Les AVC sont de plus en plus fréquents chez les jeunes. Notre médecin a une explication.
En France, l’accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de mortalité chez les femmes et la troisième chez les hommes. L’incidence annuelle des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est supérieure à 150 000, avec plus de 30 000 décès, rappelle la HAS. Cette pathologie n’est plus l’apanage des personnes âgées mais touche de plus en plus de sujets d’âge moyen, notamment les femmes avant 55 ans.
L’AVC se produit lorsque la circulation sanguine du cerveau est interrompue brutalement, soit parce qu’un vaisseau sanguin est bouché, soit parce qu’un vaisseau sanguin est rompu. L’AVC ischémique (vaisseau sanguin bouché) est le plus fréquent. Il se manifeste essentiellement par une déformation de la bouche, une faiblesse d’un côté du corps et des troubles de la parole, associés ou non à des maux de tête intenses, des troubles de l’équilibre et une baisse de la vision.
Si l’incidence des accidents vasculaires cérébraux ne cesse d’augmenter, c’est avant tout à cause de l’âge de la population. « Comme la population vieillit et que l’espérance de vie a augmenté, il y a de plus en plus d’AVC », informe le Dr Michael Obadia, chef de service neuro-vasculaire à l’hôpital Fondation Adolphe de Rothschild. Autre explication, l’amélioration des moyens de diagnostic. « Grâce aux progrès de la médecine et de l’imagerie cérébrale, on fait davantage de diagnostics que par le passé », continue-t-il. D’après Santé Publique France, la proportion des jeunes au sein de l’ensemble des AVC était de 9% entre 1985 et 2002 puis 11,8% en 2003-2011. L’incidence annuelle des AVC chez les moins de 55 ans était de 13,7/100 000 chez la femme et 16,1/100 000 chez l’homme. On observe donc une nette augmentation de la fréquence des AVC chez le sujet jeune.
Les facteurs de risque de l’AVC sont en nette augmentation chez les jeunes. « Ils sont de plus en plus nombreux à être touchés par le surpoids, l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le tabagisme et la sédentarité. Or, ces facteurs de risque sont bien connus et modifiables pour 90% d’entre eux », détaille le spécialiste. La prévention des AVC et de leur rechute passe par le respect de règles hygiéno-diététiques visant à éviter l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie. En pratique, il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière, de réduire sa consommation d’alcool, d’arrêter le tabac et de lutter contre le surpoids en limitant sa consommation de sel et de matières grasses. « Sans cela, les AVC risquent d’exploser dans les années qui viennent », prévient le Dr Michael Obadia, chef de service neuro-vasculaire à l’hôpital Fondation Adolphe de Rothschild.
Vous allez adorer l’utiliser dès le mois de décembre.
Noël approche à grands pas et avec lui les maladies de l’hiver. Grippe, rhume, rhinopharyngite ou encore bronchiolite peuvent vite mettre à plat pendant les fêtes et le reste de l’hiver. Ces maladies se transmettent surtout par les postillons et le contact des mains et/ou d’objets contaminés. De nombreuses solutions naturelles peuvent aider en plus des traitements classiques, notamment une huile essentielle à la douce odeur de Noël.
Cette huile essentielle est « décongestionnante et antiseptique, elle permet de lutter contre les sinusites, grippes ou encore une toux sèche » partage Bruno Riotte, ingénieur spécialisé en biochimie et coach en bien-être dans son livre « Mon guide des Huiles essentielles ». Elle dégage les voies respiratoires en luttant contre l’hypersécrétion et est ainsi idéale en cas de bronchite. Elle peut aussi assainir l’air et enlever les mauvaises odeurs. Cette huile essentielle est extraite des rameaux frais d’un arbre des régions sauvages et froides de Sibérie ou du Canada. Son parfum terreux rappelle l’odeur fraîche de la forêt. L’avez-vous devinée ?
