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9 causes d'un fourmillement dans les mains (paresthésie)

9 causes d'un fourmillement dans les mains (paresthésie)

Les fourmillements sont l’expression d’une paresthésie : un trouble du toucher qui regroupe picotements, engourdissements et fourmillements au niveau d’un membre, généralement au niveau des mains, des doigts, parfois les jambes ou le visage. Quelles sont les causes possibles de fourmillements dans les membres ? Une maladie ? Une carence ? Une mauvaise position ? Un signe d’AVC ?

1. Un syndrome du canal carpien

En dehors des fourmillements sans gravité dus à un mauvais appui ou positionnement, la cause la plus fréquente est le syndrome du canal carpien : la compression du nerf médian au niveau du poignet entraîne ces sensations d’engourdissement et de fourmillements, notamment durant la nuit ou le matin au réveil. Ces troubles peuvent s’accompagner d’une faiblesse au niveau du poignet ou de la main. Ce syndrome apparaît le plus souvent suite à des gestes répétitifs, réalisés en milieu professionnel. « Le canal carpien n’est pas le seul à provoquer ces symptômes : une compression du canal ulnaire, au niveau du coude, peut lui aussi générer des fourmillements dans les mains« , souligne le Docteur Handschuh, médecin généraliste.

2. Un diabète

À savoir que les personnes diabétiques, à un stade relativement avancé de la maladie, sont elles aussi concernées par l’apparition de fourmillements : on parle de « neuropathie diabétique« , due aux taux élevés de sucre et de graisse dans le sang, qui altèrent les terminaisons nerveuses. « Toutefois les fourmillements apparaissent dans ce cas le plus souvent au niveau des jambes et des pieds, plus rarement au niveau des mains« , précise le médecin.

3. Une spasmophilie

Une crise de spasmophilie peut elle aussi provoquer des fourmillements au niveau des mains. D’autres symptômes caractéristiques apparaissent alors : état anxieux, spasmes musculaires, respiration accélérée…

4. Un signe précoce d’un AVC

Si ces fourmillements s’apparentent plutôt à une forme d’engourdissement, une faiblesse au niveau des mains, ils peuvent évoquer un signe avant-coureur d’un accident vasculaire cérébral (AVC), « notamment si la personne concernée fait partie des personnes dites à risque (problèmes vasculaires connus, hypertension, cholestérol, etc.) », ajoute le Docteur Handschuh.

5. Une maladie de Raynaud

La maladie de Raynaud est une affection chronique de la circulation sanguine qui touche les extrémités (doigts, orteils, nez et oreilles). Elle se manifeste par crises, au cours desquelles les doigts deviennent blancs et froids, puis bleus et enfin rouges et gonflés. Ces crises causent également un engourdissement de la main et des fourmillements. 

6. Une sclérose en plaques

La sclérose en plaques est une cause fréquente de paresthésie, en raison d’une inflammation de la moelle épinière. Les engourdissements peuvent toucher les mains mais aussi les jambes, et s’accompagner d’une baisse de l’acuité visuelle, d’incontinence, de fatigue et de troubles de l’équilibre. 

7. Une carence en vitamine B12

Une carence en vitamine B12, un trouble qui concerne en majorité les personnes alcooliques et les personnes âgées, peut elle aussi induire une souffrance nerveuse et donc des fourmillements dans les mains. Par ailleurs, ces fourmillements peuvent traduire une pathologie sous-jacente, telle que la sclérose en plaques (qui affecte le système nerveux central).

8. Une mauvaise posture au travail

Avoir une main engourdie de manière chronique peut être la conséquence de tâches répétitives ou d’une posture contraignante dans un cadre professionnel. Le travail sur ordinateur, la mauvaise prise en main de la souris, la tension au niveau de la tête et de la colonne vertébrale, l’utilisation d’outils émettant des vibrations sont autant de causes possibles de l’engourdissement d’une ou des deux mains.

9. Une mauvaise position en dormant

 Lorsqu’il est ressenti dès le réveil, l’engourdissement d’une main peut être dû à la position adoptée en dormant. Ces fourmillements ponctuels dans les membres sont sans gravité et s’atténuent spontanément.

