Sélectionner une page
Les 10 meilleurs sports pour le mal de dos

Les 10 meilleurs sports pour le mal de dos

« Même en cas de mal de dos, pratiquer une activité physique est conseillé, voire primordial« , insiste d’emblée Charlène Chéron, chiropracteur. Toutefois, il faut respecter certaines règles pour ne pas risquer d’accentuer les douleurs et se décourager :

► Bien s’échauffer avant chaque séance,

► Effectuer les mouvements étape par étape en respectant son rythme,

► Se faire guider par un coach ou un entraîneur qui sauront donner de bons conseils sur les gestes et les postures et vous permettre de bien préparer son corps et éviter les blessures, surtout au début de la pratique. 

Par ailleurs, si certains sports sont à éviter quand on a mal au dos, certains activités physiques sont recommandées. Voici les 10 meilleurs sports pour le mal de dos.

1. La marche à pied 

La marche à pied et ses variantes comme la marche nordique ou la randonnée sont particulièrement indiquées en cas de mal de dos. « Ces activités permettent de muscler le dos et renforcer les muscles de la posture tout en gardant bien les courbures physiologiques de la colonne vertébrale, précise notre spécialiste. De plus, c’est un sport doux et facile à mettre en place, qui ne nécessite pas de techniques particulières et très peu de moyens. » 

► Dans la mesure du possible, essayez de ne pas porter de sac à dos ou alors un sac le plus léger possible. 

► Privilégiez des sorties courtes et régulières (une demie-heure à 45 minutes) plutôt de longues balades de 3 heures. 

► Munissez-vous de bonnes chaussures avec un petit talon pour amortir les pas. La talonnette ne doit pas être trop haute pour ne pas risquer de vous tordre la cheville. 

 Les bâtons peuvent être utilisés en marche nordique pour faire bouger les bras en synergie avec les jambes et pour bien muscler l’ensemble du dos. « Ils vont décharger le poids du corps au niveau des genoux et permettent d’éviter les traumatismes » explique Charlène Chéron. 

► Veillez à ne pas faire de trop grandes enjambées : cela va tirer au niveau des hanches et amplifier les douleurs au niveau du bassin et de certaines vertèbres lombaires. Faites plutôt des petits pas plus rapides. 

2. La natation

Le dos crawlé est particulièrement indiqué en cas de mal de dos. « Cette nage respecte le mieux les courbures naturelles du corps et permet de renforcer la sangle abdominale ainsi que les muscles de la colonne vertébrale. La brasse, surtout si elle n’est pas coulée (c’est-à-dire la tête hors de l’eau) est déconseillée car elle creuse le dos et favorise les douleurs » précise notre interlocutrice. 

3. L’aquagym

Faire du sport dans l’eau réduit le poids du corps et la sensation de pesanteur. L’aquagym ou l’aquabike sont souvent dispensés par des coachs qui proposent des exercices qui renforcent les muscles du dos et qui sont adaptés aux personnes ayant mal au dos. 

4. Le vélo

La pratique du vélo est conseillée en cas de mal de dos. Toutefois, « privilégiez le VTC (vélo tout chemin) ou le vélo électrique pour éviter de s’avachir vers le guidon, d’avoir le dos rond et la tête en avant. Ces modèles permettent une position assise où le dos est assez droit. Enfin, essayez de faire des mouvements de pédale réguliers« , conseille la spécialiste. 

5. Le pilates

Le pilates est tout à fait recommandé en cas de mal de dos. « Il a l’avantage de renforcer les muscles de la posture (muscles extenseurs de la tête, du tronc, de la cuisse, du pied et de la jambe) et les muscles profonds (psoas, iliaque, ilio dorsal, long dorsal, intervertébraux, sus épineux). Il permet également d’étirer les muscles trop sollicités au quotidien et de retrouver un bon équilibre bénéfique pour le dos« , indique Charlène Chéron.

6. Le yoga

Le yoga est une discipline qui consiste à travailler sur des postures, entretenir une certaine souplesse et à faire des exercices de respiration.

