Le pyrosis est le plus souvent un symptôme du reflux gastro-œsophagien (RGO) qui se manifeste par une brûlure de l’œsophage et des régurgitations. Lestress est également un facteur de risque de pyrosis. Quelles sont les risques de complications ? Quels traitements pour le pyrosis ? Causes, diagnostic et conseils pour prévenir le pyrsosis.
Définition : c’est quoi le pyrosis ?
Le pyrosis est une brûlure que l’on ressent derrière le sternum (rétro-sternale), secondaire à une remontée de liquide gastrique dans l’œsophage et parfois jusque dans la bouche, on parle alors de régurgitation. Il est le plus souvent lié à un syndrome de reflux gastro-œsophagien (RGO) qui est une maladie chronique et correspond au passage du contenu gastrique acide par la jonction gastro-œsophagienne et à des remontées le long de l’œsophage, parfois jusqu’à la bouche. Tout le monde a des épisodes de reflux : c’est un phénomène physiologique – mais il devient pathologique lorsqu’il occasionne des symptômes ou des lésions de la muqueuse de l’œsophage.
Quels sont les symptômes du pyrosis ?
De nombreuses manifestations peuvent évoquer un reflux gastro-œsophagien. Les plus évocatrices sont :
les brûlures rétro-sternales ascendantes – sensations de brûlure dans le thorax (pyrosis) survenant volontiers après le repas ou dans certaines positions comme penché en avant ou allongé
les régurgitations acides et/ou alimentaires.
Elles permettent de poser le diagnostic sans plus d’explorations chez neuf malades sur dix. D’autres symptômes, moins spécifiques peuvent apparaître :
« Des réveils nocturnes sans raison apparente peuvent également être causés par un RGO » prévient le Dr. Delamare. Ces symptômes peuvent survenir tous les jours ou être intermittents en fonction de l’alimentation et des activités.
Un reflux gastro-œsophagien causant le pyrosis survient à cause d’un dysfonctionnement de la partie inférieure de l’œsophage, au niveau du muscle du diaphragme et du sphincter inférieur de l’œsophage : celui-ci ne joue plus ou pas assez son rôle de « clapet ». Le facteur majeur est l’obésité(Indice de Masse Corporelle/IMC ≥ 30 kg/m2), la surcharge pondérale au niveau abdominal et la présence d’une hernie hiatale par glissement. Outre le surpoids, d’autres facteurs peuvent contribuer au pyrosis :
La grossesse.
Certains médicaments, comme les hormones (progestérone), les anti-inflammatoires, et certaines molécules utilisées dans les maladies cardio-vasculaires (dérivés nitrés, les inhibiteurs calciques).
Le tabac.
L’alcool.
Une alimentation trop riche notamment en graisse.
Les repas pris sur le pouce.
Le stress.
Quand consulter en cas de pyrosis ?
« Il convient de consulter son médecin en cas de toux, de brûlures, de troubles du sommeil ainsi qu’en cas d’otites ou de maux d’oreille à répétition chez l’enfant ou le nourrisson » recommande le Dr. Delamare. D’autres facteurs de gravité doivent conduire à consulter rapidement :
toux sèche, récidivante, entraînant une grande fatigue,
douleurs gastriques violentes accompagnées de vomissements,
amaigrissement,
anémie,
crachats sanguins
sang dans les selles.
Quels examens pour diagnostiquer un pyrosis ?
Chez des personnes jeunes, du fait de la seule présence de symptômes très spécifiques de la maladie (pyrosis et/ou régurgitations), sans signe d’alarme, un interrogatoire et un examen clinique suffisent pour poser le diagnostic. Dans les autres cas, pourront être pratiqués :
► Uneendoscopie (gastroscopie ou endoscopie œso-gastro-duodénale). C’est l’examen de référence lorsque les symptômes sont atypiques et/ou après 50 ans. Elle permet de poser le diagnostic de reflux gastro-œsophagien en présence de lésions, c’est à dire d’œsophage de Barrett ou d’œsophagite peptique. Il s’agit d’une exploration faite sous anesthésie locale ou générale qui permet de visualiser l’œsophage grâce à une petite caméra introduite par la bouche.
► La PH-métrie est indiquée lorsque les résultats de l’endoscopie sont normaux, face à des symptômes atypiques ou chez les patients réfractaires aux traitements. Elle mesure les remontées acides à l’aide d’une petite sonde ou d’une capsule « sans fil » fixée à la paroi de l’œsophage pendant 48-96h.
Comment traiter le pyrosis ?
« On prescrit généralement des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ainsi qu’un antiacide d’action locale comme le Gaviscon® » indique le Dr. Delamare. Les antagonistes des récepteurs à l’histamine de type 2 (anti-H2) peuvent également être prescrits. Ceux-ci agissent au niveau des cellules pariétales de l’estomac pour diminuer sa sécrétion acide. »
Comment prévenir le pyrosis ?