Quand consulter et quel traitement ?

Si les fourmillements tendent à se répéter fréquemment, s’ils deviennent plus intenses et que la zone concernée s’élargit, il est recommandé de consulter un médecin qui, au besoin, vous réorientera vers un neurologue pour des examens plus poussés. Si les fourmillements apparaissent de façon soudaine et qu’ils s’accompagnent d’autres symptômes tels qu’un trouble du langage, une faiblesse d’un côté du corps, une perte d’équilibre et/ou un trouble de la vue, ils peuvent être le signe d’un accident ischémique transitoire (AIT) ou d’un AVC : il faut alors contacter les services d’urgence au plus vite. En cas de simple membre engourdi, la mise en mouvement de ce dernier suffit à faire disparaître les fourmillements. Si le syndrome du canal carpien est confirmé, une guérison spontanée peut parfois être observée, notamment en corrigeant les postures à risque. Dans le cas contraire, une chirurgie est envisagée.

Merci au Docteur Handschuh, médecin généraliste. 


Source : JDF Santé

Pied gonflé : causes, douleur, un seul, que faire ?

Pied gonflé : causes, douleur, un seul, que faire ?

Vous avez les pieds gonflés ? Particulièrement au réveil, à la fin de la journée ou quand vous êtes trop longtemps debout ? Ce symptôme est fréquent : il peut être le signe d’une rétention d’eau, d’une hypertension, d’une blessure, d’un diabète, d’une alimentation trop riche en sel ou de chaussures trop serrées. Parfois un seul pied est gonflé, pas les deux. Que faire ? Quand consulter ? Le point avec notre médecin généraliste. 

Fourmillement, rougeur, chaleur : quels symptômes ?

Un gonflement des pieds peut être associé à d’autres symptômes comme :

  • Des fourmillements au niveau des jambes
  • L’apparition de petits capillaires ou de petites veines apparentes
  • L’apparition de varices
  • Une gêne à la marche
  • Une rougeur et une chaleur au niveau du pied
  • Une trace sur la peau lorsqu’on appuie sur le pied

Quelles sont les causes des pieds gonflés ?

Rétention d’eau : une mauvaise circulation sanguine est à l’origine du gonflement des pieds : le sang tend à stagner dans les veines des membres inférieurs, qui se dilatent et deviennent plus poreuses. De ce fait, une partie de l’eau qui y circule s’échappe du sang vers les cellules. Celles-ci se gorgent d’eau et font gonfler les tissus : on parle de rétention d’eau. Les femmes enceintes y sont particulièrement sujettes, notamment en fin de grossesse, car l’utérus vient appuyer sur les principaux vaisseaux sanguins de l’abdomen rendant plus difficile la circulation.

Diabète : une hyperglycémie chronique peut altérer tous les vaisseaux sanguins en les rétrécissant, ce qui empêche le sang de circuler convenablement dans les membres inférieurs. Peuvent ainsi apparaître des douleurs ou des gonflements au niveau des pieds ou des chevilles. 

Une alimentation riche en sel. Par ailleurs, la rétention d’eau peut être favorisée par une mauvaise alimentation, trop riche en sel.

► Elle peut faire partie des nombreux troubles prémenstruels.

► Cela peut également être le symptôme d’une pathologie plus lourde, comme une insuffisance cardiaque ou rénale.

► Cela peut survenir à la suite d’un traumatisme comme une entorse ou une fracture de fatigue

► Enfin, la chaleur ou le port de chaussures trop étroites, qui provoquent la dilatation des vaisseaux sanguins, peuvent aussi expliquer le gonflement des pieds.

Est-ce un signe d’hypertension ? Que faire ?

Un gonflement des pieds peut être l’un des effets secondaires des médicaments contre l’hypertension artérielle. Parlez-en à votre médecin : il se peut que la posologie ne soit pas adaptée. Ce dernier changera la posologie ou vous orientera vers un autre traitement. 

Que faire quand on a les pieds gonflés ?