► « Faites attention à ne pas trop forcer sur le dos durant certains exercices d’assouplissement au risque d’accentuer certaines douleurs« , met en garde l’experte.  

► Évitez de pratiquer le yoga chez vous en suivant des vidéos sur internet ou à la télé et préférez les cours avec un coach qui saura corriger vos postures et vous donner des conseils pour ne pas vous blesser. 

7. Le Tai Chi et le Qi Gong

Ces disciplines sont tout à fait recommandées pour les douleurs au niveau du dos, car elles combinent la réalisation de mouvements lents, d’exercices de respiration et de concentration. « Ces gyms douces permettent aux gens qui ont mal au dos de reprendre doucement et progressivement conscience de leur corps« , indique le chiropracteur. Bon à savoir : le Qi Gong est officiellement recommandé par les guides de bonne pratique pour les patients souffrant de cervicalgies chroniques, c’est-à-dire des douleurs au niveau du cou. 

8. Le Body Balance

Le Body Balance, mélange de pilate, yoga et Tai Chi, est un sport doux, complet et particulièrement conseillé en cas de mal de dos : il combine des exercices de postures et des étirements en douceur. 

9. La danse

Danser allie le renforcement de la musculature et l’entretien de la souplesse, ce qui permet de réduire les maux de dos. 

► Les danses indiquées en cas de mal de dos : les danses de salon, la danse classique et le modern jazz.

 La danse déconseillée en cas de mal de dos : la danse africaine qui peut traumatiser les muscles du bas du dos et la nuque.

10. La gym du dos

La gym du dos a été à l’origine mise en place spécialement pour les personnes ayant subi des interventions chirurgicales ou qui souffrent de douleurs chroniques du dos. Désormais, cette discipline se pratique dans plusieurs villes et consiste à renforcer les muscles du maintien du dos et de la sangle abdominale tout en évitant les mouvements brusques du dos. 

Combien de fois par semaine ?

L’idéal est de pratiquer une séance de sport de 30 à 45 minutes deux à trois fois par semaine. « Si vous marchez 20 à 30 minutes par jour, une seule séance peut suffire« , conseille la spécialiste. 

Merci à Charlène Chéron, chiropracteur.


Source : JDF Santé

8 sports à éviter quand on a mal au dos

8 sports à éviter quand on a mal au dos

En cas de mal de dos, il n’y a rien de pire que l’inactivité ! L’erreur est alors de rester immobile, allongé ou assis et d’attendre que les douleurs disparaissent. Pourquoi ? Parce que cela peut ramollir les muscles de la posture ainsi que les muscles profonds, crisper davantage et accentuer les douleurs lorsqu’on re-sollicitera son dos. « Bouger et pratiquer une activité physique permettent en effet d’entretenir la musculature du dos ainsi que celle de la sangle abdominale, indispensable pour maintenir une bonne posture, renforcer la souplesse et prévenir la chronicité du mal de dos, prévient d’emblée Charlène Chéron, chiropracteur. Donc faire du sport, c’est bien ! A condition de choisir des disciplines douces, symétriques, sans choc ni impact et qui ne nécessitent pas de torsions du dos, de sauts ou de gestes brutaux. » Quels sont les sports à éviter quand on a mal au dos ?

1. Le tennis

Globalement, les sports de raquette ne sont pas indiqués en cas de douleurs de dos. « Le tennis, le badminton ou le squash sont des sports asymétriques qui entraînent des torsions au niveau du dos, qui nécessitent de faire des sauts et donc qui créent des impacts pouvant être traumatisants pour le dos« , souligne notre experte.  

2. L’équitation

Et plus particulièrement le saut d’obstacles est « une pratique qui ,en créant des à-coups et des impacts tellement importants, peut tasser le dos« , alerte la chiropracteur. 

3. La course à pieds

Elle entraîne des impacts répétés notamment au bas du dos. « Privilégiez plutôt la marche rapide, beaucoup moins traumatisante pour le dos« , conseille la spécialiste. 

