30 Mai 2023 | JDF Santé
Maladie inflammatoire du système nerveux central, la sclérose en plaques survient majoritairement chez des femmes (ratio de 4 femmes pour 1 homme), autour de 30 ans. 4 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France. A l’occasion de la Journée mondiale de la sclérose en plaques, le 30 mai 2023, nous avons fait le point avec le Pr Jean Pelletier, Président du comité médico-scientifique de la fondation ARSEP, sur les symptômes très divers de cette maladie. Trois particulièrement doivent être repérés au début.
Quels sont les symptômes de la sclérose en plaques au début ?
« La sclérose en plaques peut toucher l’ensemble du système nerveux central c’est-à-dire le cerveau et la moelle épinière. Diverses zones sont alors la cible d’attaques inflammatoires appelées « poussées » « rappelle d’emblée notre interlocuteur. C’est à l’occasion de ces poussées que les symptômes se manifestent. « Ils ne s’installent pas brutalement (comme ceux de l’AVC) mais en quelques heures ou quelques jours (durée de la poussée, ndlr) » précise le Pr Pelletier.
- des troubles visuels : la vue baisse au niveau d’un œil, une sensation de flou visuel peut se manifester
- des troubles de la sensibilité : des sensations de fourmillements, d’insensibilité d’un bras, d’une jambe ou des deux bras ou des deux jambes
- un déficit de la motricité : une gêne pour se servir de sa main, pour marcher au niveau de la jambe, les membres sont raides, il y a une sensation d’instabilité.
« En général, ça évolue très vite, les symptômes sont complètement présents en quelques jours » répond le médecin. Mais ce n’est pas pour autant que la maladie est immédiatement diagnostiquée. « Parfois certaines poussées vont rentrer dans l’ordre toutes seules, sans traitement. Les symptômes apparaissent puis disparaissent et c’est à posteriori qu’on va considérer qu’il y a eu des poussées antérieures au moment du diagnostic » explique le Pr Pelletier.
« Il peut y avoir plusieurs mois voire années de retard de diagnostic ».
Lors de l’IRM qui permet de confirmer le diagnostic de SEP, le médecin observera des lésions plus anciennes dans le cerveau et la moelle épinière du patient « ce qui veut dire que l’on a un peu de retard par rapport au début de la maladie et des premiers symptômes, cela arrive dans la grande majorité des cas ». Sans pouvoir dater l’apparition des lésions à partir de l’IRM, le médecin estime qu’il peut y avoir « plusieurs mois voire plusieurs années de retard » de diagnostic.
Les symptômes s’aggravent-ils avec les poussées ?
La « poussée » se définit comme l’apparition de nouveaux symptômes, la réapparition d’anciens symptômes ou l’aggravation de symptômes préexistants. Elle peut durer plusieurs semaines. Il faut distinguer deux cas de figure possibles dans l’évolution de la sclérose en plaques :
► Dans la majorité des cas, la SEP est de forme « rémittente-récurrente » : « La maladie évolue par poussées c’est-à-dire qu’il y a de nouvelles lésions et de nouveaux symptômes. On met alors en place des traitements de fond (immunomodulateurs ou immunosuppresseurs), dès le diagnostic posé pour bloquer l’inflammation. On évite ainsi l’apparition de nouvelles lésions inflammatoires, de poussées et les séquelles de ces poussées. » Le traitement corticoïdes à fortes doses permet la récupération des poussées.
« Les douleurs ne sont pas les symptômes prioritaires de cette maladie »
► Dans un pourcentage plus rare, la SEP est de forme « progressive primaire » : « La maladie évolue progressivement, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de poussées mais des symptômes qui s’aggravent progressivement particulièrement des troubles de la marche. La prise en charge est plus compliquée car les traitements qui bloquent l’inflammation n’ont pas montré la même efficacité pour ralentir l’évolution progressive de la maladie. On utilise alors des traitements pour améliorer les symptômes. »
La maladie entraîne-t-elle des douleurs musculaires ?
« Les douleurs ne sont pas les symptômes prioritaires de cette maladie, répond le Pr Pelletier. Les douleurs peuvent être liées à des contractures, liées elles-mêmes à un mauvais fonctionnement de la motricité. La spasticité c’est-à-dire des raideurs au niveau des jambes peut être source de douleur de même qu’une atteinte de la moelle épinière peut entraîner des douleurs neurogènes. Les névralgies faciales peuvent par ailleurs être rencontrées ».
