Il existe deux types d’AVC : l’AVC ischémique qui représente environ 80% des cas, et l’AVC hémorragique, qui constitue les 20% restants. Le premier est causé par un blocage d’une artère (caillot sanguin, plaque de cholestérol) qui empêche le sang d’atteindre une partie du cerveau. Le second, quant à lui, se produit lorsque l’un des vaisseaux sanguins du cerveau se rompt, entraînant une hémorragie (saignement) dans le cerveau. Cela peut provoquer des dommages aux cellules cérébrales et perturber le fonctionnement normal du cerveau. Les principaux facteurs de risque d’un AVC hémorragique sont l’âge (le risque d’AVC augmente après 50 ans chez l’homme et 60 ans chez la femme),l’hypertension artérielle, la consommation d’alcool ou de tabac, le diabète mal contrôlé, un taux élevé de cholestérol ou des troubles du rythme cardiaque.
« Les signes cliniques d’une hémorragie cérébrale sont en général un déficit neurologique s’aggravant en quelques minutes ou quelques heures, avec de très nombreuses variantes selon le lieu exact et l’ampleur de l’hémorragie ; des convulsions sont possibles ; une hypertension intracrânienne aussi » nous expliquait le Dr Bruno Toussaint, médecin et directeur de la revue Prescrire. Un engourdissement du visage (par exemple une lèvre tombante d’un côté), une impossibilité à lever un bras, une perte soudaine d’équilibre, un mal de tête intense ou la perte brutale de vision doivent conduire à appeler immédiatement le 15.
L’AVC hémorragique est plus rare mais généralement plus grave que l’AVC ischémique. « Après 1 an, on compte seulement 50% de survivants et la moitié d’entre eux présentent un handicap important. Seulement un quart s’en sort bien et peut conserver son indépendance », notent les neurologues de l’Inserm. La prise en charge des conséquences immédiates, par exemple en réanimation en cas de coma et de la cause (hypertension artérielle, excès d’anticoagulant…) est capital.
Ce n’est pas l’estomac le vrai coupable du mal des transports, mais l’oreille interne, et plus précisément le système vestibulaire. Quand il dysfonctionne, les nausées arrivent.
Tout se passe dans l’oreille. Sur la route des vacances, les longs trajets en voiture peuvent virer au cauchemar à cause du mal des transports qui touche 3 millions de Français. Ce trouble affecte directement le système vestibulaire situé dans l’oreille interne et responsable de l’équilibre et de la perception du mouvement. Résultat : nausées, vertiges voire vomissements peuvent survenir. Il existe des médicaments mais leur effet secondaire principal -la somnolence- peut dissuader de les prendre et on n’a pas toujours envie d’en donner aux enfants. Une nouvelle étude japonaise présente une solution prometteuse contre ce trouble de l’oreille interne basée sur la stimulation sonore du système vestibulaire.
Le mal des transports survient lorsque les informations transmises par les capteurs vestibulaires de l’oreille interne contredisent celles perçues par les yeux (qui regardent la route). Pour neutraliser ce conflit, les chercheurs de l’Université de médecine de Nagoya ont identifié une fréquence sonore spécifique capable de moduler l’activité du système vestibulaire. Testée d’abord sur des tissus vestibulaires dans l’oreille de souris, cette stimulation sonore a ensuite été appliquée à des volontaires humains soumis à des environnements désorientants (simulateur de conduite, balançoire, trajet en voiture). Résultat : une réduction rapide des symptômes a été observée.
Cette fréquence sonore a une tonalité de 100 Hz (hertz) émise à 65,9 dBA (décibels), un niveau sonore faible et sans danger. « Le niveau sonore efficace se situe dans la fourchette d’exposition quotidienne au bruit ambiant, ce qui suggère que cette technologie sonore est à la fois efficace et sûre « , ajoute le co-auteur Takumi Kagawa.
En agissant directement sur les structures sensorielles de l’oreille interne, cette découverte ouvre une piste de traitement sérieuse, sans médicament et sans les effets secondaires, au mal des transports pour l’adulte et l’enfant. Les chercheurs espèrent maintenant développer cette technologie sous la forme d’une application à télécharger sur le smartphone et à écouter en voiture, train, avion, bâteau… pour ne plus être malade lors de ses déplacements.
Qu’on le consulte pour la première fois ou de façon chronique, le rendez-vous chez un cardiologue est particulièrement important puisqu’il fait le point sur l’état de santé du coeur et ses vaisseaux. Le médecin passe en revue la tension artérielle, le cholestérol… il pose des questions sur le ressenti physique du patient. A ce moment-là, celui-ci doit aussi penser à poser ses propres questions. Il y en a une, souvent oubliée, qui peut révéler des informations cruciales sur l’état cardiaque, selon le Pr Jean-Noël Fabiani-Salmon, chirurgien cardiaque.
