Nicotine pouche : dangers, effets secondaires, c'est quoi ?

Nicotine pouche : dangers, effets secondaires, c'est quoi ?

Ces petits sachets blancs sont dangereux pour la santé. Ils peuvent contenir de l’arsenic et du plomb, alerte 60 millions de consommateurs.


Nouveaux produits de la nicotine et du tabac, les sachets de nicotine « pouches » inquiètent les tabacologues en France. « 19% des 13-16 ans disent déjà avoir entendu parler des sachets de nicotine tels que Nicopouches. Parmi eux, près de 1 jeune sur 10 les a déjà expérimentées (9 %) » rapporte l’Alliance contre le tabac. Une enquête menée par 60 millions de consommateurs et le le Comité national de lutte contre le tabagisme en décembre 2024 a montré que les taux de nicotine affichés sur ces produits pouvaient être différents dans la réalité. De l’arsenic a par ailleurs été retrouvé dans tous les sachets. Du plomb, de l’antimoine, du molybdène et du chrome l’ont été dans certaines références comme les D’lice Citron menthe. La Belgique et les Pays-Bas ont interdit ces sachets. La France n’a pas encore tranché…

C’est quoi les pouches de nicotine ?

Le mot « pouche » vient de l’anglais « pouch » qui signifie « pochette » ou « sachet » en français. Les pouches se présentent sous la forme de petits sachets blancs contenant une poudre végétale blanche, dépourvue de feuilles de tabac mais contenant de la nicotine (alcaloïde que l’on extrait du tabac). Ils reproduisent ainsi les effets de la cigarette traditionnelle. Les pouches peuvent contenir aussi d’autres produits chimiques et des arômes (vanille, fruits…). Le sachet se place sous la lèvre (supérieure ou inférieure), contre la gencive, et se suce. La nicotine est ainsi libérée progressivement dans le sang, à travers la muqueuse buccale, pendant 20 à 30 minutes en moyenne, procurant un sentiment de bien-être ou un regain d’énergie temporaire. Les pouches peuvent être considérées comme une drogue dans la mesure où la nicotine est directement en contact avec les muqueuses buccales, et agit rapidement sur le cerveau en activant le système de récompense, induisant une accoutumance. Côté prix, il faut compter en moyenne 5 euros pour une boite de 20 sachets de pouches.

Photo de pouches de nioctine © snapshot-photography/T Seeliger/

Quelle différence avec le SNUS ?

Les pouches se présentent sous la forme de sachets et contiennent de la nicotine comme le SNUS mais

Les pouches sont-elles légales en France ?

Apparues postérieurement à la directive 2014/40/UE encadrant les produits du tabac et produits connexes qui ne prévoyait pas l’émergence de tels produits, les pouches se situent dans une zone juridique grise, rappelait le Sénat en 2023. En droit, une zone grise correspond à un vide juridique, c’est-à-dire une ambiguïté, une exception ou un cas non-précisé dans une loi. Ainsi, on retrouve l’ensemble des informations relatives aux produits du tabac et du vapotage sur le site de l’ANSES mais aucune sur les sachets de nicotine actuellement vendus en France. Aujourd’hui, aucun texte de loi officiel n’indique si elles sont interdites ou légales. Mais dans les faits, les pouches sont commercialisées « légalement » en France. Leur vente est en revanche interdite aux personnes de moins de 18 ans.

Quel danger pour la santé ?

Le danger des pouches réside dans leurs teneurs nicotine. Les pouches contiennent théoriquement entre 3 et 6 mg de nicotine par sachet, soit l’équivalent de 2 cigarettes environ, mais en pratique, ces sachets de nicotine délivrent une dose très importante de nicotine : jusqu’à 20 mg (l’équivalent de 6 cigarettes) selon certaines marques de sachets de nicotine contre 1 à 3 mg pour une cigarette classique. 

« L’effet d’une bombe au niveau addictif »

« Quand on donne ça à un cerveau d’adolescent, qui n’est pas terminé, ça a un effet au niveau addictif de l’effet d’une bombe » a alerté la tabacologue Alice Denoize sur le plateau de BFM-TV le 15 novembre. Et plus la dépendance intervient tôt, plus elle favorise le passage à la cigarette traditionnelle, selon les professionnels de santé. Par ailleurs, selon le ministère de la Santé, comme les sachets de SNUS, les pouches peuvent entraîner : 

  • des maladies du système oro-digestif :
  • cancers oraux et du pancréas,
  • lésions des muqueuses dans la bouche,
  • rétraction irréversible des gencives,
  • nausées/vomissements,
  • palpitations
  • une forte dépendance à la nicotine

