Les infections cutanées sont impossibles à généraliser tant il en existe. « Nous retrouvons l’infection bactérienne, dont la plus connue est l’impétigo ou le furoncle ou l’infection virale, donc la plus fréquente est l’herpès« , explique le Dr Roland Viraben, dermatologue et vénérologue. « Lorsqu’elle est d’origine virale, il peut s’agir d’une infection récidivante, à l’instar de l’herpès : l’agent pathogène reste dans le filet nerveux de la peau lors de la primo-infection. L’infection cutanée peut aussi être causée par un parasite, provoquant la gale par exemple », illustre le médecin. « Les mycoses cutanées sont quant à elles provoquées par des champignons. Autrefois, les infections cutanées d’origine bactérienne étaient les plus répandues. Aujourd’hui, nous sommes capables de casser les chaînes infectieuses grâce aux antibiotiques, dont il ne faut pas abuser, met en garde le Dr Viraben. Actuellement, les infections cutanées les plus fréquentes sont les infections fongiques ».
Quelles sont les causes d’une infection cutanée ?
« La peau n’est pas un milieu stérile, car nous avons des germes normaux au niveau cutané. Mais lorsque la peau présente des signes inflammatoires, les bactéries, notamment le staphylocoque doré, se développent et profitent d’une lésion pour infecter la peau. Par ailleurs, nous vivons dans une société hyper hygiéniste. Par exemple, lors de l’épidémie de Covid, nous avons créé une sécheresse cutanée extraordinaire : or, l’alcool détruit les bonnes et les mauvaises bactéries de la peau et par conséquent, nous retirons un moyen de défense naturelle de la peau, ce qui la rend plus fragile et sujette aux infections« , détaille le Docteur Viraben. Concernant les infections fongiques, il existe deux façons de contracter un champignon.
► « Il est contagieux de l’homme vers l’homme : l’infection se transmet dans des conditions particulières de chaleur et d’humidité, souvent au niveau de l’inter-orteil. Lors du séchage avec une serviette, l’infection peut remonter et s’étendre à d’autres zones que le pied ». ► « Le second type d’infection s’établit entre l’animal (chien, chat) et l’homme. Ce dernier contracte le champignon au niveau de la main, du bras ou du cou,au contact de l’animal, puis l’infection se propage. Une fois l’homme infecté par le champignon, il ne se transmet plus à un autre individu » complète le dermatologue.
Quels sont les symptômes d’une infection cutanée ?
Les symptômes d’une infection cutanée sont très variés. Selon le type d’infection et sa cause, elle se manifeste de différentes manières. « Par exemple, l’infection par le staphylocoque se présente un peu comme du miel (forme mélicérique) ou par des bulles chez l’enfant et plutôt comme des croûtes chez l’adulte infecté. Le staphylocoque doré peut infecter le follicule pilo-sébacé. Si nous agressons un bouton d’acné par pression par exemple, le staphylocoque va se développer pour former un nodule douloureux au sommet du bouton et former un opercule au niveau du follicule. Aussi, le modèle d’infection par le staphylocoque doré le plus simple est le furoncle« , précise le Dr Viraben. « L’infection mycosique se manifeste par des démangeaisons, des fissures et une desquamation de la peau : la peau entre les orteils pèle. Lorsque la mycose se déplace, elle peut infecter les plis, comme le pli inguinal, et forme des cercles autour de l’infection : ce sont des dermatoses érythémato-squameuses. Lorsqu’elle est d’origine animale, il existe une bordure marquant l’extension périphérique du champignon », indique le dermatologue.
Qui consulter pour une infection cutanée ?
Selon le Dr Viraben, « le médecin généraliste est le pivot du système de soin. Ce professionnel connaît très bien les antibiotiques ou les autres médicaments à prescrire en cas d’infection cutanée. Le dermatologue intervient en recours, en cas de complications par exemple. Dans tous les cas d’infection de peau, l’avis du médecin généraliste est requis. Par ailleurs, en ce moment a lieu une pénurie de consultations avec les dermatologues. Et c’est en consultant son médecin traitant que la consommation du système de soin sera meilleure » confesse le médecin.
Comment traiter une infection cutanée ?
