L’odontologue est le médecin spécialiste des organes dentaires (émail, dentine, pulpe dentaire). Les chirurgiens-dentistes et les stomatologues sont des principaux praticiens de l’odontologie. Ils peuvent se spécialiser dans l’orthodontie, la parodontologie ou les prothèses dentaires. L’odontologie est l’une des plus vieilles disciplines de la médecine puisque l’on retrouve ses traces jusqu’à 7 000 ans avec J.-C. Depuis, l’odontologie a très largement progressé grâce aux innovations technologiques.
Quelle est la définition de l’odontologie ?
L’odontologie est la spécialité médicale et chirurgicale couvrant l’étude de l’organe dentaire (émail, dentine, pulpe dentaire), des maxillaires (os maxillaire, os mandibulaire) et des tissus attenants. Les termes médecine dentaire, chirurgie dentaire, art dentaire et dentisterie sont synonymes. L’odontologie couvre plusieurs domaines concernant tous la cavité buccale :
l’odontologie conservatrice (soins sur la couronne dentaire),
l’endodontie (soins à l’intérieur des racines dentaires),
l’endodontie chirurgicale (chirurgie de l’extrémité des racines dentaires),
l’occlusodontie (science de l’occlusion dentaire),
l’odontologie chirurgicale (chirurgie en rapport avec les dents),
la pose de prothèses,
la parodontie (traitement des maladies parodontales),
l’implantologie,
l’orthodontie ou l’odontologie médico-légale.
Quel est le rôle d’un odontologue ? Que soigne-t-il ?
Un odontologue soigne des pathologies très variées selon ses compétences et l’état clinique du patient, quel que soit son âge :
Traitement des craquements de l’articulation temporo-mandibulaire et des tensions au niveau des muscles masticateurs et cervicaux
Avulsion de dents
Reconstitution des pertes de substance des dents
Remplacement des dents absentes (couronnes, bridges, prothèses amovibles…)
Traitement de l’alignement des dents et de l’engrènement des mâchoires…
Les traitements proposés par l’odontologue dépendent de ses compétences et de la pathologie. S’il ne peut pas assurer les soins il peut vous adresser à un collègue compètent. Dans la plupart des cas, les soins peuvent être réalisés par l’odontologue, en particulier si le problème concerne les dents.
Quand voir un odontologue ?
Dès l’apparition d’un problème buccale, qu’il s’agisse d’une douleur, d’un inconfort, d’une sensibilité, d’une mauvaise haleine, de saignements ou d’une grosseur par exemple, il faut consulter un odontologue. Une visite de routine une à deux fois par an est aussi recommandée, dès le plus jeune âge, pour prévenir des problèmes éventuels et procéder à un détartrage. L’odontologue est accessible directement sans passer par le médecin traitant.
Comment se déroule une consultation chez un odontologue ?
Comme pour toute consultation médicale, la consultation chez l’odontologue commence toujours par un interrogatoire précis sur les symptômes et les antécédents médicaux (prise de traitement, problèmes antérieurs…). Vient ensuite le temps de l’examen clinique précis avec parfois l’aide de certains examens complémentaires comme une radiographie dentaire par exemple. A l’issu de la consultation le spécialiste propose une prise en charge adaptée à la pathologie.
Quels documents apporter ?
Avant toute visite chez l’odontologue, il est important de préparer tous les papiers et compte rendus médicaux (consultations, examens complémentaires…) pouvant aider le spécialiste dans son diagnostic et sa prise en charge.
Combien coûte une consultation ? Est-ce remboursé ?
La consultation chez l’odontologue est prise en charge par l’Assurance maladie. Les soins dentaires, les prothèses et les traitements d’orthodontie sont remboursés mais sont régis par des tarifs particuliers. Les consultations sont prises en charge par l’Assurance maladie et remboursées à 70 % sur la base du tarif conventionnel. Le tarif est habituellement de 23 € pour un chirurgien-dentiste et 28 € pour un stomatologiste.
Les soins dentaires comprenant les soins conservateurs, du type détartrage (28,92 €),
Le traitement d’une carie ou dévitalisation (de 16,87 € à 33,74 €),
Les soins chirurgicaux, type extraction (de 16,72 € à 33,44 €) sont remboursés à 70 % sur la base du tarif conventionnel (Assurance maladie).