Il s’agit de l’huile essentielle de sapin. En aromathérapie, on utilise surtout l’huile essentielle du sapin baumier (Abies balsamea) et l’huile essentielle du sapin de Sibérie (Abies sibirica), les deux ont des propriétés similaires. « Comme la plupart des huiles essentielles provenant de conifères, elle a une activité sur l’appareil pulmonaire et est un excellent antiseptique en diffusion » poursuit Bruno Riotte. De manière générale, « les sapins développent des actions antifongiques (contre les mycoses), anti-inflammatoires, anxiolytiques » nous apprend le Dr Carole Minker, docteure en pharmacie dans « 200 plantes qui guérissent ». L’huile essentielle de sapin est aussi « riche en terpènes de la variété camphène, en acétate de bornyle et en isoabiénol, utiles en cas de douleurs spasmodiques » d’après le Dr Paul Dupont, dermatologue et auteur de « Propriétés physiques et psychiques des huiles essentielles ». Enfin, le Dr Christine Cieur-Tranquard nous soulignait ses bienfaits contre la fatigue dans un précédent article.
L’huile essentielle de sapin peut être utilisée dans un diffuseur pour assainir l’air (une dizaine de gouttes ou 10 gouttes d’HE de sapin + 5 gouttes d’essence de citron contre la fatigue) ; « par voie cutanée à raison de 2 à 5 gouttes 3 fois par jour en dilution dans une huile végétale » indique le Dr Minker ou en inhalation. Dans ce cas » verser 2 à 3 gouttes dans un bol d’eau bouillante, ou une goutte sur un mouchoir » conseille le Dr Dupont. Attention, l’huile essentielle de sapin est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes. Ne pas l’utiliser non plus pour un enfant de moins de 7 ans ou en cas d’asthme ou d’insuffisance rénale. En cas de doute, toujours demander l’avis d’un professionnel de santé.
Des chercheurs ont comparé plusieurs boissons, celle-ci est 5 fois plus riche en antioxydants que le thé noir.
Le temps se rafraichit, c’est le bon moment pour se faire plaisir et se réchauffer avec une délicieuse boisson santé. Dans une étude relayée dans Science Daily, des chercheurs de l’Université Cornell à New York ont montré qu’une boisson phare de l’hiver contenait plus d’antioxydants qu’une quantité équivalente de thé ou de vin rouge, deux boissons reconnues comme antioxydant. Les antioxydants protègent les cellules d’un vieillissement prématuré, de la pollution, du stress… Ils participent à faire baisser le taux de mauvais cholestérol (LDL) dans le sang, à réduire le risque de maladies neurodégénératives (Alzheimer…), de maladies cardiovasculaires et de cancers, ils protègent même les yeux de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) et de la cataracte.
Pour mieux comprendre comment ces boissons se comparent en termes d’antioxydants, les chercheurs les ont testées en utilisant des portions similaires. Leurs tests comprenaient une tasse d’eau chaude contenant deux cuillères à soupe de poudre de cacao pur non sucré (soit à peu près l’équivalent de la quantité de cacao dans un sachet de chocolat chaud instantané de taille normale), une tasse d’eau contenant un sachet de thé vert, une tasse de thé noir et un verre de vin rouge. Les chercheurs ont montré que par portion, la concentration d’antioxydants dans le chocolat chaud était :
2 fois plus élevée que dans le vin rouge
2 à 3 fois plus élevée que dans le thé vert
4 à 5 fois plus élevée que dans le thé noir
« Bien que vous puissiez déguster du cacao chaud ou froid, la version chaude a tendance à déclencher la libération de plus d’antioxydants que la version froide« , expliquent les chercheurs. Le chocolat chaud n’est donc plus à diaboliser ! Il est en plus riche en fer, en magnésium et en potassium.
Une ou deux tasses de temps en temps
Attention cependant à ne pas en abuser. Le chocolat chaud (surtout quand il est fait avec du lait et non de l’eau) reste une boisson calorique, grasse et sucrée (comptez environ 150 calories par tasse, avec 5 g de gras et 20 g de sucre). Autrement dit, on n’en boit pas tous les jours, mais de temps en temps. « Bien que nous sachions que les antioxydants sont importants pour une bonne santé, personne ne connaît la quantité quotidienne exacte requise par personne [….] Néanmoins, une tasse ou deux de chocolat chaud de temps en temps peut constituer une manière délicieuse, chaleureuse et saine d’obtenir plus d’antioxydants« , déclare Chang Yong Lee, Ph.D., responsable de l’étude et professeur de chimie alimentaire au Département des sciences alimentaires et des sciences alimentaires de Cornell. Technology.