Quels sont les symptômes à un stade plus avancé de la maladie ?
La progression de la sclérose en plaques est essentiellement caractérisée par des troubles de l’équilibre et de la marche. « Au décours de la maladie, ou parfois dès le début, peuvent aussi apparaître des troubles visuels avec une sensation de vue double, des troubles au niveau du contrôle des sphincters urinaires avec sensation d’urgence pour aller faire pipi« répond le spécialiste. Les troubles urinaires sont des « symptômes invisibles de la sclérose en plaques qui gênent beaucoup les patients » soulève notre interlocuteur. Il y en a d’autres comme les difficultés cognitives, « les sujets jeunes sont gênés par des difficultés de concentration, d’attention et de fonctionnement rapide, ils ont du mal à faire plusieurs choses en même temps » argue le spécialiste. Sans oublier la fatigue, « un symptôme non visible mais extrêmement fréquent. Les patients se disent fatigués sans avoir rien fait, tout leur pèse ».
Merci au Pr Jean Pelletier, Président du comité médico-scientifique de la fondation ARSEP
Source : JDF Santé
30 Mai 2023 | JDF Santé
Quelle est la définition d’un dermatologue ?
Le dermatologue est le médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des maladies liées à la peau, aux cheveux, aux ongles, aux poils et aux muqueuses. Le dermatologue traite donc des problèmes aussi variés que :
- l’eczéma,
- le psoriasis,
- la chute des cheveux,
- les grains de beauté,
- les cancers de la peau,
- les rides…
Les dermatologues ont aussi un rôle dans le traitement des infections sexuellement transmissibles. Les traitements dermatologiques peuvent être locaux, sous forme de crèmes, pommades ou d’antiseptiques, antibiotiques, chirurgicaux ou utilisant des techniques comme le laser, par exemple. Les affections traitées en dermatologie sont très nombreuses.
Quand consulter un dermatologue ?
Après avis de son médecin traitant, il faut consulter un dermatologue dès lors que l’on constate une anomalie sur la peau ou les muqueuses. Un grain de beauté qui change d’aspect doit, par exemple, être examiné. Certaines personnes sont dites « à risques ». Il s’agit des sujets qui sont régulièrement exposés au soleil ou au froid, qui ont de nombreux grains de beauté ou un phototype de peau clair. Le dermatologue peut également être consulté dans le domaine de l’esthétique. Il intervient notamment dans le cadre des épilations au laser ou à la lampe flash, mais aussi dans les processus liés à l’effacement des rides (botox, peeling…) et à l’anti-âge.
Quelles maladies soigne un dermatologue ?
Il existe de très nombreuses formes de lésions et pathologies dermatologiques : zona, psoriasis, alopécie, eczéma, herpès, cancer de la peau, acné, verrues, maladies infectieuses éruptives… Elles sont très variées et concernent tous les âges de la vie. Les maladies sexuellement transmissibles sont également du recours du dermatologue.
Comme tous les médecins, le dermatologue démarre toujours sa consultation par un interrogatoire. Il s’intéresse aux antécédents personnels et familiaux du patient. Il s’attardera notamment sur tout ce que peut subir la peau au quotidien : climat, produits de beauté, hygiène alimentaire, prise de médicaments ou exposition au soleil. Ensuite, il procède à l’examen cutané complet du patient. Des prélèvements sont parfois nécessaires.
Face à une lésion cutanée, il est nécessaire de consulter préalablement son médecin traitant qui, en fonction du diagnostic évoqué, orientera le sujet vers le dermatologue le plus compétent. Il analysera également le degré d’urgence de prise en charge afin d’obtenir un délai adapté au diagnostic.
Où exerce un dermatologue ?
Le dermatologue peut travailler soit en ville soit dans un hôpital, où il traite alors surtout les pathologies dermatologiques graves, chirurgicales, chroniques et/ou invalidantes.
Les diplômes du dermatologue
Comme tout médecin, le dermatologue a, après le baccalauréat obtenu le concours de PACES (première année commune aux études de santé) puis suivi un cursus hospitalo-universitaire. Après obtention du concours d’internat en médecine, il sera titulaire du diplôme d’études spécialisées en dermatologie. Il peut, par la suite, se spécialiser davantage, en obtenant d’autres diplômes orientés vers certaines pathologies dermatologiques, infectieuses ou esthétiques.