Il existe autant de traitements que de symptômes lors d’une infection cutanée. « En cas d’infection bactérienne comme le furoncle, nous préconisons une antibiothérapie générale. Toutefois, nous devenons économes sur la prescription d’antibiotiques, car nous créons de nouvelles souches résistantes aux antibiotiques. En matière d’études pharmacologiques, la recherche scientifique sur les antibiotiques n’est pas très active. Par exemple, nous évitons les antibiotiques utilisés pour soigner la tuberculose, car nous gardons cet antibiotique pour cette infection grave. Nous devons constituer une épargne d’antibiotiques et la tendance actuelle est aussi de raccourcir les délais de l’antibiothérapie« , confesse le Docteur Viraben. « Nous utilisons souvent la pénicilline, un traitement très répandu et efficace, surtout sur le streptocoque. La pénicilline peut être raisonnablement proposée pour une antibiothérapie de première intention. L’impétigo se soigne aisément avec une pommade antibiotique à appliquer localement. Quant aux mycoses cutanées, la plupart du temps, il s’agit de traitements locaux, comme une crème ou une pommade antifongique, à prolonger pendant environ 3 semaines ».
Quels sont les risques de complications d’une infection cutanée ?
Les infections bactériennes, comme l’impétigo, la folliculite ou le furoncle ne posent pas de problèmes dans l’immense majorité des cas, d’après le dermatologue. « Elles peuvent poser problème au niveau de la face si le sujet est dans un mauvais contexte général (consommation de drogues, alcoolisme, etc.). Aujourd’hui, les complications d’une infection cutanée sont rares. Elles se présentent sous forme d’ulcérations générales et étendues. Certaines localisations sont plus à risque de complications. Par exemple, le furoncle de la face peut entraîner une infection des sinus veineux cérébraux avec un risque de contamination du système neuro-méningé. Ces complications sont exceptionnelles, mais aussi connues des médecins. Mais sachez qu’un dermatologue ne voit que très peu de ces cas dans sa vie d’exercice, car ce sont des exceptions. Concernant les infections mycosiques, il n’existe pas réellement de complications, sauf une généralisation si le patient présente un mauvais terrain, altéré par des agents toxiques ou en cas de traitement immunosuppresseur« , indique le Dr Viraben.
Merci au Docteur Roland Viraben, dermatologue et vénérologue, membre du Syndicat national des dermatologues-vénérologues.
Avec environ 13 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, lecancer de la vessieest le 7e cancer le plus fréquent en France, selon les chiffres de l’Institut national du Cancer. Ce sont les hommes qui sont touchés dans 80% des cas. Le cancer de la vessie entraîne des symptômes qui sont très peu spécifiques, surtout au début de la maladie. Alors, à quoi faut-il faire attention chez la femme ? Chez l’homme ? Ce cancer est-il douloureux ? Eclairage du Pr Aurel Messas, chirurgien-urologue à l’Hôpital américain de Paris.
Quels sont les premiers symptômes d’un cancer de la vessie ?
Le cancer de la vessie peut longtemps être asymptomatique. « Mais à un moment ou un autre, il entraîne des symptômes qui sont peu spécifiques et dans la plupart des cas ces symptômes peuvent être communs à des pathologies bénignes. Le principal symptôme d’un cancer de la vessie serait la présence de sang dans les urines (hématurie en langage médical), mais lui aussi est un signe peu spécifique. Dans 95% des cas, le sang dans les urines n’est pas lié à un cancer de la vessie« , rassure le Pr Aurel Messas. Pour poser un diagnostic, plusieurs examens sont donc nécessaires (ECBU, échographie vésicale). « Quand il y a un réel doute, on réalise un examen qui s’appelle une cystoscopie (qui se fait sous anesthésie locale) : on passe l’endoscope par l’intérieur de l’urètre afin de regarder l’intérieur de la vessie. C’est un examen très bien toléré et non douloureux« , poursuit notre interlocuteur.
Quels sont les symptômes d’un cancer de la vessie chez la femme ?
Comme dit précédemment, les symptômes d’un cancer de la vessie sont très peu spécifiques. « Chez la femme, le symptôme le plus évocateur d’un cancer de la vessie serait la présence de sang dans les urines (les urines peuvent alors être roses ou rouge foncé en fonction de l’intensité du saignement), particulièrement si le sang apparaît en dehors d’un contexte infectieux. Il faut rassurer les femmes car souvent les inquiétudes sont infondées : par exemple, si une femme a du sang dans les urines associé à des symptômes typiques d’une cystite (brûlure mictionnelle, besoin fréquent d’aller uriner…) ou l’habitude d’avoir desinfections urinaires récidivantes, il y a très peu de risque que le sang dans les urines soit révélateur d’un cancer de la vessie.
Si la femme a du sang dans les urines et aucun signe infectieux, cela nécessite des explorations.
