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Voici le nombre normal de réveils par nuit à 60 ans : au-delà, il faut consulter

Voici le nombre normal de réveils par nuit à 60 ans : au-delà, il faut consulter

Avec l’âge, le sommeil se fragmente naturellement.


Avec l’âge, le sommeil se fragmente naturellement.

Selon l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV), 3 Français sur 4 se réveillent au moins une fois chaque nuit. Les médecins du sommeil ne cessent de le répéter : le sommeil n’est pas un processus linéaire et ininterrompu. Dans la plupart des cas, se réveiller la nuit n’est pas inquiétant. Toutefois, la fréquence et la durée de ces réveils varient considérablement en fonction de l’âge et peuvent être des indicateurs de la qualité du sommeil. Quel est le nombre de réveils normal par nuit ?

Selon l’INSV, de l’adolescence jusqu’à 30 ans, le sommeil est plutôt consolidé et stable : on considère qu’entre 0 et 1 réveil conscient (où l’on est pleinement éveillé, dont on se souvient le lendemain) est tout à fait normal. Entre 30 et 60 ans, le sommeil est un peu plus perturbé et il est courant d’avoir 1 ou 2 réveils brefs par nuit, souvent pour aller aux toilettes, ou suite à un bruit. Si ces réveils sont courts (5 à 10 minutes max) et qu’on se rendort facilement, ils ne sont généralement pas considérés comme problématiques.

« Avec l’âge, le sommeil se fragmente naturellement. Les personnes âgées passent moins de temps en sommeil profond et leurs cycles de sommeil sont plus courts. Les réveils sont donc plus fréquents et plus longs. Il faut dédramatiser ces réveils et ne pas les considérer systématiquement comme de l’insomnie« , affirme le Dr Joëlle Adrien, neurobiologiste et directrice de recherche à l’INSV, dans son livre « Mieux dormir chaque nuit, être en forme chaque jour » (éd. Larousse). A 60 ans, il n’est donc pas rare de se réveiller 2 à 4 fois par nuit, en raison de besoins physiologiques (envies de faire pipi, soif), de douleurs ou de certaines conditions médicales (mal de dos…). Au-delà de 4 réveils par nuit en revanche, il vaut mieux consulter son médecin. 

Le nombre de réveils n’est pas le seul indicateur. Il faut s’inquiéter et en parler à un médecin si : les réveils sont prolongés, il y a une difficulté à se rendormir après les réveils, les réveils s’accompagnent de symptômes (ronflements forts, arrêts respiratoires suggérant une apnée du sommeil) ou si la qualité de vie en journée est affectée (fatigue excessive, somnolence, irritabilité, difficultés de concentration).


Source : JDF Santé

Je suis biologiste et voici la meilleure heure pour aller au laboratoire sans faire la queue

Je suis biologiste et voici la meilleure heure pour aller au laboratoire sans faire la queue

En choisissant bien son créneau, on évite l’attente.


La France compte environ 4000 laboratoires d’analyses médicales pour 68 millions d’habitants. Le passage au laboratoire peut parfois s’avérer long et laborieux. Or, très souvent, on n’a pas le temps d’y passer une heure voire plus… Le problème c’est que la majorité des gens y vont à la même heure et le même jour. C’est un constat que se font de nombreux professionnels du secteur.

Il est par exemple bon de savoir que les journées les plus chargées dans les laboratoires d’analyses sont le lundi et le vendredi, parce que de nombreuses personnes sont en télétravail ces jours-là. « Il est également judicieux d’éviter les périodes de vacances scolaires, durant lesquelles les laboratoires peuvent accueillir plus de familles, ainsi que les veilles ou lendemains de jours fériés, où l’affluence tend à augmenter » nous partage Gaël Saintenoy, biologiste. Quand y aller pour être plus tranquille ? Selon notre interlocuteur, il faut viser le milieu de la semaine. Le mardi et le mercredi sont les jours où il y a le moins d’affluence dans les laboratoires d’analyses médicales.

La fréquentation fluctue aussi selon les heures de la journée. Comme certains bilans biologiques sont à réaliser à jeun, le matin est particulièrement chargé dans les laboratoires. « Il y a un pic d’activité du début de journée » nous confirme notre interlocuteur. Selon lui, le créneau idéal se situe dès l’ouverture du laboratoire, entre 7h et 7h30. Durant cette première demi-heure, l’attente est généralement moins longue car la majorité des patients n’est pas encore arrivée. Mais le mieux reste la fin de matinée. « Entre 10h et 11h30 c’est calme » informe Gaël Saintenoy.

