La Journée du 10 mai 2023 est consacrée au Lupus. Une maladie qui concernerait en France métropolitaine environ 1 personne sur 2 000. La forme la plus fréquente est le lupus érythémateux. C’est une maladie chronique auto-immune qui se manifeste par des symptômes cutanés et/ou articulatoires. Elle résulte d’une anomalie biologique, caractérisée par la présence d’anticorps antinucléaires qui se retournent contre les cellules de l’ADN. Parmi les facteurs favorisants : des facteurs hormonaux, une prédisposition génétique, la prise de certains médicaments, des facteurs environnementaux (soleil, tabac, exposition au virus d’Epstein-Barr, cytomégalovirus…). Dans 90% des cas, le lupus survient chez la femme, avec un pic de fréquence autour de 30 ans. Quels sont les symptômes d’un lupus ? Les causes ? Le diagnostic ? Les traitements ? La maladie en détail.
Qu’est-ce que la maladie du lupus ?
Le lupus est une maladie auto-immune chronique relativement rare dont la forme la plus grave est le lupus systémique. La forme la plus courante est le lupus érythémateux systémique, aussi appelé le lupus érythémateux aigu disséminé, car il peut atteindre n’importe quel organe comme les reins, le cœur, les poumons, les cellules du sang… On appelle « maladie auto-immune » une pathologie qui se caractérise par le dysfonctionnement du système immunitaire, conduisant ce dernier à s’attaquer aux cellules de l’organisme et à les détruire. Attention, « le lupus n’est absolument pas une maladie contagieuse« , tient à préciser d’emblée Ginette Volf-Philippot, fondatrice de l’Association Lupus France.
Photo : à quoi ressemble un lupus ?
Le mot « lupus » signifie loup en latin, ce qui fait référence à l’aspect caractéristique de l’atteinte du visage en forme de « masque » ou d’aile de papillon.
On distingue différents types de lupus érythémateux, qui n’entraînent pas les mêmes symptômes.
Lupus systémique
Autrefois nommé « lupus érythémateux systémique » ou « lupus érythémateux aigu disséminé », on parle désormais de « lupus systémique ». De nombreux malades du lupus ne présentant pas d’atteinte érythémateuse cutanée, le terme de lupus systémique est donc désormais prioritairement utilisé.
Lupus érythémateux discoïde
Parmi les lupus érythémateux, il y a le lupus érythémateux discoïde. Il se limite le plus souvent à la peau et n’affecte pas les organes interne du corps. Il se manifeste par des plaques bien limitées souvent multiples et symétriques qui prédominent au visage, prenant parfois également une disposition en aile de papillon ou des formes circulaires. L’atteinte des oreilles, des sourcils et du cuir chevelu est possible. Les lésions du lupus discoïde ont une évolution différente de celles du lupus systémique, et laissent des cicatrices définitives très inesthétiques d’où l’urgence de la prise en charge. Il existe des formes de lupus discoïde disséminé avec des lésions pouvant apparaître sur le tronc et les membres ; les lésions prédominent alors sur les coudes et les extrémités.
Lupus cutané isolé
Contrairement au lupus érythémateux systémique, le lupus cutané isolé touche exclusivement la peau au niveau du visage. Certains traitements comme l’utilisation d’une protection contre les UV, une thérapie antipaludique, des corticostéroïdes et/ou des inhiteurs de calcineurine, permettent d’améliorer l’apparence de la peau, de limiter les cicatrices et de prévenir de nouvelles lésions cutanées.
Lupus induit ou médicamenteux
Le lupus induit apparaît suite à la prise prolongée de certains médicaments comme la doxycycline (antibiotiques prescrit contre l’acné), le Bactrim® (autre antibiotique), certains antituberculeux, les bétabloqueurs (médicaments antihypertenseurs), certains antiépileptiques (carbamazépine) et les anti-TNF. Le fait d’arrêter de prendre ces médicaments entraîne généralement une disparition plutôt rapide des symptômes.
Lupus néonatal
Le lupus néonatal est lié à la présence chez la mère des anticorps anti-SSA (appelés aussi anti- Ro) ou SSB (ou anti-La) qui vont affecter le fœtus ou le nouveau-né.
A quel âge apparaît un lupus ?