En revanche, si la femme a du sang dans les urines et qu’elle n’a aucun signe infectieux, cela peut être un élément plus suggestif et nécessite des explorations. Dans le cas d’une hématurie évocatrice d’un cancer de la vessie, le sang survient de façon plutôt intermittente (qui apparaît puis disparaît) en l’absence d’autres symptômes« , détaille le Pr Messas. Il faut aussi déterminer si le sang apparaît au début de la miction, à la fin ou du début à la fin de la miction. « Ce qui est le plus évocateur d’un saignement d’origine vésicale, c’est la présence de sang qui apparaît à la fin de la miction. S’il y a des petits caillots de sang dans la vessie (morceaux solides qui se mélangent à du sang), cela peut également être évocateur, mais il convient toujours d’éliminer les causes habituelles qui sont les infections et la présence d’un calcul dans la voie urinaire« .
Le tabagisme, même sevré depuis des années, reste un facteur de risque d’un cancer de la vessie.
La présence de facteurs de risque, notamment le tabac, est également à prendre en compte. « Chez une femme qui aurait fumé un paquet par jour pendant 40 ans et qui a du sang les urines, sans infection et sans calcul, l’hématurie serait plus évocatrice d’un cancer de la vessie par rapport à une femme qui n’a jamais fumé de sa vie. A noter également que le tabagisme, même sevré depuis des années, reste un facteur de risque d’un cancer de la vessie« , continue le professeur. Sont aussi considérés comme des facteurs de risque : une exposition professionnelle à certaines substances chimiques présentes notamment dans l’industrie cosmétique, (aujourd’hui, cette exposition est davantage contrôlée), le fait d’avoir eu de la radiothérapie ou certaines chimiothérapies (mais habituellement ce sont des patientes qui sont suivies par un oncologue) ou encore, une infection par un parasite tropical (appelée bilharziose ou schistosomiase).
Quels sont les symptômes d’un cancer de la vessie chez l’homme ?
« Chez l’homme, la présence de sang dans les urines peut évoquer un cancer de la vessie. Mais le plus souvent, c’est le signe d’une prostatite (infection de la prostate). Si le sang est au début de la miction, c’est très rare que ce soit évocateur d’un cancer de la vessie. Cela peut être un peu plus suggestif quand le sang est à la fin de la miction« , souligne notre expert.
Le cancer de la vessie est-il douloureux ?
Non, la douleur est très rarement un symptôme d’un cancer de la vessie. « Le cancer de la vessie peut devenir douloureux à un stade très tardif. C’est un cancer douloureux si on refuse l’intervention d’ablation de la vessiequi offre pourtant un bon confort de vie« , conclut notre interlocuteur.
Merci au Pr Aurel Messas, chirurgien-urologue à l’Hôpital américain de Paris.
La fatiguen’a pas de saison. Elle peut survenir à n’importe quel moment de l’année et pour diverses raisons : psychologiques, physiques… Dans tous les cas, on veut toujours la combattre rapidement pour se sentir à nouveau mieux. On ne le sait pas toujours mais il y a certains aliments à éviter car ils fatiguent encore plus le corps au lieu de booster. Liste et détails avec le Dr Corinne Chicheportiche-Ayache, médecin-nutritionniste.
On évite les aliments à un index glycémique élevé
Manger un aliment sucré n’est pas une bonne idée pour avoir un coup de boost. Les aliments dont l‘index glycémique (IG) est élevé sont par exemple à bannir : « C’est la première règle à suivre quand on est fatigué,expliqué le médecin, car leur consommation entraîne une hypersécrétion brutale d’insuline (hormone du pancréas impliquée dans la régulation du taux de sucre dans le sang). La prise de ces aliments sucrés va initialement booster mais l’hypersécrétion d’insuline va entrainer par la suite une baisse du taux de sucre dans le sang (hypoglycémie) qui va donner de véritables coups de pompe. » Concrètement, on bannit les aliments suivants,« des faux amis pour avoir de l’énergie » :
les biscuits,
friandises,
crèmes glacées,
barres chocolatées,
confiture,
sodas
les pâtes trop cuites (« nouilles »)
le riz vinaigré des sushis,
les céréales de petit-déjeuner,
le pain blanc comme le pain de mie,
la purée de pommes de terre,
les dattes
le lait concentré sucré
« Privilégiez les aliments complets, les légumes secs, la plupart des fruits frais et les produits laitiers non enrichis en produits sucrés réputés pour leur index glycémique bas » recommande à la place notre interlocutrice.