Un certains nombre de conseils permettent de prévenir le pyrosis :
éviter les repas trop gras et trop abondants ;
éviter de se coucher immédiatement après la fin d’un repas, en particulier le soir (laisser un délai d’au moins deux heures, si possible) et surélever la tête du lit de 45 ° ;
perdre du poids ;
supprimer les aliments qui ont été identifiés par chaque individu comme pouvant générer des troubles (vin blanc, café, épices… etc.).
Quelles sont les complications d’un pyrosis ?
Le RGO est aussi le principal facteur d’adénocarcinome, un type particulier de cancer de l’œsophage. Toutefois, ce risque est extrêmement faible. Il ne survient que chez les 10 % des personnes avec RGO qui développent un « œsophage de Barrett« , et ce après de longues années d’agression de la muqueuse œsophagienne par un reflux sévère. Par un phénomène appelé « métaplasie« , la muqueuse œsophagienne se transforme et prend l’aspect d’une muqueuse intestinale appelée « muqueuse de Barrett » ou « endobrachyœsophage », terrain favorable au développement d’un adénocarcinome. Cependant, même en cas de muqueuse de Barrett, le risque de cancer, s’il existe, est faible (0,1 à 0,3 % par an) et ne se développe qu’après de nombreuses années d’évolution.
Merci au Dr. Georges Delamare, médecin généraliste.
[Mis à jour le 21 avril 2023 à 11h00] Après plus de deux années de faible incidence, une recrudescence des infections invasives à méningocoque (IIM ou méningocoque B) a été observée au cours de la saison 2022-2023. Des cas liés à un nouveau variant de méningocoque B. Le 20 avril 2023, l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes rapporte la survenue de cas récents dans l’Est lyonnais. La plupart des personnes concernées étaient âgées de 16 à 21 ans et avaient fréquenté l’un de ces deux secteurs. L’un des malades est décédé et plusieurs sont restés en réanimation une dizaine de jours, avec un risque de séquelles pour certains. En janvier 2023, 6 cas d’infection invasive à méningocoque du groupe B liés à la même souche bactérienne sont survenus en Alsace, annonce l’ARS Grand Est dans un communiqué. Cinq résident dans l’agglomération de Strasbourg et 1 cas dans la ville de Colmar. En avril 2022, l’ARS annonce des cas liés à ce variant autour de Chambéry. Le méningocoque B est une bactérie que l’on peut trouver dans la gorge, et parfois dans le nez, de nombreuses personnes dites « porteuses du méningocoque« , particulièrement les nourrissons et les jeunes enfants. La plupart du temps, cette bactérie n’entraîne pas de symptômes ou est responsable de symptômes bénins. Mais parfois, elle peut provoquer des maladies graves comme une méningite ou une septicémie, potentiellement mortelles. Par ailleurs, en Comment s’attrape cette bactérie ? Quels sont les symptômes ? Existe-t-il un vaccin pour s’en protéger ? Est-il obligatoire chez le bébé ?
Définition : c’est quoi le méningocoque B ?
Le méningocoque B est une bactérie que l’on trouve fréquemment dans la gorge et parfois dans le nez de plusieurs personnes. « Une bactérie qui est retrouvée chez 5 à 50% de la population selon l’âgeau niveau du rhinopharynx« , précise le Dr Belenotti, médecin interniste contacté par le Journal des Femmes en février 2021. Dans la plupart des cas, le méningocoque B est asymptomatique et n’entraîne pas de maladies particulières. Mais parfois, il peut déclencher une maladie grave appelée infection invasive à méningocoque avec pour complications une méningite ou une septicémie, qui sont potentiellement mortelles ou qui peuvent laisser d’importantes séquelles. La méningite survient lorsque le méningocoque infecte le liquide et les membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière. La septicémie à méningocoque (dont la forme la plus grave est le purpura fulminans) est une infection généralisée du sang et de différents organes, qui survient lorsque le méningocoque se dissémine dans l’ensemble de l’organisme. La vaccination est le seul moyen efficace pour prévenir le méningocoque B et ses complications.
Quel est le nombre de cas d’infections à méningocoque en France ?
En France, les infections graves à méningocoques touchent environ 600 personnes par an (deux tiers de méningites, un tiers de septicémies). Mais lors de la saison 2022-2023, une recrudescence de cas a été observée :
► En Alsace, entre novembre 2022 et janvier 2023 : 6 cas d’infection invasive à méningocoque du groupe B liés à la même souche bactérienne sont survenus en Alsace, a annoncé l’ARS Grand Est dans un communiqué. Cinq résident dans l’agglomération de Strasbourg et 1 cas dans la ville de Colmar.