Prix et remboursement
Dans le cadre de la mise en place du parcours de soins coordonnés, il est nécessaire de consulter son médecin traitant qui décidera, ou non, d’orienter le patient vers un dermatologue. Le prix d’une consultation ponctuelle est de 46 euros et le prix d’une consultation régulière est de 28 euros. La consultation sera alors prise en charge à hauteur de 70% par la Sécurité sociale. La mutuelle peut prendre le complément en charge. Si le patient consulte directement le spécialiste, alors la consultation n’est remboursée qu’à 60%.
Source : JDF Santé
30 Mai 2023 | JDF Santé
Chocs, transpiration, champignons… Les ongles font preuve d’une sensibilité particulière aux éléments extérieurs et peuvent s’abîmer rapidement, causant des désagréments peu esthétiques et sources d’inconfort. Pour ne pas les voir blanchir, jaunir, s’incarner ou se décoller, il est donc important de les protéger avec un pansement dès le moindre cas de traumatisme ou d’infection. Mais entre les pansements hydrogels, hydrocolloïdes, hydrofibres ou encore hydrocellulaires, il peut être difficile de s’y retrouver en pharmacie. La solution sur laquelle miser ? Le pansement liquide URGO Filmogel® pour ongles abîmés.
Pourquoi privilégier les pansements liquides pour soigner les ongles abîmés ?
Difficiles à appliquer sur les ongles, les pansements traditionnels laissent volontiers leur place au pansement liquide qui offre une alternative intuitive et efficace en cas de blessure. Également appelé pansement Filmogel, il s’agit d’une solution fluide appliquée sur une plaie qui se solidifie en séchant pour former une couche protectrice.
Fabriqué en France, le pansement liquide URGO Filmogel® Ongles Abîmés par mycoses et traumatismes légers forme un film discret qui va pouvoir soulager, apaiser, protéger et réparer les ongles abîmés par des traumatismes légers ou des infections fongiques (mycoses) des mains et des pieds. Cette solution peut être utilisée après le traitement d’une mycose pour favoriser la régénération de l’ongle.
Ce traitement simple d’utilisation prend moins d’une minute par jour, sans limage ni dissolvant, et convient aux adultes et aux enfants (dès 3 ans). La solution URGO Filmogel® Ongles Abîmés par mycoses et traumatismes légers étant hydrosoluble, nous vous conseillons de l’appliquer le matin ou le soir après la douche. La présence d’hydroxypropylchitosan permet d’obtenir des résultats visibles dès la repousse de l’ongle grâce à son action de réparation en profondeur.
URGO Filmogel® Ongles Abîmés par mycoses et traumatismes est disponible en pharmacie ou sur le site de la marque URGO.
La technologie Filmogel®, une génération de pansements innovants
Créée par les Laboratoires URGO en 2003, la technologie Filmogel® est une technologie française unique. Lorsqu’il sèche, le pansement liquide forme un film discret et résistant à l’eau qui va pouvoir soulager et apaiser, protéger et réparer.
Au fil des années, URGO a continué de développer cette gamme et propose aujourd’hui 12 solutions avec cette technologie Filmogel®. Ces solutions sont spécialement développées et formulées pour répondre à des problématiques qui concernent les premiers soins, le visage, les pieds et les mains.
URGO Ongles Abîmés, filmogel®. Ce dispositif médical est un produit de santé réglementé qui porte, au titre de cette réglementation, le marquage CE. Indication : Traitement des ongles abîmés par mycoses et traumatismes légers. Dès 3 ans. Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien et consultez la notice avant utilisation. Laboratoires URGO Healthcare – 21300 CHENÔVE- RCS DIJON 798 251 559 – Capital social 56 280 458 €. 05/2023
Source : JDF Santé
30 Mai 2023 | JDF Santé
Le lipofilling mammaire est un acte de chirurgie esthétique visant à augmenter sa poitrine en prélevant de la graisse à un autre endroit du corps (fesses, ventres, cuisses) pour la réinjecter au niveau des seins. Elle peut résulter d’une envie esthétique ou d’une indication réparatrice. Qui peut faire un lipofilling mammaire ? Quels sont les dangers ? Quel est le prix d’un lipofilling mammaire ?
Définition : qu’est-ce qu’un lipofilling mammaire ?
