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Ni Paris, ni Lyon : cette ville française est celle où le surmenage explose

Ni Paris, ni Lyon : cette ville française est celle où le surmenage explose

Pourtant, on pense qu’il y fait bon vivre…


La santé mentale est essentielle. Certaines villes de France sont reconnues pour leur cadre de vie apaisant, mais derrière cette image se cache parfois une réalité inquiétante, notamment en ce qui concerne le stress et l’anxiété au travail. Loin d’être une simple fatigue passagère, le burn-out est un état d’épuisement mental et physique profond, principalement causé par un stress professionnel prolongé. Ce phénomène touche près d’un tiers des Français. Mais quelles sont les villes où ce mal-être est le plus prononcé ? C’est ce que révèle une enquête menée par la plateforme de bien-être mental Unobravo.

Les enquêteurs ont questionné plus de 1 500 travailleurs sur plusieurs facteurs : s’ils étaient souvent stressés, s’ils manquaient de soutien de leur employeur, ou encore s’ils étaient insatisfaits de leur équilibre vie pro/perso. En compilant les réponses, ils ont montré que les villes qui affichent le taux de burn-out le plus faible sont Nîmes et Clermont-Ferrand. De l’autre côté du spectre, là où le surmenage explose, il y a à la cinquième place Le Havre, qui précède, Tours. En troisième position, on retrouve Dijon, où « 41 % des salariés se disent fréquemment stressés ». Juste devant, Brest affiche un taux de burn-out de 23 % et  une « contagion émotionnelle » record : « 69 % des salariés y affirment entendre régulièrement leurs collègues exprimer leur stress », un terreau fertile pour un épuisement futur.

En tête de ce classement se trouve la ville de Montpellier dans l’Hérault. Plutôt que la quantité de travail, c’est la qualité de l’environnement professionnel qui est en cause : une majorité de salariés s’y sentent stressés et entendent leurs collègues l’être également. Ce climat de tension est aggravé par un fort sentiment d’isolement, puisque plus de la moitié des employés estiment que leur entreprise n’offre pas un soutien suffisant. La conséquence est sans appel : « 40 % des travailleurs à Montpellier déclarent avoir déjà vécu un burn-out ». Loin des clichés, Paris et Lyon, souvent vues comme les capitales du surmenage, n’arrivent qu’en 6e position, à égalité, de ce classement.

Selon les auteurs de l’étude, la première source de stress au travail pour les Français n’est pas la charge de travail, mais bien « le manque de reconnaissance ou de valorisation », suivie de près par « la charge de travail excessive ou irréaliste ». La meilleure prévention pour l’éviter reste une culture d’entreprise qui valorise le travail accompli et encourage un dialogue ouvert sur le bien-être au quotidien.


Source : JDF Santé

Oméga 6 : définition, bienfaits et aliments les plus riches

Oméga 6 : définition, bienfaits et aliments les plus riches

Moins connus que les oméga 3, les oméga 6 sont des acides gras essentiels qui contribuent au système immunitaire et à la santé du coeur. Bienfaits, aliments les plus riches, danger si on en consomme trop… Le point avec Caroline Seguin, diététicienne-nutritionniste.


Définition : les oméga 6, c’est quoi ?

Les oméga 6 sont des acides gras essentiels à notre organisme. Ils servent de précurseurs pour la synthèse de certaines molécules, telle que la prostaglandine, une molécule qui joue un rôle dans l’activité des cellules (notamment des neurones) et qui intervient dans le cadre de la circulation sanguine, des sécrétions gastriques et de la contraction de l’utérus. Mais aussi du leucotriène, un médiateur des réactions inflammatoires. Les oméga 6 ne peuvent pas directement être synthétisés par le corps, mais peuvent être fabriqués à partir d’un précurseur –l’acide linoléique (LA)– indispensable au fonctionnement de l’organisme et qui doit être suffisamment fourni par l’alimentation

Bienfaits des oméga 6 pour la peau, le cholestérol…

Consommés dans les bonnes proportions :

  • Les oméga 6 aident à faire baisser le cholestérol (LDL-cholésterol, considéré comme « le mauvais ») et réduisent ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.
  • Ils participent à la diminution de la pression artérielle.
  • Ils contribuent à la synthèse de plusieurs molécules (prostaglandine E2, thromboxane A2 et leucotriène B4) jouant un rôle de médiateur dans les réponses inflammatoires et immunitaires. 
  • Ils aident à maintenir la fonction « barrière » de la peau contre les toxines et facilite notamment le passage de nutriments dans l’épiderme.