► En Auvergne-Rhône-Alpes depuis septembre 2021 : 17 cas d’IIM liés à ce nouveau variant de méningocoque B dont des cas en avril 2022 autour de Chambéry et des cas récents dans l’Est Lyonnais en 2023. Les 10 communes les plus touchées sont : en Isère : Villette-d’Anthon, Janneyrias, Anthon, Chavanoz, Charvieu-Chavagneux, Pont-de-Chéruy, Tignieu-Jameyzieu, Saint-Romain-de-Jalionas, Leyrieu et dans le Rhône : Pusignan. La vaccination fortement recommandée pour les enfants âgés de 0-2 ans et les jeunes de 16-24 ans de 90 communes de l’Est lyonnais (liste sur le site de l’ARS). Dans le cadre de cette campagne, le vaccin fait l’objet d’un remboursement à 100 % (65 % Assurance maladie et 35 % mutuelle) lors de l’achat en pharmacie.
Le rebond des IIM n’est pas un phénomène inattendu après deux années de faible circulation des méningocoques. Deux hypothèses peuvent être avancées pour expliquer cette recrudescence marquée des IIM, rapporte Santé publique France dans son communiqué du 20 avril 2023 :
Un risque d’infection plus élevé qui résulte d’une immunité diminuée dans la population ayant été moins exposée aux méningocoques entre 2020 et 2022 (gestes barrières, distanciation)
Une saison plus marquée en lien avec l’ampleur des épidémies d’infections virales saisonnières en 2022/23, en particulier les infections par le virus de la grippe, qui peuvent entrainer un risque d’infection invasive bactérienne (méningocoques, streptocoques).
L’infection invasive à méningocoque est une maladie à déclaration obligatoire en France. Les professionnels de santé doivent informer les Agences régionales de Santé, chargées de mettre en place les mesures de gestion nécessaires.
Transmission : comment s’attrape le méningocoque B ?
La transmission est interhumaine c’est-à-dire d’humain à humain, rapporte le ministère de la Santé. La contamination au méningocoque B peut se produire par des contacts proches (moins de 1 mètre) et prolongés avec une personne qui est porteuse de la bactérie (que ce soit un porteur sain ou une personne malade), par voie aérienne ou par la salive, par exemple par la toux ou les postillons (gouttelettes de salive). Cette bactérie ne survit pas dans le milieu extérieur, ni sur les objets, ni sur les surfaces.
Les personnes les plus touchées par le méningocoque B sont les enfants de moins d’un an, les enfants entre 1 et 4 ans et les jeunes adultes non protégés de 15 à 24 ans.
Quels sont les symptômes du méningocoque B ?
Le plus souvent, les méningocoques n’entraînent pas de maladies particulières. Mais dans certains cas, ils peuvent entraîner une infection invasive à méningocoque B qui se manifeste le plus souvent par :
Une fièvre
Des maux de tête importants
Des vomissements
Un purpura : tâches rouges et violacées pouvant apparaître et grossir très rapidement (leur caractéristique : elles ne s’effacent ou ne disparaissent pas lorsqu’on appuie dessus)
Parfois, des troubles de la conscience
Un visage pâle voire gris
Une diarrhée
Une intolérance au bruit ou à la lumière
Une raideur de la nuque
Des fortes courbatures
Une grande fatigue
Une importante somnolence
Des paralysies oculaires
Des convulsions
Quand faut-il consulter ?
La conduite à tenir est de contacter son médecin traitant en cas d’apparition de signes cités ci-dessus. Il est urgent de contacter les Urgences (15) en cas de fièvre très élevée mal tolérée ou de l’apparition rapide d’un purpura, signe que l’infection s’est disséminée dans le corps.
Qui sont les personnes les plus à risque ?
Les personnes immunodéprimées.
Les personnes ayant été en contact étroit avec une personne présentant une infection invasive à méningocoque.
Les personnels de laboratoire de recherche travaillant sur le méningocoque.
Les voyageurs, dans certaines conditions (voir avec son médecin).
L’entourage de ces personnes à risque.
Quel est le traitement de l’infection invasive à méningocoque B ?
Selon l‘Institut Pasteur, la gravité et le risque d’évolution rapide des infections invasives à méningocoques nécessite la mise en place très rapide d’un traitement antibiotique. Il s’effectue par voie intraveineuse et doit être habituellement pris pendant 4 à 7 jours. En France, on utilise en première intention les céphalosporines de 3e génération (cefotaxime, ceftriaxone).
Quel est le vaccin contre le méningocoque B ?
Le vaccin principalement utilisé pour la vaccination en France est Bexsero® du laboratoire GSK Vaccines, le premier vaccin anti-méningococcique ciblant des souches pathogènes du sérogroupe B à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, en janvier 2013, indique la Haute Autorité de Santé (HAS). Il est indiqué chez les personnes âgées de 2 mois et plus et il est remboursé à hauteur de 65% par l’Assurance Maladie dans le cadre des recommandations, puis par les mutuelles. Il s’agit d’un vaccin composé de plusieurs antigènes se trouvant à la surface de la bactérie, ce qui va entraîner la production d’anticorps protecteurs contre les infections invasives à méningocoque B.
