoir y mettre les formes pour que votre message passe sans qu’il soit perçu comme un manque de respect ou de l’agressivité.

Concrètement, que dire ? Cela dépend de la situation et de l’interlocuteur. En clair, la phrase parfaite c’est celle qui vous ressemble et qui s’adapte à la personne que vous avez en face de vous. Par exemple, face à quelqu’un qui aime donner son avis sur tout sans être sollicité, vous pouvez gentiment lui dire que sa vérité n’est pas la vôtre : « Ce que tu penses n’est pas une vérité universelle » ou « Ce n’est pas parce que tu le penses que tout le monde pense la même chose que toi ». Si vous êtes face à une personne qui aime être dans des relations conflictuelles (ça existe plus souvent qu’on ne le croit), il faut lui répondre en gardant son calme. Cela lui montre qu’elle ne parviendra pas à vous mettre dans un état de colère ou de frustration. Pour cela, lui dire « Si tu cherches à te disputer ce ne sera pas avec moi ».

Selon les autres cas de figure, vous pouvez dire : « Je ne te permets pas de m’appeler ou de me parler comme ça » ; « Je n’ai pas à me justifier » ; « Je ne vais pas entrer dans ce genre de discussion » ; « Tu parles de toi, pas de moi » ; « Je trouve que tu vas trop loin » ; « Je ne vous permets pas de dire cela » ; « J’entends ce que vous dites, mais mesurez vos mots et votre ton ». Enfin, parfois, face à un interlocuteur qui essaye de faire réagir coûte que coûte, la meilleure réponse reste le silence. « C’est d’ailleurs très énervant pour l’autre. Cette réponse n’est pas facile, car elle nécessite un certain sang-froid » soutient l’experte en psychologie. Choisir de ne pas répondre, c’est aussi reprendre le contrôle de l’échange. On se recentre sur soi, on refuse d’être entraîné dans une dynamique qui ne nous convient pas.

Merci à Amélie Boukhobza, psychologue clinicienne.


Source : JDF Santé

Ce médecin l'affirme : atteindre cet âge en bonne santé protège des maladies à vie

Ce médecin l'affirme : atteindre cet âge en bonne santé protège des maladies à vie

Les personnes âgées qui passent ce cap vieilliraient en meilleure santé que les autres.


Les personnes âgées qui passent ce cap vieilliraient en meilleure santé que les autres.

Plus que de vivre longtemps, nous aspirons tous à vivre longtemps en bonne santé. Et ce n’est pas qu’une question de chance. Ce que l’on observe chez les personnes autour de la soixantaine peut déjà en dire long sur la trajectoire de santé à venir. À cet âge, certains signaux de fragilité, visibles ou non, commencent à dessiner un chemin plus ou moins favorable pour les années suivantes. La bonne nouvelle ? Passé un certain âge, le risque de développer une maladie chronique chuterait nettement.

Quand on parle de maladie chronique, on englobe les maladies de longue durée, souvent évolutives, qui nécessitent un suivi médical régulier et peuvent impacter durablement la qualité de vie. Elles ne se guérissent pas complètement mais peuvent être stabilisées et contrôlées. Hypertension artérielle, diabète de type 2, maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC), cancers, maladies respiratoires (comme l’asthme), maladies rénales ou neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson…) : toutes en font partie. Ces pathologies, souvent accompagnées de signes comme la sarcopénie, les troubles cognitifs légers ou les syndromes gériatriques, tendent à s’installer insidieusement autour de la soixantaine et peuvent influencer profondément la suite du vieillissement.

Le vieillissement est au cœur d’un concept appelé la « compression de la morbidité ». Formulé dans les années 1980 par le Dr James Fries, épidémiologue américain, il désigne l’idée que plus on reste longtemps en bonne santé, plus la phase de maladie en fin de vie est courte, comme expliqué dans la National Library of Medecine. Autrement dit, repousser l’apparition des maladies chroniques permet non seulement de mieux vieillir, mais aussi de réduire le temps passé à subir leur impact. « Les prémices des maladies chroniques, c’est à partir de 60 ans » nous rappelle le Pr Éric Boulanger, professeur en Médecine et Biologie du Vieillissement. Selon lui « si on atteint les 75 ans sans avoir déclaré de maladies chroniques, en général, on ne va pas en développer de nouvelles ».

Passé le cap des 75 ans en bonne santé est donc, pour ce spécialiste, une vraie réussite : « À partir de 75 ans, on n’est pas trop vieux, mais on peut se diriger sur une mauvaise voie en termes de santé. » L’enjeu du vieillissement à cet âge-là est de préserver l’autonomie le plus longtemps possible. Une mauvaise hygiène de vie reste le principal facteur à surveiller. Pour réduire les complications, mieux vaut arrêter le tabac, modérer sa consommation d’alcool, adopter une alimentation équilibrée, bouger chaque jour, et consulter régulièrement son médecin traitant. Certaines pathologies, comme l’hypertension ou le diabète, peuvent évoluer en silence pendant des années. Prévenir reste toujours mieux que guérir.