Dernier conseil de l’expert : « Pour gagner du temps et limiter les déplacements inutiles, il est fortement conseillé de prendre rendez-vous à l’avance, lorsque le laboratoire le permet, ou d’appeler directement pour s’informer sur les heures creuses du jour-même ». Un simple appel peut faire gagner un temps précieux.


Source : JDF Santé

Le changement d'heure d'hiver arrive plus tôt cette année, une première depuis 11 ans

Le changement d'heure d'hiver arrive plus tôt cette année, une première depuis 11 ans

La raison est finalement assez logique.


La raison est finalement assez logique.

Le Soleil qui se lève de plus en plus tard, la luminosité qui baisse, la météo qui devient de plus en plus capricieuse… Pas de doute, le passage à l’heure d’hiver arrive bientôt. En France comme ailleurs, on passe à l’heure d’hiver pour une seule raison : rester calé sur la lumière naturelle. En effet, quand les jours raccourcissent à l’automne, remettre les horloges en arrière d’une heure permet de garder plus de clarté le matin. À l’inverse, en été, on avance l’heure pour profiter plus longtemps de la lumière le soir. À l’origine, ce système a été instauré après le choc pétrolier des années 1970. L’idée était de faire des économies d’énergie, en réduisant l’usage de l’éclairage artificiel. Aujourd’hui, cet argument n’a plus lieu d’être car les lampes consomment très peu, mais la règle est restée.

Chaque année, l’Union européenne applique une directive qui fixe deux dates fixes : le passage à l’heure d’été a lieu le dernier dimanche de mars et le passage à l’heure d’hiver est prévu le dernier weekend d’octobre. Pour limiter les perturbations sur les activités professionnelles et scolaires, il se fait toujours dans la nuit du samedi au dimanche. Généralement, le passage à l’heure d’hiver tombe entre le 27 et le 30 octobre, mais pas en 2025.

Cette année, il survient plus tôt : c’est dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre que l’on reculera d’une heure (à 3 heures du matin, il sera 2 heures). Si le changement d’heure survient si tôt cette année, c’est tout simplement un hasard du calendrier : dans la configuration calendaire de 2025, le dernier dimanche d’octobre tombe tôt. Il n’y a pas de raison spéciale à cela : c’est une règle fixe et l’alignement avec le mois fait que, parfois, c’est plus tôt. Ce cas est rare : la dernière fois qu’il est survenu à cette date, c’était en 2014. Avant ça, c’était en 2008 et la prochaine fois sera en 2031.

Pour bien vivre le passage à l’heure d’hiver, le mieux est d’anticiper : décaler l’heure de coucher de 15 à 20 minutes les soirs précédents pour éviter un décalage brutal ; s’exposer à la lumière naturelle dès le matin pour recaler son horloge interne ; éviter café et écrans en fin de journée, qui retardent l’endormissement. Enfin, garder des repas et des horaires réguliers. On peut se rassurer : l’heure d’hiver est souvent mieux tolérée que l’heure d’été, car on « gagne » une heure de sommeil.


Source : JDF Santé

C'est quoi le "Candida auris" qui se propage dans les hôpitaux européens ? Quels symptômes ?

C'est quoi le "Candida auris" qui se propage dans les hôpitaux européens ? Quels symptômes ?

Le champignon Candidozyma auris ou « Candida Auris » se propage rapidement dans les hôpitaux européens, alerte l’ECDC en septembre 2025.


C’est « une menace sérieuse pour les patients et les systèmes de santé » prévient le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) dans un communiqué du 11 septembre. Sa dernière enquête (la quatrième du genre), confirme que Candidozyma auris anciennement « Candida auris » continue de se propager « rapidement » dans les hôpitaux européens. Le nombre de cas est en augmentation, les épidémies prennent de l’ampleur et plusieurs pays signalent une transmission locale continue. Les cas augmentent aussi en France« Ces résultats soulignent l’importance d’une détection et d’un contrôle précoces de la transmission afin d’éviter une propagation rapide et généralisée. »  Cinq pays – l’Espagne, la Grèce, l’Italie, la Roumanie et l’Allemagne – ont été à l’origine de la plupart des cas au cours de la décennie. Le Candida auris résiste à la plupart des médicaments antifongiques disponibles sur le marché.