Sur le risque de cancer, une étude publiée dans BMJ Journals en août 2022 a montré que « la présence de TSNA (nitrosamines, des composés chimiques toxiques présents dans tous les produits du tabac) cancérigènes dans les sachets de nicotine est très préoccupante« . En d’autres termes, ces produits sont très addictifs et leur innocuité n’est pas établie. Ainsi, bien que les sachets de nicotine puissent potentiellement constituer une alternative à risque réduit pour les fumeurs de cigarettes ou les utilisateurs de certains autres produits du tabac oral (selon la NHS, autorité sanitaire anglaise par exemple), la teneur en nicotine de certains sachets était alarmante et les étiquettes indiquant la teneur en nicotine de la plupart des produits peuvent être trompeuses. Certaines marques de pouches peuvent contenir de l’arsenic et du plomb.

Quelles sont les marques de nicotine pouches ?

Des sachets sont disponibles en différentes concentrations : 

  • Les marques Velo© & Lyft© font des sachets nicotinés de 4 mg et 6 mg
  • La marque Zyn© classe ses sachets nicotinés en niveau de force, par exemple force 2 = 3 mg et force 4 = 6 mg
  • Nois (50 mg/g de nicotine)
  • D’lice by Kapz

Une décision européenne est attendue pour interdire la vente des pouches.


Source : JDF Santé

Rhume : la liste des 8 médicaments phares désormais sur ordonnance

Rhume : la liste des 8 médicaments phares désormais sur ordonnance

Ils exposent à un sur-risque d’AVC et d’infarctus.


A compter du mercredi 11 décembre 2024, les vasoconstricteurs oraux contenant de la pseudoéphédrine, des médicaments utilisés pour soulager les symptômes du rhume, ne peuvent être dispensés en pharmacie que sur présentation d’une ordonnance, annonce l’Agence du médicament (ANSM) dans un communiqué. Cette mesure contribue à réduire l’exposition des patients aux risques rares mais graves associés à ces médicaments, notamment d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral (AVC), mais aussi de nouveaux risques neurologiques (syndromes d’encéphalopathie réversible postérieure et syndromes de vasoconstriction cérébrale réversible) rapportés par l’ANSM au printemps dernier. Pour rappel, ces effets indésirables peuvent apparaître chez des patients sans facteur de risque ni antécédent médical, quelles que soient la dose et la durée du traitement. Des cas de mésusages persistent également : la durée maximale de traitement recommandée et les contre-indications ne sont pas toujours respectées.

Au vu des très nombreuses contre-indications, précautions d’emploi et des effets indésirables connus de la pseudoéphédrine, et d’autre part du caractère bénin du rhume (maladie qui guérit spontanément en 7 à 10 jours), l’ANSM considère que la possibilité d’obtenir ces médicaments sans avis médical fait courir un risque trop important aux patients. Par conséquent, l’agence a décidé de classer la pseudoéphédrine sur la liste I des substances vénéneuses. Ces médicaments qui en contiennent sont concernés et ne peuvent plus être achetés sans ordonnance : 

  • Actifed Rhume®
  • Actifed Rhume jour et nuit®
  • Dolirhume® Paracétamol et Pseudoéphédrine
  • Dolirhumepro® Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine
  • Humex Rhume®
  • Nurofen Rhume®
  • Rhinadvil Rhume® Ibuprofène/ Pseudoéphédrine
  • Rhinadvilcaps Rhume® Ibuprofène/ Pseudoéphédrine.

L’ANSM demande aux médecins prescripteurs de bien évaluer la balance bénéfice/risque pour chaque patient avant de lui prescrire un de ces médicaments et de l’informer des risques liés à l’utilisation des ces médicaments. Elle rappelle que les formes nasales de vasoconstricteurs sont déjà soumises à prescription médicale depuis de nombreuses années, notamment en raison de leurs effets indésirables neurologiques et cardiovasculaires.

L’ANSM maintient sa recommandation de ne pas utiliser ces 8 médicaments dans le traitement des symptômes du rhume et de privilégier les gestes simples pour guérir d’un rhume : boire de l’eau régulièrement, laver le nez avec du sérum physiologique, des sprays d’eau thermale ou d’eau de mer, prendre du paracétamol en cas de mal de tête, bien se reposer. 


Source : JDF Santé

Oubliez l'avocat, ce nouveau légume riche en vitamine C est excellent sur du pain grillé

Oubliez l'avocat, ce nouveau légume riche en vitamine C est excellent sur du pain grillé

Il est 15 fois moins gras que l’avocat.