En France, la vaccination contre les infections à méningocoque de type B n’est pas obligatoire, mais recommandée (contrairement au vaccin contre le méningocoque C qui lui est obligatoire). En juin 2021, la HAS recommande de vacciner tous les nourrissons, qui constituent la classe d’âge la plus vulnérable à ces infections invasives à méningocoques B, en utilisant BEXSERO® selon le schéma de l’AMM (première dose à l’âge de 3 mois, deuxième dose à l’âge de 5 mois et une dose de rappel à l’âge de 12 mois). A savoir qu’un deuxième vaccin – TRUMENBA® – dispose d’une autorisation de mise sur le marché, mais celui-ci n’est indiqué que pour les enfants à partir de l’âge de 10 ans et dans la prévention contre les maladies invasives méningococciques causées par Neisseria meningitidis de sérogroupe B.
► Le 1er février 2023, l’ARS a mis fin à la campagne de vaccination dans le secteur de Chambéry, aucun cas lié à ce variant n’ayant été détecté dans cette zone depuis avril 2022. En revanche, la campagne est toujours en cours dans l’Est lyonnais : la survenue de cas récents laisse penser que la souche est toujours active dans ce secteur. La vaccination reste fortement recommandée pour les enfants âgés de 0-2 ans et les jeunes de 16-24 ans de 90 communes de l’Est lyonnais . Dans ces communes, deux populations à risque accru d’IIM B ont été identifiées :
Les jeunes de 16-24 ans qui résident ou fréquentent occasionnellement ces communes (domicile, emploi, études, sorties) ;
Les enfants de 0-2 ans : le nouveau variant pouvant également être transmis à cette tranche d’âge et cette vaccination étant intégrée au calendrier vaccinal depuis 2022.
Sources :
– Nouveau variant de méningocoque B dans l’Est lyonnais: La vaccination toujours vivement recommandée auprès des 0-2 ans et des 16-24 ans, Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes
– Situation épidémiologique des infections invasives à méningocoque en France. Point au 31 mars 2023, Santé publique France
L’oxycodone est un médicament opioïde classé comme « fort ». L’antalgique opioïde le plus consommé en France est le tramadol, rappelait l’ANSM en 2019 puis la codéine. L’oxycodone est celui dont l’utilisation a le plus augmenté ces dernières années. Il est autant consommé que la morphine désormais. Si cela va dans le sens d’une meilleure prise en charge de la douleur, l’Agence du médicament observe une augmentation du mésusage, ainsi que des intoxications et des décès liés à l’utilisation d’antalgiques opioïdes comme l’oxycodone.
Définition : qu’est-ce que l’oxycodone ?
L’oxycodone, de son nom chimique dihydro-oxycodéinone, appartient à la famille des analgésiques opioïdes. C’est un antalgique très puissant, dérivé de synthèse d’un alcaloïde naturellement présent dans l’opium : la thébaïne. C’est un médicament stupéfiant, plus puissant que la codéine et avec un risque de dépendance également plus important. Sous sa forme brute, l’oxycodone est une poudre blanche inodore.
Quels sont les médicaments qui contiennent de l’oxycodone ?
Les principaux médicaments contenant de l’oxycodone sont l’Oxycontin® et l’Oxynorm®.
Quels sont les effets de l’oxycodone ?
L’oxycodone atténue la douleur en agissant sur le système nerveux central. Ses effets sont : analgésiques, anxiolytiques, antitussifs et sédatifs. Du fait que l’oxycodone soit exclusivement un agoniste des récepteurs aux opioïdes, son effet analgésique est lié à la dose administrée sans qu’il n’existe de dose maximale, tant que les effets indésirables sont contrôlés.
Quels sont les effets secondaires de l’oxycodone ?
L’oxycodone présente de nombreux effets indésirables dont certains peuvent être potentiellement graves. Parmi les plus fréquents, on retrouve :
des troubles digestifs (douleurs abdominales, constipation, nausées, vomissements),
des troubles du système nerveux central (somnolence, confusion, vertiges, maux de tête, insomnies, cauchemars, hallucinations, anxiété, dépression, troubles de l’humeur, tremblements),
des démangeaisons ou une éruption cutanée,
une perte d’appétit,
une forte transpiration,
une bouche sèche,
de la rétention urinaire ou des troubles de la miction,
des difficultés respiratoires ou des spasmes bronchiques,
L’oxycodone peut aussi entraîner des symptômes d’intoxication, tels qu’une dépression respiratoire pouvant être fatale, une dilatation de la pupille, un ralentissement du rythme cardiaque, un œdème pulmonaire, une insuffisance circulatoire, ou encore de la somnolence pouvant évoluer vers un coma. Il est donc primordial d’éviter tout risque de surdosage. De même, l’oxycodone peut provoquer des abus, une dépendance ainsi que des symptômes de sevrage à l’arrêt du traitement. Ainsi en cas de prise prolongée, une diminution progressive des doses (sur avis médical) est nécessaire.
Quel est le mode d’action de l’oxycodone ?