On évite les aliments gras, trop lourds à digérer
Pris par confort, envie ou manque de temps, les aliments lourds à digérer sont déconseillés quand on est fatigué « car le temps de digestion est plus long or la digestion consomme beaucoup d’énergie » rappelle le Dr Chicheportiche-Ayache. Même chose pour les repas trop copieux : « Si la composition nutritionnelle peut être correcte, des portions trop importantes rendent la digestion ou la nuit qui suit particulièrement difficile et donc génératrice de fatigue ! » On évite ainsi :
les aliments frits : frites, chips, beignets, churros…
les aliments panés : poissons panés, escalopes panées, cordon-bleu…
les aliments trop gras : les viennoiseries…
les plats en sauce (plus encore s’il s’agit de plats industriels)
On évite les aliments riches en gluten (si on y est sensible)
Le gluten entre dans la composition de nombreux aliments. Cet ensemble de protéines est présent dans des céréales comme le blé, l’avoine ou l’orge. Certaines personnes y sont particulièrement sensibles et vont souffrir de problèmes digestifs s’ils consomment du gluten. « L’excès de gluten chez les patients sensibles peut entrainer de véritables coups de pompe pour l’organisme, ajoute la médecin-nutritionniste. Les patients porteurs de lamaladie cœliaque(maladie chronique de l’intestin, ndlr) ne doivent pas en consommer du tout ! » Parmi les aliments qui contiennent du gluten (donc à éviter en cas de fatigue) :
les pâtes de blé,
les produits de boulangerie : pain, pains de mie, biscuits, pâtisseries, brioches, crêpes, gaufres, muffins, beignets…
les céréales pour petit-déjeuner,
les bières maltées,
les plats préparés : pizzas, quiches
les sauces, soupes et desserts qui contiennent de la farine de blé
On évite les aliments à calories vides
Vous ne les connaissiez pas ceux-là ? Les aliments à « calories vides » sont des aliments caloriques pauvres en nutriments et notamment en minéraux et vitamines, utiles en cas de fatigue. « Ces aliments sont sans intérêt nutritionnel » confirme notre interlocutrice qui cite comme « exemple typique : les confiseries. Elles apportent beaucoup de sucre et très peu de nutriments de bonne qualité ». On peut également citer les aliments ultra-transformés parmi ceux à éviter quand on est fatigué (mais aussi de manière générale). Par exemple : les sodas, les nouilles instantanées, les soupes de légumes déshydratés, les pains et brioches industriels…
Merci au Dr Corinne Chicheportiche-Ayache, médecin-nutritionniste.
Le Ramadan est un jeûne quiest l’un des cinq piliers de l’Islam. « Le jeûne permet à l’organisme de se reposer pour se purifier. Le corps humain est alors nettoyé des vieilles cellules, des graisses, des déchets et des toxines qui les a accumulés durant l’année par son alimentation et son activité« , explique un document du ministère de la Santé du Maroc. Mais le jeûne reste difficile pour le corps et l’esprit. Il est d’ailleurs à éviter pour les personnes malades, les femmes enceintes ou pendant les règles. Quels conseils pour bien le supporter et ne pas mettre sa santé en péril ? Comment éviter l’hypoglycémie? Quels aliments privilégier à la rupture du jeûne pour bénéficier des nutriments tout au long de la journée ? Que boire pour éviter la déshydratation ? Conseils pour se préparer et passer un bon Ramadan.
Combien de repas peut-on faire pendant le Ramadan ?
Pendant le Ramadan, les pratiquants s’abstiennent de manger et de boire un peu avant le lever du soleil et prend fin au coucher du soleil. D’après le ministère de la Santé marocain, « selon les spécialistes, notre alimentation pendant le mois sacré ne devrait pas différer de notre alimentation habituelle et devrait être aussi simple que possible. Il faut continuer à prendre ses 3 repas, avec quelques spécificités liées au jeun« .
Comment se préparer au jeûne avant le Ramadan ?
Plus on va être fatigué, moins on va avoir de résistance.
Pendant le mois du Ramadan, on fait un ou deux repas dans une journée au lieu des trois habituels. Il va donc falloir bien choisir les aliments que l’on consomme et bien les répartir pendant la période où l’on est autorisé à boire et à manger. « Je ne conseille pas nécessairement de se « préparer » à un Ramadan car cette période est déjà assez difficile comme ça. En revanche, il faut essayer de ne pas accumuler trop de fatigueavant de commencer un Ramadan car plus on va être fatigué, moins on va avoir de résistance, indique Raphaël Gruman, nutritionniste. Si cela est possible, faites une sieste en début d’après-midi pendant le mois du Ramadan et limitez vos efforts physiques durant les heures les plus chaudes (11h-17h). « Les conseils que je donne à mes patients qui font le Ramadan ont en fait des points communs avec ceux que je donne pour le jeûne intermittent« , tient à indiquer notre interlocuteur.