Les prothèses dentaires sont remboursées à 70 % sur la base de tarifs dits de responsabilité, très souvent inférieurs à leur coût réel (tarifs libres).
Ces tarifs sont différents lorsqu’ils sont réalisés sur des adultes ou sur les dents permanentes des enfants de moins de 13 ans. Le chirurgien-dentiste ou le médecin stomatologiste est tenu de vous en informer préalablement au moyen d’un devis écrit que vous signerez, éventuellement, pour acceptation. Les traitements d’orthodontie sont pris en charge par l’Assurance Maladie sous réserve d’obtenir l’accord préalable de votre caisse d’Assurance Maladie et s’ils sont commencés avant le 16e anniversaire.
Quelles études pour devenir odontologue ?
Pour exercer le métier d’odontologue (chirurgien-dentiste), il faut être titulaire d’un diplôme d’Etat de docteur en chirurgie dentaire. Les études s’effectuent à l’université. Elles durent 6 ans dont une première année commune aux études de santé (Paces). Elles sont organisées en 3 cycles. En revanche, le médecin stomatologiste est un chirurgien qui suit des études de médecine pendant 6 ans, puis 5 ans de Chirurgie Générale et enfin 2 ans pour obtenir le diplôme de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie.
Piscine, judo, football… Votre enfant enchaîne avec bonheur les activités sportives. Mais depuis quelques jours, une petite excroissance est apparue sur la plante de son pied… Il faut vous rendre à l’évidence, il a bel et bien une verrue plantaire comme 20 à 30 % des petits Français âgés de 5 à 15 ans. Quelles sont les causes ? Quand consulter ? Comment les reconnaître ?
Quelles sont les causes des verrues plantaires chez l’enfant ?
Très répandues, ces verrues sont dues au virus du papillome humain (HPV) mais sont toutefois bénignes. Rondes et rugueuses, les verrues plantaires apparaissent le plus souvent durant les périodes de croissance ou de stresslorsque le système immunitaire défend moins bien l’organisme.
Quand consulter en cas de verrue plantaire chez l’enfant ?
S’il n’y a pas d’urgence à la traiter (si elle ne se multiplie pas ou qu’elle n’est pas douloureuse par exemple), vous pouvez tout de même prendre rendez-vous avec votre médecin afin de confirmer le diagnostic. Celui-ci vous conseillera alors de vous rendre avec votre enfant chez un dermatologue ou d’attendre que la verrue disparaisse d’elle-même. L’organisme arrive en effet généralement à se débarrasser du virus sans aide médicale. Chez l’enfant, « environ un tiers des verrues guérit spontanément en six mois », précise la Société française de dermatologie (SFD) sur son site Internet, ajoutant que « la régression spontanée dans les 2 ans s’observe dans deux tiers des cas ». Les verrues n’ont pas d’autres conséquences que le préjudice esthétique.
Comment reconnaître une verrue plantaire chez l’enfant ?
Il existe deux types de verrues plantaires. La première, la myrmécie, est une lésion généralement unique qui est ponctuée de petits points noirs. Elle peut être douloureuse à l’appui. Il existe également les verrues mosaïques qui sont en fait des plaques de peau épaissie recouvertes de lésions non douloureuses.
Les verrues plantaires de l’enfant sont-elles contagieuses ?
Les verrues sont contagieuses. C’est en fait la lésion cutanée elle-même qui est la principale source de contagion. Il est donc essentiel de ne pas gratter les verrues pour éviter que le virus ne se propage. En effet, « la transmission entre les individus s’effectue le plus souvent par contact cutané direct, favorisée par des effractions épidermiques ou un dessèchement de la peau ». Si les verrues cutanées peuvent donc être contagieuses, il ne faut pas pour autant isoler le linge d’un enfant qui en a une. La société française de dermatologie rappelle en effet que « le papillomavirus est un virus présent à la surface de la peau de plus de 50% des individus ». Ce n’est pas pour autant que toutes ces personnes ont une ou plusieurs verrues…
Comment éviter les verrues plantaires à la piscine ?