Lors de l’échange avec le cardiologue, il faut lui partager les signaux cardiovasculaires d’alerte. Le Pr Jean-Noël Fabiani-Salmon insiste sur la présence d’une douleur thoracique, typique d’une maladie coronaire et rappelle une différence majeure entre les symptômes cardiaques des femmes et ceux des hommes. « Une femme décrira souvent une douleur soit au niveau de l’estomac, soit au niveau du dos » précise notre interlocuteur. Ces douleurs atypiques ont exactement la même valeur d’alerte qu’un symptôme plus « classique ».
Au-delà des douleurs, le chirurgien cardiaque conseille de poser une question simple mais fondamentale : « Docteur, et si on parlait de ma respiration ? ». En effet, la manière dont le corps s’oxygène à l’effort est un indicateur clé de la santé du cœur. Le Pr Fabiani-Salmon est formel : « L’essoufflement au moindre effort peut être un signe très important de maladie cardiaque. » Ce symptôme est directement lié au fait que le cœur, fatigué, ne pompe plus suffisamment de sang. Celui-ci s’accumule alors dans les poumons, les empêchant de fonctionner correctement « et à ce moment-là, vous êtes essoufflé ». Cet état pouvant mener à un œdème pulmonaire, il est impératif d’en discuter sans tarder avec son médecin.
Prêter attention à son souffle et ne jamais banaliser un essoufflement inhabituel sont donc des réflexes clés. Être à l’écoute de son corps, savoir décrire précisément ses douleurs même si elles ne semblent pas « classiques », et oser questionner son médecin sur tous les aspects de sa santé, c’est devenir acteur de sa santé, et surtout de la santé de son coeur.
Merci au Pr Jean-Noël Fabiani-Salmon, chirurgien cardio-vasculaire, professeur Émérite à l’Université de Paris et membre du Conseil de l’Ordre des Médecins.
La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire chronique qui se manifeste par des articulations gonflées et douloureuses, et qui évolue par poussées. Cette pathologie est deux à trois fois plus fréquente chez les femmes que les hommes, et atteint un pic autour de 45 ans.
Définition
Avec environ 180 000 personnes touchées, la polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. « C’est une maladie d’origine auto-immune qui touche une partie de l’articulation appelée la membrane synoviale« , complète le Pr Aleth Perdriger, cheffe de service de rhumatologie du CHU de Rennes.
La membrane synoviale est une structure qui tapisse les tendons et les ligaments. Chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, cette membrane est attaquée par les globules blancs, ce qui provoque une inflammation importante et l’épaississement du tissu synovial. En conséquence, l’articulation est peu à peu détruite : le cartilage s’érode, l’os se déminéralise et les tendons et les ligaments menacent de se rompre.
Quelles sont les causes de la polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde est associée à une dérégulation du système immunitaire qui aboutit à la destruction des articulations. Les causes exactes de ce dysfonctionnement immunitaire sont inconnues. Toutefois, on sait qu’il existe des gènes de prédisposition. « On estime que la génétique compte pour 30% », précise le Pr Aleth Perdriger. Un ensemble de facteurs environnementaux est aussi pointé du doigt. Il s’agit notamment :
du tabac (la polyarthrite rhumatoïde est plus fréquente, plus grave et moins sensible aux traitements chez les fumeurs),
du sexe (4 femmes pour un homme)
de l’âge (pic d’apparition après 45 ans),
du lieu de vie,
Des agents infectieux ont également été mis en cause, tel que le virus Epstein Barr ou la bactérie P.gingivalis. Toutefois, l’implication de ces pathogènes n’est pas retrouvée chez tous les malades.
Premiers symptômes
Le terme polyarthrite signifie que plusieurs articulations sont touchées (au moins 4). Chez les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde, toutes les articulations peuvent être inflammées et peuvent progressivement être détruites (mains, coude, cervicales, hanche, pied…). Les premiers signes de la maladie sont un enraidissement et un gonflement douloureux de plusieurs articulations, en particulier les poignets, les mains et les doigts. Généralement les douleurs apparaissent la nuit et le matin. Petit à petit, l’inflammation fragilise le cartilage, l’os et les tendons, ce qui favorise l’apparition de déformations handicapantes. Plus rarement, l’inflammation peut aussi affecter des organes tels que le cœur ou les poumons. Les malades de la polyarthrite rhumatoïde sont donc plus à risque de pathologies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral).