Combien d’oméga 6 par jour ?

Références nutritionnelles en acides gras pour un adulte consommant 2 000 kcal/jour (Source : Anses)

Acide gras Recommandation (pourcentage de l’apport énergétique sans alcool)
Oméga 6 Acide linoléique (LA) 4 %, soit 8 000 mg (environ 8 g)

Références nutritionnelles en acides gras pour une femme enceinte ou allaitante consommant 2 250 kcal/jour (Source : Anses)

Acide gras Recommandation (pourcentage de l’apport énergétique sans alcool)
Oméga 6 Acide linoléique (LA) 4 % soit 9 000 mg (environ 9 g)

Les aliments sources d’oméga 6

Les oméga 6 sont présents quasiment partout dans notre alimentation en quantité variable. On les trouve dans la plupart des céréales, graines (pavot, tournesol, sésame, lin, chia…), fruits oléagineux (noix, noix de pécan, noix du Brésil, pistaches, amandes, cacahuètes, noisettes…), huiles et matières grasses végétales (huile de noix, de tournesol, de maïs, de soja, de colza, margarine…). Mais aussi dans les légumineuses (pois chiche, lentilles…), certaines viandes (poulet, porc, boudin noir…) et dans les œufs. 

  • Huile de pépins de raisin (65 g)
  • Huile de noix (56,1 g)
  • Huile de tournesol (54.4 g)
  • Huile de maïs (54.1 g)
  • Huile de soja (52 g)
  • Huile de sésame (39.6 g)
  • Huile d’arachide (25.7 g)
  • Les noix (36.4 g)
  • Les pignons de pin (30.4 g)
  • Les graines de pavot (29.4 g)
  • Les graines de tournesol (27.8 g)
  • Les pistaches (14.2 g)

Toutes les données nutritionnelles sont issues de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). 

L’huile de tournesol, les noix et les pignons de pin sont riches en oméga 6 (LA). © YUTTADANAI MONGKONPUN / yelenayemchuk / Luis Molinero Martnez – 123RF

Rapport oméga 6/oméga 3 idéal

Dans ses recommandations officielles, l’Anses préconise un rapport oméga 6/oméga 3 inférieur à 4. C’est-à-dire que l’idéal est de consommer au maximum un oméga 3 pour maximum 4 oméga 6 par jour. 

Comment respecter ce rapport ? 

Pour fonctionner correctement, l’organisme a besoin d’ingérer des bons gras. Notamment parce que les vitamines A et E – essentielles à notre cerveau et jouant un rôle fondamental dans notre système immunitaire et dans la santé de l’intestin – sont liposolubles et ne se trouvent que dans les aliments riches en oméga 3.privilégiez les aliments riches en oméga 3 comme les huiles de lin, de cameline, de noix (crue, pour l’assaisonnement) et de colza (pour la cuisson) et les poissons gras. « Retenez que tout est une question d’équilibre et qu’il n’y a pas d’aliments à diaboliser : n’hésitez donc pas à varier les huiles et à alterner viandes, œufs et poissons comme sources de protéines ainsi qu’à intégrer davantage de légumineuses (lentilles, pois, haricots rouges…) comme sources de féculents« , note Caroline Seguin, diététicienne-nutritionniste. 

