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Qu'est-ce que la sclérose en plaques ?

Qu'est-ce que la sclérose en plaques ?

Le 30 mai 2023 est la Journée mondiale dédiée à la sclérose en plaques. Une maladie dont on connait le nom mais pas toujours la définition, les traitements et l’évolution. Cette maladie chronique et invalidante survient dans la majorité des cas chez de jeunes adultes, autour de 30 ans, et touche 115 000 personnes en France dont 500 enfants. 4 000 à 5000 nouveaux cas par an sont diagnostiqués en France. 3 malades sur 4 sont des femmes. « Ni la cause, ni le remède ne sont connus actuellement » rappelle la Fondation Arsep qui oeuvre pour la recherche sur cette maladie.

Définition : qu’est-ce que la sclérose en plaques ?

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire qui touche le cerveau et la moelle épinière. Elle fait partie des maladies auto-immunes caractérisée par « un dysfonctionnement du système immunitaire, qui attaque l’organisme au lieu de le défendre« , explique le Dr Alexandre Morin, neurologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris). Dans le cas de la sclérose en plaques, le système immunitaire s’attaque à son propre système nerveux central dont l’un des rôles est de transmettre des informations à distance (influx nerveux) au reste du corps. Il y a une réaction inflammatoire développée contre la myéline (sorte de gaine qui entoure les nerfs) pour la détruire et qui détériore ainsi la qualité des influx nerveux. Les zones détériorées de la myéline provoquent les « plaques » caractéristiques de la maladie. La maladie évolue le plus souvent par poussées, mais peut aussi se manifester de manière plus progressive. A terme, elle est responsable d’handicap à des degrés divers.

Quelles sont les causes de la sclérose en plaques ?

« On observe de nombreux dysfonctionnements du système immunitaire, mais pas de grands facteurs influençants. Rien ne permet de prévenir une sclérose en plaques« ,  explique le Dr Morin. Un facteur génétique a été détecté, « à ne pas confondre avec l’hérédité : le fait d’avoir des antécédents familiaux de SEP n’augmente pas les risques pour soi-même. Mais le fait d’être porteur d’une combinaison de certains gènes pourrait favoriser le développement de la maladie« , précise-t-il. Des facteurs environnementaux ont été identifiés, tels que le manque d’apports en vitamine D. « C’est ce qui explique une plus forte prévalence dans les pays occidentaux, notamment en Europe du Nord« , ajoute le neurologue. 

C’est quoi une poussée dans la sclérose en plaques ? 

La poussée correspond à l’apparition aiguë et rapide ou à l’aggravation d’un ou plusieurs symptômes de la maladie, en dehors de tout épisode fiévreux et sur plus de 24 heures.

« Rien ne permet de prévenir une sclérose en plaques »

A quel âge apparaissent les premiers symptômes ?

La sclérose en plaques est la pathologie neurologique non traumatique du système nerveux central la plus fréquemment constatée chez les jeunes adultes. Dans 70% des cas, elle débute entre 25 et 35 ansL’âge moyen d’apparition des symptômes est de 30 ans.

Comment commence la sclérose en plaques ?

Les premiers signes se manifestent en général entre 20 et 40 ans. Les symptômes sont imprévisibles et varient d’une personne à l’autre puisque l’expression de la maladie dépend de la zone du système nerveux atteinte. L’atteinte de la gaine de myéline peut survenir dans de nombreuses aires cérébrales ou spinales. La symptomatologie de la SEP regroupe des signes évocateurs (troubles visuels, de l’équilibre, du langage…) et d’autres signes généraux moins visibles ou moins spécifiques (fatigue, troubles dépressifs, anxiété…). Dans la moitié des cas, le début est polysymptomatique c’est-à-dire avec plusieurs symptômes.