Pour obtenir l’alternative la plus saine possible, les chercheurs conseillent de remplacer le lait de vache par un lait écrémé ou une boisson végétale de soja, d’amande ou d’avoine ; boire son chocolat chaud sans sucre ou avec un sucrant naturel (cuillère à café de miel, de sirop d’agave ou de sucre de coco) ; compter 2 cuillères à soupe de cacao (20g environ) pour une tasse de 20 cl ; opter pour du cacao en poudre pur non sucré (comme le Van Houten ou Monbana). Plus le chocolat en poudre a une forte teneur en cacao, moins il est calorique et de saupoudrer un peu de cannelle ou quelques grains de vanille pour le parfumer.
L’animateur Pascal Bataille annonce son cancer du poumon. C’est un cancer dit « de mauvais pronostic » mais on peut en guérir, nous confirme le Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l’hôpital Tenon (Paris).
Le cancer du poumon est le 3e cancer le plus fréquent en France (2e chez l’homme et 3e chez la femme). Il est dit « de mauvais pronostic » mais « on peut guérir », insiste le Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l’hôpital Tenon (Paris). « L’espérance de vie dépend énormément du type de cancer et du stade au diagnostic, mais aujourd’hui grâce aux traitement combinés et en particulier à l’avènement de l’immunothérapie et des thérapies ciblées, le pronostic du cancer du poumon a été considérablement amélioré pour certains malades. » Pour lever le tabou sur le cancer, plusieurs célébrités ont révélé leur cancer du poumon, Florent Pagny, Olivier de Kersauson et plus récemment, en décembre 2024, Pascal Bataille. animateur de « Y’a que la vérité qui compte » sur C8.
Qu’est-ce qu’un cancer du poumon ?
Le cancer du poumon, appelé également « cancer bronchique » ou « cancer broncho-pulmonaire », est une tumeur maligne développée à partir des cellules de revêtement des bronches, des bronchioles ou des alvéoles pulmonaires. Il existe deux principaux types de cancers du poumon en fonction de l’origine et de l’aspect des cellules cancéreuses au microscope : les cancers bronchiques non à petites cellules et les cancers bronchiques à petites cellules.
Qu’est-ce qu’un cancer du poumon non à petites cellules ?
Ils représentent près de 85% des cancers du poumon. Dans cette famille, on y retrouve l’adénocarcinome (qui prend naissance plutôt en périphérie des poumons), le carcinome épidermoïde (plutôt au niveau des grosses bronches au centre des poumons) et le carcinome à grandes cellules. Actuellement, les cancers bronchiques non à petites cellules sont catégorisés également quant à l’expression de certains marqueurs : expression ou non de PD-L1 et présence ou non de mutations qui vont orienter les choix de traitements.
Qu’est-ce qu’un cancer du poumon à petites cellules ?
Les cancers du poumon à petites cellules constituent les 15% restants. S’ils sont moins nombreux, ils sont toutefois plus agressifs à cause d’une prolifération rapide des cellules cancéreuses.
Quel est l’âge de survenue d’un cancer du poumon ?
Selon les dernières statistiques de l’Institut national du cancer (2018) l’âge médian au diagnostic d’un cancer du poumon en France est de 67 ans chez l’homme et 65 ans chez la femme.
A quoi correspondent les stades du cancer du poumon ?
Les stades permettent de classer le cancer du poumon en fonction de la taille de la tumeur, de l’étendue du cancer dans le thorax, et à distance dans d’autres parties du corps. On distingue 5 stades de 0 à 4.
Le stade 0 si aucun signe de tumeur primitive du poumon n’est retrouvé ;
Le stade 1 lorsque le diamètre de la tumeur mesure maximum 3 cm et qu’elle reste cantonnée au poumon ;
Le stade 2 lorsque la tumeur est plus large et atteint les ganglions lymphatiques des bronches ;
Le stade 3 lorsque la tumeur a atteint les ganglions lymphatiques plus au centre du thorax près de la trachée, de l’œsophage et du cœur ;
Le stade 4 lorsque la tumeur s’est étendue en dehors du poumon, dans les organes les plus fréquemment touchés que sont la glande surrénale, le foie, les os et le cerveau.