  • « Pour couvrir ses besoins journaliers en oméga 6, il est intéressant d’avoir toujours chez soi une bouteille d’huiles mélangées (type Isio 4 : mélange d’huiles de tournesol, Oléisol® (huile de tournesol enrichie en oméga 9) colza, olive et lin) qu’on peut utiliser pour cuire sa viande, ses légumes ou assaisonner ses salades et crudités« , conseille l’experte. Ce mélange d’huiles présente un ratio oméga 6/oméga 3 compris entre 2 et 4, ce qui correspond parfaitement aux recommandations officielles. 
  • Limitez les huiles de tournesol (évitez le 100% huile de tournesol), de pépins de raisin, de pépins de maïs et de soja qui ont un ratio oméga 6/oméga 3 beaucoup trop élevé. 
  • Evitez le plus possible de consommer des graisses transformées comme les fritures (frites, poissons, beignets…) qui sont souvent réalisées avec des acides gras saturés. En guise d’alternative, préférez une cuisson du poisson ou des légumes au four avec un filet d’huiles mélangées ou d’huile d’olive. 
  • Limitez les graisses d’origine animale, présentes dans le beurre et le fromage, ainsi que les viandes d’animaux nourries au grain (maïs et soja).

Trop d’oméga 6 : un danger pour la santé ?

Ingérés en quantité raisonnable, les oméga 6 aident à la diminution du cholestérol et réduisent le risque de maladies cardiovasculaires. Mais « consommés en excès, les oméga 6 sont pro-inflammatoires et peuvent perturber la santé intestinale, ajoute Caroline Seguin. Et plus le terrain est inflammatoire, plus le risque de développer des pathologies cardiovasculaires (diabète, obésité,« , explique Caroline Seguin. Problème : « On a tendance à surconsommer des oméga 6 sans forcément le savoir. car les industriels utilisent beaucoup plus d’oméga 6 – bien moins chers que les oméga 3 – dans leurs produits transformés et pour nourrir les poules et le bétail« , complète Laura Azenard, naturopathe et spécialisée en diététique.

« Consommés en excès, les oméga 6 sont pro-inflammatoires et perturbent la santé intestinale »

A retenir sur les oméga 6

  • Pour la cuisson, préférez un mélange de plusieurs huiles (lin, colza, tournesol, olive).
  • Les autres huiles (noix, maïs, soja…) sont à consommer à froid, pour l’assaisonnement par exemple. Pour conserver leurs propriétés nutritionnelles, ces huiles ne doivent pas être chauffées.
  • Les oméga 6 sont pro-inflammatoires et pro-coagulants : consommés à l’excès, ils favorisent le risque de pathologies cardiovasculaires.
  • Le ratio idéal ? 1 oméga 3 pour 4 oméga 6


Source : JDF Santé

Où trouver des oméga 9 ?

Où trouver des oméga 9 ?

Moins connus que les oméga 3 et 6, les oméga 9 sont des acides gras essentiels pour le cerveau, le cœur et la peau. Bienfaits santé, aliments qui en contiennent le plus, repères de consommation… Le point avec Caroline Seguin, diététicienne-nutritionniste.


Définition : que sont les oméga 9 ?

Les oméga 9 est une famille de graisses. Le principal acide gras de la famille des oméga-9 est l’acide oléique, très abondant dans l’huile d’olive. Contrairement aux oméga 3 et 6, les oméga 9 ne sont pas des acides gras dits « essentiels ». Autrement dit, le corps est capable de les fabriquer à partir d’autres acides gras insaturés.

« Ces dernières années, les scientifiques ont eu tendance à valoriser les oméga 3 et 6 en publiant des études et des données sur ces deux familles d’acides gras essentiels et à oublier les oméga 9, précise d’emblée Caroline Seguin, diététicienne-nutritionniste. A cause d’une surinformation sur les oméga 3 et 6, les consommateurs français ont eu tendance à surconsommer des oméga 3 et des oméga 6 par rapport aux recommandations nutritionnelles actuelles et à réduire leur apport en oméga 9. Or, les oméga 9 sont très bénéfiques pour la santé et sont censés constituer la moitié des acides gras totaux (lipides) que l’on consomme dans la journée. « A mon sens, les oméga 9 ne sont largement pas assez valorisés alors qu’ils sont essentiels pour notre cœur, notre peau et notre cerveau. Par exemple, les personnes habitant sur le pourtour de la Méditerranée et qui ont un régime Crétois – riche en fruits et légumes, huile d’olive, poissons et noix – ont une espérance de vie plus longue et des facteurs de risque cardiaques amoindris« , souligne Caroline Seguin. 