Si votre enfant va à la piscine, pensez à lui faire porter des tongs et à bien lui sécher les pieds une fois qu’il a fini de se baigner. Le papillomavirus est en effet particulièrement friand des milieux chauds et humides comme les piscines, les salles de sport…
Comment soigner la verrue plantaire de l’enfant ?
Dans un premier temps, vous pouvez acheter en pharmacie un virucide contenant de l’acide salicylique qui est adapté aux enfants. Moins concentré que celui utilisé par les dermatologues, il sera un peu moins efficace mais sans douleur. Il existe aussi des alternatives naturelles non douloureuses qui peuvent être essayer chez l’enfant comme l’application du suc de chélidoine ou « herbe à verrue« .
Si aucun effet n’est visible ou que la verrue est douloureuse, prenez rendez-vous chez un dermatologue. Celui-ci peut avoir recours à différentes méthodes dont les efficacités sont similaires. La plus répandue est toutefois la cryothérapiequi consiste en l’application locale d’azote liquide. Facile d’utilisation et de faible coût, elle brûle la verrue et peut être efficace dès la première séance. Les kératolytiques, préparations à base d’acide salicylique, peuvent également être utilisés. Ils sont alors appliqués en pansement occlusif pendant une à deux semaines. Quelle que soit la méthode, il est recommandé de retourner chez le dermatologue trois à quatre semaines après le premier rendez-vous pour s’assurer de la bonne cicatrisation des lésions. Si celle-ci est incomplète, il peut alors proposer une ou plusieurs séances supplémentaires jusqu’à la disparition complète des lésions. Sachez que ces traitements sont symptomatiques c’est-à-dire qu’ils ne permettent pas d’éliminer le virus mais uniquement les lésions.
Le proctologue est le médecin spécialiste des pathologies et troubles de l’anus et du rectum (hémorroïdes, sang dans les selles, cancer du côlon…). Quel est son rôle ? Quand aller le voir ? Comment se déroule une consultation de proctologie ? Combien ça coûte ? Tout savoir.
Quel est le rôle d’un proctologue ?
Le proctologue est un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des pathologies de l’anus et du rectum. La proctologie ne constitue toutefois pas une spécialité à elle toute seule : elle appartient au domaine de la gastro-entérologie, c’est pourquoi les proctologues sont aussi souvent gastro-entérologues ou chirurgien, et se spécialisent plus tard. « Le proctologue soigne de nombreuses pathologies, depuis les crises d’hémorroïdes aux fissures anales, allant jusqu’au cancer colorectal« , explique Fabio Giorgiano, médecin proctologue et chirurgien cancérologue. Le proctologue a recours à plusieurs examens médicaux courants comme le toucher rectal, l’anuscopie ou la rectoscopie. La proctologie est une spécialité de la gastro-entérologie. Le médecin proctologue est donc souvent gastro-entérologue ou chirurgien digestif de formation, mais s’est spécialisé dans les maladies de l’anus et du rectum. « En effet, ces maladies-là peuvent être liées au système digestif ou peuvent nécessiter une chirurgie, d’où l’utilité de la spécialisation« , explique le proctologue.
Quelles maladies soigne un proctologue ?
Si le proctologue est souvent considéré comme le médecin spécialiste des hémorroïdes (une pathologie touchant une très grande partie de la population), il est habilité à soigner de nombreuses autres maladies. Parmi les principales pathologies mises en évidence pas le proctologue, on trouve notamment les blessures de l’anus telles que les fissures, les abcès, mais aussi l’incontinence fécale ou les constipations graves. « En plus de cela, le proctologue peut soigner les cancers tels que le cancer colorectal (du colon et du rectum), ou le cancer de l’anus qui est bien plus rare« , précise le spécialiste.
Comment se déroule une consultation de proctologie ?
Une séance chez un proctologue commence par un interrogatoire. « Il est très important d’avoir les antécédents, de savoir si la personne a déjà été opérée, chez les femmes si elle a déjà accouché, explique le médecin. Evidemment, il y a aussi un interrogatoire plus orienté sur la région anale : s’il y a des incontinences, des problèmes gastro-intestinaux… « . Ensuite, le médecin procède à une inspection de la marge anale et à un toucher rectal. Celui-ci n’est pas douloureux et est très rapide. En fonction des symptômes du patient, d’autres examens complémentaires sont nécessaires :
une méatoscopie,
une anuscopie,
une rectoscopie
Tous ces examens vont pouvoir permettre au professionnel de détecter une éventuelle maladie, mais aussi de vérifier si les symptômes du patient ne sont pas le signe d’un cancer. A la fin de la séance, il peut alors proposer le traitement adapté.
