Malgré des alertes adressées aux médecins depuis plusieurs années, des complications graves liées à l’utilisation de ce médicament continuent d’être signalées.
Malgré des alertes adressées aux médecins depuis plusieurs années, des complications graves liées à l’utilisation de ce médicament continuent d’être signalées.
Ce n’est pas un nouveau médicament dont on ne connait pas encore bien les effets secondaires. Au contraire, c’est un médicament autorisé en France depuis 1994 qui fait l’objet de nouvelles mises en garde de l’Agence du médicament (ANSM). « Malgré des alertes et recommandations adressées aux professionnels de santé en 2012 et en 2015, des cas d’ulcérations et de complications graves liées à l’utilisation de ce médicament continuent d’être signalés en France » révèle l’autorité dans un communiqué.
Ce médicament est un vasodilatateur prescrit aux patients souffrant d’angor (angine de poitrine). « Il peut entraîner des ulcérations pouvant toucher simultanément plusieurs parties du corps (peau, muqueuses, œil) et évoluer vers des complications sévères : perforation, fistule, abcès, voire hémorragie gastro-intestinale. Ces risques sont particulièrement augmentés chez les personnes âgées, polymédiquées, et les personnes atteintes de maladies diverticulaires » explique l’ANSM.

Les ulcères peuvent apparaître dès les premières semaines de traitement ou plusieurs années après son initiation. Ils ne guérissent pas avec les traitements habituels, même après une chirurgie. « Seul l’arrêt du traitement permet la cicatrisation. » Quel est ce médicament pour le coeur dont les risques sont sous-estimés ? Le Nicorandil. En France, il est commercialisé sous ce nom, par plusieurs laboratoires comme Biogaran, Sandoz, Viatris Santé, Zentiva France et Eurogenerics.
Pour la revue médicale Prescrire, c’est un médicament « à écarter » à cause de ses effets secondaires. L’Agence du médicament recommande aux patients de surveiller l’apparition des symptômes suivants : yeux rouges, douloureux, larmoyants ; plaies buccales et/ou cutanées, sang dans les selles ou vomissements avec du sang ; douleurs abdominales ou amaigrissement rapide inexpliqué. S’ils surviennent, il faut arrêter le médicament et « consulter rapidement un médecin ». Enfin, il faut éviter de prendre le Nicorandil en même temps que des corticoïdes ou anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), dont l’aspirine, car cela augmente le risque d’ulcérations et d’hémorragie digestive.
Source : JDF Santé