Polyarthrite rhumatoïde des articulations des doigts de la main (à gauche normale, à droite, avec une polyarthrite rhumatoïde)
Pour poser le diagnostic, le médecin s’appuie sur l’interrogatoire du patient, l’examen clinique et des examens d’imagerie médicale et des analyses biologiques. « On cherchera la présence d’une arthrite qui se manifeste par une atteinte inflammatoire de l’articulation qui se réveille la nuit et qui s’atténue dans la journée quand on bouge« , décrit le Pr Aleth Perdriger. « Il faut aussi savoir si cette inflammation touche plusieurs articulations, et si les atteintes sont bilatérales, et plus ou moins symétriques, c’est-à dire qu’elles concernent les deux poignets ou des doigts des deux mains. On interrogera aussi le patient pour savoir si les douleurs sont là depuis plus de 6 semaines, si c’est le cas on dira que les douleurs sont chroniques« .
Un bilan radiologique permet de rechercher une érosion ou un pincement articulaire. Les radios demandées sont notamment une radiographie des mains et poignets de face, une radiographie des pieds de face et de 3/4 en grandeur normale et de toute articulation touchée. L’échographie articulaire est souvent utile pour montrer l’inflammation de l’articulation. Enfin, pour affirmer le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde, les médecins prescriront également un bilan sanguin afin de rechercher la présence d’anticorps spécifiques appelée anticorps anti-ACPA, ainsi que des facteurs rhumatoïdes. Si ces anticorps ne sont pas retrouvés, alors le patient souffre certainement d’une autre polyarthrite que la polyarthrite rhumatoïde. Il peut par exemple s’agir d’un lupus.
Traitement
Il n’existe aujourd’hui aucun traitement capable de guérir la polyarthrite rhumatoïde. La prise en charge vise à ralentir la progression de la maladie et soulager efficacement les malades. Et celle-ci est d’autant plus efficace, si elle est démarrée tôt. Ainsi les médecins prescrivent le plus tôt possible un traitement de fond pour réguler le système immunitaire et rendre un aspect normal à la membrane synovial. Ces traitements de fond peuvent être des immunosuppresseurs (méthotrexate) ou des inhibiteurs de l’inflammation (anti-TNF alpha). « Mais ces médicaments ont un délai d’action retardé qui peut prendre plusieurs semaines. Donc en attendant qu’ils soient efficaces, il faut soulager la douleur des malades avec des antalgiques comme le paracétamol, et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des petites doses de cortisone », souligne la spécialiste, avant d’ajouter : « lorsque le patient peut réduire ses doses d’antalgiques sans voir la douleur réapparaître, c’est que le traitement de fond fonctionne. » Toutefois il arrive que les antalgiques ne fassent pas, ou plus, effet. Dans ce cas, le rhumatologue peut proposer aux patients des infiltrations locales de corticoïdes.
En parallèle de cette prise en charge médicamenteuse, il est vivement conseillé aux patients de faire de l’activité physique car elle permet de réduire l’inflammation et apporte de la mobilité aux articulations. Des séances de kinésithérapie ou d’ergothérapie sont généralement prescrites. Le port d’attelles, appelées orthèses, peut aussi permettre de soulager les douleurs en immobilisant l’articulation, ou en corrigeant ou en prévenant une déformation.
La chirurgie peut également être une solution thérapeutique pour les patients, notamment pour prévenir l’apparition d’un handicap. La chirurgie permet par exemple de prévenir les destructions cartilagineuses ou tendineuses, de retirer une partie ou l’intégralité de la membrane synoviale, de réparer des tendons ou de remplacer une articulation détruite par une prothèse.
Polyarthrite rhumatoïde pendant la grossesse
Être atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde ne signifie pas qu’il est impossible d’être enceinte. Il est toutefois indispensable de prévenir immédiatement son rhumatologue lorsqu’un projet de grossesse se dessine. Il vous informera de la nécessité ou non d’interrompre le traitement avant la conception de l’enfant ou bien dès que la grossesse est diagnostiquée. La grossesse améliore les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde chez 3 femmes sur 4. Cette disparition presque totale des manifestations débute à la fin du 1e trimestre pour être plus importante en fin de grossesse. La grossesse et l’accouchement se déroulent tout à fait normalement. Les signes de la pathologie referont surface après la naissance du bébé.
Merci au Pr Aleth Perdriger, cheffe de service de rhumatologie du CHU de Rennes, pour ses précisions et sa validation.
La parotidite est une inflammation de la glande parotide, la plus volumineuse des glandes salivaires, situées au-dessous et en avant de chaque oreille. On fait le point sur les causes, la durée, les symptômes et traitements.