N’importe qui peut développer un lupus. Néanmoins, le lupus concerne davantage les femmes que les hommes : sur 10 patients atteints de lupus, 9 sont des femmes. En général, cette maladie se déclare entre l’âge de 15 et 30 ans. Il s’agit donc d’une maladie de jeunes femmes. « S’il y a une centaine d’année, le lupus était une maladie très grave et mortelle, aujourd’hui, les malades qui décèdent d’un lupus sont extrêmement rares, d’autant plus si elle est stabilisée et prise en charge précocement« , précise l’experte. Sont également plus à risque les personnes dont un membre de la famille est atteint de lupus ou d’une autre maladie auto-immune.
Quels sont les symptômes du lupus ?
Les symptômes du lupus diffèrent d’une personne à l’autre, En revanche, les signes qui apparaissent au début de la maladie sont des problèmes cutanés sur les parties généralement exposées à l’air (comme le visage, le cou…) et des douleurs articulaires. On parle communément de « lupus cutané » ou « lupus articulaire » en fonction des manifestations cliniques.
Le lupus étant une maladie surprenante, d’autres symptômes peuvent apparaître très rapidement :
Atteinte rénale (souvent silencieuse),
Fièvre,
Fatigue intense ou asthénie (pas forcément qu’à l’effort),
Perte de poids,
Céphalées,
Pertes de mémoire (lupus cérébral)…
D’autres organes peuvent être atteints, comme le cœur, le rein, le poumon, le foie, mais de façon inconstante. « A noter que l’apparition d’un ou deux symptômes énoncés ci-dessus ne suffisent pas pour établir le diagnostic d’un lupus, il faut donc que le patient présente un faisceau de symptômes, autrement dit au moins 4 ou 5 symptômes bien marqués et caractéristiques du lupus« , précise Ginette Volf-Philippot.
Quelles sont les causes d’un lupus ?
L’exposition au soleil pourrait être l’un des facteurs aggravants de l’apparition du lupus
« On comprend de mieux en mieux l’origine du lupus, même si ses causes exactes ne sont clairement pas démontrées. Toutefois, le terrain génétique et l’influence de l’environnement semblent jouer un rôle« , explique la fondatrice de Lupus France. Particulièrement, l’exposition au soleil pourrait être l’un des facteurs aggravants de l’apparition du lupus, d’où la nécessité de protéger sa peau. Par ailleurs, le stress serait probablement l’une des causes associées au lupus : les gens stressés voient leurs défenses immunitaires baisser et seraient ainsi plus vulnérables à l’apparition d’un lupus. A savoir que le lupus peut se révéler pendant la grossesse, suite à une série de fausses couches par exemple. « Il y a encore quelques années, lorsqu’une femme avait un lupus et ce, même s’il était maîtrisé, il lui était formellement déconseillé de tomber enceinte. Aujourd’hui, ce n’est absolument plus le cas : il y a énormément de jeunes femmes présentant un lupus et qui ont tout de même des enfants », se réjouit la spécialiste.
Comment poser le diagnostic ?
« Comme il s’agit d’une maladie rare, les médecins ne pensent pas toujours au lupus en premier lieu lorsque le patient présente différents symptômes pourtant inhérents au lupus lors de l’examen clinique. Ainsi, le diagnostic du lupus est bien souvent tardivement posé« , déplore Ginette Volf-Philippot. D’autres examens comme un bilan sanguin ou un dosage d’anticorps antinucléaires sont nécessaires pour établir le diagnostic ou au contraire l’éliminer.
Quels sont les traitements du lupus ?
Le lupus ne se guérit pas, mais il peut être maîtrisé. Et si la maladie est stabilisée et prise en charge précocement, il est possible d’avoir quasiment une vie normale avec un lupus, notamment grâce à des traitements certes lourds, mais efficaces. Ces traitements permettent en effet de réduireles inflammations et les symptômes liés au lupus.
Les corticoïdes
Un traitement à base corticoïdes (cortisone) en particulier la prednisone et la méthylprednisone est généralement le plus efficace pour traiter un lupus systémique. Ces médicaments sontadministrés à très haute dose. « Toutefois,aujourd’hui, les médecins essayent dans la mesure du possible de réduire progressivement les doses de cortisone jusqu’à tenter de la supprimer, d’autant plus si la maladie est maîtrisée. En effet, la prise prolongée de cortisone augmente le risque d’ostéoporose et de diabète. Et surtout, les malades sous cortisone sont beaucoup plus vulnérables aux attaques virales et microbiennes », précise la spécialiste.