Le lipofilling mammaire est un acte de chirurgie esthétique qui consiste transférer de la graisse autologue (c’est-à-dire appartenant à la patiente) au niveau de la poitrine. La technique permet à la fois d’affiner la silhouette à certains endroits et de gagner en tour de poitrine. La graisse est prélevée par lipoaspiration dans une ou plusieurs zones du corps présentant un surplus d’amas graisseux pour être ensuite réinjectée dans les seins. « Généralement, la graisse est prélevée au niveau du ventre, des poignées d’amour, de la face interne des cuisses » explique le Dr Plot, chirurgien plasticien. Mais on peut être amené à prélever de la graisse dans plusieurs zones afin d’avoir une graisse de bonne qualité. » Les indications sont esthétiques ou réparatrices.
Quels résultats peut-on espérer d’un lipofilling mammaire ?
- Donner du volume aux seins
- Corriger une asymétrie
- Corriger un manque de développement du sein
- Corriger une malformation
- Combler un vide graisseux
Il faut que l’on ait une certaine réserve de graisse à prélever et de bonne qualité.
Qui peut faire un lipofilling mammaire ?
Le lipofilling mammaire s’adresse aux femmes, avec des amas graisseux localisés, désirant augmenter leur tour de poitrine d’un bonnet sans avoir recours aux implants mammaires. Cette technique ne convient toutefois pas aux femmes qui souhaitent une prise de volume importante. Par ailleurs, les patientes trop minces ne peuvent parfois pas avoir recours à cette intervention. « Il faut que l’on ait une certaine réserve de graisse à prélever et de bonne qualité, explique le Dr Plot. Et chez les femmes trop minces, on ne pourra pas prélever suffisamment de tissus graisseux. Par ailleurs, la liposculpture est très intéressante pour les femmes qui ont perdu un peu de volume au niveau des seins après l’allaitement. On pourra alors leur redonner du galbe, combler un sein un peu vidé au pôle supérieur. Cela permet aux femmes de retrouver leurs seins d’avant grossesse.«
On peut gagner jusqu’à 1 bonnet.
Quel est le volume obtenu par lipofilling mammaire ?
Le lipofilling mammaire n’est pas destiné aux femmes qui souhaitent un volume important car il offre un résultat plus modéré qu’avec une augmentation mammaire avec prothèses. « C’est une très belle technique qui présente toutefois une limite : elle ne permet pas de réaliser gros volumes. La patiente peut gagner jusqu’à un bonnet maximum. Mais il est tout à fait possible de faire des sessions complémentaires à 6 mois d’intervalle environ, pour ré-augmenter le volume. » Par ailleurs, il faut savoir que toute la graisse injectée ne prendra pas. Une partie va se résorber systématiquement. « Il s’agit d’une greffe de cellules et donc tout ne va pas prendre. L’idée est sur-corriger un peu pour obtenir le résultat souhaité après la résorption. Mais il faut faire attention à ne pas trop saturer le sein au risque de provoquer une nécrose. En effet une partie de la graisse ne sera pas vascularisée. Il faut donc trouver le juste équilibre entre sur-correction et saturation. » D’après le Dr Plot, estimer le niveau de résorption est difficile, « plusieurs facteurs entrent en jeu comme la qualité de la graisse injectée et la réceptivité de la patiente. C’est pourquoi cette technique doit être parfaitement expliquée pour ne pas créer de faux espoirs. De manière générale, on estime qu’environ 60 % du volume injecté prendra. Une prise variable d’une patiente à l’autre bien sûr. »
► Lipofilling et prothèses. Pour les femmes qui veulent un volume plus important, il est possible d’associer le lipofilling à une prothèse mammaire. « L’intérêt est d’utiliser une prothèse plus petite. On effectue alors un nappage de la prothèse avec le lipofilling pour un peu plus de volume. Cela donne un résultat très naturel, on peut cibler où l’on injecte la graisse pour quelque chose d’hyper précis. C’est une technique composite qui a plus d’un avantages ! »
Peut-on faire une lipofilling mammaire après une mammectomie ?
Le lipofilling peut être proposé, selon des critères très précis, aux femmes ayant subi une mammectomie après un cancer du sein. « Dans la grande majorité des cas, le lipofilling se fera lors de la reconstruction secondaire. Elle ne se fait pas vraiment en reconstruction immédiate car on évite d’associer le lipofilling et la radiothérapie, les rayons peuvent en effet impacter la graisse. C’est toutefois une excellente technique pour corriger les séquelles liées à la radiothérapie car cette dernière abîme la peau, la rend plus fine, provoque des réactions inflammatoires. Le lipofilling permet non seulement d’améliorer la forme et le volume des seins mais également la qualité de la peau. » Et faut-il craindre une hausse du risque de récidive du cancer du sein en cas de lipofilling mammaire ? Pour le Dr Plot la réponse est non : « on réinjecte de la graisse et non pas des tissus mammaires. Cela n’a donc pas d’incidence sur le risque de récidive. Par ailleurs, ce type d’augmentation mammaire n’a pas non plus de conséquence sur le suivi de la patiente car les médecins savent parfaitement faire la différence entre un nodule graisseux et un nodule cancéreux.«
Quels sont les dangers d’un lipofilling mammaire ?