Que faut-il apporter pour sa visite ?
« Le plus important est de noter tous ses antécédents médicaux, et les éventuels examens qui ont déjà été prescrits« , rappelle le médecin. Une visite chez le proctologue peut induire du stress ou un sentiment de gêne, mais les médecins sont habitués et saurons détendre le patient.
Combien coûte une séance de proctologie ? Est-ce remboursé ?
Comme tout spécialiste, les prix et remboursement dépendent du secteur du professionnel. S’il est conventionné secteur 1, il pratique les tarifs fixés par la convention et sera remboursé à 70% si vous avez suivi le parcours de soins coordonné (si vous êtes passé par votre généraliste avant). Sinon, vous ne serez remboursé qu’à hauteur de 30%. S’il est conventionné secteur 2, le médecin pratique le dépassement d’honoraires, mais vous ne serez remboursé que sur la base d’une consultation normale, toujours à 70% si vous avez suivi le parcours de soins coordonné et 30% dans le cas contraire. Il vaut donc mieux vérifier avant le secteur de votre spécialiste et ses prix.
Quelles études pour devenir proctologue ?
Pour devenir proctologue, après avoir eu son Baccalauréat (scientifique de préférence), il faut intégrer la première année commune aux études de santé et réussir le concours : en moyenne, moins de 20% des étudiants en PACES parvient à franchir ce cap. Ensuite, l’étudiant en médecine doit passer 6 années en tronc commun pour arriver aux épreuves classantes nationales. Il est important d’être bien positionné dans le classement, puisque c’est grâce à celui-ci que les étudiants pourront allégrement choisir leur spécialité. Ces épreuves permettent d’accéder à l’internat. Pour être proctologue, il faut prendre celui en hépato-gastro-entérologie, qui dure 4 ans. À la fin de ces quatre années, l’étudiant obtiendra un diplôme d’études spécialisées (DES) en hépato-gastro-entérologie. La dernière étape à franchir pour porter le titre de docteur est la thèse doctorale. Après avoir soutenu sa thèse de recherche, l’étudiant est officiellement docteur.
Merci au Dr Fabio Giorgiano, médecin proctologue et chirurgien cancérologue.
Les thérapies comportementales et cognitives (TTC) permettent de s’attaquer aux causes de l’insomnie et même de faire disparaître les troubles du sommeil. « Cette thérapie va offrir un espace de parole où le patient va pouvoir librement s’exprimer sur son mal-être et essayer d’adopter le bon comportement face à son insomnie« , précise la psychothérapeute Elise Dell’Amore. Comment se passe une séance ? Pour qui ?
Comment choisir sa thérapie pour lutter contre l’insomnie ?
L’insomnie est un état de veille qui apparaît au cours de la nuit. Il s’agit d’un symptôme assimilé à de l’angoisseou à un état d’insécurité intérieure, qui exprime quelque chose qui ne peut pas être dit autrement, et qui va dans le sens d’un dérèglement du rythme biologique nuit/jour. « Les problèmes d’insomnies sont souvent en lien avec une angoisse de se séparer du monde environnant ou de se retrouver face à soi-même. L’insomnie peut également exprimer la peur de la mort, explique la psychothérapeute. Les différentes approches pour traiter les troubles du sommeil (médicale, biologique, psychanalytique) ont pour but de comprendre le mieux possible les origines physiologiques ou somatiques de l’insomnie« , poursuit-elle. Il faut savoir que les insomnies peuvent être communes à de multiples pathologies. « Il faut d’abord repérer la source de l’insomnie, voir comment elle se manifeste, puis comment elle se traduit. Avant de se diriger vers un type de thérapie, on ne peut donc pas faire l’économie de l’approche biologique, ni de l’approche psychologique« , affirme l’experte. Tandis que certains vont préférer une approche psychosomatique (biologique + psychologique), « d’autres vont se diriger vers des TTC qui s’appuient plutôt sur la manifestation du symptôme et les comportements visibles, sans prendre en compte la racine inconsciente de l’insomnie« , ajoute-elle.