Il est conseillé d’adopter ces bons réflexes pour atténuer le gonflement et soulager la gêne associée :

  • Dès que possible, ôter chaussures et chaussettes, puis s’installer de manière à surélever les jambes, afin de favoriser le retour veineux.
  • Passer un jet d’eau froide sur les pieds pour stimuler la circulation sanguine.
  • Masser régulièrement les pieds.
  • Porter des bas de contention surtout pour les personnes qui exercent une profession qui nécessite d’être longtemps debout, de même que les hôtesses de l’air. Cela permet de limiter le phénomène des pieds enflés. Même chose quand les gonflements des pieds persistent, la compression reste la solution à privilégier autant de temps que le gonflement est présent.

Quand consulter ?

Si un seul pied est gonflé : « Si le gonflement ne touche qu’un seul pied, qu’il s’accompagne d’un gonflement du mollet et qu’il fait suite à une période d’immobilisation prolongée (long voyage, alitement, etc.), il est vivement conseillé de consulter un médecin pour écarter toute suspicion de phlébite« , prévient le Dr Handschuh, médecin généraliste. Il faut aussi consulter un médecin pour vérifier que le gonflement n’est pas lié à une blessureOn consulte aussi si le gonflement du pied :

  • s’accompagne d’une hypertension artérielle, 
  • est associé à des varices ou à l’apparition de veines qui « claquent »
  • apparaît suite à une immobilisation prolongée (avion…)
  • est associé à un gonflement du mollet

Comment prévenir les gonflements du pied ?

Si vos pieds ont tendance à gonfler, fuyez les vêtements et chaussures trop serrés ! Dans la journée, essayez de ne pas rester trop longtemps dans la même position, surtout debout ou jambes croisées, afin de stimuler la circulation sanguine. Enfin, les bains trop chauds sont également à éviter.

Merci au Docteur Richard Handschuh, médecin généraliste. 


Source : JDF Santé

Scorbut : comment le soigner ?

Scorbut : comment le soigner ?

Le scorbut, longtemps qualifié de « maladie des marins » est pratiquement éradiqué aujourd’hui. Elle est causée par une carence en vitamine C. Les personnes souffrant d’anorexie ou d’alcoolisme peuvent encore être à risque. Le scorbut se manifeste par divers symptômes tels qu’une fatigue, des douleurs musculaires, des éruptions cutanées et peut provoquer un déchaussement des dents. C’est quoi le scorbut ? Comment diagnostiquer le scorbut ? Y a-t-il un risque de contagion ?

Définition : c’est quoi le scorbut ?

Le scorbut est une maladie très ancienne, que l’on trouvait sur les navires et dans les prisons, provoquée par une carence en vitamine C (acide ascorbique). Si elle est totalement éradiquée aujourd’hui puisqu’on en a identifié la cause, il arrive qu’on la retrouve chez les personnes en importantes carences alimentaires. « La dose journalière recommandée en vitamine C est de 110 mg« , explique le Dr Romain Troalen, généraliste. « Notre taux de vitamine C varie en fonction que ce qu’on ingère. Mais on peut dire que les symptômes du scorbut apparaissent après 1 à 3 mois de carence totale. Expérimentalement, on sait que ça apparaît quand l’ascorbémie (le taux d’acide ascorbique dans le sang) est inférieure à 2 ou 2,5 mg/L« . Néanmoins, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande de ne plus effectuer le dosage de la vitamine C, sauf s’il y a une suspicion clinique franche, « en effet, ce dosage n’est pas toujours très fiable », confirme le médecin.

Quelles sont les causes du scorbut ?

Le scorbut est lié à une carence profonde et durable en vitamine C. La maladie peut donc apparaître chez les populations qui ne consomment aucun fruit ni légume, sources de cette vitamine non synthétisée par le corps et donc nécessairement apportée par l’alimentation. « Elle peut survenir également chez les personnes anorexiques, les alcooliques majeurs ou chez les personnes âgées avec une alimentation monotone, peu diversifiée et qui font bouillir les aliments (ce qui fait disparaître toutes les vitamines) », précise le médecin. « Les personnes atteintes de troubles de l’absorption intestinaux qui ont du mal à absorber les vitamines peuvent également être touchées. » S’il n’est pas soigné, le scorbut est mortel : en effet, les symptômes touchent tout le corps. Ils sont dus au déficit des fonctions apportées par la vitamine C qui intervient dans la structure des vaisseaux sanguins, l’immunité pour la défense de l’organisme, la cicatrisation entre autres.