L’oxycodone fait partie des analgésiques opioïdes. C’est un agoniste des récepteurs aux opioïdes de types kappa, mu et delta dans le cerveau, la moelle épinière et les organes périphériques. En se fixant sur ces récepteurs, elle active leurs effets thérapeutiques. L’oxycodone peut également avoir une action sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (ou gonadique) entraînant des modifications comme une augmentation de la prolactine dans le sang ainsi qu’une diminution du cortisol et de la testostérone. Ces modifications hormonales peuvent se manifester par divers symptômes.
Quand prendre de l’oxycodone ?
L’oxycodone est indiqué dans les douleurs sévères qui ne peuvent pas être soulagées par les antalgiques de niveau inférieur, comme par exemple dans les douleurs liées aux cancers.
Quelle est la différence entre l’oxycodone et la morphine ?
L’oxycodone et la morphine ont un mécanisme d’action similaire. En revanche par voie orale, l’effet de l’oxycodone sur la douleur est de 1,5 à 2 fois plus puissant que celui de la morphine (selon la dose considérée de morphine pour la comparaison). Cette différence n’est toutefois pas retrouvée concernant la voie injectable, l’efficacité sur la douleur de l’oxycodone étant similaire à celui de la morphine. De plus, l’oxycodone présente l’avantage d’avoir un effet sur les douleurs neuropathiques.
Est-il disponible avec ou sans ordonnance ?
L’oxycodone est une substance inscrite sur la liste des médicaments stupéfiants, qui ne peut en aucun cas être délivrée sans ordonnance. De plus, l’oxycodone doit être prescrit par le médecin sur une ordonnance sécurisée, la réglementation des stupéfiants étant strictement encadrée. Les ordonnances d’oxycodone ne sont valables que maximum 28 jours.
Quelles sont les contre-indications de l’oxycodone ?
L’alcool est fortement déconseillé pendant le traitement par oxycodone
L’oxycodone est contre-indiqué :
en cas d’hypersensibilité à l’oxycodone ou à l’un des composants présents dans le médicament concerné,
en cas de dépression respiratoire sévère,
en cas de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sévère,
en cas de cœur pulmonaire (atteinte du ventricule droit),
ou en cas d’asthme bronchique sévère,
en cas d‘iléus paralytique (ralentissement ou arrêt du transit),
ou encore en cas d’abdomen aigu (syndrome affectant l’abdomen).
L’oxycodone est à utiliser avec prudence notamment en cas d’insuffisance rénale ou hépatique, de troubles thyroidiens, des voies biliaires ou du pancréas, de maladie intestinale inflammatoire ou de chirurgie des intestins, en cas d’épilepsie, d’hypertension cérébrale, d’adénome de la prostate, d’alcoolisme ou de dépendance aux opiacés. L’alcool est fortement déconseillé pendant le traitement par oxycodone. L’oxycodone doit être utilisé avec prudence pendant la grossesse ou l’allaitement ainsi que chez les personnes âgées, mais aussi en cas de prise simultanée de médicaments pouvant interagir ou accentuer ses effets indésirables.
Restriction d’utilisation de certains médicaments. Les inhibiteurs de Janus Kinase (JAKi), des médicaments anti-inflammatoires indiqués dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques (polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme psoriasique, dermatite atopique, pelade, arthrite juvénile idiopathique, rectocolite hémorragique) sont susceptibles d’entraîner des effets indésirables graves comme des troubles cardiovasculaires, des caillots sanguins, des infections graves, des cancers, voire de décès et ils ne doivent plus être prescrits notamment chez les patients de plus de 65 ans, insiste l’Agence du médicament (ANSM) dans un communiqué du 17 avril 2023. Avant de débuter un traitement par JAKi, les médecins prescripteurs (allergologues, cardiologues, rhumatologues, dermatologues, oncologues…) doivent informer les patients de tous les risques qui leurs sont associés.
Noms et liste des anti-inflammatoires JAKi concernés
Ces risques s’appliquent à l’ensemble des JAKi indiqués dans les maladies inflammatoires chroniques :
Cibinqo® (abrocitinib)
Jyseleca® (filgotinib)
Olumiant® (baricitinib)
Rinvoq® (upadacitinib)
Xeljanz® (tofacitinib)
→ Ne sont pas concernés par cette réévaluation : Jakavi (ruxolitinib) et Inrebic (fédratinib), des JAKi utilisés en hématologie pour le traitement de troubles myéloprolifératifs (maladies tumorales de la moelle osseuse caractérisés par une production en excès de cellules sanguines)
Quelles sont les nouvelles contre-indications des inhibiteurs de Janus Kinase ?
Suite à une réévaluation européenne de ces médicaments lancée par l’Agence européenne des médicaments en février 2022, les JAKi ne doivent plus être utilisés, sauf s’il n’existe pas d’alternative thérapeutique, chez les patients :
âgés de 65 ans et plus
fumeurs ou qui ont fumé longtemps
ayant d’autres facteurs de risque cardiovasculaire ou de tumeur maligne.