La parotidite est une infection des glandes salivaires qui se manifeste généralement par une augmentation de celles-ci même si « l’infection est inapparente dans 30 à 40 % des cas » selon Santé Publique France. Elle peut être ourlienne (virale), aiguë ou chronique. La durée de l’infection est d’une dizaine de jours après la période d’incubation. C’est quoi une parotidite ? Quels sont les symptômes ? Les traitements naturels ?
Définition : c’est quoi une parotidite ?
La parotidite est une infection qui concerne la parotide, une glande salivaire assez volumineuse, située dans chaque joue, au-dessous des oreilles. Elle peut évoluer de façon aiguë (quelques jours) ou chronique (plusieurs mois). Les parotidites d’origine virales sont le plus souvent bilatérales puisqu’elles proviennent d’une cause générale. Les infections bactériennes sont le plus souvent causée par un facteur local comme une lithiase notamment (formation et migration de « cailloux » salivaires dans les voies excrétrices de la salive).
C’est quoi la parotidite ourlienne ?
La parotidite ourlienne, que l’on appelle aussi « les oreillons », est une maladie virale souvent infantile, provoquée par le virus ourlien qui se transmet par les voies aériennes, sans contact obligatoire, principalement par la toux. Les premiers symptômes sont une parotidite unie ou bilatérale mais le virus peut s’installer dans d’autres organes comme les ovaires, les testicules (ce qui peut provoquer une stérilité), le pancréas, le rein, voire le système nerveux central en provoquant des méningites ou des encéphalites.
Combien de temps dure une parotidite ?
L’infection dure en général 8 à 10 jours après une période d’incubation très longue de 3 semaines.
Quels sont les symptômes d’une parotidite ?
La parotidite se manifeste par une tuméfaction (augmentation de volume) de la glande parotide. Elle est responsable de douleurs vives. La zone devient plus chaude, et parfois rouge. La sensation de bouche sèche et une légère fièvre
Causes : comment on attrape une parotidite ?
Les parotidites aiguës peuvent être provoquées par une infection virale (les oreillons par exemple) ou bactérienne (streptocoque, staphylocoque…). Les parotidites chroniques sont le plus souvent liées à une lithiase parotidienne qui bloque l’évacuation de la salive, ou à une lithiase parotidienne. Le risque de surinfection bactérienne est plus fréquent dans ce cas.
Quand consulter ?
« Face aux symptômes d’une parotidite, il important de consulter rapidement un médecin pour éviter toute complication, et de s’assurer par ailleurs qu’il ne s’agit pas d’une pathologie plus sévère, comme une obstruction du canal salivaire par une lithiase, ce qui est cependant plus rare » conseille le Dr Claire Lewandowski, médecin spécialisée en médecine générale. Si vous constatez une boule dans votre joue et sous votre oreille, avec une douleur ou de la fièvre, il est essentiel de consulter le médecin traitant ou un médecin ORL dès que possible.
Comment savoir si on a une parotidite ?
Les symptômes suffisent généralement à mettre en évidence une parotidite, même si une échographie ou d’autres examens complémentaires comme une radiographie par exemple (pour rechercher une lithiase salivaire) peuvent être nécessaires pour le confirmer.
Comment traiter une parotidite ?
Il n’existe pas de traitement spécifique d’une parotidite d’origine virale (type oreillons), si ce n’est une prise d’antalgiques pour calmer les douleurs. En cas de parotidite d’origine bactérienne, la prise d’antibiotiques par voie orale, associée à des bains de bouche antiseptiques, est une solution efficace. Les parotidites chroniques se traitent également par antibiotiques. Un traitement chirurgical peut être proposé, en particulier en cas de lithiase.
Quels sont les traitements naturels de la parotidite ?
« Plusieurs remèdes homéopathiques sont possibles en fonction des symptômes ou de l’origine de la pathologie, mais ils doivent toujours être administrés après l’avis du médecin. Le traitement se fait généralement avec de l’Arsenicum Album à une dose qui sera préconisée par l’homéopathe en fonction des symptômes. Myrsiteca Sebirefa 4 CH (une prise quotidienne de 2 granules pendant de 3 jours) est plutôt recommandée en cas d’affection aiguë et Mercurius Solubilis ou Mercurius Corrosivus 9 CH (3 prises quotidiennes de 5 granules) en cas d’affection chronique. Bryonia Alba dilution 9 CH (3 prises quotidiennes de 5 granules) soulage les douleurs qui s’intensifient avec les mouvements de la mâchoire » conseille le Dr Lewandowski.