Sclérose en plaque gaine de myéline
Sclérose en plaques © 123RF-blueringmedia

Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont des troubles de la marche, de la vision, de la coordination des gestes, de la parole, des troubles urinaires. Ces troubles neurologiques peuvent apparaître par poussées, qui s’installent en quelques heures, se prolongent sur une durée d’au moins 24 heures, plusieurs jours ou semaines puis disparaissent complètement ou partiellement. Lors d’une poussée, peuvent apparaître de nouveaux symptômes, mais également réapparaître d’anciennes manifestations. En somme, les symptômes d’une SEP peuvent être :

  • des fourmillements dans les bras, les jambes ou le visage,
  • des troubles de l’équilibre
  • une névrite optique
  • des troubles du transit et urinaires
  • des troubles de la mémoire et de l’attention
  • de l’anxiété et de la dépression

Quels examens permettent de diagnostiquer la sclérose en plaques ?

Il n’existe pas de test biologique permettant d’affirmer le diagnostic de sclérose en plaques. Il repose ainsi sur plusieurs examens cliniques, dont l’IRM cérébral et l’IRM médullaire (de la moelle épinière). « A l’image, on voit apparaître des taches blanches qui correspondent à des hypersignaux et à l’inflammation de la myéline« , explique le Dr Morin. Les lésions de SEP sont souvent multiples et atteignent les deux hémisphères cérébraux. Elles sont souvent asymétriques et leur taille varie de quelques millimètres à quelques centimètres. 

Evolution : peut-on guérir de la SEP ?

On ne guérit pas de la SEP, mais on peut retarder l’apparition des symptômes les plus invalidants. Confirmer le diagnostic d’une SEP de manière précoce permet de mettre en place un traitement rapidement. Or, le traitement précoce d’une première poussée isolée peut prévenir ou retarder l’apparition d’autres poussées plus handicapantes. « Pendant longtemps, il n’y avait pas de traitement et les symptômes handicapants arrivaient au bout de 5-10 ans. Aujourd’hui, ces symptômes surviennent en moyenne au bout de 20 ans et on en recule encore l’apparition« , précise l’expert. 

Quels sont les traitements de la sclérose en plaques ?

« Les traitements évoluent beaucoup, avec l’apparition tous les ans de nouvelles molécules sur le marché », précise le neurologue. Les traitements visent à réduire l’intensité des symptômes et à espacer les poussées. Des immunomodulateurs sont prescrits en première ligne afin de réguler l’activité immunitaire au niveau cérébral. Les immunosuppresseurs sont prescrits dans les formes très actives de la maladie ou en cas d’échec au traitement par immunomodulateur. Ils agissent directement sur les cellules immunitaires. Une surveillance étroite est de rigueur en raison du risque de survenue d’effets secondaires. « L’éducation thérapeutique fait aussi partie des traitements. La SEP est une maladie chronique qui atteint souvent des jeunes, lesquels devront vivre avec toute leur vie. Ces ateliers apprennent aux patients à bien vivre avec leur pathologie. Il faut savoir que l’espérance de vie de ces patients est similaire à celle de la population générale« , conclut le neurologue.

Merci au Dr Alexandre Morin, neurologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris). Propos recueillis en 2019.

Sources : 

Alexia Leprieur. Sclérose en plaques : la maladie et les avancées thérapeutiques. Sciences pharmaceutiques. 2019

La sclérose en plaques – Clinique et thérapeutique – Bruno Brochet, Jérôme de Sèze, Christine Lebrun-Frenay, 2017


Source : JDF Santé

Fracture du scaphoïde de la main : symptômes, traitement

Fracture du scaphoïde de la main : symptômes, traitement

C’est quoi une fracture du scaphoïde carpien (main) ?

Une fracture du scaphoïde correspond à un os ayant cédé sous le poids d’un choc. « L’os se casse car il se trouve compressé entre le poignet et les os de l’avant-bras au moment de la chute. Le scaphoïde est l’un des 8 os du poignet, situé sur le talon de la main à la base du pouce, qui va alors se casser en deux morceaux lors d’une chute« , explique Frédérique Mazodier, chirurgien de la main et du poignet à l’Institut français de chirurgie de la main à Paris. C’est l’un des plus grands des os du carpe (poignet) Il a pour particularité une grande mobilité et extrême vulnérabilité lors des traumatismes du poignet, ce qui explique que les fractures de cet os soient fréquentes

© barks – stock.adobe.com / Journal des Femmes

Quels sont les symptômes ?