Quels sont les symptômes du cancer du poumon ?
Si des symptômes respiratoires qui peuvent sembler banals, persistent (toux de bronchite chronique, difficulté à respirer…), en particulier chez les fumeurs ou des anciens fumeurs, il faut consulter un médecin. Le cancer du poumon peut parfois être découvert par hasard sur un bilan d’imagerie médicale réalisé pour rechercher une autre pathologie.
Symptômes fréquents
Symptômes moins fréquents
apparition d’une toux ou majoration d’une toux de bronchite chronique ;
expectorations (crachats) sanguinolentes (hémoptysie). Une hémoptysie importante nécessite d’alerter rapidement votre médecin traitant ;
apparition ou aggravation d’une difficulté à respirer (dyspnée ou essoufflement), en l’absence de problèmes cardiaques avérés ;
infection pulmonaire (bronchite ou pneumonie) à répétition ;
des douleurs importantes aiguës ou chroniques (comme un point de côté évoquant un déchirement musculaire, des douleurs de l’épaule évoquant un rhumatisme) ;
une fatigue inhabituelle et persistante ;
une perte d’appétit ;
une perte de poids.
modification de la voix ou extinction de la voix persistante
respiration sifflante.
difficultés à avaler en relation avec la compression de l’œsophage (dysphagie) ;
difficulté à respirer liée à une pleurésie (présence de liquide entre les deux feuillets de la plèvre)
douleurs thoraciques
oedème (gonflement) de la face et du cou
douleurs du cou jusqu’au bras (névralgie cervico-brachiale) accompagnées d’un syndrome de Claude-Bernard Horner, appelé syndrome de Pancoast Tobias qui peut révéler une tumeur de l’apex (sommet du poumon).
Quelles sont les causes du cancer du poumon ?
Les facteurs de risque prédominants dans le cancer du poumon sont : le tabagisme actif (80%)et passif, les expositions professionnelles à des substances toxiques, les pollutions environnementales et les antécédents personnels et familiaux de cancer du poumon ou d’autres cancers non liés au tabac.
Quelle est la part des cancers attribuables au tabac ?
Le tabac est responsable de 8 cancers du poumon sur 10. Toutes les formes de tabac sont concernées (cigarettes, cigares, cigarillos, narguilé, cannabis, etc.). La fumée de cannabis contient quatre fois plus de goudrons que celle du tabac et plus de substances cancérigènes. Près de 92 % des décès par cancer des poumons chez l’homme résultent d’une consommation de tabac. Le risque s’accroît en fonction de la dose journalière de tabac et de la durée du tabagisme…
La durée pendant laquelle on fume semble plus importante que la quantité de cigarettes fumées.
La durée pendant laquelle on fume semble plus importante que la quantité de cigarettes fumées. Les jeunes fumant de plus en plus tôt, l’âge de survenue de la maladie rajeunit et celle-ci se manifeste parfois dès l’âge de 40 ans. A cause du tabagisme, le cancer du poumon a été multiplié par 7 ces 30 dernières années et a quasiment doublé entre 2000 et 2012 (Inca). Cette augmentation concerne beaucoup plus la femme que l’homme ces dernières années. Le tabagisme passif augmente le risque de cancer du poumon de 30% par rapport à une personne qui évolue dans un entourage non fumeur.
Quelles causes chez les non-fumeurs ?
Chez les non-fumeurs, d’autres facteurs extérieurs peuvent être impliqués dans la survenue d’un cancer du poumon. C’est le cas, notamment, d’une exposition prolongée à des substances comme l’amiante, certains hydrocarbures polycycliques aromatiques (gaz d’échappement des moteurs diesels…), les radiations ionisantes (dont rayons X, rayons gamma issus de l’imagerie médicale), le radon, l’arsenic, le nickel, le chrome, la silice, le cadmium… On peut également citer les maladies inflammatoires chroniques des bronches ou encore la pollution atmosphérique. Il existe des cas rares de cancers familiaux caractérisés par leur survenue chez des personnes plus jeunes.