4. Le rugby

Il provoque des impacts entre les joueurs et est susceptible d’accentuer les douleurs au niveau du dos. 

5. Les sports collectifs comme le basket-ball, le handball et le volley-ball

Ils sont déconseillés en cas de mal de dos. « Ces sports demandent de faire beaucoup de sauts, d’impacts au sol, des changements de direction et donc des torsions du dos. Le football entraîne lui aussi des impacts entre les joueurs, des mouvements de torsion et de cisaillement au niveau du dos lors des frappes« , explique Charlène Chéron. 

6. Les sports de combat comme le judo, le taekwondo ou la boxe

Ce sont des disciplines asymétriques : c’est-à-dire qu’elle font travailler plus un côté du corps que l’autre et peuvent créer à terme des déséquilibres de la colonne vertébrale. « De plus, il y a des impacts entre les deux adversaires et elles entraînent pas mal de torsions au niveau du tronc. Toutefois, il faut nuancer : tous les sports de combat sont différents. Parmi les arts martiaux les moins dangereux pour le dos, il y a le karaté et le jujitsu qui sont un peu plus symétriques et permettent de travailler les deux côtés, notamment lors des katas (enchaînements de techniques codifié simulant un combat contre des adversaires imaginaires). Avant de pratiquer l’un de ces sports, demandez toujours l’avis d’un médecin« , conseille-t-elle. 

7. Le golf 

Il a surtout l’avantage d’avoir des temps de marche très longs et positifs pour le dos. « En revanche, les mouvements, notamment celui du swing, restent brusques, traumatisants pour le dos et créent des torsions du dos« , prévient notre interlocutrice. 

8. Les sports motorisés comme le jet ski ou la motocross

Ce sont des sports ultra violents pour le dos car ils créent une multitude d’impacts. 

Comment limiter le risque de blessures ?

« Mieux vaut faire un sport en essayant de minimiser les risques que de ne rien faire du tout ! », conseille Charlène Chéron.

En prévention :  

► Avant de faire une activité physique, parlez-en au préalable à votre médecin généraliste, votre ostéopathe, votre kiné ou votre chiropracteur.

► Si possible, faites appel à un coach sportif et choisissez des disciplines dispensées par un entraîneur afin d’avoir une préparation physique adaptée à sa condition : évitez dans la mesure du possible de faire des activités sportives seul.

Échauffez-vous bien avant tout exercice physique.

► Après chaque séance, pensez à vous étirer. « Les étirements semblent accentuées les lésions musculaires. Ce qui est préconisé depuis quelques années, c’est un retour au calme progressif :  on peut le voir sur le Tour de France notamment : une fois la course terminée les cyclistes remontent sur leurs vélos afin d’oxygéner les muscles et éviter les crampes et courbatures« , indique notre interlocutrice. 

Buvez de l’eau avant, pendant et après un effort. 

► Munissez-vous de chaussures de sport bien adaptées, confortables, qui maintiennent bien le pied et dotées d’un bon amorti.

Merci à Charlène Chéron, chiropracteur.


Source : JDF Santé

Liposuccion des genoux : techniques, combien ça coûte ?

Liposuccion des genoux : techniques, combien ça coûte ?

La liposuccion des genoux désigne l’acte de chirurgie esthétique qui vise à retirer le surplus de graisse au niveau de cette zone. Mais ce n’est pas une opération de l’obésité. A qui s’adresse une liposuccion des genoux ? Comment se passe la liposuccion des genoux ? Quelles sont les suites opératoires et les risques de complications ? Combien coûte une liposuccion des genoux ?

Définition : qu’est-ce qu’une liposuccion des genoux ?