Les anti-inflammatoires et les immunosuppresseurs
« Il faut instaurer un véritable climat de confiance entre le patient et le soignant »
Les médecins peuvent également prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour soulager les symptômes d’un lupus léger.D’autres médicaments comme les immunosuppresseurs permettent de traiter un lupus sévère et rebelle. Une surveillance biologique régulière doit être réalisée pendant toute la durée du traitement. « Trouver le traitement adapté et la bonne posologie prend beaucoup de temps car tout est une question de dose. Les médecins vont alors se baser sur le ressenti du patient, de sa tolérance au traitement et de l’apparition ou non d’effets secondaires« , conclut-elle. Le suivi d’un lupus est, comme pour toutes les maladies rares, fondamental : ainsi, la patiente doit se sentir en confiance avec son médecin et écoutée.
Le Plaquenil® (chloroquine)
A base d’hydroxychloroquine, le Plaquenil® est un médicament qui peut être donné aux patients atteints de lupus érythémateux discoïde et de lupus érythémateux aigu disséminé. Son efficacité porte sur les symptômes liés à cette maladie au niveau de la peau et des articulations. Elle nécessite parfois un délai de plusieurs mois. Le Plaquenil® peut aussi être prescrit pour prévenir les rechutes. Parmi ses contre-indications : si le patient est hypersensible aux substances actives du médicament, en cas de rétinopathies, d’allaitement, chez les enfants de moins de 6 ans, et en cas d’association avec le citalopram, l’escitalopram, l’hydroxyzine, la dompéridone et la pipéraquine (risque majoré de troubles du rythme cardiaque).
Quelle est l’espérance de vie avec un lupus ?
Le pronostic de survie chez les personnes atteintes d’un lupus s’est considérablement amélioré ces dernières décennies. L’espérance de vie dépasse 95% à 10 ans avec une prise en charge adaptée.
Quelles associations contacter ?
Depuis plus de 30 ans, des centres de référence et de compétence (respectivement 19 et 66 sur le territoire français) des maladies rares ont été instaurés grâce au 1er Plan National Maladies Rares. Ces centres sont situés partout en France. L’Association Lupus France permet d’orienter les malades vers le centre le plus proche de chez eux, de répondre à leurs questions et d’être le mieux suivi possible.
Merci à Ginette Volf-Philippot, fondatrice de l’Association Lupus France.
La Journée mondiale de l’Asthme est organisée une fois par an, le 1er mardi du mois de mai. En France, la 25 édition aura lieu le mardi 7 mai 2024. Ce sera l’occasion de sensibiliser le grand public à cette maladie respiratoire chronique qui concerne plus de 4 millions de personnes en France, dont un quart sont des enfants ou des adolescents. « Il y a encore 900 décès par an dus à l’asthme en France. Le danger est d’accepter d’avoir des symptômes quotidiens, que ceux-ci deviennent de plus en plus importants, comme par exemple des réveils nocturnes à cause de quintes de toux ou la sensation de manquer d’air. C’est une situation insidieuse« , déplore le Pr Gilles Garcia, pneumologue, président de l’association Asthme & Allergies, dans un communiqué du 26 avril 2023.Origine, date, affiche, logo et thème de l’année… L’essentiel sur la Journée mondiale de l’Asthme.
Quelle est la date de la Journée mondiale de l’Asthme 2024 ?
La Journée mondiale de l’Asthme est fixée chaque année le premier mardi du mois de mai. En 2024, elle se tient donc le mardi 7 mai. Il s’agit de la 25e édition.
Quelle est l’origine de la Journée mondiale de l’Asthme ?
Au niveau mondial, elle est organisée par le Global Initiative for Asthma (GINA), une organisation, conçue en 1993 qui regroupe des personnels de soins de santé et les pouvoirs publics dans le but de faire diminuer la prévalence, la morbidité et la mortalité liées à l’asthme. pour la France, c’est l’Association Asthme et Allergies qui organise cette Journée de sensibilisation à l’asthme.