La technique est sans risque : « on a déjà plusieurs années de recul sur le lipofilling. C’est une méthode naturelle qui ne présente pas de risques particuliers à part bien sûr ceux liés classiquement à une opération et à une anesthésie« , souligne le Dr Plot.
L’opération se déroule en trois temps :
► Un premier temps de liposuccion.
► Un deuxième temps de préparation de la graisse : cette étape est un peu plus longue car il s’agit de purifier la graisse par centrifugation notamment.
► Un troisième temps est consacré à la réinjection de la graisse. « On ne réinjecte pas la graisse comme ça, il y a toujours un travail de purification c’est pourquoi, le lipofilling a un temps opératoire long, plus long que pour une pose de prothèse mammaire ce qui explique aussi qu’il soit plus cher », explique notre interlocuteur.
Les trois étapes se déroulent sous anesthésie générale et la patiente peut rentrer chez elle le soir sauf contre-indications et « sauf en cas de liposuccion importante. Si la patiente profite de l’opération pour se faire retirer un volume conséquent de graisse, alors on la gardera une nuit en observation« , prévient le spécialiste.
« Une fois la résorption passée, les résultats en dehors de toute variation de poids importante sont définitifs. La poitrine peut prendre ou perdre en volume si jamais il y a une prise ou une perte de poids conséquente mais comme pour un sein qui n’aurait subi aucune augmentation mammaire. En cas d’asymétrie due à un défaut de prise de la greffe, il est possible de faire une retouche et de réinjecter de la graisse. Dans ce cas, on peut opérer sous anesthésie locale, les volumes à prélever étant moins importants« , explique l’expert.
Les cicatrices sont très peu visibles
Avantages et inconvénients du lipofilling mammaire
« L’avantage premier est qu’avec le transfert de graisse, il n’y a pas de corps étranger, donc il n’y a pas de risque de rejet. C’est une technique naturelle qui donne un résultat tout aussi naturel aussi bien à l’œil qu’au toucher« , commente le spécialiste. Autres avantages, il s’agit d’un acte plutôt bien toléré par la patiente et les cicatrices sont très peu visibles, »à part les points de ponction dans les zones de prélèvement, il n’y a pas de cicatrices avec le lipofilling. » Par ailleurs, les cellules graisseuses injectées contiennent des cellules souches qui jouent un rôle important dans la cicatrisation. Les suites sont simples, les douleurs post-opératoires, l’œdème et les ecchymoses sont moins importantes que lors de la pose d’implants. Par ailleurs, le lipofilling mammaire n’empêche pas l’allaitement. La méthode présente tout de même un inconvénient : « On ne peut pas proposer les mêmes volumes d’augmentation qu’avec des prothèses. »
Quel est le prix d’un lipofilling mammaire ?
En cas de reconstruction post cancer, le lipofilling est une méthode d’augmentation mammaire prise en charge par l’Assurance Maladie. Dans le cadre d’une opération esthétique, aucun remboursement n’est effectué. L’opération compte entre « 6 000 € et 10 000 € » estime le Dr Plot. Un chiffre évoluant selon la renommée du médecin, l’établissement où se déroule l’acte, la région d’opération…
Merci au Dr Eric Plot chirurgien plasticien, membre de la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens (SOFCEP).
Source : JDF Santé
30 Mai 2023 | JDF Santé
Quelle est la définition d’un oncologue ?
L’oncologie, aussi appelée « cancérologie » ou « carcinologie », est la spécialité médicale chargée de l’étude, du diagnostic et du traitement des cancers, conséquences d’une multiplication anarchique de certaines cellules du corps humain. Elle s’intéresse à tous les types de tumeurs cancéreuses, qu’elles soient solides ou non, localisées ou étendues. Le principal but de l’oncologie est de comprendre au mieux les causes possibles des cancers et leur processus de développement afin de pouvoir les prévenir et les guérir avec plus d’efficacité.