La liposuccion est un acte de chirurgie esthétique qui consiste à aspirer les excès graisseux dans des zones localisées. En ce qui concerne les genoux, la lipo-aspiration va traiter les faces internes et la zone au-dessus de la rotule. Après opération, les genoux ne se touchent plus, en frottent plus, quand c’était le cas. Ils sont affinés, remodelés. Comme pour la liposuccion d’une autre partie du corps, le Dr Garson, chirurgien plasticien rappelle que l’acte « ne fait pas maigrir. La lipoaspiration n’est pas une réponse à un problème de poids. » Elle permet d’affiner la silhouette en délogeant des amas graisseux qui faisaient de la résistance aux régimes et au sport. Par ailleurs, l’intervention ne gomme pas non plus l’effet peau d’orange et ne corrige pas les relâchements cutanés trop importants.

Quelle est la technique pour une liposuccion des genoux ?

La liposuccion des genoux se fait à l’aide de micro-canules qui permettent une aspiration douce de la zone à traiter. « Il s’agit d’un acte assez demandé qui fonctionne très bien, explique le Dr Garson. Cela permet d’alléger la silhouette. On peut traiter les genoux seuls ou associés à une liposuccion de la cuisse, c’est selon les cas et les besoins.« 

La liposuccion des genoux n’est pas une opération de l’obésité.

A qui s’adresse une liposuccion des genoux ?

La liposuccion des genoux n’est pas une opération de l’obésité. Le candidat idéal est une personne de poids moyen avec des excès adipeux au niveau des genoux, avec une bonne qualité de peau et une  capacité de rétraction correcte après l’intervention. « Il faut que la peau présente une bonne élasticité pour que les tissus se redrappent correctement, poursuit le chirurgien esthétique. La question de l’élasticité des tissus est importante« , prévient le spécialiste. 

Comment se passe la liposuccion des genoux ?

La zone à traiter et les volumes à aspirer n’étant pas trop conséquents, la lipoaspiration est une opération assez rapide qui dure en moyenne entre 30 et 45 minutes. « L’opération se déroule en ambulatoire et généralement sous anesthésie locale potentialisée » explique le Dr Garson. De toutes petites incisions, cachées dans le pli du genou, sont réalisées pour pouvoir insérer les micro-canules. Puis la graisse est aspirée par mouvements d’allers-retours sur la face interne du genou ou toutes les zones concernées autour de la rotule. Les incisions sont ensuite refermées avec du fil résorbable et protégées avec un pansement. Avant l’intervention, un bilan pré-opératoire et une consultation avec le chirurgien sont indispensables.

Il faut compter un tarif à partir de 2000 €

Quelles sont les suites opératoires d’une liposuccion des genoux ?

Après l’opération, le patient doit porter un panty de contention pour limiter la formation d’œdèmes. Par ailleurs, « des piqûres d’héparine peuvent être prescrites par le chirurgien pendant 10 à 15 jours pour prévenir les risques de phlébites » prévient le Dr Garson. Les résultats sont visibles immédiatement mais il faut tout de même compter environ trois mois pour voir le résultat définitif, le temps que l’œdème se résorbe et que la peau se soit rétractée. Les genoux sont alors affinés, redessinés, la rotule est dégagée. Les suites éventuelles peuvent être des ecchymoses ou des douleurs (des antalgiques sont alors prescrits). « On remarche immédiatement, il ne s’agit pas d’une opération handicapante. Ce n’est pas non plus une intervention douloureuse » précise le chirurgien plasticien. Le retour au travail peut être envisagé dès le lendemain ou sous 48 heures en cas de fatigue. La reprise du sport peut se faire quant à elle un peu plus tardivement, au bout d’un mois environ.

Quels sont les effets secondaires de la liposuccion des genoux ? 

La lipoaspiration des genoux est une intervention douce, réalisée sous anesthésie locale ne présentant pas de risques particuliers exceptées les suites opératoires classiques.

Quel est le prix de la liposuccion des genoux ? Est-ce remboursé ?