Quel est le thème de la Journée mondiale de l’Asthme ?
Le thème de l’édition 2024 n’est pas encore connu. En 2023, le thème choisi était « Asthme : de nombreuses contraintes au quotidien ». L’occasion de mettre l’accent sur les défis que les asthmatiques doivent relever au quotidien pour gérer leur maladie. Pour cette édition, l’Association Asthme & Allergies met l’accent sur la tendance à une relative banalisation de la maladie dans l’esprit du public et souligne que cette maladie respiratoire chronique reste un défi à gérer au quotidien pour les patients, même si l’on dispose de traitements efficaces. Le quotidien des personnes asthmatiques reste lié à un certain nombre de contraintes (prise quotidienne de traitements, suivi médical, anticipation des situations à risques, hygiène de vie, vie sociale) et de conséquences (épisodes possibles de déstabilisation, incompréhension de l’entourage, fatigue, absentéisme à l’école ou au travail).
Chiffres de l’asthme (sources : IRDES, Caisse Nationale Assurance Maladie, Asthme)
Il y a plus de 4 millions de personnes asthmatiques en France, soit 6,7% de la population et 9% des enfants
Une série de vidéos courtes « Regards croisés » avec des témoignages de patients et le commentaire du Pr Gilles Garcia, pneumologue, président de l’association (en ligne sur le site de l’association www.asthme-allergies.org) Ces vidéos déclinent des situations rencontrées quotidiennement par les personnes asthmatiques, leur permettant de s’identifier et de trouver des réponses et des solutions pratiques à leurs difficultés. Parmi les thèmes abordés : que faire en cas d’urgence, comment reconnaître les symptômes de l’asthme, comment bien communiquer avec son médecin, comment supporter le regard des autres…
Une communication sur ses réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Instagram, YouTube.
Brochures, bandes dessinées, journaux d’informations, aides aux patients… étaient également mis à disposition dans les associations partenaires.
Numéro vert : Asthme Info Service : 0 800 19 20 21 (appel gratuit)
Sources : Association Asthme & Allergies / Site du Global Initiative for Asthma (GINA)
Les témoignages d’expériences de mort imminente (EMI) apportaient déjà un début d’explication. Mais des études menées par des scientifiques de l’Université du Michigan aux Etats-Unis, dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) le 1er mai 2023, sont allées plus loin. Ils ont étudié de manière très détaillée (et pour la première fois chez des humains) le mécanisme biologique du cerveau juste avant de mourir chez des patients dans le coma suite à un arrêt cardiaque mais maintenus sous assistance ventilatoire. Grâce à l’analyse des signaux d’électrocardiogramme et d’électroencéphalogramme (EEG) de 4 personnes avant et après le débranchement de l’assistance respiratoire, les chercheurs ont pu observer plusieurs mécanismes inattendus chez deux des personnes (une femme de 24 ans et une autre de 77 ans) juste avant de mourir :
► Une accélération du rythme cardiaque.
► Des poussées de connectivité fonctionnelle, autrement dit, l’activité cérébrale a montré un pic d’ondes gamma, à un niveau de fréquence correspondant à un état de conscience.
► La partie du cerveau la plus stimulée étaitle carrefour temporo-pariéto-occipital (ou la jonction temporo-pariétale, voir sur le schéma ci-dessous), une zone situéeà la jonction entre le lobe temporal, le lobe pariétal et le lobe occipital, c’est-à-dire au-dessus et en arrière de chaque oreille, qui est normalement associée à l’éveil ou à la mémorisation des rêves. Cela signifierait « que le patient voit quelque chose, peut entendre quelque chose et peut potentiellement ressentir des sensations extérieures à son corps« , interprète Jimo Borjigin, auteure principale de l’étude. Un phénomène similaire a d’ailleurs été observé sur un cerveau sain pendant l’éveil et le rêve chez des patients qui ont eu des hallucinations visuelles et des expériences de hors-corps (EMI), peut-on lire dans l’étude.
Grâce à ces analyses, les chercheurs ont pu mettre en évidence le fait qu’un cerveau « mourant » est encore capable d’être actif. Les patients pourraient posséder une conscience secrète pendant le processus de la mort. Ils suggèrent également la nécessité de réévaluer le rôle du cerveau lors d’un arrêt cardiaque. Bien entendu, les mécanismes et la signification physiologique de ces découvertes restent à explorer pleinement, d’autant que l’étude a été menée sur un échantillon de personnes très réduit, tiennent à préciser les chercheurs.