Quels sont les dangers des inhibiteurs de Janus Kinase ?
Les données d’un essai clinique mené chez des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques et présentant certains facteurs de risque (tabac, antécédents cardiovasculaires…) qui prenaient ces traitements ont mis en évidence :
► Un risque cardiovasculaire accru (ce risque avait déjà été mis en évidence avec Xeljanz (tofacitinib), en comparaison à l’utilisation d’anti-TNF-alpha. en 2021)
► Un risque decaillot sanguin ► Un risque de cancer, notamment de cancer cutané (un examen dermatologique régulier est recommandé pour tous les patients traités)
► Un risque de thromboembolie veineuse
► Un risque d’infections graves
► Un risque de décès
Les notices et les résumés des caractéristiques du produit des JAKi sont progressivement mis à jour avec les nouvelles recommandations et les mises en garde associées.
Source : Inhibiteurs de Janus kinase et traitement des maladies inflammatoires chroniques : restrictions d’utilisation pour diminuer le risque d’effets indésirables graves, ANSM, 17 avril 2023
La paroi de l’aorte est composée de trois couches : interne, moyenne et externe. « Lorsque la couche interne se rompt, le sang passe entre les couches moyennes et externes, explique le Dr. Jean-François Renucci. La pression est telle, qu’il provoque une déchirure, ou dissection, de l’aorte, et possiblement d’autres vaisseaux. Dans les cas les plus graves, cela peut entrainer une rupture complète de l’aorte« . Il existe deux types de déchirure, selon la zone où elle se produit : ► Type A. « La déchirure se produit à partir du cœur, c’est-à-dire de la valve aortique, et s’arrête avant le début de l’artère sous-clavière (celle qui va dans le bras gauche)« , indique le Dr. Renucci. Elle peut provoquer une défaillance de la valve, et entrainer une insuffisance aortique. ► Type B. « La rupture se produit après la naissance de l’artère sous-clavière, précise le Dr. Renucci. Elle peut s’étendre aux autres vaisseaux, comme ceux de la tête, et descendre vers l’abdomen, et disséquer les artères des reins« .
Quels sont les signes cliniques d’une dissection aortique ?
Une déchirure aortique est très douloureuse. « Elle se caractérise par de fortes douleurs au niveau du thorax, remarque le Dr. Rennuci. Elles irradient vers le dos et, parfois, vers l’abdomen« . La dissection de l’aorte entraine également des difficultés respiratoires (dyspnée) ainsi que des vomissements. Si la déchirure atteint les vaisseaux de la tête, elle peut entrainer une perte de connaissance, voire un Accident Vasculaire Cérébral.
Quelles sont les causes d’une dissection aortique ?
Plusieurs causes peuvent provoquer cette rupture :
Certaines maladies génétiques rares, comme le syndrome de Mafran ou le syndrome d’Ehlers-Danlos.
une infection de l’aorte (plus rare)
Quelle espérance de vie en cas de dissection aortique ?
C’est surtout pour le type A que le risque est grand. « L’atteinte de la valve aortique constitue une urgence absolue de chirurgie cardiaque,remarque le médecin vasculaire. Faute de quoi, elle entraine un décès presque instantané, le patient perdant environ 5L de sang par minute« , indique le Dr. Renucci. Le type B est moins à risque. Par la suite, pour les deux types, une surveillance accrue, notamment de la pression artérielle, est indispensable, moyennant quoi, la situation peut rester stable très longtemps et l’espérance de vie ne s’en trouve pas affectée.
Comment diagnostique-t-on une dissection aortique ?
Un examen d’imagerie permet de savoir à quel niveau la déchirure s’est produite. La réalisation d’unscanner aortique avec injection est l’examen clé. En parallèle, une échographie et une radiographie du thorax permettent d’obtenir une image du cœur.
Quel traitement pour soigner une dissection aortique ?
Le traitement dépendra du type de déchirure. S’il est de type A, une intervention chirurgicale permet de remplacer la partie de l’aorte lésée par un tube. Si la déchirure est de type B, le traitement est d’abord médical afin de faire baisser la pression artérielle. Par la suite, une intervention chirurgicale peut être nécessaire : elle repose sur la mise en place d’une prothèse. « Celle-ci est introduite dans une artère de la cuisse grâce à un cathéter. Sous contrôle écho-guidé, le chirurgien remonte la prothèse jusqu’à la zone déchirée, où il l’a déploie. Il retire ensuite le cathéter de guidage« , indique notre expert.
Quels sont les risques de séquelles d’une dissection aortique ?
Par la suite, il peut y avoir des conséquences de la mauvaise perfusion des organes mais habituellement on intervient chirurgicalement. A moyen terme, l’aorte fragilisée peut se dilater provoquant un anévrysme, d’où l’importance de la surveillance pour pouvoir réaliser un traitement spécifique, le plus souvent par la mise en place d’une endoprothèse.