La lipoaspiration est un acte de chirurgie à visée esthétique, elle n’est donc pas prise en charge par l’Assurance Maladie. Il n’existe pas de tarif unique pour la liposuccion des genoux, comme pour les actes de chirurgie esthétique de  manière générale. Le prix dépend de la quantité de graisse à extraire, de la qualité de la peau, de la région où se déroule l’opération, du chirurgien, de la structure… Mais il faut compter un tarif à partir de 2000 € pour une lipoaspiration des deux genoux. Pensez à demander un devis détaillé au praticien avant l’intervention.

Merci au Dr Sébastien Garson, chirurgien plasticien, membre de la Société Françaises des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens (SOFCEP)


Source : JDF Santé

Bisphénol S : plus toxique que le bisphénol A ?

Bisphénol S : plus toxique que le bisphénol A ?

Le bisphénol S (ou BPS) est un composé chimique de synthèse qui appartient à la famille des bisphénols. Il est utilisé dans les emballages et contenants alimentaires. Il remplace le bisphénol A, classé comme perturbateur endocrinien. Pourtant, des études ont mis en avant les risques qu’il présente aussi pour la santé. Dans quels produits trouve-t-on le bisphénol S ? Quels sont les risques de toxicité ? Quelles alternatives ?

Définition : qu’est-ce que le bisphénol S ?

Le bisphénol S (ou BPS) est un composé chimique de synthèse qui appartient à la famille des bisphénols. Il sert à la fabrication de certains plastiques de type polycarbonate et de résines « époxy ». Depuis 2015, il remplace le bisphénol A, une substance classée comme perturbateur endocrinien par l’Agence européenne des produits chimiques et qui est désormais interdite dans les emballages et contenants alimentaires. 

Dans quels produits trouve-t-on le bisphénol S ?

« Après l’interdiction du bisphénol A dans les emballages et contenants alimentaires en 2015, il a fallu trouver une molécule aux propriétés relativement similaires pour le remplacer. Le bisphénol S apparaissait alors comme une alternative« , indique Karine Audouze, chercheuse en bio-informatique à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans une unité spécialisée en toxicologie. Depuis, le bisphénol S entre dans la composition de nombreux plastiques de contenants et d’emballages alimentaires. On le trouve dans des produits de la vie courante comme des biberons, de la vaisselle en plastique, des boîtes et récipients pour micro-ondes ou pour conserver les aliments, mais aussi dans des bouteilles d’eau, des boîtes de conserve, des canettes et dans les tickets de caisse. « Le problème est que les molécules qui composent ces plastiques migrent vers l’alimentation sous l’effet de la chaleur. Elles sont ainsi ingérées par l’organisme et se retrouvent dans le sang. Par ailleurs, les bisphénols s’accumulent particulièrement dans les graisses des aliments et dans les cellules graisseuses du corps humain et peuvent donc être stockés sur le long terme », indique Karine Audouze.

Quels sont les risques sur la santé du bisphénol S ?

Dans une étude publiée le 17 juillet 2019 dans la revue Environmental Health Perspectives, des chercheurs franco-canadiens ont pointé du doigt la toxicité du bisphénol S. Ces scientifiques ont choisi de réaliser des tests sur des porcelets, des animaux ayant un système digestif très proche du nôtre. Ces cochons ont reçu des injections de composés contenant du bisphénol A et du bisphénol S. Résultats :

Le bisphénol S a entièrement été absorbé par l’organisme alors que le bisphénol A n’a été absorbé qu’à 77 %.

► Seulement 41 % du bisphénol A a été excrété après être passé par l’intestin et le foie.

Le bisphénol S a mis 3,5 fois plus de temps que le bisphénol A pour ne plus être détectable dans le sang.