Où travaille l’oncologue ,
L’oncologie est pratiquée par les oncologues, plus couramment appelés « cancérologues » en France. Ces médecins spécialistes prennent des décisions sur la meilleure thérapie à adopter pour un patient particulier en fonction de ses caractéristiques personnelles, de son état général et du type de tumeur cancéreuse dont il est atteint : sa localisation, son avancement et son pronostic. Cette spécialité est hospitalière et très fréquemment pluridisciplinaire, faisant appel aux spécialistes de l’organe touché, aux anatomopathologistes, aux cytologistes, aux chirurgiens, aux radiologues, aux radiothérapeutes, etc.
Quel est le rôle d’un oncologue
« La spécialité enseignée pendant l’internat, et qui nous donne notre qualification ordinale, c’est l’oncologie mais c’est un synonyme de cancérologie », explique le Dr Jean-Philippe Wagner oncologue à Dunkerque. Il y a trois types d’oncologues :
- L’oncologue médical : il va prescrire des médicaments contre le cancer.
- L’oncologue-hématologue qui va s’occuper de tumeurs du sang.
- L’oncologue-radiothérapeute qui va pouvoir élaborer des traitements par des rayons ainsi que par des médicaments.
« Au départ, nous avons tous une formation généraliste en oncologie et ensuite, en fonction des opportunités professionnelles, nous allons pouvoir nous spécialiser dans un cancer particulier si nous le souhaitons. La plupart du temps, dans les établissements privés, ce sont des oncologues généralistes. C’est davantage dans les centres spécialisés contre le cancer ou les CHU que les oncologues se spécialisent dans un type de cancer précis », précise le spécialiste.
Pourquoi aller voir un oncologue ?
Le mieux, c’est de consulter un oncologue le plus rapidement possible dans le parcours de soin. En général, c’est souvent le médecin généraliste qui détecte les premiers signes liés au cancer. S’il y a suspicion de cancer, le patient va d’abord passer divers examens comme radio, échographie, scanner. Puis, il va voir un spécialiste d’organe et très souvent, un chirurgien car beaucoup de cancers au stade initial sont opérés. « L’oncologue intervient généralement après que le diagnostic ait été posé voire après une intervention chirurgicale. On préférerait que ce soit l’inverse, que l’oncologue soit consulté dès lors qu’il y a suspicion de cancer », déplore l’oncologue.
« Le spécialiste qui a fait le diagnostic va présenter le dossier en réunion de constatation pluridisciplinaire durant laquelle on va connaître le type de cancer et son stade, en sachant que les traitements sont désormais standardisés pour 90% des cancers. À l’issue de cette réunion, le patient est adressé à l’oncologue qui va vérifier la procédure, s’assurer que rien n’a été oublié et proposer un traitement au patient en lui donnant les avantages et les inconvénients, lui parler éventuellement du pronostic et organiser la prise en charge du patient si ce dernier est favorable au traitement », souligne le Dr Jean-Philippe Wagner.
Préparer sa visite chez l’oncologue
Le patient doit collecter l’ensemble des documents qui lui ont été remis durant tout son parcours de soin en s’assurant qu’il a toutes les radios, tous les examens qui ont été faits. Le but ? Faciliter la première consultation et éviter que la secrétaire médicale soit obligée de partir à la course aux documents. « De plus, il est préférable que le patient prépare des questions, parce qu’il en aura forcément, et qu’il pense à venir accompagné pour mieux affronter le choc du diagnostic », conseille le cancérologue.
Prix et remboursement d’une séance d’oncologie
Le prix de base d’une consultation d’oncologie en secteur 1 est fixé à 25€ avec un taux de remboursement à 70%. En secteur 2, les honoraires sont libres et la base du remboursement est de 23€.
Quelles études pour devenir oncologue ?
Après 6 années de médecine, on passe un concours et si on obtient une bonne place au classement, on peut choisir la spécialité d’oncologie. Il y a 5 ans d’internat à faire et au bout de 5 ans, on passe sa thèse, un mémoire et on est officiellement accepté comme oncologue par le conseil de l’ordre. « Ce n’est pas un métier facile, il faut avoir envie de soigner les cancers et de fréquenter la mort tous les jours parce qu’on ne guérit que 50% de nos patients. Cela exige d’être armé psychologiquement parce que le cancer et la mort font peur à la plupart des gens », reconnaît l’oncologue.
Merci au Dr Jean-Philippe Wagner, oncologue à Dunkerque.
Source : JDF Santé