Fin de vie : que dit la loi en France en 2025 ?

Fin de vie : que dit la loi en France en 2025 ?

Cinq nouveaux critères pourraient définir les conditions pour recourir à l’aide à mourir en 2025.


Mieux accompagner les personnes en fin de vie et leurs proches : c’est l’objectif des évolutions prévues par la loi en France en 2025. Le 21 janvier 2025, le Premier ministre a annoncé que le projet de loi serait scindé en deux pour distinguer la loi sur les soins palliatifs et l’autre sur la fin de vie. Elles ont été déposées à l’Assemblée nationale le 6 mars et seront examinées par le Parlement à partir du 12 mai. Le texte sur la fin de vie introduit un nouveau cadre pour l’aide à mourir, avec des conditions très encadrées. Il faudrait cumuler 5 critères pour pouvoir recourir à l’aide à mourir :

  1. être majeur,
  2. Français ou résidant en France,
  3. être atteint d’une « affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, qui engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale », 
  4. présenter « une souffrance physique ou psychologique liée à cette affection, soit réfractaire aux traitements, soit insupportable selon la personne lorsque celle‑ci a choisi de ne pas recevoir ou d’arrêter de recevoir un traitement » 
  5. manifester sa volonté de façon libre et éclairée.

Le ministère chargé de la Santé a saisi la Haute Autorité de santé (HAS) afin d’éclairer les notions de « pronostic vital engagé à moyen terme » et d' »affection en phase avancée ou terminale ». Le 6 mai, la HAS a estimé qu’il est « impossible, quel que soit le critère retenu, de définir avec une certitude suffisante un pronostic temporel individuel ». Le projet prévoit aussi une clause de conscience pour les professionnels de santé qui souhaiteraient s’y opposer. Dans ce cas, le patient devra être orienté vers un autre médecin. Enfin, l’aide à mourir, si elle est adoptée, serait prise en charge par l’Assurance maladie.

La loi Claeys-Leonetti de 2016 est en vigueur aujourd’hui

Aujourd’hui, en France, la fin de vie est encadrée par la loi Claeys-Leonetti (2016). Elle fixe un cadre précis pour accompagner les patients et respecter leurs volontés. La loi actuelle prévoit plusieurs dispositifs pour accompagner au mieux cette période sensible. Elle autorise :

  • La sédation profonde et continue jusqu’au décès, dans certaines situations bien définies, lorsque les traitements ne parviennent plus à soulager la souffrance.
  • Le droit de refuser un traitement, même s’il est vital.
  • La rédaction de directives anticipées, qui permettent à chacun d’exprimer ses souhaits pour sa fin de vie.
  • La désignation d’une personne de confiance, chargée de relayer les souhaits du patient si celui-ci ne peut plus les exprimer.
  • L’accès aux soins palliatifs, proposés à domicile ou en établissement spécialisé, pour soulager les douleurs et accompagner les patients dans le respect de leur dignité.

Plusieurs pays occidentaux, dont certains voisins, ont déjà légiféré sur la question de la fin de vie (Belgique, Espagne, Autriche, Suisse, Pays-Bas, Luxembourg, Canada, certains États américains…). Ils autorisent l’euthanasie et/ou le suicide assisté. 


Source : JDF Santé

Aucun doute pour les psychologues : ce comportement trahit un gros manque d'intelligence

Aucun doute pour les psychologues : ce comportement trahit un gros manque d'intelligence

L’intelligence n’est pas figée, elle se construit et s’entraîne – un peu comme un muscle.


L’intelligence n’est pas figée, elle se construit et s’entraîne – un peu comme un muscle.