« Le remplacement du bisphénol A par le bisphénol S multiplie par environ 250 les concentrations dans le sang d’une substance hormonalement active »

A l’issue de leurs tests, les chercheurs ont pu montrer que le bisphénol S « persistait plus longtemps dans l’organisme et à des concentrations beaucoup plus élevées » que le bisphénol A. Ainsi, « le remplacement du bisphénol A par le bisphénol S conduit à multiplier par environ 250 les concentrations dans le sang d’une substance hormonalement active« , précise Véronique Gayrard, co-auteure de l’étude. « Nous avons juste étudié l’exposition à ces produits mais pas sa dangerosité pour la santé. Les données toxicologiques sont encore insuffisantes pour évaluer le danger associé mais nos résultats pourraient permettre d’éviter une substitution regrettable », tient toutefois à préciser Véronique Gayrard. « Concrètement, on reproche au bisphénol S d’être encore plus dangereux que le bisphénol A car on le retrouve plus longtemps dans l’organisme à des concentrations plus élevées. Mais il faut savoir qu’il n’y a pas que le bisphénol S qui est pointé du doigt. Il existe une dizaine de bisphénols dont on ne connaît pas vraiment la toxicité sur la santé et qui entrent malgré tout dans la composition de plastiques utilisés dans la vie courante, complète la chercheuse de l’Inserm. C’est notamment le cas du bisphénol F qui est utilisé dans de nombreux contenants et emballages alimentaires. » 

Des risques sur la fertilité et le système métabolique ? Pour déterminer les risques sur la santé avec exactitude, il faudrait connaître précisément le mécanisme d’action des bisphénols. Toutefois, « étant donné que le bisphénol S est une molécule qui est structurellement très proche du bisphénol A, on peut suspecter que ses mécanismes d’action biologique sont les mêmes ou très similaires à ceux du bisphénol A, et donc qu’il pourrait être considéré comme un perturbateur endocrinien, avec des effets connus sur la reproduction (infertilité du fœtus ou de l’enfant à naître), le métabolisme (obésité…) et le cerveau… », indique notre interlocutrice. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les bisphénols S et F font parler d’eux. En 2015, une étude française menée sur des rongeurs a montré qu’ils présentaient « des effets nocifs » sur la santé humaine et ne constituaient pas « des alternatives sûres au bisphénol A ». En 2017, une étude américaine menée sur des souris a également montré que le bisphénol S posait un risque pour la santé reproductive. « Le problème, c’est qu’il n’y a actuellement pas de tests sur l’homme qui garantissent l’innocuité des bisphénols avant leur mise sur le marché. On a finalement très peu de recul par rapport à ces substances« , regrette la spécialiste. 

Des tests pour mieux identifier les perturbateurs endocriniens 

Lancé depuis janvier 2019 et coordonné par l’Inserm, un projet européen baptisé OBERON a pour but de développer des batteries de tests afin d’identifier avec plus de précision et de certitude les perturbateurs endocriniens dont les bisphénols. « Ces tests sont notamment axés sur les effets de ces potentiels perturbateurs endocriniens sur le système métabolique et permettent de préparer la validation des tests plus prometteurs, à l’échelle européenne« , conclut la chercheuse qui assure la coordination de l’ensemble des équipes pendant 5 ans. 

Quelles alternatives aux bisphénols ?

« En attendant d’en savoir un peu plus sur les effets éventuels du bisphénol S sur la santé, les consommateurs peuvent éviter d’utiliser des contenants en plastique et opter pour des contenants en verre, en silicone ou en céramique par exemple, conseille la chercheuse. Si on fait chauffer des aliments dans des contenants en verre, il n’y aucun risque de migration« . Troquez donc vos bouteilles en plastique contre des gourdes en inox, vos tupperwares© contre des récipients en verre, ou encore votre film alimentaire contre des films lavables et réutilisables à base de cire d’abeille. 

Le bisphénol A en 6 dates-clés

► Depuis juillet 2010, la France suspend la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A en France.

► En janvier 2011, cette mesure s’étend à toute l’Union européenne. En parallèle, l’Anses recommande une réduction des expositions au bisphénol A, notamment par sa substitution dans les matériaux au contact des denrées alimentaires.