Si les fractures peuvent passer inaperçues, certains symptômes doivent néanmoins alerter, notamment « des douleurs au niveau du poignet, mais qui peuvent s’estomper en une semaine« , indique notre interlocuteur. Ces fractures peuvent également entraîner des gonflements du poignet, du type œdèmes. « On peut ressentir une petite gêne au niveau du poignet, et ne pas pouvoir étendre ou plier à fond dans le cas de mouvements en hypertension. Cependant, bien souvent, même en cas de douleurs, les personnes n’ont pas le réflexe de consulter, à tort et on peut très facilement de ce fait passer à côté d’une fracture du scaphoïde« , insiste le Docteur.

Qu’est-ce qui provoque une fracture du scaphoïde de la main ?

Les chutes avec réception sur le poignet en extension sont souvent à l’origine d’une fracture du scaphoïde de la main. « Quand on tombe en arrière au cours d’une chute de moto, de trottinette, de vélo, dès l’instant où il y a une haute inertie, la chute peut provoquer cette fracture. Parmi mes patients, ce sont davantage de garçons que de filles concernés par cette fracture », reconnaît Frédérique Mazodier.

Quel est le temps de guérison ?

La particularité du scaphoïde réside dans sa difficulté à consolider tout seul. « C’est l’un des os les plus longs à guérir, Il faut compter 3 mois d’immobilisation pour que cet os redevienne solide sans opération« . Un temps de guérison qui se trouve réduit en cas d’opération à environ 1 mois. 

Quels examens faire ?

« Avec ce type de fractures se pose le problème de la visualisation même avec une radio, il faut donc demander un scanner ou IRM pour approfondir et établir le diagnostic« , indique notre interlocuteur.

Quel traitement pour guérir d’une fracture du scaphoïde de la main ?

Dans le cas d’une fracture du scaphoïde de la main, il s’avère nécessaire de consulter un chirurgien spécifique de la main, afin de ne pas passer à côté de ce type de fracture qui peut générer des complications à long terme, notamment « une pseudoarthrose chronique, à savoir une absence de consolidation, dont le traitement est plus aléatoire« .  Une fois le diagnostic établi de fracture, deux types de fractures sont possibles :

Les fractures non déplacées qu’il est possible d’immobiliser dans une attelle ou plâtre avec résine. Un traitement orthopédique est donc en règle générale préconisé mais peut ne pas s’avérer suffisant dans le cadre de certaines fractures. « Il est alors conseillé d’opérer afin qu’elles consolident »

 Les fractures déplacées qui nécessitent toujours une opération sous radio « pour remettre les fragments à l’aide de broches ou vis« . Les opérations se déroulent en chirurgie ambulatoire « sous anesthésie loco-régionale en une demi-journée avec une intervention qui en moyenne dure 30 minutes« .  Et dans tous les cas, il faut arrêter de fumer, « le tabagisme étant contrindiqué en cas de fracture », insiste le Dr Frédérique Mazodier.

Peut-on conduire avec une fracture du scaphoïde de la main ?

« Légalement, on ne peut pas conduire avec une fracture du scaphoïde de la main. La conduite devient compliquée avec une attelle », tient à préciser notre expert. Il est possible de conduire de nouveau un mois après l’opération.

Y a-t-il des gestes à éviter ?

Afin de faciliter la consolidation de cet os, certains gestes sont à éviter. « On peut effectuer les gestes du quotidien en évitant les gestes brusques. Il faut immobiliser au maximum et surtout éviter tous les sports potentiels avec risques de chutes : handball, basket, boxe » conclut le Docteur Frédérique Mazodier.

Merci au Docteur Frédérique Mazodier, chirurgien de la main et du poignet à l’Institut français de chirurgie de la main à Paris.


Source : JDF Santé

Cou gonflé : ce que ça cache

Cou gonflé : ce que ça cache

« Un petit gonflement sur le côté du cou ou sous le menton est généralement le signe d’une adénopathie, autrement dit une augmentation de volume d’un ganglion lymphatique. Il peut être douloureux ou pas », explique le Dr Jacques Amselem, médecin généraliste en Seine-et-Marne que nous avons interviewé sur le sujet. La cause est le plus souvent infectieuse, virale ou bactérienne, surtout quand de la fièvre, un mal de gorge et des douleurs articulaires ou musculaires importantes s’y ajoutent. 