Que manger le soir pendant le Ramadan ?
Pour le repas de rupture du jeûne (le soir) : « il est conseillé de consommer une dose suffisante de glucides pour apporter de l’énergie à son corps après une journée de jeûne et éviter l’hypoglycémie. Attention, il ne faut pas non plus faire un repas hyperglucidique car, comme le corps n’a pas consommé d’aliments de la journée, il aura tendance à stocker cet apport glucidique sous forme de graisse. Donc si on ne veut pas prendre du poids pendant le Ramadan, tout en évitant les fringales et les coups de pompe, il vaut mieux privilégier l’apport d’autres nutriments« , conseille notre interlocuteur. Aussi, il faut éviter les produits transformés ou riches en sucre raffinés comme les gâteaux, les chips ou les plats préparés qui favorisent les fringales et qui n’aident pas l’organisme à tenir toute la journée.
→ Repas de rupture du jeûne idéal :
Une soupe ou un bouillon de légumes « pour réhydrater en priorité l’organisme après une journée de jeûne et apporter une satiété ainsi que des minéraux en début de repas« , précise Raphaël Gruman.
Une portion de protéines animales ou végétales, comme par exemple 80 g de viande ou de poisson, deux œufs, 200 g de lentilles cuites ou de tofu…
Une portion de céréales complètes comme par exemple 100 à 150 g de riz complet cuit ou 200 g de pâtes complètes cuites… « Le fait de prendre des glucides complètes, qui sont riches en fibres, va réguler l’absorption des glucides. Par ailleurs, elles sont plus rassasiantes et ont un index glycémique plus bas que les céréales blanches. Le corps pourra utiliser cet apport de glucides complètes comme une source d’énergie continue pour la journée qui va suivre« , indique le nutritionniste.
Un laitage (un yaourt par exemple) « car cela contient du tryptophane, un acide aminé qui favorise le sommeil« , souligne notre interlocuteur.
Un fruit frais comme par exemple une pomme, une pêche, deux tranches de melon ou d’ananas… et/ou une poignée de fruits secs (dattes, abricots secs..)
Que manger le matin pendant le Ramadan ?
Le deuxième repas (avant le lever du soleil) peut survenir à 4 heures du matin selon l’heure du lever du soleil. Pour autant « je conseille de ne pas sauter le repas avant le lever du soleil, c’est-à-dire le repas du matin, préconise Raphaël Gruman. Pour ce repas, il est recommandé de consommer des aliments salés car le sel permet à l’organisme de retenir l’eau(c’est le principe de la rétention d’eau : lorsqu’on a une alimentation trop riche en sel, l’eau s’accumule dans les tissus qui vont attirer et retenir l’eau, ndlr), ce qui va permettre au corps de rester hydrater toute la journée« .
« Petit-déjeuner » idéal :
Un grand thé, une grande infusion ou un grand verre d’eau « pour bien se réhydrater et pouvoir faire des stocks d’eau pour le reste de la journée« , précise-t-il.
Une tranche de dinde (pour l’apport protéique et l’apport en sel)
Deux œufs « car les protéines apportent une satiété très longue« , rapporte notre interlocuteur.
Un morceau de fromage (pour l’apport protéique et l’apport en sel)
Deux tranches de pain complet ou aux céréales (pour l’apport glucidique et en fibres)
Un fruit (pour les vitamines, les minéraux et les glucides)
Peut-on boire de l’eau pendant le Ramadan ?
Non. Boire annule le jeûne, même s’il s’agit de boire de l’eau. Par contre « boire ou manger par erreur » n’annule pas le jeûne, souligne la Grande Mosquée de Paris. Pour bien s’hydrater pendant la rupture du jeûne :
► »En plus du bouillon du soir et de la grande boisson chaude du matin, il faut boire beaucoup d’eau (l’équivalent d’1.5L bu en plusieurs fois) » conseille notre interlocuteur
Le Ramadan se clôture généralement par un repas calorique. « Pour empêcher le corps de trop stocker, il est conseillé de faire attention les deux/trois jours qui suivent ce repas et de réduire un peu son apport calorique pour compenser, conseille Raphaël Gruman, nutritionniste. Par ailleurs, il faut recaler rapidement ses horaires de repas et les répartir de manière équilibrée dans la journée : un petit-déjeuner, un déjeuner – éventuellement une collation et un dîner – pour retrouver un rythme progressif« .