Source : Surge of neurophysiological coupling and connectivity of gamma oscillations in the dying human brain, PNAS, 1er mai 2023
Un neuropsychologue est un psychologue clinicien ou chercheur spécialisé dans les fonctions neurocognitives, c’est-à-dire les capacités du cerveau nous permettant de s’activer au quotidien de manière optimale. Elles comprennent notamment la mémoire, la concentration, les fonctions exécutives comme l’inhibition (fait de restreindre un comportement qui n’est pas adéquat ou qui n’est pas attendu), la flexibilité (la capacité de passer d’une tâche à l’autre) et les capacités de planification.
Quel est le rôle d’un neuropsychologue ?
Le neuropsychologue est chargé d’analyser les dysfonctionnements du cerveau. Ce professionnel peut être appelé à agir dans trois grandes situations :
► Une situation d’évaluation : « le neuropsychologue reçoit un patient, généralement sur demande d’un médecin spécialiste (neurologue, psychiatre, gériatre ou neuropédiatre), et réalise un bilan neuropsychologique afin d’évaluer les fonctions cognitives à travers un arsenal d’épreuves permettant de déterminer si la personne se situe dans les normes de son âge et de son niveau d’études« , explique Marine Manard, neuropsychologue clinicienne.
► Une fonction de rééducation en cas de lésion cérébrale ou de pathologie neurodégénérative. Le neuropsychologue peut proposer des situations de rééducation ou d’accompagnement pour essayer d’optimiser le quotidien ou de favoriser une bonne récupération cognitive. « Par exemple, dans le cadre d’un AVC ou d’une maladie d’Alzheimer, on va pouvoir entraîner ou compenser les capacités cognitives qui sont déficitaires pour tenter d’améliorer le quotidien« , détaille la neuropsychologue.
► La psychoéducation : elle vise à apprendre au patient (et à la famille) à comprendre ses difficultés, sa pathologie, notamment dans le cadre d’un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité chez un jeune, d’une maladie d’Alzheimer ou d’une démence de tout autre type.
Quelle différence avec un psychologue clinicien ?
Selon sa spécialité, le psychologue clinicien prend en charge des pathologies ou des troubles d’ordre psychologique (anxiété, dépression, deuil, stress post-traumatique,…). La prise en charge varie alors selon la spécialité du psychologue en question, s’il a une orientation plutôt psychanalytique ou cognitivo-comportementale. « Il s’inscrit dans une démarche d’accompagnement ou d’évaluation de pathologie psychologie ou psychosomatique. Le neuropsychologue intervient quant à lui davantage dans le cadre d’une recherche de pathologie neurologique ou neurodéveloppementale« , développe la spécialiste.
Pourquoi aller voir un neuropsychologue ?
Il est utile de consulter un neuropsychologue en présence de troubles cognitifs posant des difficultés au quotidien. « Chez l’enfant ou l’adolescent, les parents peuvent être amenés à vouloir consulter un neuropsychologue pour faire une évaluation de ses compétences. Par exemple, pour réaliser un test de QI ou évaluer un trouble déficitaire de l’attention. On va investiguer pour comprendre ce qui se passe, pourquoi l’enfant est agité à l’école, pourquoi il ne parvient pas à écouter, pourquoi la personne âgée qui se débrouillait très bien seule chez elle se met subitement à oublier sa casserole sur le feu plusieurs fois par semaine« , précise Marine Manard. Si certaines personnes connaissent la discipline et viennent spontanément en présence d’une difficulté dans le quotidien, un passage chez le médecin traitant au préalable est généralement nécessaire. Celui-ci va l’orienter vers un spécialiste et/ou prescrire des examens biologiques et des examens d’imagerie, parfois associés à un bilan neuropsychologique. Le neuropsychologue émet des hypothèses puis le médecin spécialiste fait la synthèse et pose le diagnostic final.
Comment se passe une consultation de neuropsychologie ?