Bienfaits sur la peau, les inflammations, le cerveau et le cœur

Les oméga 3 et 6 qui sont des acides gras polyinsaturés (comportent plusieurs doubles liaisons dans leur chaîne des acides gras). Les oméga 9 sont quant à eux des acides gras monoinsaturés, c’est-à-dire qu’ils comportent une seule double liaison. « Hormis cette différence de structure moléculaire, les oméga 3,6 et 9 ont quasiment les mêmes bénéfices pour la santé« , explique Caroline Seguin. 

  • Les oméga 9 jouent un rôle dans la protection cardiovasculaire.
  • Ils régulent le taux de cholestérol, en diminuant notamment le mauvais cholestérol (LDL cholestérol) et augmentant le bon cholestérol (HDL-cholestérol), protecteur des artères.
  • Ils assurent une bonne plasticité membranaire, ont un rôle anti-inflammatoire et immunitaire, nourrissent et hydratent la peau.
  • Ils contribuent au bon fonctionnement de la rétine, du cerveau et du système nerveux.
  • Ils réduisent le risque de développer une tumeur. 

Où trouver des oméga 9 dans les aliments ?

→ Dans l’huile d’olive

Les oméga 9 sont présents dans peu d’aliments. Ils se trouvent principalement en grande quantité dans les matières grasses d’origine végétale comme l’huile d’olive, l’huile de noisette, l’huile de colza ou l’huile d’avocat.

→ Dans la graisse d’oie

« Normalement, les graisses animales comportent des acides gras en majorité saturés. On ne le sait pas toujours, mais la seule graisse d’origine animale qui comporte majoritairement des oméga 9 est la graisse d’oie. Cette graisse est remarquable car elle a les mêmes propriétés nutritionnelles que l’huile d’olive (diminue l’oxydation des lipides, réduit le LDL-cholestérol). C’est pourquoi les Français du Sud-Ouest, qui cuisinent beaucoup à la graisse d’oie, ont une espérance de vie similaire aux Crétois et sont mieux protégés contre les maladies cardiovasculaires. C’est ce qu’on appelle ‘le French Paradox« « , argue notre interlocutrice.

→ Dans les oléagineux

Les fruits oléagineux comme les noisettes, les amandes, les pistaches ou les noix de cajou contiennent des oméga 9. A noter que les viandes (porc, agneau, charcuteries, canard, poulet…) contiennent des oméga 9, mais en très petites quantités. 

Oméga 9 : combien par jour ?

Selon les dernières recommandations officielles de l’Anses, nos apports énergétiques totaux doivent idéalement être composés de 35 à 40 % de lipides. Dans ces 35 à 40% de lipides, il est conseillé de consommer :

  • la moitié d’acides gras mono-insaturés : les oméga 9, soit 15 à 20% des apports énergétiques totaux,
  • un quart d’acides gras polyinsaturés, soit environ 9% des apports énergétiques totaux répartis comme suit : les oméga 3 (2%) et les oméga 6 (7%),
  • un quart d’acides gras saturés : le beurre, la crème, le fromage, la graisse de porc ou de bœuf, l’huile de noix de coco, l’huile de palme…

« En France, on est sur une consommation moyenne de lipides de 43%, soit plus que les recommandations nutritionnelles, et sur une consommation insuffisante de fruits et de légumes, précise la diététicienne. L’important serait de rééquilibrer son bol alimentaire en augmentant sa consommation de fibres et en réduisant sa consommation de viande et de produits laitiers« .

Souvent diabolisées, les lipides sont pourtant indispensables à notre santé : ils jouent un rôle majeur dans le stockage de l’énergie, assurent la fluidité des membranes des cellules et permettent l’absorption des vitamines A, D, E et K.