Quelles sont les dérogations pour ne pas faire le Ramadan ?
Comme l’explique la Grande Mosquée de Paris, il existe plusieurs dérogations au jeûne du mois de Ramadan liés à différents motifs pour « ne pas mettre en péril la santé du musulman ». Sont exonérés du jeûne :
les enfants avant la puberté
les personnes âgées à la santé défaillante
les personnes atteintes d’une maladie inadaptée au jeûne (après un avis médical)
les femmes enceintes qui ont une grossesse difficile ou à risque (consulter pour cela un médecin),
les femmes qui viennent d’accoucher, qui allaitent leur enfant (jusqu’à deux ans)
les femmes qui ont leurs règles : si une femme a ses règles pendant son jeûne, le jeûne devient invalide même si l’écoulement de sang survient juste avant le coucher du soleil ; elle devra rattraper le jeûne du jour concerné et les jours suivants nécessaires
les personnes faisant un voyage de plus de 84 km
Quelles sont les précautions à prendre en cas de maladie ?
Le jeûne induit une déshydratation et peut induire une aggravation de certaines pathologies comme l’ulcère digestif, le diabète, les pathologies du rein, du foie ou cardio-vasculaires. Cependant, les patients qui suivent régulièrement les traitements sans d’autres complications de la maladie et sans contre-indications du médecin peuvent jeûner. Quand la maladie est compliquée, avec une insuffisance rénale ou cardiaque par exemple, il est déconseillé de jeûner. Pour tous les malades qui peuvent faire le Ramadan, il convient de faire une consultation avant, pendant et après le Ramadan.
Peut-on faire du sport pendant le Ramadan ?
Selon les spécialistes, les jeûneurs qui souhaitent pratiquer du sport doivent rester prudents et à l’écoute de leurs corps et modérer l’activité physique surtout avant la rupture du jeûne. Il est recommandé de privilégier la marche pendant 30 à 60 minutes et de s’arrêter rapidement en cas de sensation de malaise.
Merci à Raphaël Gruman, diététicien-nutritionniste, auteur du livre « Je me soigne avec les Mésonutriments » aux Editions Leduc. S
« Le cristal de roche appelé aussi quartz hyalin est une pierre naturelle de silice pure, parfaitement transparente et incolore. Il est le quartz le plus pur d’entre tous, décrit Marie-Ange Guillemet, conseillère en phyto-aromathérapie.Il se forme à l’intérieur des fissures des roches granitiques, après une lente croissance cristalline. La cristallisation intervient après le passage de l’eau dans les cavités contenues dans les roches (appelés géodes). On le trouve dans les zones de fortes activités tectonique et magnétique, partout sur la planète, mais les gisements les plus beaux sont principalement situés au Brésil, à Madagascar, aux États-Unis et dans les Alpes françaises. »
fortifier l’organisme en agissant sur le cœur, les systèmes nerveux et respiratoire
être antidouleur
apporter vitalité et réconfort
favoriser le développement de la personnalité
aiguiser la perception, la visualisation, la clairvoyance, l’intuition et la concentration
éliminer la négativité.
« Le cristal de roche est une pierre universelle en lithothérapie, un véritable « couteau suisse ». Il renforce la puissance des autres pierres, mais attention, il ne remplace à aucun moment un traitement médical, précise Marie-Ange Guillemet.
« Le cristal de roche ne représente pas de danger particulier. Il peut être associé à d’autres cristaux pour amplifier les vertus de ceux-ci. Attention toutefois à l’orientation des cristaux en forme de pointe » prévient notre interlocutrice.
Dirigés vers l’extérieur, on peut avoir l’effet inverse de ce que l’on recherche. On risque de vider les énergies de la personne ou retirer les effets des cristaux associés.
Dirigés vers l’intérieur, on peut recevoir trop d’énergie, amplifier les effets de cristaux associés et avoir une surdose. On évitera surtout de diriger une pointe vers soi car il peut attirer à soi les énergies négatives.
Il existe deux boutiques de minéraux spécialistes dans les pierres et cristaux pour la lithothérapie à Paris : « La roche mère et Minéral do Brasil. Le moyen de différencier un cristal de roche pur et non pur est l’absence de bulle d’air« , précise notre experte.
Merci à Marie-Ange Guillemet, conseillère en phyto-aromathérapie et aromacologue.