Quels sont les symptômes du scorbut ?

Initialement, une carence en vitamine C provoque une altération de la synthèse du collagène (protéine servant de structure à l’organisme, comme les capillaires sanguins par exemple). Cela entraîne donc des retards et des troubles de la cicatrisation, jusqu’à des hémorragies. Il y a trois phases de la maladie :

► Cela commence par de la fatigue, une anorexie (perte de la faim), un syndrome dépressif, des douleurs des articulations (genoux, hanches, épaules), des myalgies (douleurs musculaires) et des œdèmes des membres inférieurs. « Mais ces symptômes sont très communs et peuvent s’apparenter à beaucoup de maladies : le diagnostic est donc difficile », précise le docteur Troalen.

► La phase d’état est celle lors de laquelle on peut reconnaître les caractéristiques de la maladie. Il y a des manifestations cutanées hémorragique et stomatologique. L’éruption cutanée la plus commune est le purpura pétéchial (une éruption de points rouges qui se n’effacent pas quand on appuie dessus). Il se concentre sur les follicules pileux (base du poil), surtout au niveau des jambes et du tronc. Ensuite, il y a des ecchymoses (bleus) sur tous les corps, puis des hématomes profonds (intramusculaires par exemple). Le patient peut saigner de partout : muscles, intestins, yeux etc. Du côté de la bouche : les gencives saignent, gonflent, et les dents peuvent se déchausser.

► Lors de la phase terminale, il y a une aggravation de tous les symptômes, et une chute des défenses immunitaires. Une plaie peut se rouvrir, même après plusieurs années. Les patients peuvent mourir d’hémorragie multiples, d’atteintes cardiaques, ou d’une petite infection qui s’aggrave (à cause de la baisse des défenses immunitaires).

Est-ce que le scorbut est contagieux ?

Le scorbut n’est pas une maladie contagieuse puisqu’elle n’est pas une infection.

Comment diagnostiquer le scorbut ?

Pour diagnostiquer le scorbut, le médecin procédera à un interrogatoire qui portera sur les antécédents médicaux du patient ainsi que sur ses habitudes alimentaires et son hygiène de vie. Pour confirmer le scorbut et donc la carence en vitamines C, un bilan sanguin est prescrit.

Comment soigner le scorbut ?

« Le scorbut, s’il peut tuer, se soigne très vite », indique le docteur. « Il suffit d’un supplément en vitamine C, 500 mg par jour suffisent. En quelques jours, c’est guéri. » Bien sûr, si la maladie a atteint un stade avancé, les symptômes importants comme les atteintes d’organes seront guéris grâce à des traitements ciblés. Un suivi nutritionnel peut être proposé, assuré par un diététicien ou un nutritionniste.

Quels sont les aliments pour éviter le scorbut ?

Une alimentation normale et variée n’entraîne aucun risque de scorbut. Il n’y a pas besoin de s’inquiéter de cette maladie si on a une alimentation normale, équilibrée et riche en fruits et légumes.

Comment éviter le scorbut ?

Pour prévenir le scorbut, il suffit de consommer quotidiennement de la vitamine C. La dose recommandée est de l’ordre de 110 mg par jour.

Merci au docteur Romain Troalen, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Bilirubine totale, libre, conjuguée : quand s'inquiéter ?

Définition : c’est quoi la bilirubine ?

La bilirubine provient de la destruction de l’hémoglobine des globules rouges au niveau de la rate. C’est un pigment jaune à l’origine de la coloration des urines et des selles. Elle circule dans le sang, liée à une protéine, l’albumine, puis est captée par le foie et est excrétée dans la bile. La bilirubine existe principalement sous 2 formes qui sont « non conjuguée » ou « conjuguée ». La bilirubine libre ou « non conjuguée » ou encore « indirecte » qui est toxique car non soluble dans l’eau, est transportée par l’albumine jusqu’au foie où elle est « conjuguée » avec de l’acide glucuronique pour être ensuite éliminée dans les matières fécales et les urines. La bilirubine présente dans le sang est majoritairement non conjugée. 