Comment savoir si on a un cancer du poumon ?
Les cancers du poumon sont souvent diagnostiqués à un stade avancé (stades 3 ou 4). La radiographie du thorax a été remplacée par le scanner du thorax sans injection de produit de contraste au moindre signe d’alerte en particulier chez une personne fumeuse. Une biopsie permet ensuite de confirmer s’il s’agit d’un cancer ou pas. Elle peut s’effectuer par une fibroscopie bronchique, une ponction trans-pariétale sous scanner (à travers la paroi du thorax), ou au cours d’une intervention chirurgicale. Si le cancer est confirmé, l’onco-pneumologue propose de faire un bilan d’extension pour préciser l’étendue de la maladie et la classer en stade. Ce bilan comprend en général un scanner thoracique et abdominal avec une injection de produit de contraste iodé, une IRM ou un scanner cérébral et une tomographie par émission de positon (TEP)/scintigraphie couplée à un scanner. Il n’y a pas de prise de sang qui permette de faire le diagnostic de cancer du poumon. D’autres examens peuvent être réalisés en fonction des résultats des précédents.
Quels sont les traitements pour soigner un cancer du poumon ?
Les traitements sont aujourd’hui multiples : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie ou thérapeutiques ciblées, sans oublier les traitements de support pour les douleurs, la perte de poids, l’anxiété ou la dépression. Le traitement dépend du type histologique et de l’étendue du cancer
« On peut guérir d’un cancer du poumon »
Le cancer à petites cellules n’est pratiquement jamais traité par chirurgie. Pour les cancers non à petites cellules, la chirurgie est le traitement privilégiée pour les stades localisés pour les patients dits « opérables » qui peuvent donc supporter l’opération. Elle peut aussi être envisagée dans les stades localement avancés s’il est possible de retirer la tumeur. La chirurgie et la radiothérapie sont très souvent complétée par une chimiothérapie voire une immunothérapie. Dans les maladies étendues le choix des traitements va dépendre des résultats des recherches moléculaires réalisées sur les biopsies au moment du diagnostic.
Espérance de vie : peut-on guérir d’un cancer du poumon ?
« Oui aujourd’hui on peut guérir d’un cancer du poumon », répond le Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l’hôpital Tenon (Paris). « L’espérance de vie dépend énormément du type de cancer et du stade au diagnostic, mais aujourd’hui grâce aux traitement combinés et en particulier à l’avènement de l’immunothérapie et des thérapies ciblées, le pronostic du cancer du poumon a été considérablement amélioré pour certains malades. »Même dans le cas d’une maladie étendue. Si le cancer du poumon reste le plus mortel en France, son taux de mortalité entre 1990 et 2018 a diminué d’1,6% chez l’homme en moyenne. Il a en revanche augmenté de 3% chez la femme. Selon les chiffres publiés par Santé Publique France en 2020 : le pronostic de survie à 5 ans pour les personnes diagnostiquées entre 2010 et 2015 a été estimé à 20 % tous sexes confondus (respectivement 24 % pour les femmes et 18 % pour les hommes). Ces chiffres confirment par ailleurs une amélioration de la survie nette standardisée à 5 ans de 11 points de pourcentage en 25 ans et une amélioration de la survie à 10 ans entre 1990 et 2010 quel que soit l’âge.
Un dépistage négatif n’est pas un « pass » pour continuer à fumer ensuite.
Comment prévenir un cancer du poumon ?
Sachant que dans la majorité des cas, les patients atteints d’un cancer du poumon sont des fumeurs, la première prévention est l’arrêt du tabac. Arrêter de fumer ou ne pas commencer à fumer diminuent les risques de survenue d’un cancer du poumon. Mais ce risque perdure après l’arrêt et reste supérieur à celui des non-fumeurs. « 80 % des cancers du poumon sont liés au tabac, rappelle le Pr Cadranel. Il faut réduire sa consommation. Les traitements substitutifs sont gratuits en France. Grâce à ces traitements et à la cigarette électronique, on peut s’arrêter de fumer. Et quel que soit l’âge, dès lors qu’on arrête de fumer, on réduit son risque de cancer du poumon et donc d’en mourir. » Le tabagisme passif doit également être évité. Quant au dépistage « organisé », à date, la Haute Autorité de Santé ne l’a pas autorisé pour le cancer du poumon de même que son remboursement « mais des programmes vont être mis en place » informe notre interlocuteur. En revanche, le dépistage ne fait pas tout. Un dépistage négatif n’est pas un « »pass » pour continuer à fumer ensuite ». Et isolé, il ne suffit pas. Dès lors qu’on commence à se faire dépister (comme dans le cadre du cancer du sein), il faut le faire de façon régulière selon les préconisations des autorités de santé.