Le froid et l’humidité mettent à rude épreuve notre immunité et on a plus de risques de tomber malade. Il faut privilégier une alimentation riche en bons nutriments et en vitamines pour booster le système immunitaire et traverser ces mois de grisaille en pleine santé. Les légumes « orange » figurent parmi les plus intéressants car leur couleur garantit une forte teneur en caroténoïdes, des pigments végétaux qui possèdent des vertus antioxydantes. On peut citer par exemple la carotte, la patate douce et les courges comme la citrouille, le potiron, le potimarron ou la courge butternut.

Moins connue en France et peu citée dans les recettes automnales, une autre courge affiche pourtant un profil nutritionnel très intéressant et présente plusieurs intérêts pour la santé. Une fois cuit, « l’amidon qu’elle contient contribue à dégrader les sucres, ce qui permet de soutenir une glycémie saine et stable« , rapportent des chercheurs américains dans une étude menée sur l’agriculture biologique (Rodale Institute). Elle constitue une bonne source de fibres alimentaires, facilitant ainsi la digestion et la gestion du poids. « Mieux encore, elle renforce le système immunitaire grâce à sa richesse en phénols, en vitamine A, en vitamine C (une portion couvre 40% des besoins journaliers, ndlr) et en minéraux (potassium, fer, manganèse et magnésium)« , poursuivent les chercheurs. 

Cette courge que l’on connait moins c’est la courge musquée (Cucurbita moschata) reconnaissable par son aspect sphérique et côtelé. Nutritionnellement parlant, elle a tout bon. Gustativement aussi : sa chair fondante et son goût légèrement sucré à la cuisson font d’elle une courge polyvalente, qui se décline en velouté, en purée, en gratin, rôtie au four, en tarte à la manière d’une « pumpkin pie », mais aussi en « tartinade » sur des toasts de pain grillé pour le petit-déjeuner. Une excellente alternative à la confiture (10 fois moins sucrée) et à l’avocat (15 fois moins grasse). 

Pour réaliser une tartinade de courge musquée, épluchez-la (ses pelures sont épaisses) et coupez-la en petits cubes à faire cuire au four jusqu’à ce qu’ils soient fondants. Mixez avec une cuillère à soupe d’huile d’olive et les épices de votre choix (poivre, paprika, piment, noix de muscade, ail en poudre…).  Si vous préférez une version « sucrée », remplacez les épices par de la cannelle, de la vanille en poudre, un peu d’extrait d’amande ou quelques raisins secs. 


Source : JDF Santé

Ce n'est pas une impression, regarder des films de Noël fait du bien au moral et il y a une bonne raison à cela

Ce n'est pas une impression, regarder des films de Noël fait du bien au moral et il y a une bonne raison à cela

Il est temps de se glisser sous un plaid avec une boisson chaude et de regarder votre film de Noël préféré.


Ça y est, le mois de décembre a commencé et avec lui la reprise des douces activités réconfortantes de celles et ceux qui fêtent Noël. Au programme décoration du sapin, shopping des cadeaux et bien sûr, visionnage des classiques mais indémodables films de Noël. Nous les adorons et il y a plusieurs raisons psychologiques à cela.

Personne ne dira le contraire, les films de Noël sont souvent stéréotypés, prévisibles et même parfois ringards. Mais cette prévisibilité leur donne une sensation de confort qui compense le « stress, la pression familiale et la morosité dus aux journées plus courtes et au manque de soleil. Une soirée passée à regarder un film qui fait du bien peut être une forme facile, peu coûteuse et gratifiante de soin de soi », avance Pam Rutledge, chercheuse américaine en psychologie, dans un article de la Fielding Graduate University. « La prévisibilité des intrigues et des personnages des films de Noël fait partie de l’attrait. » En effet, notre cerveau trouve du réconfort dans les schémas.

Quand nous visionnons une fin heureuse et prévisible, cela stimule notre centre de récompense neuronal. « Lorsque les personnages ressemblent à de vieux amis et que les décors ressemblent à des lieux familiers, ces connexions parasociales déclenchent les sensations chaleureuses induites par l’ocytocine de l’expérience sociale réelle. » Les films de Noël seraient même « bons pour le cœur, car ils réduisent les hormones du stress comme le cortisol qui peuvent endommager les systèmes cardiovasculaire et immunitaire » poursuit la chercheuse.