Merci au Dr. Jean-François Renucci, médecin vasculaire au CHU de la Timone, à Marseille.
Le dérèglement de la thyroïde se manifeste par un mauvais fonctionnement de la glande située à la base du coup, la thyroïde. Les deux principaux dérèglements de la thyroïde sont l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie. Comment détecter un dérèglement de la thyroïde ? Quelles sont les causes d’un dérèglement de la thyroïde ? Quels traitements contre le dérèglement de la thyroïde ?
Un dérèglement thyroïdien se caractérise par un fonctionnement anormal de la thyroïde, une glande située à la base du cou. La thyroïde fabrique deux hormones qui jouent un rôle capital dans la régulation du métabolisme et agissent sur le fonctionnement de plusieurs organes comme le cœur, les muscles, le système nerveux ou encore le tube digestif. La thyroxine (également appelée T4) et la triiodothyronine (également appelée T3). Certains troubles métaboliques surviennent quand la glande thyroïde ne fournit pas la quantité appropriée d’hormones dans le sang. Les deux principaux dérèglements thyroïdiens sont l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie. Les répercussions des dérèglements thyroïdiens (hypothyroïdie et hyperthyroïdie), s’ils ne sont pas pris en charge rapidement, peuvent avoir des conséquences plus ou moins graves sur la santé.
Quelles sont les causes d’un dérèglement de la thyroïde ?
De nombreuses causes sont à l’origine d’un dérèglement thyroïdien :
Une maladie auto-immune comme dans la maladie de Basedow (hyperthyroïdie la plus fréquente), la Thyroïdite d’Hashimoto (hypothyroïdie la plus fréquente) ou l’hypothyroïdie spontanée atrophique ;
Des adénomes (nodules thyroïdiens) comme dans l’adénome toxique ou le Goitre multihétéronodulaire toxique qui sécrètent de façon anormale des hormones thyroïdiennes en excès ;
Un virus (virus coxsackie, ourlien ou adénovirus) dans la thyroïdite de De Quervain ;
Des médicaments : Cordarone®, produits de contraste iodés utilisés pour l’imagerie médicale ou hormones thyroïdiennes de certains cocktails amaigrissants illégaux par exemple ;
Un traitement : ablation partielle ou totale de la thyroïde, des traitements par iode radioactif ou radiothérapie externe ;
Un accouchement (entre 6 semaines et 3 mois) dans la thyroïdite du post-partum ;
A la naissance à cause d’une malformation de la glande ou un dysfonctionnement ;
Par une carence en iode (rare en France depuis que les sels de table sont supplémentés en iode) ;
Secondaire a une maladie de l’hypophyse ou de l’hypothalamus.
Quels sont les symptômes d’un dérèglement thyroïdien ?
Les symptômes d’un dérèglement thyroïdien sont multiples car les hormones thyroïdiennes ont un rôle dans de nombreuses fonctions : production d’énergie, de chaleur, utilisation des éléments issus de l’alimentation (sucres, graisses, protéines), fonctionnement des muscles, du cœur, du tube digestif, des cheveux, etc. Chez l’enfant, elles participent à la croissance et au développement du corps par leur action sur le système nerveux et le squelette. A l’âge adulte, elles contribuent au fonctionnement du système nerveux et à l’entretien des os.
C’est quoi l’hypothyroïdie ?
L’hypothyroïdie se caractérise par une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes. Il s’agit du dysfonctionnement le plus fréquent. Les hypothyroïdies chez les nourrissons et les jeunes enfants peuvent être congénitales ou acquises. L’hypothyroïdie congénitale atteint environ 1/2000 à 1/3000 nouveau-nés, dans 10 à 20% des cas il s’agit d’une forme héréditaire. L’hypothyroïdie acquise est la plus fréquente. Elle est généralement due à unethyroïdite auto-immune (thyroïdite d’Hashimoto) et survient plus tard dans l’enfance et à l’adolescence. Environ 50% des enfants atteints ont des antécédents familiaux de maladie thyroïdienne auto-immune. Moins fréquemment, l’hypothyroïdie peut survenir après une radiothérapie de la tête et du cou pour certains cancers, ou d’une carence en iode. Chez l’adulte, environ 50 % des hypothyroïdies sont auto-immunes (dont la thyroïdite de Hashimoto), environ 40 % sont secondaires au traitement d’une hyperthyroïdie (iode radioactif, chirurgie, antithyroïdiens de synthèse), et environ 10 % ont pour causes la mauvaise observance de l’hormonothérapie thyroïdienne substitutive, une radiothérapie cervicale ou thoracique, ou les effets secondaires médicamenteux (lithium, amiodarone, interféron). L’hypothyroïdie d’origine centrale, liée à une maladie de l’hypophyse est rare.
Quelles sont les conséquences de l’hypothyroïdie ?