Quelles sont les causes possibles d’un cou gonflé ?

► Un gonflement du cou localisé à la base du cou peut être le symptôme d’un goitre qui correspond à une augmentation de volume de la glande thyroïde située sur la partie inférieure du cou. La maladie de Basedow, certaines thyroïdites ou une carence en iode peuvent par exemple être responsable d’un goitre. 

► Un gonflement juste sous le lobe des oreilles correspond à une atteinte des parotides, souvent infectieuse.

► « Un gonflement du cou survenant rapidement peut être le signe d’un œdème de Quincke ou d’un choc allergique« , alerte le médecin généraliste. Si ce gonflement est indolore, diffus, gagne les paupières ou des lèvres et s’accompagne d’une gène respiratoire ou d’une sensation de malaise, c’est une urgence : il faut appeler le 15.

► Un cou localement gonflé par l’inflammation d’un ganglion peut être le signe d’une infection virale ou bactérienne. Ces infections peuvent être plus ou moins graves: angine, infection dentaire, pharyngite,  mais aussi infection par le VIH ou tuberculose et bien d’autres.

► Il peut aussi s’agir de maladies non infectieuses, comme une maladie auto-immune, métabolique ou cancéreuse. Dans ce cas les ganglions sont généralement indolores, accompagnés d’autres symptômes et persistent dans le temps.

► Un gonflement diffus peut être causé par un choc allergique.

Quels sont les symptômes associés à un cou gonflé ?

Un gonflement localisé du cou ou une augmentation d’un ganglion sont des signes d’alerte. Dans certains cas, ils peuvent également s’accompagner de fièvre ou de certaines douleurs (mal de gorge). Les patients peuvent également rapporter l’apparition d’une importante fatigue.

Qui et quand consulter en cas de cou gonflé ?

Lorsque les signes persistent ou sont accompagnés d’autres symptômes, une consultation avec son médecin s’impose, pour rechercher et traiter la cause. Il peut s’agir d’une urgence.

Quels examens faire pour poser le diagnostic ?

L’interrogatoire et l’examen clinique permettent le plus souvent d’orienter le diagnostic. Dans certains cas, aucun examen complémentaire n’est nécessaire. Dans d’autres cas, des examens biologiques et une échographie pourront être prescrits pour identifier l’origine du gonflement. Parfois des examens plus poussés seront indiqués pour rechercher certaines pathologies.

Quel traitement envisager ?

Le traitement mis en place dépend de la cause. Antibiotiques en cas d’infection bactérienne, antihistaminiques ou cortisone si réaction allergique, antithyroïdiens, anti inflammatoires…

Merci au Dr Jacques Amselem, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Fatigue visuelle : symptômes, maux de tête, vertige ?

Fatigue visuelle : symptômes, maux de tête, vertige ?

Quelle est la définition de la fatigue visuelle ? 

« La fatigue visuelle, également connue sous le nom d’asthénopie, est une condition caractérisée par un ensemble de symptômes oculaires liés à une utilisation prolongée et intense des yeux, en particulier lors de la lecture ou de l’utilisation d’appareils numériques tels que les ordinateurs (vision intermédiaire avec lecture à environ 70-80 cm), les smartphones et les tablettes (vision de près avec lecture à environ 30-40 cm), explique le Dr Didier Hoa, ophtalmologue. « La fatigue visuelle se traduit principalement par une baisse de l’acuité visuelle (les images se dédoublent et deviennent floues et une irritation oculaire avec une inflammation et sensation d’œil sec. Les yeux sont alors rouges et ils démangent. Assez facilement, la fatigue visuelle s’accompagne d’une sensation de lourdeur derrière les yeux voire de maux de tête ». La fatigue visuelle est souvent temporaire et peut être soulagée par des pauses régulières, des exercices oculaires, le port d’une correction optique adaptée et une utilisation appropriée de l’éclairage et de l’écran.