C’est quoi le champignon Candida auris ?

Le Candida auris est un micro-organisme du genre Candida faisant partie de la catégorie des levures. Il a été décrit pour la première fois en 2009 au Japon dans un prélèvement provenant du conduit auditif d’une patiente. D’où le nom de « Candidas auris » qui signifie « candidose de l’oreille » en latin. Ce germe est de plus en plus retrouvé comme un agent pathogène responsable de nombreuses infections fongiques (causées par des champignons donc) nosocomiales, c’est-à-dire contractées au cours d’un séjour dans un établissement de soins comme les hôpitaux, cliniques… Il se propagerait chez les patients hospitalisés, ceux subissant une chirurgie ou un traitement par intraveineuse. Chez l’homme, il peut causer :

  • Des infections du sang (candidémies), 
  • Des infections biliaires,
  • Des infections de plaies
  • Des infections de l’oreille (otites),
  • Des infections des voies urinaires,
  • Des infections de la peau (abcès associés à l’insertion de cathéters),
  • Des infections du muscle cardiaque,
  • Des infections du foie,
  • Des infections des méninges (méningites),
  • Des infections des os.
Photo 3D d’un Candida auris © drmicrobe – 123RF

Combien de cas en France ?

« Depuis le premier cas identifié en France de façon rétrospective en 2007, 73 épisodes de colonisation ou infections à C. auris ont été rapportés, majoritairement des cas d’importation de nombreux pays » selon l’Institut Pasteur. Des cas qui restent encore « limités » en France mais « une accélération nette s’est produite depuis 2024 » rapporte le CPIAS Nouvelle-Aquitaine.

Cas de Candida Auris en France © Institut Pasteur

Quels sont les symptômes d’une infection à Candida auris ?

  • une fièvre modérée à intense,
  • des courbatures,
  • une fatigue intense. 

Ces symptômes peuvent paraître ordinaires et bénins, mais sont particulièrement dangereux pour les personnes à risque comme les patients dont les défenses immunitaires sont affaiblies, les nourrissons et les personnes âgées.

Comment est posé le diagnostic ?

Les méthodes habituelles de laboratoire ne permettent pas toujours de reconnaître précisément le Candida auris, « si bien qu’il est souvent mal identifié », précise l’Institut national de santé publique du Québec dans l’une de ses publications (janvier 2018). La séquence des gènes, légèrement différente des autres souches, sa résistance à différentes classes d’antifongiques et son aptitude à croître à 42°C – mais pas à 45°C comme les autres Candida – sont trois éléments qui permettent aux biologistes de reconnaître le Candida auris.

Transmission : comment attrape-t-on le Candida auris ?

Les personnes très malades, qui portent des dispositifs médicaux invasifs ou qui séjournent fréquemment ou longtemps dans des établissements de santé courent un risque accru de contracter le Candida auris puisqu’il se transmet dans les milieux de soins :

  • par contact direct d’une personne infectée à une autre,
  • par contact indirect via l’environnement et le matériel de soins contaminés. 

Ce germe peut toucher n’importe quelle tranche d’âge, mais particulièrement les adultes avec des facteurs de risque (personnes ayant fait une chirurgie il y a moins de 3 mois, immunodéprimées, diabétiques, avec insuffisance rénale chronique, infectées par le VIH, porteuses d’un cathéter, d’un tube endotrachéal ou d’une sonde, prenant des stéroïdes, personnes âgées…). Les nouveaux-nés sont aussi plus à risque. 

Quelles sont les causes du Candida auris ?

Le Candida auris est un germe mystérieux, encore peu connu par les biologistes. Mais d’où vient le Candida auris ? « Ce champignon, résistant aux médicaments se serait développé grâce à l’utilisation intensive de fongicides dans les cultures, que l’on peut trouver sur les pommes de terre, les haricots, le blé, les tomates, les oignons…« , a déclaré le Dr Rhodes, spécialiste des maladies infectieuses qui a travaillé sur l’épidémie à Londres. Toutefois, cette possibilité doit être vérifiée. Autre hypothèse : le Candida auris serait la conséquence directe « de l’utilisation excessive d’antibiotiques par les hôpitaux, contribuant ainsi à la recrudescence de champignons résistants aux médicaments« , ajoutent d’autres chercheurs cités dans le New-York Times. Selon une étude publiée en 2019 dans le journal scientifique mBio, ce champignon se serait développé à cause du réchauffement climatique. Contrairement à la plupart des champignons qui ne résistent pas à la chaleur, le Candida auris semble très bien s’adapter à des températures plus élevées. Cet agent pathogène serait alors capable de sortir de sa « restriction thermale« , une zone trop chaude, qui empêche la plupart des champignons de se développer dans notre corps, explique le Dr Arturo Casadevall, l’auteur principal de l’étude.