L’intelligence d’une personne se perçoit souvent dans sa capacité à raisonner, à s’adapter et à comprendre le monde qui l’entoure. Un manque d’intelligence, dans le langage courant, ne signifie pas forcément qu’une personne est « bête », mais plutôt qu’elle peut avoir des difficultés à comprendre certaines choses, à réfléchir de manière logique, à s’adapter à de nouvelles situations ou à prendre du recul. Cela peut aussi se manifester par un manque de curiosité, de nuance ou par des réactions simplistes face à des sujets complexes. Percevoir un manque d’intelligence chez quelqu’un peut sembler facile au premier abord, surtout si la personne s’exprime maladroitement, ne comprend pas vite, ou tient des propos simplistes. Mais en réalité, c’est bien plus complexe. Il existe « un indice subtil mais facilement repérable« , soutient Julian de Medeiros, philosophe et expert en psychologie. 

Selon lui, une personne intelligente est introspective, autocritique et aspire à grandir. A l’inverse, quelqu’un qui manque d’intelligence évite de se responsabiliser, ne fait pas preuve d’introspection, ce qui signifie qu’il ne veut pas grandir. « Pour moi, le principal signe d’un manque d’intelligence est qu’une personne rejette toujours la faute sur les autres : rien n’est jamais une faute de sa part ; c’est toujours la faute des autres« , résume-t-il dans une vidéo TikTok devenue virale. 

Un avis que partage Deborah Steward, psychanalyste, interrogée sur le Washington Post : « On évite de se prendre en main et de faire face à ses responsabilités lorsqu’on cherche un fautif, un bouc émissaire ou si on blâme quelqu’un. C’est ce que la plupart des gens ignorent vraiment : ils essaient d’expulser certains de leurs propres sentiments en les reportant sur les autres« , explique-t-elle. En pointant les autres du doigt, on s’assure également de ne jamais tirer de leçons de ses erreurs et de les répéter.

L’intelligence n’est pas figée, elle se construit et s’entraîne – un peu comme un muscle. Pour transformer ce qu’on perçoit comme un « manque d’intelligence » en force intellectuelle : cultiver sa curiosité (poser des questions, s’intéresser à ce qu’on ne connaît pas, lire, écouter, observer…), apprendre à réfléchir plutôt qu’a répéter (prendre le temps de comprendre le « pourquoi » des choses, relier les idées entre elles, développer un esprit critique…), s’entourer et échanger avec des gens différents (accepter de se tromper, confronter ses idées…). L’intelligence grandit dans l’échange, pas dans l’isolement.


Source : JDF Santé

Pris après 50 ans, ce nouveau médicament peut provoquer de graves lésions du foie

Pris après 50 ans, ce nouveau médicament peut provoquer de graves lésions du foie

L’Agence du médicament liste les symptômes qui doivent alerter.


L’Agence du médicament liste les symptômes qui doivent alerter.

L’Agence du médicament tire la sonnette d’alarme. De graves lésions au niveau du foie ont été observées chez des femmes prenant un nouveau médicament commercialisé en France. « Le risque de lésion hépatique grave pourrait affecter de manière significative son rapport bénéfice-risque« , précise l’ANSM dans son communiqué destiné aux professionnels de santé. 

Face à ces effets indésirables préoccupants, les médecins prescripteurs (généralistes, hépato-gastro-entérologues…) et les pharmaciens doivent informer les femmes des signes de lésions hépatiques : fatigue, prurit, ictère, urines foncées, nausées, vomissements, diminution de l’appétit ou douleurs abdominales. Elles doivent consulter immédiatement un médecin en cas d’apparition de ces symptômes. La notice du médicament a été mise à jour afin de refléter ces nouvelles données de sécurité.

Ce traitement est indiqué en cas de bouffées de chaleur associées à la ménopause. Produit par le laboratoire Astellas Pharma, son nom est « Veoza ». Il est présenté comme une alternative sans hormones au traitement hormonal de la ménopause (THM). Il contient du fézolinétant qui, contrairement aux traitements classiques, agit au niveau du cerveau, plus précisément sur un système impliqué dans la régulation de la température corporelle. Disponible en France depuis le 8 avril 2025, uniquement sur ordonnance, il figure sur la liste I des médicaments ce qui implique une surveillance renforcée lors de sa prescription et son usage.