► Le 24 décembre 2012 (loi française n° 2012-1442), le bisphénol A est interdit dans la composition des biberons et des contenants alimentaires en plastique pour les enfants de moins de 3 ans. Le texte étend par ailleurs l’interdiction du bisphénol A aux maternités et aux services de néonatologie et interdit les collerettes de tétines et de sucettes ainsi que les anneaux de dentition pour bébés contenant du bisphénol A. 

► En 2015, l’interdiction nationale est généralisée aux conditionnements (emballages et contenants) entrant directement en contact avec les denrées alimentaires.

► En février 2017, le bisphénol A est suspecté d’être une substance « extrêmement préoccupante » par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses)

► Le 14 juin 2017, le bisphénol A est reconnu comme perturbateur endocrinien pour la santé humaine par le comité des Etats membres de l’Agence européenne des produits chimiques. 

Merci à Karine Audouze, chercheuse en bio-informatique à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans une unité spécialisée en toxicologie. 

Source : 

– Oral Systemic Bioavailability of Bisphenol A and Bisphenol S in Pigs, 17 juillet 2019, Environmental Health Perspectives.

– Etude menée par l’équipe Gestation et perturbateurs endocriniens de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) et du laboratoire Toxalim (ENVT/Inra/Toulouse INP Purpan/UT3 Paul Sabatier), en collaboration avec les Universités de Montréal et de Londres. 

– Site du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire


Source : JDF Santé

Qu'est-ce qu'un angiologue ?

Qu'est-ce qu'un angiologue ?

De nombreuses personnes et surtout les femmes souffriront d’une pathologie vasculaire au cours de leur vie. L’angiologue est le médecin vasculaire c’est-à-dire qu’il s’occupe des maladies liées aux vaisseaux sanguins (les veines, artères et le système lymphatique). Les antécédents de thrombose peuvent aussi amener à consulter un angiologue. De nos jours, les angiologues sont aussi souvent phlébologues. Que soigne un angiologue ? Quand le consulter ? Quel est le prix d’une consultation chez un angiologue ? Est-ce remboursé ?

Définition : qu’est-ce qu’un angiologue ?

L’angiologie, aussi appelée médecine vasculaire, est une spécialité médicale qui traite les pathologies des vaisseaux sanguins. « Les vaisseaux désignent à la fois les veines, les artères et le système lymphatique, explique Neetish Grunnoo, médecin angiologue. On s’occupe donc de toutes les pathologies qui en découle. On peut les classer en trois groupes : artérielles, veineuses et lymphatiques. » Le spécialiste s’occupe donc à la fois de la prévention de ces pathologies, de la surveillance, du diagnostic, du traitement médical et de l’orientation vers la chirurgie en cas de besoin. Cette spécialité est reconnue dans la formation initiale des médecins depuis 2016.

Que couvre l’angiologie ?

L’angiologie est spécialisée dans le fonctionnement et le dérèglement des vaisseaux sanguins et des vaisseaux lymphatiques. Les angiologies sont donc aptes à soigner toute maladie des vaisseaux, avec une spécialité dans les parties périphériques. « Ces pathologies peuvent intéresser d’autres spécialistes, précise le médecin, par exemple les cardiologues dans le cas d’insuffisance cardiaque, mais l’angiologue va agir en complémentarité de cette spécialité« . De nos jours, les angiologues sont aussi souvent phlébologues. Si, à l’origine, les phlébologues se concentraient sur le système veineux, « aujourd’hui, phlébologue, angiologue ou médecin vasculaire sont des synonymes« , explique le spécialiste.

Que soigne un angiologue ?

On peut diviser en trois catégories les maladies que soigne ce spécialiste.

► « D’abord, dans les pathologies artérielles, on a l’hypertension artérielle, la dyslipidémie, les artérites des membres inférieurs ou des membres supérieurs (appelées aussi artériopathie), la sténose carotidienne, l’anévrisme ou encore les maladies inflammatoires artérielles« , explique Neetish Grunnoo.

► Du côté phlébologie, c’est-à-dire des pathologies veineuses, l’angiologue peut prendre en charge les thromboses, les phlébites et leurs complications. L’angiologue fait aussi de la prévention des AVC.