Comment consommer des oméga 9 au quotidien

Pour couvrir vos besoins quotidiens en oméga 9 (15 à 20 % des apports énergétiques totaux, soit 30 à 40 g par jour), retenez que : 

  • Pour assaisonner salades, crudités, poissons, viandes, légumes et faire des vinaigrettes, privilégiez les huiles riches en oméga 9 comme l’huile d’olive (extra vierge et idéalement bio) ou l’huile de noisette comptez l’équivalent de deux cuillères à soupe (30 g) par jour. « En revanche, en cuisson, l’huile d’olive n’est pas idéale car elle perd son intérêt nutritionnel. Pour la cuisson, préférez l’huile de colza« , précise la diététicienne-nutritionniste. 
  • Pour la cuisson de la viande, du poisson ou des légumes, misez sur la graisse d’oie (une graisse composée à 55% d’acides gras monoinsaturés, 11% d’acides gras polyinsaturés et 26% d’acides gras saturés) qui se présente comme de la margarine et qui apporte un goût très savoureux aux plats. Attention, il s’agit d’une graisse et donc d’un produit calorique : une petite noix (10 g) suffit ! 
  • Consommez des fruits oléagineux (une pincée soit 6 à 8 fruits secs) une à deux fois par semaine. « Manger des oléagineux doit rester un en-cas occasionnel et ne doit pas remplacer un petit-déjeuner« , souligne Caroline Seguin. 
  • De la même façon, les graines de lin, de courge, de tournesol « doivent être utilisées comme un condiment que l’on peut saupoudrer de temps en temps (une pincée (4 g) deux à trois fois par semaine) sur nos salades ou nos légumes et qui apportent du croquant dans les recettes« , conseille notre interlocutrice.  

Mémo (source : Anses)

Aliment Apport en oméga 9
2 cuillères à soupe d’huile de noisette 22 g
2 cuillères à soupe d’huile d’olive 21.5 g
1 noisette de graisse d’oie 6 g
Une pincée de graines de sésame (8 g) 2 g
4 à 5 noix de pécan (30 g) 13 g


Source : JDF Santé

Endométriose et cure thermale : bienfaits, déroulé, prix

Endométriose et cure thermale : bienfaits, déroulé, prix

Grâce à ses vertus anti-inflammatoires et cicatrisantes, l’eau thermale peut apaiser les douleurs pelviennes et les lésions liées à l’endométriose. Quels sont les bienfaits de l’eau sulfureuse ? Comment se déroule une cure ? Quel prix ? Eclairage d’Elisabeth Girod, sage-femme aux Thermes de Challes-les-Eaux.


Anti-inflammatoire, rééquilibrante et cicatrisante sont les trois principales qualités d’une eau sulfureuse, autrement dit une eau contenant un composé de soufre, le sulfure d’hydrogène. Cette eau thermale riche en oligo-éléments est particulièrement indiquée dans le traitement des voies respiratoires et des rhumatismes (arthrose, spondylarthrite ankylosante, fibromyalgie…), mais aussi des atteintes gynécologiques (mycoses ou sécheresse vaginale, inflammations, endométriose. post-cancer gynécologique..), après un accouchement ou en post ou pré-ménopause. « On ne le sait pas toujours, mais l’eau thermale peut avoir une action immédiate sur les lésions liées à l’endométriose et soulager les douleurs pelviennes jusqu’à 7 mois après la cure« , indique Sophie Theaude, directrice des Thermes de Challes-les-Eaux, en Savoie. « En plus des vertus incroyables de l’eau thermale, les curistes trouvent ici une véritable écoute et de la bienveillance, non seulement de la part des professionnels de santé, mais aussi des autres curistes. Elles arrivent souvent stressées, dans une impasse thérapeutique, et repartent écoutées et un peu plus soulagées« , se réjouit Elisabeth Girod, sage-femme au sein de l’établissement. Rencontre. 

Comment ça se déroule ?

La cure thermale spéciale endométriose repose sur une prise en charge pluridisciplinaire : médecin, sage-femme, sophrologue, osthéopathe, kinésithérapeute et diététicien-nutritionniste en partenariat avec l’association « Ensemble contre l’endométriose » travaillent ensemble pour proposer une solution personnalisée et concrète à chaque patiente.