Avant son instauration, un bilan hépatique (BH) doit être effectué. Durant les 3 premiers mois de traitement, il est essentiel de surveiller la fonction hépatique chaque mois. Si la patiente présente des symptômes suggérant une lésion hépatique, un BH doit être réalisé. Par ailleurs, le traitement doit être arrêté si le taux de transaminases et/ou de bilirubine totale est trop élevé. Les augmentations de paramètres du bilan hépatique et les symptômes suggérant une lésion du foie sont généralement réversibles à l’arrêt du traitement.


Source : JDF Santé

Je suis infirmière en soins palliatifs et voilà comment je sais qu'une personne est en fin de vie

Je suis infirmière en soins palliatifs et voilà comment je sais qu'une personne est en fin de vie

Le corps se prépare à partir naturellement.


Les jours qui précèdent la fin de vie peuvent être vécus comme des moments complexes et émotionnellement intenses, tant pour la personne concernée que pour ses proches. Cette période met souvent en lumière la vulnérabilité du corps, l’incertitude liée à l’évolution de l’état de santé, et bouleverse les repères habituels dans les relations. « C’est ce qu’on appelle « la phase de transition » qui est légèrement variable selon les personnes. C’est une zone « grise » un peu floue : elle n’est ni toute noire, ni tout blanche », explique Julie McFadden, infirmière en soins palliatifs. 

Quant à la durée de cette phase, il est difficile de l’évaluer précisément, car elle dépend de nombreux facteurs individuels.

« Chez une personne atteinte de démence, elle peut durer un à deux mois. Une personne atteinte d’un cancer avancé en phase terminale a probablement un peu moins de temps car son corps s’éteint plus vite« , explique-t-elle. D’une manière générale, cette période de transition s’étend sur quelques jours, selon l’experte.

Il existe des signes qui permettent de mieux comprendre que le corps entre dans cette phase. « Le signe le plus important est que la personne passe beaucoup plus de temps à dormir – cela peut être jusqu’à 18h par jour – et s’alimente beaucoup moins qu’avant. » Par exemple, il ne prend qu’une à deux cuillères d’aliments mous et n’a plus envie de manger. En gros, c’est « beaucoup de sommeil, peu de nourriture et de boisson« , résume-t-elle. La personne est assez léthargique, on doit l’encourager à manger ou à boire. Ou alors quand on la laisse seule 2 minutes, elle a tendance à s’endormir. « Le corps se prépare à partir naturellement : il augmente sa production de calcium, ce qui va favoriser la somnolence et désactiver les mécanismes de faim et de soif dans le cerveau« , explique-t-elle dans sa vidéo.  

Face à cet état, « il n’y a pas grand chose à faire, explique Julie McFadden, et c’est en cela que c’est horrible pour certaines familles« . « L’une des choses les plus réconfortantes que j’ai apprises est qu’il faut accepter que le corps soit scientifiquement et biologiquement fait pour naître et pour s’éteindre. » Quand c’est la fin, il active des mécanismes naturels qui facilitent une transition en douceur. Plus nous les acceptons, plus la personne partira paisiblement et mieux les choses se passeront. « Soyez là auprès d’elle pleinement présent et non de manière paniquée. Respectez ses besoins et ceux de son corps. Vous pouvez bien entendu lui proposer sa nourriture préférée et peut-être qu’elle en prendra quelques bouchées, mais ne la forcez pas à manger« , conclut-elle. 


Source : JDF Santé

Calendrier vaccinal 2025 : ce qui change, séniors, vaccins obligatoires

Calendrier vaccinal 2025 : ce qui change, séniors, vaccins obligatoires

Il y a du changement dans les consignes de vaccinations à partir de 2025, notamment pour les plus de 65 ans, insuffisamment vaccinés actuellement.