Comment la thérapie comportementale et cognitive traite-t-elle l’insomnie ?
« Lors de la première consultation, le psychothérapeute effectue un entretien préalable destiné à cerner l’origine de l’insomnie pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un trouble ou d’un traumatisme plus profond appelant une prise en charge d’une autre nature« , explique Elise Dell’Amore. Dans une TTC, il y a deux aspects : l’angle comportemental et l’angle cognitif. Avec le soutien du thérapeute, le patient va tenir un carnet de sommeil qui va permettre, au bout d’une ou deux semaines, de voir l’évolution la durée de sommeil et d’estimer une moyenne d’heures de sommeil. « Le carnet de sommeil sert à prendre conscience de son insomnie, et va permettre au patient d’être le plus possible acteur de son symptôme. Ça joue sur sa motivation à poursuivre ses efforts dans le cadre de la TTC« , précise la psychothérapeute. L’angle cognitif se concentre, lui, sur l’aspect intellectuel du trouble. Au moyen d’un questionnaire, le thérapeute va redéfinir une vraie définition du sommeil, ce qui va permettre d’atténuer les angoisses de l’insomniaque dues à la peur quotidienne de ne pas pouvoir dormir. Les TTC s’envisagent sur une courte durée : on préconise généralement d’effectuer une cure d’une vingtaine de séances, avec une ou deux séances de 45 minutes par semaine. « Ce qui fait l’attirance dans ce type de thérapies, c’est qu’il s’agit d’un protocole qui va dans le sens de soigner en quelques mois une pathologie, au bout d’un nombre de séances défini à l’avance« , ajoute l’experte.
Est-ce que la thérapie comportementale est compatible avec la prise de somnifères ?
La prise de somnifères est une aide médicamenteuse momentanée qui va agir sur l’aspect biologique du trouble mais qui n’empêche pas de faire un travail psychique en parallèle. Notons qu’un arrêt brutal de somnifères serait néfaste pour l’insomniaque, tant du côté psychologique que biologique. En effet, « il y a toujours un protocole à suivre pour cesser un traitement, comme pour les anti-dépresseurs. Cependant, la prise de somnifères est tout à fait envisageable avec le fait de suivre une TTC : l’insomniaque bénéficiera ainsi de deux aides en parallèle, somatique et biologique, jusqu’à ce que l’aide psychique prenne le dessus sur l’aide médicamenteuse. Si le travail psychique est suffisamment approfondi, le patient n’aura donc plus besoin d’aucune aide« , conclut l’experte.
Qui peut suivre une thérapie comportementale pour l’insomnie ?
La TTC peut s’adresser à toutes les personnes en souffrance, de tous âges et suffisamment motivées pour s’investir dans un traitement psychique amenant des obligations et des règles à suivre. Les thérapeutes formés à la pratique de la TCC sont des professionnels de santé, médecins psychiatres ou psychologues qui exercent en hôpital, en Centre Médico-Psychologique ou en libéral.
Alerte sur la prégabaline. Cette substance active du médicament Lyrica® est identifiée comme la nouvelle « drogue du pauvre » en raison de son prix dérisoire (2 eurosle comprimé). Vendue illégalement sous le manteau, « la prise de ce médicament expose les personnes à un danger réel de mort. La posologie est à 25mg, là les personnes l’utilisent à 300mg donc c’est une forte dose » informait le Dr Saïd Ouichou sur Franceinfo en avril 2023. « Nous observons une augmentation du mésusage de la prégabaline au cours des dernières années » prévenait l’Agence nationale du médicament (ANSM) en 2021. Avant de décider de limiter à 6 mois sa durée de prescription et d’imposer sa délivrance sous ordonnance sécurisée. Quels sont les effets de la prégabaline ? Pourquoi est-elle prise en drogue ? Quels dangers ?
Effets de la prégabaline : pourquoi est-elle prise en drogue ?