Les procédés scénaristiques ont également des effets sur le cerveau. La chercheuse en psychologie s’appuie sur une étude danoise publiée en 2015. Des chercheurs y ont montré que le visionnage de films de Noël active le cortex somatosensoriel, le cortex prémoteur et les lobules pariétaux, des zones qui jouent un rôle dans la spiritualité (que les chercheurs associent à « l’esprit de Noël » ndlr), la reconnaissance des émotions et les souvenirs joyeux. Ainsi, ils contribuent à améliorer l’humeur en suscitant des émotions positives et en ravivant des souvenirs heureux liés à Noël.

Car c’est bien la nostalgie qui est souvent au cœur de notre amour pour ces films. « Ils s’appuient sur notre désir de revenir au « bon vieux temps » avec des images, des histoires et de la musique qui stimule nos associations sentimentales et mélancoliques du passé. Les films de Noël nous rappellent des moments de notre vie qui étaient simples, pleins d’espoir, amusants et heureux », poursuit Pam Rutledge. Une hypothèse partagée par une étude américaine publiée en 2019 qui avance l’idée que la nostalgie rappelle des moments heureux ou des traditions très appréciées et qu’elle peut remonter le moral. Les chercheurs affirment aussi que la nostalgie peut renforcer l’optimisme et l’estime de soi.

En revanche, les effets positifs des films de Noël ne sortent pas de nulle part. Pour aimer les films de Noël, il faut déjà avoir un affect avec cette fête. Les chercheurs danois expliquent que l’impact positif des films de Noël sur un individu dépendra de l’affinité de la personne avec les traditions de Noël, celles qui n’y sont pas attachées pourraient ne pas ressentir les mêmes effets.


Source : JDF Santé

Contagion Covid : incubation, durée, combien de temps ?

Contagion Covid : incubation, durée, combien de temps ?

Le virus du Covid est toujours très contagieux. Le Sars-CoV-2 initial contaminait 3 personnes, le variant Omicron près de 10 et les sous-lignages qui circulent en 2024 encore plus.


Apparue en Chine en décembre 2019, la maladie Covid-19 avait contaminé plus d’un million de personnes dans le monde au début du mois d’avril 2020, preuve de la forte contagiosité de son virus, le Sars-CoV-2. La capacité de transmission de ce coronavirus est évaluée à travers la mesure du « R0 ». Ce « R » correspond au taux de reproduction du virus et indique le nombre de personnes que contamine un cas positif au Covid-19. Plus il est élevé, plus la maladie se transmet. Les autorités sanitaires françaises n’actualisent plus l’évolution du « R » depuis juin 2023 puisque le virus circule moins que les années précédentes. En décembre 2024, c’est le variant JN1 descendant d’Omicron qui reste majoritaire (depuis novembre 2023) en France et à l’international. Ce variant est associé à « un échappement immunitaire plus important«  et à « un avantage de croissance » par rapport aux sous-lignages qui circulaient jusqu’ici mais « en termes de sévérité, aucun signal préoccupant n’a été associé à JN.1 » rassure Santé Publique France. Parmi les sous-lignages de JN.1, le lignage KP.3.1.1 domine dans l’Hexagone. Le KP3 pourrait « mieux échapper au système immunitaire. Le déclin de l’immunité et la faible utilisation du dernier vaccin COVID-19 (aux Etats-Unis, ndlr) ont créé une population plus sensible » souligne le site américain Today.com.

Evolution du taux de reproduction du virus du Covid en France de juin 2020 à juin 2023 (dernier disponible) © Gouvernement.fr

Quelle est la définition du terme « contagion » ?

Le mot « contagion » vient du latin « cum » qui veut dire « avec » et « tangere » pour  » toucher ». Dans le langage médical, la contagion est définie par la transmission d’un agent infectieux et le cas échéant de la maladie correspondante, depuis un sujet contaminé vers un individu sain, par contact direct (peau, muqueuse) ou indirect (transmission aérienne (salive, postillons…), digestive…).

Comment le Covid se transmet d’une personne à une autre ?

Le virus Sars-CoV-2 se propage essentiellement en« On peut aussi contracter la Covid-19 lorsque le virus entre dans la bouche, le nez ou les yeux, une situation plus probable lorsque les personnes sont en contact direct ou étroit (moins d’un mètre de distance) avec une personne infectée » indique l’OMS. On peut aussi être contaminé si on se touche les yeux, le nez ou la bouche avant de s’être lavé les mains, après avoir touché une surface contaminée. La transmission du virus est majorée dans des espaces intérieurs, bondés et insuffisamment ventilés. 

Combien de temps est-on contagieux quand on a le Covid ?