► « Enfin, on soigne aussi les pathologies lymphatiques comme le lymphœdème qui sont assez rare, et nous avons une réelle expertise dans le domaine du traitement des ulcères d’origine vasculaire », ajoute le spécialiste.

Quand consulter un angiologue ?

L’angiologue est un spécialiste que l’on peut consulter de son propre chef en cas de symptôme comme les jambes lourdes, les varices, on lorsqu’un constate des gonflements de jambes (œdèmes). La moitié des patients environ sont adressés par le médecin traitant. « Certains spécialistes (comme le cardiologue, l’endocrinologue etc.) peuvent aussi rediriger un patient vers l’angiologue ou le phlébologue pour agir en complément d’un traitement », précise le médecin. Les antécédents de thrombose peuvent aussi amener à consulter un angiologue.

Comment se déroule une consultation ?

La consultation commence par un questionnaire classique sur les antécédents médicaux : « toutes les informations sur les antécédents, les éventuelles chirurgies veineuses qu’il y a eues et leurs dates ainsi que sur les traitements en cours et leur efficacité peuvent être utiles« , explique l’angiologue. Le médecin va également questionner les femmes qui ont eu des grossesses sur les problèmes de veines qu’elles ont pu rencontrer. Evidemment, les résultats de tous les examens antérieurs peuvent être utiles. L’angiologue va ensuite faire un examen clinique, en particulier des jambes pour vérifier la présence de varice ou de gonflement. Le médecin va également faire la palpation des pouls périphériques. En fonction de ses observations, l’angiologue décidera s’il doit faire d’autres examens, comme l’écho–doppler veineux des membres inférieurs. Cette technique d’imagerie médicale, ressemblant à une échographie, permet d’observer les veines des jambes et leurs flux sanguins sur des images en mouvement. « C’est l’examen le plus souvent pratiqué par les angiologues, car il permet de donner pas mal de détails sur l’état des artères et des veines« , précise spécialiste. Ensuite, une prise en charge adaptée pourra être proposée.

Comment préparer sa visite chez l’angiologue ?

Avant de vous rendre à votre consultation, il est important de penser à prendre vos ordonnances récentes, et les résultats des examens précédemment effectués : radiographies, scanners, IRM, etc. Enfin, il est important de savoir s’il y a des antécédents de problèmes circulatoires dans votre famille, et de lister les symptômes qui vous amènent à consulter.

Quel est le prix d’une consultation chez un angiologue ? Est-ce remboursé ?

Comme tout spécialiste, le prix d’une consultation chez un angiologue varie en fonction de son secteur et du fait qu’il soit conventionné ou non. Un spécialiste conventionné secteur 1 facturera environ 25 euros, et la consultation sera remboursée à hauteur de 70 % par l’Assurance maladie si vous avez suivi la parcours de soins coordonné (si vous avez vu votre médecin traitant auparavant). Sinon, elle ne sera remboursée que de 30 %, et votre mutuelle devra prendre en charge le reste en fonction de ses taux. Si l’angiologue est conventionné secteur 2, il pratique alors le dépassement d’honoraires, et s’il n’est pas conventionné, il fixe lui-même ses prix comme il le souhaite.

Comment devenir angiologue ?

Pour devenir angiologue, il faut tout d’abord s’orienter vers des études de médecine après le bac. Une fois les 6 années de tronc commun effectué, l’étudiant passe les ECN (Epreuves Classantes Nationales). Depuis 2016, il existe maintenant un Co-DES (Diplôme d’Etude Spécialisé), spécialisé en cardiologie et médecine vasculaire, qui dure 4 ans. Après ces quatre années d’internat, l’étudiant doit valider son co-DES, ainsi que l’ensemble des stages et soutenir sa thèse, pour obtenir son Diplôme d’Etat de Docteur en médecine.

Merci au Dr Neetish Grunnoo, médecin angiologue


Source : JDF Santé