► Chaque cure thermale comprend un atelier « anatomie » de 45 minutes dispensé par une sage-femme. L’objectif pour la patiente ? Mieux comprendre le fonctionnement des muscles de la zone du bassin et de son périnée pour pouvoir travailler sur leur mobilité et leurs interactions. C’est également l’occasion d’échanger sur l’hygiène intime, les douleurs pendant les rapports sexuels ou sur d’autres questions liées à l’intimité. 

► Chaque jour (sauf les dimanches), 4 soins individuels (deux soins en bain dont une irrigation, une pulvérisation et une douche) sont effectués par une sage-femme qui est à l’écoute et prête à répondre aux questions de la curiste sur sa sexualité, ses envies de grossesse, les gênes par rapport à son corps, la gestion de la douleur…

► Une conférence « nutrithérapie » est également proposé. Pendant cette conférence, la curiste comprend et analyse les liens entre l’alimentation et l’endométriose et bénéficie de conseils de la part d’un diététicien-nutritionniste à appliquer au quotidien. 

► Une séance de sophrologie collective (1 heure) et une séance d’hypnose ericksonienne individuelle (1 heure) permettent d’apprendre à mieux gérer son stress et mieux utiliser son diaphragme, de s’initier à la visualisation et à la méditation. On y apprend la respiration diaphragmatique qui est plus lente et plus profonde que la respiration thoracique (une respiration qui utilise la partie supérieure de la poitrine et plus propice aux tensions musculaires). Elle permet une plus grande détente musculaire et respiratoire, et contribue à une meilleure oxygénation du sang, une augmentation de l’activité du système digestif et une diminution du stress. 

► Une séance de yoga et une séance de yoga du son (2 fois 1 heure), une séance d’osthéopathie (1 heure), ainsi que des ateliers « féminité » peuvent compléter la prise en charge. Des séances de hammam sont également préconisées. 

L’endométriose est une pathologie chronique de l’endomètre -tissu qui tapisse l’utérus- causée par la présence de cellules endométriales en dehors de l’utérus qui vont former un tissu. Ce tissu peut provoquer des lésions, des adhérences et des kystes ovariens. En France, on estime qu’une femme sur dix en âge de procréer est touchée par cette maladie féminine. 

Quels sont les soins dispensés ?

• Bain à bulles et irrigation

Dans une cabine individuelle, la curiste est installée dans une baignoire remplie d’eau de la ville (la température est adaptée selon la patiente). « Il s’agit d’un bain à bulles qui permet de relaxer la curiste et de masser son corps en douceur, particulièrement la zone intestinale« , explique Elisabeth Girod. Pendant qu’elle est dans ce bain à bulles, la curiste reçoit son premier soin à l’eau thermale. « Il s’agit d’une irrigation vaginale : au-dessus de la baignoire se trouve un flacon en verre contenant 7L d’eau thermale auquel est relié un tuyau. Au bout de ce tuyau est placée une canule qui permet le passage de l’eau thermale avec une très légère pression. La patiente, dans la position qu’elle estime la plus confortable, introduit la canule dans son vagin et l’oriente à sa guise« . L’eau thermale s’écoule ensuite dans la baignoire dans laquelle est installée la curiste. Ce double-soin dure quinze minutes.

• Pulvérisation vaginale

Dans la même cabine, la curiste est installée sur une sorte de sommier fixé au mur et posé sur la baignoire. Plusieurs coussins permettent de caler la patiente pour qu’elle soit en position gynécologique (cuisses fléchies et mollets légèrement surélevés par des coussins). Cette position permet d’avoir une très bonne ouverture et une détente maximale au niveau de la vulve. « Peut alors commencer la pulvérisation vulvaire (ou vaginale) : un soin indolore et très doux qui consiste à pulvériser de l’air et de l’eau thermale en micro-gouttelettes en direction du vagin. L’eau thermale pénètre alors les muqueuses génitales« , décrit la sage-femme. 

Le premier jour, ce soin est réalisé pendant 5 minutes et sans spéculum. Lors de la première visite médicale, le médecin décidera ou non, en fonction des symptômes et de la volonté de la patiente, de prescrire la pose d’un spéculum (petit instrument médical en plastique) qui permet d’ouvrir le vagin et de pulvériser plus en profondeur. Puis, la pulvérisation vaginale est programmée pendant 10 minutes. La deuxième semaine, c’est pendant 15 minutes et enfin, la troisième semaine, le soin s’étend à 20 minutes.