Une méningite est une inflammation des méninges, membranes naturelles qui enveloppent et protègent le cerveau et la moelle épinière. Cette inflammation peut être provoquée par une infection, généralement causée par un virus ou, moins fréquemment mais avec des conséquences souvent beaucoup plus sévères, par une bactérie (des pneumocoques comme Streptococcus pneumoniae, des méningocoques comme Neisseria meningitidis ou encore Haemophilus influenzae). Les méningites sont des affections graves pouvant être mortelles, c’est pourquoi il est recommandé de s’en prémunir. Elles peuvent toucher tous les individus, mais sont plus fréquentes chez les nourrissons de moins de 2 ans, chez les adolescents et les jeunes adultes, chez les personnes âgées, chez les personnes immunodéprimées, chez les personnes qui vivent en collectivité (internats, crèches, casernes, etc.), chez les personnes en contact avec un individu atteint, chez les fumeurs ou encore chez les personnes vivant dans une région à risque (ou zones épidémiques, endémiques ou hyper endémiques). Les épidémies de méningites sont aujourd’hui bien maîtrisées grâce à la vaccination. Quels sont les vaccins disponibles en France contre la méningite ? Sont-ils obligatoires dans la vaccination des enfants ? A quel âge ? Quels effets secondaires ?
Quel est le mode d’action des vaccins contre la méningite ?
Plusieurs vaccins existent en France contre les méningocoques, les pneumocoques et le Hib (Haemophilus influenzae b). Certains sont obligatoires et font d’ailleurs partie du calendrier vaccinal s’appliquant aux nourrissons, aux enfants et aux adultes. Le méningocoque et le pneumocoque présentent différents variants, appelés sérotypes (ou sérogroupes). Par exemple, 12 sérotypes du méningocoque et 90 sérotypes du pneumocoque sont identifiés. Les vaccins existants sont dirigés contre les sérotypes les plus fréquents de ces bactéries, soit contre 13 ou 23 sérotypes du pneumocoque et contre 1 ou 4 sérotypes du méningocoque (A, B, C, W135 et Y).
Quel est le nom des vaccins contre la méningite ?
► Les vaccins ciblant le méningocoque de type C sont le Menjugate® et le Neisvac®. ► Les vaccins ciblant le méningocoque de type B sont le Bexsero® et le Trumenba®. ► Les vaccins ciblant les méningocoques de types A, C, Y et W135 (appelés vaccins tétravalents) sont le Menveo® et le Nimenrix®. ► Les vaccins dirigés contre les pneumocoques sont le Prévenar® (13-valent) et le Pneumovax® (23-valent). ► Le vaccin dirigé contre le Hib existe seul ou inclus dans des vaccins pentavalents ou hexavalents : l’Act-Hib (Hib seul), l’Infanrixquinta® (DTPolio, coqueluche, Hib), le Pentavac® (DTPolio, coqueluche, Hib), l’Hexyon (DTPolio, coqueluche, Hib), l’Infanrixhexa (DTPolio, coqueluche, Hib, hépatite B) et le Vaxelis (DTPolio, coqueluche, Hib, hépatite B).
Le vaccin de la méningite est-il obligatoire ?
Aujourd’hui en France, la vaccination contre les infections à Hib, à méningocoque de type C et à pneumocoques (13-valent) sont obligatoires chez tous les nourrissons. Elle est recommandée, pour ces mêmes pathogènes, chez les enfants de plus de 2 ans et chez les adultes non vaccinés, et pour les autres types de bactéries seulement en cas de facteurs de risques de méningites (personnes à risques, région à risque, contact à risque), à l’exception du Bexsero® (contre le méningocoque B) qui est, en plus des facteurs de risques évoqués ci-dessus, désormais recommandé chez l’ensemble des nourrissons de 2 mois à 2 ans (mais non obligatoire).
Quand les bébés doivent-ils être vaccinés contre la méningite ?
Les bébés doivent obligatoirement être vaccinés contre la méningite dès leur première année de vie. Selon le calendrier vaccinal en vigueur :
►les nourrissons doivent recevoir leur première dose de vaccin à l’âge de 5 mois pour le méningocoque de type C (Neisvac® ou Menjugate®),
► à l’âge de 2 mois pour le Hib (par un vaccin combiné contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche et l’hépatite B, également obligatoires chez les nourrissons : Hexyon®, Infanrixhexa®, Vaxelis®)
► et à l’âge de 2 mois également pour le pneumocoque (Prevenar13®).