Le déroulement d’une consultation de neuropsychologie varie selon motif invoqué. Dans tous les cas, le neuropsychologue commence par réaliser une anamnèse afin de retracer l’histoire du patient : ses antécédents médicaux, ses médicaments, son sommeil, s’il est sujet au stress ou à la tristesse. La priorité est d’éliminer tous les facteurs susceptibles de parasiter la performance parce que l’on sait que quelqu’un qui est profondément anxieux ou déprimé va pouvoir présenter une altération cognitive. S’ensuit la phase d’évaluation durant laquelle toutes les épreuves vont être effectuées puis la correction de ces dernières et la rédaction du rapport. Si une prise en charge est indiquée, plusieurs séances seront nécessaire pour la rééducation. Au terme de celles-ci, une évaluation est à nouveau effectuée pour voir si les compétences travaillées se sont améliorées. Dans le cadre d’une prise en charge plus fonctionnelle pour les problèmes du quotidien, le neuropsychologue va entraîner les compétences et se fier au ressenti du patient et de sa famille. Enfin, dans le cadre d’une psychoéducation, il n’existe pas de déroulement spécifique, le patient est reçu pour des séances classiques.
Quel est le tarif d’une consultation ?
Le tarif d’une consultation simple s’élève à 60 € en moyenne. Les tarifs d’un bilan psychométrique, d’un bilan neuropsychologique et de la rédaction d’un compte-rendu de consultation varient selon les praticiens.
Est-ce remboursé ?
Les consultations de neuropsychologie ne sont pas remboursées par l’Assurance maladie. Certaines mutuelles proposent une prise en charge partielle ou totale des séances. Globalement, les prix oscillent entre 250 et 350€.
Comment devenir neuropsychologue ?
Après l’obtention d’une licence de psychologie, une spécialisation grâce à un Master parcours neuropsychologie est nécessaire. Au total, cinq ans d’études sont nécessaires.
Merci à Marine Manard, neuropsychologue clinicienne.
Quels sont les bienfaits d’un massage de ventre sur la constipation ?
Les gaz contenus dans l’appareil digestif peuvent provoquer des douleurs insoutenables. Un massage abdominal correctement effectué, par un praticien expérimenté et formé, peut soulager les douleurs à court terme, décongestionner tout l’appareil digestif et même traiter la constipation à long terme. Le massage ventral est un remède naturel qui permet également de dénouer les muscles abdominaux lorsque l’on est stressé, de détendre les organes digestifs et urinaires afin d’améliorer leur fonctionnement, d’évacuer les toxines et d’éliminer la cellulite. « Le massage du ventre est un acte rarement prescrit par les médecins alors que ses bienfaits sont importants, notamment en cas de constipation, regrette Denis Bellaiche, masseur kinésithérapeute à Paris. Aujourd’hui, il est essentiellement demandé par une clientèle aisée, féminine, sujette au stress. Si un massage du ventre ne permet pas de remplacer un traitement médicamenteux, il peut permettre, en l’espace de quelques séances, de retrouver un rythme de selles plus régulier« .
Quels sont les bienfaits d’un massage de ventre sur la digestion ?
« Un massage du ventre s’effectue dans le sens des aiguilles d’une montre, ce qui favorise la digestion puisque le praticien va suivre les intestins, sans trop appuyer. L’évacuation des gaz et des selles est alors facilitée« , explique le masseur-kinésithérapeute. Autre bénéfice, le massage du ventre stimule la sécrétion d’endorphines, hormones du bien-être, ce qui confère un sentiment de bien-être global. « Cela nécessite toutefois un lâcher-prise de la part du patient. En complément, il est essentiel d’adopter une alimentation variée et équilibrée avec des fibres, de boire de l’eau et de proscrire les sodas« , continue-t-il.
Comment faire un massage du ventre ?
Il suit généralement 5 étapes, du simple effleurement du bout des doigts, de façon circulaire, à la plus forte pression, en partant du thorax au bas du ventre. Le palper-rouler peut participer aux étapes du massage ventral. Il exige du savoir-faire car les organes vitaux sont sollicités. Il peut être particulièrement efficace pour éliminer la formation de cellulite et atténuer l’effet peau d’orange.
Comment faire un automassage du ventre ?
La manière la plus simple d’effectuer un automassage du ventre consiste à placer une main sur son ventre puis à réaliser des mouvements circulaires autour du nombril, en effectuant de légères pressions. Ce geste peut être exécuté une dizaine de fois, en respirant profondément et calmement.