Prise de sang

La mesure du taux de bilirubine sanguin permet d’évaluer le bon fonctionnement du foie. Les dosages de bilirubine servent surtout au diagnostic de maladies hépatiques, à la détection d’anémie hémolytique et à l’évaluation de la gravité d’un ictère (coloration jaune des tissus due aux dépôts de bilirubine). Le dosage se fait grâce à une prise de sang

Quel est le taux normal de bilirubine totale ?

La valeur normale du taux de bilirubine total est à la naissance, compris entre 8 – 25 mg /L, à la 1ère semaine, entre 25 – 120 mg /L, à la 2ème semaine, entre 10 – 110 mg /L, à 3ème semaine, entre 6 – 30 mg /L et à 4ème semaine, entre 3 – 15 mg /L. A partir de 1 mois et à l’âge adulte, il est compris entre 3 -10 mg /L. Les valeurs sont plus élevées chez l’homme et on observe une diminution progressive des taux lors des 2 premiers trimestres de la grossesse. Les résultats peuvent potentiellement varier selon la technique utilisée par le laboratoire.

Pourquoi la bilirubine est élevée ?

Le taux de bilirubine peut augmenter, on parle alors d’hyperbilirubinémie. Une augmentation du taux sanguin de la bilirubine conjuguée est un marqueur de mauvais fonctionnement du foie. Par contre, une augmentation de la bilirubine libre n’évoque pas une maladie du foie, et peut être retrouvée sans raison pathologique. L’hyperbilirubinémie peut être causée par :

  • Une hémolyse (augmentation de la destruction des globules rouges),
  • Le syndrome de Gilbert, maladie génétique bénigne provoquant une augmentation du taux de bilirubine,
  • Une hépatite ou une constriction biliaire.
  • Au-dessus de 30mg/l, la peau et les yeux jaunissent du fait d’une trop forte concentration de bilirubine : c’est l’ictère. Il donne à la peau une couleur jaunâtre. Il est causé par une accumulation de bilirubine dans le sang.
  • Un taux trop élevé ou une augmentation brutale de bilirubine dans le sang peut laisser supposer une destruction anormale des globules rouges, une hépatite ou une cirrhose du foie. Les ictères sont généralement dus à l’augmentation sanguine du taux de bilirubine libre, mais certains rares ictères d’origine génétique sont en rapport avec la bilirubine conjuguée.
  • La bilirubine conjuguée voit son taux augmenter en cas cholestases, c’est-à-dire lors de la stagnation de la bile dans les voies biliaires. Une augmentation du taux de bilirubine directe peut aussi être observée dans le cas d’une anomalie hépatique, d’une obstruction biliaire, d’une hépatite virale, du syndrome de Dubin-Johnson ou encore du syndrome de Rotor.
  • Une bilirubine augmentée peut être observée chez les nouveau-nés à cause de l’immaturité du foie. On parlera alors d’ictère néo-natal. Celui-ci disparaît en 5 jours, environ.

Pourquoi la bilirubine est basse ?

Le taux de bilirubine peut diminuer dans certains cas exceptionnels comme lors des deux premiers trimestres d’une grossesse sans que cela soit pathologique.

Quand consulter ? Quand s’inquiéter ?

La bilirubine est rarement dosée sur les bilans de routine. Il est important de consulter en cas d’apparition d’un teint jaunâtre ou lorsque les conjonctives deviennent jaunes. Le dosage de la bilirubine sera prescrit au moindre doute de dysfonctionnement hépatique ou vésiculaire.

Faut-il prendre un traitement pour faire baisser sa bilirubine ?

Le traitement de l’hyperbilirubinémie est avant tout le traitement de sa cause. « En cas de bilirubinémie augmentée, il est nécessaire de limiter sa consommation d’alcool, de faire attention à la prise de certains médicaments, d’avoir un régime adapté aux troubles hépatiques«  recommande le Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste. La maladie de Gilbert ne nécessite aucun traitement, elle est toujours bénigne et évolue par poussées, spontanément résolutives. L’ictère du nouveau-né, s’il ne disparait pas doit être traité par photothérapie. La prise en charge des maladies hépatiques et vésiculaires est spécifique.