Les cas d’addiction et d’abus de la prégabaline augmentent en France. « La prégabaline est obtenue illégalement dans près de la moitié des cas (ordonnance falsifiée, nomadisme ou deal/achat de rue) » informe l’ANSM. Les acheteurs sont majoritairement des hommes jeunes (27 ans en moyenne) dont des mineurs en situation de précarité, et parfois en détention ou centres de rétention administrative.
« L’usage détourné est essentiellement à visée de défonce/euphorie »
« L’usage détourné est essentiellement à visée de défonce/euphorie dans un contexte de polyconsommation de substances psychoactives, mais aussi à visée anxiolytique, antalgique ou hypnotique » explique l’agence de santé. Dans plus de la moitié des cas, la prégabaline est associée à une autre substance, majoritairement une benzodiazépine(65 %), en particulier le clonazépam (commercialisé sous la marque Rivotril®).
Quels sont les dangers de la prégabaline ?
Les principales complications liées au mésusage de la prégabaline sont un coma, des troubles de la conscience, une désorientation, une confusion. La prégabaline pourrait par ailleurs diminuer le seuil de tolérance aux opioïdes, ce qui entrainerait un risque augmenté de dépression respiratoire et de décès liés aux opioïdes.
La prégabaline est un médicament qui remplace un neurotransmetteur naturel (substance permettant la transmission d’information au niveau des neurones) : le GABA (acide gamma-amino-butyrique). Le GABA calme le système nerveux. « En tant qu’analogue du GABA, la prégabaline mime donc un neurotransmetteur inhibiteur au niveau des neurones et permet ainsi de compenser une excitation anormale pouvant être liée à une pathologie« , explique Nathalie Le Guyader, pharmacienne en chef du Groupe hospitalier Diaconnesses Croix-Saint-Simon.
Quel est l’autre nom de la prégabaline ?
Le médicament qui contient de la prégabaline est Lyrica®. Ensuite il y a de nombreux génériques.
Quelles sont les indications reconnues de la prégabaline en France ?
Les indications de la prégabaline sont le traitement chez l’adulte :
Des douleurs neuropathiques centrales ou périphériques
Du trouble anxieux généralisé
Au départ, la prégabaline a été développée pour être utilisée dans l’épilepsie. Puis on l’a utilisé pour les douleurs neuropathiques, c’est-à-dire les sensations liées à la stimulation négative de zones nerveuses centrales (cerveau) ou périphériques (nerfs). L’exemple le plus connu est celui des patients qui ont un zonaet ont des douleurs dans la zone d’apparition des vésicules à type de brûlures, décharges électriques…. Sur ces zones nerveuses douloureuses, les antalgiques comme le paracétamol, les analgésiques comme le tramadol et même les morphiniques ne sont pas forcément efficaces.
La prégabaline est-elle vendue sans ordonnance ?
Non. Depuis le 24 mai 2021, la prégabaline nécessite une prescription sécurisée valable au maximum 6 mois.
Quels sont les effets secondaires de la prégabaline ?
Les effets secondaires les plus fréquents de la prégabaline sont :
L’étourdissement, la somnolence.
Les troubles du comportement ou de la sensation. « On peut se sentir euphorique ou confus selon la réaction de chacun au médicament, on peut également avoir des troubles neurologiques (tremblements, gestes désordonnés…) », met en garde Nathalie Le Guyader.
D’autres effets secondaires peuvent se manifester comme la sécheresse de la bouche, la diarrhée, une perte de goût, des troubles de la vision.
La prégabaline fait-elle grossir ?
La prégabaline peut effectivement faire grossir. « C’est possible mais attention : ce n’est pas le médicament qui fait grossir mais le fait qu’il augmente l’appétit du patient qui se met à manger davantage« , précise la pharmacienne.
La prégabaline fait-elle dormir ?
La prégabaline peut faire somnoler les patients qui s’en voient administrer. C’est très fréquent (plus de 10% des cas) et cela appelle à la vigilance en cas de conduite de véhicules.
Quelles sont les contre-indications de la prégabaline ?
