Définition : qu’est-ce qu’un érythroblaste ?
Les érythroblastes sont des précurseurs de la lignée érythrocytaire. Fabriqués dans la moëlle osseuse, ils perdent leur noyau pour devenir des globules rouges matures. Ils représentent entre 10 et 30% des cellules présentes dans la moëlle osseuse. On distingue plusieurs types d’érythroblaste selon leur taille : basophiles, normophiles, et acidophiles. Ces cellules immatures sont parfois retrouvés chez les patients atteints d’un cancer du sang ou d’anémie.
Comment mesurer le taux d’érythroblastes dans le sang ?
Les automates sont capables de mesurer les érythroblastes dans le sang mais assez souvent, ils ne sont pas assez précis parce qu’ils peuvent mélanger les érythroblastes avec les globules blancs car ce sont des cellules qui font quasiment la même taille. Cela déclenche des alarmes. « Ces alarmes justifient un contrôle par une lame sur laquelle le biologiste effectue une numération des érythroblastes et du reste des cellules visibles dans le sang. Si la valeur des érythoblastes est trop importante, le biologiste procède à une correction des globules blancs car le chiffre rendu par l’automate est faux, il faut donc les réajuster au nombre d’érythroblastes« , développe Gaël Saintenoy.
Quelles sont les normes ?
La norme est l’absence d’érythroblastes dans le sang. « Les érythroblastes sont des cellules immatures que l’on ne retrouve pas à l’état physiologique dans le sang ou très rarement« , rappelle le biologiste. On peut en retrouver de manière physiologique et exceptionnelle chez le nouveau-né et chez la femme enceinte, ainsi que dans le cadre d’une hémorragie aigue, d’une cytolyse importante, dans les anomalies de l’hémoglobine, ou encore dans certaines maladies du sang héréditaires comme les thalassémies et la drépanocytose.
Que signifie un taux bas d’érythroblastes ?
Un taux bas voire inexistant d’érythroblastes est normal.
Que signifie un taux élevé d’érythroblastes ?
Un taux élevé d’érythroblastes dans le sang peut être révélateur d’une anémie, d’un cancer du sang, d’une maladie héréditaire du sang (thalassémie, drépanocytose), d’une anomalie de l’hémoglobine ou encore d’une cytolyse importante.
Merci à Gaël Saintenoy, biologiste.
Source : JDF Santé