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Je suis chasseur de météorites : voici où chercher dans votre maison pour en trouver une

Les fragments les plus rares peuvent atteindre 1000 euros le gramme.


Des milliers de minuscules mais magnifiques météorites tombent chaque jour sur Terre. Si la probabilité de découvrir une météorite chez soi reste plutôt rare, ce n’est pas impossible. La France est l’un des pays les mieux dotés en chutes et trouvailles de météorites par km². « Evidemment, très peu d’entre nous trouveront une grosse météorite, mais le fait qu’il puisse y avoir au moins une ou deux minuscules micrométéorites brillantes sur le toit au-dessus de ma tête en ce moment même, c’est tout à fait merveilleux« , se réjouit Joshua Howgego, expert en météorites, sur Big Issue. 

Les météorites fascinent les scientifiques car ce sont des vestiges presque intacts de la création du système solaire. De ce fait, la valeur d’une météorite peut varier énormément, allant de quelques centimes d’euro le gramme à plus de 1000 euros pour les spécimens les plus rares. Le prix dépend de plusieurs critères essentiels : le type de météorite (les rocheuses valent généralement moins cher que les mixtes qui contiennent des cristaux d’olivine qui sont très recherchées par les collectionneurs), l’origine (les fragments de Lune ou de Mars sont les plus chers pouvant atteindre 300 euros, voire 1 000 euros le gramme), la rareté, l’état de conservation et la taille. Les spécimens intacts, bien conservés et de grande taille sont plus désirables.

Les micrométéorites peuvent être trouvées n’importe où. C’est ce qu’on appelle familièrement de la poussière d’étoiles. Selon le chasseur de météorites, votre chance d’en trouver augmente si vous avez un toit plat (construction moderne, toit-terrasse) : contrairement au sol, où les particules sont dispersées par le vent, la pluie, l’activité humaine (tonte, labour) et les animaux, un toit plat accumule les débris sans les disperser. Pour ceux qui ont un toit en pente, c’est nettement plus rare de trouver de la poussière d’étoiles. 

Images microscopiques de différentes classes de micrométéorites. © Etude Folco and Cordier

Pour trouver d’éventuelles micrométéorites sur un toit plat, commencez par balayer les débris du toit (en assurant la sécurité), puis lavez-les dans de l’eau savonneuse. Répétez l’opération jusqu’à ce que l’eau soit claire pour isoler les minuscules particules de roche sédimentées. Une fois les particules sèches, utilisez un aimant puissant (dans un sac plastique) pour isoler les particules magnétiques. Examinez les particules magnétiques au microscope (idéalement 50x). Cherchez des formes sphériques (les roches spatiales fondent et se solidifient en sphères lors de la rentrée atmosphérique), sachant que d’autres sources terrestres peuvent aussi produire des particules rondes et magnétiques.

Avant de connaître sa valeur, il est nécessaire de faire authentifier et classifier votre trouvaille. Contactez un météoritologue ou un musée d’histoire naturelle pour confirmer qu’il s’agit bien d’une météorite et non d’un minéral terrestre courant (comme une scorie ou un nodule de fer). Ils pourront vous aider à l’identifier. Si elle est confirmée, la météorite sera classifiée (chondrite, sidérite, achondrite…). Cette classification est essentielle pour déterminer sa rareté et sa valeur. Une fois que vous avez sa classification, vous pourrez la faire estimer par des experts en météorites ou des maisons de vente aux enchères spécialisées.


Source : JDF Santé