La prégabaline ne doit pas être utilisée au cours de la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue. Les patientes traitées par prégabaline doivent être informées des risques malformatifs associés à la prise de ce médicament en cas de grossesse et utiliser une contraception efficace pendant tout leur traitement. En juin 2022, l’Agence du médicament a rapporté des données issues d’une étude observationnelle qui ont confirmé un risque de malformation lié à l’exposition à la prégabaline pendant la grossesse multiplié par près d’1,5 par rapport à la population non exposée à ce médicament. Pour les femmes en âge de procréer, c’est sous contraception efficace que l’on peut en prescrire. Il faut également éviter des associations avec l’alcool ou d’autres médicaments qui peuvent entrainer des risques de somnolence. En revanche, il n’y a pas de contre-indication majeure à part une allergie à ce médicament.
Merci au Nathalie Le Guyader, Chef de service Pharmacie du Groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, à Paris
Sources :
Topiramate, prégabaline et valproate : publication de nouvelles données sur les risques liés à l’exposition à ces médicaments. ANSM. 29 juin 2022.
Prégabaline (Lyrica et génériques) : modification des conditions de prescription et délivrance pour limiter le mésusage, ANSM, 21 mai 2021
« Le terme « bouton » n’est pas employé généralement en dermatologie car il ne correspond pas à une description suffisante d’une lésion de la peau. Par contre, il est couramment utilisé chaque fois qu’apparaît sur la peau une petite boursouflure enflammée. Cela rappelle l’étymologie du mot qui vient de « bouter » c’est-à-dire pousser. On dit aussi en parlant vulgairement des boutons d’acné que l’on bourgeonne ! Comme des boutons de fleurs ! Ainsi, sous le terme bouton, on regroupe de nombreuses lésions bien différentes les unes des autres », remarque le Dr Paul Dupont, dermatologue. Quels sont les différentes types de bouton ? Quelles sont les causes des boutons ? Quand s’inquiéter ? En cas de grossesse ?
Quels sont les différents types de bouton ?
« Il n’y a pas une seule cause unique aux boutons et tout dépend de leur aspect, de leur nature et du contexte dans lequel ils apparaissent. Ainsi, on va distinguer par exemple une simple papule : une surélévation rouge – qui est différente d’une vésicule : un liquide apparaît à l’intérieur du bouton – ou encore de la folliculite : quand le bouton entoure l’orifice d’un poil qui s’enflamme – et enfin de la pustule dans lequel le bouton forme un point blanc rempli de pus », poursuit le spécialiste.
► Une pustule désigne une lésion de la peau à la surface de l’épiderme qui contient du liquide purulent (pus). Plusieurs causes peuvent être responsables d’une pustule, par exemple l’acné, un psoriasis pustuleux généralisé (maladie cutanée), un abcès,un impétigo (infection de la peau causée par une bactérie), une variole ou une pustulose (maladie accompagnée de pustules).
► La papule désigne une lésion cutanée de laquelle ne s’écoule aucune substance liquide. Caractérisée par une forme en relief de taille variable, la papule se classe parmi les dermatoses, c’est-à-dire les maladies de peau. Il existe plusieurs sortes de papules parmi lesquelles on peut citer la papule fibreuse du nez, la papulose bowénoïde qui se situe sur les muqueuses de l’appareil génital ou encore la papulose atrophiante maligne, beaucoup plus rare. Dans la grande majorité des cas, cette infiltration cutanée disparaît toute seule sans laisser de traces.
Sur quelles zones du corps peut-on avoir des boutons ?
« Selon sa localisation, le bouton peut avoir plusieurs origines et plusieurs significations, selon qu’il est situé au niveau du visage, des mains, du corps, des pieds et même parfois dans la bouche » poursuit le Dr Paul Dupont.
Abcès et furoncles
Les abcès et furoncles sont causés par des infections bactériennes et se caractérisent par une accumulation de pus. Les furoncles apparaissent le plus souvent à la racine d’un poil.
Acné
L’acné se manifeste sur le visage à l’adolescence, mais des lésions peuvent également apparaître à l’âge adulte dans le dos, le cou et au niveau du torse. Les boutons ne provoquent pas de démangeaisons.
Boutons de chaleur
Bénins et de petite taille, les boutons de chaleur apparaissent généralement dans les zones où la transpiration s’évacue (l’aine et le décolleté par exemple). Ils résultent d’une accumulation de sueur au niveau des pores. Les nourrissons sont également concernés par ce phénomène en raison de l’immaturité de leurs glandes sudorales.