Quel traitement pour soigner une infection à Candida auris ?

Le Candida auris est très souvent résistant aux anti-fongiques (Fluconazole, Voriconazole, Amphotéricine B…) communément utilisés dans le traitement des infections à Candida, ce qui réduit considérablement les capacités de traitement et la survie des personnes infectées. Autrement dit, ce « super-champignon » est capable de développer des défenses pour survivre aux traitements. Pour le moment, extrêmement peu d’options médicales existent. Seules des mesures de prévention et de contrôle peuvent permettre de réduire sa prolifération : dépistage des contacts étroits en cas d’un nouveau cas, hygiène des mains renforcée, mise à l’écart (chambre seule) d’un patient infecté…


Source : JDF Santé

Comment soigner un rhume rapidement, selon un médecin généraliste

Comment soigner un rhume rapidement, selon un médecin généraliste

L’arrivée de l’automne marque le retour des rhumes. Voici les solutions efficaces pour soigner un rhume rapidement, avec ou sans médicament.


Dès l’automne et jusqu’à la fin du printemps, les rhumes sont de retour. « Le rhume est un terme populaire, qui désigne un peu toutes les infections respiratoires hautes« , commence le Dr Romain Troalen, médecin généraliste. « En médecine, on parle d’une rhinite (inflammation de la muqueuse du nez) ou d’une rhinopharyngite (inflammation du nez et de l’étage supérieur du pharynx). Dans 99,9% des cas, ce sont des infections virales. Celles qui sont bactériennes se sont compliquées. Ce sont des conséquences liées à l’inflammation des muqueuses à cause du virus, qui ont fait que des bactéries se sont installées au mauvais endroit. Lorsqu’elles se retrouvent dans les amygdales, cela se transforme en angine, si c’est au niveau de l’oreille, cela devient une otite, ou au niveau des sinus il y aura une sinusite« . Comment soigner un rhume rapidement ? Naturellement ? Avec des médicaments, des huiles essentielles ou de l’homéopathie ? Et chez la femme enceinte ?

Comment soigner un rhume rapidement ?

Attention : le rhume ne se « soigne » pas ! « Notre mission, à nous les médecins, est de vérifier que c’est bien un rhume, ainsi que rendre la maladie plus supportable avant qu’il soit éliminé naturellement par le corps » explique le docteur Romain Troalen. Le traitement consiste donc essentiellement à faire baisser la fièvre et réduire les douleurs. « C’est uniquement un traitement symptomatique. En plus du paracétamol, on peut prescrire des lavages de nez, à l’eau de mer, mais en évitant les décongestionnants nasaux : la plupart vasoconstricteurs ont des effets secondaires ennuyeux comme les maux de tête« , précise-t-il. Il est également important de s’assurer d’une bonne hydratation. Il est recommandé de boire beaucoup tout au long de la journée : de l’eau, des tisanes, du lait chaud, des potages, bouillons, chocolats chauds, etc.

En cas de complications, un traitement antibiotique pourra être prescrit.

« En général, les gens veulent se débarrasser du rhume immédiatement, mais il n’y a pas de solution miracle. Le rhume ne disparaît pas dans la seconde : il dure une semaine au minimum. Il faut donc se montrer patient« , rappelle-t-il. En cas de complications, le médecin prescrira généralement un traitement antibiotique,  » mais seulement en cas de complications ! Un rhume, qui est viral, ne se soigne jamais avec des antibiotiques !  » insiste fortement le docteur. Cela pourrait en effet entraîner une résistance aux antibiotiques, ce qui serait très problématique en cas de vraie infection plus tard.

Comment soigner un rhume naturellement ?