Merci au Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Lucky Girl Syndrome : comment devenir (enfin) chanceuse ?

Lucky Girl Syndrome : comment devenir (enfin) chanceuse ?

Qu’est-ce que le Lucky Girl Syndrome ? 

Avec plus de 400 millions de vues sur TikTok, impossible de passer à côté du Lucky Girl Syndrome, le « syndrome de la fille chanceuse » en français . Cette méthode miracle permettrait d’attirer la chance en s’autopersuadant. « Il s’agit d’une trend véhiculée par la génération Z sur le réseau social. Elle suggère que vous pouvez obtenir les choses que vous souhaitez, si vous vous persuadez qu’elles vous appartiennent déjà« , explique Kimberly Vered Shashoua, thérapeute. Pour la spécialiste, il s’agit d’un nouveau nom donné à la loi de l’attraction (et à la loi de l’assomption), une croyance qui veut que nos pensées aient une influence sur nos vies. « L’idée est la même, si ce n’est que le Lucky Girl Syndrome vise souvent les plus jeunes« , poursuit-elle. Selon la thérapeute, les pensées magiques ont toujours existé. « Il y a tellement d’incertitude, en ce moment, qu’elles donnent l’impression que nous contrôlons nos vies. Ainsi, il est presque normal que les gens soient attirés par cette méthode« , explique-t-elle à propos de l’engouement pour la pratique. 

En quoi ça consiste ? Comment avoir plus de chances ?

La clé du succès repose sur la répétition d’affirmations positives. Sur TikTok, l’utilisatrice @soulcialbohemia conseille, par exemple, de répéter fréquemment des phrases telles que « Je me sens chanceuse », « Tout me sourit », « J’ai beaucoup de chance »,  » Ma vie est bien remplie », ou encore « Tout va bien ». Une autre explique que verbaliser des « mantras » positifs et visualiser ses objectifs aurait changé sa vie. « J’ai compris qu’il était important que ça devienne un état d’esprit. J’ai commencé par visualiser un nouveau groupe d’amis, un appartement et un nouveau travail. Tout est ensuite arrivé très vite« , explique celle qui le pratique quotidiennement, comme une routine.

Attention à la positivité toxique !

Est-ce que ça rend plus heureux ?

À l’image de la loi de l’attraction, le Lucky Girl Syndrome permet de poser des intentions. Sur le papier, cela peut donc être bénéfique et rendre plus heureux. Kimberly Vered Shashoua souhaite néanmoins nuancer. « Il n’a jamais été prouvé que la Loi de l’attraction, la Loi de l’assomption ou le Lucky Girl Syndrome existent, au-delà des anecdoctes. Si le Lucky Girl Syndrome était efficace, nous serions tous en mesure de le tester et d’en apporter la preuve, ce qui n’est pas le cas« , détaille la thérapeute. « De plus, de nombreuses personnalités telles que Napoleon Hill et Rhonda Byrne – qui ont fait la promotion de ces méthodes – ont depuis été accusées d’être des charlatans« , conclut-elle. 

Quels sont les limites et risques de cette méthode ?

Le Lucky Girl Syndrome aurait de nombreux inconvénients, dont la positivité toxique. « Il s’agit d’une croyance selon laquelle on doit toujours être positif, même si cela signifie ignorer la réalité« , souligne la thérapeute. « Le Lucky Girl Syndrome suggère qu’on devrait supprimer nos pensées  »négatives » ce qui n’est pas sain. Si nous sommes en mauvaise posture, nous ne pouvons pas les ignorer, car ça reviendrait à nous mentir à nous même. Les recherches ont d’ailleurs démontré que lorsque nous n’affrontons pas la réalité, et que nous répétons des choses que nous savons fausses, nous nous sentons encore plus mal« , précise-t-elle. Selon elle, imaginer que nos pensées contrôlent notre vie culpabilise et a des effets néfastes. « Si les choses tournent mal, si nous perdons notre emploi, si nous faisons une dépression ou si notre animal de compagnie est malade, par exemple, nous pourrons avoir tendance à penser que ces événements sont arrivés à cause de nous et de nos pensées« , prévient Kimberly Vered Shashoua. Cela renforcerait un sentiment de honte, de déni et de culpabilité qui pourrait avoir des conséquences surtout lorsqu’il s’agit de la santé. « Si on souffre de dépression, par exemple, se fier à de telles pensées peut amener à ignorer les symptômes, à ne pas voir de thérapeute et à ne pas accéder à un traitement médicamenteux« . 