Merci au Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l’hôpital Tenon Assistance Publique Hôpitaux de Paris (Paris). Propos recueillis en décembre 2021.
Sources :
Panorama des cancers en France 2021 – Institut national du cancer.
Les symptômes possibles du cancer du poumon. Institut national du cancer. 2018
Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018 – Poumon – Santé Publique France. Mis à jour le 16 décembre 2020
Attention, la nouvelle saison de la grippe a commencé, prévient Santé Publique France dans un bulletin du 4 décembre. L’activité grippe est en augmentation en ville et à l’hôpital dans toutes les classes d’âge, cinq régions hexagonales sont en pré-épidémie (Hauts-de-France, Normandie, Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne et Grand Est) et l’Île-de-France est passée en « épidémie » à compter du 25 novembre (semaine 47). Normalement, la grippe court de novembre à février. Tous les ans, ce sont 2 à 6 millions de Français qui sont contaminés par les virus de la grippe et 10 000 en décèdent. Porter un masque quand on a la grippe permet de protéger les autres.
Qu’appelle-t-on une grippe ? Un syndrome grippal ?
La grippe est une infection respiratoire aiguë, d’origine virale, due à un virus Influenza. Il s’agit d’une maladie infectieuse et contagieuse, qui fait l’objet d’épidémies saisonnières, généralement observée au cours de l’automne et l’hiver. C’est différent d’un syndrome grippal qui peut être dû à de nombreux autres virus respiratoires comme le rhinovirus, virus syncytial respiratoire… La plupart du temps bénigne, la grippe peut toutefois être grave chez des personnes fragiles.
Quels sont les virus responsables de la grippe ?
Les virus grippaux se répartissent essentiellement entre deux types : A et B, se divisant eux même en deux sous-types (A(H3N2) et A(H1N1) pdm09) ou lignages (B/Victoria et B/Yamagata). Les virus grippaux de type A circulent chez de nombreuses espèces animales (canards, poulets, porcs, chevaux, phoques…). Les virus grippaux de type B circulent essentiellement chez l’Homme. Les virus A et B sont à l’origine des épidémies saisonnières chez l’Homme mais seuls les virus de type A ont été responsables de pandémies à ce jour, souligne Santé Publique France. Pour être contaminé par le virus de la grippe, il faut être en contact avec une personne déjà grippée. La contamination peut se faire de trois façons :
Par voie aérienne : une personne malade projette des gouttelettes de salive dans l’air, en parlant, en toussant ou en éternuant. Des millions de virus se retrouvent alors dans l’air, prêts à être inhalés et à vous contaminer.
Par contact direct rapproché : une personne malade vous serre la main ou vous embrasse.
Par lecontact avec des objets touchés par une personne malade, par exemple une poignée de porte ou un téléphone.
Quels sont les symptômes typiques d’une grippe ?
une grande fatigue
des frissons même lorsque l’on n’a pas froid
une toux sèche et douloureuse
puis vient la fièvre qui peut monter à plus de 39°c
les courbatures
les maux de tête…
Dans tous les cas, en cas d’aggravation brutale ou sans amélioration de l’état 72 h après les premiers symptômes, il faut absolument consulter un médecin.
Comment est la toux lors d’une grippe ?
Généralement lors d’une grippe, la toux est sèche et douloureuse. Parfois, cette toux sèche se transforme en toux grasse. La toux peut durer jusqu’à 3 semaines, voire plus. Elles est inquiétante si elle s’accompagne d’une fièvre persistante, de difficultés respiratoires, d’un changement de coloration de la peau, ou dans le cas des enfants, de pauses respiratoires et d’étouffements.