Quels sont les symptômes de la fatigue visuelle ? 

Les symptômes de la fatigue visuelle peuvent varier d’une personne à l’autre. « Mais on constate généralement une sensation générale de fatigue ou de lourdeur dans les yeux ainsi qu’une sensation de sécheresse, de brûlure ou de picotement dans les yeux« . La vision peut devenir floue ou trouble, surtout en fin de journée. De même, une sensibilité accrue à la lumière vive ou à l’éblouissement peut se faire sentir. « Certaines personnes peuvent rencontrer une difficulté à ajuster la mise au point lors de la transition entre différentes distances de vision (par exemple, regarder de près puis regarder au loin) ou à se concentrer pendant de longues périodes« . D’autres peuvent avoir des céphalées ou des maux de tête fréquents, souvent situés autour des tempes ou à l’arrière des yeux et majorés en fin de journée. Enfin, on peut citer parmi les symptômes fréquents de la fatigue visuelle des douleurs dans ou autour des yeux et des tensions musculaires souvent causée par une posture inadéquate pendant la lecture ou l’utilisation d’écrans.

Fatigue visuelle et vertiges : pourquoi ? 

La fatigue visuelle peut parfois être associée à des vertiges, bien que les vertiges ne soient pas un symptôme direct de la fatigue visuelle elle-même. « Cela peut venir de tensions musculaires, reprend le médecin. Lorsque les muscles oculaires sont sollicités de manière excessive en raison d’une utilisation prolongée des yeux, ils peuvent se fatiguer et se contracter de manière anormale. Cela peut entraîner une tension musculaire dans le cou, les épaules et la tête, ce qui peut provoquer des sensations de vertiges« . La fatigue visuelle peut aussi affecter l’équilibre visuel, ce qui peut perturber la perception spatiale et la stabilité. Cela peut provoquer une sensation de déséquilibre ou de vertiges. Enfin, lorsque les yeux sont fatigués, ils peuvent devenir plus sensibles à la lumière vive ou à l’éblouissement. « L’exposition à des sources lumineuses intenses peut déclencher des symptômes de vertiges chez certaines personnes« .

Quelles sont les causes de la fatigue visuelle ? 

La fatigue visuelle peut être causée par plusieurs facteurs, le premier étant une utilisation prolongée des yeux pour des activités telles que la lecture, l’utilisation d’ordinateurs, de smartphones ou de tablettes, regarder la télévision, conduire de longues distances ou effectuer des tâches détaillées. « Elle peut aussi être liée à un effort d’accommodation. Lorsque vous regardez de près pendant de longues périodes, les muscles oculaires responsables de l’accommodation (mise au point) doivent travailler de manière continue, ce qui peut entraîner une fatigue visuelle« . En cause également un éclairage insuffisant ou excessif, une mauvaise posture ainsi qu’une position inconfortable ou non ergonomique, des reflets ou des écrans mal réglés ou un environnement avec un faible contraste. « La sécheresse oculaire peut être aussi causée par un manque de lubrification adéquate de la surface des yeux. Cela peut être dû à des facteurs environnementaux tels que l’air sec, la climatisation, le chauffage, une diminution de la production de larmes ou un défaut du clignement des paupières (clignement incomplet/abortif ou insuffisance du clignement« . Enfin, une correction visuelle inadéquate, comme une prescription de lunettes incorrecte ou des lentilles de contact mal ajustées, peut entraîner une surutilisation des muscles oculaires et une fatigue visuelle. « D’où l’importance des visites à la médecine du travail ». Il faut noter que la fatigue visuelle peut également être associée à d’autres problèmes oculaires ou de santé, tels que la presbytie, l’astigmatisme, les troubles de la vision binoculaire ou les problèmes de santé généraux. 

Merci au Dr Didier Hoa, ophtalmologue et chirurgien de la cataracte, des paupières et voies lacrymales à la Clinique du Parc à Castelnau Le Lez (34).


Source : JDF Santé

Cardiomégalie : symptômes, traitement, dangereux ?

Cardiomégalie : symptômes, traitement, dangereux ?

Définition : qu’est-ce qu’une cardiomégalie ?