Un massage du ventre fait-il maigrir ?
Le massage du ventre favorise la circulation sanguine, aide à réduire les ballonnements et améliore la digestion. En ce sens, il peut donc contribuer à diminuer l’aspect « gonflé » du ventre mais ne permet pas, à lui seul, de perdre la graisse qui s’y trouve. Seules une pratique sportive régulière et une alimentation équilibrée peuvent aider à perdre du ventre.
Quelles sont les contre-indications du massage du ventre ?
Dans la mesure où le ventre est en relation avec les organes vitaux (comme la vessie ou l’estomac), il est susceptible une parfaite maîtrise, effectuée par un praticien ayant suivi une formation de massage adéquate. Le massage ventral doit être effectué deux heures après le repas. Il est déconseillé dans les cas suivants : menstruations, port du stérilet, ulcères, inflammations internes, colites, problèmes cutanés (psoriasis, urticaire, eczéma), varices…
Merci à Denis Bellaiche, masseur kinésithérapeute à Paris.
Le datura (Datura stramonium) est une plante toxique que l’on retrouve dans les champs. Elle est dotée de fleurs violettes ou blanches en forme de trompette. Ce sont les alcaloïdes qu’elle contient (atropine et scopolamine essentiellement) qui sont considérés comme une drogue. Ces substances, surtout concentrées au niveau des graines, peuvent être très toxiques si elles sont ingérées à forte dose. Le datura est généralement consommé sous forme de décoction.
Les alcaloïdes contenus dans le datura ont des effets hallucinogènesdont l’intensité varie selon la quantité consommée. Le datura provoque notamment des hallucinations auditives, visuelles, tactiles, une insensibilité à la douleur ainsi qu’une perte de repères spatio-temporels. « Le datura est une plante qui peut avoir des effets hallucinogènes mais je n’ai jamais entendu parler de consommation chez un patient de datura. C’est un phénomène marginal. Rappelons qu’aujourd’hui en France, on meurt du tabac et de l’alcool, pas de ces « bizarreries comportementales » que sont le fait de manger des plantes toxiques. Le datura est sans doute consommée par des personnes en quête d’effets psychotiques comme les gens impulsifs, chercheurs de sensations, ou dans un contexte festif mais il n’existe aucune donnée de fréquence concernant la datura« , commente le Pr Michel Lejoyeux, chef de service de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Bichat.
Est-elle toxique ?
Le datura, et plus précisément les alcaloïdes qu’il contient, peuvent altérer le comportement, entraînant notamment : une agitation, un état de confusion, des troubles de la vue, une désorientation dans le temps, une sécheresse de la peau et des muqueuses. Le datura peut également être responsable de symptômes physiques tels qu’une accélération du rythme cardiaque, un état de confusion, de l’agressivité, de l’excitation, des convulsions ainsi qu’un ralentissement du système digestif. Cette plante est dotée d’une toxicité très puissante et peut être mortelle, même en petites quantités.
Est-elle addictogène ?
« Le datura n’entraîne pas à ma connaissance de dépendance. Les classifications internationales ne recensent pas l’addiction à la datura« , indique le spécialiste.
Est-ce légal en France ?
Si le datura est légal en France, notamment en tant que plante ornementale, sa commercialisation en tant que stupéfiant est passible de 75 000€ d’amende et de 5 ans de prison.
Comment consommer le datura sans risque ?
Bien que toute consommation de datura expose à des risques, certains réflexes peuvent permettre de réduire leur intensité :
Il est préférable de ne pas consommer de datura seul, en cas d’intolérance ;
Consommer du datura en très petites quantités ;
Éviter de mélanger plusieurs produits ;
Ne pas prendre la route ;
Ne pas consommer de datura si on se sent stressé ou fatigué.
« Toute consommation de datura expose à des risques et des maladies. Il est médicalement totalement déconseillé d’en consommer« , commente le Pr Michel Lejoyeux.
Merci au Professeur Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Bichat, auteur de En bonne santé avec Montaigne, aux éditions Robert Laffont.
Sources : – Datura, Le dico des drogues, Drogues-info-services – Qu’est-ce que le datura ? Ministère de l’Agriculture, 19 mars 2019