La plupart des nourrissons hypothyroïdiens sont au départ peu ou pas symptomatiques et ne sont détectés que lors du dépistage du nouveau-né. Les symptômes chez les nourrissons comprennent une prise alimentaire insuffisante et un retard de croissance. Chez l’enfant plus âgé et l’adolescent, les symptômes sont semblables à ceux des adultes, auxquels s’ajoutent le retard de croissance et/ou le retard pubertaire. En cas de carence en iode très précoce au cours de la grossesse, les nourrissons peuvent présenter un retard de croissance important, des traits du visage grossiers, un retard intellectuel et une spasticité. L’hypothyroïdie est responsable de dérèglements physiologiques et psychologiques. Les principaux symptômes sont ceux d’un ralentissement métabolique général : une fatigue plus ou moins intense (physique et intellectuelle), une pâleur et une sècheresse de la peau, une hypothermie (baisse de la température du corps), une frilosité, une raréfaction des poils, avec dépilation et perte des sourcils, des difficultés de concentration et une perte de mémoire. Il existe aussi à des degrés divers une constipation, un œdème et une prise de poids malgré une perte d’appétit, un rythme du cœur plus lent (bradycardie), une hypertension artérielle, une augmentation des taux de cholestérol, des crampes, douleurs et raideurs musculaires.
Le myxoedeme est une conséquence grave d’hypothyroïdie qui se caractérise par un œdème au niveau du visage (aspect bouffi) avec une peau jaune, sèche et froide, un épaississement de la langue, et un changement de la voix (rauque). Cette affection comporte un risque de complication grave (coma).
C’est quoi l’hyperthyroïdie ?
L’hyperthyroïdie se caractérise par une libération trop importante d’hormones thyroïdiennes dans la circulation sanguine. Il s’agit d’un dysfonctionnement plus rare. Les symptômes de l’hyperthyroïdie sont multiples. Ils varient selon les personnes : perte de poids souvent rapide (en quelques semaines) avec un appétit conservé, accélération du transit intestinal, nausées, thermophobie (la chaleur est mal supportée) avec une hypersudation et une soif importante. On retrouve aussi des palpitations cardiaques, des douleurs dans la poitrine, un pouls rapide et parfois irrégulier, un essoufflement, des troubles du sommeil, de la fatigue, des troubles de l’humeur, une irritabilité, et parfois une dépression. Il existe une diminution de la force musculaire, et parfois du volume musculaire (appelée amyotrophie), des tremblements fins au niveau des mains, une saillie anormale des yeux à l’extérieur des orbites (exophtalmie), associée à une rétraction des paupières donnant un regard fixe (surtout dans la maladie de Basedow). Chez la femme, les règles sont irrégulières, voire absentes. Les causes les plus fréquentes d’hyperthyroïdie sont la maladie de Basedow (3/4 des hyperthyroïdies), le goitre multinodulaire toxique et l’adénome toxique. On retrouve parfois l’administration excessive d’hormones thyroïdiennes, notamment dans le cadre du traitement d’un goitre.
Quelles sont les conséquences de l’hyperthyroïdie ?
En l’absence de traitement, l’hyperthyroïdie peut entraîner des troubles du rythme cardiaque (tachycardie) et augmenter le risque de crise cardiaque, d’ostéoporose chez la femme à la ménopause, et conduire à une crise thyréotoxique (intoxication aux hormones thyroïdiennes) qui peut entraîner des complications graves, comme l’insuffisance cardiaque ou un coma. D’autre part, l’hyperthyroïdie peut accroître le risque de fausse couche, de mort fœtale et de pré-éclampsie grave chez la femme enceinte.
Quand consulter en cas de dérèglement de la thyroïde ?
« En cas de palpation d’une grosseur au niveau la gorge, ou bien d’une fatigue qui perdure, d’une modification du transit intestinal ou de l’appétit, d’un amaigrissement ou d’une prise de poids, d’une frilosité ou de difficultés à supporter la chaleur, voire même en cas de dépression ou d’irritabilité, il est recommandé d’en parler avec son médecin traitant, qui prescrira un bilan thyroïdien si besoin » indique le Dr Claire Lewandowski, spécialisée en médecine générale.
Comment détecter un dérèglement de la thyroïde ?
Pour le diagnostic et le suivi des pathologies thyroïdiennes ce sont les dosages de TSH (la thyréostimuline est une hormone produite par l’hypophyse et qui agit sur les T3 et T4) et des hormones thyroïdiennes T4 et/ou T3 au moyen d’une prise de sang :
Dans le cas d’une hyperthyroïdie, les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) sont élevées et la TSH est très basse.
Dans le cas d’une hypothyroïdie, les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) sont basses, la TSH est augmentée.
Quels traitements contre le dérèglement de la thyroïde ?
Le traitement dépend de la cause du dérèglement thyroïdien. Dans de nombreux cas il s’agit d’un traitement hormonal substitut (temporaire ou définitif) avec ou sans ablation de la thyroïde. Le dérèglement thyroïdien peut aussi nécessiter un traitement par iode radioactif ou une substitution en iode (dans les cas carences en particulier).