Une cardiomégalie est une augmentation de la masse myocardique ou du volume du cœur qui est due soit à une dilatation des cavités cardiaques soit à une augmentation de la masse des parois du cœur soit un épanchement de liquide autour du cœur appelé épanchement péricardique. « La cardiomégalie est en général découverte lors d’examens radiologiques (radiographie de thorax, scanner ou IRM cardiaque ou échocardiographique) via lesquels on observe une modification de la structure du cœur qui peut être due soit à une dilatation soit à une hypertrophie« , précise le Pr Thibaud Damy.

Quels sont les symptômes d’une cardiomégalie ? 

Les symptômes principaux qui peuvent révéler une cardiomégalie sont :

  • un essoufflement à l’effort, un essoufflement au repos ;
  • une prise de poids liée à des œdèmes qui sont localisés principalement au niveau des jambes et du ventre ;
  • de la fatigue ;
  • de la toux ;
  • et des douleurs à la poitrine.

Ces symptômes peuvent être liés à beaucoup de maladies mais leur combinaison est très évocatrice d’un problème cardiaque et notamment d’insuffisance cardiaque..

Quelles sont les causes d’une cardiomégalie ?

Les causes d’une cardiomégalie sont multiples car il existe beaucoup de pathologies qui peuvent y être associées. Quand la cardiomégalie se présente comme une dilatation du cœur, les pathologies sont soit héréditaires, soit consécutives de maladies inflammatoires. Quand elle est liée à une hypertrophie du cœur, elle peut être la conséquence d’une hypertension artérielle, soit à des maladies génétiques « des gènes qui rentrent dans le codage des protéines du muscle cardiaque« , soit à des maladies infiltratives du myocarde « où des protéines du corps humain changent de conformation et vont infiltrer le myocarde« . La cardiomégalie peut être aussi due à un liquide au sein du péricarde qui va faire que l’on va avoir l’impression à la radiologie du thorax que la silhouette cardiaque est augmentée de volume. « Cet épanchement peut être lié à de multiples maladies. Le bilan devra alors être complété à la recherche de causes infectieuses ou cancérologiques le plus souvent« , ajoute-t-il.

Quelles sont les complications possibles d’une cardiomégalie ?

Les complications possibles d’une cardiomégalie sont celles liées aux pathologies à l’origine de cette augmentation de volume du cœur. Les complications peuvent donc être :

  • le développement d’une insuffisance cardiaque : « quand le cœur du fait de cette anomalie n’arrive plus à se contracter correctement, les patients vont développer alors les symptômes de l’insuffisance cardiaque » ;
  • une angine de poitrine quand le muscle cardiaque est très épais
  • des troubles du rythme ou de la conduction « qui vont provoquer des palpitations ».

​​​​​​Comment diagnostique-t-on une cardiomégalie ?

La cardiomégalie peut être diagnostiquée autour d’examens radiologiques ou échocardiographiques (radiologie, IRM ou scanner du thorax) qui sont réalisés soit dans le cadre d’un bilan systématique pour une autre pathologie « et on découvre alors de manière fortuite que le cœur est gros« , soit suite à des symptômes cardiaques comme un essoufflement, des palpitations qui vont conduire à la réalisation d’examens d’exploration « et on observe une anomalie de la morphologie du cœur ».

Quel traitement pour soigner une cardiomégalie ?

Les traitements de la cardiomégalie vont donc dépendre de la cause. « La première question à se poser est quelle est l’origine de cette cardiomégalie ? Comment avancer dans sa prise en charge« , note-t-il. Un bilan étiologique va donc être mis en place pour adapter le traitement et ainsi stopper si possible le remodelage du cœur. « Si la cause n’est pas déterminée, on va accompagner les patients avec d’autres médicaments qui seront associés en général au traitement de l’insuffisance cardiaque pour ainsi préserver le fonctionnement et prendre en charge les anomalies au sein des cellules cardiaques, les cardiomyocytes« , conclut le Pr Damy.

Merci au Pr Thibaud Damy, service Cardiologie et maladies vasculaires, CHI Henri Mondor de Créteil.


Source : JDF Santé