Merci à Kimberly Vered Shashoua, thérapeute.


Source : JDF Santé

Oeufs de poules déconseillés en Île-de-France : quels risques santé ?

Oeufs de poules déconseillés en Île-de-France : quels risques santé ?

Mise en garde aux Franciliens qui possèdent leur propre poulailler ou qui achètent leurs oeufs chez des particuliers. L’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France recommande de ne plus consommer ces œufs de production domestique non contrôlée sur l’ensemble de la région, pour cause de contamination aux polluants organiques persistants (POP). Une étude réalisée en mars 2023 par l’ARS sur les œufs de 25 poulaillers domestiques d’Île de France a révélé que les sols et les œufs des poulaillers de la région sont contaminés par trois familles de polluants organiques persistants (POP) : les dioxines (PCDD), les furanes (PCDF) et les polychlorobiphényles (PCB). 14 des poulaillers analysés sont situés près des trois plus grands incinérateurs d’ordures ménagères de la région à savoir Ivry-sur-Seine, Issy-Les-Moulineaux et Saint-Ouen. « Les polluants sont présents dans tout l’environnement urbain, et non pas spécifiquement aux abords des incinérateurs » souligne l’ARS. Sur les 25 poulaillers analysés, « deux sites, [situés à plus de 3 kilomètres d’un des incinérateurs] présentent des teneurs particulièrement élevées en PCB dans les œufs, dépassant de 40 à 50 fois les seuils réglementaires européens pour les œufs commercialisés ».

C’est quoi les polluants organiques persistants (POP) ?

Les dioxines et les furanes sont des sous-produits indésirables de la combustion des déchets (incinération des ordures ménagères, brûlage de déchets verts) et de certains procédés industriels (blanchiment des pâtes à papier par exemple). Les PCB sont aujourd’hui interdits en France. Leur présence dans l’environnement est liée à des utilisations passées (adhésif, huiles, peintures, pesticides) ou des fuites d’usines. Les POP  « sont lipophiles et se concentrent donc dans les tissus adipeux des organismes vivants, et s’accumulent tout au long de la chaine alimentaire. L’alimentation constitue donc la principale voie d’exposition pour la population générale » alerte l’ARS. Selon le Ministère de la Transition écologique, les POP sont :

  • persistants : la substance se dégrade « lentement »,
  • bioaccumulables : la substance « s’accumule » au sein des êtres vivants,
  • toxiques : l’exposition à la substance est susceptible de provoquer des effets nocifs,
  • mobiles sur de grandes distances : des concentrations élevées sont mesurées loin des points de rejet (en Arctique par exemple).

Quels sont les risques pour la santé ?

Selon l’ARS, consommer des aliments contaminés par des POP peut avoir des effets sur la santé à long terme comme :

  • une augmentation du risque de cancer
  • des troubles de la fertilité
  • des troubles de la grossesse
  • des effets métaboliques comme le diabète 
  • des effets comme perturbateur endocrinien

« Il n’existe aucun traitement pour éliminer ces substances de l’organisme. La principale mesure de prévention consiste à éviter la consommation de produits alimentaires contaminés » préconise l’ARS. L’Agence recommande, en attendant les investigations complémentaires, de ne pas consommer les œufs et produits animaux de production domestique non contrôlée sur l’ensemble de la région francilienne (surtout Paris et la petite couronne). L’étude ne concerne pas les productions d’œufs intégrés à une filière commerciale, vous pouvez toujours consommer des œufs vendus dans le commerce, ils sont contrôlés.

Sources :

– Polluants organiques persistants : l’Agence recommande à titre conservatoire de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France, ARS Ile-de-France, 19 avril 2023

– Les polluants organiques persistants (POP), Ministère de la Transition écologique, 22 mars 20223


Source : JDF Santé