Quand se faire vacciner contre la grippe ?
La vaccination est recommandée pour les personnes à risque et les professionnels de santé, et représente la meilleure façon de se protéger de la grippe et de ses complications. Il faut compter environ 15 jours entre la vaccination et le moment où l’organisme est protégé contre la grippe. Inutile donc d’attendre les premiers froids ou le début de l’épidémie pour se faire vacciner.
Quelle est la durée moyenne d’une grippe ?
Une grippe dure entre 3 et 7 jours (5 jours en moyenne).
Quel est le temps d’incubation d’une grippe ?
« Le temps d’incubation (délai qui s’écoule entre le moment de l’affection et l’apparition des symptômes) dure généralement entre 24 et 48 heures, mais il peut s’étendre à 72 heures, rappelle le Dr Parneix. Toutefois, le malade est contagieux, même avant l’apparition des symptômes et ce, pendant une période moyenne de 6 jours.«
Pendant combien de temps est-on contagieux quand on a la grippe ?
La grippe est une maladie contagieuse. Le malade peut la transmettre « même avant l’apparition des symptômes et pendant une période moyenne de 6 jours » rappelle notre interlocuteur.
Existe-t-il un test de la grippe en pharmacie ?
Il existe un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) de la grippe, réalisable en pharmacie, chez le médecin, ou dans un laboratoire médical pour dépister les virus de la grippe A ou B (types de virus les plus fréquents lors des épidémies saisonnières). Il est possible sans ordonnance et consiste en un prélèvement dans le nez et doit être fait dans les 24-48 heures après l’apparition des premiers symptômes évocateurs d’une grippe (fièvre soudaine supérieure à 39°C, maux de tête, courbatures, maux de gorge, toux, fatigue extrême). Attention, « sa sensibilité est faible chez l’adulte, pouvant être à moins de 60 % entre 70 à 90 % chez les enfants » tient à indiquer la HAS. Des laboratoires ont élaboré des tests antigéniques combinés permettant de détecter en même temps la grippe et le Covid. En 15 à 30 minutes, le patient obtient le résultat. Ces tests sont en vente libre dans certaines pharmacies.
Quels sont les traitements pour soigner une grippe ?
Prendre du paracétamol pour faire baisser la fièvre, les douleurs et les courbatures.
La vitamine C est aussi parfois conseillée pour lutter contre la fatigue. De même, certains aliments sont particulièrement recommandés pour mieux combattre la fatigue.
Si besoin, on peut compléter par un décongestionnant nasal et un antitussif pour les toux sèches et rebelles.
Enfin, il faut boire abondamment et se reposer.
« La grippe est due à un virus et les antibiotiques sont totalement inefficaces pour traiter les maladies virales, de plus ils pourraient détériorer les bonnes bactéries dont l’organisme a besoin pour se défendre de la maladie » rappelle le Dr Pierre Parneix.
Comment éviter de contaminer les autres si on a la grippe ?
Tousser au pli du coude et se couvrir le nez lorsqu’on éternue,
Laver les mains avec du savon régulièrement dans la journée, notamment après vous être mouché, avoir toussé ou éternué.
Se moucher dans un mouchoir et le jeter ensuite à la poubelle, idéalement fermée avec un couvercle,
Porter un masque chirurgical.
Le gel hydroalcoolique est également pratique, mais à long terme, il peut dessécher les mains.
Aérer son intérieur tous les jours entre 10 et 15 minutes pour renouveler l’air
Pensez enfin à aérer les pièces régulièrement, plusieurs fois par jour : vous supprimerez ainsi les virus stagnants dans l’air, par les éternuements et la respiration.
Nettoyer les nids à microbes comme les poignées de porte, les télécommandes, les écrans de téléphone…
Enfin, éviter les contacts avec les plus vulnérables face au virus de la grippe : femmes enceintes, seniors, personnes souffrant d’une maladie chronique ou immunodéficientes, jeunes enfants…
Merci au Dr Pierre Parneix, médecin hygiéniste et praticien hospitalier en santé publique (CHU de Bordeaux).