Quand le virus du Covid est apparu fin 2019-début 2020, la durée de contagion s’étalait de 2 jours avant le début des symptômes pour se poursuivre jusqu’à 8 jours en moyenne. Avec le variant Omicron majoritaire depuis fin 2021, « la réplication est plus rapide dont tout se raccourcit, y compris la phase symptomatique – ou asymptomatique mais contagieuse » a expliqué le Pr Alain Fisher à la tête de l’ex-Conseil de la stratégie vaccinale pour la France, aux Echos. Selon une étude japonaise, la quantité d’ARN viral (ou « charge virale« ) des malades positifs au Covid est surtout élevée 3 à 6 jours après le diagnostic ou après l’apparition de leurs symptômes pour ensuite diminuer progressivement.

« On n’excrète pas les mêmes quantités de virus si on a un virus qui infecte plutôt le nez ou plutôt la gorge »

On serait donc contagieux environ une semaine mais cette durée de contagiosité varie selon les individus rappelait la présidente du Covars Brigitte Autran en 2023 sur France Inter : « La On n’excrète pas les mêmes quantités de virus si on a un virus qui infecte plutôt le nez ou plutôt la gorge. Il y a bien sûr une proportionnalité entre le nombre de particules virales qu’on produit et le nombre de contaminations qu’on risque de faire. »

Quelle est la contagiosité du variant Omicron ?

Le variant Omicron majoritaire depuis 2021 est le plus transmissible des variants du Covid. Ses prédécesseurs, l’Alpha venu d’Angleterre puis le Delta venu d’Inde, étaient moins contagieux. Selon une étude relayée par l’Université de Genève en 2023, en moyenne, une personne infecte un peu plus de trois de ses contacts sur dix, principalement au sein de la cellule familiale, et jusqu’à quatre sur dix avec Omicron. Selon les études rapportées parSanté Publique France, « Omicron est environ 3 fois plus transmissible que Delta ». « Un professeur de médecine au Royaume-Uni affirme que, sans mesures barrières, le R0, le taux de reproduction serait proche de 10 » a informé l’épidémiologiste Éric d’Ortenzio de l’Inserm sur TV5Monde, le 31 décembre.

Quelle est la durée d’incubation du Covid ?

L’incubation couvre la période entre la contamination par le virus et l’apparition des premiers symptômes. La durée médiane d’incubation de la Covid-19 est initialement de 5 jours mais elle s’est réduite à 3 jours avec Omicron. On peut donc compter environ 3 jours entre le moment où on est en contact avec le virus et le moment où les premiers symptômes apparaissent si on est contaminé. Pendant cette période, la personne peut être contagieuse. Une méta-analyse publiée en 2022 dans le JAMA Network par des chercheurs chinois s’appuyant sur 142 publications (8112 patients Covid) a confirmé la réduction de la durée d’incubation du virus avec Omicron. Précisément :

  • 3,4 jours avec le variant Omicron.
  • 4,4 jours avec le variant Delta
  • 5 jours d’incubation avec le variant Alpha

La charge virale culmine au cours de la première semaine de la maladie.

Combien de temps est-on contagieux avant le début des symptômes du Covid ?

Une personne positive au Covid-19 est considérée comme contagieuse dès 48h avant l’apparition des symptômes.

Combien de temps est-on contagieux après le début des symptômes du Covid ?

Selon les analyses japonaises de janvier 2022 sur des cas Omicron, la charge virale du virus serait maximale 3 à 6 jours après le diagnostic ou le début des symptômes puis diminuerait. La contagion est donc particulièrement forte la première semaine suivant le début des symptômes. L’OMS informe par ailleurs que « les personnes qui développent une forme grave de la maladie peuvent être contagieuses plus longtemps ». De même que ceux qui ont davantage de symptômes semblent plus contagieux que les cas asymptomatiques. « On n’excrète pas les mêmes quantités de virus si on a un virus qui infecte plutôt le nez ou plutôt la gorge. Il y a une proportionnalité entre le nombre de particules virales qu’on produit et le nombre de contaminations qu’on risque de faire » a expliqué Brigitte Autran le 10 octobre 2023 sur France Inter.

Est-on contagieux quand on n’a pas de symptômes du Covid (asymptomatique) ?

Une personne positive au virus Sars-CoV-2, qui n’a pas de symptômes, est contagieuse et peut contaminer d’autres personnes. Cependant « la transmission de la Covid-19 se produit principalement à partir de personnes présentant des symptômes » indique l’OMS. Plus le contact est long et rapproché, plus le risque de contamination augmente (plus de 15 minutes, à moins de deux mètres), En cas de doute, le port du masque reste conseillé.


Source : JDF Santé