Piqûres
« Divers insectes piqueurs peuvent entraîner des surélévations irritantes et qui démangent. Chacun connaît les boutons liés aux piqûres de moustiques. Mais il y a d’autres insectes piqueurs et toute lésion qui apparaît autour d’un bouton et qui a tendance à s’étendre doit faire rechercher une maladie infectieuse, notamment la maladie de Lyme« , prévient le Dr Paul Dupont.
Eczéma
L’eczéma, qui se manifeste par de fortes démangeaisons et des éruptions rouges, est très présente chez les enfants. La peau est généralement très sèche.
Urticaire
Les boutons d’urticaire apparaissent sous formes de plaques gonflées (papules), similaires à celles causées par les orties. Dans sa forme aiguë, l’urticaire est souvent d’origine allergique. L’urticaire chronique, qui dure au moins depuis plus de 6 semaines voire mois, peut être notamment provoqué par la chaleur ou le soleil. La recherche de sa cause nécessite de nombreux examens par un professionnel maîtrisant bien cette problématique comme un dermatologue, un médecin de médecine interne ou un allergologue.
Varicelle
La présence de nombreux petits boutons rouges douloureux et à l’origine de démangeaisons est souvent synonyme de varicelle. Cette maladie s’accompagne souvent de fièvre et se manifeste chez l’enfant. Les adultes n’ayant jamais eu la varicelle peuvent aussi être affectés après contact avec une personne contagieuse.
Zona
Causé par le même virus que la varicelle, le zona se manifeste sous forme de cloques et le plus souvent chez l’adulte. Certaines formes touchent le visage, tandis que d’autres se développent au niveau du thorax. Une sensation de brûlure peut aussi accompagner l’éruption cutanée.
Pieds-mains-bouche
« Ce syndrome d’origine virale associe des lésions papulo-vésiculeuses au niveau des extrémités et dans la bouche. C’est une maladie éruptive, comme les maladies contagieuses de l’enfance, qui évolue en général vers la guérison en une dizaine de jours », rassure le dermatologue.
Quelles sont les causes des boutons sur le corps qui ne grattent pas ?
« On prend souvent à tort pour des boutons de petites surélévations rougeâtres situées à l’orifice des poils. Elles peuvent avoir deux origines. Après une épilation, il peut s’agir d’un PILI TORTI : un poil qui se rétracte et pousse, en partie, sous la peau en irritant l’épiderme. Dans d’autres cas, la survenue spontanée de tels petits boutons fait penser à un déséquilibre des graisses et doit faire rechercher une élévation des triglycérides ou de la glycémie dans le sang« , observe le dermatologue.
Quand s’inquiéter de boutons sur le corps lorsqu’on est enceinte ?
« Lors de la grossesse, il peut y avoir une éruption de boutons caractérisée soit par de petites papules rouges prurigineuses, soit par des vésicules, voire même des bulles disséminées sur le corps : il s’agit de ce que l’on nomme l’herpès gestationnel. L’apparition de telles lésions doit amener la femme enceinte à consulter en urgence. Tout comme une poussée d’herpès génital qui pourrait contaminer le bébé à la naissance », prévient le spécialiste.
En cas de doute, il est conseillé de solliciter l’avis d’un médecin.
Quand consulter pour des boutons sur le corps ?
« Tout bouton qui dure ou dont on n’a pas l’étiologie doit conduire à consulter un dermatologue. En effet, comme nous l’avons vu, un bouton peut avoir de nombreuses origines et il peut parfois nécessiter un traitement rapide », commente le Dr Paul Dupont.
Comment traiter les boutons sur le corps ?
Toutes les formes de boutons sur le corps ne requièrent pas nécessairement une prise en charge : les boutons de chaleur régressent généralement d’eux-mêmes après quelques jours. En revanche, les affections comme le zona ou la varicelle nécessitent des traitements spécifiques pour éviter une surinfection. L’acné requiert un traitement local, associé à un traitement oral selon les cas. En cas de doute, il est conseillé de solliciter l’avis d’un médecin.
Merci au Dr Paul Dupont, dermatologue et auteur du livre « Soigner sa peau au naturel » aux éditions Eyrolles.