Une étude publiée en 2014 a prouvé que le Zinc contribuait à diminuer la durée du rhume en augmentant les défenses immunitaires de l’organisme. Lors de la méta-analyse, menée par la Cochrane Library sur près de 1 800 patients et dont les résultats sont parus dans Jama, la durée moyenne du rhume était passée de 8,5 à 4,5 jours. Prendre un comprimé de 75 mg de zinc par jour au maximum 24 heures après les premiers symptômes, serait donc un le seul moyen de réduire la durée du rhume naturellement. On peut éviter de prendre du zinc sous forme de médicaments en consommant des aliments qui en contiennent, comme les mollusques et crustacés, les légumineuses, les abats et les germes de blé.

Comment soigner un rhume avec les huiles essentielles ?

« Les inhalations d’huiles essentielles de plantes peuvent donner une sensation de soulagement, mais il faut faire attention, car ce sont des molécules extrêmement concentrées, qui peuvent avoir des effets secondaires comme des maux de tête », expose le médecin. De plus, à ce jour, aucune étude n’a démontré l’efficacité de certains traitements phytothérapiques ou homéopathiques par rapport à l’évolution normale du rhume« . Parmi les huiles essentielles célèbres en cas de rhume : le ravintsara et l’eucalyptus radié sont les plus conseillées. Elles s’utilisent en inhalation ou diluées dans une huile végétale en massage sous la voute plantaire. Les huiles essentielles sont toujours à utiliser avec parcimonie et précaution.

Comment soigner un rhume chez le bébé ?

« Le traitement du rhume pour un bébé repose sur la prise de doliprane, et de lavage de nez à l’eau de mer« , rappelle le médecin. La seule différence entre le jeune enfant et l’adulte est qu’il est interdit chez le bébé de donner un médicament contre la toux. Il est également contre-indiqué de prescrire un vasoconstricteur chez l’adolescent de moins de 15 ans.

Comment soigner un rhume quand on est enceinte ?

Les mêmes recommandations s’appliquent chez la femme enceinte que chez le bébé : Doliprane® et lavage de nez. « Il faut simplement être plus vigilant, surtout quand il y a de la fièvre, et bien s’assurer qu’il n’y ait pas de complications, précise le docteur. Mais c’est le travail du médecin. La femme enceinte doit simplement prendre les seuls médicaments qu’on lui prescrit et jamais s’auto-médiquer« .

Quels médicaments peut-on prendre contre un rhume ?

Le seul médicament désormais conseillé en cas de rhume est le paracétamol. Antidouleur, il calme les maux de tête, la fièvre et les courbatures s’il y en a. Les « décongestionnants » ou vasoconstricteurs comme Actifed®, Humex®… ne sont plus en vente libre depuis décembre 2024 à cause de leurs graves effets secondaires (AVC, infarctus…) reconnus par les autorités de santé françaises. Seul un médecin peut désormais les prescrire. Longtemps prescrits, les corticoïdes sont, eux aussi, déconseillés désormais. Le docteur Troalen considère qu’il « ne faudrait jamais donner des corticoïdes pour un rhume. Il y a eu une grande époque où on les donnait systématiquement, mais ce n’est pas une bonne chose. Forcément, on a l’impression que ça marche, car ce sont des anti-inflammatoires très puissants qui entraînent une réduction très rapide des symptômes. Mais ils ont un effet immunosuppresseur, c’est-à-dire qu’ils diminuent les défenses immunitaires, donc en fait, on augmente les chances d’avoir des complications. Un rhume qui serait passé tranquillement, certes en une semaine ou plus, peut se transformer en otite ou en sinusite ».

Quand consulter pour un rhume ?

Les personnes en bonne santé et qui ne sont pas à risques (immunodéprimés, âgées ou jeunes enfants) ne sont pas obligées de consulter pour un rhume s’il n’y a pas de symptômes associés ou inquiétants. Si vous êtes inquiet, le médecin pourra s’assurer qu’il s’agit bien d’un rhume et pas d’autre chose et vous prescrire du paracétamol. « Ce qui doit obligatoirement amener à consulter c’est une durée anormale de la fièvre, plus de 4 jours ; ainsi que l’apparition de nouveaux symptômes, comme une douleur à l’oreille, une douleur plus importante à la gorge, une toux qui a changé… » conclut-il. Dans tous les cas, il faut se rappeler qu’un rhume dure en moyenne 10-11 jours.

Merci au docteur Romain Troalen, médecin généraliste dans la région parisienne.


Source : JDF Santé