Merci au Pr Éric Boulanger, professeur en Médecine et Biologie du Vieillissement et directeur médical du programme Tempoforme©.


Source : JDF Santé

Courbes de croissance : fille, garçon, bébé, comment l'interpréter ?

Courbes de croissance : fille, garçon, bébé, comment l'interpréter ?

La nouvelle courbe de croissance intègre de nouvelles courbes de croissance, différentes pour les filles et pour les garçons et à interpréter selon l’IMC. En quoi sont-elles plus optimales ? Quelle taille à quel âge ? Quel poids ? Quand s’inquiéter ?


Taille, poids, périmètre crânien… Surveiller la croissance physique de son enfant se fait grâce aux courbes de croissance qui sont inscrites dans le carnet de santé. Afin de détecter précocement les éventuelles anomalies de croissance, il est conseillé de le peser et de le mesurer chaque mois jusqu’à ses 2 ans, tous les six mois jusqu’à l’âge de 6 ans, puis tous les ans jusqu’à la puberté. Les courbes de croissances ont été actualisées en 2018 par des chercheurs de l’Inserm et du Centre de Recherche Épidémiologie et Statistiques Sorbonne, des pédiatres et des médecins généralistes de toute la France. Ces derniers ont effectué plus de 5 000 000 de mesures sur des enfants âgés de 0 à 18 ans. L’objectif ? « Mieux prendre en compte les changements morphologiques de la population » et « faciliter le repérage des anomalies de croissance« . En effet, les courbes de croissances françaises proposées par l’OMS et contenues dans le carnet de santé dataient de 1979 (c’est-à-dire de deux générations !). 


Source : JDF Santé

Ni le cœur, ni le foie : voici l'organe le plus lourd du corps, il peut peser jusqu'à 10 kilos

Ni le cœur, ni le foie : voici l'organe le plus lourd du corps, il peut peser jusqu'à 10 kilos

Un simple classement par poids des organes suffit à bouleverser ce qu’on croyait savoir sur le corps humain.


Le corps humain regroupe environ 80 organes, chacun ayant une structure et une fonction spécifique. Parmi ces organes, certains, comme le cœur ou les poumons, sont largement étudiés et connus, tandis que d’autres, comme le thymus ou le mésentère, sont souvent sous-estimés. On pense souvent au cœur ou au foie quand il s’agit de classer les organes selon leurs poids mais le plus imposant de notre corps n’est pas celui que l’on croit…

Le foie est l’organe interne le plus volumineux du corps humain. Situé sous le diaphragme, à droite de l’abdomen, il joue un rôle crucial dans de nombreuses fonctions métaboliques. « C’est un véritable laboratoire du corps humain, nous confirme le Dr Dominique Biscay, chirurgien vasculaire à Bordeaux. Il filtre les toxines, traite les nutriments issus de la digestion, fabrique la bile, stocke le sucre, les vitamines, le fer, et produit la plupart des protéines du sang« . Le poids du foie varie mais il est en moyenne de 1,5 kg chez un adulte. « Il est irrigué à la fois par l’artère hépatique et la veine porte, ce qui lui permet de fonctionner en continu, même en dehors des phases de digestion. Il est très dense en cellules.« 

Mais si on élargit la définition aux organes externes, un autre candidat dépasse largement le foie en poids… Il s’agit de la peau. C’est l’organe le plus lourd du corps humain. Comme nous le rappelle le Dr Catherine Oliveres-Ghouti, dermatologue à Paris, « la peau représente environ 7% du poids corporel total, ce qui correspond à 5 à 10 kg chez un adulte, en fonction de sa taille et de sa corpulence ». Composée de trois couches principales -l’épiderme, le derme et l’hypoderme- la peau est richement vascularisée et innervée. Elle joue un rôle central dans la thermorégulation, la protection contre les pathogènes et la synthèse de la vitamine D. « La peau est souvent oubliée dans les classements d’organes, car on la voit trop pour la considérer à sa juste valeur, note le Dr Oliveres-Ghouti. Et le foie, on le sent rarement, jusqu’au jour où il va mal. »

La protection du foie et de la peau est essentielle pour préserver leurs fonctions. Le foie, en particulier, bénéficie de la modération de la consommation d’alcool, de la gestion des excès alimentaires et de l’usage raisonné de médicaments. Quant à la peau, elle doit être protégée des rayonnements UV, des agents chimiques, ainsi que des effets du tabagisme et du stress, qui entravent son processus de régénération cellulaire. Qu’ils soient visibles ou invisibles, ces organes méritent une attention à la hauteur de leur poids… et de leur rôle.


Source : JDF Santé