Concernant le méningocoque de type B Bexsero®, les nouvelles recommandations de 2022 préconisent une vaccination à l’ensemble des nourrissons dès l’âge de 2 mois et avant l’âge de 2 ans. Toutefois, cette vaccination n’est pas obligatoire à ce jour. Dans le cas de situations à risques de méningites, Nimenrix® (vaccin tétravalent A, C, W135 et Y) peut être recommandé et administré chez les nourrissons à partir de l’âge de 6 semaines. Là-encore, ce vaccin n’est pas obligatoire. Les autres vaccins contre la méningite ne sont pas indiqués chez les nourrissons.
La vaccination chez l’adulte est uniquement recommandée dans des situations à risque.
Doit-on faire un rappel à l’âge adulte ?
Aucun rappel n’est nécessaire à l’âge adulte pour les vaccins obligatoires réalisés durant l’enfance (chez les nourrissons). Une vaccination contre le méningocoque de type C est recommandée de manière générale chez tous les adultes jusqu’à l’âge de 24 ans inclus qui n’auraient pas été vaccinés dans l’enfance ou à l’adolescence. Une seule dose est alors préconisée selon le calendrier vaccinal en vigueur. Pour les vaccins dirigés contre Hib (Haemophilus influenzae b) et contre les méningocoques de type B ou tétravalents (A, C, W135, Y), la vaccination chez l’adulte est uniquement recommandée dans des situations à risque (exemple : certaines maladie du sang, épidémie de groupe, contact à risque, zone à risque, endémie, etc.). La vaccination contre les pneumocoques est recommandée chez l’adulte uniquement pour les personnes non vaccinées à risque élevé d’infections sévères à pneumocoque. De manière générale si la vaccination doit avoir lieu chez l’adulte, elle se fait le plus souvent avec une dose unique de vaccin, excepté dans certains cas particuliers où une dose de rappel peut être recommandée (exemple : en cas de risque continu d’exposition au germe, en cas de risque accru de méningite liée à une pathologie ou à l’état de santé, etc.).
L’efficacité des vaccins est très bonne
Quelle est l’efficacité des vaccins contre la méningite ?
Les vaccins contre la méningite sont efficaces uniquement sur les méningites bactériennes provoquées par les germes concernés par la vaccination (Haemophilus influenzae b, pneumocoques Streptococcus pneumoniae et méningocoques Neisseria meningitidis de type A, B, C, Y et W135). L’efficacité des vaccins est très bonne d’où leur intérêt majeur dans la prévention des méningites. Celle du vaccin contre le méningocoque se situe entre 83 % et 98 %, celle du vaccin contre le pneumocoque est supérieure à 95 % et celle du vaccin contre Hib est d‘environ 95 %.
Quels sont les effets secondaires possibles après la vaccination ?
Les vaccins contre la méningite sont généralement bien tolérés. Les effets indésirables sont peu fréquents et le plus souvent sans gravité et transitoires: rougeur, douleur et/ou gonflement au point d’injection, fièvre, maux de tête, douleurs musculaires ou articulaires. Comme pour tout médicament, de rares cas de réactions allergiques peuvent s’observer : des réactions cutanées (éruptions, lésions, démangeaisons), un gonflement des yeux ou du visage, des difficultés à respirer ou avaler, un malaise ou encore une chute de la pression artérielle.
Quel est leur prix ?
A ce jour, les prix des différents vaccins commercialisés, tout ou en partie, contre la méningite sont les suivants :
Neisvac® : 21.50 €
Menjugate ® : 21.50 €
Menveo® : 42.25 €
Nimenrix® : 42.25 €
Bexsero® : 84.72 €
Trumenba® : 84.72 €
Prevenar® : 51.32 €
Pneumovax® : 18.67 €
Infanrixquinta® : 24.60 €
Pentavac® : 24.60 €
Hexyon® : 35.94 €
Infanrixhexa® : 36.51 €
Vaxelis® : 35.94 €
Act-Hib® : 35.12 €
Sont-ils remboursés ?
Oui, tous les vaccins contre la méningite sont remboursés à condition qu’ils soient prescrits dans le cadre de leurs indications prévues par leur autorisation de mise sur le marché (AMM) et de plus pour certains, uniquement dans les indications ouvrant droit au remboursement (établies selon les recommandations de la HAS en vigueur). En dehors de ces situations, ils ne sont pas remboursables. Selon les nouvelles recommandations de 2022, le vaccin Bexsero® est désormais pris en charge chez l’ensemble des nourrissons à partir de l’âge de 2 mois et avant l’âge de 2 ans, ce qui n’était pas le cas auparavant. Le rappel effectué après la deuxième année pour les nourrissons dont la vaccination a été commencée avant l’âge de deux ans est également pris en charge.