• Douche au jet

Le quatrième et dernier soin est une douche au jet avec un réglage de la température et de la pression à la convenance de la curiste. « C’est un véritable massage de tout le corps d’une durée de 3 à 5 minutes : on commence par un massage de la voûte plantaire, de l’arrière des deux jambes, du dos, des épaules, du ventre (particulièrement au niveau du côlon et des intestins) et du thorax, puis on termine par un jet d’eau froide sur les jambes« , détaille notre interlocutrice. Un espace tisanerie est à disposition pour les patientes qui souhaitent s’y relaxer, avant ou après les soins. A Challes-les-Eaux, ces soins sont dispensés par des sages-femmes, ce qui est unique en France dans le domaine du thermalisme. Ces 4 soins sont effectués 6 jours/7 (sauf le dimanche) pendant trois semaines. A noter que ces soins peuvent être effectués sans aucun souci pendant la période de règles.

Quels sont les bienfaits sur l’endométriose ?

Grâce à sa haute teneur en soufre, l’eau thermale (appelée aussi « sulfureuse » ou « sulfurée ») a une action anti-inflammatoire et cicatrisante. « La pulvérisation à l’eau thermale étant directement orientée vers les zones vulvaire, vaginale et urinaire, elle calme les inflammations et aide à la cicatrisation des lésions« , explique Elisabeth Girod. Elle permet également de soulager les douleurs pelviennes, de calmer les spasmes, d’éviter les récidives, de rééquilibrer les muqueuses et la flore vaginale et d’agir sur la sécheresse vaginale. Les bienfaits peuvent être visibles dès le début de la cure ou quelques mois après. La cure thermale peut être renouvelée chaque année pour entretenir les résultats obtenus.

Quel prix et remboursement ?

Pour bénéficier d’une prise en charge auprès de la Caisse d’Assurance Maladie, la cure thermale doit être prescrite par un médecin traitant et suivie au minimum pendant 18 jours de traitements effectifs. La cure « endométriose » se compose du programme gynécologique (à partir de 474.44 euros, remboursé à hauteur de 65% par l’Assurance Maladie ou 100% si vous justifiez d’une ALD) et du module spécifique endométriose (185 euros) qui lui n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie. 

© DR – Chaîne Thermale Challes-les-Eaux

Merci à Sophie Theaude, directrice des Thermes de Challes-les-Eaux (groupe Chaîne Thermale du Soleil)et à Elisabeth Girod, sage-femme dans le même établissement.

→ Station thermale à Challes-les-Eaux (73190) : A partir de 474.44 euros pour une durée de 18 jours (en fonction d’une prescription d’une deuxième orientation thérapeutique)


Source : JDF Santé

Diverticules : symptômes, alimentation, est-ce grave ?

Diverticules : symptômes, alimentation, est-ce grave ?

Les diverticules sont des poches qui se forment le plus souvent sur les muqueuses de l’intestin. Généralement asymptomatiques, elles peuvent être à l’origine de douleurs abdominales et de complications potentiellement graves.


La formation de diverticules peut survenir en cas de manque de fibres dans l’alimentation. La diverticulose (présence de diverticules sur la paroi du côlon) est assez courante, surtout chez les personnes âgées. La diverticulite du sigmoïde est une complication de la diverticulose, elle survient lorsque l’un de ces diverticules s’enflamme ou s’infecte. On distingue également les diverticules de Meckel et de Zencker. 

Définition : c’est quoi des diverticules ?

« Les diverticules sont des petits sacs (hernies) formés sur la paroi intestinale. Ils se développent donc sur les parois du côlon, de l’intestin grêle et de l’œsophage«  indique lepeuvent s’infecter ou s’enflammer, ce qui peut causer des douleurs ou des problèmes digestifs, on appelle cela la « diverticulite ».