Les médecins le martèlent : la vaccination accessible en France est une chance. Elle sauve des vies chez les plus petits mais aussi les plus âgés. Dans le calendrier vaccinal actualisé en 2025, plusieurs nouveautés concernent les séniors, insuffisamment vaccinés selon Santé Publique France : le rappel du vaccin DTP (diphtérie-tétanos-poliomyélite) est réalisé chez seulement 50% des 65 ans, 44% des 75 ans et 34% des 85 ans. La vaccination contre la grippe atteint 54% chez les 65 ans et plus et moins de 20% des personnes à risque élevé d’infections à pneumocoque sont correctement vaccinées. A partir de 2025, les vaccinations contre le pneumocoque et le zona sont recommandées à l’ensemble des personnes âgées de 65 ans et plus ; et la vaccination contre le VRS (virus respiratoire syncytial) est conseillée aux personnes de 75 ans et plus et à celles âgées de 65 à 74 ans présentant des pathologies respiratoires et cardiaques chroniques. Ces nouvelles vaccinations s’ajoutent aux rappels de vaccination contre le DTP, de la vaccination annuelle contre la grippe et de la vaccination contre la Covid-19, qui restent essentielles.

Les nouveautés du calendrier vaccinal en 2025

► Méningocoques : Obligatoire chez les nourrissons depuis le 1er janvier 2025.

ACWY : 1 dose à 6 mois + rappel à 12 mois. Rattrapage possible jusqu’à 2 ans.

B : doses à 3, 5 et 12 mois. Rattrapage jusqu’à 24 mois selon le calendrier vaccinal.

Adolescents/jeunes adultes (11–24 ans) : vaccination ACWY recommandée. B proposée entre 15 et 24 ans.

► Dengue : Recommandée aux Antilles, en Guyane, à Mayotte et La Réunion :

Enfants/ados (6–16 ans) avec antécédent de dengue.

Adultes (17–60 ans) avec comorbidités, avec ou sans antécédent.

Pneumocoques : Vaccination élargie à tous les 65 ans et plus avec une dose unique de Prevenar20.

► Coqueluche :

Rappel pour l’entourage des nouveau-nés si la mère n’a pas été vaccinée durant la grossesse.

Rappel pour les professionnels de santé si dernière dose > 5 ans en contexte épidémique.

Recommandations maintenues en 2025.

VRS (virus respiratoire syncytial) :

Femmes enceintes : vaccination entre 32e et 36e SA avec Abrysvo.

Personnes âgées : vaccination saisonnière (sept-janv.) recommandée à partir de 75 ans, et dès 65 ans en cas de pathologies respiratoires/cardiaques (vaccins : Abrysvo, Arexvy, mRESVIA).

► ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) :

Rattrapage pour les personnes nées après 1980 sans schéma vaccinal complet.

3e dose si première dose reçue avant 12 mois.

Mpox (ex- variole du singe) :

Vaccination réactive autour des cas.

Vaccination préventive pour les personnes à haut risque.

Vaccins utilisés : Imvanex® et Jynneos® (non commercialisés en France, distribution encadrée).

Calendrier des vaccins 2025 © Ministère de la Santé

Quels sont les vaccins obligatoires ? Pour la crèche ? L’école ?

Onze vaccins sont obligatoires en France depuis 2018, à réaliser chez l’enfant entre sa naissance et ses 18 mois. Ils sont obligatoires pour l’entrée ou le maintien en collectivités (crèches, école) pour tout enfant né après le 1er janvier 2018. Si des vaccinations n’ont pas été réalisées, le ministère de la Santé prévient que l’enfant est « provisoirement admis ». Les vaccinations obligatoires manquantes doivent être réalisées dans les 3 mois suivant l’admission.

Quand l’enfant est admis dans une collectivité pour une durée supérieure à 1 an, la justification de sa vaccination est annuelle. Les 11 vaccins obligations sont celles contre la coqueluche, les infections invasives à Haemophilus influenzae de type B, l’hépatite B, les infections à pneumocoque, les infections invasives à méningocoques de sérogroupe C, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.


Source : JDF Santé