Photo de diverticules dans le côlon © Juan Gaertner – 123RF

On distingue :

► « La diverticulose se caractérise par la présence de multiples petites hernies (diverticules) sur la paroi du côlon«  précise notre experte. Elle est généralement asymptomatique, mais peut évoluer en diverticulite du sigmoïde (portion de côlon descendant interposé entre le côlon gauche et le rectum), qui est la complication infectieuse la plus fréquente. « La diverticulite du sigmoïde est une infection d’un ou plusieurs diverticules du segment sigmoïde du côlon » souligne le Dr Pitel. Non traitée, ou dans sa forme sévère, elle peut évoluer en abcès, péritonite ou hémorragie digestive. Une fièvre modérée, des douleurs abdominales localisées en fosse iliaque gauche en sont les principaux symptômes. 

► Le diverticule de Meckel correspond à une malformation du tube digestif au niveau de l’intestin grêle. C’est une petite poche qui se forme sur la paroi de l’intestin grêle lors du développement du fœtus. Dans la plupart des cas, le diverticule de Meckel ne provoque aucun symptôme. 

► Le diverticule de Zenker, le cas le plus rare, désigne la présence anormale d’une poche dans la paroi de l’oesophage et notamment où se trouvent les muscles de la déglutition. Ses symptômes sont :

  • une sensation de gêne dans la gorge
  • une mauvaise haleine,
  • des régurgitations alimentaires
  • difficultés à avaler (dysphagie)

Quelle est la cause des diverticules ?

« Les diverticules intestinaux se forment préférentiellement après 40 ans, ils sont liés au vieillissement et sont plus fréquents chez la femme » souligne le Dr Sophie Pitel. D’autre part, une alimentation déséquilibrée, pauvre en fibres alimentaires représente un facteur de risque important. « Les patients les plus à risque sont les personnes immunodéprimées, les insuffisants rénaux ou ceux sous chimiothérapie. Dans le cas des diverticules de Zenker, très rares, une mauvaise façon d’avaler ses aliments pourraient augmenter le risque » ajoute notre interlocutrice. « Mais ils ne sont pas du tout héréditaires.« 

Quels sont les symptômes d’une crise de diverticulite ?

« La crise de diverticulite correspond à l’inflammation et/ou à l’infection d’un ou plusieurs diverticules. Le plus souvent, elle révèle une diverticule du côlon. Elle provoque d’intenses douleurs abdominales, dans le bas du ventre à gauche (fosse iliaque), parfois de la fièvre et des troubles du transit » rappelle la chirurgienne digestive. Elle peut se compliquer d’abcès de perforation ou de péritonite. « Quand on fait une crise de diverticulite et/ou avec complication, ne jamais oublier à distance de la poussée de faire une coloscopie » insiste notre experte.

Comment savoir si on a des diverticules ?

« Le diagnostic des diverticules est généralement établi lorsque le patient réalise une coloscopie. Pour les épisodes aigus de diverticulites, l’examen de référence est le scanner abdominal » soutient le Dr Pitel.

Est-ce grave d’avoir des diverticules ?

Le problème des diverticules réside dans leurs complications. « Elles peuvent entraîner une perforation du colon (abcès ou péritonite), une sténose du colon avec un risque d’occlusion en cas de chronicité et plus rarement une hémorragie des diverticules » avertit le Dr Pitel avant de rassurer :« Beaucoup de personnes ont des diverticules mais parmi eux très peu feront une infection (diverticulite).« 

Comment soigner des diverticules dans l’intestin ?

« Dans le cas des diverticulites non compliquées, on prescrit des antibiotiques. En cas de complications graves telles qu’une hémorragie, on peut être amené à mettre une poche, c’est-à-dire un anus artificiel temporairement » préconise notre experte. L’activité physique est primordiale pour prévenir les crises de diverticules. « Par ailleurs, les probiotiques et antibiotiques ne préviennent pas les diverticulites.« 

Quel régime alimentaire en cas de diverticules ?

« Pour les diverticulites non compliquées on préconise un régime sans résidu pendant 2 semaines. En dehors des poussées, il faut adopter une alimentation riche en fruits et légumes pour les fibres et bien s’hydrater » conclut la chirurgienne digestive.

Merci au Dr Sophie Pitel, chirurgien digestif et proctologique.


Source : JDF Santé